[RP]Chez la Vivivicomtesse "LPBBDF"

Bertine

La jeune femme s'était mise en retrait pendant les retrouvailles de la Vicomtesse avec damoiselle Cira. Elle ne pouvait cependant pas s'empêcher de sourire, ravie qu'elle était également de revoir Cira.

Elle attendait son tour pour pouvoir saluer la demoiselle, qui, semblait-il avait grandi.
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Cira

La toute jeune fille ne put s'empêcher de sourire à nouveau, ravie qu'elle ne lui en veuille pas.

Vous aussi vous allez me manquer mais je reviendrais c'est promis. Les voyages ne me dérangent pas alors je peux refaire quelques séjours ici, ou même à Tournai.
D'ailleurs je vous laisserais un petit coffret. Je vais récupérer mes affaires mais je veux quand même laisser quelques écus ici pour les prochaines fois où je serais ici.

Apercevant Bertine du coin de l'oeil, elle s'écarta de Rosa et alla rejoindre la camériste qui fut souvent victime de ses sauts d'humeurs et surtout de ses bêtises.

Ma Bertine ! Je suis contente de te revoir ! Mes bêtises ne t'ont pas trop manqué en 1 mois ? Je peux me rattraper si tu veux !

Voyant la bouille de Bertine, Cira éclata de rire et la rassura en disant qu'elle rigolait...ou pas...

Rosa ? Nous nous sommes écrit avec Nathaniel, il sera à Arras demain. J'ai hâte de le voir aussi.
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Lothar.von.frayner

Un serviteur arriva et demanda à voir la dame Rosa. Il avait pour elle une lettre.

De son Altesse Impériale Lothar von Frayner
A la Vicomtesse Rosa d'Harlegnan

Chère dame,

Je me permets de vous écrire au lieu de venir vous trouver en personne. J'ai en effet profité de ce voyage pour visiter la ville d'Arras et ses alentours, aussi n'aurais-je plus le temps de me présentez chez vous à une heure convenable.
Mon amie Cira vous a sans doute désormais annoncé la nouvelle de son départ. Je sais qu'elle était très anxieuse de votre réaction, mais j'aime à croire qu'elle a trouvé auprès de vous compréhension et amitié. Je ne peux que vous être reconnaissant de la laisser partir, et vivre auprès de nous.
Je n'aime que peu de gens, ma dame, mais Cira en fait partie. Savez-vous comment nous nous sommes rencontrés ? Elle avait envoyé une missive à son serviteur, qui a la grande chance de porter le même prénom que moi. Vous vous doutez bien à qui cette lettre fut apportée, et correspondance commença alors.

Je n'ai pas peur de le dire, ma soeur Luisa choisit très mal ses amis, son entourage. Je suis donc très heureux de la voir se prendre d'affection pour Cira, qui est une personne aimable, fidèle et respectueuse. Cela ne pourra que faire du bien à ma soeur aînée.

Encore donc merci à vous, et au plaisir de vous rencontrer un jour.

L.

Ce n'est pas parce qu'on a neuf ans qu'on ne doit pas remercier les gens.
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Bertine

Bertine sourit lorsqu'elle vit Cira s'approcher d'elle. Elle passa par différentes émotions lorsque celle-ci lui parla des bêtises et prit le risque de l'embrasser. Après tout c'était jour de fête ce soir.

Je suis ravie de vous revoir damoiselle Cira. Quel dommage que vous partiez, vous me manquerez.

Bertine n'a jamais été une femme de discours aussi n'en fit-elle pas mais l'émotion n'en était pas moins présente.

Elle se ressaisit et fit servir le repas pour Cira et les invités. Ce soir, c'était fête!
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Rosa

Le visage de Rosa s'éclaira. Son cobaye favori allait venir? Quelle bonne nouvelle!

Bien! J'ai grand hâte de le revoir!

Elle l'entraîna par le bras afin d'aller dans le séjour pour le festin qui s'annonçait et lui fit servir une chope de bière fraîche. Elle écouta la jeune fille raconter ses aventures par le menu, les invités arrivèrent, les chapons furent dégustés, les fûts bien entamés, les pâtisseries appréciées...

La soirée fut très agréable et se passa dans la détente et la bonne humeur. Rosa profitait de chacun de ces moments qui lui étaient encore donnés d'être en la compagnie de Cira, en essayant de ne point penser aux jours prochains.

Avant de se coucher elle prit le temps de répondre à la missive qui lui avait été transmise, du prince Lothar.

De la Vicomtesse Rosa de Leffe d'Harlegnan
A son Altesse Impériale Lothar von Frayner

Votre Altesse,

Je vous remercie de votre missive. J'avoue que c'est avec un pincement au coeur que je vois Cira prendre son envol loin de moi, mais c'est également le coeur confiant qu'elle sera entre de bonnes mains et en l'excellente éducation qu'elle a reçue dans ma Maison.
Son coeur intègre et droit et son franc-parler seront un bonheur pour votre soeur.

Je ne manquerais pas de venir vous voir lors d'un voyage vers les terres Impériales et souhaite que votre voyage se fasse sous la sainte garde de Sainte-Boulasse et de Sainte-Illinda.

Rosa de Leffe d'Harlegnan

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Cira

La soirée était passée rapidement, trop rapidement pour la jeune fille qui voulait profiter un maximum de son très cours séjour artésien.
Elle avait donc gardé le sourire, oubliant qu'elle partait et avait rit, raconté sa vie en Lorraine, ce qu'elle y faisait, ce qu'elle avait vu, ce qui l'attendait. Elle voulait partager un maximum de choses avec sa trivicomtesse.

Le lendemain, le réveil fut légèrement maussade. Il fallait se lever et préparer ses affaires. Attrapant un coffret, elle y rangea ses écus précieusement puis l'emballa dans un linge et le fourra au fond d'un gros sac. Elle y ajouta sa boîte à bijoux, quelques bibelots et souvenirs puis le ferma soigneusement.
Elle alla ensuite près de sa malle et plaça délicatement et une à une toutes ses robes. C'est qu'elle en avait une sacré collection la petite et elle y tenait ! Elle referma le couvercle et cadenassa le tout.
Tout était prêt, il n'y avait plus qu'à remplir une bourse des écus qu'elle avait laissé de côté.

Une fois fait, elle descendit et alla confier sa bourse à Rosa. Celle-ci en prendrait soin jusqu'à son retour. Parce que oui elle avait bien l'intention de revenir passer un séjour à Arras.
Tout ce qu'elle avait à faire, fait, elle courut à la taverne municipale où elle savait qu'Il serait là. Il lui avait dit qu'Il arriverait ce jour et elle avait hâte de Le voir.
Et la journée fut parfaite. Il lui offrit son cadeau d'anniversaire, ils purent bien discuter et surtout elle put passer une longue soirée en compagnie de Rosa afin de lui dire au revoir comme elle le souhaitait.

Il était difficile de partir mais elle devait aller de l'avant maintenant, elle était grande du haut de ses 11 ans et puis Il était là pour l'accompagner et veiller sur elle. Il n'avait pas le choix de toute façon sinon Rosa lui tirerait les oreilles !
Quoi qu'il en soit le départ fut annoncé et c'est à 6 qu'ils reprirent la route.
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Rosa

Cira lui manquait, Tywin lui manquait, et la Blonde continuait à faire ses nombreux aller-retours entre Arras et Tournai.

Mais depuis quelques jours plus rien n'était comme avant. Eulaly avait été éjectée de la mairie, Vints et elle rejoindraient Tournai. C'est le coeur gros que la Blondissime se retrouvait face un énorme dilemme. Partir? Rester?

Tous ceux qu'elle avait croisés l'imploraient de partir. S'en trouverait-il pour lui demander de rester? Rien n'était moins sûr...
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Chez la Vivivicomtesse "LPBBDF"

Rosa

La Blonde n'insista pas lorsqu'Angyx réitéra le désir de s'en aller. S'il ne se sentait pas à l'aiser, rien ne servait de forcer. Elle espéra simplement qu'il passerait une fois, lorsque ce serait plus calme.

Bien des choses à votre aimée et bon retour chez vous!

Eulaly les pressait afin que les personnes présentes se rassemblent.

Nous sommes tous là. A moins qu'une âme veuille encore se joindre à nous.

Plus tôt dans la soirée Lord l'avait complimentée. Elle en était ravie. C'était pour lui qu'elle avait passé de longues heures à se préparer. Elle profita qu'ils prenaient la pose pour l'esquisse pour se mettre contre lui et le prendre par la taille. Une sorte de premier tableau de famille avec son aimé et ses amis...Le cadeau parfait.
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Zeliejeanne

Citation:

Bon... Vous pouvez vous rassembler un peu ? Ce ne sera pas long. Juste une esquisse. Je peaufinerai plus tard. Rosa, nous sommes complet là ?

Zélie récupère la main de son époux, trop occupée selon elle à plonger dans des coupes de friandises salées, alors que ses yeux, allant de paire avec sa main, plongeaient eux dans les décolletés les plus profonds et les plus proches. Les paires de seins lourds et les silhouettes accortes étaient les seules agréments sur lesquels il ne formulait aucune discrimination.
En épouse aimante autant qu'amusée elle le tira vers le groupe pour l'esquisse souvenir.

Viens mon coeur, allons rejoindre Rosa, je crois qu'elle serait heureuse de nous voir non loin d'elle.
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Vints

Citation:

Bon... Vous pouvez vous rassembler un peu ? Ce ne sera pas long. Juste une esquisse. Je peaufinerai plus tard. Rosa, nous sommes complet là ?

Oui, ma Douce... Bien sur.
Cependant, sans vous l'esquisse ne serait ni complète, ni parfaite.
Je me décalerai donc un peu pour que vous vous rajoutiez ensuite sur votre œuvre.

Vints regardait pour se positionner de telle sorte qu'il reste une place vide entre lui et les tuteurs de sa promise.

Comme ça ?
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Rosa

Les invités faisaient honneur aux diverses bières de Leffe ainsi qu'aux hors-d'oeuvre mis à disposition. Rosa était ravie d'être ainsi entourée d'amis et de proches pour cette pendaison de crémaillère qui se révélait réussie.

Et comme pour couronner cette soirée, une gravure d'eux tous serait réalisée.
Une fois que la pose fut prise, l'esquisse réalisée, la Blonde fit tinter un verre et prit la parole avec une émotion non dissimulée.

Chers amis, je suis vraiment heureuse de fêter cet événement en votre présence, que vous ayez pu tous vous libérer. Cet appartement signe un période nouvelle, faite de nouvelles amitié, et d'amour.

Son regard coula vers LordRomi, à ses côtés, à qui elle envoya un sourire pétillant chargé de tendresse et d'amour.

Sachez que cette maison vous sera toujours ouverte. Je suis heureuse d'être à présent des vôtres.

Sa maison serait encore plus ouverte à son aimé, à qui elle avait remis une copie de sa clé et en échange avait reçu la sienne. Les deux voisins et amants ne pouvaient guère être plus proche. A part vivre sous le même toit. Un jour.. sûrement...

Elle clôt le discours d'un tendre baiser échangé avec Lord, comme pour sceller cette nouvelle vie.
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Eulaly_de_baylaucq

Un sourire à son tendre quand il lui laisse une place libre et elle se met au travail, le plus vite possible pour ne pas monopoliser trop de la soirée. Quelques jours plus tard, elle apportera à Rosa le tableau encadré.

En attendant, elle mange, elle boit, elle bavasse, elle flirte pas mal aussi... avec Vints hein ! Uniquement. Elle applaudit aussi quand Rosa fait son discours et puis, alors que la lune est déjà installée depuis longtemps dans le ciel noir, froid et pluvieux de l'automne, l'esprit passablement embrumé par l'alcool et dans un équilibre précaire, elle monte debout sur une table et lève son verre bien haut.

A Rosa ! Qu'elle soit heureuse à Arras autant qu'à Tournai !

Et de presque tomber dans les bras d'un Vints suffisamment prudent pour être non loin et qui la ramènera chez eux tant bien que mal.

[Excusez-moi si les costumes, les places et les positions de chacun ne soient pas respectées à la lettre par rapport au texte mais c'est un exercice plutôt compliqué que de trouver les images exactes.

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Rosa

[Quelques jours plus tard...]

Lorsque Rosa découvrit la gravure qu'Eulaly avait faite, elle ne put retenir un sifflement d'admiration et quelques larmes d'émotions perlèrent sur le bord de ses yeux. Oui, Rosa est sentimentale que voulez-vous...

Eulaly! C'est absolument magnifique! Quel beau cadeau. Il ne manquera pas de trôner sur la cheminée. Et vous voir ainsi réunis...

Elle ne put finir sa phrase, étreignit son amie et lui colla une grande bise sur la joue.
Tant de démonstration n'était guère dans ses habitudes. Mais là, c'était indispensable. Sisi.

Pas de souci, c'est vraiment super ainsi!

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Zeliejeanne

Zélie venait juste de découvrir le cadeau que sa filleule avait préparé. En le voyant, elle ne peut qu'ouvrir la bouche d'admiration.

Waouh !

Ce fut, dans l'instant, le seul mot qu'elle put prononcer. Puis le moment de surprise passé elle élabora :

Eulaly ! c'est tout simplement du grand art ! tu as du génie ma chérie.

Zélie n'arrivait pas à détourner son regard de ce tableau magnifique.
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--Athus

La pendaison de crémaillère s'était bien passée, les invités étaient ravis et surtout la Blonde était très satisfaite.

Ce matin, Athus était content. Un peu d'action l'attendait. De la vraie, pas juste faire porter des fûts ou faire briller les verres.

La Blonde partait avec son compagnon pour la Lorraine, voir la duchesse Cassandre, fille adoptive de Rosa. Il était évidemment chargé de préparer l'escorte, le coche, les chevaux et les malles.
Toujours aussi lourdes ces fichues malles. Sans oublier un fût de Blonde.

De plus Bertine était du voyage. Ce qui n'était pas pour lui déplaire loin de là. Les voyages formaient la jeunesse. Et pourquoi pas des couples...Il esquissa un sourire à cette pensée.

--Bertine

La jeune femme était en pleins préparatifs en vue du grand voyage vers la Lorraine. Elle était heureuse de faire partie du voyage, comme l'avais promis sa maîtresse.

Elle préparait les malles avec les vêtements que lui avait désigné la Blonde. Une tenue de cérémonie qu'elle rangea soigneusement, des tenues plus confortable pour le voyage, quelques robes de tous les jours ainsi que certaines des dernières acquisitions de Rosa: quelques pièces de lingerie en tissu délicat, bordé de fine dentelle. Elle rosit en regardant ces dessous. Cela lui faisait songer à des choses...des émois qu'elle ressentait parfois mais sur lesquels elle ne mettait pas de mots.

Au début de la vingtaine, elle n'avait guère eu d'amourette. Redoutablement protégée par Rosa elle n'avait eu le loisir de vivre quelconque proximité avec la gent masculine.

Complètement inconsciente pour l'instant des regards que lui portait le jeune chef de la garde de la Blonde, elle rêvait grand amour, mariage, enfants.

Elle finit donc d'assembler la dernière malle et la fit amener au coche afin qu'elle y soit amarrée.

Elle se dirigea vers Athus qui dirigeait la manoeuvre et lui lança avec un grand sourire.

Il y aurait encore cette dernière malle à mettre.

--Athus

"Peste soient les femmes!" Maugréa Athus lorsque Bertine lui signala qu'il restait encore une malle à ajouter. Encore une? Par Sainte-Illinda, de combien de tenues avaient-elles besoin?

