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[RP]Appartement de Vints et Eulaly/41 Grand'Place

Eulaly_de_baylaucq
Eulaly s'était effectivement beaucoup inquiétée pour sa marraine ces derniers jours, et ce malgré les nouvelles plutôt bonnes qui lui parvenaient régulièrement. Mais dans son esprit, une marraine heureuse, c'était une marraine dans les bras de Jo. Impossible donc qu'elle fût parfaitement bien où qu'elle soit sans lui même si sa santé s'améliorait.

Elle était elle-même en train de se préparer quand on toqua à la porte. Une robe à la hauteur de l'évènement, d'un violet profond, lacée sur une poitrine comprimée, la taille marquée et les fronces du tissu épanouissant les hanches. Belle à croquer. Et croquée elle serait pour sûr !

Mais avant cela, c'est elle qui croquerait. Ce serait son cadeau pour Rosa. Mais n'en dévoilons pas plus pour l'instant.

Râlant d'être dérangée dans ses préparatifs, elle marche jusqu'à la porte d'un pas lourd.


Si c'est encore ces gosses !

De pauvres gamins des bas-quartiers qui venaient régulièrement chercher l'aumône chez les bourgeois... Pas qu'elle fusse radine mais là çà n'était pas le moment.

La porte s'ouvre à la volée et elle se retrouve devant une marraine belle, épanouie, souriante, en pleine santé.

Oh !!!!
C'est toi !!!


Et de l'enlacer fort fort fort. Et de la faire tourner sur une dizaine de tours.

Comme je suis contente de te voir !
Entre mais entre donc ! Tu vas prendre froid !


Et fermant la porte derrière elles.

C'que t'es belle ! Alors raconte-moi, combien t'en as mordu pour qu'elles te laissent partir ?
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Zeliejeanne
La porte s'ouvre si brutalement que Zj en fut presque aspirée vers l'intérieur.
Citation:
Oh !!!! C'est toi !!!

Pas le temps d'admirer sa pupille que la voila tournoyant dans les airs. Zj riait pour ne pas râler. Il y a quelques années de ça, c'est elle qui faisait tournoyer Eulaly à bout de bras, se ravissant de son rire cristalin. Mais aujourd'hui, les rôles étaient inversés. Zj n'avais plus grandi, ce qui n'était pas le cas de sa filleule.

Mais pose moi au sol que je vois comme tu es belle !

Eulaly la pose, elles se prennent les mains, elle s'étreignent, elles se regardent un moment comme si elles se découvraient.
Citation:
Comme je suis contente de te voir ! Entre mais entre donc ! Tu vas prendre froid ! C'que t'es belle !

Toi aussi tu es magnifique mon ange ! l'amour te va bien ! tourne toi que je te vois mieux ! cette robe te va à ravir.
Citation:
Alors raconte-moi, combien t'en as mordu pour qu'elles te laissent partir ?

Zj rit, c'est pas que j'en ai mordu beaucoup, c'est que je les ai mordu au bon endroit et elles n'ont pas aimé. J'ai du leur faire une tonne de promesses pour qu'elles me libèrent mais je ne les tiendrai pas toutes !
Alors, raconte moi tout ! tu as l'air si heureuse ! et Vints, il va bien ? et Jo ? il a été sage la semaine dernière ? il ne boit plus qu'il m'a dit, mais je n'en crois rien tu sais ! Tu me fais visiter l'endroit où tu vis ?

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Eulaly_de_baylaucq
Vints ne devrait plus tarder... ou il nous rejoindra chez Rosa.
Ses responsabilités le tiennent trop souvent éloigné de moi mais il fait pour Arras ce que jamais personne n'a fait. Tu vois, par exemple, vous n'avez plus besoin de LP pour venir nous voir. Tout le monde pensait que cette loi était immuable. Lui l'a faite abroger en moins de trois semaines. Son nom grandit en Artois. Il impressionne par ses idées et son travail. Et quand il peut enfin se libérer pour moi... ce n'est que du bonheur. Il est tendre, prévenant, drôle parfois, plein d'esprit...


Plus bas, les joues rosissant :

Et c'est un amant fabuleux...

Sourire.

C'est un homme comme il y en a peu... C'est lui je le sais.

Un sourire radieux illumine le visage déjà clair de la blonde. Pour sûr elle irradie de bonheur.

Viens je te fais visiter.

