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[RP] Baptème de Margaut, Eamon et Tugdual

Eloso
Il avait beau être vieux, et pas vieux beau, il n'en avait pas pour autant perdu toutes ses capacités à s'étonner. Son oeil droit étant occupé, c'est le gauche, chargé de la surveillance de l'allée, qui l'alerta de nouvelles arrivées.
Manifestement on avait commencé sans tout le monde, et les gens continaient d'entrer. Parmi les entrées, deux tout particulièrement l'interpellèrent, le rejetant quelques années en arrière. Décidement, tout ici, à part l'âge des nouvelles générations, tenait à lui rappeller ses années jeunesses, celles où les Bretons les invitaient à des fêtes géantes sur le pré, les années où l'on se tuait presque joyeusement, en chantant des chansons paillardes.
Bon, on se tue encore, de nos jours, mais ça lui semble moins honorable, moins guilleret, il y a moins d'entrain. Le temps des charges, lames au clair, bottes contre bottes, est révolu. Aujourd'hui l'on manoeuvre, l'on recule et s'esquive, dans de savantes circonvolutions, au lieu de se rentrer dedans et de compter ceux qui restent. On boit moins aussi, autour du feu. Ou alors il vieillit, tout betement.

Il grognerait bien, pour signifier quelques regrets, mais en même temps les jours présents sont beaux, et il les vit pleinement. Alors il se concentre sur l'officiante, histoire d'essayer de suivre et ne pas louper son entrée, tout en délaçant discretement sa cuirasse, parce que bon, tout le monde est en dimanche, autant s'alleger un peu !
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Victoire.
"Il n’est pas possible de vivre heureux sans être sage, honnête et juste, ni sage, honnête et juste sans être heureux." Epicure

Rejoindre les fonds baptismaux, prendre le cierge tendu par Quelfalas et surveiller Margaut pour ne pas qu'elle s'étale une nouvelle fois en se prenant les pieds dans sa robe.

Les yeux levés vers la flamme fragile mais rayonnante comme une braise qui crépite, main en visière parce que ça fait mal aux globes oculaires sinon, Victoire prend son rôle très au sérieux car devenir marraine de la demoiselle de Roanne ça c'est un boulot à temps complet.

Sourire lancé à son encontre au moins cela éviterait les rougnassements de sa filleule, puis elle se retourne un instant et aperçoit Sun , cela aussi la rassure, et le Grand Maréchal qui se prépare aussi à assumer le rôle de parrain, un bref instant un flot de souvenirs se jettent sur son coeur et la serre. Alors elle déglutit, lève le menton et reprend ses esprits en regardant son amie, se remémorant ces mois d’aventure, de partage, de souffrance, d’histoires plus ou moins importantes. Des petits riens et des détails, des touts aussi, et des émotions, beaucoup, de l’amitié surtout.

Et d'écouter à présent Margaut réciter en posant à nouveau le regard sur la petite flamme qui indique combien la nouvelle baptisée devra croître, dans la vie comme dans la foi, à la lumière de cette vie nouvelle.

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Margaut_de_roanne


N’avais-je pas dis que c’était pire qu’à la messe que nous faisait tonton Gill ?? Et bien, je peux aisément le confirmer, parce qu’avec ma prudence je m’étais assise depuis tout juste quelques minutes que déjà il fallait que je me relève.

J’avais à peine eut le temps de sourire à Victoire et t’entendre Tug que déjà cette dernière c’était levée pour aller chercher le cierge allumé. C’est à ce moment là que je compris, le caractère dangereux du rôle de marraine. C’est aussi à ce moment là, que je fus contente d’être la baptisée et non la marraine. Avec ma maladresse habituelle, j’aurais été capable de mettre le feu sans même faire exprès. D’ailleurs c’est avec cette idée en tête que je me levais doucement pour rejoindre Victoire.

Je hochais de la tête en fixant Quefalas, puis lentement je m’approchais de Victoire mais me contentais de rester à une distance raisonnable de la flamme. J’avais pris la sage décision de ne pas me tuer, ni de tuer personne avant la fin du baptême et celui-ci promettait d’être encore long.

