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[RP]Appartement de Vints et Eulaly/41 Grand'Place

Vints
Vints profitait de la petite sortie de sa Douce et de son amie pour voir ce qu'était devenu l'appartement.


Mais... Mais... Mais c'est devenu un palais ici. Oulala ! s'exclamait Vints


Puis, voyant l'enveloppe sur la commode marqué d'un "à l'attention de Sieur Vints", son cœur se mit à battre plus fort, reconnaissant le cachet de la guilde des menuisier.


Arg !!! Non, mais ça va pas ? Mais, elle est folle ! Combien ?
Mille... 1500 écus !!!



Eulaly allait entendre parler du pays. Plusieurs années de labeur juste pour accueillir une amie.
Elle croyait quoi ? Qu'il faisait pousser les deniers dans le jardin ?

D'un autre côté... l'appartement était beau. Et puis, s'il devenait bourgmestre, il faudrait tenir le rang.
Enfin, il s'expliquerait avec elle... et il comptait bien la faire participer à cette petite folie.

Il n"était pas là pour ça... S'approchant de la table de chevet d'Eulaly, il en ouvrit le tiroir et trouva ce qu'il cherchait : l'anneau de papier qu'il lui avait tressé voilà trois jours.

Glissant sa main dans sa besace à livrets, il en sortit un petit coffret, qu'i déposait délicatement dans le tiroir, posant l'anneau de papier par-dessus.

Trois nuits de travail durant lesquels il avait quitté la couche commune pour fondre la centaine d'once de zangâr qu'un ami lui avait rapporté d'Orient.
Trois nuits pour couler des petites mailles, les sertir entre-elles, en faire une chaine le tout tenant un médaillon-boitier en forme de cœur dans lequel elle glisserait l'anneau de papier et, sur lequel elle pourrait faire poser un émail en champ-levé.
Trois nuits pour fondre, couler et marteler plusieurs bandelettes de zangâr.
Trois nuits pour arriver, après plusieurs essais, à les tresser et les souder entre_elles pour que l'anneau ainsi formé soit la copie parfaite de l'anneau de papier.
La fatigue était là... le travail à la forge avait pris du retard... mais, elle serait heureuse et serait ainsi, enfin sa fiancée.

Refermant le tiroir, le cœur battant de l'engagement qu'il venait de prendre, il partait de la chambre, souriant, oubliant déjà qu'il voulait fâcher sa Douce pour ses espiègleries de jeune femme...

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Eulaly_de_baylaucq
08 septembre 1460. Shopping terminé.

C'est les bras plein de paquets joliment emballés qu'Eulaly rentre dans son "chez elle arrageois".
Finalement, elle avait bien fini par trouver deux trois robes sympathiques dont la verte sur laquelle elle avait flashé. Une nouvelle cape aussi, et puis un tablier pour travailler sans se salir, des rubans assortis à ses tenues, une paire de charmantes bottines et une de nouvelles cuissardes pour ses entraînements guerriers, quelques dessous affriolants qui avait fait sourire Rosa et l'avait fait rougir elle, des caramels dont elle était particulièrement friande, et des bêtises de Cambrai, pour goûter.
Chassant une nouvelle fois de ses pensées la robe "Nuit étoilée" qu'elle avait choisi de laisser car trop somptueuse pour qu'elle n'ait même osé en demander le prix, elle pose le tout sur la table pour défaire les paquets. Puis, après avoir tout rangé bien à sa place, va s'asseoir sur le lit, encore toute habillée, pour se reposer un peu et surtout s'enfiler quelques caramels bien mérités.

Sa vie à Arras était belle. Différente d'à Tournai mais vraiment belle.
Elle souhaite à l'instant revoir la bague de papier qu'il lui avait donnée pour leurs fiançailles et qu'elle ne portait pas pour cause de trop grande fragilité. Et c'est en ouvrant le tiroir où elle la range qu'intriguée, elle la voit sur un boitier qu'elle ne savait pas là jusqu'alors.

Après avoir essuyé ses doigts collants sur un pan de sa vieille robe -puisqu'elle revêtirait une des nouvelles tout à l'heure- elle prend la bague puis le boitier pour l'ouvrir.