Elle prend sa main et lui montre les différentes pièces, les plus rustiques là où ils vivent tous deux puis celles de l'étage magnifiquement et chèrement meublées par les artisans artésiens. Ce faisant, elle continue de babiller de façon assez désorganisée mais elle a tant à dire et elles ont si peu de temps.

Jo a promis d'arrêter de boire ? Vraiment ? Je ne l'ai pas vu saoûl en tout cas. C'est vrai. Par contre je l'ai vu triste. Il a eu du mal à garder son masque jovial. Je le sentais préoccupé. Et je déteste le voir comme çà... Mais je suis si mal à l'aise dans ce genre de situation... J'aurais aimé savoir le rassurer ou le faire rire. Mais vraiment je ne suis pas douée. D'autant plus que je m'en faisais pour toi aussi...

Elle offre une fourrure à sa marraine, en met une sur ses propres épaules pour lui montrer le jardinet.

Si tu avais vu cet endroit quand je suis arrivée... On n'arrivait pas aux latrines les jambes entières.


Eulaly lève son regard vers le soleil rougeoyant de cette fin d'après-midi.

Je crois que Vints a encore été retardé... Et si nous allions ensemble chez Rosa ?
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Vints
Vints venait de rentrer de sa journée à la mairie.

Fourbu, il ne songeait qu'à une chose : prendre un bon bain chaud dans le nouveau baquet qu'il venait d'acquérir. Un modèle "spécial deux places" importé directement du lointain royaume de Suède où les bains chauds avaient élevés au rang d'art !

Pensez donc : un double baquet avec un fond en briques réfractaires, le tout chauffé par dessous par un foyer lent à charbon de bois maintenant en permanence le bain à température.
Il y avait aussi ce système que ne comprenait pas Vints : un soufflet placé à l'extérieur, relié au fond du baquet par un tuyau en cuir et qui, vraisemblablement, servait à faire des bulles dans l'eau.
Ces suédois étaient des gens bizarres : faire des bulles dans l'eau. Vints n'avait pas attendu d'avoir un soufflet pour savoir faire des bulles dans l'eau...

Vints arrivait à l'appartement, donc, en espérant qu'après avoir monté le tout (oui, depuis toujours les suédois livraient tout leur matériel démonté à remonter soi-même...) il pourrait profiter d'un bon bain... avec Eulaly.


Hé hé !!!

L'exclamation était sortie toute seule en pensant déjà à tout ce qu'un bain chaud offrait comme opportunités à un jeune couple dont les ardeurs n'avaient d'égales que leur imagination à éteindre réciproquement le feu qui les animait.

Il venait à peine de défaire ses poulaine quand il trouva le mot déposé sur la table :


Citation:
Vints,
je suis partie en avance chez Rosa, avec ma marraine.
J'espère que vous n'avez pas oublié... sinon !
Votre Eulaly


Vints... oublier... n'importe quoi... Il n'oubliait jamais rien... et surtout pas...
Chez Rosa ? Qui avait-il donc chez Rosa... ?

P**** de B***** de M**** !!!

Vints venait de se souvenir de ce qu'il n'avait certainement pas pu oublier...
Il rechaussa à toute bringue ses poulaines.
Le bain à bulles attendrait...

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Eulaly_de_baylaucq
Eulaly, partie avant l'arrivée du colis suédois, ne sait donc rien de la nouvelle lubie de son cher et tendre.
Ils rentrent de chez Rosa et elle est un peu pompette (complètement beurrée en fait). Accrochée à son bras, elle envoie valser chaque caillou qui la fait trébucher et qu'elle ne trouve pas toujours d'ailleurs... Elle parle beaucoup. Aucune raison qu'elle soit la seule à être saoûle après tout.

En montant l'escalier qui les mène à l'appartement, elle tente une énième fois de répéter une blague que Jo lui a racontée :


Ah nan c'est pas çà ! Attendez. Alors c't'un genthois, un anversois et un tournaisien qui sont dans un poulailler. Nan c'était pas un anversois. Un dunkerquois. Un dunkerquois, un tournaisien et un genthois. Oui c'est çà ! Alors ils sont dans un poulailler et là y'a six poules. Euh... sept ?... Et là le ghentois y dit : "Vous z'avez vu les sept poules les copains ?". 'fin y dit copain mais le genthois n'est copain avec personne même avec les autres ghentois. Alors, j'disais... Combien y'avait de poules encore ? Ah oui ! Six poules sur le Ghentois. Et la septième poule elle regarde. Et c'est alors que l'anversois arrive dans le poulailler. Et là, il regarde le tournaisien et il lui dit "t'as de beaux oeufs tu sais". Sauf qu'y sait pas ce con que le tournaisien y'a pas que les oeufs qu'il a d'beau. Où j'en étais encore ? Ah oui, les poules... Elles sont dans le poulailler. Y'en a six plus une ce qui fait sept. Et y'a aussi l'anversois et le ghentois avec les poules dessus. Mais ce qu'il savait pas c'était que le tournaisien lui il avait dressé les poules. Et alors... Euh... Attendez... Le dunkerquois...