Je profitais des explications de Quelfalas pour laisser mes mires se poser sur l’église. Elle c’était remplit pendant que j’étais afférée à réciter mon crédo et à écouter. J’aperçu Cahuète et ne pus m’empêcher de faire un grand sourire. J’étais fort heureuse de la voir ici, et qu’elle est acceptée de venir, après tout si mes parents manquaient à l’appel, je ne pouvais que me réjouir d’avoir, ici même la plus fidèle amie de mes parents, des Roanne.

Je vis également deux dames que je n’étais pas sure de connaitre, je leur souris puis me tournais vers Cahuète et me mis à avancer vers elle délaissant sur quelques pas Victoire qui tenait toujours la flamme. J’avais le désir d’aller lui faire un bisou et de lui parler, en oubliant presque ce que je faisais debout. Fort heureusement un éclair de lucidité me parvint, c’est alors que je me mis à me gratter le front et que je retournais vers Victoire.


- Je devais faire quoi déjà ?

Je vis un parchemin venir se glisser dans ma main en moins de temps qu’il ne me faut pour l’écrire et je toussotais afin de répondre à la demande de Quelfalas qui m’étais revenue en mémoire. J’aurais bien assez de temps après la cérémonie pour aller voir Cahuète.

- Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
- La pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.


Je m'arrêtais un instant et relevais deux émeraudes perplexe sur Victoire.

- Ça veut dire quoi efficiente ?

- Je reconnais l’Eglise aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi, qu’à son autorité, seule représentante sur terre de l’être divin.

Je relevais la tête un instant pour regarder Victoire.

- Victoire je ne comprends pas tout ce que je lis.

Je haussais les épaules et poursuivais.

- J’accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.

- Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.


Je fixais Quelfalas et attendis la suite.

_________________
Victoire.
"Un instant de patience est déjà une victoire" Abi Taleb

Victoire plisse le front, agacée par la question de Margaut qui théoriquement n'avait rien à faire là puisqu'elle était sensée avoir suivi sa pastorale.
Visiblement contrariée, elle lui lance un regard noir et se demande si elle n'allait pas lui faire un exposé sur le sujet. Bon sang ce n'était pas bien difficile à comprendre pourtant, à savoir....


Aristote distingue quatre causes, la cause matérielle, la cause efficiente, la cause finale et la cause formelle. Si l'on prend comme exemple une statue, la cause matérielle est le marbre, la cause efficiente est le sculpteur, la cause formelle est la configuration de la statue, la cause finale est ce en vue de quoi est faite la statue, sa destination en somme.
Le primat de la cause finale implique que celui qui a la meilleure connaissance de la selle c'est le cavalier et non l'artisan.
Au niveau de l'homme, la cause matérielle est constituée du sang, des os, de la chair etc., la cause efficiente est un autre homme, la cause formelle est sa forme d'homme, la cause finale est de perpétuer l'espèce et entrer en rapport avec Dieu. Les causes ici sont mêlées.
La science s'occupe des trois premières causes mais la métaphysique étudie la cause finale, plus difficile et plus importante......Tout le monde sait cela enfin !
Nous poursuivrons la discussion plus tard Margaut tu vois bien que Tugdual et Eamon attendent non?


Et Victoire de lever les yeux au ciel en soupirant avant de s'adresser à Quelfalas.

Vous pouvez continuer ma Soeur.
_________________
Eamon_de_treviere


[Flashback]

Depuis le parvis, nous avions croisé des visages amis, souriants, le regard plein de bienveillance. Compagnons d'armes pour la plupart. Saluts déférents et amicaux suivant le rang... Personnages moins connus mais au demeurant fort sympathiques. Margaut et moi étions émus de ces marques d'amitié. Tous semblaient nous aider, nous encourager pour cette entrée dans la communauté Aristotélicienne et cela gonflait mon coeur de bonheur.
L'église se remplissait. Nulle autre bévue n'avait entaché ce début de cérémonie.( Remarquez, j'eus été mal venu d'en vouloir à un éventuel fauteur de trouble quand on sait mon - notre - assiduité et notre application à consciencieusement semer le trouble dans toute cérémonie à laquelle nous assistions Margaut et moi.)

Aussi, c'est avec une grande sérénité que, main dans la main, nous suivions le déroulement de la cérémonie non sans continuer de jeter un coup d'oeil de ci de là pour voir arriver d'autres et encore d'autres invités.