Il l'avait fait... Un magnifique boîtier-pendentif en forme de coeur accroché à une fine chaîne et à côté... la bague... sa bague de fiançailles, réplique parfaite de celle en papier, toute la parure en zangâr, ce bel et si original métal bleu-gris venu d'Orient... Magnifique... Un travail d'orfèvre...

Elle serre le tout contre son coeur qui vient de s'emballer. Oubliant ses bonbons (c'est dire si elle est émue !), elle ouvre le boîtier et y dépose la bague de papier avant de se passer la chaîne au cou, laissant pour le moment l'autre bague de côté. Après quoi elle va faire une toilette nécessaire, enfile les dessous affriolants et la robe verte dont elle resserre bien la taille, relève ses cheveux en un chignon sauvage qui met en valeur son cou et le haut de sa poitrine et se parfume. Les bottines et hop. La voilà prête à le rejoindre ce qu'elle fait après avoir attrapé la seconde bague.

Elle le trouve à sa forge, beau, transpirant, travaillant, la peau rougeoyant devant les braises incandescentes et se place devant lui, laissant à son tour sa peau s'animer de mille reflets ardents, sans un mot, le laissant un instant l'admirer avant de tendre simplement son bras et d'ouvrir sa main sur la bague, murmure sans le lâcher du regard, le souffle un peu court.


C'est à vous qu'appartient de me la passer au doigt.
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Eulaly_de_baylaucq
13 septembre 1460. Au petit matin.

C'est con les rêves parfois. Dans celui-ci, elle commande une armée, à cheval sur une mûle et se laisse distancer par de beaux, grands et forts soldats dont Vic et Eutharic, donnant la charge. Elle gueule et personne ne l'écoute alors que deux bambins - les siens - la dépassent à leur tour, épée à la main dans la même direction. C'est alors qu'arrive Patmouille, le chat mort dans la gueule, puis Vints lui affirmant que le problème de martres est réglé tandis que plus loin Jo est attablé avec des vieillards à une table de rami.

Agacée, elle s'éveille. Mais sa méchante humeur ne fera pas long feu car ses yeux s'ouvrent sur une fleur fraîche dont l'odeur lui chatouille agréablement les narines. Et sous la fleur, un mot :




Bonjour mon Aimée,

ce petit mot juste pour vous dire que la garde m'a informé ce matin de l'arrivée de vos tuteurs Zeliejeanne et Slystaline en notre bonne ville d'Arras.

J'espère que cette nouvelle vous réjouira ce matin et excusera de ne pas vous avoir vu hier soir.

Vous êtes toujours aussi belle, même quand vous dormez... et Aristote m'est témoin de la difficulté que j'ai eu cette nuit de ne pas vous réveiller pour couvrir votre corps de mes baisers... et de mon ardeur.

J'espère vous voir ce jour, dès que possible. Bonne journée à vous.

Je vous aime...

Votre éternellement dévoué,

Vints


Envolé le vilain rêve. Retour à la réalité. Et la réalité c'est : Vints est un amour et... SES TUTEURS SONT LA !!!
Doit-elle crier "Yeah !" ou "Arghh !" ?
On optera pour "Yearghh !".
Pourquoi ?
Et bien parce que s'ils lui ont manqué à un point qu'on ne saurait dire, que si elle a hâte de les serrer contre elle et qu'ils lui racontent leur vacances, Jo et Zélie ne savent rien ni de ses fiançailles, ni de sa nouvelle résidence, parce qu'elle sait aussi que Jo n'aime pas plus Vints que çà, parce qu'il va falloir leur annoncer la nouvelle, qu'elle n'a encore aucune idée de comment faire pour que çà se passe en douceur et qu'elle pionçait là sur sa mule au lieu de s'être réveillée aux aurores pour les accueillir comme toute bonne pupille l'aurait fait après des semaines de séparation.
Bref.

Il y a là de quoi la faire sauter de son lit et s'affairer activement. Le baquet ! Le savon ! Une nouvelle robe ! Un chignon plus sauvage que sauvage ce coup-ci. Injuste, elle en veut à Vints ne l'avoir laissée dormir. Sa deuxième bottine !!! Mais où est-elle ?!!! Elle cherche avec frénésie, la trouve sous le lit. Elle maugrée contre celui qui lui avait pourtant laissé la fleur et le mot doux, qui la choyait autant qu'on peut choyer une femme. Le collier. Un miroir ! Acceptable. Elle range une mèche sortie de trop. C'est mieux.

