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[RP fermé] Même La Mort va au bal ...

--Le_masque_
Ce RP est fermé, mais ouvert. Dit comme ça, cela semble capillotracté, donc voici quelques explications :

- 95% du RP sera écrit sous PNJ, pour la cohérence liée à la demande de venir masqué, car c'est là qu'est l'intérêt de la trame du RP. Du moins c'est là que l'intérêt devrait être.

- Les invités masqués seront tous "démasqués" à la fin du RP. Voilà pour les 5% manquants au-dessus.

- Le RP est fermé dans le sens où si vous êtes intéressé, MPisez-moi avant de poster, pour avoir le but du RP, car il en a un, oui, oui ! Pour en préserver la cohérence.

- Il est ouvert dans le sens où chacun sera bienvenu malgré tout et certaines choses seront adaptables.

Bon, et bien, plus qu'à s'y mettre !





Juin et ses couleurs annonçant l'été reflétaient l'idéal moment pour les jugements.
Un coin très boisé, de gros tas de bois pour chauffer la nuit restée fraiche, la lune qui se reflète fièrement sur l'eau en folie de l'Auron, fleuve Berrichon.

Le masqué attendait les porteurs de l'invitation suprême. Un beau bal, de beaux masques, des âmes parfois plus noires que la nuit sans lune, celle que l'ont croit éteinte à jamais.

Le masqué étirait déjà ses lèvres en un fin sourire. Sourire angélique ou machiavélique ? Peu importait.
Non l'important était qu'une personne paie. Il savait qui serait victime de ce bal. Il s'arrangerait pour que le crime ait lieu.
Il était orateur Le Masqué, il savait négocier.
Il savait influencer qui il voulait quand il le fallait.
Si la victime était déjà désignée, il lui restait à trouver le criminel parfait.
Pour cette décision, il devait attendre de voir qui viendrait, attiré par la glauque et mystérieuse invitation.

Le manipulateur masqué s'installa sur une chaise. La grande scène se profilait. Ne manquaient que les acteurs. Déjà, le parfum de la vie quittant une enveloppe charnelle lui parvenait aux narines.

Ce soir, quelqu'un trépasserait. Nul ne le savait. Ni la victime, ni l'assassin. Encore moins ceux qui ne seraient pas choisis. Eux passeraient une belle soirée jusqu'à l'heure H. Ce soir, c'était SON soir. C'est lui qui décidait. Ils seraient ses jouets.

Ripaille et breuvage affluaient. Douces effluves dans l'air avant de gaver ses invités, ses marionnettes de chiffon.

Il patientait en les attendant, jetant un oeil rêveur vers l'invitation qu'il avait pris soin d'accrocher à un arbre, pour les guider.





Que tous ceux qui un jour ont pêché
En ce lieu viennent se retrouver

Sur les bords de l'Auron,
Enfin ils s'amuseront.

Pensez à venir masqués
Qui sait si ce n'est point l'appel
Pour signifier le Jugement Dernier.

Messieurs, faites vous beaux
Mesdames, devenez éternelles...

Le Masqué


--Logann
Une invitation. Un simple parchemin. Quelques lignes. Il n'en fallait guère plus pour que le Berrichon s'intéresse à cet "amusement" comme cette fête était définie dans les écrits. Le chemin à parcourir ne serait pas long, l'Auron était de ses fleuves auquel il faisait toujours attention lorsqu'il passait près de lui, malgré les années passées, malgré le tumulte actuel de sa vie. Elle n'aurait même pas à la convaincre d'y aller. Pourquoi refuserait-il telle invitation alors qu'il était décrit par plusieurs comme l'homme sans âme du Berry ? Il regarda à nouveau le parchemin. Venir masqué... Un sourire se dessina sur le visage du brun. Les promesses faites lui plaisaient de plus en plus.

Chez lui, il se prépara, rapidement certes, mais dans cette rapidité se cachait surtout une sorte d'attraction pour cette nuit qu'il allait passer, ne se doutant pas du véritable enjeu du bal. De bottes noires en braies aussi sombres une ceinture se laissait deviner sous une chemise préparée pour de telles occasions. Il en avait coupé une partie des manches suites à une autre fête que avait mal tournée et qui lui avait coûté l'index droit. Main droite gantée en permanence depuis se jour, il serait cette fois en parfaite symétrie, la main gauche étant parée du gant jumeau. Enfin, il mit son masque, celui de sa jeunesse, qui lui avait valu quelques soucis mais qui l'avait aussi tiré de bien mauvais pas. Le masque dissimulé entièrement le visage, ne laissant voir que son regard au regard d'un bleu si profond qu'il en paraissait parfois noir et le haut d'une entaille faite juste sous son oeil droit par le même qui lui avait coupé le doigt. Enfin il
lui demanda.

Alors ?

Les cheveux, ils ne vont pas.

