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[RP - Délocalisé] Mariage de Finn et Rosalinde

Anne_de_breuil
Anne ne put réprimer son sourire en voyant le piètre officiante s’empêtrer et choir. Elle opina derechef à la remarque de son interlocuteur.

Il est de ces hommes qui sont né avec un don, ajouta t-elle sans cacher le sarcasme mais sans rien ajouter de plus puisque l'homme répondait à la question posée.

Elle ne doutait pas que le futur époux de sa chère cousine cachait quelques sombres et grossières affaires dans chacune de ses rencontres mais lorsqu'elle entendit que sa Rosa s'était retrouvée dans ses draps son sang ne fit qu'un tour.

Elle posa un regard noire à la mariée en devenir au moment même ou cette dernière s'insurgeait des "bavardages" derrière elle.


Tu ne perds rien pour attendre, murmura t-elle les lèvres serrées.

Anne se leva aussitôt pour s'approcher de l'autel.


Veuillez m'excuser, dit-elle à l'attention du prêtre et du fiancé plus pour la forme qu'autre chose, tandis qu'elle attrapait sa cousine par le bras et l'entrainait quelques mètres plus loin.

Combien de tes amants vais-je devoir croiser sur ma route ? Combien de bâtards comptes-tu enfanter pour le simple plaisir d'écarter tes cuisses ?

J'étais venue avec un présent pour toi...


Anne sortit de son corsage une fiole avant de l'y remettre. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus pour que sa cousine sache de quoi il s'agissait.

J'espérais t'inciter à en faire bon usage, à faire de toi la plus belle des veuves. J'ai changé d'avis. Épouse-le ! Sois la triste épouse d'un homme qui ne te mérite pas, sois quelconque et malheureuse puisque tel est ton désir mais sache qu'un bonne épouse doit enfanter et qu'après quelques grossesses ton corps ne sera plus désirable pour quelque amant que ce soit et pour l'époux qui prendra maîtresse un peu partout.

Voilà en ce jour merveilleux, le plus beau de ta vie, à quoi tu t'engages avec ma bénédiction.


Anne prit soin avant de s'éloigner pour retourner près de l'homme qui l'informait des moeurs légères de Rosalinde, de poser ses lèvres sur le front de sa cousine.
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Lotx
Il dit qu'il voit pas le rapport...

Le jeune prêtre foudroya du regard son assistant dont l'inutilité devenait de plus en plus flagrante au fil des minutes. Il balaya ensuite des yeux désabusés vers son auditoire. Visiblement son excuse n'avait fonctionné qu'à moitié, le public était extrêmement difficile ce soir, sans doute valait-il mieux passer des à présent à des choses plus sérieuses.

Eh bien, eh bien, s'parfait alors! 'fin je suppose...

Sourire gêné.

Les civilités étant terminationnées, l'est temps d'passer aux formalités un peu plus bassement terre à terre mais tout aussi importantes! S'donc maintonant que le marié doit déposer la dot aux pieds d'sa future femme. Mais pour évitationner tout risque d'arnaque possible, y peut domander à ce qu'une certification de la virginité de la damoiselle soit réalisée d'abord et sous le regard témoin de l'assemblée. Pis éventuellement y peut échanger la femme contre une autre aussi si finalement elle lui plait pas...
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Katina_choovansky.
A ses côtés, son faux cavalier se trouvait être un homme formidable: un homme qui parle peu et qui est d’accord avec elle. Et ça la rassurait sur la suite pour le vin d’honneur, au moins elle aurait quelqu’un pour se saouler jusqu’à plus soif, et qui sait, peut-être le sire serait mélomane et apprécierait la cornemuse. Elle lui jeta un regard plein d’espoir avant de se concentrer sur le reste
Bocom faisait la gueule mais c’était à prévoir. Elle remarqua néanmoins qu’il n’allait pas si mal que ça puisqu’il trouvait le courage d’aller récolter au choix, selon la subtilité dont il ferait preuve, un pain dans la tronche ou une fesse pincée auprès de la cousine de Rose, ce qui, l’un dans l’autre, serait un spectacle intéressant. Le voir se faire mandaler ou possiblement mériter son titre de Saint Patron des Hommes Bafoués en pleine église avait quelque chose de pas commun et elle ne savait duquel elle se réjouirait le plus. Et puisqu’il choisissait de la snober allégrement, elle reporta toute son attention sur le futur couple dont personne n’approuvait l’union mais qui avait le mérite de leurs convictions.

Ses yeux tentèrent de s’accrocher sur le curé sans succès, une persistance rétinienne fort dérangeante l’aveuglant momentanément et la poussant à plisser jusqu’au nez pour y voir quelque chose pendant les trente secondes suivantes. Elle le trouvait fort gracile, surtout dans ses pirouettes savamment maitrisées –car elle ne pouvait pas croire qu’il se soit rêché avec autant de grâce, n’ayant décelé cette aptitude que chez les flamandes jusqu’à présent- et mais cette façon dogmatique d’aborder le rose fuchsia la laissait avec un presque gout de malaise en bouche, renforcée par cette admiration spontanée qu’elle avait pour les gens qui s’assumaient avec autant d’aisance. Il faudrait juste faire attention à ne pas lui hurler « LE ROSE N’EXISTE PAS » s’il venait à se présenter.

