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[RP ouvert] Hôtel particulier des Houx-Rouge

Albanne
[Hôtel particulier de la Famille du Houx-Rouge - Paris]



La route depuis Troyes a été longue. Fort longue. Et la surprise n'est pas retombée. La lettre envoyée par Monsieur Bontemps ne m'a pas quitté. Celui-ci avait eu vent de l'attaque tragique ayant causé la mort de mes parents, et m'avait fait chercher par tout le Royaume. Soulagé d'apprendre que j'avais été reccueillie par mes cousins, il m'avait néanmoins écrit. Une fort belle missive, en vérité. Il m'informait que l'hôtel particulier parisien, appartenant à la famille de ma mère, était dorénavant mien.
Je possède un hôtel. Je n'arrive pas trop à réaliser. Bien sûr, mon émoi est dissimulé par des couches et des couches de froideur. Je ne me départis pas de mon air glacé. Même en cas de bonnes nouvelles.

Je tourne la tête vers Enigma, qui m'accompagne. Je crois bien, vu son air, que c'est la première fois qu'elle circule en carosse. Il faut dire que celui-ci est splendide. Tout en ébène, les armoiries - deux feuilles de houx croisées - frappées sur les portes, et doté de petits rideaux rouge aux fenêtres. Envoyé, jusqu'à nous, à Troyes, par les bons soins de Monsieur Bontemps. Le trot des chevaux nous fait nous balancer légèrement. Le bruit de leurs sabots sur le sol de pierre de Paris rompt à lui seul le silence régnant dans le carosse.

Nous traversons la ville. La ville ? La capitale ! Les rues sont très animées. Les marchands hurlent à tout à chacun la qualité de leurs produits. Les porteurs d'eau circulent en braillant à qui mieux mieux. Les tisserands exposent leurs belles étoffes sur leur stand. Des enfants rient et courent, des femmes crient et papotent, des hommes se font un devoir de goûter la toute nouvelle bière venant d'un célèbre monastère. Tout ce monde bruisse de confidences, tout ce monde expose ses tenues les plus magnifiques. Les charettes côtoient les carosses luxueux. En deux mots ? C'est Paris.

Enfin, après quelques minutes d'intense traversée de voies, nous parvenons devant l'hôtel particulier de ma mère. La porte s'ouvre, et le laquais m'aide à descendre. Ce que je fais, non sans grâce et dignité.
Suis-je déjà venue ici ? Je n'en ai, comme pour tout mon passé, absolument aucun souvenir. La devanture est splendide. Elle expose bien plus de richesses qu'un autre hôtel visité il y a peu. Richesse, certes, mais surtout harmonie et pûreté.

Le serviteur n'a pas besoin de toquer à la porte. Celle-ci s'ouvre toute seule, cédant la place à un homme de forte stature, et aux cheveux grisonnants et rares. Monsieur Bontemps ? Qui que ce soit, en tout cas, il étudie ma mise. Par chance, je porte ma plus belle robe bleue. Mes cheveux sont noués en un chignon natté d'une multitude de petites tresses fines. Je me tourne légèrement vers Enigma, qui vient de me rejoindre. Heureusement, j'ai réussi l'exploit ce matin-même, de lui faire porter une vraie robe. Celle-ci est vert foncé, assez simple dans l'ensemble, et lui sied à ravir. Sa chevelure, par contre, est restée libre. Libre, mais parfaitement peignée. Et agrémentée d'une jolie fleur rose, au-dessus de l'oreille gauche
.

Mademoiselle Albanne, fait soudain l'homme en s'inclinant respectueusement. Je suis Edouard Bontemps, le gardien des lieux en l'absence de votre famille. Veuillez accepter toutes mes condoléances. Votre mère et votre père étaient des gens très bien.

J'incline légèrement la tête. Lui étant par le rang, supérieure, je ne peux me fendre d'une révérence comme lui vient de le faire.
Il s'écarte de la porte, donne des ordres pour nos malles soient déposées dans nos chambres, puis nous laisse enfin entrer. Brume ne me quitte pas, et ne semble pas à son aise. Le bruit de la foule derrière nous, sans doute. Je me penche et le prends dans mes bras, le caressant et l'embrassant, histoire de le rassurer

Le hall est splendide. Quelques tapisseries sont suspendues. Des paysages, uniquement. Le dallage blanc est éclatant, et les pierres crèmes des murs le sont tout autant. Une porte à gauche semble donner sur la salle à manger, tandis que celle de droite renvoie aux cuisines et aux quartiers des domestiques. L'escalier de bois clair est parfaitement ciré. Si bien, que le soleil lui donne de jolis éclats.
Monsieur Bontemps nous fait monter à l'étage, nous introduisant dans un charmant salon bleu.


Je vous apporte quelques douceurs et infusions dans un instant, Mademoiselle.

Il se retire, nous laissant seules. Je prends place dans un ravissant fauteuil. Puis me relève d'un bond. Je suis donc la maîtresse de ces lieux ? Je me tourne vers Enigma.