Si à la forteresse on leur avait appris à se réveiller et être sur pieds et prêts au combat en moins de cinq minutes, elle se rend compte que c'est vachement plus compliqué quand il faut se parer en damoiselle. Mais sa marraine devait être fière d'elle. Et elle s'était juré qu'elle le serait.

Elle hésite à laisser l'anneau de fiançailles. Comment allaient-ils prendre le fait qu'elle ne leur en ait pas parlé avant ? Oh et puis ! De toutes façons, il fallait bien le leur apprendre et s'ils posaient la question en le voyant, çà lui épargnerait d'avoir à trouver les mots pour aborder le sujet. Elle le laisse donc puis, sautant son petit-déjeuner, la voilà déjà partie à leur recherche.

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Vints
24 septembre 1460

Depuis le départ d'Eulaly, l'appartement était bien froid et bien vide...

Certes, Vints savait qu'elle devait se rendre régulièrement à Tournai pour sa famille... enfin ses familles si on considérait ses tuteurs et les FSF.
Il n'empêche que son sourire, ses taquineries, sa joie... et sa chaleur pour rester décent, lui manquait.

Et puis, il y avait eu cette lettre inquiétante qui avait fini de l'alarmer.


Citation:
Tournai, le 22 septembre 1460

Mon Amour,

Me voici arrivée à Tournai sans encombre.
Je m'attendais à une matinée tranquille, stockage de bois et crêpes au sucre, à de jolies retrouvailles en famille mais malheureusement un sombre crétin a pris la ville ce matin et écoule tout le stock de la mairie en ce moment même. Une révolte aura lieu ce soir pour reprendre la ville. J'ai pris une activité trop tôt et n'en serai pas et vous ne pouvez imaginer la rage qui me noue l'estomac.
Si la révolte de cette nuit échoue, soit j'y participerai demain, soit je m'en irai en groupe intercepter ce bandit sur la route. Il avait déjà pris la mairie d'Anvers, maintenant Tournai. S'il fuyait vers Arras, méfiez vous. Son nom est Remisansfamille.

Je dois déjà vous laisser, on m'attend pour discuter de la stratégie à adopter.
Je vous embrasse bien tendrement,

Eulaly


Tournai avait été prise par un gredin et Eulaly, comme d'habitude, était la première à vouloir lancer l'attaque contre les impudents.

Une seconde lettre avait suivi (quelle rapidité ces pigeons tournaisiens...)


Citation:
Tournai, le 23 septembre 1460

Mon Vints à moi,

J'enrage...
Malgré la mobilisation de nombre de tournaisiens, le mécréant est encore dans la place. Pire encore, il vole les mandats de force, écoule le stock municipal et nous nargue effrontément. Tant de labeur... pour çà...
En outre, comme vous pouvez l'imaginer, les anti-FSF s'en donnent à coeur joie pour nous rabaisser une nouvelle fois. Ces imbéciles ne comprendront jamais je crois.

Moi qui devait partir vous rejoindre ce soir, aiguise mon épée pour effectuer une nouvelle tentative avec les autres dont Lordromi qui repousse lui aussi son départ.

Vous me manquez tant... Vous ne pourrez sans doute pas imaginer à quel point. J'aimerais à cette heure être blottie dans vos bras, dans la douce chaleur de notre couche à mordiller votre oreille...

Il paiera. Pour saccager ma ville et m'avoir tenue éloignée de vous, il paiera.

Je vous aime Vints, mon promis, mon Amour.
A très bientôt,

Votre fiancée, Eulaly de Baylaucq


Il l'imaginait, lançant la contre-révolte, juchée sur la barricade, le chemiser entrouvert laissant paraitre sa jeune poitrine, invectivant les hommes à reprendre la ville, tenant l'épée dans une main et l'étendard de la ville dans l'autre, incarnant à elle seule"la Liberté guidant la peuple".

Vints souriait, de ces sourires mélangeant fierté et crainte... Quelle femme il allait épouser quand même...

Il fallait qu'il avertisse la prvôté, et préparer la défense de la ville.
Après tout, Tournai n'était qu'à une jounée d'Arras et si les brigands étaient chassés, ils risquaient de franchir la frontière et venir semer désordre et chaos icelieu.

