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[RP] Les falaises

--Annette_langlois


Pour sûr qu'elle s'en souvenait, la Annette, de l'homme qui tenait la main de sa Maîtresse ! Le bal des Houx-Rouge était encore très frais dans sa mémoire. La danse, les regards de la jeune fille... Comment oublier ? Et le départ du Sieur, si rapide, si prompt ! C'est qu'il y avait eu de quoi s'enfuir, après tout. Une bande de chiens enragés semant la pagaille avait eu tôt fait de faire prendre les jambes à son cou du Danois ici présent.

Elle s'inclina respectueusement, et s'écarta de quelques pas en arrière, leur laissant la possibilité de s'entretenir discrètement, tout en les surveillant de loin. Non pas qu'elle doutât du sérieux de Sieur de Courcy, mais une jeune fille de bonne famille - et celle d'Albanne était excellente - ne pouvait pas se retrouver seule en compagnie d'un homme sans que cela ne devienne inconvenant.

Ils semblaient si heureux de se retrouver, l'un comme l'autre, que cela en arracha un honnête et sincère sourire à la domestique. Le Très-Haut soit loué ! Cela faisait bien longtemps que sa Mâitresse n'avait pas eu cet air-
là, et cela faisait vraiment chaud au coeur. Puisse cette joie ne plus jamais la quitter !
Osfrid
    Terres de glace, vent du Nord, souffle enneigé qui fouettait les visages… En quelques secondes, Osfrid ressentit cet air d’autrefois, cet air de là-bas et ses doigts se resserrèrent sur ceux d’Albanne. Il en ferma les yeux comme pour mieux respirer, se sentir lui, la sentir elle, deux étrangers sur ces terres d’exil et puis ses paupières se soulevèrent doucement et un sourire apparut sur son visage las de toutes ces nuits de garde et de tout ce qui gravitait dans sa vie. Le son de la voix d’Albanne aux douces intonations particulières le ramena à l’instant présent et sans la lâcher, il prit le temps de la regarder encore avant de lui répondre.

    - Je viens d’arriver de Rouen… Un besoin impérieux de voir la mer, de regarder dans la direction de chez nous…

    Le visage du danois se ferma légèrement, ses mâchoires se crispèrent doucement et ses yeux se perdirent au loin, comme happés par ces souvenirs qui ne voulaient plus le quitter.

    - Je ne suis qu’un Etranger ici et on me le fait assez remarquer alors parfois… j’ai besoin de retrouver un peu de cette nostalgie d’autrefois en venant ici me souvenirs de nos terres…


    Le danois passa sous silence le manque de sommeil, le sang versé et les disputes avec les gens. Albanne était une jeune fille qu’il appréciait et qu’il ne voulait pas venir embêter avec ses soucis. Alors doucement, il se sépara d’elle, lâchant sa main sans toutefois s’éloigner. Plongeant son regard dans le sien, il observa silencieusement avant de reprendre le fil de leur discussion.


    - Et comment allez-vous chère damoiselle ? Votre santé s’améliore-t-elle ? J’ai été inquiet lorsque votre courrier m’a fait part de votre fragilité… Il faut prendre soin de vous Albanne… j’ai le souvenir de cette jeune fille si joyeuse et si prompte à croquer la vie lors de ce bal qui avait eu lieu chez vous… Quel drôle de souvenir, cette soirée… mais cela m’a permis de me sentir moins seul… enfin des gens de mon pays…

    Osfrid garda une main sur la bride du cheval qu’il tirait doucement et d’un geste sûr, offrit son bras à sa jeune amie afin de l’inviter à poursuivre la promenade qu’elle avait entamé avec ce qui apparaissait aux yeux du danois comme sa dame de compagnie. Et tout en marchant, il continua à parler. A parler de cette voix grave et chaude ou venait se mêler cet accent prononcé qu’il tenait de sa famille et de son langage natal.

    - Qu’est-ce qui vous amène en Normandie Albanne ? Les Houx-Rouge ne sont plus à votre convenance ou bien fuyez-vous quelques soucis passagés ?