Que en penser-tu ? Est-ce que ce n'être pas... Magique ?
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Jessienigma
*Malgré la fatigue qui assaillait la gamine, elle n'avait pas pu s'assoupir un seul instant pendant le trop long voyage qu'elle avait entrepris avec son amie. D'une part, l'excitation était à son comble et elle ne pouvait s'empêcher de tout regarder avec un certain émerveillement. La rapidité à laquelle elles avançaient dans le somptueux carrosse étourdissait presque la jeune fille qui avait l'habitude d'aller à pied le plus souvent. Elle avait touché à peu près tout ce qui se trouvait dans le carrosse, appréciant la chaleur du bois mais plus moyennement la décoration trop luxueuse. Le paysage défilait à toute vitesse sous ses yeux, la rendant légèrement nauséeuse.

La capitale est un endroit comme elle n'aurait pu se l’imaginer. Il y avait un monde de fou, ça criait, ça riait, ça courait dans tous les coins. Les rues avaient l'air d'être toujours pleines, animées, colorées. Elle regardait passer les gens en observant leurs toilettes toutes plus compliquées les unes que les autres et ne parlons même pas des coiffures compliquées qu'arboraient les femmes de la grande ville.

La gamine se tortille dans le carrosse avec la grande envie de bondir partout et de se dégourdir enfin les jambes. Elle ne cesse de tirer sur la robe donc Albanne l'a obligée de se vêtir le matin-même, cette dernière la collant, la gênant, la grattant, la chatouillant. Elle était pourtant jolie, d'un vert foncé qui allait fort bien avec ses yeux noisettes et ses longs cheveux bruns qui étaient fort bien coiffés pour une fois.

Lorsque la porte du carrosse s'ouvrit et qu'Albanne en fût descendue, la jeune fille sauta dehors et commença à s'étirer dans tous les sens, faisant tomber la fleur affreuse qui était dans ses cheveux. Elle la regarda au sol en haussant les épaules avant de suivre Albanne et le gardien des lieux jusqu'à un salon entièrement bleu. La gamine commence à en faire le tour en relevant sa robe pour commencer à la retirer, se sentant complètement étriquée à l'intérieur.*


C'est ... mouais, c'est joli mais c'est plein de décorations inutiles ! Et tout ça c'est à toi alors ? T'es encore plus riche que je pensais dis donc ! Par contre, Brume il a pas l'air d'aimer trop.

*Elle laisse tomber la robe à terre en appréciant sa nudité retrouvée pour grimper sur un meuble et aller regarder un tableau accroché en hauteur.*

Comment on peut mettre beaucoup d'argent dans ce genre de choses ? C'est que du matériel !
Albanne
Je regarde les portraits suspendus aux murs. L'un d'entre eux me ressemble, mais ce n'est pas moi. Ma mère. Je m'approche d'elle à pas lents. Je retiens ma respiration. La même couleur de cheveux. Mais les yeux verts. Je cherche mon père, et je trouve bien vite. C'est le tableau voisin. Lui, a mes yeux bleus. Mais les cheveux blonds. Je les contemple sans mot dire. Jusqu'à ce qu'Enigma, toute nue, ne se juche sur un meuble. Ouvrant de grands yeux, je jette un oeil à la porte. Ramassant la robe de la jeune fille, je la lui tends en vitesse. Monsieur Bontemps ne va pas tarder à revenir, et cela me gênerait beaucoup qu'il la trouve ainsi.

Oui, tout être à moi. Mais pitié, remets ta robe. Tu te déshabiller dans ta chambre.

J'attends qu'elle renfile sa robe. Je pose Brume au sol, qui gambade lentement dans la pièce. J'imagine sans peine que le sol de la forêt lui manque autant qu'à moi. Mais j'ai dorénavant un rang à tenir. Et je ne peux m'y déroger.

Sans plus attendre Edouard, je quitte la pièce, incitant, d'un geste, Enigma à me suivre. Je traverse le palier du premier étage, pousse une porte, et tombe sur un petit bureau. Les meubles sont à eux seuls de vraies oeuvres d'art. Je traverse la pièce, me retrouve dans un autre salon. Une salle de jeu, d'ailleurs. Je continue ma visite. La prochaine porte mène sur un autre escalier. Je le dévale, et me retrouve dans la pièce la plus spacieuse que j'ai jamais vu. La salle de bal ! Je virevolte vers Enigma, soudain surexcitée.


On va faire un grand bal ici ! Je inviter nos amis ! On va danser ! Ce sera joyeux !

J'esquisse quelques pas de danse. J'imagine les décors. Ma robe et celle de mon amie. Le nombre de danseurs. Les mélodies jouées par les ménéstrels. Le service, les plats, les vins !
Monsieur Bontemps fait soudain son apparition. Il est essoufflé. Et avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, je lance d'une voix enchantée :


Nous allons faire un bal ici ! Pour fêter mon retour à la maison !

Edouard s'incline respectueusement.

Pour quand dois-je lancer les invitations, Mademoiselle ?

Je veux la fête dans dix jours, Monsieur Bontemps !

Je me tourne vers Enigma.