Il se tourna vers son miroir, fronçant les sourcils sont son masque. Le lacet attachant ses cheveux était présent depuis nombres d'années mais pour une fois, il le retirerait. Pour une fois, il laisserait sa chevelure aussi sombre que son regard s'étendre sur ses épaules et encadrer son visage. Il était prêt.

Suivant l'Auron, il finit par tomber sur des indications menant à l'endroit de la fête. Il s'y aventura, attentif à chaque détail, chaque bruit, prêt à tirer la lame dissimulée dans sa botte gauche, car oui, le Berrichon ne sortait jamais nu de toute arme. Et il arriva, enfin. L'invitation fut tiré de l'intérieur de la chemise et tendue à la personne déjà présente et masquée, sans mot dire. Le voir assis lui ayant fait comprendre qu'il n'était pas un invité mais bien l'organisateur ou du moins l'un de ses proches. Il ne restait alors qu'à attendre les autres invités.
--Belladonne
Curieuse que cette invitation. L'inconnu en ressortait. Quand on a plus rien à attendre et qu'on attend plus rien, autant profiter de tout comme de rien.
Le nom d'emprunt fut rapidement trouvé.
Le passé encore si récent faisait office de sel sur une plaie encore béante, à vif.
Le vélin l'intriguait, et était persuasif pour quiconque se lassait de la vie.

Pour la première fois depuis bien longtemps, cette brune quitta l'apparat carmin pour enfiler une robe simple avec de fines broderies.
Tout pour rappeler un évènement promis qui n'eut jamais lieu, et qui ne serait jamais concrétisé.

Elle dénicha un masque blanc orné de dentelles. Harmonie avec la robe, on notera le bon goût.
Pourtant la mariée aurait du être en noir ce jour.
Mais quitte à se masquer, autant parfaire la tenue et le blanc maquillait la noirceur qui la décimait intérieurement.

Les longs cheveux noirs furent attachés au niveau de sa nuque, masquant tout de même le tatouage qui y habitait.

Un coup d'oeil dans le miroir... C'était parfait. Les perles azurées étaient camouflées par la dentelle plongeant du dessus du masque.

C'est ainsi qu'elle fit route jusqu'à l'Auron qui lui rappelait tant de souvenirs partiels.

L'invitation impersonnelle fut tendue à un homme masqué assis qui semblait étudier chaque arrivant. Elle se présenta comme Belladone, démystifiant uniquement le côté latin du surnom originel.
Le mystère était bel et bien présent. Etait-ce le généreux organisateur ? Elle décida que oui.
Remarquant une autre présence à deux pas, elle alla saluer comme il se devait ce qui semblait être un homme avant d'attendre d'autres convives, dans cet endroit plutôt incongru.
--Cerbere
La Guyennoise était seule chez elle,perdue dans ses sombres pensées,comme à chaque fois qu'elle était seule.Elle essayait de faire le point sur sa vie,sur sa situation,sur elle.Sur cette invitation aussi.Toute la ville l'avait-elle reçu?Non,évidemment...Alors comment avait-elle été choisie?Savait-on pour sa noirceur...?Sûrement,et ça ne l'effrayait pas. Ça ne l'inquiétait même pas.
Elle la relut pour mieux réfléchir."Pensez à venir masqués/Qui sait si ce n'est point l'appel/Pour signifier le Jugement Dernier".Qu'est-ce que ça voulait dire?Y aurait-il des morts?Le Jugement Dernier?Une cérémonie religieuse?En ce cas,cette invitation n'avait pas sa place ici!Elle allait la chiffonner et la jeter quand une nouvelle réflexion la prit: et si c'était le Jugement Dernier du Diable...?Oh et puis zut!

La curiosité l'emportant,la Guyennoise s'empara d'un masque sombre qu'elle gardait caché.Elle partit dans la réserve et en ressortit de la peinture blanche,noire et bleue et quelques pinceaux.Si masque il devait y avoir,masque il y aurait.Mais il ne serait pas sans signification.La brune,parce que ses cheveux étaient bruns voir roux,s'assit à la table et se mit à réfléchir.
Il y aurait déjà au moins une faux blanche sur ce masque noir;comme sur sa cape.Puis...Si la cérémonie devait être religieuse,elle se protégerait du Très-Haut,L'Autre, par au moins un signe du Diable.Elle y rajouterait du bleu pour ne pas perdre la raison,lui rappeler qui elle était,ce qu'elle était;éviter de se perdre totalement.
Et puis...Il y aurait un Cerbère.Car tel était l'un de ses surnoms...

Cerbère.