Vints prenait déjà son épée...
Rangeant les courriers dans la boite prévue à cet effet, il ne put s'empêcher de dire à voix basse :


Faites attention à vous mon ange...
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Eulaly_de_baylaucq
Le soleil n'est pas encore levé. Doucement la clé tourne dans la serrure. Sans bruit elle entre. A pas de loup, elle marche jusqu'à la chambre. Le chat ronronnant vient se frotter à ses jambes. D'un index posé sur ses lèvres, comme s'il pouvait comprendre, elle lui intime de se taire.

Son fiancé est là, endormi, à la place où elle couche comme il le lui avait écrit. Elle sourit tendrement en l'observant un instant. Eulaly n'avait pas voulu le prévenir de son retour, la surprise serait meilleure.

Avec des gestes lents, délicats, elle pose un sensuel baiser dans son cou, remonte jusqu'à son oreille dans laquelle elle envoie un doux souffle chaud avant d'en mordiller le lobe.


Bonjour vous...
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Vints
Vints dormait du sommeil du juste... ou plutôt du sommeil du maire.
Le travail harassant de la mairie ne lui laissait aucun répit.
Hier soir encore, il était rentré fort tard d'un conseil municipal ou les discussions avaient encore une fois tournées autours de l'approvisionement en fer, des Laisser-passer d'Arras et de la vente des épis pour renflouer les caisses.

Vints dormait donc du sommeil du maire, perdu dans ses rêveries, ou il retrouvait sa fiancée qui lui manquait tant.

Il l'imaginait nue, endormie, blottie contre lui, son corps chaud, sa peau frissonnante sous ses caresses délicates.
Il la sentait presque réelle dans ses songes de fin de nuit.
Il humait son parfum enivrant dans les illusions envoyées par Morphée.
Il pouvait même l'entendre se réveiller sous les baisers oniriques qu'il lui faisait dans le cou...

Eulaly_de_baylaucq a écrit:

Bonjour vous...


Se retournant, entre songe et réalité, sentant la chaleur bien réelle de sa Belle, il la prenait déjà dans ses bras.



Bonjour... vous... Vous ici...? Je... vous... vous m'avez tant manqué...
Je vous aime tant...



Vints arrêtait déjà de parler. Vints ne penser plus.
Son corps réfléchissait, pensait pour lui.
Il n'avait plus qu'un but, qu'un désir brulant : ne faire qu'un avec le corps de sa fiancée.
Il l'entrainait déjà contre lui, retrouvant avidement l'objet de ses désirs depuis trop longtemps inassouvis.



Je vous aime Eulaly... Je vous aime...


Les soupirs laissèrent la place aux mots.

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Vints
Plusieurs jours d'absences d'Eulaly...
Plusieurs jours pour Vints à dormir à la mairie, entre négociations avec le Comté et campagne électorale...

La poussière s'était entassée dans l'appartement, et Vints savait qu'Eulaly allait très vite rentrer maintenant.
C'était décidé : ce matin, Vints serait Monsieur Propre !

Les consignes avaient été laissés au secrétariat de la mairie : le Bourgmestre était injoignable ce matin... Il tenait une réunion importante chez lui.



Bon toi tu nettoies le sol... Toi la poussière sur les meubles et toi, tu viens avec moi, faut que je te remplisse !!!



Le seau, le balai et les chiffons posés au sol devant Vints le dévisageaient... incrédules...

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Eulaly_de_baylaucq
Vrai qu'Eulaly n'allait pas fort ces derniers temps.

Si Zélie comprenait que la jeune femme veuille s'installer à Arras auprès de l'homme qu'elle aimait, qu'elle l'exhortait même à le faire, son oncle Jo, quoiqu'il ne s'oppose pas farouchement à ce changement, ne le voyait pas d'un très bon oeil non plus, promettant LE test avant de donner un éventuel accord, marmonnant des "chauvins d'arrageois" dans sa barbe.
Quand à son parrain... Il y avait eu fâcherie. Elle était et resterait flamande. Il n'avait pas donné son accord pour le mariage. Sa famille était à Tournai. Et quand elle avait rétorqué vouloir justement l'agrandir, il lui avait répondu que Vints devrait alors venir à Tournai. Il ne savait pas qu'il l'aurait fait. C'est Eulaly, fâchée comme tout, qui se refuserait maintenant à le lui demander.