Ayant quelque pitié pour votre tête, contrairement à celle de ce pauvre Vints (mea culpa), je vous épargne la suite. Il suffira, si vous êtes maso au point de vouloir la connaitre, de reprendre le texte à l'envers puis de gauche à droite puis en diagonale en insérant des poules, des poussins, des oeufs et quelques chiffres au hasard entre les différents flamands. Bref !

Heureusement la porte est juste là et le beau brun l'ouvre afin qu'ils y entrent priant sans doute que sa dulcinée trouve assez vite le sommeil.

Eulaly ouvre des yeux tout rond. Comme c'est en kit, et dans l'état où elle se trouve, impossible pour elle de subodorer les bains chauds à bulle, dans les bras de son promis. Elle, tout ce qu'elle voit, c'est le foutoir. Lâchant courageusement le bras de Vints, elle met les poings sur les hanches puis renonce vite, se tenant plutôt à un morceau du colis.


Mais qu'est-ce que c'est que c'bordel dans l'salon ! Vints ! Mais qu'est-ce que c'est que c'bordel dans l'salon !!!!

Son regard vitreux, réprobateur va du sien au tas de bois plusieurs fois. L'index se lève alors qu'elle rattrape son équilibre encore une fois.


Ah ! Si vous croyez que c'est moi qui vais ranger tout çà ! Mais alors là !
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Vints
Dans ses rêves les plus fous, Vints imaginait un jour que les apothicaires inventeraient une poudre blanche, qui, mélangeait à de l'eau, mettrait le mal de crâne aux oubliettes.

En attendant, il supportait actuellement une horde de nain qui avaient choisis pour forge la tête du bourgmestre. et, vu le mal au caisson qu'il avait, le bourgmestre, les nains avaient certainement décidé de passer de la forge artisanale au haut-fourneau industriel !

En plus de ça, Eulaly avait (encore) abusé de la Tastevine, et du vin bourguignon, et du vin champi... et de tout ce qui avait un degré d'alcool supérieur à 6° !

Entre les blagues de Jo entendus 10 fois dans la soirée, Vints en était au 11ème rappel avec Eulaly qui lui racontait l'histoire des poules flamandes.

Une sacré poule d'ailleurs, son Eulaly. Une belle poulette même...
Tout coq serait fier d'avoir pour compagne une si jolie volaille.


hé, hé,hé...



Vints rigolait tout seul à sa propre blague quand, arrivant à l'étage et ouvrant la porte, il perdit subitement 20 points de capacité auditive :


Mais qu'est-ce que c'est que c'bordel dans l'salon ! Vints ! Mais qu'est-ce que c'est que c'bordel dans l'salon !!!!



Et merdum... il allait falloir lui expliquer... sauf que, ni elle n'était capable de comprendre, ni lui de formuler une quelconque explication, tant le couple de poivrot était imbibé .


T'inquiète, poulette ! Je rangerai demain !
C'est pas l'heure de se brailler dessus pour deux ou trois planches qui trainent dans le salon.
En plus, c'est une surprise que j'ai pas eu le temps de monter.
On verra ça demain...



Vints la saisit dans ses bras, la soulève et la porte jusqu'à leur lit.
Puis, la posant délicatement sur la couche il lui chuchote :


Au fait, j'ai terminé et réussi ma pastorale.
Qui dit pastorale finie, dit baptême...
Qui dit baptême, dit mariage...

Qui dit mariage...



Vints ne termina pas sa phrase, préférant commencer les travaux pratiques plutôt que de continuer le cours magistral...
Il couvrait déjà sa Belle de baisers, pensant aux noces prochaines...