    Machinalement, Osfrid tourna son regard vers la demoiselle pour mieux observer ses gestes.
Albanne
Au souvenir du bal, je ne puis m'empêcher de rire doucement. Etrange souvenir était le terme adapté ! Rien ne s'était passé comme prévu, et cette soirée que j'aurais voulu féérique s'était finalement muée en cauchemar éveillé. Pas sur tous les points, cependant. Mais la venue de ma tante Inge avait tout de même bouleversée ce qui s'annonçait comme une superbe réception.
Ses propos, sur le mal du pays, me touchèrent au coeur. Je ressentais si souvent la même chose ! Et le fait d'être exclue d'emblée de la compagnie des autres, pour mon accent, mes origines, me blessaient peut-être plus que je ne voulais l'admettre. Même si j'avais pris le parti de passer au-dessus des remarques acerbes, me qualifiant bien souvent de barbare sans âme, il me fallait bien avouer que me voir ainsi qualifiée n'était pas pour me plaire. Et pourtant d'éduction, j'en avais plus que tous mes détracteurs réunis, moi qui suis fille d'une noble famille, hautaine et fière.
L'avoir inquiété me fit brièvement avoir honte. Comment avais-je bien pu oser l'importuner, pour une toux et une simple faiblesse ?


Je suis tombée malade au couvent, voyez-vous. Je ne m'attendais pas à ce que les cellules soient si humides. Ajoutez à cela la mauvaise qualité de nourriture et le manque de sommeil... Et voilà qui m'a rendu fiévreuse. Dès les premiers symptômes toutefois, je crois bien qu'on m'en a fait sortir. A dire vrai, je n'ai plus guère de souvenir de ce qui s'est passé entre le moment où je suis tombée malade et le moment où je me suis éveillée chez moi, aux Houx-Rouge.

Je retins un soupir. Ma mémoire semblait s'amuser à me faire défaut. Des pans de ma vie restait ainsi dans le flou, et bien que je me souvienne de mon enfance, certains détails de la raison de ma présence en France m'étaient toujours inconnus.

Oh, non, mes chers Houx-Rouge me plaisent toujours autant ! Mais voyant mon état, le médicastre m'a conseillé un séjour en bord de mer. C'est souverain, parait-il, contre les toux persistantes. Et puis, en toute honnêteté, j'avais grande envie également de revoir la mer. Cela me rappelle... notre pays. D'ailleurs, osai-je poursuivre, aux Houx-Rouge, vous y êtes à chaque instant le bienvenu. N'hésitez jamais à en pousser la porte.

Mon regard se porta vers les flots, et la plage de galets, que l'on voyait distinctement d'ici. Acceptant avec sourire, le bras offert d'Osfrid, je m'y appuyai, légère comme l'hirondelle. Désignant d'un mouvement de main, la mer, je levai les yeux vers mon compagnon de promenade :

Que diriez-vous de descendre pour y être plus près des vagues ?
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Opaline.
La blondinette avait dormi comme un bébé et s'etait levée tranquillement en milieu de matinée en pleine forme. Prendre le temps de dejeuner copieusement puis de partir un peu a l'aventure. Sortir de la ville et suivre le chemin qui mene aux falaises qu'elle voyait en face... Elle monte lentement, le vent tournoyant autour d'elle et la decoiffant tellement qu'elle retire les piques qui retenaient son chignon.

Elle arrive en haut lègerement essoufflée et prend le temps de recuperer un peu puis tenant ses cheveux en arriere, elle s'approche lentement du bord de la falaise, les yeux agrandit de surprise, elle s'accroupit et s'assoit au bord les pieds presque dans le vide puis reste là pensive et profite du paysage. La plage de galet blanc au dessous, la mer qui vient regulierement se jeter en une mousse blanche avant de se retirer lentement pour mieux revenir inlassablement.

De temps en temps elle repousse ses meches blondes en arriere puis respire profondement, aimant cet air iodée et frais. Aura t elle le courage d'aller se baigner aujourd'hui ? Elle fait une petite moue en regardant la plage en contrebas puis s'etire longuement et se redresse et fait face a la mer.

Elle reste un instant au bord du precipice sans bouger, le vent soulevant ses cheveux et faisant gonfler sa chemise puis apres un dernier regard au paysage, fait demi tour et repart lentement.
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Matouminou
La Normandie...Honfleur..Fécamp...les falaises! Un paysage qu'elle n'avait vu qu'ici. Pourtant en plus de trois mois d'absence, de voyage sur les routes et les fleuves, elle en avait vu des paysages, mais aucun ne ressemblait à ces immenses blocs de pierre qui se dressaient avec fierté, surplombant la mer, couverts de landes où les buissons poussaient on ne sait trop comment au milieu de la rocaille.

