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[RP] Un écrin pour mes joyaux.

Sym_et_trique
[A se les meuler dehors.]


Adossés de chaque côté de l'entrée de l'établissement, les Jumeaux virent débouler comme une fleur le curieux zig qui les abreuvait régulièrement tant de questions que de pinard. Une œillade complice s'échangea entre les deux frangins lorsque celui-ci reprit son refrain habituel. Son petit jeu avait de quoi les distraire et c'était souvent avec dérision qu'ils s'y prêtaient, répondant parfois, parfois pas.

Les bras croisés sur son broigne, Sym jaugeait le type avec méfiance tandis que son frère s'appliquait à honorer le contenu de la fiole offerte.


- Il touche pas aux catins, l'Irlandais.
- Mmh.. Elle est spéciale, celle-là. Il nous a dépêchés jusqu'à Saumur pour la voir.
- Ca ressemble pas à un rendez-vous galant.
- Il a quand même parlé de fleurs.
- Flétrie.. la fleur.
- Belle plante qu'il a dit !
- T'as vu la gueule de la plante ?
- Non, mais j'ai vu son cul. Hinhin..


Agacé par les indiscrétions de son frère, Sym lui arracha la fiole pour en écraser le goulot contre ses lèvres attaquées par la gerce alors celui-ci se pencha légèrement vers leur généreux pourvoyeur d'alcool.

- Si tu veux tout savoir, l'ami... Il lui a écrit un mot.
- Ouais, cacheté le mot.
- Et alors ? J'allais pas attendre de savoir ce qui allait nous tomber d'ssus !
- …
- J'ai pas bien vu mais je crois que ça causait de réconciliation.
- Comme si tu savais lire ce mot.
- C'était l'idée générale !


Sym décida de s'abrutir d'une énième lampée, flairant les problèmes que les confidences de son frère pourraient leur rapporter.

- A mon avis, il est porté sur les viragos. Le genre vieille bonne femme sèche comme un roseau qui te met volontiers ta rouste.
- Tais-toi un peu, crétin. On est pas censé parler d'tout ça.


Trique grommela avant d'adresser un sourire intéressé à celui qui les avait questionnés.

- Mais dites, pourquoi il vous intéresse tant, l'Irlandais ?
Finn
De l'humour ? Certainement pas.

A l'ironie souvent incomprise de l'Irlandais s'ajoutait aujourd'hui un sens du protocole raillé. Et bien loin de l'encourager, la tape sur l'épaule ne fit que l'affliger davantage et se voûter, le regard posé sur sa coque boudée. Carapace métallique sous laquelle la chair se recroquevillait comme un escargot frigorifié. C'était pas des façons de traiter la virilité d'un homme. Et si Madame accordait au choix des mots une attention particulière, lui ne comptait pas conclure cet accord sur ce genre d'échec.

Mais l'Ecrin s'était retourné dans un volte-face suspect. En quelques pas, l'Irlandais eut le loisir de surprendre l'échange étouffé par les murs qui les tenaient à l'écart de l'extérieur. Soudain, l'air s'infecta de relents punais, symptômes d'un mauvais présage.

Dans un geste vif, le gantelet s'articula autour de la fusée d'une dague pendant à senestre tandis que son bretteur entamait une retraite prudente. Miser sur la fidélité des Jumeaux alors que plus riche et plus puissant marchandait sa tête ne faisait pas partie des options envisageables. Du regard, il se concerta avec celle qui, dans le paysage, se dessinait avec le plus de fiabilité.


- « Vous prendrez bien un dernier verre à l'étage ? »
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Astana
Un dernier regard, par dessus l'épaule cette fois-ci, se charge de vérifier que les trois protagonistes suspects n'ont pas bougé d'un poil. Il y a des regards qui ne trompent pas. Et c'est bien de l'urgence que l'Écrin croit déceler dans les yeux de son Joyau. Avec une rapidité déconcertante, en oubliant presque les récentes blessures qui fustigent sa carne, la Danoise se retrouve aux côtés de son employeur. Son bras droit est empoigné avec détermination tandis qu'elle l'entraîne en direction du comptoir sur lequel elle prélève une bouteille. La mine fermée, l'Astana avise le tenancier des lieux, et le ton autoritaire se fait entendre, net et sans appel :

Nous prenons votre chambre la plus isolée. Qu'on ne nous dérange pas. Comptez la bouteille avec.