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Eulaly_de_baylaucq
Elle traînassait un peu ses guêtres ce jour, semblait chercher quelque chose qu'elle ne trouvait pas. Eulaly avait eu du mal à laisser Vints partir au bureau ce matin et puis s'était fait une raison.
Alors elle était passée au Zangâr'tistique et y avait déposé un poème qu'elle trouvait fade, qui ne traduisait absolument pas l'intensité de ses émotions. Elle aurait dû le déchirer plutôt qu'il s'imagine que son amour ne valait pas mieux qu'un torchon de midinette ! Trop tard !
Et la voilà qui s'énerve à nouveau. Pas d'exutoire sous la main. Elle lance un regard menaçant au chat qui roupille sur le fauteuil et n'en a cure. Elle soupire, elle tourne en rond, passablement agacée de ne pas comprendre d'ailleurs ce qui lui arrive. Tout était pourtant si parfaitement parfait. Sauf...

Sauf qu'elle en avait assez, mais vraiment assez d'avoir le cul entre deux chaises. Et qu'accessoirement, elle avait ses menstrues ce qui n'arrangeait guère son humeur.

Il fallait pallier à ce sentiment de ne pas être complètement chez elle. Et il faudrait que son parrain comprenne - oui il le faudrait !- que son avenir était en Artois auprès de Vints.

Subitement, folle, elle pousse les rideaux, ouvre grand toutes les fenêtres de l'appartement, laissant l'air froid arrageois s'engouffrer allègrement à l'intérieur. Et puis elle s'empare nerveusement de sa bourse bien remplie, ferme l'appartement pour aller au marché. Là elle choisit avec soin les tissus qui lui plaisent, de la laine, de la jolie vaisselle, des aliments et, chargée comme une mule, revient.

Les fenêtres se referment sur un air ambiant glacé mais neuf, elle charge la cheminée, range ses affaires. Pas encore calmée.

Elle allait coudre des draps, tricoter une nouvelle couverture. Elle jetterait l'ancienne vaisselle, déplacerait les tableaux et les tapisseries, changerait les meubles de place. Et elle imposerait à Vints aussi de ne plus payer ce misérable loyer pour l'atelier, qu'elle avait pourtant exigé pour laisser une certaine distance entre eux.

Il avait tout donné sans compter, elle n'avait pris qu'avec parcimonie. C'était fini.


Tu es le feu, je suis le vent...
Plonge, mon Amour, dans mes yeux cyans
Tu me consumes et je t'attise
Danse encor' au gré de ma brise...


C'est au gré de la bise qu'il allait danser aujourd'hui... Mais elle le réchaufferait comme jamais ce soir et accepterait même pour la première fois de tester avec lui les plaisirs d'un proverbe chinois.

La sueur perlant le long de son dos, fourbue, sale d'une poussière bien planquée derrière les meubles, elle admire son oeuvre affalée sur une chaise et çà va déjà un peu mieux.

A son retour, il s'assiérait à la table d'un roi et goûterait chaque mets qu'elle aurait préparé pour lui en face d'elle, sa future femme. Que çà plaise ou non.

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Vints
Vints s'était levé tôt ce matin... Quoique Vints se levait tôt tous les matins en fait.

Le temps de passer au marché récupérer quelques fruit et du pain chaud pour le déjeuner d'Eulaly... et de laisser un mot à son aimée sous une belle pomme rouge.


Citation:
Ma Chérie,

ne me cherche pas à la mairie ce matin, je suis à C&A jusqu'à midi au moins.

J'espère que le bruit ne te réveillera pas trop tôt.

La nuit dernière, j'ai terminé notre bain à bulle avec Gerault, qui a chargé le four avec le charbon de bois et rempli la cuve d'eau.
Il lancera la chauffe à partir de 9H00... donc à ton lever, tu pourras te glisser dans l'eau chaude et jouer avec le soufflet pour faire les bulles.
Tu me raconteras si c'est délassant. Moi, je testerai ce soir.
Du travail m'attend : les maçons m'ont livré les briques réfractaires et le mortier.

Passe si tu veux...

Je t'aime,

Vints
Bourgmestre de ton cœur

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Eulaly_de_baylaucq
Comment çà Eulaly est une lève-tard ?
Mais non. C'est pas non plus qu'elle aime les plumes plus que de raison. Mais faut quand même bien récupérer de temps à autre.

Elle récupère donc voilà.
Quand elle se réveille, Vints est déjà parti comme souvent. Où trouvait-il toute l'énergie pour assurer jour et nuit restait un mystère pour la flamande. Et pour assurer il assure hein !

Elle vise la pomme avec un sourire qui s'élargit plus encore quand elle lit le mot.

Le bain à bulles était enfin terminé !
Et elle avait le privilège de l'essayer la première.
Alors oui... En bonne promise amoureuse, elle aurait pu attendre le retour de son cher et tendre pour qu'ils l'inaugurent ensemble. M'enfin, on connait la curiosité d'Eulaly et son degré de résistance aux tentations du plaisir. Et donc, à vrai dire, çà ne lui traverse même pas l'esprit.