Et tout aurait pu se passer dans le meilleur des mondes, ou presque, car –tous en chœur- un mariage entre parrain et fillote c’est dégueulasse-, les hostilités démarrèrent sous l’œil doucement ému de la brune.

- « On dirait un mariage flamand », confia-t-elle au montagnard en se tendant le nez vers lui, à hauteur de son épaule, quand les époux échangèrent leurs vœux dans le malaise le plus absolu, l’un tout en délicatesse et l’autre toute en détresse. « Le rose en plus », précisa-t-elle l’œil irrémédiablement attiré par le curé.

Et puis, parce qu’un mariage n’est pas drôle sans son lots d’interruptions, la cousine Anne planta Bocom sur un banc et agrippa Rose pour lui confier quelques mots à part, visiblement vindicatifs


- « Je vous parie que Bocom a encore fait une connerie », fit-elle à Humbert en secouant la tête, pas vraiment surprise, sans quitter des yeux la cousine revenant rendre sa place après cet esclandre privé tandis que le prêtre, loin de se laisser abattre poursuivait malgré son Bedaux auquel elle avait une furieuse envie de répondre, sans bien savoir pourquoi " Bon ça suffit je compte 5, 4, 3, 2, 1 et à 0, paf ! Je lui explose la tête comme une pastèque ".


Les civilités étant terminationnées, l'est temps d'passer aux formalités un peu plus bassement terre à terre mais tout aussi importantes! S'donc maintonant que le marié doit déposer la dot aux pieds d'sa future femme. Mais pour évitationner tout risque d'arnaque possible, y peut domander à ce qu'une certification de la virginité de la damoiselle soit réalisée d'abord et sous le regard témoin de l'assemblée. Pis éventuellement y peut échanger la femme contre une autre aussi si finalement elle lui plait pas...

Ah ouais mais si même le prêtre tendait des perches, on n’avait pas fini… Un regard laconique se porta sur Finn, et quand elle fut sure qu’il lui prêtait attention, secoua la tête dans un mouvement catégorique qu’il ne pouvait interpréter que d’une seule façon : Non, Finn, non, elle n’aura pas l’humour nécessaire…
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Rosalinde
Visiblement, ses instructions n'avaient pas été assez clairement formulées, ou bien sa cousine était tombée sur la tête et ne comprenait plus les mots selon leur sens commun (au choix), toujours est-il que ce ne fut pas une poursuite tranquille et normale du mariage à laquelle elle eut droit, mais un aparté cruellement indésiré et pourtant immanquablement obligatoire, vu que la de Breuil l'avait tout bonnement attrapée par le bras et tirée à l'écart, ne lui laissant pas réellement le choix de savoir si elle voulait venir ou non. Qu'à cela ne tienne, inutile de lutter puisque cela aurait risqué d'abîmer sa robe si Anne avait continué à tirer alors qu'elle opposait une résistance, et puis de toute façon Finn ne l'aurait pas rattrapée, et rien n'aurait été plus inconvenant que de se croûter (bon, ça, Lotx l'avait déjà fait) le jour de son propre mariage (ça, par contre, elle en aurait eu l'exclusivité).

Et si elle s'attendait à se faire sermonner pour l'avoir réprimandée en public... Elle n'imaginait pas de telles paroles dans la bouche de sa cousine.

Le premier réflexe de Rose fut de tourner la tête vers Bocom, et de lui adresser un regard si noir qu'il aurait pu le foudroyer sur place. A n'en pas douter, affronter une walkyrie aurait été préférable à subir le regard de Rose à cet instant précis. Ce crétin de consanguin, qu'était-il allé raconter ?! Et Anne s'imaginait-elle que l'enfant qu'elle soupçonnait porter était un bâtard ? Ah ça, elle ne la laisserait pas dire, non non non ! Presque... Trois mois de chasteté, sinon les dérogations accordées par Finn, sûre et certaine que l'enfant était de lui ! Agacée au plus haut point, le murmure se fait agressif.


- Je n'ai été l'amante que d'une personne ici, et cette personne, je l'épouse ! Quand à l'éventuel enfant que je pourrais porter, je te signale qu'il ne sera en aucun cas un bâtard puisque Finn est le seul homme susceptible d'être son père, et du reste, je ne crois pas que tu sois en position de me faire la leçon sur les bâtards !

Ça, c'est fait. Puis la cousine de lui tendre une fiole, oh la perfide. Du poison, évidemment, pour faire d'elle "la plus belle des veuves"... Et, bien sûr, elle s'ingénia à formuler l'ensemble des craintes qui angoissaient Rose au plus haut point. La rusée vipère, si habile à distiller son venin... Mais non, elle ne comptait pas empoisonner le Gaélique. Ils allaient s'empoisonner mutuellement la vie et ce serait déjà assez bien. D'ailleurs ils avaient allégrement déjà entamé les festivités à ce niveau. Et Anne semblait l'avoir compris, puisqu'elle relogea le flacon à l'endroit où il était niché, juste après lui avoir agité sous le nez.

- Je ne veux pas être veuve, Anne. Le deuil ne me va pas au teint.


