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Tonnerre n'annonce pas forcément orage.

Victoire.
Longue attente à Troyes pour ce rendez-vous prévu de printemps. La Champagne était belle, elle ne la connaissait pas et c'est avec curiosité qu'elle en visita les caves.

Serrez vos harnais, ajustez vos cuirasses, ramassez vos affaires, saluez vos amis et à cheval !

Le Grand Maréchal annonce la couleur, tant pis pour l'ultime tournée, enfin ils prennent la route. Brise, cape en vol, et dans l'air frais de la nuit souffle un sentiment de mauvais augure.
Enfourchée sur sa monture, Victoire apprécie presque le paysage bucolique de la campagne bourguignonne, caressant paisiblement de la dextre la crinière de Fabelhaft, reniflant d'un grand coup l'air frais et pur du petit matin. Pourtant cette aube ne se lève pas sur un jour comme les autres…

Des cris sourds, éteints, comme de lointains échos. La suite est obscure comme l'est la guerre. Soudain, une lumière aveuglante, puis des ombres, des masses informes approchent prenant peu à peu forme humaine. L'embuscade étire ses tentacules, des fourrés ils surgissent et le combat commence. Le corps se crispe un instant, le visage se fige, un temps de battement, un instant infime qui semble se fixer pour l’éternité, mais qui ne dure en réalité qu’une minuscule poussière de vie.

Prête à éliminer sans tralalas tout ceux ayant la mauvaise idée de s'approcher, Victoire redouble de vigilance.
Un rictus vint sur le visage de l'Hospitalière qui fige de ses azurs celui qui vient de toucher son vassal au bras. Inutile de s’entêter lorsque ses grands yeux étincellent de la sorte , et dans ces cas là mieux ne vaut point tenter de parlementer avec l’individu. Apparemment plus prompte à en découdre qu’à négocier. sa main se crispe au pommeau de son épée , affolée à l’idée qu'il assène un nouveau coup de lame sur le Grand Maréchal,un sourire carnassier vient se tracer sur les lèvres.
Soudain, un cri s'égare dans la cohue, suivi d'autres plus perçants.
Prétendre que tout va bien, que le conflit prendra bientôt fin, un art auquel elle s'adonne avec la fougue de sa jeunesse durant les combats.

Les yeux rivés sur son assaillant, Victoire ne relâche pas son attention. Une seule seconde suffirait à causer sa perte, elle en est consciente. Son cry s'échappe de sa bouche tandis que les poings se serrent davantage sur son épée, sa répulsion lui donne la rage et le courage d'affronter cet homme, Alors elle pointe sa lame entre ses côtes, sans autre forme de procès.
What else....

Flûte vous avez la coenne sacrément dure j'en ai pété mon épée !

18-05-2012 04:06 : Votre arme a été détruite.
18-05-2012 04:06 : Vous avez frappé Finn. Vous l'avez sérieusement blessé.
18-05-2012 04:06 : Sunie vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez été attaqué par l'armée "Coeur Navré" dirigée par Estainoise et l'armée "La Salamandre de Digoine" dirigée par Gnia.

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Lidia
    [Nuit du 17 au 18 mai, armée de la Salamandre]
8-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.

- Tsss! Marcher, marcher, marcher ! On ne fait que ça, marcher !

Lidia poussa un soupire de dépit, à la limite du grognement. Suivre Eusaias était la seule chose qu'elle faisait depuis le début de son implication dans le conflit, aucune activité intéressante ou lucrative ne s'étaient présentées à elle. Quelle déception pour la Corleone - oui, oui, encore une! - qui comptait sur la guerre pour commettre méfaits et magouilles en toute impunité. Quoi qu'il en soit, des occasions de se remplir les poches ne tarderaient certainement pas à venir.

Frappant dans un caillou, il ricocha sur un rocher, elle fut surprise du bruit qu'il fit, et pour cause, ce n'était pas l'origine de ce vacarme. Une armée ennemie approchait, le contact était imminent. Le temps de décrocher une dague de sa botte, les deux armées s'affrontaient. Quelques rapides échanges de coups et un larcin concluaient ce premier accrochage.
    "Banda di vigliacchi !"
Quelqu'un venait de crier en italien, peut-être était-ce une de ses cousines. Lidia balaya du regard le paysage désolé, entre gémissements de douleurs et pleurs, il était difficile de reconnaitre qui que ce soit. Par chance, elle croisa un visage familier, la cheffe de sa famille allongée dans ce qui devait être un mélange de boue et de sang.