La Guyennoise se mit à peindre et essaya enfin le masque.Il lui prenait tout le visage,dissimulant sa cicatrice du côté droit du front qui courait vers sa tempe.Cerbère (appelons-la ainsi) se leva et alla se changer:bottes,braies,ceinture,chemise,col,tout était noir à son retour.Elle s'empara de son épée et l'arbora à son côté gauche,puis elle vêtit sa cape à capuchon.Une cape à capuchon toute particulière:entièrement d'un noir profond où seule une faux blanche brodée sur le côté droit de la poitrine venait contraster.Rare étaient ceux qui savaient qu'elle avait cette cape,mais lorsque c'était le cas,Cerbère disait que c'était la Mort qui la lui avait offerte.Et elle le pensait vraiment.Avait-elle raison?...Et pourquoi pas...?

Cerbère sortit enfin après avoir glissé l'invitation dans un repli intérieur de sa cape,avoir rabattu le capuchon de cette dernière sur sa tête et,masque au visage,se rendit à pied au lieu de rendez-vous.Elle avait des montures,mais aucune convenable pour venir.Elle se doutait bien que si quelqu'un,au lieu de fête,la connaissait,il la reconnaîtrait sans grande peine s'il la connaissait vraiment.Tous ces signes,sur son masque,sur sa cape,étaient bien assez explicite pour.Mais de toutes façons,ce soir,cette nuit,Ils seraient tous semblables...

Tous Masqués,Tous Noirs...

Lieu dit.Cerbère regarda autour d'elle,prudente.Ses yeux noirs balayaient les alentours,s'accrochèrent à une invitation servant sans doute d'indication.Elle y était.Elle trouva un homme masqué assis et s'approcha.Etait-ce lui,le grand maître...?Cerbère pensa que oui,que les invités devaient être ces gens plus loin là-bas.Ainsi,elle ne serait pas la première arrivée.


Cerbère,annonça-t-elle,impassible,en tendant l'invitation préalablement retiré du pli intérieur.

Elle lut brièvement la réponse dans les yeux du gardien et passa.Si elle était tout de noir,une autre était tout de blanc.Quelle étrangeté...Cerbère s'approcha et inclina de la tête envers les deux.Et si elle connaissait l'un d'eux...?
--Le_masque_
Plaisir des yeux, charmantes femelles. Oui, Le Masqué est un mâle, les femmes ne sont point femmes mais simples femelles.
L'instinct primitif des animaux revenait facilement, chez le mâle comme chez elles.
Bonté divine qu'il aimait sa place. Elle. SA victime, l'unique jouet déjà désigné, elle était là.
Pauvre idiote qui ne se doute de rien. Mais lui, il sait. Et c'est ce qu'il aime.
Jolie victime, une interrogation toutefois en voyant sa tenue. Fallait-il vraiment qu'elle se démarque en revêtant du blanc ? De toutes façons, elle dénoterait quand elle agoniserait, un peu plus tard. Cela la rendrait aussi différente.

Le sourire se fit cette fois machiavélique. Oh que oui, cette soirée était calculée, maitrisée.

La main ferme, il saisit les invitations, la main se fait plus souple quand Elle arrive, Le Masqué est rassuré.

Son regard ténébreux suit les invités lorsque ceux ci s'avancent vers les buffets improvisés sur les souches d'arbres et autres tas de bois...
Le premier arrivé est parfait. Il ferait sans doute un excellent assassin. cela, il le saurait au cours de la soirée.

D'un souffle son désir, son envie, son but est annoncé, à l'abri des oreilles qui doivent s'engourdir du crépitement des flammes vacillantes.


Amusez-vous pantins... mangez, buvez. Dansez ! souriez... Parlez-lui, apprenez la. Nourrissez-vous de vos pulsions, vos haines étouffées. L'un de vous ce soir commettra le pire. Parce que je le veux et qu'ainsi il en est décidé.
--Logann
L'attente ne fut guère longue pour le Berrichon. Il serait apparemment le seul homme pour le moment. Soit. L'attente ne devrait pas trop durer pour qu'il y est plus d'invité. Quoique... L'invitation en réfracterait surement quelques uns. Les plus faibles et les moins courageux, ou alors les plus sages... Le brun inclina la tête lorsque les deux femmes masquées le saluèrent. Il ne se présenterait pas à elle, du moins pas sous son vrai nom... A quoi bon venir masqué sinon ? Il était certes fou, mais pas dénué de bon sens quoiqu'en disent les autres. Il réfléchissait à un nom d'emprunt tout en décrivant les femmes. L'opposée l'une de l'autre, en apparence du moins. La première, toute de blanc, ressemblait plus à femme le jour de son mariage que présente à un bal. La seconde quant à elle ressemblait plus à quelqu'un en deuil. Serait-il donc la seule dualité entre les deux ? Représentant le deuil du mariage ? Le brun n'avait certes pas choisi sa chemise pour contraster avec le reste de ses vêtements mais l'effet était là il séparait le mariage du deuil. Le blanc du noir. Cela ne lui plaisait pas du tout. La séparation que cela créait dans son esprit lui faisait plutôt penser à son passé. L'avant. Les meurtres. Les vols. Logann... Il avait trouvé son nom d'emprunt. Qui de mieux que celui qui l'avait élevé dans un monde qui ne devrait pas exister mais qui laisse sa trace partout et à qui il avait ôté la vie près d'un an plus tôt ? Personne. Le nom allait à merveille avec le masque, les deux provenant du même passé. Comme quoi, malgré tous les efforts que l'on peut faire... Le passé revient toujours à la charge. Sous l'item de dissimulation, un sourire se dessina mais jamais il ne serait deviné. Il accentua l'inclinaison de tête d'un mot, de ce mot. Ce nom qu'il porterait pour une soirée entière.