Etre un homme était si bien: il avait sa tenue de garde, avec cuirasse, épée, tabard aux couleurs de Leffe et une tenue de rechange. Pas de chichis.

Un coup d'oeil vers le sourire innocent de Bertine et sa colère s'envola.

Bien, bien, on trouvera certainement une place.

Ben voyons, il faudra probablement défaire la moitié du chargement et tout recharger...Il en profita pour lancer également avec un sourire:

C'est un plaisir de faire ce voyage en votre compagnie.

--Bertine

Au moins Athus ne s'était-il pas mis en colère. C'est qu'elle savait que les hommes pouvaient être susceptibles lorsqu'on se mettait en travers de la gestion du chargement. Enfin, il lui fit même un sourire et un compliment.

A des lieues d'imaginer ce que pensait Athus. Elle hocha la tête et répondit simplement.

J'en suis ravie également.

Elle pensait elle au voyage, juste au voyage, pas à la compagnie. Le pauvre, s'il savait...

Angyx

—Cher Angyx, c'est vous le chat qui avait félin des miaulements intenses que nous avons entendu?—

Angyx acquiesça en hochant la tête, que pouvait-il ajouter, pas grand-chose, au risque de s’enfoncer d’avantage.

—Je vous remercie du présent, je me réjouis de le découvrir. Vous êtes absolument certain que vous ne pouvez rester? Un pot de tisane rien que pour vous vous attend, il ne faudrait pas le gâcher et nous avons des chat-aignes, des chat-pons, et une ambiance pleine de cha-leur. —

Le jeune homme sourit à ses jeux de mots quand vint Eulaly enchainer :

—Hep hep hep ! Salut Angyx ! Dis, tu ne comptes pas te tailler déjà hein ?! J'ai besoin de toi moi ! Sans çà mon cadeau sera incomplet. Allez viens, entre.—

Angyx changea de mine d’un coup, de plus, elle venait de le tirer par le bras ! Tout s’enchainait trop vite pour l’arrageois, il se retrouva posté aux cotés de Lord et Vints qu’il salua avec politesse. Le temps pour lui d’affiner ce qu’il avait à dire et prit la parole en s’adressant d’un ton calme à la vicomtesse Rosa et à Eulaly sans leur faire de peine d’être différent. Différent oui, il ne l’avait pas inventé, Lord lui-même le lui avait fait comprendre :

Cha-lut Eulaly, je vais vous laisser cha-louper entres amis(es) cha-leureux et…pour être sincère, je n’ai pas ma place parmi vous, autant sur ce tableau qu’en ce lieu, je ne me sens pas l’aise et ne serais donc, de bonne compagnie. Je vais donc rejoindre les bras de ma bien aimée, dans lesquels je cha-vire !

Rien que l’idée de la rejoindre étendait ses lèvres. Il ajouta un souhait et une dernière note avant de partir :

Passez un agréable moment, mon absence sera cristalline, peut être qu’un jour il en sera autrement, nous nous retrouverons bien en taverne, dans l’attente, le cha(t)-vire.

Il adressa un sourire aux personnes présentes, les saluant timidement, gêné de devoir filer ainsi et prit la porte afin de rentrer chez lui.

Eulaly_de_baylaucq

Bavassant gaiement à droite et à gauche, elle n'oubliait pas cependant de s'abreuver comme la bonne flamande qu'elle était encore et l'esprit devenu léger, elle entend plus loin Angyx vouloir prendre congé. Elle quitte la pauvre Bertine saoûlée par un flot de paroles pour se diriger vers l'homme-chat.

Hep hep hep ! Salut Angyx ! Dis, tu ne comptes pas te tailler déjà hein ?! J'ai besoin de toi moi ! Sans çà mon cadeau sera incomplet. Et çà c'est juste pas possible. Allez viens, entre.

Ne lui laissant guère le choix puisqu'elle le tire par le bras vers Lord, Tulle et Vints, elle le plante là en bonne compagnie.

Bougez pas. Je vais chercher mon matériel.

Ce qu'elle fait. Et à la cantonade :

Bon... Vous pouvez vous rassembler un peu ? Ce ne sera pas long. Juste une esquisse. Je peaufinerai plus tard. Rosa, nous sommes complet là ?
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Lordromi

La soirée se poursuivait dans une ambiance agréable. A peine avait-il été accueilli par la charmante hôtesse, qu'il devait la laisser s'occuper des nouveaux arrivants. Il parvint tout de même à lui glisser à l'oreille, après un bref baiser :
Vous êtes magnifique ce soir, Vicomtesse!

Suite à cela, il salua les personnes présentes. Une bise pour Eulaly, une poignée de mains pour Tulle et un salut poli pour Zélie. Pour une fois, Lord ne tente pas de recruter Tulle... Il attendra la fin de la soirée.
A chaque nouvel arrivant, un nouveau salut.

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Rosa

Alors que Sly avait été accueilli et qu'ils s'étaient mis d'accord pour réserver "Splendide" à celui-ci et "sublime" à elle-même, elle se tourna vers Angyx. Elle haussa un sourcil, prise d'un certain doute, et posa son balai.

Cher Angyx, c'est vous le chat qui avait félin des miaulements intenses que nous avons entendu?

Elle lui sourit. Avant de faire la moue lorsqu'il annonça qu'il ne pouvait rester.

Je vous remercie du présent, je me réjouis de le découvrir. Vous êtes absolument certain que vous ne pouvez rester? Un pot de tisane rien que pour vous vous attend, il ne faudrait pas le gâcher et nous avons des chat-aignes, des chat-pons, et une ambiance pleine de cha-leur.

Elle lui fit ses yeux de biche auxquels habituellement l'on ne pouvait résister, afin qu'il changeât d'avis.
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Angyx

Un homme arriva, avec une tenue bien plus décente que la sienne, semblant être totalement indifférent à sa présence. Angyx était un peu gêné de sa tenue, il hocha quand même la tête en signe de salut quand, la porte s’ouvrit, découvrant la vicomtesse sous une autre tenue, bien différente de celle portée habituellement. Il fit un pas en arrière, Angyx réalisa à cet instant qu’il n’avait rien à faire icelieu.

— Sly, vous êtes splendide et votre foulard et d'un goût remarquable. —

L’arrivant prit alors la parole :

—Je fais pâle figure à côté de votre élégance et de votre grande beauté Vicomtesse. Le choix des épaules nues est tout à fait judicieux, comment mettre mieux en avant le cou d'une belle femme? Cette démarcation entre la tête et le corps... Entre l'esprit et le physique? Sublime est le seul adjectif qui sied à vous décrire pleinement alors gardons le pour vous.—

Il était temps pour Angyx de tourner ses talons ! Il prit une inspiration et s’élança dans un bref discours :

Bonjour à vous Vicomtesse, veuillez m’excuser, je ne viens que pour vous apporter un présent, je ne pourrais assister a votre pendaison de crémaillère.

Il lui tendit alors son présent, recouvert et noué dans un linge blanc.

Tenez, ne l’ouvrez que lorsque vous et Messire Lordromi serez ensemble, vous y trouverez le mode d’emploi a l’intérieur.

« Mode d’emploi.

Allumez votre bougie et attendez que la surface soit liquéfiée, environ vingt cinq minutes. Versez ensuite sur votre main ou sur le dos de votre partenaire par petite quantité, éteignez la bougie en plongeant la mèche et commencer à masser, la durée du massage est estimée a environ quarante cinq minutes. Essuyez les zones en contact après le massage avec un linge doux. La bougie peut être utilisée une vingtaine de fois.»

Zeliejeanne

Zélie était arrivée en même temps que sa filleule. Elles avaient papoté tout le long du chemin qui les menait chez la vicomtesse. Même si elle aurait aimé que Sly les accompagne, elle le savait précieux de son apparence, et le temps qu'il passait à la soigner l'agaçait un peu. D'autant qu'elle ne l'aimait jamais plus, que quand il était lui même. Mais Sly s'était autoproclamé Ambassadeur de Tournai, et croyait devoir à ce titre, ne commettre aucune erreur de goût. Encore que, les goûts et les couleurs, surtout Slystaliniènes, étaient discutables et Zélie preférait depuis longtemps ne plus assister à sa mutation.
Elle le vit donc apparaître dans l'embrasure de la porte. Une petite inclination du corps pour l'observer malgré la présence de Rosa qui faisait face à son époux. La Dauphine de la plus belle des Flamandes, observa l'émissaire tournaisien de la tête au pied. Une petit hochement imperceptible de la tête trahissait sa pensée : "ça aurait pu être pire".

L'ouie de Zélie, dont la finesse se décuplait quand il s'agissait d'entendre ce que son cabotin d'époux disait, ne perdait pas une miette de ses flatteries. Non pas que la blondinette fut jalouse, enfin pas toujours, et surtout pas quand il s'agissait d'une Dame comme la vicomtesse qu'elle connaissaît bien. Non non, ce qu'elle récoltait d'information, n'avait pour but, que de pouvoir être retourné contre son mari quand l'occasion ne manquerait pas de se présenter.

Zélie le regardait, amusée de voir l'homme qu'elle aimait depuis si longtemps, ne prendre après toutes ces années passées ensemble, que de pauvres rides du lion. Son coeur lui, était intacte. Elle se tourna vers le couple Vints et Eulaly :

Pardon ma chèrie, pardon Vints, Jo vient d'arriver, je vais l'embrasser.

Elle s'avança vers lui lentement, lui laissant le temps de présenter ses hommages à la maîtresse des lieux.
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Rosa

Après les cris et hurlement dans la rue, la Vicomtesse entendait maintenant un ou des chats miauler. Comme s'ils étaient devant chez elle. Elle grimaça. Elle détestait ces bestioles qui faisaient du bruit. Après tout à notre époque les chats n'étaient guère domestiqués et qui perdrait du temps à nourrir des bêtes qui ne leur servait à rien, à part croquer les souris dans les granges...

Les miaulements lui faisaient songer soit à une bagarre de chats errants soit à une copulation frénétique, elle n'aurait trop su le dire.

Elle se dirigea vers la porte, afin de chasser l'intrus avec un balai et l'ouvrit. Elle fut quelque peu saisie de voir deux hommes devant chez elle: un buveur de tisane et Sly.

Elle leva un sourcil, ne sachant trop comment réagir. Elle commença par le plus facile.

Sly, vous êtes splendide et votre foulard et d'un goût remarquable.

Lui lance-t-elle avec un grand sourire.
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Slystaline

A quelques pas du miauleur artésien, l'homme que l'on nomme Jo voit la lourde porte de bois sculpté s'ouvrir et la maitresse de maison les accueillir, dans une robe bustier du plus bel effet, mettant en valeur ses épaules galbés, sa silhouette accorte et l'échancrure de son décoletté. En esthète, le FSF appréciait particulièrement cette tenue sur une belle femme.

Citation:

Sly, vous êtes splendide et votre foulard et d'un goût remarquable.

Et la belle femme en question de mettre en mot une lapalissade. Bien entendu qu'il est splendide. Aussi sûr que la bière renforce les ongles et donne de beaux cheveux. Les siens sont d'une qualité et d'une vigueur remarquable.

Je fais pâle figure à côté de votre élégance et de votre grande beauté Vicomtesse. Le choix des épaules nues est tout à fait judicieux, comment mettre mieux en avant le cou d'une belle femme? Cette démarcation entre la tête et le corps... Entre l'esprit et le physique? Sublime est le seul adjectif qui sied à vous décrire pleinement alors gardons le pour vous.

Un sourire charmeur à Rosa et à son épouse qui n'est pas loin, épouse qu'il sent trépigner comme à chaque fois qu'il cabotine avec une personne du beau sexe. Un regard vers le "félin" d'un mètre quatre vingt, Sly se demande comment Rosa va l'accueillir... Une caresse sur le ventre, un bol de lait ou un coup de pied au fondement?
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--Athus

Athus fut arraché à la douce contemplation de Bertine. Les invités arrivaient et on le demandait à la porte de service. Il grommela.

- Vl'a t'y pas qu'on me prend pour un larbin. "Venez à Arras, Athus, vous verrez on s'y amuse bien" qu'elle avait dit la Blonde. Elle oui, sûrement, elle roucoulait d'ailleurs à qui mieux mieux. Mais lui...

Si on lui avait dit qu'il ferait porteur de fût...
Enfin il arriva devant la porte et vit un jeune garçon, mû par son importante mission, amener un tonneau de vin. Il le toisa avec cet air de supériorité que lui conférait le titre de Chef de la garde.

La cuisine est au fond à droite. A ne pas confondre avec le lieu d'aisances qui était au fond à gauche....

Vous pouvez le déposer là bas, nous en ferons servir aux invités. Vous remercierez votre maître. Ma Maîtresse, Triple Vicomtesse, La Plus Belle Blonde des Flandres, Le Plus Beau Parti des Flandres en sera ravie.

Non mais, c'est que sa Maîtresse à lui, c'était la meilleure. D'accord il râlait, mais lorsqu'il s'agissait de démontrer qu'il était le meilleur, ainsi que sa maisonnée, il était le premier à défendre son honneur. Une histoire typiquement masculine de "la mienne est plus grande que la tienne", certainement...

--Bertine

A quoi pouvait ressembler un voyage en Lorraine? Hé bien déjà c'était très mouvementé.
Enfin, pas en taverne. Sur la route les tavernes étaient désertes, surtout à l'aller. Enfin ce n'était pas tellement pour déranger Lordromi et Rosa qui en profitaient pour... enfin pour faire plus ample connaissance.

Par ailleurs Athus en profitait pour faire des manoeuvres de rapprochement avec Bertine, faisant son protecteur attentionné...
Une fois arrivés en Lorraine, la fête ne faisait que commencer. En voici un petit aperçu:

Citation:

Ami lecteur vous avez pu assister à la première scène tragi-comique entre la Fille et le Compagnonpeutêtrefuturbeaupapa. Ce n'était qu'une mise en bouche. D'autres moments passionnants furent vécus alors que ce petit monde se côtoyait de près en taverne.

Enfin se côtoyer, n'était pas vraiment le mot. Quel serait le plus approprié? Insulter, hurler, provoquer, s'entre-étriper? Sans doute un de ceux là voire tous ensemble.
Voyons donc ce que cela peut donner entre Cassandre et LordRomi:

- Cassandre : Vous, vous ne touchez pas à ma mère!
- LordRomi : Vous n'êtes même pas vraiment sa fille...
- Cassandre : Retirez ça immédiatement!
- LordRomi: Non, c'est la vérité
- Rosa : Ca suffit tous les deux! Cassandre, LordRomi est mon compagnon, j'entend que tu le respectes. LordRomi ne dites plus que Cassandre n'est pas ma fille. Je lui ai donné mon nom.
- Cassandre : Maman, tu vois? Il me cherche, l'autre.
- LordRomi : L'autre a un prénom.
- Rosa : Cassandre, appelle-le LordRomi je te prie.
- Cassandre : Mais mamaaaan, pourquoi tu le défends toujours? Tu ne m'aime plus.
- Rosa : Mais si je t'aime voyons. Mais si nous nous marions...
- Cassandre: Tu peux pas, pis d'abord c'est un gueux et plus jeune que toi. En plus tu fais la chose avec lui avant le mariage. Tu m'as toujours dis de ne pas le faire.
- LordRomi : oui puis je serais votre beau-papa..
- Cassandre : JAMAIS!