La voleuse accourut près de Rodrielle.

- Argh, ça doit faire mal ! Elle sourit à sa cousine, ça fait longtemps, hein ! Enfin ! On parlera plus tard...

La Corleone - celle capable de marcher seule - aida l'autre à rejoindre les rangs de la Salamandre avant que ça ne se mette sérieusement à chauffer pour elles deux.
Miss.
[ Cavalerie du Coeur Navré ]


18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


Ca y est. Ils y étaient. La cavalerie de nouveau en route pour ferrailler.
Des compagnons d'armes plus motivés les uns que les autres à défendre une cause.

Depuis combien de temps la brune rêvait de se retrouver sur un champ de bataille ? Bien trop longtemps à son goût. Chose qu'elle n'aurait jamais pensé il y a quelques années, que cette envie de se battre devienne finalement un besoin. Le besoin d'évacuer ses tensions par le sang, sa folie par la rage et ses pensées par la violence.

Jamais elle n'aurait pensé que c'est parmi cette merveilleuse compagnie tourangelle qu'elle se serait sentie le mieux. Des personnes si différentes les une des autres, un groupe dans lequel elle avait réussi à s'intégrer naturellement. Plus que des compagnons d'armes, beaucoup devenus des ami(e)s.

L'armure bien en place, on ne pouvait voir de Miss que ses longs cheveux noirs dépassant de son accoutrement et deux perles vertes contrastant avec l'acier du casque. Le regard déterminé, droite et fière sur sa fidèle monture.
Disparue l'appréhension des premiers combats. Envolée la peur de tuer. Balayée la peur d'être blessée. Les années l'avaient fait évoluer. Les mois lui avaient au fur et à mesure tout enlevé. Elle n'avait plus rien à perdre et tout à gagner. La première chose à gagner pour le moment étant cette bataille.

Le combat faisait rage. Des ennemis tombaient à ces pieds, elle reconnut Doko s'écrouler devant elle également.
Evitant quelques coups d'épées, et à défaut de n'avoir touché personne la Bourguignonne se pencha, attrapa son compagnon d'arme par les épaules et le hissa sur sa jument en prenant appuie sur ses étriers dans un cri d'effort. L'équipe s'occuperait de lui après, Miss n'avait pas peur, elle savait qu'il avait la peau dure.

L'épée ne lui aura pas été utile cette fois-ci, mais elle ne se sera malgré tout pas sentit inutile.

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Danavun
Oh Andouuuuuille !

« Mon andouille, mon andouille, mon royaume pour une andouille ! » qu'il aurait gueulé, s'il avait eu un royaume. Autour de lui les choses se précisaient : ça s'échangeait des politesses et des coups de crosses, ça estourbissait des gamins, bref, la bataille vivotait tranquillement. Si Danavun aurait pu faire une remarque, c'est qu'il s'était attendu à quelque chose d'un poil plus sanglant, mais après, est-ce que vous allez demander à un bouseux de faire une analyse militaire ?

An-dou-illeuh !


Il commençait à avoir mal aux arpions. Alors, oui, c'est vrai, le cheval ça lui usait le... heu, si, comment on dit déjà, y'a un mot ? Oui, voilà, le derrière, mais bon, il s'était fait le cuir, hein, comme on dit, et puis là il avait mal aux pattes avec la brigandine, parce que ça pèse ces choses là. Et voilà pourquoi il criait, criait, Andouille ! pour qu'il revienne... et il pleurait, pleurait, oh ! tant il avait trop de peine. Et que dalle.
Enfin pas tout à fait que dalle. A défaut de trouver son canasson, il avait trouvé un massif de templiers (retenez bien, on dit « un vol de licornes », « un troupeau de bœufs », et « un massif de templiers »). Enfin, à y regarder de plus près, c'était pas tant un massif de templiers qu'un templier massif. Du coup, prenant sa couardise à une main (l'autre étant occupée à lui gratter le... oui, le fondement), il prit un caillou dans sa bourse et le glissa dans la poche de sa fronde.
« C'est comme quand t'étais p'tit et qu'tu braconnais sur les terres du baron, Danavun, pensait-il. Comme avec les lapins. » C'est bon avec des herbes le templier ?


Zwiiiiiip... bong !

Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez frappé Igor. Ce coup ne l'a pas blessé.


« Oui, alors, Danavun, comme ça tu sauras maintenant, la différence entre le templier et le lapin de garenne, c'est que le templier il porte une armure. Espérons qu'il court moins vite que le lapin aussi, » pensait-il en détalant vers les lignes frondeuses.
Et même que cette fois là, il chialait pas sa mère.


N'empêche, je savais bien que j'aurais dû demander un trébuchet.
_________________
Danavun, médicastre et pourfendeur de tilleuls.
Calico
Citation:

18-05-2012 04:06 : Kasia vous a donné un coup de baton. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


Première virée sur son alezan pour débusquer du traitres, première virée avec sa nouvelle épée flambant neuve attachée à son gros ceinturon. La petite sauterelle mesurait dix toises tant elle était fière. Ils avaient pris un chemin, elle suivait. Etant jeune, inexpérimentée dans les affaires de guerres et fraichement promue, elle avait suivit la joyeux troupe sans demander son reste. Après tout elle était là pour l'oeuvre de sa vie comme la jeune pucelle de Domrémy. Si il y avait bien des méchants qui n'avaient rien à faire là c'étaient les autres, ceux qui prenaient part à un combat injuste.

A vrai dire, elle ne comptait pas du tout tomber sur une autre armée. Ils marchaient en ordre. Cali ne savait pas trop où trouver sa place parmi ses hommes rompus au combat. La petite sauterelle sûre d'elle pourtant, se faisait discrète parmi le groupe.
Soudain tout alla très vite...Trop vite.
Les armées se mêlèrent, les bruits métalliques faisaient rage de toute part. On aurait dit que les foudres du ciel s'abattaient sur eux. Les cheveux se cabraient, ruaient, chargeaient. Des cris déchirants montèrent jusqu'aux cieux. Cali était un peu déconcertée. Il fallait qu'elle prenne vite ses marques et qu'elle fonce dans le tas. Elle n'était pas là pour faire de la figuration.
La brune vit un visage non loin d'elle...Un visage ennemie. Galvanisée par la peur mais aussi le goût de défendre sa cause, elle défourailla son épée et se lança dans la bataille. Un coup d'épée trop prompt et elle désarçonna sa monture, comme à l'entrainement contre la quintaine. Peste soit!!!!
La petite sauterelle devait combattre au sol face à un....une adversaire.
Elle leva son épée et un coup dans l'eau.
C'était la première fois qu'elle utilisait une épée la pauvre sauterelle. Elle ne s'attendait pas à manoeuvrer une arme avec autant de difficulté. Si elle s'en sortait vivante, elle allait devoir prendre des cours.
Autant elle évoluait avec aisance avec un bâton autant cette épée aurait sa mort si elle ne trouvait pas bien vite le moyen d'en faire le prolongement de son bras.

Son adversaire semblait aussi aussi bien jeune, à peine plus que les 16 ans de Cali et la menaçait d'un bâton. Elle aurait bien voulu faire un échange standard mais il était mal venu sur un champ de bataille de faire des échanges, "la tienne contre la mienne et tu me donnes 50 écus en prime".
Elle tenta de faire un moulinet du poignet, histoire d'impressionnée et elle y réussit. La classe!!!!
Sauf que la jeune femme en face, tomba ou glissa ou fit une pirouette exprès pour éviter l'épée, allez savoir si cette cascade était faite volontairement ou pas...
La chance était du côté de Cali? Et bien non car dans sa chute, une jambe lancée en l'air atteignit la sainte épée qui voltigea à une enjambée de la sauterelle. Aussi vive que l'éclair, elle se jeta sur son épée mais trop tard.
Son adversaire se saisit du bâton et frappa un coup assez violent pour endormir Calico, enfin elle le supposa car elle ne vit pas grand chose sauf trente six chandelles quand elle se réveilla, juste quand la rixe était terminée. Un mal de crâne bien pire qu'après une gueule de bois au lilagnôle lui martelait le citron.

Son arcade sourcilière était enflée et son oeil mi clos. Une partie de sa tête avait une bosse. L'ennemie, la traitresse l'avait chopé en plein sur le côté de la tronche. Cali avait une tête de tictic.
Rien d'autre ne semblait cassé, et la fusée de son épée pourtant dans sa main encore serrée.


