Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP fermé] Même La Mort va au bal ...

--Logann
Enfin. Enfin, le masqué parlait à nouveau. Et cette fois là il se fit plus précis... Et ils étaient d'accord. Les meurtres n'étaient pas ce qu'il y avait de plus poétique quand leur nombre se voyait trop élevé. Elle riait.

Pourquoi n'as-tu pas dit que tu as tué celui qui t'as élevé comme son fils ? Tu aurais été dans le lot plutôt que de différencier ainsi.
Quel intérêt ? Je n'ai jamais fait parti d'un troupeau... Je n'vais pas commencer annui.

Il ne pouvait pas parler trop fort... Tous se seraient tourné vers lui et ceux qui savaient qui il est l'aurait reconnu. Il n'aurait alors pu prétendre plus longtemps que...

Messire Logan, puis-je vous entretenir ?

Evidemment qu'il mit cette fameuse seconde de plus à réagir qu'à son nom courant... Quel intérêt sinon à garder un nom précis ? Aucun. Il réagit donc au bout de cette fameuse seconde... Seconde qui, soit dit en passant, parue une éternité à notre brun. En effet, celui-ci eut le temps de faire le premier pas vers les festivités lorsqu'il tourna le regard vers cet homme qui était inévitablement lié à plus de chose que ce qu'ils imaginaient tous...

Bé dame... Je vous suis.

Un pas après l'autre, un masqué suivait l'autre. Prêt à écouter ce qu'il avait à dire... Il irait s'entretenir avec Cerbère plus tard, s'il n'oubliait pas.

["Bé dame" = "Bien sûr" en berrichon.]
Zelgius
Le coup parti. Lorsque le brun apprit ce que voulait vraiment Le Masqué, la première réaction fut de le frapper. Un peu d'alcool contenu dans le verre qu'il tenait tomba au sol au même instant. Oh bien sûr, il aurait pu lâcher le verre ou bien l'enfoncer dans la tête de l'hôte, mais il avait une autre idée, une idée qui lui permettrait de gagner un peu de temps... Du moins l'espérait-il. La seconde réaction, elle, fut de se diriger vers celle dont Le Masqué lui avait parlé. Comment avait-il pu ne pas la reconnaître ? Alors qu'ils avaient une, non deux, deux personnes en commun ? Bien que la relation avec la première soit différente d'un point de vue à l'autre... En effet, alors qu'elle était sa soeur à lui, elle était plutôt sa meilleure ennemie à elle. Mais elle était morte maintenant... Et le berrichon ne pouvait laisser l'un des dernier lien gardant un peu sa soeur en vie s'éteindre... Il s'arrêta en fasse d'elle... Belladonne, pourquoi ce nom d'ailleurs ? Sûrement lui demanderait-il, une fois sorti de ce traquenard.

Il faut qu'on parte d'ici. Suis moi.
Pourquoi veux-tu la sauver ? Elle a mutilé ta soeur ! Tu devrais la tuer plutôt, fais ce qu'il te demande. Venge ta soeur !
Si je fais ça, je ne saurai jamais pourquoi ! Et il faut que je sache. Laissez-nous passer !

Certes, il parlait à une brune... Mais uniquement la première phrase était destinée à celle qu'on lui avait demandé de tuer. La seconde était adressée au vide, du moins d'un point de vue extérieur... Il retira son masque, dévoilant son visage à celle qu'il voulait convaincre, ne pouvant perdre son temps à lui expliquer plus avant. Du moins, pas ici... Pas tout de suite. Il laissa tomber le masque au sol.

Fais-moi confiance.

Et la main à quatre doigts d'être ouverte, pour l'emmener loin de là... La forêt... Oui, là-bas, ils pourraient disparaître, ils la connaissaient tous les deux.
_________________
--Belladonne
Des tas de questions traversaient les parois de son crâne.Le Masqué venait de prononcer les paroles perçues comme à la fois glaciales et salvatrices.
Pourquoi la brune s'était sentie poussée à raconter le crime qui avait marqué le plus sa vie, celui de son jeune frère ?
Pourquoi tous avaient consenti à en faire de même ? Ils se connaissent même pas.
Et comment lui, le maître de soirée on dira, savait-il que c'est elle qui avait balancé le tabouret qui maintenait encore son frère en vie une fois suspendu ?
Toujours était-il qu'il convia le brun en aparté qu'elle était sûre de connaitre... la stature, la voix. Elle aurait mis sa main au feu. Elle s'écarta un peu du groupe un peu stupéfaite qu'il soit ici... Lui ? le "Minus" comme elle aimait l'appeler, lui qu'elle connaissait depuis un moment, qu'elle avait encouragé à demander la Procure derrière le fléau usurpateur.
Sa réflexion fut de courte durée quand il lui réapparut.