Bon, nous pourrions continuer des heures, ça a réellement duré des heures... Saupoudré de moults coups de pieds dans le tibia de LordRomi "gentiment" lancés par la duchesse, LordRomi remettant des couches avec le "beau-papa", de verres lancés, le tout accompagnés de fessée magistrale donnée par une Rosa en colère à sa fille adorée, du dicton "qui aime bien châtie bien". Vous aurez ainsi un petit aperçu de la relation passionnelle entre les deux êtres de la vie de Rosa, que tout oppose.

Rosa étant partie pleurer ailleurs, ses deux amours l'ayant rejointe, après de longues heures de négociation âprement discutées les parties parvinrent à un accord.
Une sorte de pacte de non-agression. Résumons donc:

- Rosa a promis à Cassandre de ne plus embrasser LordRomi devant elle. (Remarquez qu'elle n'a pas promis de faire "la chose" avec lui. Lapsus volontaire et très révélateur), et qu'ils ne se marieraient pas dans les trois mois.
- Cassandre a promis de ne plus insulter, taper LordRomi
- LordRomi a promis à Cassandre de ne plus dire qu'elle n'est pas la fille de Rosa, de ne plus la provoquer.

Sur ce, tout ce petit monde alla se couché éreinté par tant d'émotions.

PS: Tout comptes faits, le mot entre-actes n'est peut être pas approprié. Des actes il y en a eu, et plein.

Ajoutez des cérémonies de fin de règne, un bal, une amitié nouée avec un tavernier spinalien, la découverte de la mirabelle. Vous mélangez tout cela et vous obtenez un mélange détonnant.

Quant au retour, me direz-vous?

Hé bien le retour, c'est un pas en avant, deux pas en arrière.... enfin vous connaissez la chanson. Tous groupir, tous dispersés, un brigandé, et regroupir. Des consolages de fillette triste, des assistages à presqu'entretuages, des lançages de boule de neige...

Le voyage? un vrai bonheur, je vous dis...

Bref, ils sont en route pour Arras, puis les Flandres. Préparez-vous! Sortez les fûts! La Blonde est sur le retour!

Gerault

Gerault était content... car le patron était content.

Sa mère lui avait bien dit :

Citation:

Surtout fait bien tout comme il faut ; écoute bien messire Vints.
C'est une chose qui n'arrive pas souvent qu'un bourgeois donne sa chance à un gamin braillard comme toi !

Le patron voulait aller vite ? On allait lui faire de la place dans la rue, quitte à brailler plus fort que la jolie femme du patron (qui avait un fort joli petit... popotin, pensait-il. Quel goût sur et avisé il avait le patron !!!)
Le patron arrivait dans une soirée de la haute ? On allait l'annoncer comme il faut.
Le patron voulait qu'il livre le fût de vin de champi ? Fallait il le goûter au cas où ? Non... c'est un truc d'aristo, ça doit avoir le goût d'la pisse de Berthe, la mule du patron.

Tout à ses pensée, Gerault venait de décharger la Berthe et roulait le fût vers l'entrée de service.

La porte était entrouverte... il allait pouvoir faire sa livraison :

Ola d'l'intendance. C'ét'y bien ici qu'l'est la cuistaille ?
J'apporte de mon patron, le sieur Vints (Bourgmestre d'Arras, Protecteur de la Veuve et de l'Orphelin, Maître Forgeron et mon estimé patron), ce fût de pinard de Champi en cadeau à votre maîtresse.
Où faut'y que j'le dépose ?

Slystaline

Chemise noire en satin à large col, 2 boutons ouverts pour permettre au pékin d'admirer un foulard en soie noué façon carré qui porte ses initiales, pantalon long et poulaines, cheveux coiffés en arrière et gominés, parfumé de pied en cap, le vieux beau porte beau.
Il arpente la place d'Arras à la recherche de l'appartement de la Trivicomtesse.
Sous le bras, un panier en osier contenant du miel. Ho non pas le miel aphrodisiaque, qu'il a réalisé sur une recette de Keewy qui touchera des royalties ad vitam eternam pour celà, mais du tout fleur et du miel d'acacias.

Le maître de guerre râle dans sa barbe. C''est pas qu'il n'aime pas les diners en ville, bien au contraire c'est un mondain. Et il a beaucoup de plaisir à voir l'appartement de Rosa, mais il est de mauvais poils comme souvent, et un Tournaisien de mauvaise humeur râle. A haute voix même, quitte à passer pour un original ou un fou chez le badeau qui le croise.

Bordel elles auraient pu m'attendre les filles, elles savent que j'aime pas arriver quelque part tout seul. Toujours la même chose. On prend du temps pour être beau, pour être un exemple pour l'édification de la jeunesse, pour illuminer le monde et enchanter chaque endroit et on entend des "Sly dépêche toi, t'es pire qu'une gonzesse pour te préparer". Spirituel tient...
Puis Arras, Arras... Rien contre cette ville mais c'est plein d'Arrageois.

Regard en coin d'un passant vexé par le propos. Le retour de regard de Sly se fait si dur que le badaud passe son chemin fissa sans demander ni son reste, ni correction.

Rien contre les Arrageois vééé mais qu'est ce qu'ils sont chauvins... Alors qu'ils ont même pas la chance d'être Tournaisiens.

Bon c'est pas des Anversois ou des Gentois non plus...
Téh manquerait plus qu'elle nous ait dégoté un Gentois la petiote.... Hahaha un Gentois... Et pourquoi pas un bouc ou un mulet pendant qu'elle y est. Raaa bordel, la vie est dure avec les gens vertueux.

Loin devant dans le brouhaha, il entend

Citation:

Place ! Place ! Place au Bourgmestre... Faites place ! Place ! Place ! Place au Bourgmestre... Faites place !
Ola, de la bâtisse : ouvrez à Sieur Vints, Bourgmestre d'Arras, Protecteur de la Veuve et de l'Orphelin, Maître Forgeron et mon estimé patron !

Il soupire.

Puuutain. L'autre communard est déjà là bas.

Et le râleur de continuer d'avancer, il arrive enfin devant l'appartement. Il regarde le bâtiment des fondations au faitage. Des matériaux de qualité. Haut de gamme sans être ostentatoire. Il aprouve d'un hochement de tête.

Il voit un homme miauler et feuler devant la porte. Raaah les Arrageois, et il a même pas penser à ramener un peu de mou ou une pelote de laine pour le nourrir ou le divertir.
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Angyx

Le jeune homme avait, comme de nombreuses personnes, été invité par la vicomtesse Rosa afin de fêter sa pendaison de crémaillère et, il avait prévu en ce jour, de se rendre chez Bonnie pour lui demander de l’accompagner, mais a son arrivé, elle n’était pas rentrée. Il prit donc le soin & le temps de préparer une soupe épaisse de légumes, un bon feu pour son retour, changea l’eau des fleurs puis vérifia sa bien maigre tenue. Ade s’affairait à lui préparer ses nouveaux vêtements depuis des jours, elle y consacrait la majeure partie de ses journées, sa garde robe était presque terminée !

Le jeune homme se cala à sa fenêtre, balayant l’horizon de ses prunelles, dans l’espoir d’apercevoir son aimée, surveillant le comportement de son cheval qui lui, semblait avoir un sixième sens pour sentir ou ressentir sa proche présence.

Le temps passait, sans compter qu’il devait trouver quelque chose à emmener, il ne pouvait venir les mains vides…Il prit alors place afin de lui écrire et l’informer de son intention, de l’adresse où il se trouverait sans omettre qu’elle était aussi conviée. Il ajouta quelques mots particuliers à son intention, des mots où le jeune homme s’appliquait lettre après lettre, une rature n’était permise, au risque de tout recommencer. Une dernière lecture, il déposa le parchemin bien en évidence à la verticale sous le bouquet de fleur, couvrit le repas maintenu au chaud non loin de l’âtre, apposa un châle que Bonnie détenait pendu a l’entrée et prit les chemins.

Il avait l’air fin avec ce châle, autant il était magnifique et appairé sur les épaules de sa chère et tendre, qu’il ne l’était sur les siennes. Mais, Angyx s’en fichait, c’était le sien et de plus, mmmmm qu’il sentait bon !

Et voici la redondante question : « Que vais-je amener ? »
Eulaly avait eut la même idée que lui et au même moment, il avait donc ôté cette idée. Il devient difficile dans ce cas de trouver autre chose quand un choix vous semble évident.
Un service à tisane, pour sûr, elle ne devait en avoir, de là a lui faire plaisir… Puis un sourire fin souligna ses lèvres, il avait trouvé un présent qu’il possédait et dont il avait le savoir faire. Il accéléra le pas pour passer chez lui, prit le temps d’en choisir une suivant l’humeur du jour et fila de bon train chez la vicomtesse.

En arrivant à la hauteur de sa rue, Angyx s’arrêta en scrutant et en s’assurant que personne ne l’est aperçu arriver, non sans raisons bien sûr, il y avait quand même en lui un brun de malice. Personne en vu, hop, il fila au numéro trente sept le pied léger. Il serra son poing pour toquer, leva la main et…la malice reprit ses droits ! Il se recula et s’écarta sur le coté, au cas où une personne aurait l’idée de lui jeter un seau d’eau.

Il prit une faible inspiration, une fine voix et miaula :

Miaou… Miaou… Miaou… Miaou...

Suivi d’une grande inspiration et une voix rauque et haute il enchaina :

MaôôôôôôôôÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔW

Le jeune homme commençait à se bidonner tous seul derrière sa porte, c’est avec concentration qu’il contrefit le chat crachant une humeur mécontente :

Crhhhhhhhhhhhhhhhh

Il serra ses lèvres autant qu’il le pouvait pour éviter un éclat rire, épiant l’ouverture de la porte a ses risques et périls.

Rosa

Quelques cris dans la rue. Une invasion de Huns? Une dispute entre cochers? La Blonde l'ignorait mais peu après que les cris eurent cessés des coups furent toqués sur la porte.

Le Bourgmestre faisait son entrée. Tornitruante. Un second arrageois et fiancé. Rosa sourit et l'accueillit avec grand plaisir.

Ravie de vous voir Vints. Eulaly sera encore plus ravie.

Peu après arriva son voisin. Oui, celui dont elle avait fait exprès d'acheter l'appartement voisin afin qu'ils n'eussent pas le tour de la ville à faire pour se voir. La stratégie de Rosa s'avérait payante. Et puis ils n'auraient pas d'excuse pour arriver en retard, ainsi qu'ils pourraient facilement passer d'une maison à l'autre.

Vous voilà, mon amour...

Rosa accueillit LordRomi d'un grand sourire et d'un tendre baiser sur les lèvres, et l'entraîna à l'intérieur, au chaud, sans pour autant lâcher son bras.

Un nouvel appartement, un amour tout neuf. Rien que du bonheur...
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Eulaly_de_baylaucq

On vient prendre leur capes. Les embrassades flamandes sont chaleureuses avant que n'arrive Tulle qu'elle bise amicalement.

Eulaly regarde le décor en sifflant puis se laisse joyeusement attirer par les nombreuses chopes à disposition.

Et çà c'est de la Radieuse donc ?

Et hop, pas cinq minutes qu'elle est là que le coude est déjà levé en écoutant vaguement les explications que lui donne le domestique quand :

Citation:

La Radieuse s'engouffre dans la trachée. Elle suffoque, tousse, tape sur sa poitrine et recrache le liquide ambrée dans sa chope.

Hein ?!

Courant à la fenêtre, elle voit son fiancé flanqué d'un garçon au zèle pour le moins remarquable.

Il se prend pour le Roy ou quoi ?! Oh la honte !... C'aurait été Jo ou Nev'... Bon... On avait l'habitude de leurs délires. Mais Vints ?!
Ses mains passent lentement sur son visage, elle sourit bêtement aux invités déjà présents.

Je crois... Je crois que LE BOURGMESTRE D'ARRAS EST LA !!!

S'adapter ! Oui, elle aussi pouvait crier et ce coup-ci sans craindre de réveiller les voisins vu qu'ils étaient sûrement déjà tous sourds depuis quelques minutes.

Bonsoir Lord. Contente de vous voir.

Nouveaux sourires, nouvelles bises et elle retrouve les chaleureux bras de son promis nouvellement mégalomane pour lui glisser moqueuse à l'oreille :

Je m'étonne qu'avisé comme vous l'êtes, vous ne vous soyez pas également octroyé un tambour, un joueur de flûte et quelques danseuses orientales ! On a bien failli ne pas vous entendre arriver !
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Lordromi

Lord jeta un dernier coup d'oeil à son reflet, dans le miroir. Il jugea qu'il était prêt à partir. Enfin, partir était un bien grand mot... Il se rendait à l'appartement voisin afin de célébrer un emménagement. Il allait donc être voisins avec la Vicomtesse. Cette idée le remplissait de joie. Il pourrait la voir chaque jour, et facilement en plus! Que demander de plus?
Il sortit donc de chez lui, ferma sa porte à clé puis se dirigea vers la porte voisine. Il compta le nombre de pas qui le séparait de son aimée.
Arrivé devant la porte, il prit une longue inspiration puis frappa trois coups secs :

Toc ! Toc ! Toc !

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Rosa

Les deux flamandes à peine arrivées, voici que l'on toquait à nouveau. Rosa alla ouvrir et constata avec plaisir qu'il s'agissait d'un représentant de la gent artésienne. Avec un grand sourire elle l'accueillit en ces mots:

Cher Tulle, je suis ravie de votre présence. Nous avons enfin un arrageois avec nous. Vous faites honneur à vos concitoyens!

Elle lui désigna d'un geste les trois blondes flamandes qu'elles étaient. La soirée s'annonçait sous les meilleurs auspices.
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Vints

C'est un Vints essoufflé qui débouchait à l'angle de la rue.

Le jeune cantonnier, embauché depuis peu par Vints à la mairie, lui ouvrait le chemin, car c'était l'heure de pointe dans les rue d'Arras.

Place ! Place ! Place au Bourgmestre... Faites place !

Le jeune cantonnier ne ménageait pas sa peine, voulant justifier les deniers qu'il gagnait et voulant faire bonne impression à son nouvel employeur.

Vints avait noté les dispositions du jeune homme à brailler fort, lorsqu'il voulait vendre ses poissons sur le marché. Il avait eu raison de l'embaucher. Il ne trouverait pas meilleure sirène à dix lieues. Car, à part Eulaly qui, bien énervée pouvait vriller n'importe quel tympan, il n'avait pour sur jamais entendu quiconque crier aussi fort.

Place ! Place ! Place au Bourgmestre... Faites place !

Ils arrivaient en vue de la bâtisse...
Berthe suivait le cantonnier, un fût de vin de Champagne sur le dos... et Vints fermait le cortège.
Puis, devant le 37, le jeune homme commença à s'époummoner :

Ola, de la bâtisse : ouvrez à Sieur Vints, Bourgmestre d'Arras, Protecteur de la Veuve et de l'Orphelin, Maître Forgeron et mon estimé patron !

Chuuuuutttt !
Pas si fort... c'est une soirée privée, pas une invasion !!!
Va falloir que je t'explique deux ou trois choses encore.
Bon, merci petit, nous y sommes. Voilà pour toi.

Vints tendait 2 écus au cantonnier

Et fait bien monter le fût au personnel de la PBBDF afin qu'ils puissent le servir ce soir.
Ensuite, ramène Berthe à ma forge je te prie... et ta journée sera finie.