Foutre Dieu comme ça fait mal!!! BOOOrdel!!!!

La paume de sa main se posa sur l'endroit sensible puis elle la regarda, aucune trace de sang. Ensuite seulement elle embrassa la lice du regard. Des blessés, des morts...Elle n'avait pas à se plaindre de sa légère blessure. Elle s'approcha d'un corps sans vie pour vérifier qu'elle ne connaissait pas la personne...Non!!! Inconnue au bataillon.

Elle essaya de trouver des membres du coeur pour se rassembler. Peu de visages familiers dans la foule des personnes autour. Elle se mit à tourner sur elle même à la recherche de son alezan.

SATANNNNNNNNNnnnnnnnnnnnnnnn!!!!!!!

Un cheval noir se dirigea vers elle. Cali lui tint la bride et posa sa tête sur l'encolure de son ami, en vie lui aussi. Elle lui fit une caresse, heureuse qu'il soit là. Elle devait retrouver le reste de son groupe et ses deux acolytes. Ca c'était bien du vrai tapage nocturne!!!!

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Aimbaud m'a tuer....de rire
Estainoise
Eclair…c’est là qu’on va... lui avait dit Falco !
Esta mit un certain temps à piger, elle n’était pas au mieux de sa forme….

Eclair, Falco ?

Code….Esta, c’est un nom de code….

Ohhhh d’accoooord !

On va contrer l’armée de Deux !

Hein ?

Autre code Esta……

Ahhhhh d’accoooord !

Une fois les plans bien élaborés, ils avaient retrouvé l’armée de Digoine. Le cœur navré leur prêtait main forte.
Leurs deux étendards flotteraient au vent alors qu’ils chevaucheraient tous cote à cote.
Esta n’était pas peu fière, il faut en convenir. Leur belle cavalerie allait montrer avec quel bois ils se chauffaient, surement pas du bois berrichon ! Elle avait un peu la tête ailleurs.
Il faut dire que la soirée en taverne avait bien été arrosée et d’ailleurs elle ne se souvenait même plus trop comment celle-ci c’était terminée.
Un peu pas trop bien, à ce qu’il lui semblait…mais sans trop de certitude….
Et enfin, il avait fallu sonner la trompe !
Ni une ni deux, tous étaient en selle…..
Tonnerre au loin …. La Bourgogne….encore…..
Ils approchaient, tous en rang serré sans se douter que les fous du roy s’y rendaient déjà…..


Ohhhhh……les OR envahissent la Bourgogne pour la rendre DR…..à vos armes ! Compagnons !

Et c’est ainsi qu’elle observa comment ses compagnons se débrouillaient!
parce qu'il faut bien l'avouer.....
Esta n'a pas fait grand chose à ce moment là....
sauf repérer le nain de service et entendre Kay...


Oui Kay, moi aussi j'oublierai pas!
Mais je te promet, je te le laisse!

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Igor
A droite, à gauche, ça pétait dans tous les sens ! Ces guerriers qui composaient la mêlée luttaient depuis quelques minutes déjà, et le slave ne put trouver le moindre instant de répit, en raison de l'acharnement de ses ennemis. Suite à un coup de hampe dans le ventre d'un de ses opposants, ce dernier ayant reculé en se tordant de douleur, Igor arriva tout de même à jeter un coup d’œil derrière lui. Il eut le temps d'apercevoir la jeune Victoire, duchesse qu'il était censé protéger, en train de confondre bandit et gros morceau de beurre ; mais aucune trace du nain Grimoald... Le grand brun, malgré les ordres, aurait préféré garder un œil sur lui pour l'empêcher de partir seul à l'abattoir.

Cependant, l'inquiétude ne fut que de courte durée. En effet, un objet non identifié vint heurter le casque d'Igor, qui, légèrement secoué se retourna un court instant après l'impact, découvrant l'auteur de cet affront. L'étranger bouillonnait, et, après avoir relevé sa visière qui laissa apparaître ses yeux gorgés de rage, il entama une course-poursuite en vue de corriger ce gringalet qui jouait, fronde entre les mains. Peu importe combien d'adversaires il devrait percuter pour atteindre son objectif, le géant de l'Est tenait à lui apprendre le respect, à sa manière certes, criant avec détermination :
Toi ! Ici ! Ici ! Iciii ! Ca va saigneeer !
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La_rouge