Le brun enleva son masque et la logique, non, l'évidence sortit de la bouche de la brune. Du moins essaya...


Bordel ! Zel !! Qu'est-c'que tu fous là toi aus...

Trop tard, pas le temps de finir que la main du brun s'emparait de son poignet, fermement mais pas de là non plus à lui broyer. A croire que son forfait verbal était épuisé.
Elle senti alors une pression sur son bras, pression qui l'attira loin du groupe, qu'est-c-qu'il lui voulait ? Ben ça, on saurait une fois assez éloignés apparemment.
Elle fit des tas de pas à sa suite, toujours sous le joug de la main refermée sur son poignet.


Fais-moi confiance.

Elle ? Faire confiance ? Voilà qui relevait d'une bien naïve utopie. En tout cas, elle se demandait, savait-il qui elle était ? Pourquoi elle ? Pourquoi la méfiance d'ambiance cédait brusquement la place à l'apaisement de l'interrogation ?

'Tain !! Mais non ! Je ne fais confiance qu'à deux personnes ! La première c'est moi, la deuxième c'est pas toi ! Tu vas jusqu'où ? qu'est-c'qu'il t'a dit ? Et tu me veux quoi ?
Réponds moi Minus ! Et maintenant, pas dans trois ans !
--Cerbere
Cerbère observait les verres à disposition,encore hésitante à boire.En temps normal,elle n'aurait pas été si méfiante.Mais là,le temps n'était pas normal.Rien n'était normal.Et avec le scorpion Chad qui s'amusait énormément quand il faisait agoniser ses victimes,Cerbère avait encore moins confiance,d'autant plus qu'ils venaient de s'accrocher.Cependant,mourir,qu'en avait-elle à faire...?Que lui importait si c'était elle qui vivait son dernier soir...?Elle saisit un verre et s'apprêtait à le boire quand soudain,quelque chose dérapa.

Elle se retourna.Le Masqué semblait touché,et le dénommé Logann s'agitait.Cerbère entendit brièvement ce qu'il dit,et fronça les sourcils.Personne ne devait se connaître ici,et Cerbère avait apprit à ne plus croire au hasard.Alors?Etait-ce un piège?Un guet-append?L'Inquisition qui voulait rassembler quelques hérétiques pour les faire tourner à la broche?Ou les autorités qui voulaient ramasser tous les assassins du coin et d'ailleurs?Instinctivement,Cerbère porta sa main droite à son épée battant sa hanche gauche.Elle serra la garde,mais ne la tira pas.Elle,l'impulsive,la colérique,la violente,la bagarreuse,elle qui recherchait toujours le danger et les ennuis,elle se retenait,observant le visage de celui qu'elle connaissait comme Logann tendre la main à la dénommée Belladonne.Et s'ils voulaient juste partir?S'enfuir?Méfiante tout de même,Cerbère attendait,la main sur la garde son épée,la suite des évènements qui lui dicterait sa conduite...
--Helga_sinclair
Ecouter
Observer
Jauger
pas juger, seul Dieu peut juger.
L'homme au masque avait parlé. Les avait invités à se restaurer.
Effectivement, buffet dressé... Mais... quel buffet ? Les boissons n'étaient-elles pas empoisonnées, les mets propres à vous envoyer ad patres, comme on disait dans la langue latine qu'elle avait appris ?
Etre prudente
Prudence est mère de sûreté.
Prudence.
Cette prudence qui l'avait conduite à...
Souvenir des flammes. Souvenir des cris...
Elle s'avança, droite, noire, prit un petit morceau de viande rôtie. Rouge, la viande, rouge sang...
Qu'allait-il se passer ?
Près d'elle, une femme, la main sur son épée.
Prudente elle aussi ?