Vints gravissait déjà les quelques marches qui le séparaient de la porte, rajustant sa coiffe au passage.

Toc Toc !!!
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Rosa

Un brin nerveuse, Rosa attendait ses invités lorsqu'on toqua à l'huis. Elle alla elle-même ouvrir la porte. Déjà la voix lui annonçait qu'il s'agissait de son amie Eulaly. Souriante elle leur ouvrit la porte rapidement. L'air était frais et elle se dépêcha de les faire entrer.

Zélie, Eulaly, je suis contente que vous soyez là! Vous êtes les premières.

Nul doute que leur présence dissiperait la tension nerveuse qui l'habitait depuis la fin de l'après-midi.

Une chope de bière? Blonde, Brune, Triple, 9°, Radieuse, vous avez le choix...

Ce faisant, elle fit signe à un domestique de venir prendre les capes des deux flamandes.
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Tulle

Tulle avait reçu une invitation pour une pendaison de crémaillère. Après s'être préparé, il se rendit à l'adresse indiquée. Il n'était jamais passé dans cette rue. La rue était calme et accueillante. Il se dit que Rosa avait très certainement trouvé un très joli appartement qui convenait bien à son rang.

Tulle arriva devant le numéro 37. Ne s'était-il pas trompé ? Non, il lui semblait que des voix connues filtraient à travers la porte.
Il réajusta donc ses vêtements et frappa. Il recula d'un pas en attendant qu'on vienne lui ouvrir.
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Eulaly_de_baylaucq

Emmitouflées dans leur capes bien chaudes, bras dessus-bras dessous, Eulaly et Zéliejeanne affrontent le froid sec de cette fin d'après-midi pour trouver l'appartement de Rosa. Où sont leurs hommes ? Bonne question !

C'était le 37 ou le 27 ? Merdà... Je savais que j'aurais dû le noter... Tu parles d'un génie hein... Pas prête à remplacer Toffie moi. Grumpf...

Soudain l'index se lève vers une fenêtre éclairée.

Cà doit être là regarde !

La jeune femme souffle sur ses mains frigorifiées - l'Artois n'avait rien à envier aux Flandres question froidure - avant de toquer à l'huis.

Rosa ? C'est nous !
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Rosa

Une Rosa un peu nerveuse se préparait, la pauvre Bertine était sous pression. Sa Maîtresse devait être parfaite pour ce grand jour.

Elle avait dénoué son chignon et revêtu une robe rose scintillante. Peu en accord avec le style cérémonial, elle se permettait de la porter en cette occasion, à la fois élégante et non conventionnelle, osant même les épaules dénudées.

Elle revêtit les bijoux assortis, se regarda dans son fasce-à-main puis passa en revue les derniers préparatifs. Tout était parfait. Les différentes bières posées sur les tables, les serveurs pouvant expliquer les subtilités de chaque parfum aux invités. Les fleurs coupées disposées dans des vases de porcelaine. Le buffet regorgeant de victuailles et de pâtisserie fine. Sans oublier le pot à tisane spécialement préparé pour Angyx.

Il n'y avait plus qu'à...en attendant les premiers invités. Et particulièrement un beau brun de sa connaissance...

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Rosa

Aujourd'hui était un grand jour, emblématique du tournant qui s'était produit dans sa vie. La Plus Belle Blonde des Flandres avait acquis un appartement à Arras. Cela faisait déjà quelques temps qu'elle en visitait certains avant de jeter son dévolu sur celui-ci.

De l'extérieur il ne paraissait pas selon ce qu'on pouvait s'attendre d'une triple vicomtesse, mais l'intérieur était tout à fait charmant: d'une relative simplicité, spacieux elle pourrait accueillir du monde, il était également confortable et bien plus cosy que ses châteaux. Le pied-à-terre idéal en somme pour ses escapades en Artois, pour ses amours.

Un convoi un peu inhabituel par sa composition était arrivé tôt ce matin à Arras. Rosa était venue avec Athus, le chef de sa garde ainsi que celle-ci, Bertine, sa femme de chambre et un cortège de chariots transportant meubles et malles.

Ils prirent la journée pour meubler l'appartement. Rosa avait sélectionné avec soin quelques meubles élégants mais pas luxueux, confortables mais pas trop rustiques non plus...L'équilibre parfait pour un appartement de capitale, sans l'apparat d'un château.

Restait les malles de vêtements. Choix cornélien s'il en était pour les composer. Elle avait sélectionné des tenues qui étaient en accord avec la vie arrageoise et surtout quelques dessous et de la lingerie qui, elle le savait, ferait le plaisir d'un beau brun de sa connaissance.

Elle était remplie d'excitation, les pigeons avaient été envoyés avec les invitations pour la pendaison de crémaillère qui aurait lieu le lendemain. Les réponses lui parvenaient déjà, pour la grande majorité positives.

D'un air satisfait, elle fit également disposer dans la grande pièce qui servait de salon, salle de réception, des fûts de ses bières les plus appréciées: Leffe Blonde, Brune, Triple, 9°, Radieuse...afin de les faire goûter à ses amis arrageois et tournaisiens qui seraient de la fête.

Elle contempla enfin l'appartement d'un air satisfait. Tout était prêt, une nouvelle vie commençait...

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--Athus

Le chef de la garde de la Blonde des Flandres maugréait. On l'avait embauché pour être garde du corps pas porteur de fûts, fut-ce de Leffe ni comme porteur de meubles. Cette fois, c'est sûr, il allait demander l'augmentation de ses gages. Après tout n'était-il pas le chef de la garde? Un poste prestigieux et vital au sein de la domesticité de la Blonde. Certes il donnait les ordres à ses soldats mais enfin il avait l'impression que sa Maîtresse sous-exploitait ses capacités.

Au moins son supplice était-il adouci par la présence de Bertine, la jeune camériste de la Vicomtesse. Il l'observait souvent à la dérobée, l'avait vu grandir, prendre formes de femme, s'épanouir et son coeur de militaire s'attendrissait peu à peu. Après tout il avait aussi pris de l'âge et du grade, il était temps de fonder un foyer.

Bertine lui semblait à la fois accessible et faisant partie de ce monde-là, d'apparence très soignée, d'un coeur doux mais doté d'un solide bon sens que l'origine de la campagne lui procurait.

Il songea qu'après tout, ce voyage à Arras, en compagnie restreinte permettrait de la côtoyer de plus près...De plus, à présent tout était prêt pour accueillir les invités. Il veillerait à la sécurité, tout en gardant un oeil sur la jeune fille. Il finit par sourire, tout à ce nouveau but.

Rosa

La rue était animée. Un cortège impressionnant stationnait devant l'appartement de la PBBDF, composé de Rosa, Lordromi, Athus et la garde, Bertine, la fille de la vivivicomtesse: Cassandre, son époux Palogar et leur protégée, Cira.

Les chevaux étaient fourbus mais pas qu'eux. Cela faisait quelques jours que Rosa était impatiente d'arriver à Arras, retrouver son chez-elle et ses amis.

A peine fut-elle arrivée en ville qu'elle fut accueillie comme il se devait par Vidara, Vints... et Lorrenzzo qui se rappelait à son bon souvenir, depuis Epinal. Aaah, l'amour chaleureux des amis, un pur bonheur!

Une fois les animaux soignés tout ce petit monde put monter dans l'appartement de Rosa. Les filles allèrent faire un brin de toilette, prendre quelque repos. Rosa leur montra ensuite le chemin de la taverne. Ne restait plus qu'à attendre...
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Cira

Le voyage avait été long et la petite était transi de froid. On a beau avoir des couches et des couches, le froid arrivait toujours à s’immiscer dans les vêtements. La petite frissonna sur son poney et regarda l'appartement devant elle puis le paysage qui l'entourait. Elle en avait vu du pays malgré son jeune âge mais elle n'était jamais venu en Artois.

Un ordre fut donné et elle descendit de son poney, suivant la vivivicomtesse à l'intérieur de sa demeure. La chaleur de l'appartement l'envahit d'un réel bien être et elle remercia intérieurement la personne qui avait allumé la cheminée.

L'enfant suivit Rosa et Cassandre et reproduisit leurs gestes, apprenant les bonnes manières à leurs côtés, puis alla elle aussi se reposer. L'enfant était épuisée d'avoir tant voyagé par cette saison et elle ne tarda à s'endormir comme une masse dès ses yeux clos.

Elle dormit ainsi tout l'après-midi, reprenant des forces jusqu'à ce que finalement elle ouvre enfin ses yeux et se lève. Écoutant les conseils de Bertine, elle sortit de l'appartement et rejoignit la trivicomtesse en taverne pour une longue soirée pleines de surprises..
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Rosa

Les retrouvailles en taverne furent à la hauteur de ses espérances. Eulaly lui sauta au cou, comme à son habitude. Les deux amis se bisouillèrent. A noter que Rosa bisouille rarement. Vints arriva peu après et la taverne se retrouva rapidement pleine.

Au cours de la soirée, Rosa et Cira avaient continué les cours de bonne conduite. La trivicomtesse donnait des conseils du genre: "ne pas asperger les malotrus en taverne", faire le tour des différents titres de noblesse, comment dissuader les importuns d'importuner, les principes de la bataille de noisette. Enfin que des choses utiles...

Parlant de l'avenir de Cira, de sa situation familiale, la noiraude et la blonde arrivèrent à parler du rôle de dame de compagnie. N'écoutant que son coeur sans limites, Rosa proposa à la fillette d'être sa demoiselle de compagnie. Elle lui offrait une situation, une place dans sa maison ainsi que sa protection et elle-même gagnait en animation et jeunesse à ses côtés.

Cira accepta, ce qui mit Rosa en joie. Elle ne tarda pas à annoncer la bonne nouvelle à "tonton Enzzo".
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Rosa

Un grand jour était passé: depuis hier la PBBDF avait déménagé et était officiellement Arrageoise. Ne manquait plus que la naturalisation. Et ne pas voir ses amis pendant deux mois était un sacrifice certain. Tout comme le champ qu'elle avait perdu.

Les tournaisiens avaient bien tenté de la dissuader, et à vrai dire ils avaient des arguments auxquels elle n'était pas insensible: seule médecin à Tournai ou presque, diaconnesse auprès de ses amis...
Mais UN argument était imparable en faveur d'Arras: la présence de son aimé, Lordromi.

Et celui-la valait tout l'or, les champs, ses amis,.... du monde.

Après une grande inspiration, elle prit le parti de tout abandonner, choisissant une vie nouvelle, aux côtés de celui qu'elle aimait. Les études au Séminaire de Reims étaient entamées, elle aurait bientôt son cabinet, elle serait Marraine, Témoin, la vie lui souriait à nouveau.
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Rosa

Le temps était plus que venu de décorer la chambre de Cira. Elle était là pour un bout de temps, il était donc impératif d'ameubler la pièce selon sa convenance. La Blonde avait fait mander un Maître Tapissier afin qu'il montre les différents motifs et couleurs dont il disposait.

Ah, vous voilà Maître Clotaire, nous vous attendions avec impatience.

Sans lui laisser le temps de faire autre chose qu'un sourire et une petite courbette de rigueur, elle l'entraîna, avec Cira dans la chambre de celle-ci afin qu'elle détermine plus facilement ce qui lui plaisait.
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Maître Clotaire, incarné par Rosa

Maître Clotaire n'était pas à son aise. La trivicomtesse l'avait fait mander expressément, mais il n'était point accoutumé à côtoyer d'aussi prestigieuses personnes. Aussi avait-il fait rechercher les tissus les plus fins, aux motifs délicats qui siéraient dans une Maison de renom. De plus il savait que si ses services plaisaient, il aurait certainement de nouvelles commandes. Et juteuses.

Il commença par étaler quelques tissus, les premiers d'une série, pour arriver à déterminer plus précisément les goûts de sa cliente.

Il regarda un peu anxieusement la Blonde, attendant son verdict. Il ignorait sûrement que c'était la demoiselle qui déciderait.

Cira

La petite était présente aussi et regarda les différents tissus. C'est qu'il n'était pas question de se tromper. Tout ceci était pour sa chambre et coûterait surement beaucoup à la trivicomtesse Rosa.
De gestes rapides mais respectueux pour le tissus, l'enfant repoussa tout ce qui était rose.

Est-ce que vous en avez d'autres sir ? Sinon et bien...le blanc.
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Maître Clotaire, incarné par Rosa

L'homme à la réaction de la demoiselle, après un coup d'oeil rapide sur le hochement de tête signalant l'assentiment de la dame, s'empressa de ramasser ses premiers tissus.

Bien sûr damoiselle, nous avons toute une collection de tissus bleus. Il s'empressa d'étendre les échantillons sur le lit.

Il ajouta aussi:

Nous avons également toute une collection dans les tons jaunes, donnant un caractère plus chaleureux.

Il déposa les tissus sur les meubles afin de se faire une idée plus précise du résultat.

Rosa

Rosa regarda les tissus, puis Cira. Elle trouvait certains tissus absolument magnifique. Mais le goût était une affaire très personnelle et il fallait absolument que Cira se sente à l'aise dans sa chambre.

As-tu trouvé quelque chose à ton goût? Désire-tu qu'il te montre d'autres choses?
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Cira

L'enfant regarda les tissus attentivement. Elle en avait deux qu'elle aimait bien dans les bleu mais elle n'arrivait pas à projeter le tissus dans sa chambre pour voir ce que cela pourrait donner. Elle ne voudrait pas que cela soit étouffant quand même ou qu'elle finisse par tout voir en bleu.
Elle prit quand même le 2eme coupon de la 1ere ligne et le 1er de la 2ème.

J'aime bien eux. Les autres ils sont trop foncés ou les dessins trop gros.

Elle se pencha ensuite sur les esquisses de tissus jaune. Un sourire se dessina. Là elle voyait ce que pouvait donner sa chambre. L'enfant n'aimait pas l'uni. Elle aimait quand il y avait pleins de couleur et c'est pour cela qu'elle amena vers elle le 3eme et 5eme coupon qui possédaient du blanc, du bleu et du vert.

Y'en a d'autres ?

Exigeante ? Non. Juste une petite fille qui comme toute les femmes aimait les moments comme ceux là. Tissus, couleur, achat.
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Rosa

Rosa sourit. Elle reconnaissait bien là une fille selon son coeur, aimant les beaux tissus, les belles toilettes. Elle se voyaient déjà essayer diverses tenues et s'amuser à s'admirer dans le grand miroir, aller dans les ateliers de couture réputés...

Elles allaient bien s'entendre toutes les deux.

Elle demanda à Maître Clotaire.

Maître Clotaire, auriez-vous des mélange de couleurs à nous montrer? La demoiselle est pleine de vie et aime les choses lumineuses. Pouvez-vous nous proposer quelque chose?
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Maître Clotaire, incarné par Rosa

Ces dames semblaient apprécier ses tissus, mais elles n'avaient encore point eu de coup de coeur. Patient, Maître Clotaire avait encore quelques cartes à jouer. Peu importe ce qu'il lui en coûterait, il ferait en sorte que ses clientes soient satisfaites.

Pour l'aider à garder toute sa patience, il songea à la rémunération confortable qu'il toucherait lorsque la commande serait faite.

Il se tourna, chercha des étoffes parmi ses échantillons et les mélangea. Il décrivit avec force détails l'effet que les tissus produiraient sur les meubles, tâchant non seulement de les décrire mais également de les faire rêver.