Quelques écus sont balancés sur la planche du comptoir. Elle ne compte pas. Pas plus qu'elle ne se soucie des regards portés à leur égard, qui vous transperceraient le dos tellement ils sont appuyés, indiscrets. Une fois encore, la main se fait pressante contre le bras du Cazayous. Faudrait pas trop s'attarder dans le coin.
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Finn
La pression sur son bras l'entraîna vers l'escalier dont il ne compta pas les marches, ni les enjambées qui les hissèrent jusqu'à l'étage. La Danoise semblait prendre son rôle à cœur, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il en oublia jusqu'à sa misogynie naturelle, quand un détail d'importance frappa son avarice toute aussi avérée. Vingt deux écus d'or venaient d'être abandonnés sur la table et une bouteille de malt irlandais.

Les traits du Gaélique se froncèrent devant ce triste constat et ce fut avec vigueur qu'il fit crier les gonds de l'huis de la chambre la plus excentrée du palier.


- « Sacré Saint Ciboire de Sainte Maquerelle ! », jura l'Irlandais en se dirigeant vers la fenêtre pour s'y pencher, cherchant à épier les trois hommes qui avaient réussi à l'acculer dans une chambrette.

Le soir tombait, et la nature foisonnante qui encerclait l'établissement de campagne n'offrait qu'un maigre aperçu de la scène, entre deux branchages. Retour bredouille à l'intérieur de la pièce dans un soupir. Le vieux briscard se laissa choir sur le pageot fourré à la paille fraîche accablé d'un sentiment d'impuissance.


- « Ils vont finir par me mettre en retard au campement, ces cons. »
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--Passepartout
Les jumeaux étaient de charmants compagnons ; l'homme se détendait et souriait à chacune de leur plaisanterie. C'est qu'ils n'y allaiten pas de main morte, les gueux. Il faudrait faire de tout ça un discours entendable pour sa Dame.
Ce qui avait particulièrement attiré son attention, c'était ces trois petits mots "elle est spéciale" ... sans compter le "celle-là". Il devait y en avoir bien d'autres.Pas faute d'avoir essayé de le faire comprendre ...


- Un mot de réconciliation, hum hum ... je vois ... , murmura l'homme encore bien songeur, cherchant à rassembler les différents indices pour faire un rapport des plus complets. Cela risquait de prendre du temps, il faudrait aussi enquêter sur Elle ; et à voir la tête des jumeaux, peu de chances d'en apprendre plus.
Bonne femme sèche, répéta t-il encore. Pour sûr, il avait trouvé son homme.

- Mais dites, pourquoi il vous intéresse tant, l'Irlandais ?

Pas si ivres que ça les frangins ... L'homme sourit à la question. Fallait-il mentir ? Il hésita, puis se lança :

- A vrai dire je suis missionné par une ancienne connaissance du Sire, qui le croyait mort. De toute évidence, il ne l'est pas et ma mission prend fin. A moi, le repos et le bon temps. Et vous y êtes bien pour quelque chose. Dites voir, si l'on rentrait dans la taverne fêter ça ? Votre mission a vous aussi est finie, non ?
Sym_et_trique
Les Sosies se concertèrent.

- Ouais, allons-y.
- Non, on bouge pas.
- Allez, on se les gèle.
- Mais on va les déranger.
- Qui ça ? Ils sont plus là.


Et en effet, leur employeur et son précieux colis s'étaient envolés. Il n'en fallut pas davantage pour les voir se réfugier au chaud, s'asseyant de concert sur le même banc, face à l'inconnu.

- On va avoir des problèmes s'ils reviennent.
- Ils reviendront pas de sitôt. Combien tu paries qu'il est monté la trousser ?
- Pfff. J'te rappelle qu'on a même pas le temps de se faire un p'tit frichti quand il s'enferme avec sa femme.
- Il doit être épuisé par le voyage, ils vont dormir. Pis t'as qu'à aller voir si ça te tracasse.


Sym s'interrompit pour se lever, et lancer un regard insistant à son frère.

- Picolez pas sans moi.

Au cabot de frère de le lui promettre, la main sur le cœur. Et revenant à son interlocuteur, de lui offrir un visage amical.

- Cette ancienne connaissance, elle le voulait.. mort ? Z'êtes quand même pas venu juste parce qu'elle s'inquiétait, si ?

