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[RP - Mai] [Fermé] Salon du Boudoir, fait ce qu'il te plait

Rouquine
[Salon, Comptoir : c'est qui cette fille toute crottée ?]

Alvan revient, lui donne son pain sans un mot, visage baissé. Jules a raison, il faut organiser les choses... Malgré sa lassitude depuis deux mois, la rouquine se secoue et trouve enfin un peu d'energie pour tenter d'adoucir l'ambiance. Attrapant le pain, elle retient les mains du blond assez longtemps pour les presser gentimment, puis les relâche.

Merci, Alvan. Oui, Jules, bonne idée, cette cloche pour signaler l'ouverture à tout le monde ! Je sais qu'aujourd'hui ça m'aurait bien aidé.

Alors qu'elle se tourne vers Marceau pour entendre la suprise, on toque à la porte, et son regard suit naturellement Conan qui, prenant son travail au sérieux, ne tarde pas à ouvrir. La mise de la jeune femme lui fait froncer les sourcils et regarder ses associés d'un air interrogateur. Va falloir s'assurer qu'elle a de quoi payer, celle-ci... Si elle approchait un peu, la rouquine pourrait voir si ses frusques sont de bonne facture, juste salies par un voyage éventuel... ou si la femme est de basse extraction, et à mettre gentimment dehors...
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Errance.

Quand la porte s’ouvrit elle en fut presque surprise comme si une autre main que la sienne avait signalé sa présence...Le hasard et une soudaine impulsion seule la mettait maintenant face à cet homme propret et bien mis la surplombant de sa hauteur aidé des quelques marches la séparant encore de l’intérieur et l’examinant sous un masque avenant…

Tant de fois elle avait trouvé refuge dans l’humble roulotte de cette ribaude amie, les lanternes rouges lui réveillant toujours depuis un sentiment familier et accueillant…
Mais ce qu’elle apercevait derrière la porte était bien loin de ce modeste univers et l’espace d’une seconde, comme souvent quand elle avait l’occasion de fouler les moelleux tapis de quelques nobles demeures, elle ne se sentit pas à sa place la gueuse…
Mais, comme toujours, son complexe s’oublia dans un mouvement de tête droit et fier animé d’un regard frondeur…

Bonsoir ma dame, bienvenue au boudoir.
Je suis à votre disposition pour vous offrir boissons ou mets sucrés.


Sans un mot elle sourit légèrement en franchissant les dernières marches… quand le vin est tiré il faut le boire…

Z’êtes ben aima… heu.. Je vous remercie...

P’naise Belt t’vas faire gaffe à comment qu’tu causes un peu !
Elle se mordit légerement la lèvre alors que ses yeux s’égaraient un instant sur la pièce s’offrant à elle, ambiance intimiste et précieuse, effluves doucereuses agrémentés de quelques regards curieux de sa personne...

C’était comme un soudain défi lancé à elle-même et sa vie, une pulsion sourde revancharde et charnelle...
Elle n’était plus la gamine naïve, elle n’était plus épouse d’un don juan d’opérette, elle était femme, maudissant les hommes, mais elle était femme et elle se sentait le besoin de se le prouver, de le savourer….peut être....

Sera pô dis que j’fêterais pas dignement ma liberté bordel!
Nouvelle incantation silencieuse et chasseuse de malaise interne….

Elle dégrafa sa pèlerine, l’entrouvrit dévoilant ses frusques défraîchies, puis elle désigna son messer qui battait sa cuisse en dessous d’une bourse rondelette que son hôte ne manquerait pas de remarquer…

Ne pas avoir ses habitudes de ce genre de lieu ne signifiait pas en connaître quelques us et coutumes, et on n’entrait pas ici pour mener bataille… ni sans espèces sonnantes et trébuchantes…. Tant pis si tout le pécule de son dernier contrat y passait… le hasard s’écrivait…

Pourriez vous déjà me débarrasser de cela ?