Oui, Eulaly en voulait à Blacky de la faire ainsi culpabiliser. Et quand il avait ri de sa capacité à se battre sur les chemins, quand il l'avait mise devant l'image de feu son père qui, lui, avait anéanti des armées juste avec les mots, il avait achevé de lui clouer le coeur.

Et c'est donc une jeune femme au visage plus blême que d'habitude qui se rend à l'appartement, qui ouvre la porte doucement pour découvrir son promis penché sur un balai.

Un sourire attendri sur les lèvres, des yeux qui se mouillent. Elle ne veut pourtant pas l'inquiéter et c'est en se serrant contre lui, le visage perdu dans ses cheveux, qu'elle ravale les larmes qui viennent.


Je suis si contente de vous revoir... si contente... Vous m'avez manqué... Si vous saviez...

Lui enlevant le balai des mains, le laissant tomber contre le mur, elle trouve le courage de lui sourire.

J'avais d'autres projets pour tout de suite...

Et dans la petite tête blonde, sans que Vints ne le sache, se dessinait la suite. Cette fois-ci, elle ne boirait plus, comme les autres fois, le breuvage qui empêchait la vie de naître dans son ventre.
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Eulaly_de_baylaucq
Vints travaillait. Encore.
S'en plaignait-elle en silence ? Un peu oui. Cependant n'était-ce pas elle qui l'avait conforté dans l'idée qu'il ferait un maire d'exception ? N'était-elle pas fière de ce qu'il avait accompli et accomplissait encore tous les jours ? Si. Bien sûr que si.
Heureusement il restait leurs nuits.

Seule à la table de la grande salle à manger, une nouvelle bûche s'animant de rouge dans la cheminée, elle réceptionne un courrier.




Chère Eulaly,

Je me permet de t'écrire car je m'inquiète pour toi.
Je sais, je ne suis pas la personne la plus importante dans ta vie, mais cela ne m'empêche pas de m'inquiéter pour toi. J'ai entendu à plusieurs reprises à Tournai que tu étais tracassée, voir triste par quelque chose.

J'espère que ce n'est rien de grave et que cela passera. J'imagine que ton retour à Arras au près de ton futur époux te sera des plus réconfortants.

Mais si je peux t'être utile, n'hésites pas à me le dire.

Je pense à toi,

Avec toute mon amitié,

Sir Christopher


Elle sourit de l'attention puis soupire.
Question discrétion c'était râpé. En même temps, si elle n'aimait pas qu'on la perçoive faible, fatiguée, déprimée, il eut fallu qu'on ne puisse pas lire en elle comme dans un livre ouvert. Piètre qualité chez une FSF qui plus est.

Il fallait se ressaisir. Elle ne s'aimait pas comme çà, préfèrant largement dégager autour d'elle bonheur et optimisme que tristesse et inquiétude. Sa dernière bonne action fût d'avoir joué les entremetteuses entre Chris et Palatina. Ils filaient à présent une belle idylle et elle sourit à cette idée. Pourvu que çà dure.

Elle prend la plume pour répondre.




Arras, le 11 octobre 1460

Mon cher ami,

Vraiment je te remercie de te faire du souci pour moi mais il ne faut pas. Je suis tout juste un peu fatiguée. L'arrivée de l'hiver sans doute. Cà passera. Rassure ma famille et mes amis à ce sujet s'ils s'inquiètent. J'ai retrouvé Vints avec bonheur mais je compte rentrer bientôt pour quelques jours à nouveau. Ne serait-ce que pour participer au loto-bouse. J'espère bien vous voir y participer d'ailleurs ! Quoique c'est Palatina qui l'anime non ? Ou Jo ?
Bref, ici tout est calme si on exclut les seaux pleins d'eau placés sur le haut des portes de taverne entrouvertes. Je crois que la pauvre Bonnie en a fait les frais.

Sinon que te raconter ?
Vints a pu faire accepter au conseil l'annulation des LP pour venir à Arras. La ville va enfin pouvoir s'ouvrir et c'est une excellente nouvelle. Tulle et Ade sont en voyage romantique. Ils devraient revenir en fin de semaine. Angyx et Bonnie paraissent eux-aussi avoir découvert les joies de l'amour dans les bras l'un de l'autre.