Elle n'avait pas pu attendre pour y aller se recueillir. Sitôt arrivée au phare, elle avait à peine posé ses bagages, dit bonjour à Clément et, profitant de l'effervescence, elle s'était éclipsée...guère longtemps, pas plus d'une dizaine de minutes..mais c'était plus fort qu'elle, elle devait offrir à la mer et au vent l'image de son bonheur.

Elle grimpa plutôt lestement malgré son encombrement déjà bien visible, et une fois au sommet, elle fut soufflée par la beauté des lieux..jamais, elle ne s'en lasserait; toujours, ce paysage magnifique la surprendrait, l'émerveillerait.
A perte de vue, la mer, et le long des côtes tout comme là où elle se trouvait, d'immenses falaises, rongées, façonnées, érodées selon le caprice des vents et des embruns.

Elle laissa un instant le vent jouer dans sa chevelure, fermant les yeux pour mieux respirer l'air iodé et sourit.
Elle rouvrit les yeux, et s'approcha du bord. Elle savait exactement où s'arrêter pour ne pas risquer de glisser.

Elle se laissa imprégner de l'horizon immense, de la mer qui ce jour là était calme, du ciel qui avait perdu sa couleur estivale, pour se parer d'un mélange de gris et de bleu pâle.
Au bord de la falaise, le vent s'était fait un peu plus fort. Mais il n'était pas hostile, juste joueur, faisant claquer autour d'elle sa cape, et s'engouffrant sans sa jupe. Elle posa ses mains sur son ventre comme pour transmettre à l'enfant qu'elle portait, l'apaisement que lui procurait un tel paysage.

Elle avait confié aux falaises, à cette endroit même, bon nombre de ses sentiments, ces derniers mois, allant du désespoir à la joie, en passant par la tristesse, l'abattement, les rires aussi... Cette fois-ci, c'était son bonheur qu'elle voulait laisser éclater, sa joie de porter la vie, tout l'amour qu'elle portait à celui qui l'avait fait renaitre...tout ceci, elle voulait le montrer à la mer et au ciel qui ce matin là, ne se confondaient pas.

Elle se mit à rire, s'imprégnant encore de cette sensation exceptionnelle qu'elle n'avait jamais ressenti ailleurs. Elle songea qu'il faudrait qu'elle y revienne avec son volcan, juste pour se blottir contre lui, sentir son bras entourant ses épaules,lui montrer la beauté saisissante des élèments...l'eau..la mer...le vent...Il n'y manquait que le feu..or, le feu c'était eux!

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--Je.suis.une.etoile
À l'Aurore, Fécamp, Normandie.

Seul face à moi, le vent soufflant sur ma peau, l'horizon dégagé, je pense, je pense. Un instant entouré, joyeux, l'autre face à mon reflet. Perçant, perspicace. Mes pieds sont comme enracinés sur le sol, fixe, mon corp est amorphe. Je me rappel de mes instants de bonheurs dont je n'ai pas assez profitez. Fermant les yeux, je t'entend encore me sussurer ses mots au creux de mon oreille, sentant ta respiration chaude contre ma peau "aime moi, aime moi, ne me cache pas ton vrai visage..." comment pouvais je savoir que ce serait la dernière fois que je t'entendais me parler, comment ais je pu passer à côté de ton dernier souffle, ton dernier appel. j'aurais voulu te répondre que je t'aimais, que je t'aime, que rien ne serais plus pareil sans toi, que chaque gout, chaque odeur, chaque minutes me rappellerai cet instant ou j'ai douté de moi, ou j'ai douté de nous. Mon indifférence nous aura été fatal. J'entend parfois restant silencieux les gens parler du courage mais le courage, savent il vraiment ce que c'est? comme tu me manques, comme je regrette de ne pas t'avoir suivi plus vite, de ne pas avoir eu ce courage dont il parlent tous. Maintenant à quoi je sers, je te cherche, je te cherche et divague. A cet instant je tournerai cette page vide de ma vie et vais te rejoindre. Mes bras se lèvent face au vide, mes pieds se détachent du sol. Mes yeux fermés, je sens mes cheveux voler au vent, je suis là, je t'aime.

--Je.suis.un.cadavre
Héééé ! Moi aussi je veux sauter dans le vide !

Youhouuuuuuuuuuu !!!

*SPLOTCHHH*
Laveternate
Lave se promenait souvent du coté des falaises et ce jour là fut un jour de chance !