Je venais de tourner la tête pour écouter Soeur Jeanne lorsque mon attention fut attirée par un doux serrement de main familier : Margaut réclamait mon attention ! Machinalement je la regardai et suivis des yeux la direction de son regard : Par Eithne ! Quelle merveilleuse apparition !

Sous mon regard émerveillé, la visio,n quasi divine de ma Mère, resplendissante symbolisant la jeunesse éternelle, l'amour inconditionnel ! Elle était là... elle avait pu venir... Mon coeur se serra au point que je crus en défaillir. J'eus un élan pour aller à elle, mais je me retins par respect pour l'officiante. Mais elle ne perdait rien pour attendre : sitôt la cérémonie terminée, je me précipiterais vers elle et la serrerais dans mes bras avides de sa tendresse, de sa douce chaleur maternelle... Maman... je lui lançai alors un regard débordant d'un amour infini, balayant toute trace de rancoeur passée. Désormais, plus jamais rien ne nous séparerait, excepté sans doute nos missions respectives.

Mais déjà, Soeur Jeanne avait enchaîné et le crédo - bel effort de mémoire Eamon - me revint tout naturellement ce qui ne semblait pas être le cas de ma Grenouille !
Regards de détresse tandis que dans un léger murmure, en articulant silencieusement chaque mot, je lui soufflais la suite... non sans pouffer légèrement.
Je ressentis une grande fierté pour elle car elle s'en tira plutôt bien et lui fis savoir d'un gentil sourire bienveillant.

Puis ce fut à mon tour :


Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


Entretemps, j'avais eu l'occasion de voir entrer ma cousine Sophia Amélie de Trévière ainsi que Cahuète, à ma grande surprise d'ailleurs. Je sais que Ma douce Princesse espérait la présence de ses parents et devait souffrir de leur indifférence malgré l'invitation qu'ils n'avaient dû manquer de recevoir et mon bonheur fut pour un moment entaché d'une grande tristesse... je serrai alors la menotte de ma promise avec une infinie tendresse, rassurante, consolatrice, autant que faire se pouvait.

Mais déjà, Soeur Jeanne enchaînait et Margaut escortée de notre si chère amie Victoire se dirigeait vers les fonds baptismaux. Elle me regarda, un peu paniquée avant de lâcher ma main, à regret me sembla-t-il et, résignée rejoignit notre amie.
Je savais qu'elle redoutait de commettre une nouvelle maladresse mais je la rassurai d'un regard tendre, après tout, c'est pas elle qui tenait le cierge...


[Retour en temps réel]


Sachant ma douce entre bonnes mains, je reportai alors mon attention sur ma mère. Nos regards se croisèrent à nouveau et je ressentis soudain tout l'amour que, envers et contre toute pudeur de sentiments, nous ressentions l'un pour l'autre. Ce simple regard balaya toutes mes rancoeurs passées, tous les différends qui avaient pu autrefois nous séparer.
Maman ! Puisses-tu me pardonner mes violences, mes injustices. Puisses tu oublier mes écarts pour ne retenir de moi que cet amour, ce respect, cette fidélité que je te voue sans restriction. Même si parfois j'ai pu te paraître froid, distant, injuste même... Ô combien je le regrette aujourd'hui ! Et que de temps perdu !

En cette occasion solennelle, je me jurai de désormais honorer ma mère comme elle le méritait et il me tardait que la cérémonie s'achève pour me jeter dans ses bras et la rassurer quant à mon amour pour elle.

Puis, je reportai mon attention sur Margaut et sa marraine. Visiblement ma Grenouille en faisiat encore voir de toutes les couleurs à son amie et je ne pus m'empêcher de pouffer car, sans même entendre ce qui se disait, j'étais persuadé, à voir la mine un peu excédée de Victoire, que ma Duduche lui posait ses incontournables questions parfois déplacées mais toujours tellement innocentes !

Je ne perçus que les dernières paroles de Victoire lorsqu'elle s'adressa à Soeur Jeanne :


- Vous pouvez continuer ma Soeur.







(hrp : dsl irl agitée. ai eu besoin de me remettre des fatigues d'un voyage)
Oengus_le_noir
[Murat Solstice d'Eté]

L'avantage d'être considéré comme mort est que le temps ne compte plus vraiment. Il passe... il glisse sur noytre carapace d'oubli comme les flots le long des flancs d'une nave... Rapides et indifférents, se refermant derrière eux comme si rien n'était advenu...