En gros voilà.
Comme tu vois, il n'y a aucun souci à se faire. Je ne puis qu'être heureuse parmi tant de bonnes nouvelles.

Je vous embrasse bien fort Palatina et toi et je vous souhaite tout le bonheur du monde.

Eulaly


Voilà qui devrait suffire.
Il fallait maintenant s'évertuer à trouver quelque activité qui lui redonne le remonte le moral. Une nouvelle esquisse de bannière, un poème... Elle se lève dans un mouvement brusque et attrape sa cape. Hop ! Une promenade dans l'air frisquet des prémices de l'hiver. Cà çà ravigote !

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Eulaly_de_baylaucq
Autre jour. Autre courrier.



Tournai, le 19 octobre 1460,

Bonjour chère amie,

Comment vas-tu ? As-tu eu le temps de récupérer un peu de ta fatigue de tes différents allé-retours entre l'amour de ta vie et l'amour de ta famille?

De mon coté, je suis devenu, comme tu t'en doutes, l'homme le plus heureux depuis que Palatina m'a ouvert les portes de son c�ur. Encore une fois, je te remercie de m'avoir parlé d'elle.
Nous avons le projet de voyager à Arras et notre départ est prévu aujourd'hui. Je me réjouis déjà de retrouver Arras et les Arrageois mais je m'inquiète pour le confort que je peux proposer à Palatina pour la loger.
Je n'ai qu'une vieille bicoque qui n'est pas digne d'elle...
D'où, j'en viens à ma demande délicate, qui est de savoir si tu peux l'accueillir chez toi et Vints le temps de notre séjour à Arras.
Nous ne resterons que quelques jours, au vue de ses obligations à Tournai.

Je te remercie d'avance pour l'attention que tu porteras à ma demande.

Amicalement,

Chris


C'te question ! Bien sûr qu'ils les accueilleraient ! C'est ce qu'elle lui répond avant de monter préparer la chambre. Une chambre pour deux... N'était-ce pas trop osé ? Si Palatina y voyait un inconvénient, il serait toujours temps de vite en préparer une autre.

Eulaly fait le lit, la poussière, lave les sols, installe un panier de fruits sur la table puis sort faire quelques courses pour le repas du soir qu'elle préparerait elle-même. Elle était heureuse de recevoir son amie chez elle et ils allaient tous passer une excellente soirée.
Ce soir, elle obligerait Vints à poser son travail et prendrait soin de fermer la porte du bureau à clé. Lui aussi avait besoin de décompresser un peu et elle serait intraitable à ce sujet.

Ce soir, ils allaient passer tous les quatre une excellente soirée.

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Palatina


Passé le seuil de la lourde porte , Palatina sauta au coup de son amie et la serra très fort se comportant encore comme une grande gamine.

Merci pour ton accueil Eulaly , !
C'est très aimable à vous deux, je ne sais même pas comment vous remercier !
Chris viendra plus tard, il avait une obligation urgente dès son arrivée .


Eulaly et Vints avaient offert de les loger avec eux dans la maison .
Ils avaient accepté avec reconnaissance .
C’était la première fois qu’ils s’affichaient en public, bien sur tous le monde a Tournai les avaient entraperçu et riaient …

Elle était venue a Arras en compagnie de Sirchristopher , elle voulait connaître sa ville , revoir son amie Eulaly dans sa nouvelle vie et Dame Rosa .
Elle sortait peu et c’était pour elle une occasion enthousiasmante de découverte et de rencontres nouvelles.


Lorsqu’elle pénétra dans la chambre son cœur battait la chamade !
Elle déposa son modeste balluchon et regarda les yeux pétillant le grand lit pour deux. Dormir avec lui dans la même chambre , elle était si heureuse …

Un grand bonheur inattendu grâce a l’entremise de Eulaly . Les lettres reçues de Chris l’avaient touché et elle avait beaucoup aimé sa plume , son humour . Sa venue soudaine l’avait surprise et n’avait que fait que confirmer son intuition .
Elle s’était retrouvé charmée et amoureuse en un battement de cils.
Chris était merveilleux et attentionné , un amour quoi !