Il va nous falloir des robes. De belles robes ! Et des chapeaux ! Et des bijoux ! Et convoquez des coiffeurs aussi, Monsieur Bontemps. Les traiteurs, les meilleurs de Paris ! Et des...
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Jessienigma
*Elle observait de près le portrait en voyant une certaine ressemblance avec son amie jusqu'à ce que celle-ci s'écrie à haut cri qu'elle devait remettre sa robe, la suppliant presque. Poussant un petit soupir, la jeune fille repasse la robe en grimaçant et suis son amie hors du petit salon pour visiter le reste des lieux. C'est véritablement immense et elle ne sait où donner des yeux pour tout voir. Cela étant, elle risque de passer un certain nombre de temps ici avec son nouveau statut par rapport à la jeune fille au loup.

Elles arrivèrent dans une salle particulièrement spacieuse. Sans pouvoir se retenir, Enigma leva les yeux au plafond en poussant un grand.*


Wawwww !

*Après cela, elle se mit à courir d'un bout à l'autre de la salle pour tout voir, testant de crier au beau milieu de la pièce pour tester l'écho et s'amusant à faire la roue pour revenir jusqu'à son amie, avant de tomber cul sur le sol lorsqu'elle entendit le mot "bal". Albanne semblait se transformer en véritable noble et ça commençait à devenir très étrange. Mais il est vrai que la beauté de certains lieux et tissus était appréciable au regard.*

Un bal ? Danser ? Mais ... Pourquoi ? Et des tralalas en tout genre ? encore ?

*Elle ferma sa grande gueule en se rappelant que c'était Albanne qui décidait après tout, mais ça lui coutait largement. Cela étant, la perspective de revoir des amis qui leur était cher plaisait beaucoup à la jeune fille et dans son idée déjà germait l'envie d'inviter certaines personnes qu'elle avait pu rencontrer récemment.*

Dis ... Albanne ... Je peux inviter des gens que tu n'as encore jamais vus ?

*Hésitant encore un instant.*

Et puis, pas des trucs plein de fanfreluches n'est-ce pas ? Promis ?
Albanne
La question d'Enigma me fait soudainement réfléchir. Un bal, oui, mais pourquoi ? J'inspecte les lieux, m'amuse de la tête de ma jeune amie, me perds dans de drôles de réflexions, et finis par trouver une réponse qui me parait tout à fait convenable. Pourquoi ce bal ? Pourquoi pas ! C'est l'occasion de faire une belle fête, de réunir plein de monde, de danser, de manger de bonnes choses, et de boire plus que de raison. Seulement ? Bien sûr que non. C'est aussi l'occasion pour moi d'étaler ma fortune. Et de me faire un nom dans la bonne société. Je hoche la tête, satisfaite. Je détaille les lieux. Je me tourne lentement vers Edouard.

Il falloir réunir tout le personnel trois jours avec le bal. Je veux que la salle soit impeccable. Il faudra des bougies en grand nombre. Faites mander un traiteur. Et trouvez-moi de bons ménéstrels !

Je réfléchis, un index sur les lèvres. De quoi allons-nous avoir besoin d'autre ? De décorations florales ! J'étudie les lieux avec attention. Quelques couronnes de fleurs suspendues aux murs, reliés par de gros rubans ? Ce pourrait être joli. J'en informe Monsieur Bontemps au fur et à mesure. Une fois les ordres transmis, il s'incline et se retire. Je virevolte vers Enigma.

Tu pouvoir inviter les tiens amis, bien sûr. Il te faudra me donner leurs noms, que je demande à Edouard de transmettre les invitations.

Puis je m'avance, passant mes doigts sur les tapisseries richement brodées. Mes pas résonnent dans cette salle immense et... quasiment vide.
Je reviens près d'Enigma, souriant à demi.


Allons trouver les chambres.

Je quitte la salle de bal, escalade les escaliers, franchis de nouveau toutes les pièces traversées, grimpe une autre volée de marches, et parviens enfin au second étage. Deux couloirs, une dizaine de porte en tout. Je m'avance dans le couloir de droite, pousse la première porte. Coup de chance, je reconnais mon coffre et ma malle. La pièce est de belle taille, le lit à baldaquin est immense. Les fenêtres donnent sur le parc. Attenante, une salle d'eau à mon seul usage. Le parquet est en partie recouvert par un tapis fait de plusieurs peaux de moutons cousues ensemble. Le tout est clair, aéré, spacieux. Magnifique.

Mais nous ne restons pas. Je veux trouver la chambre de mon amie. J'ouvre la porte suivante. De nouveau, j'ai de la chance. J'aperçois ses affaires dans un coin. Une porte donne sur une autre salle d'eau, quoi que plus petite que la mienne. Je me tourne vers la jeune fille.


Je faire servir le diner pour dans deux heures. Laver-toi et te changer je te ferai monter une robe, puis rejoins-moi dans la salle à manger.