Mais parfois, un événement anodin vient en bouleverser le cours.

Certes, je savais la raison de ma présence à Murat. L'objet de mes recherches m'y avait conduit. La patience fait aussi partie de cette "non-vie" et je ne m'attendais pas à un miracle.
Mon fils résidait ici et, tôt ou tard, je le retrouverais.
Cependant, lorsqu'un pigeon se posa sur l'appui de ma fenêtre, il me fallut quelques instants avant de réagir : Qui donc pouvait bien se préoccuper de moi ?
Il est vrai que j'avais entamé des démarches auprès d'une compagnie d'escorteurs pour me rendre en Bretagne récupérer mes biens afin de les installer à Murat, mais ce projet semblait retardé et, au final, que m'importait ? Cela finirait bien par arriver aussi... question de temps. Et du temps, j'en avais à revendre.

Finalement, j'attrappai le volatile avec délicatesse et le débarrassai de sa missive, la dépliai avec précaution et la lus... A mesure que j'en découvrais la teneur, mon visage se décomposait - enfin, c'est ce qu'un observateur eut pu constater - pour laisser place à une expression de joie teintée d'espoir... jugez-plutôt :

Citation:
Père,
Puisque tel est le nom que je dois vous donner.

Je ne sais si cet animal se posera au bon endroit. Je ne sais même pas si vous êtes un mirage, un fantôme ou une apparition onirique, même si je sais votre existence.
Mais dans le cas improbable où cet oiseau trouverait le chemin qui mène à vous, sachez que je vais recevoir les sacrements du baptême en l'église du Mans d'ici quelques jours.
Je serais présomptueux d'espérer votre présence au vu des incertitudes qui entourent votre réalité physique, mais si d'aventure les Dieux le permettent, je caresse le fragile espoir de vous voir à l'occasion de cette cérémonie.

Respectueusement vôtre,

Eamon O'Sullivan de Trévière


Il me fallut un bon moment avant de recouvrer la raison et la lucidité ! Par Lug ! Oui, les Dieux faisaient parfais des miracles... si Aristote et Eithne se liguaient pour réunir des âmes égarées, je ne pouvais résister à cet appel puissant du Destin.

Depuis des années d'oisiveté, j'en avais presque oublié que j'atais avant ... tout cela, un homme d'action.
Aussi, c'est presque sans même m'en rendre compte que, bagage léger embarqué, je sautai en selle et fonçai à bride abattue vers le Mans.

Une espèce d'exalatation déformait mon visage ravagé par de terribles brûlures tandis que, mi-courbé, je poussais mon grand rouan au grand galop. Le bougre... il semblait me comprendre ! Infatigable coursier il m'emportait allègrement vers l'objet de mes recherches comme si là était la dernière occasion de retrouver la chair de ma chair.


[Le Mans... l'Eglise, son parvis et... à Dieu Vat !]


Fébrilement, je sautai à bas du rouan que je confiai à un jeune garçon.

Le parvis était désert. J'arrivais trop tard. Quoique le nombre de chevaux et de charroi de toute sorte me firent penser que tous devaient être dans l'édifice religieux, la cérémonie était en cours, assurément.

Je laissai mes armes au pommeau de ma selle et me glissai discrètement sous le porche. Marquant un arrêt, je laissai mes yeux s'accoutumerà la relative pénombre de l' édifice.
Je me glissai alors discrètement derrière une massive colonne derrière laquelle je pouvais voir sans être vu et, enveloppé de ma cape, encapuchonné comme à l'habitude, je pris enfin le temps d'examiner les lieux et l'assemblée.