Elle arriva juste au moment où deux hommes presque simultanément se jetèrent dans le vide . Elle n'en crut pas ses yeux et se les frotta, se pinça .... Non, ce n'était pas un rêve !


C'est Noël avant l'heure ? ou un cadeau d'un ami , du village ?
Mais oui, je suis sûre que c'est ça : les fécampois se sont cotisés pour moi ... oh que c'est gentil .... je les adore mes fécampois !


Et elle releva sa jupe , enfin non, elle n'en avait pas , et dévala la pente en courant .
Heureusement, elle avait bien repéré l'endroit oùs ils s'étaient sans doute écrasés .
--Clement.
La dame de Guilberville lui avait donné l'ordre d'aller jusqu'au bas des falaises. On racontait que des personnes s'y étaient jetées, mettant fin ainsi à leurs jours. A vrai dire, sans être bien courant, c'était déjà arrivé.
Elle avait ajouté que si cette rumeur se révélait exacte, il devait rapporter le ou les corps chez le Médicastre Monty.

Cela ne le réjouissait pas plus que ça. Il savait ce que pouvait donner un corps déchiqueté par les rochers et faisait grise mine. Toutefois, il ne pouvait pas désobéir.

Il emprunta un chemin escarpé, longea la côte, et vit bientôt, non pas des cadavres, mais une femme gesticulante. Il plissa les yeux et pâlit brusquement en reconnaissant Lave.
Il maugréa:


- Décidément, elle est toujours sur mon chemin...


Il s'avança et c'est là qu'il les vit, ils étaient là , malmenés par les vagues qui leur donnaient encore un peu de vie en les bougeant doucement. Il ne pouvait voir leurs visages car ils étaient sur le ventre, mais la position étranges des bras et des jambes, ne laissait aucun doute quant à leur dislocation.

Il toussota pour s'annoncer:

- Hum...m'est avis qu'ils iront plus danser la bourrée ces deux là...ça tombe bien que vous soyez là, on va devoir les remonter et les porter chez vot'confrère...
Fauve..
Avant de retrouver sa couche ce soir là Fauve avait envie de sentir le vent sur son visage et les Falaises de Fécamp s'y pretaient agréablement ..elle s'avanca au bord , pas trop pour ne pas se faire emporter par une bourrasque et se retrouver en bas en piteuse état ...elle jeta son regard en bas et appercu l'ecume des vagues qui se fracassaient sur la roche , l'odeur iodée lui emplissait les poumons et chatouillait ses narines ce qui lui donna un léger sourire malgré la pluie battante...
Isabelle_lupin
Isabelle, ce matin-là, fit un dernier tour dans Fécamp, avant de lever les voiles vers d'autres lieux. Il faisait beau ce jour-là, un soleil hivernal sec et froid illuminait de ses rayons la chevelure de la jeune femme qui bouclait le long de son dos. La maigre chaleur lui fit du bien et elle ôta son capuchon pour lever son visage vers le soleil en fermant les yeux.

Ses larmes n'avaient pas coulées. Pas encore. Elle fit quelques pas, en haut des falaises qui défiaient l'horizon de leur hauteur grise, presque noire, sans cesse heurter par les vagues qui impitoyablement les martyrisaient de coups réguliers, au rythme de la houle. De beaux rouleaux parsemés de mille brillants de soleil s'agitaient nerveusement. La mer.
Plus loin que l'horizon, il y avait ses terres natales, les Highlands, qu'elle ne reverrait probablement pas ou alors dans très longtemps. La mer... une folie pour laquelle bien longtemps auparavant, des siècles peut-être, elle avait vu partir une amie avide de rencontrer ces contrées bleutés.

Sa robe s'accrocha à une branche morte qu'Isabelle dégagea doucement d'un coup adroit puis elle s'assit après avoir failli glisser sur la mousse encore trempée de rosée. L'horizon... Lequel regardait-elle ? Celui qui existait ou bien cette frontière lointaine séparant les vivants des autres.

Offrant son visage au soleil, elle respira difficilement, clos les yeux, le coeur serré, elle les revit tous...


[FLASHS]

Galdros se mit à rire quand il la vit enfin sortir, enfin, plutôt s'extirper de la fenêtre que le portier consentit enfin à ouvrir une semaine après avoir été enfermée avec Philippe, Lyan et lui. Curieux avez-vous dit ? Merci ! Ils l'avaient payé !