Je m'éclipse sur une légère inclination de tête, et retourne dans mes appartements. Je n'ai pas volé un bon bain, après ces longues heures de route.
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Jessienigma
*Son amie semblait aux anges et virevoltait partout dans son hôtel, sautant d'une idée à l'autre avec autant de virtuosité qu'un grand pianiste sur son instrument. Elle ne répond pas vraiment aux questions de la gamine mais cette dernière ne s'en offusque pas vraiment. Elle en aurait presque l'habitude avec le temps.

Elle ne comprends pas trop pourquoi autant de tralalas pour une simple danse, ni pourquoi faire ça à l'intérieur alors qu'il y a tant de nature à l'extérieur où danser en regardant le ciel et en entrainant les animaux dans cette folie ? Et à la place, Albanne semblait parler de fleurs, arrachées à la terre, de nourriture en masse et de faire travailler un tas de gens.

Mais ses pensées se trouvèrent interrompues quand Albanne lui confirma qu'elle pouvait inviter des amis. Elle savait déjà très bien qui elle avait envie de faire venir et commençait à nouveau à sourire toute seule à l'idée de retrouver des amis qui lui étaient chers. Elle suivit la propriétaire des lieux à travers un dédale de pièces et de couloirs dont elle ne se souvenait déjà plus du chemin pour arriver devant une chambre grandiose, décorée de façon très riche avec sa propre salle d'eau. Elle regarde tout cela émerveillée mais ce n'est rien face à la découverte de sa propre chambre. A peine plus petite, elle a également sa propre salle d'eau avec une baignoire qu'il ne reste plus qu'à remplir. Elle se retourne sur Albanne lorsque celle-ci lui parle de lui faire monter une robe et elle retient difficilement une grimace.*


C'est vraiment ma chambre ? Avec une aussi grand salle d'eau rien que pour moi ? C'est superbe ! Mais je dois encore changé de robe ? Dis donc, tu vas m'en faire porter combien comme ça ? Ca fait vraiment beaucoup !

*Elle repartait déjà vers ses appartement et la jeune fille soupira et haussa les épaules.*

S'il le faut ...

*Visant ses deux ou trois affaire, elle sortit le livre offert par Messire de Plantagenêt et le posa sur la petite table de chevet qui était à côté du lit et se dirigea vers la sale d'eau où quelqu'un avait apparemment déjà pris la liberté de préparer un bain.*

Ca c'est vraiment gentil !

*Sans hésiter, elle enleva la robe qu'elle portait pour la laisser tomber au sol en boule, jeta un coup d’œil à ses cicatrices et se plongea dans l'eau qui était encore tiède avec un soupir de contentement. Fermant les yeux, elle se laissa glisser dans l'eau, se souvenant de baignades dans des lacs en plein été mais aussi des premières baignades avec Syu. La rousse volcanique lui manquait , tout autant que son bien-aimé. Où étaient-ils tous les deux ? Et cette histoire de révolte ? Ademar était-il en bonne santé ? Et Patt ? Et Wilus, Belissendre, Aimelin et Alienor ?

Elle se laissa aller à ses rêveries mêlant des images de nature et de ses chers amis rencontrés un peu partout pendant un bon moment, repensant également à sa famille qui lui manquait. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se lava rapidement en chantonnant avant de sortit de la baignoire pour s'enfoncer dans un tissu moelleux et se sécher en continuant de chantonner des airs qui lui passaient par la tête d'une voix pure. Une fois plus ou moins sèche, elle s'en retourna dans la chambre où l'attendait une robe bleue toute simple. Elle caressa le tissu du bout des doigts. il semblait plus léger que la robe qu'elle portait durant le voyage mais il lui fallu un moment pour réussir à l'enfiler.

Elle sortit de la chambre sans avoir pris le temps de se coiffer, laissant sa longue chevelure brune dégouliner dans son dos et sur sa robe et commença à se perdre dans l'immense hôtel, à la recherche de la salle à manger où elle devait se rendre.*
Albanne
J'entre de nouveau dans ma chambre. Je ne tarde pas dans cette pièce somptueuse. Brume allongé sur le tapis, j'entre dans la salle d'eau. La baignoire est emplie d'une eau chaude et moussue. Qui a pensé à cela ? Une quelconque servante, sans nul doute. J'ôte ma robe, ma chaisne, et mes sous-vêtements, dénoue mes cheveux, et me glisse dans le liquide délicieusement parfumée. Je m'immerge dans le bain, retenant ma respiration le plus possible. N'y tenant plus, je sors la tête de l'eau. Il est temps de me laver.

Je m'extirpe, un long moment plus tard, de la baignoire. Nue, je me sèche lentement, essorant mes longs cheveux. Je les brosse avec soin. J'enfile une chaisne propre, trouvée dans l'armoire présente dans la salle d'eau. Je repasse en chambre, pour découvrir une robe, étalée sur le lit. Elle est d'un beau tissu épais, bleu nuit. J'attends que mes cheveux soient secs, avant d'enfiler ma splendide tenue. Je la lace avec quelques problèmes, et suis prête à sonner la servante, lorsque finalement, j'achève de m'habiller. Je dépose sur mes cheveux un escoffion de même couleur que ma tenue.