Labre_dela_rosenoire

Labre était arrivé ce jour a Arras.
Elle avait appris que Rosa vivait en ctte belle ville et décida d'aller la saluer....
Seul Aristote savait si cette dernière la reconnaitrait mais elle voulait tenter le coup.

Aprés s'etre renseigner auprés de quelques habitants, elle se rendit au lieu indiqué.

Se postant devant la porte, elle tapa et attendit de voir si quelqu'un allait lui répondre.

Depuis son retour, elle cherchait a retrouver les gens de son passé.
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--Bertine

Bertine était restée à Arras, sa maîtresse étant allée à Tournai. Elle ouvrit l'huis, se demandant qui cela pouvait être, un patient? un ami?

Bonjour, que puis-je pour vous?

Labre_dela_rosenoire

Labre vit la porte s'ouvrir et se retrouva face a une dame.... et même si elle n'avait pas vu Rosa depuis bien longtemps elle se doutait bien que ça ne pouvait pas etre elle.

Citation:

Bonjour, que puis-je pour vous?

bonjour dame.... la maitresse de maison serait elle là s'il vous plait?
je suis une ancienne tournaisienne de passage a Arras et je souhaiterai la saluer si cela est possible

Elle affichais un sourire plein d'espoir... Elle saurait peut etre si son parrain était toujours en vie et ou il se trouvait
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--Bertine

Bertine secoua la tête.

Dame Rosa n'est point là pour le moment elle est à Tournai encore pour quelques jours, cependant, comme je la connais, elle vous proposerait de loger ici le temps que vous désirez. Sa maison est toujours ouverte pour ses amis tournaisiens.

Elle ajouta en souriant.

Sinon vous pouvez la voir à Tournai, si telle est votre route, je gage qu'elle serait enchantée de vous revoir.

Cira

Elles étaient enfin revenu et Cira avait encore grandit. C'est fou comme on change vite à partir d'un certain âge...

Avant de partir, Cira avait choisit la décoration de sa chambre et c'était la 1ere qu'elle avait demandé à avoir à Rosa.
Elle ne savait pas si les travaux avaient été fait pendant leur absence et c'est toute impatiente qu'elle entra dans le domaine de la PBBDF.

Toute excitée mais gardant un maintient convenable pour une damoiselle de compagnie, Cira sauta de sa scelle et s'approcha de la monture de Rosa en évitant de faire des bonds de kangourou sauvage.

Bon retour chez vous ma Dame. J'ai hâte de prendre un bon bain, le voyage nous a bien secoué, gelé et couvert de poussière.

L'enfant fit un jolie sourire et flatta l'encolure de Breizh son poney.
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Rosa

Avant leur départ pour les Flandres, la Blonde avait laissé quelques instructions. Le maître d'oeuvre et le tapissier avaient donc tout fait pour que la chambre soit faite et parfaite pour leur retour.

Rosa imaginait bien que c'est ce qu'espérait secrètement sa jolie demoiselle de compagnie. Aussi, la voyant excitée telle une puce bondissante, Rosa sourit et opina du chef à ses propos.

Un bon bain nous fera le plus grand bien. Je demande à Bertine de nous préparer tout cela et d'ensuite nous concocter un bon repas, je meurs de faim.

Et avant qu'elle ne se précipite elle ajoute à voix basse:

Bienvenue chez toi, aussi!

Lorsqu'elle entrerait elle pourrait voir sa chambre, tendue de toiles neuves, pourpres. Sa chambre était très confortable, adaptés aux besoins d'une jeune fille.

Alors que Cira grimpait à l'étage retrouver sa chambre, Rosa confia leurs montures à un domestique et alla donner ses ordres à Bertine.
Vraiment, elle n'était pas fâchée d'arriver. Elle avait hâte de retrouver son chez soi... et surtout elle espérait revoir rapidement son Aimé qui lui avait tant manqué.
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Cira

Cira hocha vivement la tête et partit en courant retrouver sa chambre.
Ce qu'elle vit la laissa sans voix. C'était magnifique, grandiose, le maître d'oeuvre avait fait un travail remarquable.

Elle s'avança un peu plus dans sa chambre et regarda autour d'elle, passant doucement sa main sur les diverses tentures.
Elle s'approcha ensuite d'un des fauteuils et y prit place le temps que Bertine arrive. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas écrit à Guillaume et elle devait répondre aussi à son oncle. Celui-ci lui avait promis une surprise et elle avait hâte de savoir laquelle....
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Lorren

Après des jours et des jours à courir les chemins, Enzzo arriva enfin dans cette ville d'Arras. Jamais dans ses vagabondages il n'était venu aussi au Nord et il commençait à largement comprendre sa douleur. Depuis des jours le froid lui brûlait les joues et chaque centimètre de peau qui dépassait de vêtements chauds.

Il traversait les monts et les vallons, laissant au loin le bruit des armes d'armées qui s'affrontent. Le Royaume était à feu et à sang, les frontières fermées des différents comtés pensaient arrêter sa course, mais au galop à travers les nuits noires de l’hiver, il allait chercher un peu de chaleur dans ses régions polaires où il pensait ne avoir à mettre les pieds. Le climat selon lui trop glacial pour qu'un homme y survive, ces terres si froides devait à coup sûr être réservées aux ours polaires et aux esquimaux, mais surement pas un endroit où un être normalement constitué pouvait faire autre chose que chasser.

Tôt le matin il entra dans la première taverne qu'il trouva, pour tenter de reprendre une température corporelle convenable et quelques couleurs sur ses joues. Une buche dans le feu qui crépitait, ses mains tendues vers les flammes le brûlaient, une terrible sensation de perdre tous ces doigts le même jours.

Après avoir reprit un peu de chaleur, Lorrenzzo alla visiter la ville qui l'accueillerait prenant quelques jours. Il écoutait observait, un sourire sur le visage quand durant sa visite il entendit le nom de Rosa.

Citation:

La maison de Lordromi. Là celle de Rosa

Il n'en dit rien continuant la visite qui n'avait pas la chance d'être guidée pour lui, et fût bien vite rappelé vers la taverne de la ville. La porte à peine ouverte, il la vit, elle était là, diantre qu'elle avait grandi, magnifique princesse, sa petite puce devenue grande qui lui avait tant manqué, sa Cira.
Chaleureuses retrouvailles, Enzzo lui racontait les exploits de son attaque de brigand, qu il avait fait repartir à genoux, elle lui parlait de l'éducation qu'elle trouvait là auprès de Rosa, de sa pastorale, lui montra la révérence.... Incroyable ce qu'elle avait grandie, presque une femme, il allait vite devoir sortir les armes pour repousser tous ceux qui voudrais.... MmmmmMMmmmm ne serait ce qu'y penser !!!!

Enzzo faillit tomber quand Cira lui ordonna de venir s'installer dans les appartements de Rosa, la tricomtesse réitéra quelques heures plus tard, le même ordre. Il semblait qu'il n'avait guère d'autre choix que de retrouver la maison de l'amoureuse de la mirabelle, seule non Lorraine qui pouvait avaler ce liquide brûlant sans même sourciller. Il lui fallu abandonné l'idée de retrouver sa jeunesse ou il prenait plaisir à dormir, pensant qu'au moins il ne finirais pas en glaçon humain. A la nuit tombée, il retourna là où il avait entendu plus tôt que celle qu'on nommait ici la PBBDF habitait.

Devant la porte de l'appartement, humble mais charmant, Enzzo déchargea sa chariotte de son fût de mirabelle. Il avait pensé à Rosa surement à court des dernières réserves qu'il lui avait laissé. Puis il s'avança jusqu à la porte, agita le heurtoir avec vigueur et attendit patiemment assit sur son fut de mirabelle

Rosa

La journée s'annonçait riche en événements: revoir deux amis dans la même journée, une de longue date et un de moins longue date. Elle était absolument ravie de les revoir, plaisir partagé manifestement.

"Tonton Enzzo" était de visite à Arras et c'était une fête pour Cira et pour Rosa. D'ailleurs il avait pour ainsi dire été obligé de loger chez la Blonde pendant son séjour. L'hospitalité était une vertu et un honneur dans ce cas précis.

La Blonde avait forgé une amitié avec le tavernier spinalien, amoureux de la mirabelle, qu'il lui avait fait découvrir. Elle s'était attribué le tabouret surmonté du coussin rouge brodé qu'elle ne quittait quasi jamais lors de son séjour à Epinal. Ils passaient de longues heures à converser, rire et se taquiner.

Après être rentrée chez elle et averti Bertine qu'ils auraient du monde. Un bon repas avait été préparé et...

Toc, toc, toc

Se disant qu'il devait s'agir de Lorrenzzo, elle alla ouvrir, contrairement aux usages. Elle se retrouva effectivement face à lui, souriant, assis sur son fût.

Vous voilà! Entrez donc, il fait froid dehors.

Elle l'accueillit d'un franc sourire, non sans lorgner sur ledit fût. Nul doute qu'il serait ouvert sous peu. Elle en salivait déjà.
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Lorren

Les lèvres du Lorrain commençait déjà à foncer, assit sur son tonneau fier de faire plaisir à son ex meilleures clientes. Celle qui avait inauguré sa taverne, et dès le premier soir avait faillit y voir couler le sang de son amant, ou de sa fille ou voir des deux.

Cette soirée là avait fait la renommé de la taverne, le drame avait été arrêté à grand coup de Mirabelle et de belles amitiés étaient nées. Tous les jours se jouait au bon accueil (ou pas...) un surprenant drame familial dont Rosa et sa fille tenaient les rôles principaux.

Enzzo en tavernier observateur, faisait souvent plus qu'observer, parfois réconfortant souvent mordant Rosa la contessa avait fini à accepter son franc parlé et à l apprécier tel qu'il était. Pourtant il n avait pas épargné ses chastes oreilles bien éduquées, lâchant à tour de bras quelques mots d amour aux duc et à quelques autres de ses acolytes incapables.

Mais malgré tout une singulière amitié avait fini par naitre et bien que touché par le choix de Cira de quitter la famille pour suivre Rosa et Cassandre, recevoir auprès d'elle une éducation digne des plus grandes dames du royaume, les liens d'amitié avaient perdurer. Quelques courriers échangés, un fut de bière livré... petit clin d'oeil à leur belle complicité. Quand après 3 semaines de retraite silencieuse tout s'était écroulé autour de lui, l'évidence était de venir les rejoindre, offrir la surprise à sa nièce avec la complicité de Rosa.

Armé de son tonneau, et de son plus beau sourire, Enzzo pensait avoir à faire à un domestique mais c'est la LPBBDF qui pointa sa tête dans l'encadrement de sa porte.

Rosa!!!!!!
Si il fait froid????? Diantre c'est peu de le dire!!!!! mais comment faites vous???
J ai bien fait de venir avec mon fut, je crois que je vais en avoir bien besoin.

Enzzo sauta de son fût et commença à l entourer de ses bras pour le charger sur son épaule.

On l attaque au fut ou.... y a moyen d avoir un verre?

Il n'attendait pas la réponse, Rosa aimait la Mirabelle mais peut être pas au point de se coucher sous le fut pour téter la bête à la source, il entra découvrant l'intérieur de Rosa heu non pas le sien, mais de sa maison . C'était décoré avec gout et soin et .... une délicieuse odeur planait dans l atmosphère, lui donnait l'eau à la bouche.

Hmmmmm ça sent bon là.... vous attendiez quelqu'un? Heu.... j suis désolé, j pensais vous offrir des fleurs mais... j avais pu de place

Enzzo pasait sa main dans ses cheveux se rendant compte qu'il pouvait pas être crédible avec son manque de place encombré d'un énorme fut de mirabelle.

Heu j veux dire elles sont mortes de froid...
On boit un coup histoire de se réchauffer?

La Mirabelle remède à tout, ou presque, suffisait de trinquer pour oublier le sujet, le liquide brulant glissant tout le long de la trachée nous donnait à tous un merveilleux cours d'anatomie

Labre_dela_rosenoire

Labre avait attendu jusque tard dans la nuit que le groupe prenne la route.
Ne voyant pas les autres arriver au point de raliement, elle renonça a faire chemin seul.
Retournant au centre ville afin de trouver une auberge encore ouverte, elle erra un moment avant que le souvenir d'une invitation lui revienne en tête.

En effet, plus tôt dans la soirée Rosa lui avait offert le gîte.

A la lueur d'une torche, elle essaya de retrouver son chemin dans les rue sombre d'Arras, et c'est au bout d'une bonne heure qu'elle retrouva enfin la demeure de son amie.

Emmitoufflé dans son manteau, elle tapa a la grande porte en espérant que quelqu'un soit encore debout.
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Rosa

Froid oui le mot était faible pour un lorrain...La question était bête de toute évidence. D'ailleurs une solution était très accessible: le fût de mirabelle. La Blonde demanda à Bertine de sortir des verres.

Hmmmmm ça sent bon là.... vous attendiez quelqu'un? Heu.... j suis désolé, j pensais vous offrir des fleurs mais... j avais pu de place

Rosa rit.

Oui, nous vous attendions. Et avec un peu de chance, Labre nous rejoindra. Tant pis pour les fleurs, j'en suis une vivante.

Elle sourit puis fit ouvrir le fût et servir les verres de mirabelle, ne pouvant attendre plus longtemps. Elle ferma les yeux savourant le nectar.

Nous pouvons prendre place à table, je pense que le repas est prêt.

De fait l'odeur de poulet grillé était irrésistible. Ils se mirent à table, devisant, racontant leurs aventures, partageant leurs souvenirs.

Quelques heures après l'on toqua à nouveau à l'huis. La maisonnée était déjà beurr... hydratée lorsque Labre arriva pour profiter de l'hébergement de la Blonde.
Quoi de mieux qu'une tripotée d'amis pour passer une excellente soirée.

Labre, tu as pu venir! Je te sers de la mirabelle, de la blonde, tu as mangé? Bertiiiiine! Allez préparer les chambres pour nos hôtes!

Comme on peut le voir la Blonde a l'accueil éloquent et très disert. Si l'invité faisait face au matraquage de questions, il résistait à tout.
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Lorren

Enzzo passait une bonne soirée, le repas fut divin, l'ambiance aussi, partageant rire en toute légèreté et sans arrière pensé. Des moments complices qu'on partageait rarement, à peine troublée par la venue de Labre venu se joindre à eux.

Enzzo ne la connaissait que de ce soir, pourtant au premier instant ils s'étaient entendus, partageant une amie commune, et le gout des soirées bien arrosées, dont celle passée qu'elle venait de rater.

La demoiselle prévoyant son départ avait esquivé quelques tournées, et c'est avec surprise que quelques heures plus tard à la porte de LPBBDF elle vint se présenter. Retour à la mirabelle juste un verre à ajouter, jusque tard dans la nuit ils s'étaient enivrés. Enzzo malgré les rires restait pensif, il avait aucune idée de la tournure que prendrais sa vie, plus envie de s'installer nul part, marché sans jamais s'arrêter.

Il avait fini par rejoindre la chambre qui lui avait été préparé, les yeux fixés dehors regardait les rues, quelques passants erraient encore, laissant trainer leur ombre derrière eux. A plusieurs reprise il tenta de s endormir, sans jamais trouver le sommeil. Il emprisonnait son oreiller comme s'il voulait se sauver, pensant à ce pigeon qui ne revenait pas.