Dame... quelle assemblée étrange... Quel rendez-vous mystérieux... Vous aussi fûtes invitée par ce Masque ?
--Cerbere
Cerbère attendait,observait,ressentait.C'était important de ressentir,son Maître d'Armes,comme un père pour elle,le lui avait apprit.Soudain une voix se fait entendre.Une voix que Cerbère n'a pas encore entendu jusque-là.Mentalement,elle juge la distance qui la sépare des autres:trop importante pour qu'ils lui sautent dessus à la première occasion.Alors elle tourne son visage masqué vers la convive.Les yeux sombres tentent vainement de la dévisager l'espace d'un instant avant qu'elle ne réponde:

Bien étrange,n'est-ce pas?Mais nous avons tous et toutes un point en commun...Celui d'avoir,ne serait-ce,qu'un côté noir comme une nuit sans lune,envahit par les ténèbres.Un sourire sournois s'afficha sur ses lèvres qui,bien que dissimulées par le masque,sait se faire ressentir.Les pupilles sombres se détournent de nouveau vers Logann et Belladonne.En effet je fus moi aussi invitée.J'ai hésité à venir.Une invitation si mystérieuse,après tout...Il pouvait,et il peut,se cacher tant de choses derrière...Mais la Mort ne me fait plus peur,et je la cherche depuis bien longtemps.Cerbère regarda de nouveau sa voisine et la désigna d'un bref petit coup de menton.Et vous?Invitée également?Pourquoi êtes-vous ici..?
Zelgius
Deux berrichons dans une forêt berrichonne entraine toujours une histoire. La première pour le Champlecy s'était déroulée lorsqu'il avait tué le vrai Logann et brûlé son corps pour que personne ne le retrouve...
Evidemment le Blond l'avait vu ! Une course-poursuite s'en suivit alors et le résultat se trouva en plus de peur que de mal... La seconde, toujours pour Zelgius, s'était déroulée avec ce même Blond, le résultat de cette fois-là ? Son index droit coupé ! Et voici donc la troisième de lancée, cette fois avec une brune. Peut-être s'en sortirait-il mieux ? Mais il ne l'espérait pas... Trop habitué à ressortir du bois changé mentalement ou physiquement...
Bref. Le brun avait jeté le contenu de son verre dans le feu de camp, créant ainsi un effet de surprise au moment où la balafrée l'avait suivi. Quelques secondes suffirent pour que tout se mette en place. Les berrichons fuyaient, Le Masqué voyait la scène, les convives, sûrement surpris pour quelques uns d'entre eux, étaient de l'autre côté du feu. Et alors que les premiers pas furent fait dans les bois deux mots retentirent :
" Tuez-là ! " Deux mots en soit, cela ne représente pas grand chose... Ils auraient pu être "Ramenez-la" ou "Trouvez-les" mais non... Il avait fallu que ce soit ça. Et maintenant, c'était à elle de donner son opinion...

'Tain !! Mais non ! Je ne fais confiance qu'à deux personnes ! La première c'est moi, la deuxième c'est pas toi ! Tu vas jusqu'où ? qu'est-c'qu'il t'a dit ? Et tu me veux quoi ?
Réponds- moi Minus ! Et maintenant, pas dans trois ans !


Le Champlecy s'arrêta. Aux premiers mots de sa réponse un doigt fut tendu vers là d'où ils venaient.

Tu l'as entendu ? Alors t'as ta réponse. Et il va falloir faire une exception au nombre de personne à qui tu fais confiance pour annui. Sauf si tu préfères mourir là, bé dame... ?

Sans vraiment attendre de réponse le brun repartit comme il s'était arrêté, sans prévenir. Et elle qui lui susurrait à l'oreille de faire ce qu'on lui avait demandé... De tuer celle qui avait condamné sa soeur en lui retirant la jambe...

Pourquoi ?

La question était simple, mais pas forcément claire. Ainsi il ajouta une autre question...

Qu'est ce qu'il s'est passé entre Poumona et toi pour que vous en arriviez là ?

La brune s’était tut... À croire qu’ elle aussi voulait une réponse...