Son regard fit le tour de la chambre. Des fruits frais trônaient sur la table, une attention touchante ! L’endroit était fort coquet

C'est tout à fait ravissant, Eulaly , tu sais nous sommes des gens simples ne te dérange pas pour nous surtout , c’est déjà tellement merveilleux d’être là !
Je suis comblée …

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Eulaly_de_baylaucq
Douces caresses sur le chemin sur sa peau, de sa nuque au creux de ses reins, que ses doigts explorent d'une infinie tendresse, descendant encore, s'attardant sur une fesse parfaite et ronde, et qui remontent ensuite sur la hanche pour aller trouver plus bas devant, l'objet de son désir.
Tendres baisers déposés sur son corps chaud encore endormi tandis que la main s'affaire voluptueusement à commencer à le réveiller.
Corps qui coule dans la moite chaleur de la couche jusqu'à disparaître complètement sous les draps afin que sa bouche gourmande achève enfin de le ressusciter.
Eloquents gémissements qu'elle fait naître, prémices d'une étreinte imminente, langoureuse, forte et douce comme elle les aime.

Eulaly aimait profiter de ses instants privilégiés pendant lesquels elle ne l'avait qu'à elle, son Vints, l'homme de sa vie, son promis, le futur père de ses enfants, celui qui avait fait d'elle une femme. La plus comblée du Royaume qui plus est, c'était certain.
Tantôt le travail et ses obligations le lui reprendrait pour de longues heures, tantôt il faudrait aussi qu'elle prépare un énième aller-retour sur Tournai en compagnie de Rosa. Cette idée ne l'enchantait guère. Il fallait cependant être raisonnable. Elle aussi avait encore à faire.

Alors que leurs corps encore fiévreux, essoufflés, s'enlacent plus calmement, elle le regarde des étoiles plein les yeux. Elle savait maintenant ce que sa mère avait pu ressentir pour son père et pourquoi quand il était mort, elle n'avait pas pu survivre. Elle ne pourrait plus jamais lui en vouloir de l'avoir abandonnée.

Roulant sur lui, le fixant intensément :


J'ai lu l'article dans la gazette... Vous avez été parfait. Encore une fois. Et votre déclaration d'amour à tout l'Artois...

Elle ne lui dirait pas mais ses yeux s'étaient mouillés d'émotion en le lisant. Et si comme quelqu'un l'avait insinué, c'était une façon de la marquer au fer rouge, quoique ce fusse alors plus intéressé et moins romantique, Eulaly n'y voyait pas d'objection majeure puisque de toutes manières, elle n'était bien qu'à lui et rien qu'à lui.


Vints, je repars pour Tournai ce soir. Rosa a besoin de moi. Je ferai vite. Et j'en profiterai pour avancer sur la murder party. Vous allez me manquer.

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Vints
Eulaly était partie dans la nuit pour Tournai...
Il ne se voyaient que peu ces derniers temps : la mairie, le château, le marché... toutes ces occupations administratives le tenaient trop souvent loin de ses bras à elle.

Eulaly était partie dans la nuit pour Tournai...
En plus, ils s'étaient un peu accrochés tous les deux : trop de travail, pas suffisamment d'écoute de Vints pour la jeune femme, et toujours cette impétuosité qu'il appréciait tant chez elle.

Eulaly était partie dans la nuit pour Tournai...
Heureusement qu'elle lui avait pardonné cette première fâcherie. Mais n'étais ce pas à cela que l'on reconnaissait un vrai couple ? Pas toujours d'accord, pas toujours présents, mais toujours prêt à pardonner à l'autre.

Eulaly était partie dans la nuit pour Tournai...
Le souvenir de leur dernière étreinte de la veille, avant son départ, hantait encore l'esprit de Vints.
Les voluptueuse caresses d'Eulaly ; le goût sucré de ses lèvres ; sa manière de les humecter d'amertume ; sa façon de faire danser son corps contre le sien ; ses étreintes qui n'en finissaient jamais, la gourmandise qu'elle mettait dans chacune des ondulation de ses hanches ; ses soupirs et le plaisir qu'elle avait de le transporter en des lieux interdits où l'extase n'est qu'une promesse...

Eulaly était partie dans la nuit pour Tournai...
Et elle lui manquait déjà...