Et moi pendant ce temps là, je cueille des pâââquerettes
Et moi pendant c’temps là, j’me fais chier sur mon ch’vaaal*



C’est ce qui arrive lorsqu’on place la Rouge dans un endroit pas du tout stratégique pour deux ronds.
Là, en l’occurrence à côté d’un mignard mâle de la même espèce qu’elle du genre poitevin et comestible.
Du combat, oui, la cavalière a vaguement entendu du bruit par là-bas mais elle est distraite notre terrible petit chaperon rouge, affreusement, par une moustache frémissante et des yeux plus haut qu’elle enjôle d’un battement de cil.
De toute manière c’est tout sa faute à lui !
Et aussi à celui qui lui a dit de rester là à surveiller.
La prochaine fois, faudra juste préciser à la Rouge, surveiller quoi.
Parce qu’ici, à part les pâquerettes et le Rouge, il y a rien à voir ni même à faire.


- 'tain y a même plus rien à boire...

Ô rage, Ô désespoir, l'outre à vin est à sec, y a plus qu'à attendre de mourir déséthylisée.


*Un "Wazoo" et une "manivelle" remaniés
_______________
Falco.
Cavalerie du Coeur Navré

L'autre aurait du prier mieux.
Ou alors c'était un de ces gras et lourd officiers qui pensent qu'un bruit de cheval cela ne peut être que leur en cas qu'on livre.
Bref, il aurait du se retourner et faire face.

Falco laisse son cheval obliquer un poil, pour se frayer un chemin entre le bord de l'Ost Royal et sa cible qui n'aurait pas due quitter le rang.

Quelques armes tintent contre le caparaçon, quelques yeux clignent à cause des paquets de terre et d'herbe soulevés par les sabots.

Son épée n'a pas de nom, tout comme son cheval.
Mais les deux sont couteux, des instruments de travail.
Pas un géant le Falco, il est juste long et cuirassé, la salade à fente mince ajoute à l'austérité de l'allure. Un outil vous dis je! Rien de plus.

Le coup est à la volée, dans le dos.
C'est la guerre, pas une Lice,et tant pis pour les distraits.
Une monture lancée au galop pesant, bonhomme et armure compris, quasi une tonne, ça fait un fil à couper le beurre effroyable.



Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


18-05-2012 04:06 : Vous avez frappé Schumif1. Ce coup l'a probablement tué.


Seigneur de la Fraisse, minimum commandant ou l'équivalent chez ces niquedouilles d'Hospitaliers.
Le bonhomme reçoit le coup en travers sur la nuque. Sa cotte de maille explose mais empêche la tête de rouler jusqu'à Troyes.
Gerbe de sang et de copeaux metalliques qui accompagnent le cavalier deux foulées.

Demi tour.
De toute façon leur passage est terminé il est plus que temps de rejoindre l'abris de l'infanterie.
Question de principe, il repasse prés du corps, chopant de l'estoc les armoiries .
Trophé.


J'ai le même Dieu que toi, crétin. Cherche l'erreur sur le chemin de la Lune.

Aux soldats royaux et des Ordres Religieux il crie, visière relevée.
Brandissant la bannière.


Je suis Falco de Cartel, Seigneur d'Oserez, Dites lui s'il vit. Dites le à sa veuve et ses batards s'il trepasse.


Et maintenant faudrait arrêter de faire le mariole, car les armées refluent.

_________________
Mignon Royal.
Lililith
« Nature, berce-la chaudement ; elle a froid. » Arthur Rimbaud, Le dormeur du Val

Le silence s’est fait autour de l’enfant. Elle n’entend plus rien. Elle se sait morte. Pour preuve, elle flotte dans le noir. La peur s’est éteinte. Puis soudain tout s’éclaire. Elle domine le champ de bataille. Remarquant la Tatouée blessée, elle veut se porter à son secours mais ne peut pas, n’étant plus qu’une pauvre chose immatérielle à la dérive.
Les couleurs se mélangent dans sa tête, elle en a atrocement mal. Tout est flou autour d’elle, elle ne distingue plus rien. Excepté la Forme. La Minusculissime grimace.
L’angoisse surgit à nouveau. Elle est là pour elle ! C’est maintenant qu’elle s’en va ? Déjà ? Mais ce n’est pas ce que Lili croit. La Forme lui montre un endroit légèrement à l’écart des hostilités. La blondinette s’approche, plisse les yeux pour distinguer les deux silhouettes. Elle n’en reconnaît aucune. Elle en distingue une, couchée ; l’autre est penchée dessus. Il passe de l’eau sur le visage de la fillette ; quelque chose en l'enfant flottant se réveille ; elle vit.
La Forme, bienveillante soudain, la regarde partir. La Minusculissime tente de s’agripper à quelque chose. Elle ne veut pas retourner dans ce monde injuste et cruel. Elle ne veut pas, elle ne veut plus.
Mais sa voix la rappelle au monde extérieur.