Doué d'un sens aigu de l'observation, il ne me fallut que peu de temps pour découvrir l'objet de ma quête. Malgré que le temps ait fait de lui un jeune homme dès lors que j'avais le souvenir d'un bambin joufflu, je reconnus immédiatement... mon fils !
Il se tenait fier et droit serré dans un mantel écarlate, ses longs cheveux blonds retenus en catogan par un lien de cuir trassé. Par Eithne ! Quel choc !
Cela devait lui faire pas loin de quinze ans, si j'en croyais un rapide calcul mental, mais il en paraissait davantage. J'avais appris qu'il s'atait engagé dans des campagnes militaires. Les combats l'avaient vieillis et marqués, assurément. Mais il flottait encore sur ce visage mi-adulte, mi-juvénile, un semblant de candeur et d'inn ocence qui lui confétaient un charme indéniable.
Menton volontaire signe de ténacité et de courage, regard clair et franc, signe de loyauté. J'en ressentis soudain une grande fierté.

A ses côtés une feune... fille ? femme ?... Une femme/enfant d'une grâce et d'un port de belle noblesse - assurément son amie, sa promise, Margaut de Roanne dont j'avais entendu parler à Murat - qui après un échange de regards empreints d d'une infinie tendresse, se leva pour rejoindre la porteuse de cierge... sa marraine sans aucun doute.

Je ne suis ni connaisseur, ni friand de ce type de cérémonie, mais tout en respectant les croyances des autres, il me tardait de découvrir ceux et celles que l'amitié avaient fait se déplacer icelieu en cette circonstance particulière.

Je ne connaissais personne, à première vue. Mais, en y regardant bien, je reconnus Dame Cahuète, rencontrée en Taverne à Murat. J'avais beau écarquiller les yeux, nulle trace de Gil, père adoptif d'Eamon et cela m'interpella un peu. Lui serait-il arrivé malheur pour qu'il ne fut pas présent ? J'espérais que non, tant j'avais de l'estime pour cet homme.

J'en étais là de mes réflexions lorsque, par une logique association d'idées je pensai à la mère d'Eamon.

Et ce fut le choc !

L'église s'assombrit soudain et je faillis perdre conscience : Elle était là ! Resplendissante, radieuse... Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur elle. Eternelle Sirène, sensuelle et pudique à la fois. Fière et mystérieuse comme dans mes plus doux souvenirs. Douloureuse et merveilleuse apparition !

Je sus immédiatement que jamais plus je ne pourrais aimer une autre femme, même s'il m'était interdit de l'aimer encore. Je sus que jamais je n'avais cessé de l'aimer. Je sus que c'est pour elle que j'étais encore en vie. Même si, à jamais, elle devait ignorer mon existence.

Mais, cette fois, pourrais-je échapper à une inévitable rencontre ? Sans doute. En m'éclipsant lâchement comme par le passé.
Mais le temps, le temps qui nous rend sage ou fou, le temps était venu, je le sentais confusément, où je ne pourrais plus reculer le moment des révélations, l'heure de la Vérité !

J'allais devoir affronter le regard de mon fils et de sa mère : Azzera de Trévière !











































Quelfalas
Après que Margaut ait prononcé le serment, Quelfalas l’aspergea d’un peu d’eau

Je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité


Elle lui tendit un cierge et la médaille d'aristote et fit un signe à sa Marraine qu'elle pouvait l'allumer.



Je vous remets maintenant ce cierge allumé qui représente vôtre âme purifiée. Qu'il soit le symbole de la lumière qui vous éclaire à présent, aujourd'hui et jusqu'au moment de votre passage vers le paradis solaire !Que cette médaille montre à tous que tu as rejoins la famille de l'Eglise.


Et de une qui rejoignant la grande famille d'Aristote. Il fallait encore faire les deux suivants.


Eamon, avance toi avec ton parrain prêt du Baptistère, et redis nous tes engagements envers Notre Sainte Église avant que je te baptise.

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Victoire.
"Votre véritable ami est celui qui ne vous passe rien et qui vous pardonne tout" Diane de Beausacq

C'est exactement cette pensée qui traverse l'esprit de Victoire à cet instant présent. Jamais elle ne manquait pas une occasion de reprendre Margaut et comme elle était son amie elle lui pardonnait tout. 'Fin pas sûr que cette fois elle lui aurait pardonné de mettre le feu à l'église ou de s'affaler devant l'autel en entraînant Quelfalas dans sa chute.
Pour le moment tout se déroule parfaitement, Victoire allume le cierge puis dépose une bise chaleureuse sur la joue de sa toute nouvelle filleule en se réjouissant d'ajouter à voix basse


Je serai toujours là pour toi ma chère filleule, mais t'as intérêt d'être sage...