Et de laisser la de Breuil lui baiser le front, avant de revenir à son futur époux et à l'officiant.

- Désolée, un besoin urgent de nous accorder une ultime bénédiction.

Sourire plus faux-cul tu meurs, mais à vrai dire elle n'était pas vraiment en état de jouer les parfaites petites comédiennes et donner le change de A à Z. Elle était sérieusement ébranlée, là, et quand Lotx vint en rajouter une couche, elle ne put s'empêcher de glisser à l'Irlandais :

- Je crois que je vais m'évanouir. Ou faire une crise de nerfs.

Mais Rosa était une femme forte et déterminée. Elle aurait son mariage, même si la terre se mettait à trembler ou si une météorite venait exploser la moitié de la cathédrale troyenne. Et même si le Pommières venait à trépasser d'un soudain malaise cardiaque elle se débrouillerait pour obtenir une union post-mortem, dusse-t-elle aller lécher les pieds du Pape pour ce faire. Aussi puisa-t-elle dans son réservoir de sapiens pour articuler une réponse au vicaire.

- Sans vouloir vous contrarier Monseigneur il s'avère que la question de la dot a déjà été contractuellement résolue par un acte sous seing-privé que nous serions heureux de porter à votre connaissance. Ce contrat synallagmatique résout tous les problèmes afférant au versement de la dot et à la constitution du douaire, de telle sorte que les intérêts des cocontractants soient respectés de par l'adhésion commune des parties à cette convention, je suppose qu'il n'y aura d'ailleurs nul besoin d'agir ultérieurement en rescision pour lésion car les deux parties se sont avouées satisfaites des diverses dispositions après clôture des pourparlers précontractuels et accord final.

Université du Dragon, here I come !
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Lotx
Il ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose et la referma aussi sec. L'ancien procureur de la cour d'appel venait d'être cloué au mur.

Ouais, ouais, c'est bon, ça va, ça va...

Moue boudeuse, il ne comptait pas en rester là. Avait-on déjà vu des mariés contrôler leur mariage? Non, non, non. Aussi se retourna t-il pour prendre un calice qui trainait devant l'autel. Il sortit alors une outre de sa besace pour la remplir d'un liquide translucide. De l'alcool fort. De l'alcool très, très fort même. Celui dont il se servait pour nettoyer les plaies et déboucher les latrines du monastère. Et puis il se tourna vers la mariée.

Bien, dame Rosalinde à présent vous devez faire serment de bien vouloir vous épousailler avec l'homme qui s'trouve en face de vous puis vous purifier d'vos péchés par l'eau-de-vie bénite pour que l'Très Haut y vous accorde ses grâces et scelle l'union. Donc z'allez répétationner "Moi Rosalinde accepte de prendre Finn ici présent pour légitime époux, de le chérir, de le choyer, de laver ses braies, de lui faire la cuisine, d'élever ses gosses et surtout de pas me plaindre". Et ensuite, immédiatement, vous me viderez ce calice cul-sec!

Sourire mauvais.
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Rosalinde
Mouahaha, maigre mais éclatante victoire dans cette foutue cathédrale hostile ! Mouché, le cureton ! Elle se serait bien fendu d'un rire machiavélique à tendance démoniaque, mais tout compte fait... Ça n'aurait peut-être pas été des plus à propos. Du coup, elle se contenta de lui fournir son plus beau sourire, et de savourer son triomphe en silence.

Mais hélas, le pailleté-curé n'avait pas dit son dernier mot, et lui demanda de répéter des voeux tout à fait inappropriés. Non mais ! Comme si elle allait laver les braies de Finn, ou lui faire la cuisine autrement que lorsqu'elle en avait envie (c'est à dire très très rarement), et pire, NE PAS SE PLAINDRE ?!
Haha, il rêvait éveillé. Ce brave Lotx. Cependant... Qu'importait ce qu'elle allait bien pouvoir répéter. Les conditions exactes de leur mariage avaient été stipulées dans le contrat, où il n'était fait nulle mention de lessive ou autres joyeusetés, et Finn savait aussi bien qu'elle-même que cela ne la dérangeait absolument pas de mentir comme un arracheur de dents à un clerc. Au contraire.

Aussi, très sagement, elle répéta...


- Moi Rosalinde accepte de prendre Finn ici présent pour légitime époux, de le chérir, de le choyer, de laver ses braies, de lui faire la cuisine, d'élever ses gosses et surtout de pas me plaindre.

Néanmoins, elle tint à ajouter :

- Ou seulement lorsque cela est d'une absolue nécessité.

Histoire de se sauver les fesses si jamais par le plus grand des hasards elle se mettait un jour, par un miracle pire que voir Isaure gentille pendant 24 heures, à adhérer au dogme de l'Eglise Aristotélicienne et toussa toussa.

Ceci fait, elle empoigna le calice, et sans réfléchir (malgré l'odeur d'éthanol qui aurait du l'alerter un minimum), le porta à ses lèvres et en but une bonne gorgée. Ce fut la gorgée fatale. Une demi seconde plus tard, le récipient chut au sol, répandant son contenu sur les pieds de l'Irlandais et le bas de la bure rose, tandis que la mariée portait une main à sa gorge, qu'elle sentait transpercée de part en part, tout comme son œsophage alors que le liquide descendait doucement jusqu'aux tréfonds de ses entrailles.