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Beltaine dicte Errance....
Jules.
[Comptoir, à quelques pas de la porte]

Le regard méfiant et interrogateur de la Rouquine n'échappa pas au soldat, et quand la femme s'approcha un peu plus dans la pièce, à la lueur des bougies, son regard entrainé ne tarda pas à trouver ce qu'il cherchait :

Gueuse, d'après l'habillement. Armée, mais suffisamment au fait des usages pour s'en delester. Et surtout, elle ne venait pas les poches vides. Une moue d'incertitude sur le visage, il pesa le pour et le contre : une cliente modeste au milieu des riches bourgeois et nobliots ne faisait pas bel effet pour leur réputation, soit. Mais ils n'étaient pas vraiment en position de refuser l'argent, et comme elle était la première, il suffirait de l'emmener à l'écart dans une chambre ou une alcôve avant que le prochain client n'arrive...

Hochant la tête à Rouquine, il glissa à tous ses collègues, mais surtout aux deux blonds, suffisamment bas pour que la cliente n'entende pas.


La bourse suffira, je pense. Faut juste pas tarder à l'emmener. Faudrait pas qu'un riche la voit ici.

Puis, sans s'écarter du comptoir -valait mieux rester en brochette pour qu'elle puisse faire son choix, sans en mettre un des trois en avant- il lança à la jeune fille.

Bienvenue au Boudoir, damoiselle. Venez donc nous rejoindre et choisir votre... boisson.

Ouais, pas trèèèès subtil. Mais mieux valait activer avant qu'un comte ou un marquis n'arrive, et ne puisse distiller dans tout Paris qu'au bordel luxueux du Boudoir, on acceptait "n'importe qui"...
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Camelia

Le carrosse avançait calmement dans les rues de Paris, comme répondant à la discrétion quelle tenait à respecter. Soudain, le pas des chevaux se stoppa, elle entendit le cocher descendre, et frapper à sa porte. Elle entrouvrit donc le rideau et le regarda, d'un signe de tête il lui fit comprendre qu'il n'y avait personne. Fermant le rideau et rejetant le capuchon de sa cape sur sa tête, elle ouvrit la porte et sortie. Comme prévu, la rue était déserte.
Le cocher reprit sa place et repartie, la jeune femme le regarda s'éloigner, se retrouvant seul. Baissant la tête pour bien couvrir ses cheveux avec sa capuche elle avança.


Montant l'escalier elle se trouva devant la porte qui semblait beaucoup plus imposante. Tendant la main pour saisir le heurtoir, elle repensa à son camouflage. A ses principes. Elle qui avait trouvé si stupide de se rendre à un bordel masquée, elle y allait complètement déguisé et méconnaissable. Allant de ses cheveux teint en brun avec de la lotion à base de feuille de figuier séché et d'huile de camomille que son père utilisait pour brunir sa barbe et ses cheveux quand ceux-ci se firent grisonnant. A sa cape qui couvrait chaque parcelle de son corps. Elle secoua la tête agitant ses cheveux sous sa capuche et referma les doigts sur le heurtoir et frappa à la porte.


Elle prit une grande inspiration et attendit. Sa main toujours sur le heurtoir, sa peau blanche devenu rouge sous l'effet de la lanterne qui l'éblouissait à présent, tout comme le plaisir quand on s'y abandonnait. Elle avait voulu prendre un nouveau départ, et elle l'avait fait, cependant, sa débauche ne l'avait pas laissé derrière. Et elle était obligée de la laisser gagner ce combat intérieur, elle était la pour l'assouvir, se faire courtiser par une foule d'homme, en choisir un avec qui elle pourrait s'abandonner à des plaisirs plus personnels. Cette pensée la fit sourire, elle qui avait toujours rêvé de salon ou des hommes et des femmes se courtisaient, les hommes se faisant élogieux, faisant rire ces dames qui se faisaient entreprenante.


Le froid mordant sa peau nue de son bras encore tendu vers le heurtoir la ramenant sur terre, elle le lâcha et rentra sa main à l’abri sous sa cape effleurant au passage les bourses quelle avait à la cuisse qui se balancèrent et s'entrechoquèrent. Elle comptait en avoir pour son argent. Après tout, les portes du Paradis n'étaient pas gratuite.
Errance.