Lili…

Imperceptiblement, elle bouge. La douleur la déchire en deux. Elle aimerait retourner près de la Forme, là-haut, au moins, elle ne ressentait rien. En plus, elle pouvait voler.
Les pleurs ne servent à rien, ils ne soulageront pas son mal qui la coupe, qui la tord, qui la brûle, qui la ronge, qui...

« Lili…. »

Une supplique. Est-ce possible que celui qui vient de la frapper puisse avoir une telle voix, une telle intonation ?

« Lili… »

Comment connaît-il son nom ? Ce n’estt pas marqué sur son front, qu’elle sache. Rien sur elle n’aurait pu laisser entendre qu’elle s’appelait comme ça.
Si elle veut savoir, elle va devoir ouvrir les yeux.
Attends. Attends encore un peu. Respire calmement, endors ton cœur affolé. Ne pense plus à rien. Cependant cela lui est impossible, la douleur est trop forte.
Attendre, juste l’espace d’un instant; baigner dans ce mélange amer de douleur et de douceur…

_________________
Karyaan
[Arrière front - Camps Royaux]

Et les blessés arrivent, les blessés s'entassent.
C'est au petit matin du dix-sept que ses yeux se posèrent sur ce lieu d'infortune où les hurlements guerriers se muent en gémissement gangréneux. Ici, on meurt plus surement que sur le champ de bataille.
Alors la Sorcière, herboriste, soigneuse, se délesta de sa lourde cape et fit ce pour quoi elle était venue au monde. Tenter de sauver des vies par la seule force du savoir qu'on lui a donner.
Elle passa la journée, la nuit, les mains dans le sang, la chair à cautériser, à refermer. Pansant au plus pressé, essayant au maximum d'éviter que tout dégénère à cause de la vermine bien plus tueuse que n'importe quel frondeur, mercenaire. Bien plus lâche que tous ces fous qui n'acceptent pas les lois divines.

Au matin du dix-huit, après une nuit sans sommeil, elle sortie d'une tente, s'essuyant les mains, pensant prendre enfin du repos. Mais le bruit des armures désarticulée lui fit lever les yeux sur la cohorte qui revenait. Portant blessés, portant corps inertes.
C'est dans ces moments là qu'on se dit que la guerre n'a pas de sens. Que ceux qui tentent d'éviter le trop plein, sont bien impuissants. A quoi cela sert-il ? Pour quoi ? Une couronne bien éphémère...
Toutes ces questions passèrent à la vitesse de l'éclaire dans son esprit. Juste le temps d'un soupire.
Et comme tous ceux et celles qui étaient là, pour soigner ces soldats meurtris, elle se précipita sur eux pour aider les aguerris qui revenaient exténués d'une nuit de folie.
Prenant le relais, la journée d'enfer de la veille se répéta. Prenant parfois quelques minutes pour elle, ou plutôt pour l'enfant qu'elle avait mis au monde quelques jours avant, afin de le nourrir. Effleurant ses joues de ses mains tâchées de sang des autres. Ne s'accordant aucun repos car c'était juste impossible. Trop de douleur, trop de souffrance à tenter de soulager.
Tourbillon insensé, où l'important devient futile quand ses yeux de brume se noient dans le regard d'un homme qui rend son dernier souffle.

Le responsable du camps l'ayant pris par l'épaule, et lui ordonnant d'aller se reposer une paire d'heure, elle n'eut d'autre choix que d'accepter. A regret, maugréant, la pauvre au ventre qu'un de ses frères, qu'une de ses sœurs aient besoin d'elle et qu'elle ne soit pas là.
Assise contre un arbre, son fils dans les bras, les rayons de l'aurore du dix-neuvième jour du mois de mai vinrent caresser son visage.
Et de nouveau, ce bruit de lances qui reviennent, portant les stigmates de combats acharnés. Et ce noeud au creux du ventre d'imaginer que l'un de ses proches puissent faire parti de ceux qui ne survivront pas. Se levant, elle retourna à son office, là où pour l'instant elle était utile. jusqu'à ce que ses supérieurs décident qu'elle rejoigne le front et qu'à son tour elle défende sa vie, contre ceux qui ne veulent qu'une chose... une Couronne...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots." Licorne
Grimoald
    [A l'écart des combats...]

