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[RP] Prison de Bourgogne

Lewyne
RP ouvert, prisonniers, gardes, visiteurs... Bon jeu !


[Rencontre imminente avec les rats de la prison]

Comme d'autres, Lewyne s'était retrouvée en procès. Expérience nouvelle puisque cela ne lui était jamais arrivé auparavant... Et elle n'était pas vraiment au courant de comment fonctionnait la machine juridique. Elle n'avait pas été au Palais de Justice, invitation déclinée... A la place deux lettres furent apportées à l'aide de coursiers aux moments où il fallait se « défendre ». Ce qu'elle avait écrit n'était pas vraiment à son avantage et elle ne s'était pas cassée la tête pour se justifier de ce qu'elle avait pu faire ou ne pas faire, alors qu'elle serait de toute façon désignée coupable. Même si ceux contre qui elle s'était retrouvée sur le champ de bataille ne connaissait pas son identité. Et le verdict tomba définitivement.

Fin de journée du 22 Février, elle sortait de la taverne « La Moutarde en Croisade » où elle se trouvait avec Yselda, Domdom, Ko et Ramon. Et puis ce fût le noir total. Elle s'arrêta en plein milieu du chemin, surprise. Marrant, elle ne pensait pas que le soleil pouvait se coucher comme ça, d'un seul coup... Elle avait beau cligner des yeux, pas d'astre solaire, ni de clair de lune percé de milliers d'étoiles. Et puis c'est qu'elle avait du mal à respirer maintenant ! Quelque chose se trouvait sur sa tête. Elle sentit alors qu'on lui enlevait sans ménagement son attelle au poignet gauche, et puis aussitôt après ses mains furent jointes et ses poignets furent attachées par une corde derrière son dos. Ouille ! Elle n'allait pas guérir facilement si son poignet était mobilisé de la sorte, et puis ça réveillait la douleur endormie. Des voix graves se firent entendre.


« Elle en a pour combien de temps ?
- Trois jours au trou. »


Deux neurones qui se connectent et hop, Lewyne compris qu'elle s'était faite capturée dix mètres plus loin par des gardes du côté de la régence qui attendaient patiemment qu'elle sorte de la taverne. Pas besoin de la rechercher bien longtemps en fin de compte... Sac en toile sur la tête, elle fût embarquée fisa dans une prison. Elle serre les dents, la forgeronne... Les prochaines 72H n'allaient pas être très agréables à vivre.

Arrivée dans le lieu lugubre, on la fît avancer à coup de bottes dans le derrière. Un bruit de grincement, celui d'une grille qu'on ouvre et elle fût jetée sans ménagement dans la cellule, poignets toujours ligotés. Elle s'agita, tête penchée pour enlever le sac qui lui cachait la vue et qui commençait à la faire suffoquer, et elle regarda en fronçant les sourcils son nouvel habitat pour la nuit et les jours prochains. Au moins, elle n'aura pas à payer un écu d'hôtel tous les jours, pour une fois elle avait un logement gratis. Par contre, niveau confort, c'était moyen... Elle jeta un regard menaçant aux gardes, qui partirent plus loin, sans doute pour surveiller la porte principale ou d'autres prisonniers. Voir pour roupiller dans un coin...

Si elle devait séjourner ici, autant être dans une position confortable. Une chance qu'elle ai pris chaque matin l'habitude de glisser dans sa botte droite une dague. Alors elle agita la jambe pour faire tomber l'arme sur le sol grisâtre de poussière, et elle se débrouilla comme elle pu pour couper les liens qui lui entravaient les poignets, en ronchonnant comme jamais. Une fois ceci fait, elle s'appuya dos contre un mur, enroulant sa cape autour d'elle pour se préserver du froid. Regard en biais vers un rat qui l'observait avec ses petits yeux, dans un coin. Dommage que Loulou, son chat, n'était pas avec elle. Il aurait mangé la bestiole toute crûe !

Elle poussa un long soupir. Elle aurait voulu être auprès de ses amis, et surtout auprès de Mansart qui lui manquait terriblement. Mais d'un autre côté, elle espérait qu'ils n'allaient pas se faire capturés comme elle, bêtement, à la sortie d'une taverne. Les prochains jours risquaient d'être long...

Il ne restait plus qu'à attendre.

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Tracer son chemin...
Écrire son histoire...
Yselda
[La Veille du 23 Février 1461]

Des voix la réveillèrent..