Sésame ouvert, patte presque blanche montrée et acceptée, ferraille délestée, pécule pas encore mais ça ne saurait tarder…
Pour quoi exactement ? ... Quelques âmes du coté du comptoir et elle bien seule dans ses bottes crottées qui s’avance à l'invitation d’un pas qu’elle aurait aimé plus assuré…

Un léger vertige donnait vie aux lourdes tentures, alourdissait les regards, exacerbait le contraste entre ce décorum de luxueuse-luxure… et elle….
Le lâche catogan n’arrivant plus à les dompter, une main nerveuse replaça quelques boucles de cuivre qui zébraient son visage, puis elle glissa de son oreille à la joue comme pour en effacer la possible poussière, au cas où, par habitude….

Puis un peu trop droite, un peu trop faussement suffisante -oh que la solitaire aurait aimé alors l’anonymat d’une foule- Belt longea l’affilade d’Apollons, osa à peine y poser ses vertes aventurines, client ou ribaud, il lui semblait soudain être la moins désirable des femmes, de trop puer l’errance et ses misères pour ce lieu….

Mais ses doigts frôlèrent la bourse, l’envie de lâcher prise reprit son âme, le contact du comptoir l’apaisa, un peu plus d’ivresse ne ferait pas de mal….

Belt était trop troublé pour percevoir quelque second degré dans la proposition du seul brun ci présent….
Sa bouche dessina une esquisse de sourire pour lui répondre….

Auriez vous une vielle prune… ou de la poire ?

Puis dans une légère inclinaison de la tête son regard s’accrocha à rouquine, une femme c’est rassurant, surtout celles de flammes….

Seuls quelques soudains coups du heurtoir l’en firent dériver…

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Beltaine dicte Errance....
Rouquine
[Comptoir : houlà, faudrait voir à se dépêcher...]

Elle hoche discrètement la tête aux dires du barbu. Il a raison, si on se dépêche, on peut avoir leur beurre et l'argent du beurre, ou dans ce cas précis, la bourse de la jeune fille mal fagotée, sans l'embarras qu'elle soit vue au Boudoir... Elle observe donc, un sourire poli aux lèvres, la jeune femme avancer... Tiens, elle à l'air légèrement prise de boisson.. il va vraiment falloir agir vite. Seulement la jeune fille ne semble pas relever l'invite à peine voilée de Jules, et commande à boire sans tendre l'ombre d'une perche sur le choix de courtisan qu'elle compte faire...

Le regard vert se plonge dans le sien, deux rouquines face à face, et la jeune catin sourit plus chaleureusement cette fois. L'a pas l'air très à l'aise, la cliente... Elle lui rappelle étrangement Emilla, les yeux sans doute... Mais quand ces yeux se détournent pour se poser sur la porte, contre laquelle quelques coups viennent d'être frappés, le regard bleu de rouquine se fait déterminé. Allez, zou, s'agirait de prendre cette situation en main et de ne pas tarder.


Conan, sers la damoiselle, veux-tu ?

Comme ça, il sera retardé pour ouvrir la porte. Et si Désirée a entendu Jules, elle se gardera bien d'aller ouvrir trop vite. Cherchant à profiter du très court temps de latence dont elle dispose, Rouquine s'approche de la jeune rousse pour se placer à côté d'elle, face à la brochette d'hommes disponibles, les désignant tour à tour.

Je vous présente Jules, (ancien soldat, viril à souhait) Marceau (dont la douceur et le raffinement font tourner bien des têtes ) et Alvan, (la carrure d'un forgeron, les mains d'un artiste)... A vous de choisir avec lequel vous souhaiteriez vous entretenir en privé...?