Tout n'était que brume épaisse dans sa petite caboche. Il était passé si rapidement de l'euphorie à la honte, et de la honte au chagrin, que tout cela n'avait plus aucun sens.
Des têtes, il en avait reconnu. Il n'y songeait point, pas pour l'heure. Ce cri de Cartel, il l'avait entendu. Il n'y avait point prêter attention, mais ils les savaient ici. A tête reposée, plus tard, il se posera des questions. Pour l'heure, plus rien n'a de sens, plus rien n'existe vraiment. Tout est étrangement flou en-dehors de ce petit coin recouvert d'herbe grasse, de ce petit ruisseau où coule cette eau qui lui glace les doigts et qui doit rendre la vie à cette petite fille.
Cette petite fille aussi est atrocement réelle. Elle est réelle et pourtant, elle le hante. Cette petite fille ne lui est point inconnue, pas tout à fait. Cette petite fille, inconsciemment, c'est la petite Lilly de Brithilde.
Elle est elle, mais elle ne l'est point tout à fait. Qui est-elle ? Que faisait-elle ici ?
Il était à genoux et continuait à rafraîchir son visage. Il caressait son front comme si une caresse pouvait guérir toutes les blessures.
Il n'osait point détacher les yeux de son minois. Pourtant, c'était sûrement ce minois qui lui faisait le plus mal. C'était celui d'une enfant, une enfant qui dort. Même les plus vils, les plus aigrie, prennent dans le sommeil le faciès de l'innocence. Sur la bouille d'une enfant, cela était encore plus frappant.


- Lilly... Je t'en prie, Lilly... Réveilles-toi... Ne meurs pas, Lilly... Pas cette fois...

Il suppliait, la voix emplie de long sanglots.
Il ne songeait même pas à ses paroles. Il savait qu'elle n'était pas Lilly. Lilly était morte. Et puis, la petite fille ne lui ressemblait que parce qu'elle avait sensiblement le même âge.
Il ne prêta point attention à quelques perturbations sur le visage ou la respiration de la petite fille. Peut-être aurait-il put comprendre qu'elle parvenait à un état de semi-conscience. Non, il continuait à parler et les larmes coulaient à flots...


- Je suis là, Lilly... Tu vois, je suis là... Cette fois, je suis là...
... Réveilles-toi, Lilly... Ne meurs pas.... Pas cette fois...


Se rendait-il seulement compte qu'il suppliait sa défunte amie ?
Il s'osait pas détourner les yeux de son visage. Il ne devait pas poser les yeux sur son épée planté dans le flanc sanguinolent de la petite fille...
Comme pour se protéger, il replia ses genoux contre lui et rentra sa tête blonde. Il n'appelait plus... Il sanglotait... Il était trop tard... Cette fois encore, il était trop tard...

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Eusaias
Citation:
18-05-2012 04:06 : Ewaele vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.




Au petit matin, ils levèrent le camp, rallier le grand comté de Tonnerre, des vivres et des armes les attendaient. Ils avaient jusque là quitté Mâlain pour prendre Dijon. De la capitale et du château avait été chassé les cochons qui voulaient vendre Bourgogne à Couronne, ensuite le duché fut rendu aux bourguignons voulant le sauver de la guerre civile. Le Balbuzard, la Salamandre et leurs hommes d’armes avaient alors rejoint Estainoise, le Faucon et les leurs.

Si les royalistes étaient bien supérieurs en nombre, les stratèges Salmo Salar étaient bien moins efficaces que le Faucon et le Balbuzard. Lorsque les premiers ne tentaient rien sans posséder marée humaine, les seconds ne comptaient que sur des gens d’armes braves et plein d’audace. Une légion de moutons face à une bande de lions, voilà comment le bourguignon voyait l’affaire. Hélas à l’autre bout du champ ce n’étaient pas des moutons, mais des licornes. Le connétable de France menait hospitaliers, licornes et bien d’autres oriflammes au combat.