Et d'ajouter solennellement

Aujourd'hui et devant Aristote je te fais le serment de t'aider, de te soutenir, et surtout de guider avec bienveillance dans ta nouvelle vie aristotélicienne tous les jours et dans la foi.
Félicitations ma Margaut !


Non sans une pointe d'émotion qu'elle dissimule difficilement, Victoire se recule de quelques pas et laisse Eamon et Aurae s'approcher du baptistère.
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Eamon_de_treviere



Le temps semblait soudain s'accélérer. Margaut, ma douce promise était enfin baptisée. j'en avais les larmes aux yeux... depuis le temps que nous attendions cela !

J'en étais là, un peu perdu dans mes rêveries car, qui dit baptême, dit aussi promesse de mariage, lorsque la voix de Soeur Jeann me tira brutalement de mes songes :


- Eamon, avance toi avec ton parrain prêt du Baptistère, et redis nous tes engagements envers Notre Sainte Église avant que je te baptise.


M'avancer ,... mon Parrain ?... Oulaaa réciter, prononcer... Vite... me souvenir de ma Pastorale, des raisons qui me poussent à entrer dans l'amitié aristotélicienne...
Eamon, ya pas que le mariage, voyons ! Oui oui... je sais... Fichtre, cette Conscience qui me rappelle sans cesse à l'ordre.
Bon, ça va ... on y va !
Un coup d'oeil vers Messire Aurae. Dieu merci il est là.

Je m'avance enfin puis, m'adressant à Soeur Jeanne :


- Ma Soeur, j'ai une faveur à vous demander. J'aimerais que ma Maman, Azzera de Trévière ici présente et qui a fait le déplacement jusqu'ici depuis Mimizan, prenne place à nos côtés et soit, avec Messire Aurae ma marraine et temoin de mon engagement, s'il vous plaît.


Sans plus attendre, et afin de prouver ma volonté d'être baptisé, je prononçai d'une voix ferme et posée malgré l'émotion du moment les paroles sacrées :


- Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
- La pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
- Je reconnais l’Eglise aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi, qu’à son autorité, seule représentante sur terre de l’être divin.

- J’accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.

- Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.


Et je baissai humblement la tête attendant la suite avec sérénité.

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Aurae
La cérémonie était bien lancée, sobre et solennel, mais bien entendu avec son lot de surprise. Le Duc avait été pris d'un fou rire "intérieur" à l'énoncer des questions de Margaut, pas par moquerie loin de là, mais parce qu'il sentait que c'était une sorte de farce joué pour faire rager Victoire encore une fois. Et on peut croire qu'elle avait tapé dans le mille, car le Bailli des Hospitaliers avait l'air vraiment contrariée... En tout cas sa réponse fut à son image, clair, net, précise et surtout avec la conviction qu'on lui connait.

Finalement ce premier baptême se passa bien et ce fut maintenant au tour d'Eamon et lui de s'avancer. Le Duc se sentait chanceux, parce qu'avant tout c'était un honneur de pouvoir guider un jeune volontaire, comme l'était Eamon, dans la foi aristotélicienne. Mais également, parce que celui-ci n'avait pas de doute concernant ces engagements et qu'il n'aurait donc pas à intervenir pour le rassurer.

Avant que Jeanne n'officialise vraiment le baptême, ils attendirent que la mère d'Eamon se présente également devant le baptistère pour se joindre à la communion... L'émotion était vraiment palpable à ce moment là et un large sourire s'illumina sur le visage d'Aurae quand elle arriva...
Quelfalas
Accepter pareil demande n'étais point très compliqué. Et puis, le moment était solennel, autant être entourée des personnes qu'on chérit.


Cela ne pose aucun problème ! Si Madame de Trèviere veut bien nous rejoindre.
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Margaut_de_roanne


Levée, assise, levée, assise, levée, assise, voila ce qu'était un baptême, ce n'était donc point très différent d'une messe. Je sais, j'insiste, mais je n'insisterais jamais assez sur cela, car j'avais toujours trouvé cette histoire de levée, assis, étrange et cela d'autant plus en ce jour. Ceux pour plusieurs raisons mais je n'en énumèrerais qu'une seule, celle qui me semblait la plus importante il va s'en dire.