Chaque description a eté faite à voix basse, sur le ton de la confidence. Si les trois courtisans l'entendent, ils prétendront sûrement le contraire. Rouquine sourit gentimment à la jeune femme et prie Dieu qu'elle ne mette pas trop longtemps à choisir son courtisan. La porte n'attendra pas indéfiniment... Et comment savoir quel genre de client se cache derrière, compréhensif ou incroyablement snob ? Ben on peut pas.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Conan


[Salon puis porte]

Déjà, je me vois raccompagner la femme à la porte. J'attends juste le signe d'un de mes patrons. Je ne me sens pas encore très à l'aise avec "l'expulsion" de client. Mais non, la bourse est montrée et l'attitude de Rouquine et Jules montre clairement comment il faut se comporter. Je débarrasse rapidement la cliente de ses habits d’extérieurs et de son arme. Oui rapidement, avant qu'un autre client ne tape à la porte. Une nana toute crottée en plein milieu du salon, cela ne faisait pas très bon effet... Et comme si on venait d'entendre sa pensée, le heurtoir résonna sur la porte en bois.

Conan, sers la damoiselle, veux-tu ?

Je commence à m'y retrouver entre toutes les bouteilles. Je ne saurais pas choisir pour un client mais quand on me demande quelque chose de précis, je sers rapidement. Chose faite, d'ailleurs, car le verre fut offert à la femme sans attendre.

Maintenant... m'occuper de la personne qui attend devant la porte. Y aller doucement, en se débrouillant bien et avec beaucoup de chance, la crottée ne serait plus au salon quand je reviendrai avec le nouveau client. Tachant de retrouver le même sourire que quelques minutes plus tôt, j'ouvre la porte. Salutation polie et le regard se fait moins détaillant et scrutateur qu'avec la cliente précédente. J'ai déjà moins de doutes sur la capacité à payer de celle ci.


- Bonsoir et bienvenue au boudoir. Je vous laisse entrer et je suis à votre disposition pour vous offrir boissons et mets sucrés.

Errance.

Une certaine nervosité dans les pupilles allant de la porte, résonnant de l’encore invisible, à elle, qui l’était de trop…
Belt ne fut pas dupe du soudain empressement qui lui fit tour à tour servir un verre d’opalescent liquide et tomber ses dernières incertitudes sur le statut des hommes que la rouquine lui présenta comme un malin camelot impatient de vider son étal….

Première fois qu’elle avait devant les yeux ces pendants testostéronique du péché assumé ou subit, mais monnayable toujours… Elle ne s’attendait pas à ce qu’ils forment apparemment la majorité du personnel de ce lieu…..
On vend ce qui s’achète…. Plus de femmes qu’elle ne pensait s’offraient donc une débauche sensorielle, cédaient à de vicieuses pulsions …. La scission que la rousette avait faite entre les désirs de ces dames et de ces rustres mâles en prenait un coup…. Mais l’édifiant avait du rassurant….

Un instant elle sentit le regard gris de l’Amiral se poser sur elle…
Que dirait il de sa présence en ce lieu, quel passage, de quel livre, quel verset…. Elle ne put s’empêcher de sourire…. Cela ne le regardait pas et les frasques passés de son guide et maître pourrait fournir au pire un amusant argument…

Quelques secondes s’égrenèrent dans quelques battements de cils parcourant les courtisans alors que face à ces corps silencieux, aux regards insondables, elle questionnait le sien…..

C’est lequel que tu veux entre tes cuisses Belt ? C'est ça qu'on te demande...
Est ce que t’en veux seulement un ? Qu’est ce que tu veux au fait ?
Qu’est ce que tu fous là ? Tu crois quoi ?


Le goût de la poire brûla ses papilles, explosa au palais, une douce brûlure glissa en sa gorge…
Je veux du répit, de l’oubli, du bien… un peu de bien….. ne plus me sentir morte… tant pis pour le leurre…

Il y avait une pointe de résignation quand elle s’adressa à rouquine, un besoin de courage à trouver dans le verre finit d’être vidé, un « je m’en remet aux vents » qui souffla sur son cou gracile pour lui donner, un instant, le port d’une princesse qu’elle ne serait jamais, la conscience qu’une attendait peut être derrière cette porte qui s’ouvrait….

Peu importe….
Du moment qu’il est fourni avec un baquet où laisser la poussière de la route….
Et un autre verre aussi….