La nuit fut longue jusqu'au petit matin, ou il fila rejoindre Cira, un câlin matinal. La journée passa plus vite que prévu et le soir venu autour d'une bière devait annoncer à Rosa qu'il repartait le soir même. Elle était déçu la blonde des Flandres, mais accepta leur décision triste que cette escale ne soit pas plus longue.Enzzo promis seulement de revenir avant que le fut soit vide. Ce qu il promis avec plaisir, devenu apatride, rien ne le retenait nul part et rien ne l'empêcherait de revenir suivre quelques cours ici, espérant qu'il ferait moins froid d'ici quelques mois.

Après une dernière soirée en taverne, douces accolades, promesses de bientôt, il était tant de partir, pour mieux revenir.

Rosa

L'annonce du départ si rapide de Cira et Lorrenzzo ne fut pas simple à digérer. A peine retrouvé son ami spinalien qu'il devait déjà partir? Et les longues soirées de beuv.. discussion? Et les taquineries échangées? Un soulagement restait: celui que Cira n'entreprenne pas son voyage seule. Et en quelle meilleure compagnie pouvait-elle le faire qu'avec "tonton Enzzo" qui s'en occuperait autant que si c'était sa propre fille?

Avec un petit soupir elle demanda à Bertine de préparer moultes provisions, préparer des couvertures chaudes pour le voyage. Elles préparèrent les malles de Cira, l'oeil se mouillant d'émotion.

Les deux étaient très attachants mais ils la laissaient avec la promesse de rapidement revenir et de passer de plus longues soirées à goûter la mirabelle.

Elle les enlaça à l'heure du départ, les bisouillant et non sans leur faire ses éternelles recommandations:

Soyez prudents! Prenez bien soin de vous et donnez-moi de vos nouvelles!

Une consolation, Labre restait avec elle la première journée après leur départ. Au moins aurait-elle de la compagnie pour boire la mirabelle en leur absence.
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Cira

Il était temps de partir.
La veille son oncle lui avait fait la surprise d'apparaitre et elle en était plus qu'heureuse. Les retrouvailles avaient été faites dans la joie et la bonne humeur et l'enfant qui devenait jeune fille était restée scotchée à son oncle une bonne partie de la journée...

Mais revenons en à la journée d'aujourd'hui..il fallait préparer sa malle et son poney. Elle n'avait pas l'intention de quitter trop longtemps sa trivicomtesse, sa place état auprès d'elle mais elle devait faire ce voyage et mettre les choses à plat. Elle en avait déjà parlé à Rosa mais devait attendre de pouvoir voyager. Son oncle arrivé, le voyage était devenu possible et puis qui mieux que son oncle pour l'accompagné dans ce périple ?

Les au revoir se firent comme à l'accoutumé, en taverne, autour d'un verre pour les grands et d'un lait pour elle. Il était temps et puis plus vite ils partiraient, plus vite ils rentreraient....

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Labre_dela_rosenoire

Alors que la veille la soirée avait était des plus joyeuse, la journée s'annonçait moins radieuse.

En effet labre, qui avait retrouvé avec joie une amie, avait fait connaissance de Cira et Lorrenzzo pour lesquels elle éprouvait une grande affection.

Ces derniers avaient annoncé leur départ le soir même, et cela attristait Rosa.
Bizzarement, elle ressentit un pincement au coeur lorsqu'elle apprit la nouvelle, ce qui tentait a prouver que son attachement pour eux était sincère.

Cira était une jeune fille fort bien élevé, avec néanmoins un sacré petit caractère.
Elle deviendrait sans nul doute une grande dame.

Lorrenzzo lui, semblait etre une homme simple, au grand coeur, sans grandes prétentions et c'est sans doute cela qui fît que Labre s'entendit immédiatement avec lui, en plus du fait d'avoir une grande amie commune.

Ils s'étaient retrouvé en taverne ce soir là pour partager le verre de l'amitié avant le grand départ.
Labre n'aimait pas les aurevoirs déchirants et prétexta un besoin de se restaurer lorsqu'elle sentit le moment arriver.

Certe elle n'embrasserait pas la petit CIra et ne saluerait pas Lorrenzzo, mais elle préférait ne pas montrer ses faiblesses, ainsi avait-elle était élevé.

Ce soir là elle rentra tard en la demeure de son amie et se faufila jusqu'a sa chambre afin de se réfugier sous les draps.
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Le_piaf

Le piaf avait parcouru quelques noeuds avant de rejoindre arras.

Il se posa sur le rebord de la fenêtre donnant sur la cuisine et se mit a taper du bec contre la vitre, espérant que quelqu'un lui ouvre.

A sa patte était accroché une missive pour la maitresse de maison

Citation:

Trés chère Rosa.

J'espère que tu vas bien et que tu ne m'en veux pas trop d'etre parti sans te dire aurevoir.
Tu sais que je n'aime pas ça et que je prefère partir sans bruit.

Je suis pour le moment en Alençon et serais bientot de retour pour partager avec toi quelques verres de ce délicieux breuvage que t'a laissé lorrenzzo... si il en reste un peu.

Prend soin de toi mon amie et a trés vite

Labre

Cira

Et les revoila ! Après un court séjour chez les voisins flamands, ils étaient de retour à Arras avec une personne de plus dans les bagages, son père.
6 ans qu'ils ne s'étaient pas vu. La séparation avait été difficile, des vérités avaient été dites et l'avaient blessé mais il restait son père et elle refusait en bloc certaines vérités.

Ce matin en se réveillant dans son lit à Arras, la jeune fille lâcha un long soupire puis s'étira et se mit en boule sous ses lourds draps et couvertures. Elle attira un coussin et le cala sous sa joue, son regard dirigeait vers la fenêtre.
Ses pensées s'envolèrent vers la soirée d'hier qui ne s'était pas vraiment bien passée. Surtout en comptant les remarques d'un roux qui s'occupait de tout sauf de ses fesses.

La jeune fille passa un long moment ainsi, se remémorant tout ce qui avait été dit la veille puis finit par se lever.
Elle se débarbouilla, plaça quelques épingles ça et là dans sa longue chevelure pour les relever en chignon puis passa une chemise, des braies, un gilet et enfila pour finir, ses bottes.
Elle descendit ensuite à l'office, avala rapidement un morceau de brioche et récupéra 2 pommes dont une qu'elle croqua en rejoignant les écuries.
Là, elle fit sceller son cheval et se hissa dessus pour une promenade matinale. Elle avait besoin de se changer les idées, de revoir sa nouvelle terre d'accueil et il n'y avait rien de mieux qu'un bon galop dans les terres de la triple vicomtesse.
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Rosa

Elles étaient de retour à Arras après être parties 2 semaines. Ses étudiants avaient bien suivi ses cours de Physiologie de base. Il ne manquait plus beaucoup pour qu'un premier puisse enseigner à son tour.

La Blonde retrouva avec grand plaisir ses affaires et fit couler un bon bain, arrosé d'une chope de bière suivi d'une bonne nuit de sommeil.

Lorsqu'elle s'éveilla, elle fit appeler Bertine.

Bertiiine! Pouvez-vous m'apporter le déjeuner? Je meurs de faim!
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Bertine

Pas de grasse matinée pour elle, qui se devait d'être prête dès potron-minet. La journée commençait tôt, par le rangement des malles, des toilettes, de la vérification du travail des domestiques en leur absence.

D'ailleurs la Blonde l'attendait. Elle donna les ordres pour préparer le petit-déjeuner qu'elle apporta à sa Maîtresse.

Voici, ma Dame. Avez-vous bien dormi?

Rosa grignotait déjà sa tranche de pain et sortit un:

Très bien merchi. Oui, grosse faute de sa part, elle répondait la bouche pleine. Après avoir avalée une gorgée de Blonde, elle demanda.

Avez-vous vu Cira ce matin?

Elle semble être partie, sa tenue de chevauchée manque. Elle a dû faire un tour.

Rosa hocha la tête. Cira avait grandit et prenait de l'indépendance. Elle sourit en songeant à la jeune fille qui grandissait harmonieusement, en grâce, sans perdre son caractère. Elle avait certainement un grand avenir devant elle.

Merchi Bertine, vous reviendrez après m'aider à m'habiller.

Bien sûr Vicomtesse. Elle fit une petite révérence et prit congé.
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Cira

La toute jeune fille avait chevauché une bonne partie de la matinée et rentrait doucement au pas. Ses bottes étaient quelque peu poussiéreuses, plusieurs mèches de cheveux s'étaient échappées de son chignon et ses joues étaient toutes colorées de rose.

La promenade lui avait fait le plus grand bien et elle entra dans la cour l'esprit vidé de toutes pensées négatives.
Elle sauta à terre et mena son cheval aux écuries avant de le desceller et le bichonner.

Elle sortit ensuite et retourna dans la demeure de Rosa en prenant soin de taper ses pieds avant d'entrer.

Je suis rentrée !
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Rosa

Enfin apprêtée, la Blonde était affairée à parler de questions domestiques avec ses serviteurs lorsqu'elle entendit un:

Je suis rentrée!

Rosa sourit et alla embrasser Cira.

Comment était ta sortie?

Elle écouta sa réponse tendis qu'elle lui faisait servir un lait chaud accompagné de quelques pains au miel. Elle savait à quel point les chevauchées pouvaient donner faim.

Elle la regarda les yeux brillants.

Aujourd'hui je vais passer chez l'orfèvre, regarder des bijoux, veux-tu m'accompagner?
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Cira

La jeune fille fit un large sourire et alla s'installer pour raconter sa sortie en déjeunant.
C'est vrai que chevaucher au grand air ouvrait l’appétit et la jeune fille avala en quelques minutes ses pains au miel.

La proposition de l’orfèvre la fit sourire et elle hocha la tête.

Avec plaisir ma Dame. Vous désirez acquérir quoi ?

La jeune fille rinça ses doigts et se leva.

Vous me laissez le temps de me changer et j'arrive. Je ne vais peut être pas me montrer à vos côtés dans cette tenue.
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Rosa

La Blonde sourit. D'un air de fomenter quelque chose. D'agréable évidemment. Elle répondit d'une manière quelque peu évasive.

J'ai repéré quelques bijoux qui pourraient être du plus bel effet.

Elle avait peine à cacher son excitation. Fais seulement, je me prépare également.

Elle prit sa bourse qu'elle cacha dans les replis de sa pelisse, vérifia sa coiffure, but une chope de Blonde "pour la route". Une fois Cira prête, elles se dirigèrent vers l'orfèvre qu'elle avait repéré peu avant.

Bonjour Maistre Giraud, nous désirions voir vos médaillons.

Le temps qu'il aille les chercher, la Blonde regardait Cira du coin de l'oeil en souriant. Mais que mijotait-elle?
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Cira

La jeune fille avait passé une robe des plus simples et avait laissé ses cheveux libres, relevant simplement les mèches encadrant son visage d'un peigne offert il y a plusieurs années par Esmira.

Elle avait rapidement rejoint Rosa puis toutes deux s'était dirigées chez l’orfèvre.
La jeune fille ne savait pas vraiment ce dont la triple vicomtesse avait besoin, ni même si elle avait déjà repéré quelque chose et venait l'acquérir maintenant. Elle se contenta donc de regarder les différents bijoux, essayant de les imaginer avec telle ou telle robe de Rosa.

Quand la belle dame s'adressa à l'orfèvre, la jeune fille retourna près d'elle. Rosa aurait peut être besoin d'un avis ou même que Cira lui passe le médaillon autour de son cou afin qu'elle puisse voir l'effet donné sur elle.

La jeune fille patienta donc près de la triple comtesse, attendant que l'homme leur montre ce qu'il lui était demandé.
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Maistre Giraud, incarné par Rosa

L'homme était flatté. La triple vicomtesse lui faisait l'honneur de son atelier et de sa boutique. Il avait entendu dire que la Blonde avait passé une grande commande, remontant le prestige de ce tailleur. Il espérait bien que la fortune lui sourit également.

Il montra donc à ses dames les médaillons les plus fins et de plus riche facture qu'il possédait. Ce qui n'était pas non plus énormément. Il n'avait guère de riche clientèle jusqu'à présent. Il espérait bien qu'à présent cela changerait.

Voici un médaillon en argent finement ciselé.

Voici un modèle en or, orné d'un grenat, entouré de fines perles.

Voici un médaillon de très jolie facture ornée de coeur et en son centre, un grenat, entouré de marcassites.

Ils s'ouvrent tous, évidemment,voici l'exemple avec celui-ci:

Il la regarda d'un air interrogateur.

Rosa

La Blonde scruta les médaillons de très près. Elle devait s'assurer que la facture était excellente. Elle lâcha un laconique.

C'est joli. Première leçon en commerce, ne pas trop montrer son enthousiasme, cela nous laisse en position de force pour marchander un peu. Elle se tourna vers Cira et lui demanda en souriant.

Alors, qu'en penses-tu?
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Cira

La jeune fille se pencha à son tour et suivant l'exemple de Rosa, montra une attitude détachée par rapport aux bijoux.

J'aurais une préférence pour le 1er. Simple mais joli. Les gravures sont fines et démontre un savoir faire. De plus il n'attirera pas les regards de potentiels voleurs. Cependant c'est un médaillon de tout les jours.

Après celui-ci qui est ouvert est joli aussi. Par contre ce qui est à l'intérieur sera visible.

La jeune fille remit une mèche derrière son oreille et tourna son regard vers Rosa.

Je ne m'y connais que très peu en bijoux alors je ne sais si mon avis est très fiable.
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Rosa

Cira avait malgré son jeune âge un goût très sûr. Rosa sourit et confirma ses propos.
Elle les prit dans sa main, afin de les regarder d'encore plus près.

Cela dépend de ce que tu... qu'on veut mettre dedans.

Elle prit une inspiration et lui annonça:

Cira, j'ai une excellente nouvelle pour toi: tu vas pouvoir commencer ta pastorale dès que tu le désire. J'ai obtenu l'autorisation des autorités ecclésiastiques de Lorraine de te baptiser.

Ainsi donc en attendant que tu aies le médaillon d'Aristote, je t'offre celui de ton choix. Tu pourra y mettre gravure, mèche de cheveu, ou ce que tu désireras. Tu es une jeune fille, en âge de porter bijou.

Elle sourit en la regardant.
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Cira

Ouverture de la bouche, fermeture de la bouche. Elle l'avait pas vu venir celle-là.

Un énorme sourire s'était pourtant dessiné sur ses lèvres quand Rosa lui avait annoncé qu'elle allait enfin pouvoir se faire baptiser mais après il avait fallu quelques instants pour qu'elle assimile la suite.

Elle allait avoir droit à un des médaillons ? Vraiment ? Celui de son choix ?

Elle posa ses yeux brillants d'excitation sur la triple vicomtesse puis se pencha à nouveau sur les deux bijoux qu'elle avait vu.

Le premier ma Dame. Pour vous j'aurais dit l'autre mais si c'est pour moi le premier.

La toute jeune fille lui adressa un chaleureux sourire.

Merci beaucoup ma Dame.
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Rosa

Le premier ma Dame. Pour vous j'aurais dit l'autre mais si c'est pour moi le premier.

Elle l'aurait parié au rampommeau, qu'elle aurait gagné. Cira choisit le premier médaillon finement ciselé. Elle regarda l'artisan et lui dit:

Nous prendrons celui en argent, et le dernier, celui en grenat et marcassites.

Et voilà, elle avait craqué, elle en prenait un aussi pour elle. Elle avait quelques robes pourpres avec lesquelles il serait du plus bel effet.

Nous les mettrons de suite. Elle paya et mit le médaillon autour du cou de Cira, avant de lui demander d'en faire autant pour elle.