Et la brune le suivait. Oui il savait qui elle était. Le Minus stoppa net suite à l’affirmation de la Belladonne. De là, elle prit ses mots comme un genre de menaces… Méfiance accrue avant de répondre, ou au moins essayer.


Tu l'as entendu ? Alors t'as ta réponse. Et il va falloir faire une exception au nombre de personne à qui tu fais confiance pour annui. Sauf si tu préfères mourir là, bé dame... ?

Bien sûr que j’l’ai entendu ! Pourquoi j’mourrais ? Tu sais combien s’y sont essayé ?

Et il enchaine, les mots martèlent le crâne de la brune. Oh oui, son impression de poids d’ambiance se confirmait à présent…
Pire encore quand il posa une question qui fâche… pas pour Poum’ non. Mais parce que ça réveillait la tentative de meurtre de La Champlecy boiteuse sur la brune. Aux abords de ce même cours d’eau.
Comme si l’Auron devait rimer avec « Mourons, mes souvenirs et moi ». Sans raison, ses pensées allèrent à Dante, ses lettres enflammées suite à leur rencontre, la vie qui s’était esquissée, faute d’être dessinée.
Rapidement elles furent chassées, la dernière fois qu’elle était venue ici, c’était pour libérer ce qui s’était avéré être le leurre choisi par Poum’. Un faux enlèvement, celui de Renlie.
Alors oui, l’Auron était SA malédiction.
La question fuse…


Qu'est ce qu'il s'est passé entre Poumona et toi pour que vous en arriviez là ?

Longue inspiration. Puisqu’on en était aux vérités…

Ta sœur…. Cet être abject ! Bordel Zel’ ! C’qui s’est passé on s’en fout ! Elle m’a cherchée… elle a finit par me trouver !
Ses provocations… m’ont toujours été bénéfiques. Combien de fois elle a voulu de duels, elle et moi…. A chaque fois son sang de saoulasse a sali ma lame.
Perverse. Voilà c’qu’elle était ! Perverse dans sa haine. Le dernier combat lui a été fatal pour sa guibolle, et non j’me suis pas sentie prise de la moindre compassion.
Oh mais elle s’est vengée… Ici même ! Elle a tenté de me buter. Sur cette même rive. En m’envoyant une lettre anonyme disant que j’devais payer pour pas qu’elle fasse de mal à Renlie qu’elle disait avoir enlevé.
Renlie… sais-tu seulement qui il est ? Toi, le Minus ? Alors oui pour lui, j’me suis laissée attirer vers le piège. Et si c’était à refaire j’le referais. J’regrette une seule chose. Ne pas l’avoir descendue quand j’en ai eu l’occasion.
Une putain de crevure de rat Zel !!


Regard azuré envoyé au brun de façon glaciale. A elle de savoir. Quel était cette mine bizarre qu’elle devinait ?

Réponds maintenant !! Pourquoi tu m’as emmenée ici loin des autres ?

La réponse avait été plus brutale que ce que le brun pensait. Mais après tout, il aurait du s'y attendre. Elle, elle qui avait mené sa soeur à la mort ne pouvait répondre à sa question sans un minimum de haine. Il allait répondre, il aurait aimé répondre... Mais son regard se porta sur ce qu'il y avait derrière la Déols. Poumona. Elle qu'il avait cru morte ! Il avait pourtant vu son corps dans cette charette. Comment est-ce qu'elle pouvait être là, poser la main sur son épaule et lui dire qu'elle s'occupait du reste ? Sans vraiment plus de combativité, il laissa sa soeur se venger... Il ne serait qu'un simple spectateur. Il savait maintenant.

Elle ne pouvait pas y croire la Champlecy, ainsi donc la chienne de Déols n'était pas morte sous ses coups ? Peste ! Elle par contre était bien morte après son duel contre la Carsenac, pourquoi était-elle là ? Étaient-ils tous mort ? Était-ce cela l'enfer lunaire ? Étrangement cette foret était réconfortante pour un enfer... Non elle ne devait être que le fruit de l'imagination de son jeune frère... Un coup donné vers la Déols, mais rien ne se passe... Comment devait-elle s'y prendre ? Doucement elle s'avança vers Zel et posa la main sur son épaule... Lynngh ne devait pas être le combat du frangin mais le Sien à elle !