Et dire qu’elle avait tant reprochés aux hommes de prendre sa sulfureuse pour une marchandise….

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Beltaine dicte Errance....
Desiree.
[Salon, avec les autres]

Bien, dame.

Elle avait plus que froncé le nez à l'arrivée de la crado. Vrai que ça allait singulièrement faire baisser leur réputation, si on l'apercevait, la crottée.
Mais ils n'avaient pas les moyens de refuser le moindre écus, et celle ci semblait avoir de l'argent à dépenser. Alors, eh bien, il fallait accéder.
N'importe, dit-elle.
Fort bien.

La blondine se leva, souriante.


Eh bien, madame, pendant que vous faites votre choix, je m'en vais demander qu'on vous prépare un bain.

Puis, se tournant vers les hommes:

La chambre de droite est la plus à même de recevoir une baigneuse.

C'est à dire qu'il y avait un bon feu qui brûlait dans la cheminée, de profonds tapis, et que la blondine y ferait apporter une ou deux de leurs précieuses huiles parfumées.

Elle démarra direction les cuisines, et poussa la porte, s'y faufilant.


Jutta ! Juttaaaa !

Elle pointa le feu de la cheminée, la marmite, puis annonça:

Il faut un bain, à la chambre de droite, s'il te plaît.

Il fallait juste espérer que le baquet de bois, unique, de la maison, ressortirait de l'opération en étant encore utilisable. Pourvu que la femme ne soit pas aussi repoussante de crasse que ses vêtements!

Elle abandonna la petite servante et retourna vers la salle, espérant qu'entre temps la crottée aurait choisi son courtisant et serait en route vers la chambre, parce qu'on frappait à nouveau à la porte, et Conan avait déjà ouvert...

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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Camelia



[Des enfers au Paradis]


Elle attendait tranquillement derrière la porte quand soudain celle-ci s’ouvrit, un homme dans l’embrasure tout sourire, elle le détailla rapidement, allant de ses cheveux blond au bas de ses souliers. Satisfaite de ne pas avoir affaire à un dit bordel qui s’avérait en réalité être un bouiboui tenu par des gens sans hygiène et qui ne savait point aligner deux mots.


- Bonsoir et bienvenue au boudoir. Je vous laisse entrer et je suis à votre disposition pour vous offrir boissons et mets sucrés.


- Le bon soir, je vous remercie.


Elle sourit également, mais pouvait-il le voir sous sa capuche ? Elle médita un instant sur sa question avant d’entrer. Elle se retrouva éblouit, ses yeux s’étant habitué à l’obscurité de dehors, troublé par la seule présence de la lanterne rouge, couleur peu agressive dans la noirceur de la nuit, couleur qui était d’avantage rassurante, mais la clarté était tel que l’idée quelle se faisait de l’entrer au paradis. Lorsque l’homme referma la porte derrière elle, elle décida qu’il était temps d’enlever une couche de déguisement, et releva sa capuche et retirant les épingles de son chignon, délivrant ses cheveux qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Les regardant avec fascination, elle trouva comique de voir sa chevelure blonde entièrement brune. Un nouveau sourire naquit sur son visage. Elle releva alors la tête, examinant ce qui devait être un salon de choix. La fausse brune s’y connaissait en bordel, de naissance à demi noble, elle avait été la fille d’une libertine qui avait fini sa vie maquerelle d’un bordel, elle avait d’ailleurs à sa mort hérité de plusieurs bordel. Elle ne fut donc pas très surprise du décor qui se retrouvait souvent et quelle affectionnait tant, lui accordant une essence protectrice, apaisante, voir relaxante.