"Vous ne pouvez pas, dame Yselda se repose elle est encore blessée et doit récupérer".

Elle reconnut la voix de Sœur Albertine.

"Désolé ma sœur, mais le verdict est tombé... elle doit aller en prison. Alors laissez nous passer !"

Puis elle vit entrer trois gardes, sœur Albertine se trouvant bien impuissante. Yse releva la tête et se couvrit.

" Yselda... vous êtes en état d'arrestation... veuillez nous suivre !"

Yse savait qu'elle ne pouvait y échapper.
"Très bien.. donnez moi deux minutes le temps que je m'habille."

Elle attendit qu'ils sortent, se retrouvant seule avec la sœur pour l'aider à s'habiller. Pas facile avec une seule main.
Une fois prête, elle sourit et remercia sœur Albertine de ce qu'elle avait fait pour elle.


"Merci ma sœur..... Ils doivent m'attendre, je dois y aller !"

Elle retrouva alors les gardes qui lui arrachèrent la canne qui l'aidait à marcher, lui ligotèrent les poignets, enfin le poignet valide, et l'amenèrent sans ménagement en direction de la prison. Elle grimaça de douleur.

"Heyyyy, doucement ! suis blessée ça se voit pas ?"

Quelques minutes plus tard, les gardes la poussèrent dans une geôle, et détachèrent le lien.

"Bon séjour.... " dit un garde dans un rire sadique.

La grille fut fermée dans un fracas assourdissant. Yse scruta alors la geôle. Il y faisait noir, et elle entendait des bruits étranges.. étaient-ce les rats dont elle ne supportait pas la vision ? Il fallut attendre un temps pour que ses yeux s'habituent au noir. Elle frissonna de dégoût quand elle sentit quelque chose lui frôler le pied. "Oh mon dieu !"
Elle alla à la grille et posa son visage entre les barreaux. Plus de gardes, le calme régnait.

"HE HOOOOOOOOOO ! Y A QUELQU'UNNNNNN ?"

Elle espérait qu'une chose.... avoir un peu de compagnie humaine.
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Lewyne
Et elle patientait, la forgeronne. Le temps lui semblait affreusement long, pourtant seule une poignée de minutes s'étaient écoulées dans le sablier du temps. Elle avait attrapé le parchemin qui séjournait au creux de ses seins, pour lire les mots de Mansart, pour suivre l'écriture avec le bout de son index... Quelque chose la fît alors sortir de ses pensées.

De nouveaux bruits. Est-ce que un bourreau venait la chercher pour lui faire subir des sévices ? Mais non, il semblait que quelqu'un d'autre était emmené dans cet endroit sordide pour être mis dans un cachot. Elle leva les yeux du parchemin qu'elle tenait dans sa main droite, pour tenter de distinguer les formes qui passaient dans le couloir. Des gardes, c'était évident, mais qui était la personne qu'ils amenaient dans ce trou à rats ?

Elle attendit que le calme se fasse de nouveau. Et puis une voix cria, qu'elle reconnue aussitôt. Lewyne se traina jusqu'à la grille après avoir rangé le parchemin à sa place, et lui répondit :


- Yse ! Je suis là ! C'est Lewyne !

Et puis d'une voix moins enjouée.

- Ils t'ont attrapés toi aussi... Les chiens !

Sa main droite serra fortement le barreau de fer de la prison, et elle grogna.
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Tracer son chemin...
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Aryanha
[Au Palais Ducal, salle du Conseil...]

Ce qu'elle ne supportait pas dans les guerres, c’était ça : traîner devant la justice des personnes qu'elle avait côtoyé fut un temps.
Elle savait évidemment que le procureur et le juge faisaient leur possible pour traquer les séditieux et leur faire payer le prix de leurs actes immondes une fois sous la main de la justice. Elle avait examiné rapidement la liste, la longue liste où des noms italiens et d'autres origines s'y affichaient.

Dans son bureau, plume en main, Aryanha répondait au duc du Berry en lui conseillant de boire un peu plus de grand cru bourguignon et d'abandonner la poire de Sancerre, d'ailleurs elle en connaissait qui apparemment en abusait de trop et elle voyait se que cela avait donné, quand Maud vint la déconcentrer.
La Vicomtesse lui contait le procès de Lewyne dans lequel elle avait assisté en tant que témoin.
Relevant sa plume et sa tête, la Régente l'écouta avec intérêt.
Bannie ? la petite Lewyne qu'elle avait apprécié fut un temps quand elle séjournait à Joinville ? Et oui, celle là même !


