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[RP] N°2 Rue de la Foret, chez Lana

Aries.le.vent
En pleine nuit, le soleil n'est pas encore levé, au loin un cheval qui arrive aux portes de la ville entrainant avec lui Lana et Aries.
Aries avait decidé d'accompagner la brune jusqu'a chez elle pour ne pas qu'elle voyage seule, d'abord qu'une simple connaissance, elle est devenue son amie au fil des jours.
La ville a l'air calme, quelques bougies sont allumées...
Lana attache le cheval et ouvre la porte de sa demeure invitant le bohémien a y entrer, un sourire se dessine avant de la remercier du regard.
Le brun jette un regard rapide sur la pièce principale de la maison avant de se retourner vers elle pour lui repondre


"J'avoue que je suis affamé aussi, une faim de loup! " tout en parlant se caresse le ventre qui gargouille, la regarde chercher de partout de quoi manger avant qu'elle ne revienne desesperé en soufflant

Z'ont tout mangé !!

Le bohemien grimace imaginant un bon pain frais avec du saucisson, ou un bon melon bien sucré...

"Rassure moi Lana tu as au moins de quoi boire hein?"
Lana_
Un grognement se fit entendre sans que l'on puisse trop distinguer si c'était son estomac criant famine ou bien son mécontentement de voir que toutes les réserves étaient épuisées.

Un regard posé sur le brun puis un sourire s'en suivi :


A boire ...?! Bien sur qu'il y a à boire !!! Tu n'es pas dans n'importe quelle taverne jeune homme...tu es "Chez Elle" et donc...il y a ici la plus grande réserve de la meilleure bière du Royaume !!!

Un rire résonna sur les murs de la taverne quasiment vide. Le rire, son rire, qui a la fois disait tant de chose et en cachait tout autant. A ce moment précis, il exprimait les deux à la fois. De la joie, sans nul doute mais aussi des inquiétudes, des doutes.
Elle descendit à la cave cherchant un fut encore plein. Elle les prit un à un, tantôt les secouant, tantôt frappant dessus et n'entendre que le raisonnement d'un ventre creux quand, Ô Miracle...un ventre à moitié plein raisonna d'un autre tintement. Un large sourire étira ses lèvres et c'est avec peine mais suffisamment forte qu'elle remonta un tonnelet à l'étage supérieur :


J'en ai un !!!

Le tonneau fut placer sur le comptoir et le bouchon sauté pour remplir deux chopes jusqu'au collier. La chope fut tendu au brun, un regard illuminé croisant le sien et les deux chopes s'entrechoquèrent :

A l'avenir...

Sourire puis la chope fut vider d'un trait avant d'être bruyamment reposée :

Bon c'est pas le tout mais...j'ai faim !!!

Elle sauta par dessus son comptoir, vielle habitude qui avait vite refait place puis la main d'Aries fut saisie et entrainée en direction du marché. Il était encore tôt et ils auraient les plus beaux produits, les plus frais...
Sourire en coin en direction du brun et :


Melon...
_________________
Aryanha
Et hop, une invitation au vol ! Aryanha en profita pour aller rendre visite à son amie...et voisine !
Elle en profita aussi pour inspecter les alentours entre leurs demeures respectives...Hum...les charpentiers et les maçons devaient arrivaient sous peu pour transformer la chaumiere de son compagnon en LEUR maison.

Parcourant à travers champs, Aryanha humait l'air chaud de cette saison mélé à celui du foin. Une robe d'été légère, ses cheveux au vent, elle aurait pu ressembler bien plus à une bergere qu'à une Dame...mais n'était-elle pas en pleine campagne ? Sourire aux lèvres, Aryanha respirait le bonheur.
Elle prit un sentier qui la mena jusqu'au devant des murs de la maison de Lana.
A la porte d'entrée, elle frappa deux ou trois coups, et patienta.

_________________

Ricordati di osare sempre...
Lana_
[Et un jour...un homme]

Le temps passait plus lentement que ne pouvait avancer un escargot. Les minutes ne s'égrainaient, elles semblaient même rallonger le temps. Des semaines étaient passées depuis son retour de Nevers. Elle avait laissé son Bel Ange là bas, dans le monastère et n'espérait plus que son retour et surtout, qu'il se soit ressourcer. Un courrier lui était adressé chaque jour, sans exception. Elle sourit presque pensant à la tête du moine qui devait voir les pigeons s’aligner.