De normalement pâle, elle passa à rouge vif, puis quasi-instantanément toute couleur la quitta. Notons en particulier ses lèvres qui n'étaient plus si purpurines que cela. Heureusement qu'elle n'avait pas de fourrure de vair ombré. Private joke inside. En une fraction de seconde, elle vit sa vie défiler devant elle, cependant qu'elle luttait contre une violente envie de gerber ses tripes, mais finalement... Le monde devint flou, puis noir, tout noir, et elle tomba à la renverse sur le sol.

Morte ? Non, c'eut été trop beau. Simplement évanouie, et de fait, mettant ses menaces de tout à l'heure à exécution.

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Finn
Stoïque, le futur époux n'avait pas bronché à l'interruption plutôt cavalière de l'odieuse cousine.
Pas plus ne s'était-il étranglé quand l'officiant réclama la dot déjà versée.
Seul le message subliminal envoyé par la Flamande égaya les traits solennels de l'Insulaire dont l'humour n'était, en ce ce jour béni, pas au mieux de sa forme.

Rosalinde semblait mener l'office d'une main de maître, ce qui ne l'étonna qu'à moitié. Elle avait toujours possédé le don d'arriver à ses fins, jusqu'à ce mariage dont on aurait aisément prédit le délitement pierre par pierre sans sa juste conduite des choses. Incapable d'esquisser la moindre gratitude pour l'heure, il se contenta de tenir son rôle en silence jusqu'au moment où l'homme en bure à paillettes appela aux serments.

Une bouffée d'air éthyliquement chargée lui agressa l'odorat, accompagnée de belles paroles qu'ils ne pouvaient qu'approuver. Le temps de réaliser ce que s'apprêtait à commettre la future épouse, la voilà qui s'écrasait sur le dallage. Pourtant, qu'elle acceptât sans se dérober de prononcer ce pieux serment aurait dû lui mettre la puce à l'oreille et le tirer plus tôt de sa léthargie.


- « Bordel, mon père ! Qu'avez-vous branlé ?! », s'écria l'Irlandais en portant un regard furibard au clerc.

Malgré quelques difficultés à repousser son fourreau, il s'agenouilla aussitôt devant le corps inerte de la rouquine endimanchée. Quelques tendres secousses suivies de soufflettes passionnées mais vaines eurent raison de sa patience. A nouveau sur pieds, le vieux briscard empoigna fermement le col de laine rose du Père Lotx et, outrepassant ses propres principes de fraternité aristotélicienne, entreprit de le secouer un peu.


- « Faites quelque chose ou j'vous JURE que par tous les Saints j'vous... mets du bleu partout sur votre robe... »
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Saanne
Comme d'accoutumé, notre bon chevalier ne pige pas tout ce qui se passe dans ce lieu de débauche le plus obscène.
D'abord distrait par le regard insistant de sa cavalière de paille, qui semble-t-il révélait son souhait le plus fervent de lui dévoiler plus tard son bel instrument... Hum hum ! Bien sur il rougi cela va de soi, c'est intimidant ces choses là.

Du reste l'agitation au fond de la pièce lui échappe complètement, bien que les deux pipelettes blondes s'escrimaient à couvrir la cérémonie d'un piaillement redondant qui ne manque pas de capter les attentions. Seulement, lui il essaye de suivre le manège du calotin charivaresque, parce que bon à un moment faut bien faire son devoir de témoin.
Et puis ces vœux, ils sont épiques ! Les remarques de sa compagne d'infortune lui soutirèrent un ample hochement de tête, même si bon, il ne connaît absolument rien des Flandres, à part que la bière y est bonne...

S'en suit un regard médusé en voyant la cousine venir fourrer son petit grain de sel, main posé sur la garde de son épée, on sait jamais. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans la tête de ses gens là ? Suivons le regard noir de Rose, et l'explication bien avisée de la troubadour. Le blondinet là, c'est Bocom donc. Le savoyard note ça dans un coin de sa tête qui commence à devenir douloureuse.

Le curé de conclure incongrûment les vœux, et de pousser la presque-mariée à objecter dans un langage indigeste sur des points qui ne sont de toute manière pas intéressant pour le publique. Du moins est-ce l'avis de notre montagnard qui frémit plutôt à l'idée d'avoir à ingérer ce genre de propos lorsqu'il reprendrait ses études de fonctionnaire.