Le regard se déposa pour finir sur les flammes, celle qui purifient de tout ce qu'une âme peut vouloir dissimuler. Mais lorsqu'un Sans-Âme y plonge son regard, le feu ne fait que raviver un peu plus ce à quoi il pense. Et ce fut le visage de l'usurpé qui apparut, comme pour le prévenir que même dans l'Enfer Lunaire, il serait toujours là. L'usurpateur détourna le regard. Il le reposa sur chacune des deux autres invitées, attendant peut-être que d'autres invités arrivent ou... que les festivités commencent sans eux.
--Belladonne
L'ambiance semblait chaleureuse. Etait-ce dû à ce soir de Juin tempéré ? Certainement aussi.
Le décor était des plus naturels et l'originalité extirpait bien quelques sourires à la brune.

Elle se demandait si elle connaissait ces gens. Bien sûr, une silhouette était parfois reconnaissable, mais là, les apparats faussaient les impressions.
En fait, ça l'amusait beaucoup de ne pas savoir avec qui elle était.

Elle restait auprès des autres convives, elle se sentait à la fois angoissée et excitée. L'énoncé de l'invitation... Les pêchés, bien sûr qu'elle avait pêché. Quand l'autre elle prenait le dessus, sa vie n'était que faute.

Forcer son frère à aller se glisser une corde solidement attachée à un arbre après l'avoir déjà bien entaillé sur le torse et le cou. Le regarder telle une fillette qui vient de perdre son jouet le plus précieux. Voir l'étincelle d'une larme suppliante sur le visage encore jeune et pourtant si virilement dessiné déjà.
Serrer la main du frère suspendu avant d'envoyer valser le tabouret qui le retenait jusque là à la vie.

Entendre le claquement sec de la corde quand celle-ci se tend pour laisser balancer le pendu qui se raidit aussitôt.

L'atrocité de la chose avait résidé dans le sourire assouvi de la jeune femme. Le chagrin d'une mère à venir lui importait bien peu.
Elle voulait le tuer, elle l'avait tué. Laissant là le cadavre que des promeneurs avait découverts le lendemain.

Et eux ce soir, avaient-ils commis aussi, des crimes gratuits comme ça ?
Pour la brune, ceux qui avaient suivi le royaume des Morts par sa grâce, cela avait été bien plus simple.

C'est là qu'un serveur sans doute, leur apporta diverses choses à boire, bière, liqueurs délicieusement sucrées et fruitées. Des tranches de pain coupées en quatre ornées de tranches de saucisson et autres mets.
La main gauche de la mariée déchue se referma sur une timbale étincelante contenant de l'eau bien fraiche, tout simplement.
Elle n'était pas de celles qui se laissent enivrées et était surtout devenue plus inaccessible que jamais.

Oui vraiment ce soir, son coeur balançait entre amusement, angoisse et excitation.
Elle décida d'enfin ouvrir la bouche. Elle n'était pas trop pour qu'ils passent la soirée à se regarder en chien de faïence même si d'autres invités semblaient arriver.
Elle mit un soin particulier pour dissimuler cet accent qu'elle ne perdait pas, celui du Berry.


Et bien bonsoir chers autres convives, Belladonne pour ma part. Ici par curiosité, excitation digne d'un enfant.
--Cerbere
L'ambiance qu'attendait la Guyennoise n'était pas au rendez-vous.Elle s'attendait à quelque chose de malsain,de froid,de dangereux même.Mais cette ambiance ne faisait que flotter...Là...Quelque part...Ses yeux sombres parcoururent les deux invités.Qu'avaient-ils fait,eux...?Cerbère leva les yeux et regarda les étoiles.

[Souvenirs...]

Ça y est...Elle est morte...Cerbère avec...
Ça y est...Sa route s'est arrêtée...Celle de Cerbère avec...
Et pourtant elle continue d'avancer,de ramper,sans envie aucune...L'attrait de la Faucheuse l'emporte...L'attrait,mais pas la Faucheuse...Cerbère se noie dans sa souffrance,dans sa colère,dans son amertume...Le cockail ressort sous le nom de "vengeance"...Elle le boit cul sec et le résultat est fatal...Cerbère devient meurtrière...Cerbère est hérétique...Cerbère se scarifie,et sa cicatrice à la main gauche en témoigne...Cerbère est dépendante de sa douleur,de son chagrin,si fort qu'ils l’anesthésient...Une dépendance malsaine...Comme elle...