Aryanha se leva et s'approcha de la fenêtre. Au dehors, alors que le froid saisissait, les hommes d'armes s'activaient toujours.
Notre juge est impartial et je sais qu'il a bien agi.
J'ai toute confiance en lui.
Mais le bannissement pour cette jeune fille est trop fort, qu'elle serait donc la sanction pour les meneurs actifs et avérés ?
Mais nous sommes femmes...sûrement trop douces...ah non, point moi, il parait que je suis tyranique.

Aryana se retourna et prit la liste des prévenus :
Yselda...Schradac...

Maud ? une visite dans les geôles de Dijon, ça vous dit ?
Par contre...couvrez-vous bien, vous êtes encore faible et ces prisons sont humides et froides.
J'aimerai bien savoir ce qu'elles ont dans leurs tripes ces dames, peut être pourrait-on obtenir quelque chose d'elles, qui sait.

Aryanha enfila une cape sur sa tenue masculine, et passant devant Maud lui faisant signe de la main de la suivre. Elle ajouta :
Vous n'auriez pas un petit peu maigri Vicomtesse ?
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Maud
[Au Palais Ducal, salle du Conseil...]

Pour vous dire, Maud détestait la machine procédurière.
Pourtant, elle avait été procureur dévouée à sa tâche.

Mais le langage des armes, c'était ce que Maud préférait et qu'elle avait mis en oeuvre durant son mandat de duchesse.

Avec une devise comme la sienne" Mort aux brigands", le message était on ne peut plus clair et elle s'était appuyée sur les armées de Bourgogne pour nettoyer la Bourgogne de la vermine.

Elle avait même refusé de mettre en procès pour Haute Trahison l'ex Chambellan Della de la Mirandole.. C'est pour dire.

Toujours est-il que appelée à témoigner contre une joinvilloise pour Trahison, elle se souvint de la Régence en mai-juin dernier.

Trainée pour Haute Trahison alors qu'elle avait été laminée par les armées de Namaycush et de celle de feue la princesse Armoria.

Grâciée, elle s'était juré de ne plus céder à cette haine juridique.
Et c'est ce qui l'amena dans le bureau de la régente ce jour là en écoutant la peine donnée à cette jeune joinvilloise qui ne se présenta pas et que d'autres avaient reconnuesur le champ de bataille lors du troisième assaut.

Maud était consultante , loyale à la cause de la régence et au Roy , mais elle gardait son indépendance d'esprit envers et contre tout.

Elle connaissait bien maintenant Aryanha et son estime pour elle n'avait pas cédé un pouce devant les événements. Elle savait à quelle femme elle s'adressait. Et encore plus, comme juriste. Juge et ensuite nommée Procureur adjoint à la Cour d'Appel.

Avec un sourire, elle acquièsca bien évidemment aux paroles de la régente et c'est presqu'en sautillant qu'elle accepta son invitation.


Ah mais Madame la régente, avec plaisir hein? On va voir de quel bois ou idée plantée comme de la mauvaise herbe, ces prisonnières sont capables.

Se grattant le menton..
On n'aurait pas comme un bourreau pour nous aider à leur tirer les vers du nez?

Le rat dans la bouteille.; la poire d'angoisse.. que de bons moyens pour s'occuper de prisonniers.

C'est la réflexion de Aryanha sur son état qui la troubla davantage et montrant son bras en écharpe:


N'ayez crainte Madame la régente ! Suis encore solide.. Même si mes muscles ont fondu comme neige au soleil hein?

Elle rentra quand même un peu le ventre pas tout à fait revenu à la normale après son accouchement sur les remparts.

Je vous conseille de porter des bottes votre Grâce! Les rats..
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Yselda
Yse appelait pour voir si quelqu'un comme elle était enfermée dans une de ces geôles.

Citation:
"HE HOOOOOOOOOO ! Y A QUELQU'UNNNNNN ?"


Quelques secondes après on lui répondait..... Oui, Léwyne lui répondait !!!!

"Léwyne ? C'est toi ? Oh ! suis contente que tu sois là !!!! enfin euh... comme ça suis pas toute seule hein !!! T'es ici pour 3 jours comme moi ? ta lettre n'a pas dû plaire !"