Plus haut, à l'étage, Sym tentait de ruser pour épargner au voisinage le bruit de ses pas sur le plancher grinçant. Un pas, une grimace. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Il n'allait pas toquer à toutes les chambres, au risque de tomber sur la bonne et de se voir rétribuer d'une belle mandale. Et son frère qui devait sans doute déjà vendre la vie de l'Irlandais pour un fond de godet... Autant faire vite. Après s'être peu à peu habitué à la pénombre qui régnait sur le palier, la sagesse du duo décida d'approcher son oreille de chaque chambre, espérant reconnaître une voix, un gémissement. Ayant l'habitude de faire le pet devant la tente du Gaélique, la tâche ne serait pas trop compliquée.
Astana
Appuyée contre le mur attenant à la porte de leur turne, une main sur le flanc droit pour calmer les palpitations de son épiderme, l'Écrin cogite. À peine engagée qu'elle se retrouve déjà à devoir lui sauver la mise. Le pire serait qu'aucune menace ne soit présente, et que l'Irlandais soit juste paranoïaque. Une mauviette dans toute sa splendeur. Secouage de trogne dans les règles.

Vous avez le sens des priorités, vous.

Il faudra bien qu'ils sortent de cette piaule à un moment donné. Mais pas sans avoir une idée claire de ce qui les attend une fois dehors. Or l'employeur aux tempes grisonnantes semble paumé et ne leur sera pas d'un grand secours. Tout en passant une main sous ses nippes pour masser sa clavicule endolorie, la Danoise entrouvre la lourde. C'est assez pour voir une silhouette se dessiner dans l'ombre du couloir. Souffle retenu, porte refermée avec des pincettes.

L'on peut déjà entendre ses pas faire couiner le plancher aux abords des portes voisines.

D'un geste, l'Écrin intime au Joyau de la fermer. En espérant qu'il comprenne.

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Finn
Les priorités... Ah, ça. Si elle savait que cette bourse de vingt deux écus lui importait plus que sa propre vie en cet instant...

La tête prise en étau par ses pognes ferrées, l'Irlandais évaluait une énième fois leur situation.
Coincés dans une chambre, sans plus l'once d'un indice sur ce qui se tramait sous leur pied ni ce qui risquait de leur tomber sur le râble. Quelques options lui apparurent mais, le temps de les énoncer à voix haute, il surprit le geste sans équivoque de sa comparse.

Une main glissée sous sa chemise caressait langoureusement la peau de lait scandinave tandis qu'elle venait de refermer tout aussi lascivement la porte de la chambre. Le sourcil gaélique s'arqua. Un doigt sur la bouche?


« A quoi Diable pensez-vous, vilaine petite coquine ?! »

Pris au dépourvu, le ton était monté d'un cran sur la fin tandis qu'il la fixait d'un air incrédule.
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Astana
Ho le con !

Ni une ni deux, l'Écrin se précipite pour étouffer son Joyau sur le lit d'une main plaquée sur sa traîtresse de bouche. Qu'il pense bien ce qu'il veut, l'heure n'est pas à la plaisanterie, ni à la réponse violente ou assassine. Par chance, un couple de jeunes tourtereaux aussi bruyants qu'une armée de blaireaux déferlant en rase campagne, est en pleins ébats dans une turne voisine. Les cloisons fines comme du parchemin laissent filtrer leurs cris respectifs, et nul doute que toute l'auberge doit en profiter aussi.

Ça pourrait très bien leur sauver la mise.

Aussi, la Danoise lui murmure, tout en l'engueulant :


Y'a un de vos jumeaux dans le couloir, espèce de branque ! Si ça se trouve, il nous a repéré avec vos conneries !


Ah oui. Peut-être qu'il faudrait relâcher l'étau autour de ses lèvres. Peut-être.
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Finn
Protestation étouffée, l'Irlandais tomba à la renverse, monté par une Danoise à califourchon qui s'échinait à le faire taire. Dans ses yeux se lisait la confusion, l'incompréhension de se voir ainsi censurer. Lorsqu'il comprit ce qui avait alerté l'Ecrin, le silence dans la chambre se fit et le barouf des athlètes d'à côté leur parvînt plus nettement.

Calmé, Finn parvînt à se libérer de la paume qui écrasait ses lèvres. Plus un son ne filtrait du palier mais l'immobilité prévalait toujours. Dans l'attente d'un bruit distinctif.


- « J'ai pas voulu dire 'vilaine'.. », se défendit l'Irlandais, conscient qu'elle venait peut-être de leur sauver la mise.

Une salve de chocs réguliers frappant le mur mitoyen l'acheva. La tête renversée sur le matelas, il se rappela un instant qu'il n'avait plus vu sa femme depuis des jours. Ce qu'elle pouvait lui manquer parfois, cette pimbêche.

- « Vous êtes plus lourde que c'que j'imaginais. »

En de telles occasions, tout est bon pour tromper l'inquiétude.
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Astana
Sans un mot, l'Écrin se redresse pour affirmer sa toute puissance sur son employeur.
Elle appuie et y met tout son poids, quitte à forcer. Tiens, ça t'apprendra à dire que je suis lourde.