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«¨`•.¤ PLUS TARD ¤.•´¨»
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Galdros allait repartir, encore, le temps était venu des lettres à nouveau, des promesses d'amitié, ah les Hospitaliers ! Isabelle se devait de les remercier pour avoir su donner un sens à l'existence de son meilleur ami. Mais le prix à payer était de le laisser aller à travers les routes, au mépris du danger.
Isabelle serra le jeune homme contre elle, lui souhaita bon voyage, fit une bise à Lyan puis sortit de la taverne.


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«¨`•.¤ PLUS TARD ¤.•´¨»
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Elise, enfin, était amoureuse, ce n'était pas trop tôt ! Isabelle espérait vivement que Thim serait le bon pour elle, qu'ils s'aimeraient... Sa grande soeur préférée depuis longtemps, celle avec qui elle avait fait tant de bêtises, avec laquelle elle riait de Duncan et d'Alas...

Une falaise, semblable à celle-ci les avait vues jeunes filles se poursuivre comme deux folles tandis que Coll et Duncan se moquaient d'elles deux. Oui, mais leurs histoires étaient terrifiantes !


[AUJOURD'HUI]

Oui, mais tout cela, c'était dans une autre vie... qui ne reviendrait plus.
Les larmes, libératrices, coulèrent enfin... Elle détacha de son cou une petite médaille, se leva et après l'avoir embrasser, la jeta de toute ses forces à la mer.


" A nous, à jamais... Je ne vous oublie pas. Galdros. Elise. Nous nous retrouverons. "
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Matouminou


La neige avait fondu laissant les chemins détrempés et boueux. Il ne faisait guère bon se balader à pieds en ces derniers jours de janvier. Et la pluie n'avait guère arrangé les choses.
Pourtant, ce matin là, en sortant du phare, Matou fut contente de voir qu'il ne pleuvait plus, et même si le ciel était encore bien bas et plutôt gris, il ne semblait pas menaçant.
Bien campée dans ses bottes fourrées, elle décida donc d'aller sur la falaise.

Il y avait trois raisons à cette décision, la première était un rite qu'elle suivait depuis la mort de Horloger, un besoin impérieux de se retrouver là-bas, dominant la mer, et de laisser ses pensées vagabonder au gré de son humeur du moment. La seconde raison, était que cela faisait un sacré moment qu'elle n'y était pas allée et la troisième, c'était qu'elle ne pouvait quitter Fécamp sans dire une dernière fois au revoir à ce lieu identique à aucun autre.

Elle se mit à marcher énergiquement, pleine de vie et en chantant à tue tête, elle parcourut la distance qui la séparait des falaises:


Les vaches rousses, blanches et noires
Sur lesquelles tombe la pluie
Et les cerisiers blancs made in Normandie
Une mare avec des canards
Des pommiers dans la prairie
Et le bon cidre doux made in Normandie
Les oeufs made in Normandie
Les boeufs made in Normandie
Un petit village plein d'amis


Et, c'est les joues rouges, qu'elle arriva à cet endroit qu'elle aimait tant, et qui offrait une vue exceptionnelle sur la mer. Elle tendit son visage à la caresse froide du vent, respira à fond l'air iodé et laissa son regard plonger dans l'immensité de la mer se confondant avec le ciel.
Elle frissonna, regrettant un peu de ne pas avoir mis son manteau de fourrure à la place de sa cape.

Elle eut une pensée accompagnée d'une prière muette pour tous ceux qui étaient partis trop tôt, le dernier étant Pitt, dont elle avait appris la mort, la veille.

- Puisses-tu être bien là où tu te trouves maintenant! murmura-t-elle.

Et puis, elle laissa son esprit vagabonder, revenant en arrière pour songer à ce qu'elle avait vécu ces derniers mois. Sans doute, le plus doux des évènements avait-il été la naissance d'Antoine. Elle fit une prière muette de remerciement.
Elle pensa aux fécampois, toujours prompts à rire d'eux même et des autres, elle songea que même si certains la faisaient parfois râler, elle les aimait tous, chacun avait ses défauts mais les qualités, fort heureusement, prédominaient. Rares étaient ceux avec qui elle était définitivement fâchée.
Et bien sûr, ses pensées ne purent s'empêcher de s'arrêter sur son volcan, mélange d'impétuosité et de douceur, de râlerie et de tendresse, de désinvolture agaçante parfois mais tellement impliqué d'autres fois...fou...sérieux...rieur...il était tout ça son volcan...mais elle seul savait le langage de ses yeux lorsqu'il les posait sur elle, la douceur de ses mains lorsqu'il prenait les siennes, la saveur de sa bouche lorsqu'il emprisonnait ses lèvres.