Pas le temps d’enfiler son armure, même si le combat allait sans doute être une boucherie. Il prit la capuche de maille qui était fixée à sa cotte sous son pourpoint noir et là rabattit sur sa tête. Le pourpoint fut jeté à la tête d’un valet alors qu’il enfilait le tabar de son héraut de Bouillon. L’épée au flanc, il refusa son écu mais pris deux fléaux d’arme. Etourdir et renverser les chevaliers seraient son objectif, priant pour que dans son sillon miséricordes et bardiches finissent le travail.

La charge fut rapide, Cartel tenta sans doute un Gaugamèles en s’étirant sur le côté afin de raser le flanc royal. Les chevaliers à la fleur de lys ne se firent pas piéger, mais contenir. Les hommes de Bouillon percutèrent plus dans le centre, piques haches épieux s’entrechoquèrent, Les fléaux ne touchèrent hélas personne, même s’ils écrasèrent avec force sur écus et boucliers. Sa puissante voix rocailleuse tonna son cri de guerre
: « Ad Scintillae Gloriam »

Il tourna le dos faisant signe aux siens d'avancer : "Tuez les ! Point de capture, le chien vonafred ne paiera pas un denier pour eux !"

Le bras droit se détendit encore une fois, percutant encore un bouclier tenu par de la piétaille alors que face à lui des couleurs qu’il connaissait bien apparaissaient.
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Danavun
Toi ! Ici ! Ici ! Iciii ! Ca va saigneeer !

Mamaaaaaaan !


Il s'était promis de pas chouiner c'te fois, pourtant. Mais cette grosse voix haineuse, sortie de cette montagne de métal, ç'avait été trop pour son courage, sa dignité (et ses braies).
Alors bien sûr, vous allez vous gausser. Vous allez dire que ce machin là n'a pas sa place dans une bataille. Qu'il n'est bon à rien. Certes, vous n'aurez pas tort... mais enfin il faut reconnaître ceci aux froussards qu'ils courent assez vite... c'est d'ailleurs ce qui les garde en vie.
Bon, ça, et la chance.

Andouille !

Le vieux roussin avait été retrouvé... broutant paisiblement ; car enfin ce destrier était moins belliqueux que son cavalier. Celui-ci se précipita sur la vieille bête et bondit sur son dos avant de donner des talons en l'invectivant copieusement :

Allez, bouge toi le derche sale défection ! Hue Andouille, hue ! Avance, ou bien je me fais des grolles avec le cuir de ton cul !


C'est donc avec élégance et bon goût que le bouseux put accompagner le repli de la troupe des frondeurs, et cette chevauchée formidable ne manque certainement de vous rappeler une vieille rengaine...

Un cavalier, qui détale dans la nuit
Fuit l'aventure au galop
Son nom, il ne sait pas le signer
Une chose est sûre c'est un zéro.
Lililith
- Lili... Je t'en prie, Lili... Réveilles-toi... Ne meurs pas, Lili... Pas cette fois...

Elle remue un peu plus. La douleur est omniprésente.
Il pleure. Il l’a presque tuée, et il pleure ? Il faut qu’elle en aie le cœur net. De toutes façons, il est temps pour elle de revenir vraiment.
Elle ouvre les yeux.


- Je suis là, Lili... Tu vois, je suis là... Cette fois, je suis là...
... Réveilles-toi, Lili... Ne meurs pas.... Pas cette fois...


Une foule de questions se bousculent dans sa petite tête . Elle craint devenir folle, entre ça et la douleur…
Du mieux qu’elle peut, elle redresse la tête. Autant dire que c’est pas gagné.
Elle fixe l’homme-enfant perdu au milieu de tout cela.
Et la première question sera…


Comment… tu sais… que…

Elle referme les yeux, avale sa salive. Sa tête retombe sur l’herbe. Parler se révèle plus dur que ce qu’elle croyait.
Faut-il donc faire autant d’efforts en temps normal ? Comment se fait-il que l’on ne s’en rende pas compte que quand la nécessité de parler est plus importante que tout le reste ?
Les yeux se dévoilent à nouveau, l’enfant essaie de voir son agresseur.


Que je… je m’appelle… Lili ?

Les autres questions viendront plus tard. La tête retombe, trop lourde pour elle, les yeux se referment. Elle attend sa réponse. Comment sait-il ? Comment sait-il ? Comment ?
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