Yse repensait au jour où Lewyne cherchait les bons mots. A la question de Lewyne, elle répondit :

"Vi, ils m'ont pris aussi ... ils sont venus me chercher au couvent, là où l'on m'a soigné... certainement juste après toi ! enfin je suppose ! Dis, ta cellule, elle est bien ? parce que moi suis pas très seule ici.... tu vois ce que je veux dire ? y a de charmantes petites bêtes......... beurkkkkkkkkkk !"

Yse grimaça et donna un coup de pied à celle qui venait de s'approcher un peu trop près d'elle.

"Fiche moi le camp toi.... oust, j'tai pas invité ! nan mais !"

Puis elle se retourna vers la voix de Lewyne.

"Dis donc t'es arrivée comment toi ici ? t'as vu de vrais brutes ces gardes !"
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Aryanha
[Toujours au Palais Ducal...]


Soulevant sa cape, Aryanha avança sa jambe bottée de cuissarde.
Cela conviendra-t-il pour échapper aux rats ?
Elle ne laissa rien paraître, mais rien qu'à l'idée de croiser un de ces vils rongeurs lui soulevait le coeur. Mais il fallait faire fi de cette appréhension nauséeuse, elle avait vu pire lors des derniers combats.
Le bourreau ?
le dernier bourreau nommé n'a jamais fait son office, à la place Alexandre_Olund s'est nommé à cette charge, drôle de coïncidence, même dans cette misérable office il en aussi usurpé le titre.

Aryanha ne put s’empêcher de rire.

[Direction les geôles de Dijon...]

En fait de geôles, c’était plutôt des cachots sombres, froids, humides et puants.
Les prisonniers y périssaient de froid, de faim, de soif ou de sévices, et Aryanha savait qu'un emprisonnement pouvait rendre la mort rapide. Les conditions physiques restaient intolérables. Elle connaissait ces cellules pour les avoir visitées quand elle était à la procure. Mais elle préférait en rester éloignée évidemment, faire face à la douleur de l'autre même coupable n’était pas ce qui la faisait jouir.


Garde ! Accompagnez-nous vers les traîtres bourguignonnes !

Et c'est à la lumière d'une torche que les deux femmes avançaient dans ce dédale obscur qui les menait aux prisonnières.
Seuls le bruits de leur pas résonnaient. Parfois un couinement, faisait sursauter Aryanha...un rat sûrement, à moins que ce soit un être enchaîné dans une cellule garnie de paille pourrie.


C'est là...au fond. Annonçait le garde.

Au fond ? où au fond ? Aryanha avait beau scruter devant elle, elle n'y voyait rien. Enfin, ses yeux s'habituèrent à l'obscurité. S'emparant de la torche du garde, elle s'avança de quelques pas.
La silhouette des deux femmes derrière leur barreaux se dévoilait.
Aryanha rejeta son capuchon en arrière et leur fit face.

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Maud
[Alors on danse....]*

Ca couine sec un rat! et quand on l'écrase, ça fait comme un gros protch!
Rire en écho à celui d'Aryanha en pensant à L'Usurpateur.
Les geôles du château étaient bien pires que celles de Cosne au fond. Murs suintants, odeurs de moisi à souhait sans compter ce froid humide qui s'incrustait même sous sa cape.

Un garde tout aussi moisi.. a croire que personne n'avait voulu de lui avant.

Noir comme dans le fion d'un rat, Maud s'habitua peu à peu à l'obscurité. Torche devant. Voix chuchotées.. Bruits étranges. Elles y étaient. Et elle reconnut la joinvilloise


C'est donc vous Lewyne?

* Stromae
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Lewyne
Elle aussi trouvait que c'était rassurant de savoir Yselda ici, même si elle préférait la savoir à l'extérieur, en sécurité... Lewyne l'écoutait parler, rigola nerveusement quand elle fit allusion aux rats qui avaient élu domicile dans le coin et dont la rouquine ne semblait pas apprécier la compagnie. Elle finit par lui répondre :

- Trois jours oui... Le juge doit aimer ce chiffre ! Il a pas dû apprécier les courriers par contre... Je me suis fait avoir à la sortie de la taverne de la Moutarde, tout à l'heure. Ils doivent connaître mon penchant pour la boisson...

Un coup d'œil à son compagnon de cellule.

- Va falloir s'habituer à nos colocataires ! Pis je pense pas qu'ils vont nous servir des plateaux repas les gardes, on va devoir manger du rat... Peut-être que c'est délicieux en fin de compte !