Ce qui la surprit en revanche ce fut la brochette d’homme dans la pièce. Tout d’abord elle cru qu’ils s’étaient préparés à son arrivé, lui offrant dors et déjà le choix d’un homme. Mais après un coup d’œil plus attentif, elle vit au comptoir une jeune femme, fort mal vêtue, et la saleté du vêtement n’avait d’égal que le mauvais gout de celui-ci. L’observant plus en détail elle pencha la tête intriguée, comment une femme de cette qualité pouvait se trouver ici lieux ? Elle ne parlait pas de la qualité du lieu non, mais plutôt de comment une femme aussi sale pouvait préférer se rendre dans un bordel plutôt qu’essayer de bien paraitre sur elle. Son regard s’attardant sur la bourse quelle portait à la taille, elle la mettait tellement en évidence quelle soupçonna que ce n’était que cette bourse que reposait la tolérance de présence ici. Elle secoua soudain la tête, faisant voler ses boucles brunes, tout cela ne la regardait pas, tant qu’on avait de quoi payer, on pouvait entrer.


Elle détourna alors le regard, ne trouvant rien de mieux qu’enlever sa cape pour se tenir occupé un instant. La tendant à l’homme blond qui lui avait ouvert, elle lui accorda une nouvelle fois un sourire. Puis résolu à ne pas rester comme une cruche intimidée elle avança tranquillement, jusqu’au comptoir ou elle s’assit à coté de la jeune femme, ni trop loin, ni trop prêt. Après tout, le bordel était le lieu ou l’on rencontrait de tout, des nobles, des bourgeois, des femmes des hommes, des jeunes, des vieux, et tous avaient des histoires et des intentions tout à fait différentes. Peut être était-ce une femme qui livrait également un combat permanent avec le mal qui la rongeait, mal qui parfois gagnait, et quelle devait contenter. S’arrachant une nouvelle fois à ses pensées, prenant conscience quelle n’était pas seule. En profitant pour jeter quelque coup d’œil aux hommes.
Jules.
[Comptoir : agir.]

Un regard désaprobateur à Conan, qui allait ouvrir un peu trop vite à son goût. Enfin, le jeune blond n'était pas là depuis très longtemps, on ne pouvait lui demander de deviner à demi-mot les intentions de la rouquine. Lui les ayant devinées, et la jeune femme ayant exprimé un certain désintéret pour lequel d'entre eux la contenterait ce soir, il jeta un oeil aux deux autres, se demandant s'il prendrait le temps de les laisser agir, ou si l'arrivée d'une cliente nouvelle justifierait qu'il avance, et vite.

L'instant d'hésitation ne dura pas. La nouvelle entrée portait déjà sur la jeune femme crottée un regard de jugement. Et bizarrement, ce ne fut pas l'embarras d'avoir dans son etablissement une femme aux allures de brigande qui le fit agir, mais bien un sentiment protecteur envers celle-ci. Le regard ne manquerait pas de la mettre mal à l'aise, et Jules étant Jules, il n'aimait pas cela.


Si vous le permettez, je puis vous escorter jusqu'à votre bain, Gente Dame, dit-il en lui offrant galamment le bras.

Gente Dame, c'etait gonflé. Mais après tout, les nobles aussi voyagent, et ils sont bien libres de se déguiser en gueux pour venir au bordel, alors pourquoi ne pas moucher la femme aux cheveux d'un noir suspect tout en mettant sa nouvelle cliente à l'aise. Ca ne mangeait pas de pain.

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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Alvan


[Comptoir]

La première cliente qui fit son entrée fit lever un sourcil surpris au grand blond : on en acceptait des comme ça, par ici ? Un léger malaise s'était fait jour chez certains de ces patrons, encore qu'il ne soit pas spécialement évident pour ceux qui n'avaient pas pu entendre la remarque du soldat. Les manœuvres de Jules et de Désirée visaient apparemment à pousser la cliente au plus vite vers un lit, et cela le dérida notablement : de franchement bougon, il passa à une mine presque cordialement, ou tout du moins détendue. C'est avec un demi-sourire qu'il vit Jules inviter courtoisement ladite cliente à rejoindre le bain : pas de doute, elle faisait tâche dans le paysage, et ses patrons tentaient de faire bonne figure pour satisfaire tout le monde. Amusant.