Mais trêve d’apitoiements puisque voici enfin l'heure tant attendue du serment. On va enfin pouvoir en finir avec cette mascarade songe notre homme, en écoutant la rouquine répéter les mots du rose ecclésiaste. Ou pas ! Car notre promise livre à l'assemblée ci-présente un tombé des plus remarquable, illustrant d'ailleurs le propos tenus par son Irlandais fiancé tout à l'heure quant à la rattrapationnation. Le bidonnage en moins hélas.
Mais de voir son acolyte couvrir amoureusement sa belle de mornifles, puis de malmener le curaillon à bout de col, cela a raison de la retenu du chevalier qui se fend d'un très large sourire. Et se penchant à l'oreille de la Flamande :


- Et vos mariages par chez vous, se concluent-ils également de cette manière ?
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Lotx
Un sourire mauvais s'était dessiné sur le visage de l'officiant. Son plan s'était déroulé à la perfection. Subtilement mené, machiavélique. Ça, c'était pour les milliers de curés qui, à travers les lieux et les époques avaient été malmenés par leurs fidèles. Pour tous ceux qui avaient du donner la pastorale à des abrutis, faire entrer dans la communauté aristotélicienne des gens dont ils savaient que c'était une mauvaise idée, ou bien, pour ceux qui se voyaient contester la maîtrise de la cérémonie. Car il avait fait un rêve le jeune prêtre. Un rêve où tout le monde serait inégaux, où les curés seraient vachement mieux lotis que les autres, un rêve où...
La damoiselle s'effondra.
...
...Bon, d'accord, peut-être avait-il un tantinet surdosé son breuvage...
A cet instant précis, un spectateur un peu attentif aurait pu constater un étrange phénomène. Une sorte de magnétisme, d’interaction nucléaire forte. Le garçonnet semblait étrangement, mais inexorablement attiré vers la porte de sortie, comme pris par un charme qu'il ne pourrait rompre. Qu'il ne pourrait rompre mais qu'il ne cherchait à imposer à ses pairs visiblement, puisque c'était sur la pointe des pieds et en tâchant de se faire le moins remarquer possible (et gagez que c'est pas facile quand on porte du rose fuchsia) qu'il cédait à l'attirance du carapatage. Mais ceci fut sans compter sur la véhémence du marié et son désir assez ostensible de préserver le fruit de son investissement au moins jusqu'à ce qu'il puisse consommer ledit mariage, tout au moins d'après Lotx, qui sapa son avancée alors même qu'il était à mi-chemin de l'échappatoire (et probablement de la survie). Adressant une figure gênée, le prêtre ne put que se résoudre à faire ce qu'il savait le mieux faire: c'est à dire absolument n'importe quoi.


Laissez-moua passer, je suis docteur!

En théologie s'entendait...

Supermoine est là pour vous sauver!

Non, lui non plus n'avait strictement aucune idée du pourquoi il avait dit cela. Toujours était-il qu'il se ruait à présent vers la mariée le bras droit raidement tendu et le poing en avant. Supermoine... il y avait de l'idée, certainement du potentiel là dessous.
A présent agenouillé face à la damoiselle inerte, il se rendit soudainement compte que, foncièrement, il n'avait à peu près aucune notion en matière de médecine. Incapable de faire quoi que ce soit de réellement critique, il décida alors que la meilleure attitude à avoir serait sûrement de prendre le pouls. Il plaça alors son doigt au hasard sur le corps de la malade espérant tomber sur une artère par pure chance. Et puis il déplaça son doigt puisque le hasard avait désigné un sein et que le garçonnet n'avait nulle envie de se prendre une mandale de la part de l'époux.
La manoeuvre avait beau être emplie de bonne volonté, il n'était pourtant guère plus avancé qu'auparavant. Alors, comme il fallait bien donner le change, il énonça la première chose qui lui passait par l'esprit pour tenter de faire croire qu'il maîtrisait son affaire.


Je vais lui faire le bouche à bouche!

Il n'avait pas fini de déclamer sa phrase qu'il s'en voulait déjà beaucoup. Pensez donc, aller coller sa bouche contre celle d'une future mariée, à son mariage, devant un époux peu commode et après avoir fait vœu de chasteté. Instantanément, il lui semblait avoir eu sur le coup l'instinct de conservation d'un troupeau de lemmings. D'un autre côté, il s'était farci un morceau de raifort avant l'office et il était possible, à défaut d'être probable, que la forte odeur émanant d'entre ses dents suffise à faire revenir la fille de l'au-delà. Mais il ne pouvait décemment pas lui insuffler de l'air lèvres contre lèvres...
Et c'est ainsi que l'on put assister à la scène singulière d'un jeune curé soufflant dans les trous de nez d'une dame allongée au sol...

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Rosalinde


Pendant que Flora et Pimprenelle se disputaient pour savoir en quelle couleur repeindre la robe, notre Princesse, plongée dans un profond sommeil prévu pour durer cent ans, s'égarait au pays des songes et de l'inconscient. Cerveau en veille, mais qui lui communique tout de même quelques images ayant rapport avec le monde extérieur...

Elle est dans un pré, un pré immense, où fleurissent les colchiques vénéneuses en automne ( OH MON DIEU, quelques chose de chaud, humide et visqueux rampe sur son visage et vient s'enrouler autour de son nez, comme pour l'avaler... Des... Des limaces ! Panique à tous les étages, may-day may-day, paralysée elle ne peut rien faire d'autre que hurler, hurler encore et encore...

Et se réveiller en sursaut, comme dressée sur ressort, et en cognant son front sur celui de Lotx au passage. Elle ne se souvient plus de ses songes, mais reste encore en ses veines la peur diffuse de ce corps flasque autour de son appendice nasal, nez qu'elle s'empresse de frotter de toutes ses forces avant de redescendre réellement sur terre. Le monde se remet à tourner autour d'elle, sans compter ses entrailles qui brûlent horriblement. Vaseuse, il ne lui vient qu'une seule envie... De l'eau.