Elle n'y songeait pas sérieusement, mais c'était la boutade du jour pour détendre l'atmosphère. Ou pas... La rouquine allait peut-être pas apprécier ! Mais la brune n'avait pas pu s'empêcher de la faire... Elle tapota ses ongles sur les barreaux.

- Tu crois qu'ils vont amener d'autres gens ? Plus on est de fous plus on rit après to..

Et une nouvelle fois se fit entendre le grincement des portes de la prison qui s'ouvrent, lui coupant la parole. Une voix, plus loin... Elle arrive à distinguer le mot traitre. Elle s'adressa à son amie qui se trouvait dans la même galère qu'elle.

- Yse ! Ca se bouscule au portillon. Nous avons des invités... Pas des plus amicals faut croire.

Bruit de pas sur le sol jonché de poussière et... de crottes de rats éparpillées par ci par là. Et oui ! La propreté dans cet endroit, c'est pas la priorité... Lewyne s'est levée et cherche à savoir qui s'approche. Et elle croit distinguer la silhouette d'Aryanha dans la pénombre, mais difficile de savoir avec cette capuche sur la tête. Elle doute, jusqu'à ce que la torche éclaire finalement le visage de la régente. Et... Oh ! Elle est accompagnée de la déboiteuse d'épaule qui l'avait laissée filer au lieu de l'achever sur le champ de bataille. Maud si elle se souvient bien... Que sont-elles venues faire ici ? Les narguer ? Peut-être bien les torturer ?

Lewyne mouve son bras, fait mine de les saluer dans une révérence et avec un sourire au coin des lèvres elle dit, avec une pointe d'ironie :


- Que nous vaut l'honneur de votre venue ici dans ce lieu immonde ? Le château ducal n'est pas assez confortable ?

Culottée... Alors qu'elle est en situation d'infériorité, enfermée comme une bête dans sa cage. Et elle répond à Maud :

- Oui, c'est moi. C'est vrai que nous avions pas eu l'occasion de finir les présentations lors de notre dernière rencontre.
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Tracer son chemin...
Écrire son histoire...
Charles_dubois
[Palais de justice, dans le bureau privé du juge]

C'est alors que le magistrat s'apprêtait à prendre quelques minutes de repos entre les verdicts et les dossiers qu'il défendait en appel, qu'un page du Palais lui apporta une missive estampillée du sceau de la régence.

D'un soupire et d'un doigt, il fit sauter le cachet. Ses yeux fatigués durent se faire aider par l'éclat d'une bougie pour pouvoir déchiffrer les mots de la Régente.

Une moue et un regard au messager. Merci mon garçon, vous pouvez disposer.

L'homme se leva, vissa son chapeau sur sa chevelure de feu et enfila la cape mise à sa disposition. A la sortie de son bureau, Charles se fit escorté jusqu'à l'entrée des geôles.

[Prisons de Bourgogne]

Légèrement inquiet, ses gardes lui proposèrent de l'accompagner plus loin car ils craignaient les représailles des condamnés. Mais le magistrat assumait ses actes et pénétra seul dans le couloir sombre, froid et humide.

Heureusement que des torches éclairaient les lieux et leurs occupants.
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Yselda
Yselda fit une grimace quand elle apprit que Lewyne s'était faite avoir à la sortie de la taverne. Son amie était partie avant elle.... et Yse n'aurait jamais pensé que les gardes faisaient les sorties des tavernes.

"Rhoo.... faut pas exagérer Lewyne, tu bois pas tant que ça quand même. Juste ce qu'il faut et juste assez pour euh.... ben être bien ! D'ailleurs... j't'ai jamais entendu hipser encore je crois ! va falloir qu'on y remédie dès qu'on sortira de ce trou à ... rats."

Et encore un coup de pied bien envoyé dans ces sales bêtes grises à quatre pattes.

"Ohhhhhhh ! Lewyne..... je hais les rats.... et c'est dégoûtant ce que tu dis.... un ragoût... plutôt mourir oui !"

Alors que Léwyne continuait à parler..... elle entendit en même temps qu'elle des voix et des bruits de pas. Les gardes ? Se sont-ils trompés, et ils viennent nous faire sortir ? Faut pas rêver quand même hein !

"Ils viennent nous torturer ptête ! Moi j'm'en fiche moi j'dis rien !"