C'est dans cette disposition qu'il vit arriver la seconde cliente : on passait d'un extrême à l'autre ! Sa curiosité fut piquée par la cascade de chevelure qu'elle libéra d'un geste élégant. Non moins élégamment, elle se défit de sa cape et la confia à Conan avant de se diriger d'un pas décidé vers le Comptoir. Vers lui, en somme !

Voilà finalement une situation toute prête à le détourner de ses pensées plus que sombres. Il se redressa tranquillement, repoussant pour un temps ses rancœurs et incompréhensions dans le plus profond recoin de son esprit, offrit à la cliente de Jules - à moins qu'elle ne change d'avis, c'était bien parti pour être ainsi - un sourire courtois avant de se diriger vers la seconde, les lèvres incurvées en une moue charmeuse.


"Le bonsoir, ma Dame. Que puis-je pour vous satisfaire ? Souhaitez-vous boire quelque chose ?"
Errance.

Et voilà que ça s’agite pour son baquet….
Belt ne savait pas, plus, à quoi s’attendre, à être mise dehors peut être pour cette exigence…sans doute…..
Mais cette autre si femme donnait déjà ses ordres, et cette perfection blonde entérinait le fruit du hasard improbable du jour…..

Mais choisir…. Que lui demandait t’on là…..
Les hommes depuis si longtemps ne rimaient plus pour elle qu’avec ami de vie, de lutte ou comme seule nuisance, propre à ne mériter que mépris quand ils osaient un quelconque intérêt charnel pour elle, même leur queue de paon étalant quelques promesses amoureuses ne servant qu’à décorer sa répulsion….
Et ici, en ce lieu de débauche bourgeoise, elle avait l’impression, tel une raclure de bourreau, de devoir designer qui aurait à souffrir de sa présence….un comble….

La porte dévoila son mystère….
Une dame de « bien », soignée et délicieuse, exhalant dans ses gestes, ses postures une noble et assurée féminité….
Sous la chemise de lin à la blancheur oubliée, seul le souffle hâtif soulevant sa poitrine, pouvait montrer son trouble et son malaise….
Mais le visage de Beltaine demeura impassible alors qu’une tempête de rébellion, de résignation, de fierté , de complexe l’assaillait tour à tour quand la nouvelle cliente prit place non loin d'elle…..
Elle pensa à fuir, vite, loin, soudaine funambule subissant des coups de vents contraires….

Mais celui qui l’avait invité au comptoir, lui offrait déjà son bras….
C’était lequel celui là déjà ? Ah oui le Jules… la voix de la rousse résonna à nouveau en ses pensées….soldat… viril….. Le Jules….. Vague réminiscence de timides confidences en la cité des saules…. Ici était les terres de l’ «Émile», de cette autre âme perdue…. Jules… N’est ce pas donc de lui qu’elle lui avait parlé ? comme de cette rouquine ?....

Le questionnement fut occultée aussitôt qu’intimement formulée ….
Il lui donnait du « gente dame »….
Oh bien sur dans une quelconque taverne ou autre rencontre de route elle l’aurait bien raillé, clamant haut et fort avec fière provocation que manante elle était, que son dame il pouvait se le mettre au plus graveleux de son être….. Mais il donnait le change et lui en tendait la perche….
Et puis contrairement aux autres, il y avait quelque chose de doux dans son regard sur elle….
Expert comédien ou sincérité qu’importe…..quitter cette pièce…. Vite….

Elle pria pour qu’il ne sente pas la tension faisant trembler ses mains quand son bras accepta le sien… un hochement de tête et les lèvres fendues d’un sourire reconnaissant… oser à peine le regarder, le détailler….quelques paroles proches du murmure….

Je vous suis…
Et voilà qu’elle se ressentit crasseuse et frêle gamine alors que leurs pas s’accordaient vers l’escalier….

Mais Belt, bon sang, qu’est ce que tu fous là ?


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Beltaine dicte Errance....
Jutta


[ Cuisine, et des aller-retour avec la chambre de droite ]


Définitivement. Ce n'était pas ma journée.