Elle sort de ses pensées grâce à une certaine Belladonne qui ose briser le silence.Elle l'observe brièvement de haut en bas et dévisage.Cherche à la dévisager du moins,mais le masque est une bien bonne barrière.Au fond,n'est-ce pas mieux...?


Cerbère pour moi.Présente par curiosité également,sans savoir véritablement quoi en attendre..

Elle avait prit soin de masquer ses injonctions intempestives,bien que ce ne fut vraiment pas facile,car s'était devenu d'un naturel...Naturel ma foi.Son regard se posa sur son voisin,seul homme invité apparent.Les femmes étaient-donc plus sombres que les hommes?Cerbère aurait pensé le contraire.Mais après tout,les femmes gardaient souvent tout pour elle...Cela attisait sûrement le feu intérieur.

A qui avons-nous l'honneur...?
--Chad
Juin 1460, c'était le printemps.

L'athanor ronflait et son feu clair illuminait le laboratoire taillé à même la roche dans les sous bassements de la maison.

Ses mains, en gestes calmes et sûrs, transvasaient, filtraient, mélangeaient, virevoltaient d'une éprouvette à l'autre et sa silhouette dansait aux murs en ombres portées.

Malgré la chaleur étouffante du lieu, malgrè la moiteur des vapeurs exprimées des solutions en ébullition, Chad ne transpirait pas. Animal au sang froid.
Il portait sarouel, et son torse dénudé laissait voir sa peau lisse et soyeuse, imberbe, couleur bâton de réglisse, sous laquelle les muscles souples se dessinaient et jouaient sous la lumière rasante.
Un pli profond entre ses sourcils et ses traits tendus révélaient une profonde concentration.
Au chuintement de l'alambic, ses yeux vert virèrent au gris. "Là, ça y est, tu y es.... maintenant ! " Chad retira la coupelle de terre cuite de la flamme qu'il moucha d'un geste vif et précis.
Il versa le liquide à la couleur dorée dans une petite fiole, y scella un minuscule bouchon de liège et la posa sur le marbre froid.
Son souffle, un temps en suspens reprit un rythme régulier, il allait s'assoir quand un coup fût frappé à la porte du laboratoire :
"Effendi, un pli est arrivé pour toi"
Chad ouvrit la porte et l'air qui entra lui parut glacé. Il frissonna un peu, prit la missive des mains de son serviteur et rentra au laboratoire.
Un simple papier plié en deux :

Que tous ceux qui un jour ont pêché
En ce lieu viennent se retrouver

Sur les bords de l'Auron,
Enfin ils s'amuseront.

Pensez à venir masqués
Qui sait si ce n'est point l'appel
Pour signifier le Jugement Dernier.

Messieurs, faites vous beaux
Mesdames, devenez éternelles...

Le Masqué


Il ne comprenait pas, ne voyait pas qui pouvait lui avoir envoyé ce message.... Il avait beau chercher, tenter de se remémorer les derniers évènements, rien ne l'éclairait quant à l'auteur de la missive, ni même quant à sa signification.

Doté d'un esprit vif et agile, Chad ne pouvait supporter longtemps de tourner à vide devant une énigme irrésolue.
On l'invitait, soit ! Il se rendrait au lieu dit.
Pêcheur, il l'était et il n'en éprouvait aucune honte, il assumait sa part d'ombre sans frémir, sans rougir, il avait choisi une voie et peu lui importait la morale ou les bons sentiments, ni toutes ces faiblesses.
Aucun remord ne venait empoisonner son âme, la formule d'ailleurs n'était pas banale : pas d'empoisonnement pour l'empoisonneur, un comble ! La réflexion lui arracha un sourire ironique, retroussant ses lèvres sur ses incisives, carnassier.

Il monta à l'étage, demanda un bain, s'apprêta.
Il revêtit pour l'occasion des braies sombres surmontées d'une paires de bottes en cuir noir d'Espagne, une ample chemise blanche au jabot discret, un surcot noir brodé d'argent. Il posa sur ses épaules un riche burnous de laine et enroula autour de sa tête un turban noir à la façon des touaregs, ne laissant voir que ses yeux verts qu'il entoura d'un trait épais de khol. Il ganta ses mains, mis à son index droit une bague à cabochon dans laquelle il versa quelques gouttes d'un liquide violet à la senteur d'amande. Il glissa dans sa cuissarde un fine dague à lame courbe et sortit dans la nuit tombante.
Il marcha d'un pas alerte jusqu'au lieu du rendez-vous.