Laisse je m'en occupe !

Doucement elle eu l'impression d'entrer en Zel, sur le visage impassible du berrichon un sourire dément, connu pour être propre à la borgne, vint prendre place. Ses yeux d'origine bleu sombre prirent une teinte plus sombre, presque de jais comme Poum pouvait les avoir. Doucement son regard se porta sur Lynngh puis sur ses propres jambes d'une main ferme elle souleva le tissu couvrant sa jambe gauche, puis s'en alla à tâtons sur son œil droit... Intact ! Doucement un petit rire rauque sortit de sa gorge et ses yeux se portèrent à nouveau sur la Déols...

Intact ! Mes deux jambes ! Mes deux yeux ! Je ne me suis jamais senti aussi vivante ! Prépare toi Déols je suis revenue !

Doucement et d'un pas assuré elle s'avança vers la brune et d'un geste rapide de la main lui arracha son masque. Elle n'avait pas vraiment changée, quelques rides et autres patte d'oie avaient pris place sur son visage, mais elle avait toujours le même air disgracieux qui inspirait tant de haine et de dégout à la Champlecy.

Tu n'as pas changé... Vraiment pas, mais dis moi; Pourquoi te cache tu sous ce masque ? D’expérience, je peu te l'assurer même sous un déguisement la mort t'attrape et t'envoie ou tu mérite d'être !

Une main plongea dans sa botte droite pour se saisir d'une dague, la fil de la lame avait l'air des plus tranchant, quel plaisir de pouvoir à nouveau tuer. Son sourire s'agrandit même si d'apparence on n'eut pas cru cela possible tant il était déjà étiré. Et à présent très proche de Lynngh y mettant tout son cœur elle planta la lame dans le ventre de la femme et ce à plusieurs reprises. Du sang jaillissait de toutes parts, c'est toujours aussi curieux et amusant de voir à quel point le corps humain peu contenir des litres et des litres de sang. Elle y avait longtemps pris gout à ôter la vie, mais la façon qu'elle préférait était encore de trancher la gorge de ses victimes, cette fois ci elle ne le ferait pas, car ainsi la mort est trop rapide. Lynngh devait se sentir partir, elle devait souffrir !

[Post écrit avec les 6 pattes de LJD Zelgius, Lynngheid et Poumona.]
_________________
Lynngheid
    J'ai envie
    Encore une heure
    D'essayer d'oublie les heurts*

Le souvenir des cruels moments de la vie Lynngesque remontaient. Le cerveau bouillonnait. Pourquoi il avait demandé ça ?
    Peu m'importe les raisons
    Peu m'importe le poids de vos larmes
    Je vous précède de quelques drames
    Je voudrais juste
    Partir seule*


Le passé était au passé, on avançait jamais mieux qu'en allant vers le futur. Bordel pourquoi ?...
La brune se laissa surprendre par le changement, les changements, du visage de Zel'. Un visage presque méconnaissable.
Il avait son âge et pourtant, bien qu'ayant été sa conseillère en Procure à plusieurs reprises, elle en ignorait tant de choses.
Bizarre ce sentiment de remord de l'avoir suivi, encore qu'elle s'était surtout faite entrainée. Peu importe.

Méconnaissable, voilà tel qu'il était devant elle en cet instant. Ses yeux avaient viré au très très sombre. Tant et si bien qu'ils en semblaient vides.
Pas de peur dans les prunelles Lynngesques. Jamais plus. La dernière chose qui lui avait fait peur lui avait filé entre les doigts.

Le masque fut arraché, la Balafrée était dévoilée. Pas un mouvement. Comme si elle devait juste attendre.

Poum...elle était là. Zel... Là où elle eut envie de dire quelque chose, rien ne venait.
Si "elle" était là, si "elle" avait pris possession de Zel'... La Balafrée compris rapidement le but de cette soirée.
C'était son Jugement. A elle. Les autres, devinaient-ils ce qui se tramait ?

En voyant la lune se refléter sur la lame sortie d'une botte, un murmure entre les lèvres " Le Jugement Dernier... Devenez éternelles..."