Puis, je descends. Je n'ai guère de mal à trouver la salle à manger. Enigma m'attend déjà. Je lui adresse un bref, mais chaleureux sourire, avant de prendre place en bout de table. Le couvert a bien sûr été dressé pour deux. J'approuve la tenue de ma jeune amie d'un signe de tête. Elle est parfaite. Je connais ses préférences vêstimentaires, mais j'ai bien peur qu'ici, elle ne soit obligée de porter les tenues adéquates à mon rang.


Edouard ? Vous pouvoir servir le dîner, Damoiselle Enigma et moi-même sommes prêtes.
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--Annette_langlois


C'est qu'elle en avait, du boulot, Annette ! Premier jour à l'hôtel particulier des Houx-Rouge, elle s'en souviendrait ! Bigre ! Monsieur Edouard lui avait donné une montagne de travail. Lustrer, laver, épouster, aérer, faire chauffer l'eau des bains et la monter... Elle avait le dos en compote ! Compote, parlons-en ! Le repas de ces Dames était sur le feu, justement. Elle venait de broyer les légumes pour la soupe du soir. Quelle plaie, ce boulot. Mais ce n'était pas en se plaignant que ça allait se faire.
Le framboisier était cuit, le rôt était maintenu au chaud, et la soupe mijotait tranquillement. Les légumes, quant à eux, étaient tout juste cuits.
La sonnette se mit à carillonner, l'informant que la maîtresse de maison et son amie étaint prêtes à manger.


- J'suis pas sourde, nom didiou !, râla-t-elle entre ses dents.

Déposant sa marmite en argent sur une tablette roulante, elle se dirigea vers la salle à manger. Les demoiselles étaient bien là. Magnifiquement vêtuent. Rien à voir avec sa robe tournesol et son tablier bleu. Elle s'inclina comme il se doit, et avança vers son employeuse. Elle servit deux louches dans les assiettes à soupe en argenterie aux deux jeunes filles présentes, s'inclinant de nouveau, avant de se reculer derrière la jeune héritière. Elle aussi, elle se verrait bien propriétare d'un tel domaine. Tudieu, ce serait à son tour de se faire dorloter !
Elle les regarda diner en silence, jetant un coup d'oeil à Monsieur Edouard. Alors, il en disait quoi, le grand patron ?
Jessienigma
*Elle s'était perdue pendant plusieurs minutes dans ce trop grand bâtiment mais elle avait fini par trouver la fameuse salle à manger, une grande pièce aux boiseries sombres avec une superbe cheminée en marbre qui décorait superbement la pièce. La gamine regarda les lieux avec une moue de dégout. Encore un tel étalage de richesse ! Une longue table en bois massif était dressée pour deux personnes, l'une à chaque bout de table.*

Ah bah ça va être pratique pour la causerie ça encore...

*Elle grommela entre ses dents en râlant sur ces façons de faire. Elle se souvenait de la taverne et de Patt, où tout le monde s'asseyait à la même table et piochait dans cette nourriture simple mais tellement plus goûteuse de par les amis présents pour manger. Elle poussa un petit soupir mais n'eût pas l'occasion d'y penser d'avantage, Albanne étant arrivée dans la pièce. Elle s'était assise sans attendre en appelant l'homme pour qu'il les fasse servir. Enigma s'assit à l'autre bout de la table en regardant tristement la longueur de bois qui les séparait, empêchant ainsi toute discussion.

Une bonne entra pour les servir, s'inclinant dans des courbettes alors qu'elle était plus âgée qu'elle. Ca lui semblait complètement anormal. A voix basse, elle remercia la femme qui lui servait une soupe onctueuse avec de beaux morceaux de légumes en lui souriant gentiment et elle commença à manger en silence. Elle aurait rêvé de pouvoir raccourcir la tête et dire à cette femme de posa la marmite sur la table et de s'installer avec elles.

Elle hésita un instant et finit par se lever, attraper son assiette et ses couverts, et venir rapidement poser son cul à la place assise à côté de la maitresse de maison.*


Ecoute, c'est ridicule de manger à l'autre bout de la table comme ça Albanne ! On s'en fiche là de faire comme des nobles! Je sais que t'es riche, mais y'a personne à impressionner et c'est vraiment désagréable de manger sans pouvoir parler ! Et puis laisse donc ces pauvres gens manger aussi quand même ! Garde ces tralalas pour impressionner ces bêtes nobles et reste toi quand y'a que nous !

*Se retournant vers la bonne avec un sourire.*

Vous aimeriez pas mieux poser vot' marmite et manger sans chichi ? Ca vous empêcherait de respecter M'zelle Albanne en société franchement ?

*Regardant à nouveau la jeune fille aux yeux bleus.*

Je te connais comme une fille un peu sauvage, dont les meilleurs amis sont un loup et des gens un peu fous ! Cette femme, elle est plus vieille que nous et elle travaille d'arrache-pied je suis certaine ! Elle peut très bien manger avec nous et faire des bêtises de service quand y'a des gens non ?