Arrivé sur les berges de l'Auron, guidé par les torches disséminées ça et là, il se planta devant l'individu qui faisait office de portier et lui présenta l'invitation.
Ses yeux rencontrèrent ses homologues chez l'homme dissimulé derrière le demi-masque.
Chad ne jugea pas utile de dire quoi que ce soit.
Il s'avança altier, se dirigea vers un petit attroupement, 3 femmes, un homme.... le jeu venait de commencer.... il serait bien temps plus tard de tenter d'en comprendre les règles, l'heure était aux présentations.

--Erick
23 Mai 1460, une ruelle de Blois. Un homme de petite taille, un couteau allant s'échouer au sol et une femme se vidant de son sang sur ce même sol. Bientôt l'alerte serait donnée par un enfant de la rue adjacente. La chasse à l'homme lancée. Depuis ce triste jour où l'homme tua une catin sous le coup de la colère, il ne cessa de fuir chaque jours un peu plus loin.

Début Juin 1460, cœur de la capitale Orléanaise. Un pli arriva entre les mains du tout fraichement renommé Erick, une invitation. Tout d'abord méfiant, le trentenaire fuyard prit la décision de ne pas se rendre sur les bords de l'Auron, ne sachant pas même où cet Auron se trouvait. La fuite était depuis quelques jours son seule atout pour survivre et ne pas finir en prison, il ne prendrait pas le risque de se rendre en un endroit prévu à un instant prévu. Tout cela ressemblant plus à un piège qu'à un véritable bal.

Le lendemain matin, les hésitations commencèrent à se faire présentes. L'attrait de découvrir comment cette invitation lui était parvenue, de savoir comment ce "Le Masqué" savait qu'il avait pêché. Bientôt les hésitations se transformèrent en doutes. Comment cette personne avait pu le retrouver alors que les services de la prévôté ne l'avait pas pu ? Était-ce un piège des proches de cette femme qu'il avait tué ? Non, non. A part cet enfant, personne ne l'avait vu ! Mais alors... ?

Le soir même il partit. Après avoir demandé à un guide où se trouvait l'Auron, le petit homme prit le chemin du Berry. Duché réputé pour son poussin poilu. Au bout de plusieurs heures de voyage à cheval il trouva une auberge près de ce fleuve, il sortit une tenue dérobée dans une maison de la capitale qu'il avait quitté plus tôt. Il irait à ce bal muni de bottes marrons montant jusqu'aux genoux dissimulant le bas de braies rouges foncées par dessus lesquelles une chemise italienne blanche. Ses mains seraient libres de sentir l'air passant dessus et le visage, lui, dissimulé sous une simple bande de tissu blanc coupé en deux trous pour les yeux. Ce masque improvisé tiendrait bien une soirée... Du moins l'espérait-il.

Arrivé à l'endroit du bal, il présenta son invitation à la suite d'une autre personne, surement un homme, à ce qui semblait être l'organisateur de la fête. D'une voix faiblarde il dit son nom d'emprunt :
Erick. Et se dirigea sans attendre plus avant une confirmation ou infirmation de l'homme. Déjà il regrettait d'être venu. Mais il n'était pas le seul... Deux hommes, deux femmes. Il alla se présenter à eux aussi.
--Ellia
L'été, époque bénie de la chaleur journalière et des affaires fleurissantes. Murat se réveillait. Les transactions aussi. Surement aurait-elle été plus heureuse dans une autre vie, mais Ellia, de son nom d'emprunt, ne se voyait pas gagner sa croûte honnêtement en travaillant aux champs... Le lit des nobles était plus gratifiant en or et en secrets. Et dire qu'elle connaissait des secrets serait être aussi éloigné de la vérité qu'un chat et un chien se poursuivant dans cet ordre. Et ce fut d'ailleurs dans le lit de l'un de ses nobles qu'Ellia découvrit l'invitation qui la fait entrer dans cette histoire. Elle la catin des nobles de Murat irait à ce bal ! La formule utilisée était par trop alléchante pour être ignorée, d'autant plus lorsqu'elle ne nous est pas destinée. Un sourire en coin sur les lèvres de la femme blonde se leva du lit dans lequel elle se trouvait et alla s'habiller pour l'occasion. Une robe simple serait enfilé pour l'occasion, grise comme ses yeux. Un masque blanc serait ensuite accroché à son visage pour aller avec la clarté de sa chevelure. Des gants d'un rouge profond, les seuls qu'elle avait pu trouver, furent mis recouvrant la totalité de son avant-bras jusqu'au coude. Enfin, les chaussures de bal choisies se trouvèrent tout aussi grise que la robe. L'ensemble lui plaisait. Un sourire se dessina, elle était prête.