Puis, elle vit avancer deux femmes..... et reconnût, alors qu'elle enlevait sa capuche... Aryanha et l'ancienne duchesse Maud qu'elle avait vue une fois en taverne à Cosne.

"Ahhhhhh ! vous nous apportez notre plateau repas ? "

Yselda, toujours appuyée contre les grilles, attendit de savoir ce que leur valait cette visite.
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Aryanha
Citation:
- Que nous vaut l'honneur de votre venue ici dans ce lieu immonde ? Le château ducal n'est pas assez confortable ?

Elle aurait bien voulu se montrer...compatissante, mais l'ironie de Lewyne lui remémora le pourquoi de sa venue et le pourquoi de cet emprisonnement pour la joinvilloise. Sourire méprisant sur ses lèvres, et elle répondit :
Le château ducal est si confortable que mes fesses en usent le siège.
Et votre cellule ? assez coquette ? je vois que vous n'avez point de fers au cou et aux pieds, c'est une aubaine.

Citation:
"Ahhhhhh ! vous nous apportez notre plateau repas ? "

A ce moment, Aryanha sentit le bout de sa botte la pincer. Surprise, son coeur fit un bond dans sa poitrine accélérant son rythme. Elle balança sa jambe en l'air d'un coup de pied pour pulvériser le rat qui osait goûter le cuir de sa botte. le rongeur s'envola tout droit contre la paroi suintante où il s'écrasa dans un Chlac !retentissant.
Aryanha posa un regard hautain sur Yselda.
Le seul plateau repas que vous aurez sera ce rat broyé, n’espérez pas avoir plus quand les Dijonnais crèvent de faim.

Quant à ma venue...ici, Aryanha prit un air dégoûté en essuyant ses mains contre son pantalon, j'ai soumis au juge que votre participation à ce conflit auprès des traîtres à la Bourgogne n'était peut être pas tout à fait de votre fait ou plutôt...La régente soupira...que vous n'en connaissiez pas tous les tenants et les aboutissants.

Des pas s'annonçaient derrière eux. Se retournant, elle reconnut Charles_dubois dans l'ombre.
Monsieur le juge...vous tombez à pic !
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Maud
Ah! La nargue de la joinvilloise devant la régente et elle même.

Eh bien, vous ne faisiez pas la si fière quand je vous ai blessée hein?
Et vous avez remis ça.
Faut-il que votre cerveau soit malléable à souhait pour que des faussetés s'impriment dedans comme un sceau dans de la cire.


Elle réprima un rire en voyant un rat s'éclater sur un mur.

Joli coup Madame la régente! Dommage.; Un de moins que les prisonnières pourront se mettre sous la dent.

Et à Yselda qui la reconnaissait:

Bien le bonjour Yselda.. la paille est assez pourrie pour vous?

Le juge arrivait. cet homme qui en plus de combattre chaque jour pour la légitimité de la régence passait le peu de temps qui lui restait pour aller au tribunal et rendre justice. Il était intègre et juste et Maud se félicitait du choix de Aryanha pour cette charge.
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Yselda
Yselda regarda le vol plané que fit le rat contre le mur. En entendant le bruit, elle ne put s'empêcher de faire une grimace. Puis, elle regarda à nouveau les deux dames.

"Whahhhh ! vous avez un sacré coup de pied dame ! Et pour le repas.... ben vous inquiétez pas hein ! toute façon j'ai pas faim ! Et en effet dame Maud... la paille est bien pourrie. Elle a dû pourrir au contact de ceux qui dirigent La Bourgogne depuis quelques semaines !"

Alors qu'elle allait répliquer à Aryanha sur les tenants et aboutissants, elle les vit se détourner et accueillir quelqu'un. Le juge avait-elle entendu.
Elle chuchota à Lewyne :


"Hey Lewyne.... on a du beau monde qui vient nous voir dis donc !"
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Charles_dubois
Un si laid lieu pour de si jolies dames.
Charles secoua légèrement la tête à cette pensée puis se résigna.
De si jolies dames portant la mort au bout de leur lame...
Soupire

Bonsoir Vos grâces, bonsoirs mes dames.

Dame régente, vous m'avez fait mander en ces lieux. Me voilà donc.

Il connaissait assez bien l'endroit. Il y avait passer un petit séjour lorsqu'il ne savait pas que le vagabondage était interdit dans les capitales... il y a longtemps de cela déjà... fort longtemps.
Son esprit s'échappa quelques instants avant de revenir à l'instant présent, attendant la suite.
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