Plus je me déplaçais et plus j'avais de chance de provoquer une catastrophe involontaire, désormais j'en avais conscience aussi faire le moins de mouvement possible lors d'une cérémonie était encore le meilleur moyen de ne pas faire de bévues. Je dis bien de bévues et non pas de bêtises, car bien souvent les miennes étant involontaires, elles ne pouvaient être qualifiées de bêtises, car pour moi une bêtise ce n'est ni plus, ni moins que faire sciemment une bévue.

Vous suivez mon raisonnement ?

Donc je disais, que depuis le début de ce baptême j'avais fait tant de pas que je m'étonnais moi même de n'avoir encore rien cassé, ou rien tombé. Certes je m'étais placé avec minutie à chaque fois, j'avais pris soin de mesurer mes pas pour pas tomber, bref j'avais fait extrêmement attention.

Evidemment il va s'en dire que si je fais attention mais qu'on ne m'aide pas, alors là je n'y peux rien. C'est exactement ce qui arriva.
Car lorsque je vis Quelfalas mettre dans mes mains un cierge allumé, je sentais poindre la catastrophe aussi dans un mouvement instinctif, je balançais la tête de droite et de gauche en espérant qu'elle me retirerait aussi tôt cet objet au combien dangereux. Ce qui ne fus bien évidemment pas le cas.

Je me retrouvais donc avec ce cierge dans les mains ne sachant qu'en faire, devant une Victoire qui semblait fort heureuse de me compter comme filleule et qui me promettait ni plus, ni moins que ce qu'elle faisait déjà. Je lui souris tout en prenant le soin de remercier Quelfalas.


- Alors ça y est, c'est finit je suis baptisée ... C'était juste ça, oh bah ça alors je pensais que ça serait plus ... Fin plus ... Plus long. Merci Quelfalas.

A en juger par le regard de Victoire, je compris que j'outrepassais une nouvelle fois les limites aussi sans plus attendre je suivais Victoire qui se reculait de quelques pas alors que Quelfalas appelait déjà Eamon. Eamon que je croisais alors que je me reculais pour me placer au côté de Victoire

Je lui souris et eu à peine le temps de lâcher le cierge d'une main pour attraper celle d'Eamon en signe de mon soutien que je vis le cierge pencher dangereusement. Je le rattrapais de justesse avant la catastrophe et soupirais longuement en voyant que j'avais réchappé au pire. Si je m'étais le feu, pour sur, jamais on ne me le pardonnerait.

C'est donc placée à côté de Victoire que j'attendis la suite de la cérémonie, je ne voulais surtout pas nuire au Baptême de mon crapal, crapal qui non content de se rappeler parfaitement du crédo. Savait également parfaitement la signification de l'intégralité de ce qu'il lisait. Long soupir, alors que je regardais le cierge flamber sous mes yeux. Il me gênait plus qu'autre chose.


- Victoire j'en fais quoi de ça ???? Faut que je le tiennes jusqu'à quand ???

Puis je me tournais vers Azzera lorsque Eamon fit la demande de voir sa mère à ses côtés, elle serait donc finalement à la place qui lui revenait, j'en fus ravie. Puis plus doucement :

- Victoire mais enfin répond moi, j'en fais quoi alors ?

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Eloso
En tout logique, trois moins deux font un, et s'il n'en restait qu'un... Tugdual était celui-là.

Il s'approche donc, tout en confiant sa bourse à Leello, à coté de lui. On ne sait jamais, avec toute cete eau qu'il voyait là-bas, il pouvait lui arriver un accident.

Il vient se placer à coté du jeune Joncheray, lui adresse un clin d'oeil mi-complice mi-rassurant. Il est prêt.
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Azzera
Ses yeux ne quittèrent pas son Ange et Margaut, vraiment comment avait-elle pu rester autant de temps sans voir son fils ? Sans ressentir la chaleur rassurante de son non ses enfants. Car elle considérait la petite Roanne comme sa fille.
Bien sur, la Vie décide parfois d’éloigner ceux qui s’aiment. Mais pourquoi devrions-nous laisser la Vie faire une chose pareille ?
Elle n’en savait rien, elle ne s’était pas aperçue qu’une distance infinie s’était immiscée entre eux. Et quand elle vit les élans de « retrouvailles » (avortés par le début de la cérémonie) elle se jura qu’il n’en serait plus jamais ainsi.