Le coche qu'elle emprunta, en se faisant passer pour la dame de compagnie de son dernier client, la mena directement à l'Auron, en Berry. Quel drôle d'endroit pour un bal... Elle présenta l'invitation dérobée à l'homme assis sur la chaise, ne se présentant pas à lui et évitant ainsi tout listage. Et s'avança vers les convives déjà présent sur les lieux.
Bonjour à tous. Ellia. Se présenta-t-elle avec un accent champenois emprunté mais travaillé.
--Cerbere
Cerbère se plaisait ici.Les autres invités commençaient à arriver,et elle se rendit compte qu'elle était presque seule,pour ne pas dire la seule,à être vêtue plus comme une meurtrière que comme pour un bal.Soit.Et puis elle avait un peu chaud par cette nuit de juin.Ses mains nues se levèrent et firent chuter la capuche noire sur ses épaules.Des cheveux bruns tirant fortement vers le roux,légèrement ondulés,tombèrent jusqu'à ses omoplates.Cerbère observait les autres,peu bavarde...Pour le moment.Elle préférait se faire remarquer par sa présence que par ses paroles.
Un sentiment de légèreté l'envahit.Elle se sentait appartenir à une communauté pour l'une des rares fois de sa vie...Ici,tous avait commis un crime envers la morale ou la loi.Ici,tous avait du souffrir plus ou moins de ce crime,à un moment donné.Ici,Cerbère n'était plus exclus à cause de ça...
Cette pensée la fit s'avancer.De toutes façons,Cerbère avait un certain enthousiasme naturel,une certaine joie naturelle (du moins devait-elle l'être) et le sourire facile,qu'il soit gai,triste,bienveillant ou malsain.Elle se présenta à la dénommée Ellia.Une ombre de sourire passa sur son visage,et son masque sut la retransmettre.


Cerbère;enchantée.

Là encore,les injonctions sont masqués à grandes difficultés,mais l'accent Guyennois lui ne l'est point.Cerbère ne pouvait pas tout changer non plus,car savoir n'était pas sa qualification première dans sa vie...
--Le_loup_
Glissant silencieusement parmi les ombres de la nuit , l’homme s’arrêta à l’orée de la clairière , juste éclairée par un brasier , qui cuivrait les quelques silhouettes déjà présentes , en un clair obscur gothique et décadent.
Immobile comme une statue , il ancra quelques instant ses iris akène sur la scène qui se déroulait devant lui : un groupe d’individus, certainement des « élus » , comme lui , attendant patiemment devant une estrade .
Un peu plus loin, on pouvait entendre le grondement assourdi de la rivière [l’Auron n’étant pas un fleuve] , en fond sonore de cette vespérale assemblée.

Voir sans être vu , noctambule nyctalope : il est le loup ,la nuit est son univers.

Un dernier regard sur le vélin qu’il tenait en main , étrange invitation d’un mystérieux hôte.
Neuf lignes sybillines, qui avaient su de suite fouetter l’interêt et la curiosité de l’homme au loup.
« Penser à venir masqués… » , sur les yeux un loup noir de velours…
« Messieurs , faites vous beaux… » , braies pourpres et veste rouge à Brandebourgs
« Signifier le jugement dernier… », bah…puisqu’il faut bien mourir un jour…

Et puis, une monture que l’on enfourche sans aucune hésitation et cette litanie de lieues avalées sans trop se poser de questions sur le comment , le pourquoi et l’âge du capitaine.

Le moment était venu.
Un attroupement d'hommes et femmes masqués s’était formé autour de celui qui semblait être le maître de cérémonie .
Certainement le dénommé Le Masqué

Rajustant son loup sur son visage , l’homme les rejoignit en quelques enjambées , tendant son invitation à celui qu’il avait déjà repéré et lança à la cantonade :


Gentes dames et messieurs , présents à ce rendez vous
Veuillez donc agréer mes salutations …on me nomme Le Loup…
--Logann
Belladonne. Cerbère. Erick. Ellia.Le Loup. Les trois femmes s'étaient présentées et seulement deux hommes sur quatre, lui comprit dans les deux n'ayant pas donné son nom bien sur. Il avait hésité un instant à donner un nom à ce qui était masqué. Mais cette hésitation fut bien vite balayé par léger hochement de tête camouflait en intégration des noms.

Logann pour ma part... Ici pour... Oui disons le, pour l'amusement.

Il n'avait pas tellement prit la peine cacher son accent Berrichon. Il ne l'aurait de toutes manières pas pu, malgré toute la bonne volonté qu'il y aurait mit. Ainsi, il tenta de discerner qui venait d'où. Trouvant ici et là plus de cachoteries encore qui lui plaisait habituellement, il prit donc l'une des boissons offertes sans vraiment faire attention à ce dont il s'agissait, sachant pertinemment qu'il ne boirait pas ce soir là, son masque le lui interdisant, mais il valait mieux avoir une arme sous la main en toute circonstance...
Puis, il se souvint de l'invitation. "Sur les bords de l'Auron, enfin ils s'amuseront. ". Il reprit la parole, un léger sourire derrière le masque.