Comme une grande (bon, en s'appuyant très largement sur le clerc), elle se remet sur ses guibolles, et d'un pas chancelant prend la tangente... Direction les fonds baptismaux, peu lui importait que l'eau soit bénite ou non, à vrai dire. La main plonge et trouble la surface lisse de l'ondée, d'un geste elle s'abreuve. Du moins, essaie. Dans son ventre c'eeeeeeeeest la lutteuh finaleuh ! Le choc, non des titans, mais des liquides. Au Nord, nous avons donc l'eau bénite suscitée, légère et limpide mais agile, et au Sud les reflux gastriques du déjeuner du midi arrosé d'alcool à 90 degrés, lourd, grumeleux et fort en bouche, le favori du public et du jury ! Et comme on aime bien les surprises mais pas trop (c'est pas la chaîne de télévision privée dont le numéro sur vos télécommandes se situe à gauche du 2 et au dessus du 4 ici quand même), inutile de vous dire que c'est notre second participant qui remporte ce duel épique, et beeeeeuuuuuarp, la mariée qui lâche sa galette dans le bénitier.

Pantelante, elle observe un instant son... rejet, avant de se dire que cette boisson démoniaque était sans doute mieux à l'extérieur de son corps qu'à l'intérieur. Mais décidément, ce mariage... Partait totalement en couille, si fort qu'elle avait juste envie de choper la tête du Poney Rose (qu'elle rendait désormais responsable du désastre, surclassant même Bocom), et de la plonger dans la mare de vomi bénite. Au lieu de quoi elle sortit son mouchoir de son aumônière et s'essuya le coin des lèvres, avant de revenir sur ses pas, et de lancer au vicaire un regard indiquant qu'elle ne souffrirait aucun appel, tout en articulant, d'un ton péremptoire :


- Maintenant, on termine cette cérémonie. Fissa.

Car non, personne ne veut voir une mariée devenir vraiment hystérique.
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Katina_choovansky.
C’était précisément ce qui l’ennuyait dans le mariage : toutes ces petites taches ingrates qu’on n’a déjà pas envie de faire pour soi et qu’il fallait désormais faire pour les autres. Non, décidément, si jamais elle devait se faire passer la bague au doigt, non seulement ce serait par un putain de carat et avec surtout l’assurance d’une foule de gens de maison pour ce genre d’emmerdements ménagers. Cela dit, Rose assurait, du moins elle en avait l’air, la brune ayant décroché après « sous seing privé », le notariat lui collant mal au crane par sa simple évocation. Et avoir mal au crane sans picoler est un crime qu’on pardonnait rarement dans les Flandres, le comté où l’on ne disait jamais « non pas ce soir chéri, j’ai la migraine », mais plutôt « non pas ce soir chéri, j’ai la gueule de bois ».

Triomphale, la rousse attrapa le calice ordonné, qu’elle vida d’une traite et si la flamande s’en trouva envieuse qu’elle puisse se désaltérer alors qu’elle crevait de soif, ça ne dura qu’une poignée de secondes, le temps que la mariée ne passe par un dégradé de couleurs chaotique jusqu'à choir au sol (oui, notez l’effort de vocabulaire, la mariée ne s’est pas croutée au sol, elle a chu, c’est plus chic et de circonstances quand on est pomponnée.). Fut ce parce qu’ils étaient sous la maison du Seigneur, ou parce qu’elle portait une amitié sincère pour la rouquine, que la brugeoise ne s’exclama pas bien fort « Moi, j’ai toujours dit que c’était une mauvaise idée ce mariage Clairambiste , la preuve ! » ?
Non, vraie raison était bien plus pragmatique : ça ne servait à rien de dire une chose quand on n’a pas tout son public pour l’entendre, et là tout de suite, Rose était bien incapable de lui prêter attention.

La voix gaélique de Finn la tira de sa contemplation médusée, pour la plonger dans une expectative encore plus profonde lorsqu’il tenta par divers moyens plus ou moins délicats de lui faire reprendre des couleurs avant de se retourner vers l’ecclésiastique pour le menacer d’un crime sans nom… Tout le monde savait pertinemment que le bleu n’allait pas du tout avec le rose, surtout lorsque celui-ci est pailleté.
Ce fut la voix d’Humbert qui l’arracha définitivement à sa contemplation, demandant non loin de son oreille :


Et vos mariages par chez vous, se concluent-ils également de cette manière ?
- « Certainement pas », lui confia-t-elle tandis que le prêtre, joliment chopé par l’irlandais, beuglait quelque chose d’incompréhensible tout en s’agenouillant prés de Rosalinde. « Ce qu’on boit dans les Flandres, on le garde… Surtout si on l’a pas payé... »

Un instant de flottement passa pendant que le curé se mettait à lui souffler dans le nez et une fraction de seconde, la flamande se trouva ballotée entre l’hilarité la plus totale et la consternation la plus intense, et, incapable de faire un choix, s’offrit les deux en un. Après tout, on n’était pas à ça prés. Le visage résolument tourné vers le sol, la lèvre mordue, tressautant du rire qui lui chatouillait les cotes, la brune tachait, au nom des sentiments sincères qu’elle portait à Rosalinde et à Finn, de ne pas trop en rajouter, contenant du mieux qu’elle pouvait les pouffements qui lui échappaient malgré elle.