Incroyable comme la sortie de la couche se fait allègrement alors. D'un seul bond joyeux en fait. Nue, elle attrape la pomme et se dirige vers la merveille suédoise.

Un orteil éclaireur l'avise de la température de l'eau. Un peu chaude mais çà va aller. Une étuve à la maison ! Qui eût cru cela possible ?!
"Affordable solutions for better living.*"
Abordable... Abordable... C'avait quand même dû coûter une petite fortune c't'engin.

Quel délice mais quel délice !
La jeune femme se laisse couler dans l'eau chaude avec un plaisir indescriptible. Le savon... merdà. Elle le cherche d'un oeil angoissé. Pourvu qu'il ne soit pas trop loin, çà lui aurait coûté de devoir sortir le chercher. Mais non il est juste là. Vints avait pensé à tout. Soulagée, elle le prend et se lave, doucement, avec un soin et une langueur qui, en d'autres temps, lui aurait valu le rôle d'ambassadrice chez Camux**.

Toute à sa toilette narcissique, une étincelle vient de s'allumer dans sa cervelle. Et si... Il n'était pas parti ?
Il est peut-être là, caché, à la regarder le sourire en coin empli d'une émotion visible...

Se persuadant petit à petit que c'est le cas, elle sourit à cette idée et active le fameux soufflet pour faire naître les bulles. Si son promis était bien là, il ne tiendrait plus longtemps. Car oui... le bain devient encore bien plus narcissique avec du coup une touche d''exhibitionnisme qui chatouille délicieusement ses sens.

"Au C&A, ouais c'est çà ! J'le crois le coquin !"

Et de continuer son agréable petit manège, tout à fait persuadée maintenant de ne pas être seule.


*Slogan IKEA
**http://www.youtube.com/watch?v=z7AJJ4MZcwk&feature=related
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Eulaly_de_baylaucq
Et dire qu'Ambroise Paré récupèrerait le concept à son nom quelques années plus tard. Y'a des malins hein.

Hum... Les minutes passent et... Rien.
Il est vraiment parti. Mouarf... Dommage...
Elle est un peu déçue quand même même si elle sait que ce soir... ce soir...
Ce soir il sera là et elle est tout à fait prête à recommencer. En mieux.

Bien détendue, fleurant bon le propre, elle sort du baquet et se sèche.


Gérault ?!!!

Ben où est-ce qu'il est lui aussi ? Avec Vints à tous les coups. Arf.

Elle s'affaire donc à le vider seule, seau après seau par la fenêtre. Et puis, elle engage un porteur d'eau qui ferait les trajets jusqu'au puits le plus proche aussi pour la remplir à nouveau.

Bénis soient les inventeurs de la baignoire à bouchon, de la plomberie, de la distribution d'eau dans les foyers et du tout-à-l'égoût. C'est bon le progrès !
Bref.

Finalement, si c'était assez laborieux, çà en valait vraiment la peine.
Deux heures plus tard, Eulaly est fin prête pour descendre rejoindre son fiancé.

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Eulaly_de_baylaucq
Un frisson délicieux la parcourt à chaque fois qu'elle repense à leur bain de la veille, la faisant se mordre la lèvre en souriant. Eulaly vivait sur un petit nuage. Comblée. Quel amant mon Dieu quel amant...

Elle est encore alanguie quand un coursier la sort de sa rêverie. Une pièce, un merci et elle lit.




Tournai le 21 novembre 1460

Ma douce filleule

Quelle joie de te lire, toujours.

Pour commencer, oui nous allons bien. Jo est en train de me faire un descriptif tout à fait interessant sur la corporation étudiantesque. Il sait avec force description à quoi ils ressembleront, il faut dire qu'il a beaucoup fréquenté les bancs universitaires. (Je viens d'assister à une crise de jalousie, ma chérie, du grand Staline !)

Nous sommes ravis de te voir demain, je vais de suite demander à Totote de préparer ta chambre. Elle prétendra qu'elle est débordée, ça la changera un peu !

Quel honneur et quelle responsabilité aussi de devenir marraine. J'espère pour toi mon ange, que tu auras la même chance que moi : avoir la meilleure des filleules du monde. Je te félicite pour ça.