Il me semble que l'invitation parlait d'amusement... Devrons nous donc attendre que notre organisateur se manifeste en restant planté tel des statues, ou nous amuserons nous sans lui ?

L'attente n'était pas le fort du Berrichon, il se devait de le reconnaitre... Le balade près d'un cours d'eau non plus... Mais avant de commencer, il ne put s'empêcher de se tourner vers le dernier invité présent. Le dernier à ne pas s'être présenté. D'un geste se voulant nonchalant du verre, le brun montra cet homme encore sans dénomination.

Mais avant tout, dites nous. Comment nous appellerons vous ce soir ?

Les yeux s'étaient fixé sur celui à qui il s'adressait maintenant. Ils ne le quitteraient que pour une bonne raison. A cet instant, il décida que l'amusement qu'il connaitrait durant cette nuit ne serait pas le même que celui de toutes les autres. Jamais personne n'aurait connaissance de ceci hormis ceux déjà présent. Mais aucun des convives ne pourraient en parler de crainte d'être démasqué un jour. Le jeu plaisait de plus en plus. La soif de plaisir tortionnaire grandissait à mesure. L'air ambiant était parfait. Plus qu'un nom et ils pourraient enfin commencer à s'amuser.
--Belladonne
Attestant d'un signe de tête qu'elle avait entendu -retenu fut sans doute démesuré- la Belladonne ne pouvait s'empêcher pour autant d'observer les autres convives.
Convives, drôle de terme compte tenu de la situation. Un petit groupe d'êtres humains, à première vue, des hommes, des femmes, même un loup, tous très chics même, et à priori sans liens apparents.
Sans lien, pourtant, la brune mariée déchue eut l'impression d'entendre une voix qui ne lui était pas tout à fait étrangère.

L'ambiance devenait lourde, presque pesante, voire suffocante. Pourtant la fraicheur du soir, il lui semblait l'avoir ressentie sur le chemin. Mais là...

L'homme qui avait réceptionné les invitations des pêcheurs était discret. Ils étaient là pour une même raison, l'invitation les avait certainement interpelés. Mais pourquoi eux ? Pourquoi inviter des gens, en si petit comité ? Pourquoi masqués ? Y'avait-il si peu de pêcheurs en vie ?
Non... Il y avait autre chose sans doute.

Lorgnant la nourriture, les alcools, la Belladonne se prit à penser, à réfléchir tout haut. La tournure de l'invitation ne laissait pas de flou. Tous ici avaient des choses pas reluisantes dans l'escarcelle de leurs souvenirs, de leurs actes.

Et le silence à propos de ce qui les réunissait l'étouffait et la mettait mal à l'aise.
Au risque de paraitre impudique, elle brisa cette curiosité qui devait tenir chacun très curieux.


Bien, notre hôte des bois ne semble pas vouloir nous éclairer sur notre présence ici, moi, ça commence me rendre nerveuse.
Je crois que tous ici on a des choses tues dans notre vie. Et l'invitation... pêchés, jugement dernier...
Pourtant aucun de nous n'a l'air mort. Je présume donc qu'on a tous commis des faits criminels non ?
Sinon quel but cela a ? Quel sens ?

Pour ma part... j'ai fait diverses choses pas de quoi se vanter, mais concernant le jugement dernier, si on retire le fait que j'ai longtemps été dans l'armée. Je n'ai fait que tuer mon plus jeune frère. Enfin je l'ai poussé à se pendre après lui avoir asséné plusieurs coups de poignards, dont un qui lui a ouverts la gorge superficiellement. Il était là. Il souffrait et hurlait à la mort.
Il demandait à ce que... je le termine !
J'ai pas pu, je voulais pas le tuer et être mise aux arrêts. L'enfermement m'aurait tuée.
Alors il devait se tuer lui même... Il s'est pendu, le sang coulait le long de lui j'avais pas d'autre choix que de l'aider. J'étais obligée...


Elle avait raconté son récit en marquant parfois une courte pause, et en résumant les faits. C'est volontairement qu'elle omit de dire que c'est elle qui avait poussé l'appui de son frère. Mais il devait mourir. C'est la voix de la folie avec qui elle cohabitait dans son crâne qui l'avait dit.
Elle les regardait tour à tour.
Les traits sous son masque restèrent impassibles. Pas de regret de son geste. Elle avait du le faire.
Aucune larme n'avait été versée de sa part pour le jeune cadavre suspendu. Elle ne commencerait pas en cette soirée.

Une étrange sensation de liberté et à la fois d'étiquette "coupable" flotta sur ses épaules.
Le Jugement Dernier, elle y avait conduit son frère. Et les autres ? Qu'en était-il ?
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