- « Ca non plus, on fait pas », assura-t-elle à son voisin profitant d’une brève accalmie de son humeur joyeuse pour tacher de se reprendre pendant que Rose, vaillante, se relevait à grand peine en écrasant à moitié le curé pour se diriger en titubant vers le bénitier.

Le son guttural du vomissement résonna dans la parfaite acoustique de la cathédrale, décalage insensé, absolument parfait, qui acheva définitivement la brune. Crispant momentanément une main manucurée sur l’épaule de son compagnon d’infortune pour tenter de garder un minimum de consistance et ne pas finir par se rouler au sol (ne perdant pas de vue que son manteau blanc sortait tout juste de chez la blanchisseuse), la flamande conclut pour son faux cavalier mais réel compagnon de spectacle, les joues rougies par l’hilarité contenue à grand peine:

- « Ca par contre, on pourrait le faire… »

Les divins souliers rouges de Rosalinde claquèrent sur le pavé béni et sa voix résonna, blanche, catégorique :

- Maintenant, on termine cette cérémonie. Fissa.

Il y avait quelque chose de beau et de noble dans cette détermination insensée, que la flamande ne pouvait décemment pas gâcher, surtout que là, le message était clair : on ne déconnait plus.
La brune recula prudemment d’un demi-pas pour être à moitié cachée par la carrure du chevalier de Bouillon, parce qu’à cet instant ci, elle n’était pas sure que la mariée supporte un visage redessiné par un fou rire aussi incongru que subit.


- « Juste le temps que ça passe », assura-t-elle à mi voix à Humbert en prenant une grande inspiration. « Promis, je vous abandonne pas… »
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Lotx
En temps normal, le jeune prêtre aurait protesté vivement face au côté cavalier de la dame qui, non content de pas le remercier de lui avoir sauvé la vie (rien que ça, si, si), en profitait pour lui coller une bosse de première catégorie sur son front enfantin. Simplement, il jugea que la punition avait été suffisamment sévère pour l'heure, aussi décida t-il de se contenter d'un petit prêche de derrière les fagots.

Aha! 'Voyez un peu la puissance d'la prêtrise aristotélicienne? Par la seule grâce d'la foi et par mes superpouvoirs de vicaire, j'ai réussi à la tirer d'la pâmoison causée par une purification trop soudaine. Et en plus, elle va désormais très très bie...

Il s'arrêta net, dans une grimace, en voyant la purifiée en question fortement attelée à déverser le contenu de sa bile stomacale dans le bénitier. Sa première pensée vint alors au fait qu'il devait très certainement y avoir un curé attitré à cette paroisse et que ce dernier allait avoir une très mauvaise surprise lorsqu'il reviendrait. Mais cette pensée fut vite balayée par une autre. Car, finalement, c'est le marié qui aurait la plus grosse surprise en embrassant sa promise aux vues de l'haleine de poney que cela allait lui causer.
Cette réflexion l'amusa beaucoup.


Euh... Ouais, donc vous inquiétationnez pas trop pour ça, elle va très bien, si, si. S'juste qu'elle se déverse de ses mauvaises humeurs qui contiendent tous les péchés et autres perversions de l'Innomable quoi...

Lotx, inventeur d'explications fumeuses vaguement religieuses à toute heure, se retourna alors, devant l'injonction à continuer de la dame, pour servir un second calice. Après tout, pour trinquer il fallait être deux, et il n'y avait nulle raison pour qu'elle soit la seule à trinquer.

Messire, à votre tour d'présentationner vos voeux. Donc z'allez prêter l'serment de chérir votre femme, d'toujours rapporter de quoi lui faire subsistance à elle et à sa future portée. Pis d'accomplir votre devoir conjugal en lui faisant autant d'enfants que l'Très Haut y le voudra -mais pas d'choses à but non procréatif hein? Pis enfin vous allez jurer de prendre garde à bien la correctionner si elle se mettait à contester votre autorité légitime. Et ensuite z'allez me vider ce calice pour vous laver d'vos péchés.

Il y eut quelques secondes de blanc avant qu'il n'ajoute avec précipitation.

Ah ouais, j'ai oublié de l'dire tout à l'heure mais vous ferez attention, c'est un peu fort...
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Saanne
Il faut bien avouer, au crédit de notre bienheureux couple, que tout avait été orchestré au départ pour une office prompte et sobre. Un comité restreint se limitant, sauf un, à une somme de protagonistes dont les rôles étaient bien clairement définis et qui modéreraient les mauvaises surprises...
Bref, à ce moment là de la cérémonie on pouvait, avec un brin de confusion, se demander qu'est-ce qui a bien pu foirer à ce point ?