Si. Vous avez dit vilaine, et votre ton était franchement pervers. Et je note que vous émettez des hypothèses sur mon poids.

N'oublions pas que la Danoise est joueuse, et qu'elle aime à pointer du doigt les quelques incohérences du discours de l'Irlandais. Le vacarme provoqué par les occupants voisins achève de jouer avec ses nerfs, aussi est-elle obligée de plaquer une main sur sa propre bouche pour étouffer un rire naissant. C'est qu'ils n'y vont pas de main morte. Un peu plus, et le lit traverserait le mur que ça ne l'étonnerait pas. Ça ajouterait encore une touche de ridicule, d'absurde à la situation. Et captant brusquement l'évidence même de la chose, Astana regarde son siège improvisé, les yeux rieurs :

En fait, il risque même de croire que c'est nous.


Mais SI, c'est drôle...
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Finn
Arrête du nez froncée, le Gaélique contemplait sa cavalière visiblement décidée à rendre sa position encore plus inconfortable qu'elle ne l'était.

- « J'vous prie de croire que si c'était le cas l'on sera déjà entré vous porter secours... », se vanta le vieux seigneur alors qu'une idée des plus tordue germait sous son crâne frisé. « Et si.. »

Non...

Le regard charbonneux cherchait à sonder celui de sa complice.

- « Croyez-vous qu'il aille jusqu'à s'aventurer seul s'il pensait nous surprendre occupés à nous désarmer ?.. », émit-il avec précaution.

Deux contre un, c'était un pari raisonnable.
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Astana
Comment ça, lui porter secours ? Vachement présomptueux, le vieux. Un sourcil s'arque par réflexe, tandis qu'elle croit dans un premier temps déchiffrer ses pensées foireuses, avant d'écouter ce qu'il a à dire dans un deuxième. La grimace au préalable visible se mue alors en un sourire mauvais.

Peut-être bien. Je ne sais pas.

Quelques doigts pianotent sur le harnois du Joyau. La blonde cogite un moment, puis reprend, tout sourire.

Il est bien moins agile que moi, ça se voit.


Mettre un type pareil à terre ne relèverait nullement de l'exploit. D'autant plus lorsque l'on venait à considérer que l'air bêta commun aux deux jumeaux ne les classait pas vraiment dans la catégorie des meilleures proies du Royaume. Et l'oeillade présentée de se faire des plus complices.

Va falloir vous donner, si vous voulez que ça fasse vrai.

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Finn
- « Et vous donc, ma chère. », rétorqua l'Irlandais d'un regard appuyé.

L'homme tenait en haute estime ses prouesses avec Rosalinde et nul doute que les jumeaux reconnaîtraient les vocalises et l'ardeur à la tâche de leur employeur. Eux qui étaient régulièrement chargés de veiller à la quiétude de leurs ébats.

Mais comment procéder ?

Finn chercha un instant l'inspiration dans les yeux de sa partenaire avant de commencer à remuer timidement sur la paille.


- « Hmm - Ciel, ce qu'il faut pas faire... - mmmm.. »

Le mouvement gagna en vigueur tout comme le plancher en grincements audibles. Un second râle s'entonna dans sa barbe alors qu'il encourageait la Danoise à augmenter le volume en la pinçant sournoisement à la hanche.

- « Faites un effort, bon Dieu. »
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Astana
Oh non. Non. NON.

Comment expliquer les idées contradictoires qui lui traversent la tête à cet instant précis ? Retrouvée embarquée dans une histoire qui la dépasse de plus en plus, la Danoise se prend à présent à monter un chevalier blanc qui, les quatre fers en l'air, gigote sur de la paille sous la mine déconfite de sa cavalière dans l'espoir de simuler un quelconque acte sexuel. Option n°1 : déguerpir fissa et le laisser se faire assassiner, parce que plutôt crever que de rentrer dans son jeu. Option n°2 : le tuer elle-même. Option n°3 : ridiculiser ses soit disant prouesses. Option n°4 : pinçage de hanche plus sournois tu meurs.


Aïïï... Finn !


Trop tard. T'es dedans maintenant ! Astana plante ses ongles dans la joue du Cazayous en guise de vengeance, puis cherche à meubler. Un regard vers le mur, n'osant plus regarder son employeur, lui donne une réponse. Elle plaque avec violence sa main contre la paroi, accompagnée d'un gémissement improvisé.

Mmmh. Encore ! — Je vous tue si vous répétez ça à quelqu'un. Mmh. Oh oui, allez-y...


Tout ceci n'est pas en train d'arriver. Tout ceci n'est pas en train d'arriver. Tout ceci n'est pas...

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