Elle jeta un coup d'oeil à l'artisan, lui lançant un prometteur:

Nous reviendrons.

Elles sortirent de la boutique-atelier avec un grand sourire, telles deux fillettes une friandise dans chaque main.

Une seule chose assombrissait son bonheur: Elle n'avait toujours pas de nouvelles de son Aimé.

Elle devint alors quelque peu pensive.
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Cira

La jeune fille laissa la triple vicomtesse faire et regarda le médaillon prendre place autour de son cou, contre sa peau. Il était vraiment beau.

Une fois fait, elle passa derrière la PBBDF et lui déplaça délicatement les cheveux pour lui passer son médaillon.

Merci pour le cadeau ma Dame, vous n'étiez pas obligée. Le votre ira très bien avec certaines de vos robes.

La jeune fille salua l’orfèvre puis sortit, le coeur léger, portant fièrement son médaillon.
Cira tourna son regard vers Rosa et la trouva légèrement pensive, peut être triste. Faisant marcher ses méninges, la damoiselle de compagnie se tourna complètement vers elle et se lança sur un nouveau sujet.

Vous avez dit que c'était bon pour ma pastorale alors ? Merci de vous en être occupée. Quand pourrais je commencer ? Bientôt ?
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Rosa

La Blonde avait souri.

Merci pour le cadeau ma Dame, vous n'étiez pas obligée. Le votre ira très bien avec certaines de vos robes.

Bien sûr que je ne suis pas obligée mais ça me fait plaisir

Alors que ses pensées se dirigeaient vers son Aimé, Cira lui fit changer les idées en revenant au baptême. Elle sourit à nouveau et répondit avec enthousiasme.

J'ai aménagé une pièce pour l'étude à la cure de l'Eglise Saint-Vaast, nous pourrons commencer dès demain si tu veux.

Elle médita quelques secondes avant de continuer:

Je suis vraiment ravie de pouvoir commencer. Ce sera aussi tout nouveau pour moi. Et puis le plus important que tu puisses ensuite être baptisée.

Important, ça l'était pour une fervente admiratrice de Sainte-Illinda et de Sainte-Boulasse, aristotélicienne convaincue. Au moins cette jeune âme serait sauvée, elle partira ensuite sur d'excellente base. Elle sourit à nouveau et ajouta.

Je suis certaine qu'un bon repas nous attend, j'ai une faim de loup.

L'esquive de Cira sur ses pensées avait bien réussi. Rosa ne pensait à présent plus à ce qui la rendait soucieuse quelques minutes auparavant.
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Cira

Cira aussi en était ravie. Enfin on ne la jugeait plus trop enfant ou trop étrangère pour que Rosa puisse lui faire sa pastorale et plus tard son baptême. La jeune fille avait hâte de commencer et d'apprendre. Feue sa mère lui avait inculqué beaucoup de valeurs car elle était elle-aussi un fervente croyante mais recevoir une vraie éducation avec de vrais livres c'était tout autre chose.

J'en suis ravie aussi ma Dame. En plus c'est vous qui allez vous en occuper alors c'est encore mieux. J'aurais pas peur de passer pour une idiote si jamais j'ai des questions.

Cira lui fit un chaleureux sourire puis toutes deux passèrent la porte de la demeure de la triple vicomtesse où d'ailleurs une bonne odeur s'en dégageait.

Je crois qu'on va pouvoir manger tout de suite ma Dame.
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Rosa

[Quelques jours plus tard]

Un aller-retour plus tard, la Blonde était de retour. Et le travail ne manquait pas: ranger les simples achetés, vérifier les étiquettes des potions, préparer les baptêmes de Cira et Lorrenzzo. Elle pouvait parfois s'oublier dans le travail.

Autre chose cependant la taraudait. Les rares visites de Lordromi et ses non-réponses à ses missives, Eulaly qui vivait peu ou prou la même situation, sans compter les nombreux mauvais conseils de ses amis tournaisiens, tout cela lui tourneboulait la tête, elle ne savait plus trop à quelle saint se vouer, surtout que le seul homme à qui elle désirait se vouer corps et âme était ici, à Arras. Ses trop nombreuses soirées de solitudes lui pesaient sur le moral et sur son coeur.

Elle aspirait tant à une chose: être serrée fort dans ces bras, oublier tous ces doutes et ces tourments et se réveiller, le coeur et le corps apaisés.

Laissant là ces pensées, elle s'habilla pour le baptême de Lorrenzzo et Cira. La maisonnée était en état d'alerte. Un buffet avait été préparé, des fûts percés afin de fêter dignement l'arrivée de deux nouvelles âmes dans la grande famille aristotélicienne.
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Bertine

Bertine était inquiète. En allant servir le petit déjeuner ce matin à la vivivicomtesse, la chambre était déserte, le lit n'avait pas été défait. La jeune femme affola la maisonnée et fit sa petite enquête. Il semblerait qu'elle avait été vue presque toute la journée de la veille en taverne.

Que s'était-il passé? S'était-elle perdue? Cela semblait impossible, étant donné que la taverne était juste en face de la maison. Et la Blonde avait un solide sens de l'orientation. Mais alors? Avait-elle été enlevée? Par qui? Pour quoi?

Bertine n'en pouvait plus d'inquiétude. Elle courait en tous sens, avait envoyé un commis au marché, un autre à l'église, une femme de chambre au cabinet médical. Tous revinrent secouant la tête. Nul n'avait vu la Blonde.

En fin de matinée elle apparut à la porte, les traits tiré, un air comme rêveur sur son visage.

Ma Dame, que vous est-il arrivé? Nous nous faisions un sang d'encre, nous vous avons cru enlevée!

Encore un peu et elle l'aurait prise dans les bras, comme pour s'assurer qu'elle était bien là.
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Rosa

La Blonde ne se départissait pas de son sourire béat. Elle répondit d'un évasif:

Non non, je vais bien, très bien... siii bien...

Quelques petites cernes entouraient son visage.

Avez-vous bien dormi ma Dame?

En gardant son sourire béat elle répondit.

Dormi? Noon, pas vraiment dormi non.

Bertine gardait son inquiétude. Que s'était-il dont passé? Elle osa réitérer sa question.

Mais où étiez-vous donc?

Question qui aurait pu passer pour impertinente car la Blonde n'avait à rendre de comptes à personne mais elle était hors d'état de prendre en compte ce genre de considérations.

J'ai retrouvé Lordromi.

Réponse succinte mais qui valait mille mots. Bertine comprenait mieux à présent. Rassurée elle ajouta:

Bien ma Dame, je vais vous faire faire à manger. Il faut que vous repreniez des forces.

Rosa ne répondit pas. Elle flottait encore sur son nuage.
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Rosa

En ce jour printanier, Rosa n'avait envie que d'une chose: un bon bain. Bien chaud, qui délasse et chasse toutes les froidures de l'hiver. Elle avait le temps de prendre soin de ce corps qui n'avait heureusement que peu subi les affres du temps.

Elle avait le temps de songer, de penser à ce que la vie pouvait amener de changements, inattendus. A croire qu'elle prenait un malin plaisir à mettre sur sa route des personnes qui pouvaient lui faire voir la vie d'une autre manière. C'était une excellente chose mais déroutante pour elle qui avait eu une vie si stable, si prévisible...

Elle prit une bonne heure pour se détendre, avant de sortir de son bain, ruisselante, de se draper dans un drap et regarder sa nouvelle robe en souriant. Elle avait grand hâte de la portée, cette tenue, cadeau de Cira.

Bertiiine! Apportez-moi donc la robe pourpre de chez Elizabelle, j'ai une pendaison de crémaillère sur le feu!

Celle de Cira, elle la destinait à une autre occasion.
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Cira

Non aujourd'hui elle n'avait pas envie de bouger. La jeune fille s'était simplement habillée et coiffée pour se rendre à la messe du matin et pour prendre collation avec la triple vicomtesse mais après direction sa chambre d'où elle n'avait pas bougé. Elle n'en avait pas envie et voulait rester toute seule.

Bertine était bien passée la voir pour savoir si la jeune fille voulait partir ramasser quelques plantes avec elle mais non Cira avait refusé.
Même l'idée de faire une chasse aux papillons ne l'avait pas décidé à sortir. Bertine s'était donc éclipsée le front légèrement plissé par l'inquiétude de voir l'enfant comme ça.

C'est que finalement l'enfant terrible lui manquait. C'est vrai que Cira n'était pas une enfant des plus calmes, faisant séries de bêtises plus ou moins grosses mais là, en ce jour, rien n'avait été à lui reprocher. C'était bien ça le plus inquiétant. Pas de bruits de pas qui courent à travers la demeure, pas de cris, pas de rire, rien. Juste une Cira calme. Trop calme pour son bien.

Bertine était donc à ressasser ça quand elle vit un pigeon se poser à la fenêtre ouverte de l'office. Elle laissa la liste des marchandises à acheter par les serviteurs et s'approcha du volatil. Celui-ci portait rouleau à sa patte et elle le décrocha avec soin avant de poser quelques miettes de pain devant l'oiseau.

Le vélin étant adressé à Cira et elle se dépêcha de lui apporter. Peut être était-ce des bonnes nouvelles qui lui redonneraient le sourire.
Elle frappa 3 petits coups à la porte, attendit un "entrez" et pénétra dans la chambre.

Cira, j'ai une lettre pour toi.

S'approchant en silence, elle s'assied au bord du lit où Cira était couchée et passa doucement sa main dans ses cheveux.

Tu n'es pas malade au moins ? Tu sais on peut faire venir un médicastre si tu te sens mal. Tu veux que j'appelle Dame Rosa ? Je suis sûr qu'elle doit avoir tout ce qu'il faut pour te soigner.

Non ça va, t'inquiète pas. Merci pour la lettre. Tu peux m'apporter mon écritoire s'il te plait ?

La jeune fille ne savait pas qui lui écrivait mais n'aimant pas attendre ou faire attendre, il fallait qu'elle réponde dans la foulée.
Profitant que Bertine s'était éloignée pour chercher ce qu'elle lui avait demandé, Cira se redressa et cala ses coussins dans son dos.

Merci. Appel moi quand Dame Rosa rentrera s'il te plait. Que je sois prête si elle a besoin de moi.

Cira positionna son écritoire sur ses genoux et regarda Bertine sortir de sa chambre avant de lire la lettre adressée par son oncle et de se mettre à sa rédaction, celle-ci lui redonnant un peu le sourire.

Les mots courent sur le vélin puis elle apposa sa signature. Roulant la lettre, la jeune fille sortit de son lit, déposa son écritoire sur sa coiffeuse et descendit à l'office. Sans un mot, elle attacha le vélin au pigeon et l'aida à s'envoler avant de retourner dans sa chambre en silence.
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Rosa

La Blonde toqua à la porte de Cira avant d'entrer, l'air réjoui, une missive à la main.

J'ai la convocation à l'allégeance!

Cette simple phrase induisait un tas de choses. Comme par exemple trouver une nouvelle robe. Elles en avaient commandé aux Doigts d'Or, elles espéraient les avoir rapidement.

Nous partirons la semaine prochaine si tout va bien. Il faudra nous faire très belles. Je veux faire honneur à mon cousin!

Rosa était ravie et ne s'en cachait pas. Et elle savait que sa demoiselle de compagnie goûtait les belles toilettes. De plus ce serait la première fois qu'elle assisterait à une cérémonie d'allégeance.
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Balthasar.

Un jeune garçon juché sur sa monture de bonne mise mais non ostentatoire, accompagné d'un moine pour toute escorte, entre d'un pas hésitant dans la ville d'Arras.

Aux dernières nouvelles, sa mère y résidait, au grand étonnement du jeune homme, toujours habitué à la flamanditude profonde de ses parents. Au pas lent de son cheval, il regardait les maisons avant d'interpeller un quidam.

Hep! Toi là bas! Sais-tu où réside la Vicomtesse d'Harlegnan?

Oui, les quidam s'interpellent d'un "hep, toi là bas! C'est leur nom, ou presque. Le quidam après avoir réfléchit quelques secondes a le visage qui s'éclaira.

Soeur Rosa? Oui oui, elle habite juste là, en face de la taverne municipale.

Désignant la maison du doigt, avant de filer. Le jeune garçon, les sourcils froncés se dirige vers la demeure. Habiter devant un tripot? Quelle malheureuse idée. Soeur Rosa? C'était quoi cette histoire? Enfin il semblait qu'au moins la maison présente bien.

Il descendit de cheval et toqua à l'huis.

Toc, toc, toc!
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Bertine

Alors qu'elle faisait son inspection matinale, Bertine entendit frapper à la porte. Qu'elle ouvrit promptement. Devant elle, un jeune garçon, accompagné d'un moine. Un mendiant peut être? Non, il n'en avait pas la mise. Un jeune arrageois? Un malade? Son visage lui disait bien quelque chose mais elle ne voyait pas.

Vous désirez?

Sa maîtresse était certes accueillante mais il n'était pas question d'ouvrir la porte à n'importe qui tout de même.
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Balthasar.

Reconnaissant Bertine, le visage du jeune homme s'éclaira. Certes elle avait changé et était devenue une jeune femme bien accorte cependant au moins voyait-il un visage familier.

Bertine? Veuillez annoncer à Mère que je suis de retour.

Il n'était guère familier le jeune garçon, gardant toujours quelque réserve. Il avait eu très tôt conscience de son rang et de la tenue à avoir avec la domesticité. Il tenait cela de son père. Enfançon, certes il courait dans les bras de sa nourrice. Mais il ne l'était plus à présent.
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Bertine

Par Christos, il l'appelait Bertine? Il la connaissait donc. Mère? Mais... alors... c'est..!

Balthas.... pardon, Messire Balthasar!

N'en tenant plus, elle lui claqua presque la porte au nez pour appeler la Blonde des Flandres.

Ma Daaaame! Vicomtesse! Viiite, venez! Balthasar est de retour!

Avant de rouvrir la porte bien grand afin de laisser entrer les voyageurs.
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Rosa

Aux cris de Bertine, Assez incompréhensibles par ailleurs, d'en haut, Rosa descendit rapidement. Ce devait certainement être une urgence. Bertine ne se serait pas mise dans ces états sinon.

Arrivée dans l'entrée, elle aperçu les voyageurs, ses yeux s'attardèrent sur le jeune homme. Elle les écarquilla (les yeux, pas le jeune homme) avant de courir étreindre son fils.

Balthasar, toi, ici? Mais je te croyais encore avec tes précepteurs au monastère? Tu vas bien? Tu dois être fatigué. Tu as faim? Soif?

Elle étouffait presque celui qui était son coeur, sa vie. La chair de sa chair, le fils de feu son époux. Elle n'aurait pas dépareillé au milieu d'une famille italienne... Mère elle était jusqu'au bout des ongles.

S'écartant pour mieux le voir, comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas, voir à quel point il avait grandi après ces quelques années loin d'elle, elle l'admirait, les yeux brillants.

Venez donc vous asseoir!

Elle donna quelques ordres à ses domestiques afin qu'ils soient servis en boissons et en-cas et qu'on s'occupât des chevaux. Tout cela fait, ils trinquèrent.

Alors, que deviens-tu?

Oui, Rosa une question à la fois, par pitié...
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Cira

Cira était assise sur son lit, des livrets éparpillés autour d'elle et un parchemin sur son écritoire. La cérémonie d'allégeance serait bientôt et toutes deux n'avaient pas encore leur robe de prête.
La jeune fille fouillait donc dans tout ce qu'elle avait pour trouver LES robes qui leur conviendrait si jamais les autres n'arrivaient pas et qu'il fallait un plan B.