La brûlure au fond de ses entrailles est saisissante et silencieuse. Chaque coup ravivait la sournoiserie de la douleur intérieure.
Le blanc maculé de la robe s'assombrissait, une main devenue déjà fort pâle rejoignit son ventre.
Elle aurait été incapable de dire si la souffrance était douloureuse ou bizarrement apaisante.
Tout s'achevait. Là, sur les bords de l'Auron. Aucune chance cette fois qu'un couard sauveur de gazoute inerte ne surgisse.
Rien. Pas un mot.

D'entre ses lèvres rouges vif s'épanchait un filet du fluide vital. Les prunelles azurées devenaient un regard vide.
La mort en silence, l'agonie insidieuse, longue et fatale.

La main libre s'avança pour attraper celle de Zel'. Son esprit était déjà entré dans une telle nébulosité qu'elle ne savait pas si elle s'emplissait de colère, de haine, ou juste de remerciement.

Lynng s'éteignait. La colère s'apaisait. Elle attendait l'heure où son coeur cesserait enfin de battre. L'heure où le dernier soupir expirerait d'elle...
Même le regard vague, il était porté en direction de son assassin... Lui, le Minus.


    Vous effacez les erreurs
    Gommez les instants qui vous gênent
    Je vous laisse, embelissez-moi
    Mais laissez moi juste
    Partir seule... *




* "Partir seule" - Dolly
_________________
Zelgius
    « Il y a deux choses qui abrègent la vie : la folie et la méchanceté. »
    de Baltasar Gracian y Morales


Et lorsque la méchanceté grandissait dans la folie, ceux qui survivent finissent toujours par périr. À l'instant même où Poumona avait prit le contrôle, il n'était devenu qu'un spectateur de la scène. Prenant la place de l'hallucination, il voyait son corps agir, il l'entendait parler. Il ressentait ce que pouvait ressentir sa brune, ne pas avoir de corps, ne pas sentir le vent sur son visage. N'avoir que ses mots pour susurrer à l'oreille de celui qui entend, ses yeux pour voir ce qu'il nous montre, ses oreilles pour entendre ce qu'il nous dit... Aucun autre avantage à cela ! Jamais il n'aurait pensé arriver de ce côté. Et pourtant...

Il écouta Poum profiter de ce corps qui avait pourtant subi... Cracher sa haine à Lynng. Il regarda son corps tuer. De cette lame qu'il avait dissimulé dans la botte. L'action se déroula assez vite en fait... Mais il ne sentirait pas la lame s'enfoncer à multiples reprises dans la chair, il ne sentirait pas non plus le sang s'échapper entre ses doigts...

Les lèvres de Lynng bougèrent mais le Champlecy ne l'entendit pas. Il était submergé par la haine de sa soeur, et son plaisir de tuer à nouveau. De la tuer elle ! La Déols. Elle mourrait ce soir ! Mais les choses se poursuivirent tout aussi étrangement qu'elles avaient commencé... Lorsque la main de la brune toucha la sienne, son esprit repris sa place. Et ce n'était plus la haine de Poumona qu'il ressentait... Son plaisir non plus. C'était bien les siens, ses sentiments. Le regard était redevenu sien, son bleu... Le sourire se modifia, lui aussi. Moins prenant, mais tout aussi dément, le sourire d'un Champlecy en somme. Il déchira à son tour la chair, faisant lui aussi couler le sang, plongeant son regard dans le sien... Avait-elle vu que c'était à nouveau lui ? Oui. Il en était persuadé...

Et lorsque le corps fut froid, lorsqu'elle lâcha enfin prise, il la souleva. Comme des mariés au sortir de l'église, lorsqu'ils sortent... Il l'emmènerait, oui, il ne laisserait pas le corps pourrir ici... Il voulait prendre ce plaisir, ce malin plaisir à exposer le corps sans vie de celle qui jamais n'avait trouvé la mort. Jusqu'à cette nuit... Son chemin le mena directement au lieu de la fête. Il regarda Le Masqué... Avança sans mot dire et une fois à porté de voix de l'instigateur, Zelgius parla enfin.


Le Jugement Dernier ne frappera pas que ce soir... Soyez en sûr.

Et enfin, il reprit son chemin. Celui de Bourges. À eux aussi il leur montrerait.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)