Le debout assis de Margaut la fit sourire.
Qu’elle était jolie la jeune Roanne. Et toujours fidèle à elle-même. La même petite fille qu’elle était lors de l’union de la blanche et du diacre. Déjà à ce moment, Margaut jouait avec les cérémonies, n’en perdant pas une pour faire une bêtise, et le temps n’avait nullement œuvré pour la calmer… d’autant plus qu’elle avait trouvé en son fils un « copain » de jeux !

Un instant plus tard, la jeune fille était baptisée. Et le Très Haut avait retenu au loin les parents de Margaut. Lorsqu’Azzera, après avoir lancé un regard discret vers l’assemblée, ne trouva pas le couple ducal, fut serrée au cœur pour l’adolescente.
Elle serait donc la seule des parents. Ni le couple ducal, ni son propre époux n’avaient eu l’occasion de venir, pourquoi ? Elle vacilla un peu en pensant à Gil… que se passait-il ?
Mais, finalement, elle chassa les idées de maladies ou autres blessures purulentes pour revenir dans le temps présent.
Elle était là, et bien là, et ça, personne ne pouvait lui enlever.

Victoire jouait son rôle avec zèle, il faut avouer que Margaut lui donnait du fil à retordre.
Sourire encore !

Entre Azz et son fils, il est regard plus éloquents qu’un long discours.
Et cette fois encore, un dialogue muet se noua entre eux. Elle lui disait combien elle l’aimait, combien il était essentiel à son existence, combien elle donnerait sa vie pour lui…

Regards se tournant vers l’autel… Voila, Eamon est appelé.
Retenir son souffle, le regarder se déplacer fièrement. Entendre la demande de son rejeton.
Ne rien laisser paraitre, le trouble qu’elle ressentait ne devait pas se détecter par des yeux non avertis, attendre l’approbation de la diaconesse le cœur battant, lorsqu’il lui fut donné, la blanche se releva et se dirigea vers son fils pendant qu’il prononçait ses vœux très sérieusement.
Signe de tête compatissant vers Victoire, sourire expressif vers Margaut. Elle aurait aimé la prendre dans ses bras, lui dire combien elle était fière d’elle, mais ce n’était pas le moment.

La blanche s’avança encore un peu. Il était hors de question de laisser libre cours aux sentiments qui bouillonnaient en elle. Refouler l’envie de serrer son fils dans ses bras, de respirer l’odeur enivrante de la chair de sa chair, de lui faire des câlins comment lorsqu’il était enfant.
Non, elle se devait, pour lui, d’être à la hauteur de ce qu’il espérait…
Mais, attendez deux secondes !!!
Cela faisait des lunes qu’ils ne s’étaient vu, qui dans l’assemblée, qui dans le milieu aristotélicien, qui d’Aristote ou de Chritos ne comprendrait pas qu’une mère enlace son enfant, lui fassent comprendre à quel point il est son essentiel, le couvre de baisers ? Celui-là serait un fou sans cœur, sans amour et sans respect !

Elle relève lentement la tête, sourit en passe sa main sur la joue d’Eamon.
Sans un mot, juste avec un regard et un geste de la main, son cœur s’emballe et tout cet amour lui fait monter les larmes aux yeux.
Elle respire vite, son décolleté se serre autour d’un trisquel qu’elle ne tente pas de cacher. Son esprit est ailleurs, auprès de lui !
Juste un murmure :
je t’aime mon Ange !


Plus rien d'autre ne comptait que cet intense moment de retrouvailles, même le parrain d'Eamon passait complètement inaperçu aux yeux de la blanche.

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Quelfalas
Après qu'Eamon ait prononcé le serment, Quelfalas l’aspergea d’un peu d’eau

Je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité


Elle lui tendit un cierge et la médaille d'aristote et fit un signe à son parrain qu'il pouvait l'allumer.



Eloso avait prit les devants, il était pressé de faire son boulot. Un grand Maréchal toujours prêt à partir ! C'était gai à voir!


Tugdual, avance toi avec ton parrainet ta marraine prêt du Baptistère, et redis nous tes engagements envers Notre Sainte Église avant que je te baptise.

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