*Elle savait qu'elle ne devait peut-être pas parler comme ça et qu'elle n'avait rien à dire, mais cette façon de faire à la riche était tellement superficielle qu'elle n'avait pu s'empêcher de dire ce qu'elle pensait une fois encore, au risque de fâcher son amie.*
Edouard_bontemps


L'hôtel reprenait vie. Enfin. Mâdame de Castral-Roc était chez elle. Il me faut bien cacher mon émotion pour tenir mon rang, mais je réjouis intérieurement de voir cette table enfin pleine de victuailles. Croyez-moi, il n'y a rien de plus triste qu'un hôtel particulier sans maîtresse de maison.

Fidèle à mon habitude, je m'installe près de la porte. J'observe sans observer. Je me fais présent tout en étant discret. Cela fait partie de ma fonction. Annette est nouvelle ici. C'est le premier repas qu'elle sert. Oui! Il y a bien deux ou trois petites choses qu'il lui faudra améliorer si elle veut garder sa place ici, mais dans l'ensemble elle ne s'en tire pas trop mal. L'annonce de l'arrivée de Mâdame m'a obligé à recruter du personnel. Il me faut maintenant le mettre à ma main et à celle de Mâdame. Cela prendra sans doute quelques semaines pour que tout soit parfait, mais je sais que Mâdame ne nous en tiendra pas rigueur.

Le plat principal servi, je m'approche pour verser le vin. Cette tâche me revient de droit et je m'en acquitte toujours avec plaisir.


Si Mâdame veut bien se donner la peine de me dire si le vin est à sa convenance…

Je fais le tour de la table et sers la nouvelle dame de compagne de Mâdame. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la vague impression que les problèmes à venir se situent à 2 pieds de moi. Mais là malheureusement, je n'y puis rien. Hum… Je pense que je vais recommander à Mâdame de faire donner quelques temps de bienséance et de tenue à Mâdame Enigma. Je pourrais même m'en acquitter personnellement. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Je profite d'un moment de silence pour m'approcher de Mâdame Albanne et lui demander…


Mâdame désire t-elle se retirer dans le petit salon après le repas? J'ai fait préparer une petite attisée pour votre confort. Je pourrais en profiter pour entretenir Mâdame des dispositions que j'envisage de prendre pour l'organisation du bal.
Albanne
Je regarde venir Engma près de moi. Je prends le temps de remercier la domestique pour son service, avant de me concentrer sur elle. Enigma est vraiment adorable, mais elle n'a aucune manière. Et, à en jugé par sa posture, absolument aucun maintien. Je soupire doucement, et porte la cuillère à soupe dans le breuvage. J'en bois quelques gorgées, et aprouve la saveur d'un léger hochement de tête, à l'attention d'Annette. C'est délicieux.
Monsieur Edouard me sert ensuite un verre de vin, me demandant s'il me plait. Je tourne la tête vers mon majordome.


C'est parfait, merci.

Enfin, je repporte mon attention sur ma jeune amie. Elle invite, sans même me consulter, les domestiques à manger à notre table. Quelle audace ! Vient ensuite le temps des repproches. Elle qualifie ce style de vie comme emplie de tralalas, d'impressions. Je fronce légèrement les sourcils.

C'est ainsi que j'a toujours vécu. Et que je vais vivre à jamais. Même si tu trouver cela désagréable, je penser qu'il y a pire, comme vie.

Ces derniers mots closent la discussions, pour moi. La vie dans la forêt me manque un peu, certes. Mais je sais que dorénavant, je ne manquerai de rien. Je ne me souviens toujours pas de ma vie d'avant. Mais l'aisance avec laquelle j'évolue ici m'a fait comprendre que je suis habituée à ce style de vie.
J'écoute atentivement la proposition de mon majordome. Je repose délicatement la cuillère près de l'assiette vide.


Ce serait parfait, Monsieur Bontemps. Nous pourrons discuter de l'organisation, oui.

Je lui adresse un petit sourire, puis m'adresse à Annette, la jeune domestique.

Vous pouvez ammener la suite.
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--Annette_langlois


S'assoir à la table de la Maîtresse ? S'assoir à la même table que la Maîtresse ? Prendre le dîner avec la Maîtresse ? Mais elle n'était pas bien la petiote ! Quelle idée ridicule. Elle se permit un pas en avant, vers la jeune invitée de la Maîtresse. D'ailleurs, si elle pouvait se permettre un commentaire, elle ferait bien de ne pas ramasser toutes les sauvageonnes du pays.

- Jeune fille, jamais je ne prendrai jamais place à la même table que ma Maîtresse. Je ne suis que servante, et moi, j'ai conscience de mon statut.

Et voilà, envoyé. Il ne fallait pas qu'elle oublie, la petiote, qu'elle n'était que demoiselle de compagnie, et invitée, et qu'aucun de ses ordres, ici, ne seraient respectés. Elle se recula, visiblement outrée. Que serait le monde, si les domestiques dinaient en compagnie des employeurs ! Et puis, de toute façon, une belle part de tarte l'attendait en cuisine, accompagné d'une belle tranche de boeuf grillée. Et d'un bol de soupe, cela allait de soi.
Diner avec la Maîtresse. Elle en secoua la tête, une moue se dessinant sur son visage. Sans blague. Il y en avait des pas nettes, dans le coin. Non mais vraiment.