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Eulaly_de_baylaucq
Allez savoir pourquoi, aujourd'hui, elle pensait si fort à son père.

Il la regardait, tenant dans ses bras sa mère souriante, belle comme jamais, affichant une sérénité qu'Eulaly n'avait jamais vu chez elle.

N'ayant aucun autre souvenir de lui qu'un portrait et des choses qu'on lui avait racontées, son visage se confondait avec celui de son parrain, son frère et le dernier parent de sang qu'il lui restait.

Fantasme ou réalité ?

La jeune femme avait toujours aimé les sentir encore vivants, ailleurs, mais vivants, possédant le pouvoir de la voir grandir et évoluer.
Or si toutes les autres fois, cet homme avait posé sur elle un regard doux, rieur ou bienveillant, cette fois-ci, il n'était pas tendre. Il était même assez dur. Et Eulaly savait bien pourquoi.

La décision qu'elle avait prise de vouloir forcer la main à Blacky, dernier obstacle à son mariage avec Vints, en ne prenant plus aucune précaution pour empêcher son promis de lui faire un enfant était un acte d'une écoeurante ingratitude. Et ce regard sévère qui la transperce jusqu'aux tréfonds de l'âme le lui fait réaliser à l'instant.

Quelques secondes elle se défend. Pourquoi son parrain ne pouvait-il pas comprendre ? Pas parce que lui ne voulait pas se marier qu'il devait l'en empêcher elle. C'était de sa faute après tout si elle avait dû en être réduite à cette extrémité... Et puis, ce regard, toujours. On ne la lui faisait pas à Ica ! Il connaissait sa fille, son impulsivité, sa mauvaise foi. Si on avait pu lui pardonner ses bêtises d'enfant, cette fois-ci elle était allée trop loin.

Eulaly touche son ventre, le serre entre ses mains. C'était peut-être trop tard pour faire marche arrière maintenant. Quoiqu'il en soit, bientôt elle saurait. Son parrain lui donnerait une réponse la semaine prochaine. Il fallait espérer que ce soit oui et que l'enfant n'ait pas pris ce mois-ci. Si c'était l'inverse...

Assise, la tête s'enfouissant entre ses bras sur la table, elle assume enfin, sous cet impitoyable oeil paternel, l'entièreté de sa détestable attitude. Elle aimerait demander pardon. Elle ne peut pas. Son ventre se noue, elle se lève brusquement pour ouvrir la fenêtre et vomir.

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[Plus tard]

Le petit coursier. Un courrier de Rosa.




Chère Eulaly,

J'ai le plaisir de t'inviter à la pendaison de crémaillère de mon nouvel appartement à Arras, qui aura lieu en halle d'Arras dès mardi. Je compte bien sur ta présence pour illuminer cet événement qui marque un tournant dans ma vie.

Je pars ce soir de Tournai et serais demain en taverne.

A bientôt!

Rosa


Claquement de main. Génial !
Elle répond :




Arras, le 28 octobre 1460

Ma chère Rosa,

Tu peux compter sur moi ! Je serais là et j'espère bien que Vints aussi. Je t'embrasse bien fort et te dis à demain.

Eulaly


Voilà qui allait la détendre !
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Zeliejeanne
Leur dernier passage à Arras avait été si rapide et si .... alccolisé, que la tournaisienne avait été incapable de trouver l'appartement où vivait sa filleule. Mais ce matin et à peine arrivée de Tournai, elle était bien décidée à dénicher l'endroit . Elle avait bien noté l'adresse sur un morceau de parchemin et tournait dans les rues d'Arras en se renseignant à chaque personne rencontrée. Après plusieurs demi-tours, plusieurs changement de direction, plusieurs "repassages" au même endroit, après plusieurs jurons infâmes comme "crotte de bique", Zélie arriva enfin à l'adresse indiquée.
Elle remit quelques unes de ses mèches en place, geste complétement inutile mais ô combien rassurant, une remise en plis de sa jupe, un réajustement de son corsage, la voila enfin prête à offrir à la prunelle de ses yeux, un aperçu acceptable de sa marraine. Eulaly s'était inquiétée pour sa santé et elle voulait lui montrer combien elle avait eu tort. Elle leva un poing ferme et toqua à l'huis.


Y A QUELQU'UN ?
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