Nous reviendrons peut être avec toi sur Arras. Jo voudrait y couper du bois. Ah mais oui ! je ne t'ai pas dit : me voici boulangère. J'ai abandonné mon échoppe de tisserand, je n'y trouvai plus vraiment de plaisir. Il faut dire aussi que mon dos me faisait quelques misères, mais rien de méchant.
Donc voila, il me faut un peu de bois, il est ici, à Tournai, hors de prix.

Tu as donc appris que je rentre à l'université. J'espère juste ne pas être trop âgée et ne pas me couvrir de ridicule, face à tous ces jeunes cerveaux.

J'ai juste croisé ton parrain dans les couloirs de l'école. Il m'a félicité mais l'endroit n'était pas propice à la discussion. Mais rassure toi mon ange, avec ou sans son accord, tu méneras ta vie, comme Jo et moi l'avons menée, envers et contre tous.

Je t'aime mon blondinette.
Jo t'embrasse évidemment.
A demain, ma puce, prend garde sur les chemins.

Marraine.


Nouveau sourire. Elle range la lettre.
Ah oui, c'est vrai... Il fallait préparer la charrette.
Allez hop ! Retour sur terre Fifille ! On se bouge !

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--.rosa
Un pigeon voleta vers la maison de Vints. Quelque peu affaibli par une aussi longue route, il se laissa tomber devant la porte.

A celui qui le prendrait il pourrait décacheter le message à sa patte et lire ces mots, quelque peu raturés:





Chers Vints et Eulaly,

Nous passons en Lorraine un temps houl... agréable. Cassandre et LordRomi se sont littéralement étrip... adorés. Des verres de mirabelle ont été lanc... distribués. Après avoir signé un pacte de non-agression, je ne les revois pour ainsi dire plus. Heureusement j'ai fait la connaissance d'un tavernier très chaleureux... et de la mirabelle qui remplit mes soirées.

J'ai hâte de vous revoir. Si tout va bien nous reprenons la route la semaine qui vient.

Comment allez-vous? Et la pastorale de Vints? Bientôt le baptême?

Je vous embrasse très fort.

Rosa
Eulaly_de_baylaucq
Partie dans la nuit. Petit mot laissé.
Mèches au vent, tu m'as manqué Liberté.
Galope, galope, galope encore,
Bel étalon aux grands yeux d'or.
Et à mon flanc, rangée, toi, ma fidèle épée,
Le Très-Haut veuille que je n'ai à te dégainer.

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Eulaly_de_baylaucq
De retour la fugueuse. Et la tête aérée en plus.
Elle prend enfin connaissance du courrier de Rosa et lui répond :



Arras, le 27 novembre 1460

Ma chère Rosa,

Je suis heureuse de savoir que votre escapade glisse sans heurts le long des routes du Royaume, heureuse de savoir que vous avez retrouvé votre fille et de vous imaginer sur le retour.
Ici tout est calme. Trop calme peut-être. Et vous nous manquez.
De ce que je sais, le baptême de Vints n'avance plus depuis la fin de sa pastorale. Nous n'avons toujours pas de date.
Je m'en vais quelques jours à Tournai. Ma famille et mes amis me manquent.
Soyez bien prudents et revenez-nous vite que tu me racontes l'histoire du tavernier et tout le reste de vive voix.
Je t'embrasse.

Eulaly


Encore quelques vérifications et un sourire naît.
Elle passe derrière Vints à ses papiers, dépose un baiser dans son cou et s'installe sur ses genoux.


Je vais partir ce soir pour Tournai. J'y resterai quelques jours.
Tu as beaucoup de travail de toutes manières. Et moi je m'ennuie.


Bras autour de son cou, elle le regarde.

J'aimerais que tu puisses m'accompagner une fois... Cà te sortirait les idées de toute cette paperasse. Tu travailles trop.
Tu sais... Je suis fière d'avoir un promis si consciencieux mais j'aime aussi tant le voir parfois plus léger... souriant, heureux...


Un vague sourire et le regard se fait plus fixe tentant de percer les secrets de son âme à travers ses prunelles, une drôle de boule au ventre, n'osant poser des questions qu'elle n'arriverait de toutes façons pas à formuler et dont elle obtiendrait peut-être la réponse autrement.

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Vints
Vints rentra précipitamment à l'appartement.

Il cherchait sa promise pour lui annoncer une grande nouvelle :


Chérie, ou es-tu ? Chéééééérie ????

A priori, elle n'était pas là. Certainement au moulin ou au champs de blé.

Au cas où, il déposa la nouvelle en question sur la table, il savait qu'elle lui ferait plaisir...



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