La Maîtresse, justement, demande la suite. Elle débarassa les assiettes en argent, les remplaçant par d'autres, plates, en même matière. Poussant son chariot en joli bois, tout ce qu'il y a de plus cher, elle retourna aux cuisines. Vite, elle se saisit de la marmite, versa le tout dans un plat en gré, et partit en vitesse service sa Maîtresse. Et, tout en servant, elle annonça :


- Civet de lapin aux épices, Mademoiselle. Excellent appétit.

Vient le tour de la petite invitée. « Mais redresse-toi donc, nom didiou ! » De même, elle la sert, en bonne servante qu'elle était. Une fois cette tâche effectuée, elle reprit sa place, quelques pas derrière Mademoiselle Albanne, et bien en vue de ce cher Edouard Bontemps. Son service lui convenait-il ? Elle espérait qu'il ne serait point trop sévère, c'était son premier jour, à Annette. Elle avait travaillé dur, toute la journée, avant l'arrivée de Mademoiselle. Elle en avait vraiment plein le dos, et n'aspirait qu'au délice d'un bon lit. Et d'une belle tartine de pain beurré. Mais trêve de rêvasseries, il lui fallait se concentrer. Mademoiselle désirait peut-être quelque chose.
Jessienigma
*Apparemment , elle avait encore dû dire ou faire quelque chose qu'il ne fallait pas. Était-ce vraiment la coutume que de se laisser servir lorsqu'on était riche ? Pourquoi ça au final ? Aimait-elle réellement cette vie ? La mioche se posait de nombreuses questions mais n'osait pas les poser de vive voix, d'autant moins au vu du regard lancé aussi bien par la bonne que par la maitresse de maison.

Légèrement boudeuse, la jeune fille se tût en essayant de repérer comment Albanne s'y prenait pour se montrer digne et bonne maitresse de maison alors qu'elle avait eu l'habitude de la voir si souvent en sauvageonne. Elle ne m'entait pas en disant avoir toujours vécu ainsi, ça se voyait dans sa façon de se tenir et de se faire respecter spontanément.

Alors qu'elle était dans ses pensées, la bonne l'engueula en la sommant de se redresser, l'accusant de ne pas rester à sa place. Se retournant, elle lui lança un regard noir et ne bougea pas d'un pouce, ne touchant pas à l'assiette pleine déposée devant elle. elle avait déjà bien assez mangé à son goût et ne risquait pas de se faire si tôt à autant de plats pour un seul repas alors qu'il y a peu, elle ne mangeait même pas tous les jours à sa faim.*


Comment tu arrives à manger autant ? je peux plus rien avaler après la soupe moi !

*S'appuyant contre le dossier de son siège, la mioche posa sa main sur son ventre rebondi en tirant sur la robe qu'elle commençait déjà presque à trouver trop étroite avant de laisser échapper un rôt de satisfaction suite au repas.*
Pattricia
[Pendant ce temps... Au Louvre...]


A la poterne du bâtiment abritant la Garde Royale, un garde royal justement, une jeune femme, un soldat d'un certain âge et trois mouflets sont en grande discussion. 'Fin, les mouflets s'extasient sur les allées et venues de la populace haute en couleur de la capitale, le soldat les observe, près à intervenir si l'un d'eux fait mine de s'éloigner du groupe, c'est plutôt du côté du garde et de la jeune femme que les langues s'agitent. Quand on y regarde d'un peu plus près, le garde est en fait une femme, quelques mèches rousses s'échappant d'un lourd chignon sévère couvert par une coiffe avec ventail, elle semble d'ailleurs excédée par les paroles de son interlocutrice.

- Une maison ? Mais enfin, vous êtes pas bien à l'auberge classieuse que je vous ai trouvée ?
- Patt... C'est terminé les vaches maigres, tu as de la trésorerie, des biens, un domaine, un commerce de vin, sans parler de la distillerie d'alcool de poire dont s'occupe Jehan pour toi et Lubna.
C'est franchement jeter l'argent par les fenêtres que de continuer à nous louer un étage dans une auberge, sans parler des frais d'écurie, de nourriture, le linge, et j'en passe !

- Bon... Avec toutes les festivités, la guerre qui se profile, tu crois vraiment que j'ai une minute à moi pour chercher ce genre d'endroit ? Sincèrement, de Paris je ne connais que le Louvre, et les lieux de chasse de Sa Majesté.
- C'est bon j'ai trouvé.
- Humphr !
- Fait pas cette tête ! Tu le dis toi-même, tu n'as pas le temps, et tu connais mon perfectionnisme.
- T'appelles ça comme ça toi ?
- Grrr !!! Commence pas !