La jeune fille était donc en pleine concentration quand un cri la fit bondir sur son lit. Elle attrapa en vrac et en désordre un livret qui se faisait la malle et se redressa, les cheveux en bataille. Que se passait-il encore ?

Descendant de son lit et enfilant ses chausses, Cira défroissa rapidement ses jupons et sortit de la chambre. Elle longea le couloir en silence et s'arrêta en haut des escaliers pour regarder la scène qui se déroulait à l'entrée.
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Balthasar.

On lui avait d'abord hurlé dans les oreilles avant de presque lui claquer la porte au nez. Il été étouffé avant d'être bombardé de questions, puis noyé dans les tournées de bières. Ouf! Il n'imaginait pas son retour chez Mère ainsi. En même temps il aurait dû s'en douter. Après tellement d'années...

Mère, à peine se souvenait-il de sa voix, de son odeur, de ses yeux. Et pourtant c'est son image qu'il chérissait chaque soir, après avoir passé ses journées le nez plongé dans les livres, entouré de moines qui cherchaient à faire de lui un homme, un érudit.

Il l'observait, un peu anxieux et amusé à la fois. C'était Mère, sans aucun doute. Et cependant elle avait changé, moins de retenue, une lueur plus vive au fond de ses yeux, une exubérance qu'il ne lui connaissait pas. Et au-delà du vertige dû aux questions, il remarqua une silhouette discrète et silencieuse.

Avant de répondre aux questions pressantes de Mère, il demanda, intrigué:

Mère, qui est-ce?

Elle était trop bien vêtue pour n'être domestique. Une petite soeur? Il ne pouvait même pas imaginer que Mère puisse avoir d'autre relation qu'avec feu son Père. Une jeune fille ici? Un peu plus jeune que lui l'intriguait au plus haut point.
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Rosa

Rosa était toute entière plongée dans l'admiration de son fils. Plus rien n'existait autour d'elle. Pas même le moine silencieux qui l'accompagnait. Elle d'ordinaire si pointilleuse sur la bienséance et le bon accueil de tous, noyait tous ses principes dans les yeux de son fils.

Mère, qui est-ce?

Il était bien un adolescent, plus curieux de satisfaire sa curiosité que de répondre à celle de sa mère. Elle secoua ses pensées très difficilement lorsque Balthasar lui posa la question.
Elle se retourna, la tête encore en tourbillon et vit Cira, qui devait se demander ce qu'il se passait. D'un signe elle la convia à les rejoindre.

Mon fils, je te présente Cira, ma Demoiselle de Compagnie. Cira, voici mon fils, Balthasar Maximilien Kremroat d'Harlegnan.

Elle les laissa se jauger mutuellement avant de resoumettre son fils à la question.
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Cira

Elle s'était faite repérée. Elle qui voulait regarder discrètement à la base elle n'avait plus d'autre choix que de descendre pour les rejoindre.

S'approchant de Rosa elle lui fit un sourire puis se tourna vers le garçon qu'on lui présentait.
Légère inclinaison de la tête avec petite révérence. Il était quand même le fils de Rosa, il fallait faire les choses bien.

Bonjour sieur, c'est un plaisir de vous rencontrer.

Voila, ça s'était fait et elle s'en était plutôt pas mal tiré pour le peu de mots qu'elle avait prononcé.
Ne voulant point déranger dans les retrouvailles, Cira se tourna vers Rosa.

Voulez vous que je fasse préparer la chambre de votre fils ma Dame ?
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Balthasar.

Demoiselle de Compagnie donc. Cela expliquait tout. Elle semblait quelque peu timide.

Enchanté de même damoiselle Cira.

Assorti d'un sourire, sa bonne éducation ne s'était jamais départie. Sa curiosité un instant satisfaite, il se retourna vers Mère.

Le Père Abbé a estimé que j'avais passé assez de temps au monastère, mes études étant presque terminées, qu'il fallait que je voie le monde, que je renoue avec la famille. Alors me voilà. Mais vous-même Mère? Que faites-vous à Arras? Un quidam m'a dit que vous étiez Soeur? Et la Motte? Et Tournai?
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Rosa

A la question de Cira, Rosa répondit par la négative.

Reste donc, Bertine s'en chargera avec les domestiques. Un grand sourire. C'étaient des retrouvailles certes mais en l'occurrence, Cira était en quelque sorte la demoiselle de la famille.

Et là, aux questions de Balthasar, Rosa réalisa un peu avec effarement à quel point les années avaient mis de la distance entre son fils et elle. Certes ils s'écrivaient mais arriveraient-ils à renouer ce lien, cette proximité qu'ils avaient autre fois? Et manifestement il n'était trop au courant de ce qu'elle avait vécu ces derniers mois.

Soit, il faudra du temps, de la patience afin de renouer avec son fils et faire vraiment sa connaissance. En ces quelques années, cruciales pour un jeune homme, il avait tant changé.

Oui Balthasar, je suis diaconesse d'Arras à présent. Et je réside ici depuis plusieurs mois. Par ailleurs je suis en train de perfectionner la médecine. J'ai ouvert un cabinet ici et à Tournai. Je ne m'ennuie pas. La Motte-au-Bois est toujours notre résidence principale et nous faisons très souvent les aller-retour entre ici et Tournai.

Elle espérait encore éluder un moment le "pourquoi Arras". Elle avait envoyé une missive à Lordromi récemment. Cela lui avait coûté et ce n'était pas une étape facile. Elle le contemplait, un peu pensive. Toutes ces émotions donnaient soif.

Elle fit un geste afin que les chopes soient à nouveau remplies.

Je suis si heureuse de te revoir.
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Eulaly_de_baylaucq

Eulaly lors de ses réguliers passages chez Rosa, histoire de voir si tout se passait bien, avait appris à Bertine à jouer aux cartes et, quand celle-ci rechignait à laisser son travail pour ces futilités, la jeune femme lui faisait entendre raison lui rappelant que de toutes façons, sa maîtresse n'étant pas là personne n'irait l'engueuler.
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Rosa

La Blonde avait embarqué toute sa troupe ou presque, Bertine et Athus étant restés à Arras, vers Tournai. Des allers-retours incessants, partageant son temps entre les universités artésienne et flamande, aidant les deux comtés, la Blonde ne s'ennuyait pas.

Balthasar avait été heureux de retrouver la Motte-au-Bois, lieu de son enfance et il découvrait avec grand plaisir les forêts arrageoises, et celles jouxtant Arras et Tournai. Il reprenait des couleurs et la musculature un peu plus fournie d'un jeune homme de son âge.
Sortir de ses livres lui profitait bien pour le plus grand plaisir de sa mère.

Pour Rosa retrouver sa maison d'Arras était une joie aussi, d'autant que lorsqu'elle aurait fini ses études elle pourrait enfin passer de longues heures dans son laboratoire à fabriquer des potions et essences curatives. Les expériences en tout genre étaient un grand plaisir pour elle.

Assurément, ses jours... et ses nuits étaient bien chargés, ces dernier temps...

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Rosa

La Blonde ne quittait guère ses livres, finissait ses matières de médecine les unes après les autres. Il ne lui en restait à présent plus que deux.

Un séjour au couvent avait été nécessaire et après une longue confession et une non moins longue pénitence, elle en était sortie, légèrement amincie.

Une missive l'attendait à son cabinet de travail. Souriant d'abord, car elle reconnaissait l'écriture de Cira, sa figure s'allongea au fur et à mesure de sa lecture.

Ma Dame,

Je ne sais par où commencer. J'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. Je vais commencer par la bonne.

Je suis actuellement entre Reims et Argonne accompagnée du Prince Lothar Von Frayner, de la Princesse Luisa Von Frayner et de deux escorteurs, Nathys et Nicolas Track.
Je serais à Arras dans 3 jours et je pourrais enfin vous voir.

La mauvaise nouvelle maintenant.
Je ne resterais que 2 jours à Arras. On ne m'a pas laissé plus de temps, les escorteurs partirons que je sois prête ou non.
Je ne reste que 2 jours parce que les altesses souhaitent m'avoir près d'elles en Lorraine et parce que la Princesse m'a nommé à un poste au Conseil Culturel de Lorraine entre autre chose.

Je sais que je vous ai promis de revenir près de vous et je comprendrais si vous m'en vouliez, si vous ne vouliez pas me voir pendant le court séjour où je récupérerais mes affaires.
Je sais que je vous dois énormément, vous m'avez gardé près de vous pendant plus de 3 ans, vous m'avez apprit beaucoup, vous avez fait de moi ce que je suis maintenant et je ne pourrais jamais vous remercier autant que je le souhaiterais.

D'ailleurs est-ce vous remercier que de vous quitter ? Je ne crois pas et sachez que je m'en veux beaucoup. Je me maudis de partir ainsi, je sais que je devrais rester mais même si je vous adore, je suis plus à l'aise en Lorraine. Il y a des enfants de mon âge et beaucoup d'occupation.

Je vous prie de m'excuser et j'espère que vous accepterez de me voir quand je serais là.
Je reviendrais à Arras, c'est sûr et certain, mais je ne serais plus à votre service et ce sera seulement pour un séjour.

J'espère que vous comprenez et que vous ne m'en voulez pas.

Avec ma plus grande affection,

Cira de Raveline,
votre demoiselle de compagnie pour encore quelques jours.

La Blondissime était très mélangée dans ses sentiments. Un grand pincement tout d'abord. Cira la quittait! Il avait suffi d'un voyage pour que tout soit chamboulé. Un sentiment de solitude l'étreint brutalement. Certes Bertine l'accompagnait et ce, depuis de nombreuses années, mais rien ne valait la présence de la jeune fille à ses côtés.

Elle avait tant mûri déjà. A présent elle retrouvait une vie en Lorraine. "Cela va de soi" songea-t-elle. Et puis elle se faisait des amis, c'est tout ce qui comptait.
Rosa l'avait prise sous son aile, pour parfaire son éducation, l'accompagner un bout de chemin dans la vie. Elle savait que sa présence à ses côtés ne serait pas éternelle. Elle l'avait toujours su. Mais c'est comme lorsqu'un enfant partait prendre son envol, c'était toujours "trop tôt". Cette enfant, qui avait été plus un amie pour elle quittait à son tour le "nid" de Leffe d'Harlegnan.

Rosa poussa un gros soupir et songea surtout à ce qui avait été positif dans ces années passées à ses côtés. Leurs emplettes, les garde-robes à garnir, ces confessions échangées sur leur sentiments, tout cela n'avait été que positif. Et puis, Cira serait toujours chez elle ici. Elle retrouverait toujours ses chambres, que ce soit à Arras, à la Motte-au-Bois, à Tournai, elle y serait toujours la bienvenue.

Afin de secouer de toutes ces émotions, car n'oublions pas la Blonde était très sensible, elle se leva, alla boire une bonne chope de Leffe fraîche et alla quérir Bertine et les cuisiniers.

Préparez les casseroles, sortez les faisans, les pâtés, les patisseries, les fûts, nous recevons du beau monde dans trois jours. Cira sera la pour deux jours, je veux que tout soit fait en grand et soit parfait!

Elle s'activait, c'était sa manière à elle de passer ce cap et tendre vers la meilleure des nouvelles: elle reverrait Cira tout bientôt.
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Cira

Les 3 jours qui étaient passé entre le moment où la lettre était partit et le moment où elle posa pied à terre dans la capitale fut des plus angoissants pour la jeune fille.
Elle n'avait eu aucune réponse de la part de sa trivicomtesse et s'en inquiétait.
Y avait-il eu un problème ? Rosa était-elle malade ? Ou c'est simplement qu'elle ne voulait plus lui adresser la parole parce que la jeune fille partait comme une voleuse alors que sa Dame avait tant fait pour elle.

Quoi qu'il en soit, les sabots de son cheval à peine sur le sol de la capitale, qu'elle donna un coup de talons sur les flans et rejoignit l'appartement de Rosa laissant les deux Altesses et les escortes en plan.
Elle n'avait que trop hâte de la revoir et tant pis si l'accueil était froid.

La distance fut vite avalée et elle sauta sur Son muret pour descendre à terre. Elle mena son étalon à l'écurie et le laissa aux bons soins d'un homme avant d'aller frapper à la porte.

BOUM ! BOUM ! BOUM !

Pas le temps d'attendre qu'on vienne lui ouvrir, elle poussa la porte et s'avança dans le hall.

Ma Dame ? Bertine ? C'est moi !
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Rosa

La Blonde avait fourré son nez partout: dans la lingerie, dans les cuisines, dans les chambres. Rien, mais alors rien n'était laissé au hasard pour l'arrivée de Cira et de ses amis. Aucune poussière, aucune faute de goût n'était tolérée. La chambre de la jeune fille avait été nettoyée de fond en comble et Rosa y avait fait déposer un joli bouquet de fleur sur la commode.

Rosa ne cessait de s'activer houspillant les domestiques paresseux, faisait acheter les foies gras les plus fins, s'assurait que tout serait prêt pour ce soir. Lorsque...

BOUM ! BOUM ! BOUM !

Ma Dame ? Bertine ? C'est moi !

Son oreille aiguisée n'avait pas eu besoin qu'on lui répète. Elle se précipita dans l'entrée et étreignit Cira en essayant de ne pas trop l'écraser dans son giron. Oui, elle avait un côté maternant la Blonde.... avant de s'écarter un peu, lui coller deux grosses bises et de commencer la salve des questions.

Ma chère Cira, je suis ravie de te revoir. Tu vas bien? Tu as fait bon voyage? Tes amis sont là?
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Cira

Piouf à peine avait-elle crié, que des bruits de pas dévalant les escaliers se firent entendre et que la PBBDF l'attrapa dans ses bras. Elle fut serré fort fort contre elle et ne put s'empêcher de sourire sous la tonne de questions.

Je vais très bien mais si vous continuez je vais étouffer !

Un rire s'échappa de ses lèvres et elle se recula.

Le voyage s'est bien passé même si des fois on était un peu perdu en pleine campagne sans pouvoir faire de feu. Mais dans l'ensemble nous n'avons pas rencontré beaucoup de monde donc pas de soucis à déclarer.

Quant à Luisa et Lothar ils sont là oui, mais je les ai laissé en arrière. J'avais trop hâte de vous revoir. Mais bon je leur ai quand même expliqué le chemin avant qu'on arrive.

La jeune fille passe une mèche derrière son oreille, gardant son grand sourire sur le visage.

Vous m'avez manqué ma Dame, vraiment beaucoup.
Et d'ailleurs...vous ne m'en voulez pas trop ?
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Rosa

La Blonde ne put cacher une petite moue. Lui en vouloir, certes non, mais ce n'était non plus pas la meilleure nouvelle de sa vie.

Non je ne t'en veux pas. Tu vas juste beaucoup me manquer... Vraiment beaucoup.
Mais je suis ravie que tu te fasses de nouveaux amis et que tu sois proche de ta famille. Ton bonheur est tout ce qui compte à mes yeux.

Rosa lance un grand sourire avant de l'embrasser à nouveau.
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Bertine

Cira

Lothar.von.frayner

Un serviteur arriva et demanda à voir la dame Rosa. Il avait pour elle une lettre.

Ce n'est pas parce qu'on a neuf ans qu'on ne doit pas remercier les gens.
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Bertine

Rosa

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Cira

Rosa

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