D'abord, je n'avais pas pu tout faire ce que je comptais faire de ma journée, parce qu'Alvan avait bien dormi. Trop peut-être. Ce n'était pas à moi d'en juger, mais à cause de cela je n'avais pas pu faire l'alcôve, et ça venait déranger mes plans. Sans compter que c'était pareil pour celle de Rouquine et Marceau.Je m'étais habitué à une certaine routine qui venait d'être déstabilise, et malgré mon bon caractère, ça venait me déranger quelque peu. Je n'avais rien dit. De toute manière je suis muette ! De surcroit, je m'était occupé du bébé, moi qui n'y connaissait pas grand chose dans ce genre de chose.

Et j'allais devoir le veiller pour qu'il ne dérange personne.

Ça ne me dérangeait pas, aucunement. Mais Désirée avait une de ses façons de me le demander. C'était souvent une désignation d'office, sans que je puisse exprimer quoique ce soit. Après tout, elle était mon employeur. C'était normal. Enfin, je pense. Peu importe, de toute manière. J'étais donc, à la cuisine, tranquille, à me reposer. Comme d'habitude. Quand le Boudoir s'éveille, moi, je me prépare pour le sommeil. C'était donc, un peu énervé de pas avoir pu faire tout ce que je comptais faire que je m'y attelait.


"C'est Alvan, je viens chercher un petit truc à manger"


Sauf que bien entendu. Ce n'était pas ma journée. Vraiment pas. Un soupir c'était glissé entre mes lèvres, mais sans plus. Préférant ne pas me faire remarquer. Et il était resté silencieux pour le reste, prenant le pain, et partant. Sans mot dire de plus. C'était mieux ainsi de toute manière pensais-je. J'aurais été bien incapable de lui faire la conversation, ou bien de lui demander d'être plus tôt le lendemain, que je puisse changer les draps. Second soupir. Réveillée, et avec aucune envie de dormir je me décide de ranger de suite la cuisine. Je le fais le matin, surtout. Après la préparation du nécessaire pour nourrir tout le monde. Mais vu que de toute manière tout à été chamboulé...

Jutta ! Juttaaaa !

Han ? Mon regard violacé croise alors Désirée. Qui me pointe la cheminée et ensuite la marmite. Je fronce les sourcils, incertaine de comprendre ce qu'elle veut.

Il faut un bain, à la chambre de droite, s'il te plaît.

Quoi à cette heure ? J'ai presque failli arrondir les yeux de stupéfaction. Autre soupir, mais juste quand Désirée est partie. Tout de même ! Je secoue la tête un instant, et me prépara à mettre l'eau au feu. Par étape. Comme d'habitude. On met l'eau dans la marmite, que j'accroche au dessus du feu. Et j'attends. J'attends que ça soit chaud. Une fois que c'est fait, je retire la marmite, prenant soin de ne pas me brûler en utilisant des linges créer à base de tissus fini.

Ensuite c'est l'étape la plus difficile pour moi. Amené l'eau jusqu'au baquet, installé, du coup, dans la chambre droite. De plus, je ne peux pas remplir la marmite comme je le voudrais, puisque sinon je serais bien incapable de la transporter ! Bref. J'apporte donc l'eau comme je peu, faisant attention à rien renverser. Ça serait bien la catastrophe ! Étape, par étape donc. Et faut recommencer, plusieurs fois. Je faisais comme je peu, je ne pouvais qu'espérer que j'arriverais à préparer le bain assez rapidement pour avoir le temps de filer aux cuisines sans me faire remarquer par le moindre clients...


Marceau


[Comptoir]

Bon tout s'enchaine et sans qu'il s'en rende compte, une crottée est embarquée par Jules pour aller se baigner. Une noble dame est accosté par Alvan pour lui proposer à boire. Bizarrement ça dérange le blond. Pour lui c'était le rôle de Conan, pas seulement de servir mais aussi de proposer. Enfin, ce n'était pas bien grave. La jeune femme près du comptoir n'avait plus que deux choix en fait. Lui ou Alvan. Aussi il lui adressa un beau sourire avant de lui adresser la parole. Il fallait bien se présenter.


Bonjour, je me nomme Marceau. Bienvenue au Boudoir.


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