Le silence s'installe, enfin tout est relatif étant donné que les rues avoisinantes bruissent de sons en tous genres. La rousse se met à sourire et finit par pouffer. C'est que ces deux là se connaissent depuis le lendemain de la naissance des trois gamins, l'une en est la mère, l'autre la nounou. Patt n'a jamais fait de distinction avec Mélie, elles sont deux amies, vivant sous le même toit, l'une embauchant l'autre, mais c'est la seule différence entre elles. L'autre engueulant l'une autant qu'elle le voulait, tout le personnel de maison de la nouvelle Dame de La Force aurait bien du mal à y retrouver ses petits, la distinction patronne employés étant des plus obscure au sein de la tribu.
La vindicative reprend son sérieux et, après un dernier grand sourire.


- On vient d'avoir notre première dispute parisienne ça se fête!
- Je peux écoper de combien si j'étrangle un garde royal ?
- Han ! Ma Mélie chérie adorée d'amour tu ferais pas ça hein ! Regarde ces trois merveilleux petits anges, tu ne voudrais pas en faire des orphelins ?
- Dame de La Force si tu n'arrêtes pas immédiatement, je te plante là et rentre à Sarlat !
- Rhooo ça va ! Je te taquinais ! C'est toi qu'on devrait appeler la vindicative, pas moi pfff !


Les yeux pervenches de la nounou brillent de malice, les prunelles vertes de Patt lancent des éclairs, les deux regards s'affrontent, et c'est Mélie qui finit par céder.

- Tu marches pas tu coure !
- Gna gna gna...
- On t'emmène ? On a un endroit à te proposer, je me suis renseignée sur les prix, et j'ai marchandé comme un vrai maquignon, sincèrement je pense que c'est une bonne affaire, le proprio semble plutôt pressé.
- Quel quartier ?
- Quartier St Jacques, du côté de la Grande Rue, l'hôtel particulier se trouve dans la rue Saint-Martin.
- Un hôtel particulier ! Mais tu es folle, c'est pour la grande noblesse ça !
- Mais non ! Le prieur qui le gère doit s'en séparer pour problème d'entretien couteux, ça n'est pas encore un quartier prisé de la noblesse, il faut en profiter, les autres prieurés ne sont pas intéressés, nous serons bien dans cet endroit tu verras.
- Mélie... Je n'ai même pas encore vu à quoi ressemblait mon domaine et mon château que tu veux déjà me faire acheter un hôtel particulier... Un appartement ça serait bien aussi non ?
- Fais-moi confiance, c'est un excellent investissement et, de plus, si tu espères donner une bonne éducation aux petits, les faire entrer dans le monde un jour, c'est ici que ça se passe.


Évidemment la môme au loup avait lutté vaillamment, mais au final, l'enthousiasme des enfants, que Mélie avait lâchement mêlés à la conversation, et l'insistance de la nounou, eurent raison des réticences de la Sarladaise.
La tribu avait donc loué un coche assez grand pour eux tous, Souffredoul c'était assis près du cocher et tout le monde pris la direction de l'hôtel particulier qui allait devenir l'Hôtel de La Force...

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Albanne
Il est vrai que je n'ai guère faim, après cette soupe excellente. Mais je ne veux pas désobliger ma bonne Annette, qui s'est donnée bien du mal, j'en suis certaine. Je plonge ma fourchette dans l'assiette, et avale une bouchée du civet de lapin aux épices. Le met est délicieux. Je me rappelle, comme d'un souvenir lointain, les lapins que je faisais rôtir dans les bois. Cela me semble loin. Bien loin. Trop loin ?

J'ai conscience du changement, entre cette époque et celle-ci. Mais d'après ce que je comprends, ma vie dans les bois ne fut qu'une parenthèse. J'ai toujours vécu de cette sorte-là. Assistant à de longs diners. Dansant à de multiples bals. Riant avec de riches personnages. Fréquentant la Cour. Portant les plus riches velours. Les plus belles fourrures. Les bijoux les plus rutilants. Me faisant coiffer de manière élaborée.

J'aperçois bientôt l'assiette encore pleine et chaude d'Enigma. Brume à mes pieds me jette un regard de loup affamé. Je souris, me penche. Prends l'assiette. La dépose devant lui. Il se redresse bien vite, et a tôt fait de manger la part de ma suivante. Je souris, amusée. Je le regarde dévorrer cela. Puis, je me lève. Le rot d'Enigma me fait fortement froncer les sourcils.


Tâche de mieux te comporter, à l'avenir. Même si nous n'être que nous.

Je me tourne vers Edouard.

Nous allons passer au salon. Vous veiller à ce que le dessert soit pris dans le Petit Salon. Avec deux infusions à la rose.

Je fais signe à Enigma de me suivre. Quittant la salle à manger, je me dirige directement vers le salon attenant. Comme si je connaissais les lieux. Suis-je donc déjà venue ?
J'entre dans la pièce. Le mobilier est splendide. La teinte dominante est un agréable rose pétale. Je prends place sur un fauteuil en soupirant, tandis que Brume s'affale sur le moelleux tapis.
J'avise, sur la table basse devant moi, un jeu d'osselets. Je me tourne vers ma jeune amie.


Tu vouloir jouer avec moi ? Quelque chose me dit que je sais cela.
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