Doit-on fustiger Anne de Breuil, oiseau de malheur dont la négativité non dissimulée est un catalyseur tout trouvé à la mauvaise fortune ?
Ou bien ce Don Juan-Luc à touffe blonde, débarqué comme un cheveux sur la soupe et fautif d'avoir semé une roubignole dans le potage ?
Que dire de cet anachorète pailleté dont chaque agissement se concluait par un pas de clerc, une bévue, dont l'énormité ne pouvait à aucun moment laisser suspecter la préméditationnation ?
La mariée ma foy subissait tellement qu'à moins d'un masochisme latent (qui toutefois éclairerait son choix d'épousaille), on ne pouvait décemment l'accabler. Et ce cher Finn, bien égal à lui-même, qui attirerait même les foudres de la bienveillante Sainte Boulasse, n'avait point agit en dehors de son carcan habituel. Même si quelque part, c'est toujours la faute à Finn...

Il reste donc nos deux cautions, demeurées bien sages jusque là. Témoins de cette indéfinissable exhibition, et sans doute les véritables victimes de cette histoire. Ou pas !
Hilarité mise à part, il germait dans l'esprit piqué de curiosité du savoyard qu'une excursion commerciale dans les Flandres pourrait être instructive et agréable à l'occasion.
Mais pour l'heure, cette hilarité en question est bien difficile à éluder. Car depuis l'instant où la rouquine avait chu, s'était enchaîné une flopée d’événements insolites, dont chacun se révélait être une véritable mise à l'épreuve à l'austérité du Réformé. Et le glas fut sonné lorsque Rose, déversant son trop plein d'émotion dans le bénitier, s'était ensuite épurée de son mouchoir avec toute la dignité du monde et déclama son injonction avec un sérieux incomparable. Ainsi trop de contraste, sertie d'une énième loufoquerie cléricale, et la main de la troubadour crispée sur son épaule qui communiquait les spasmes dont elle était victime, tout cela ébranlait notre chevalier qui serrait les dents et se tenait également les côtes.

Alors, quand la Brugeoise s'abrita derrière lui pour masquer le fou rire qu'elle tentait d'étouffer, et de trahir quelques grandes inspirations, le savoyard dû accuser un très sonore raclement de gorge en serrant son poing devant sa bouche.
Et tandis que le cureton présentait le calice à l'irlandais tout en récitant ses prédications, Humbert lui fut forcé de se retourner, présentant à sa comparse un visage écarlate et contracté, et ses yeux embués laissaient même échapper quelques larmes.

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Finn
Où allait-on, mais OÙ allait-ton ?!

Pour sûr, ils s'en souviendraient. On chanterait le souvenir heureux de ce mariage qui démarra sous les meilleurs auspices.

Un regard atterré bifurqua sur la mariée qui venait de souiller l'eau baptismale en public.


- « Pas d'éclat, hein... », reprit-il en marmonnant dans sa barbe.

Encore qu'elle s'en était sortie avec presque toute sa dignité.
Ca aurait pu être pire.
Si si, ça aurait pu être pire.

Le second godet apparut et son lot d'appréhension avec, droit devant le Gaélique qui tenta de reprendre à la cantonade les mots de l'hurluberlu d'une voix blanche. Mâchoire serrée.


- « Je jure de chérir.. de pourvoir à sa subsistance, ainsi qu'à celle de sa.. portée. D'accomplir mon devoir conjugal en.. dans le cadre imposé par le Seigneur. »

Voilà qui était plus sobre.

- « Enfin, je promets d'lui flanquer sa raclée chaque fois qu'le besoin s'en fera sentir. »

Voilà qui était bien plus inspiré.

Sèchement, le Pommières s'empara du calice. Les mirettes se plissèrent, avant de fustiger l'officiant. Ce qu'il faut pas faire...
Le breuvage fut humé et aussitôt soigneusement rééquilibré entre ses doigts ferrés, de peur qu'il n'en vînt à attaquer l'acier de son harnois si par malheur le verre se renversait. C'est que ça semblait corrosif.

Un soupir et cul sec.

Le teint s'empourpra alors sévèrement le temps que son odieux tord-boyaux se fraye un chemin dans sa gorge. L'Irlandais finit de déglutir et se torcha la bouche du poignet, cherchant désespérément d'une main un prie-Dieu pour s'y appuyer. Quelques pas incertains l'y menèrent alors que son souffle peinait à retrouver sa régularité.

Les paupières se fermèrent avant de se rouvrir dans un dernier soupir.


- « On peut continuer. », lâcha-t-il en esquissant un geste rassurant à l'attention de l'assemblée.
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Lotx
C'est avec un large sourire que l'officiant suivit le futur marié vider son calice et tituber face à la force du breuvage. Bordel, s'il avait su que c'était aussi marrant, il aurait ajouté cette formalité depuis un moment à chacun de ses offices!
Mais pour l'heure, le mariage touchait à sa fin et il allait bien falloir conclure, aussi le nabot ajouta :


Eh bien par les super-pouvoirs qui me sont conferationnés, par la grâce du Très Haut et surtout de moi-même, je vous déclare à présent mari et femme aux yeux de l’Église, des Hommes et des différentes brigades des mœurs qui composent le royaume!

Écartant grand les bras.

Si z'êtes pas trop incomodationné par l'haleine vous pouvez embrasser la mariée! Et si vous vous rendez compte que, finalement ça vous plait pas on peut toujours annuler le mariage hein?

Et puis il se tourna vers l'office.

Qu'on apporte le vin qu'on m'avait promis! ...Ah ouais, et les alliances aussi 'ccessoirement!
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