Elle serra un peu plus sa cape contre elle, et se mit à rire, oui, elle était heureuse...follement heureuse, délicieusement folle aussi de lui, avant tout.

Elle regarda un bateau au loin...bientôt, ils auraient le leur...projet qui allait aboutir...machinalement, elle fit tourner sa bague à son doigt..cette bague qu'il avait fallu cacher il y a quelques mois afin de ne pas prêter flanc à la critique, mais que maintenant elle arborait avec fierté...cette bague, promesse de plus encore...et il semblait que cela allait aussi pouvoir se réaliser.

Elle resta encore un moment, écoutant le bruit des vagues se jetant au pied des falaises...combat éternel de l'eau et de la pierre. Elle se laissa imprégner par les cris rieurs des mouettes, oiseaux de mer dont elle connaissait la moindre intonation....

Puis, elle fit demi-tour. Il lui fallait rentrer. Stromb devait l'attendre au phare. Elle embrassa du regard cet endroit majestueux. La prochaine fois qu'elle reviendrait, la Normandie se serait parée de sa tenue printanière.

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Prelude
Ce matin là, l'air était frais. Moins que ces derniers mois, mais toujours frais. Le grisonnant personnage se leva de sa couche, vide. Il s'habilla, prit un morceau de viande séchée dans le cellier et sortit. Il était tôt. Le brouillard se dissipait peu à peu.

La balade matinale au moment où le soleil se levait derrière la couche épaisse de nuage était vivifiante, c'en était devenu une coutume pour Prélude. Il prit , comme chaque aube, le chemin des falaises. Cela l'apaisait de pouvoir se balader seul afin de réfléchir sur tout et n'importe quoi, son avenir, son présent et ... son passé.

Au bout de quelques minutes, il fît face à la mer, émergeant derrière la couche épaisse de brouillard. C'était triste, mais beau. Il avait été élevé sous le soleil de plomb du sud périgourdin. Cela avait prit un peu de temps pour s'habituer au temps de chien du nord, mais il s'y était fait.

La vie lui avait joué des tours. Ses badineries lui avait apporté une fille, qu'il n'élevait pas. D'ailleurs, Prélude ne sait même pas lui même où se trouve sa chair. Cette pensée lui était triste, mais un jour, il l'a récupérera, oui, un jour ...
Depuis sa propre disparition, Desfontaines était mort. Il était aujourd'hui Prélude, meunier de son état, vivant à Fécamp. Ce n'était peut être pas le rêve d'une vie, mais il avait appris à l'accepter.

Son oeil valide, de son bleu profond, se perdit dans l'immensité de la mer. mains dans les poches, arrêtant le temps quelques instants. Prélude poussa un soupir.
Tavernier
Tavernier découvrir la falaise, il n'avait jamais fait attention à elle jusque là.
Ni une ni deux, une soudaine poussée de folie lui prit. Il enleva le haut de ses haillons, souffla un rapide bonjour à Prélude qui se tenait là, prit son élan et sauta comme un diable dans la mer en dessous, lui important peu s'il s'écraserait ou non sur des rochers en bas.

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Le désespoir entraine l'action...
Poupy
Poupy était arrivée hier matin à l'aube et avait pris connaissance de ce qui se passait a Fécamp.Ce n'était pas la première fois qu'elle y venait pourtant ,mais elle était rester dans sa tente .Allez savoir pourquoi ,ce n'était pas un désintéressement non ,mais de se sentir seule surement

Et la voilà a nouveau dans cette petite ville ou les tavernes sont bien vide ,pas de bol pour elle qui a envie de voir du monde
En taverne ,elle a parler longuement avec Bouchaille qui lui a renseigné les falaises .Poupy aurait préférer se promener au bord de l'eau mais pas d'accès a cet endroit ,même pas au port dommage se d'elle ,ce sera pour une autre fois

Les falaises ,poupy s'y rend tout en marchant lentement malgré l'air frais qui tape sur son visage et respire cette odeur qui vient de la mer
Sur la falaise,poupy s'approche doucement du bord ,ca glisse attention de ne pas tomber,on ne retrouverait rien de son corps ou dans l'eau la chute la tuerait également et se penchant encore un peu ,elle en a des frissons et le vertige et se retire allant s'asseoir plus loin ,admirant l'endroit magnifique
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