Les avait il eu...? Les avait il lu...? Etait il sorti de sa retraite...? Rien, elle n'en savait rien. Elle passait ses journées à scruter le ciel espérant le retour de ses volatils porteurs de ses nouvelles. En vain...seuls les nuages venaient assombrir la clarté de ces belles journées estivales.

Et cette boule qui lui serrait la gorge, l'estomac. Ce poids qui lui tenaillait le ventre, l'alourdissant de jour en jour. Elle n'arrivait pas à s'en défaire et les silences, le vide que son Bel Ange avait laissé et laissait encore lui serrait encore plus les tripes. Elle avait déjà connu ce genre de sensation une fois ou deux, mais pas à ce point là. Les questions envahissaient peu à peu son esprit qui se perdait à chercher des réponses sans en trouver. Seul lui pouvait les lui donner.

Il fallait qu'elle se ressource et elle n'avait qu'une façon de le faire, s'isoler...Elle rentra donc chez elle ce soir là, fermant fenêtre, porte ) double tour, volets plongeant la petite maisonnée dans la pénombre. Elle prit place dans son fauteuil après avoir allumé l'âtre sans trop le pousser. Elle avait ce besoin de fixer la danse des flammes durant sa réflexion. Sa main coula derrière son dos pour atteindre le creux de ses reins et saisir la petite fiole qu'elle avait prit soin de remplir dans sa taverne. Elle arracha le petit bouchon de liège entre ses dents avant de le cracher au sol puis en bu une brève gorgée. Une grimace s'en suivi quand l'alcool descendit jusqu'à ses entrailles humidifiant ses yeux au passage. Mais la seconde gorgée suivi presque aussi immédiatement la première.

Elle se mit à penser encore et encore à tous leurs moments passés. Nevers...leur rencontre, leur premier regard et les premiers mots échangés. Les bains prit au lac, leur première danse en guise d'au revoir et ses pauvres pieds qu'elle avait écrasés. Le melon dérobé au marchand lors d'un jeu puis la dégustation qui s'en suivi. Elle en ressentait encore le sucre au bord de ses lèvres qui s'étirèrent alors en un doux sourire. Ses pensées arrivèrent alors sur l'échange de missives, les mots qui s'étaient couchés sur le parchemin. Puis son arrivée, et la décision prise...
Elle remonta ses pieds sur l'assise du fauteuil puis enroula ses jambes de ses bras. Posa son menton sur ses genoux réunis sans lâcher la petite fiole alors que sa main libre vint machinalement caresser le pendentif accroché à son cou, ses iris illuminés par la danse des flammes. Quelle heure pouvait il être...? Elle s'en moquait, seul le temps passé comptait aujourd'hui et elle se refusait à penser à l'avenir à ce moment précis. C'est pourtant sur le futur que ses idées dévièrent. Elle se souvint alors qu'il lui avait parlé de construire une famille rien qu'à eux. La roulotte qu'ils avaient décidé de construire, la plus grande possible afin d'y accueillir une multitude de petits anges. Qu'en était il aujourd'hui...? Rien sans doute. On dit que parfois les silences en disaient beaucoup alors que là, son silence ne lui dit rien...

Une autre gorgée un peu plus longue lui réchauffa de nouveau les entrailles. Noircissant peu à peu son visage d'habitude doux et paisible, assombrissant son regard à mesure qu'elle faisait le bilan de leur vie, elle ne pu se résigner à conclure qu'elle avait tout quitté pour lui pour seulement une brève relation...non...impossible. Il lui avait fait la promesse qu'il reviendrait, qu'il lui écrirait, et elle ne lui avait pas juste offert son coeur...elle lui avait donné sa confiance. Elle ne pouvait donc se résoudre à ce qu'il ai trahi cette confiance. Si tel était le cas, comment pourrait elle ensuite la redonner...? Impossible. Lui offrant sa confiance, elle lui avait aussi offert son coeur, le laissant partir en l'emportant avec lui au monastère. S'il ne revennait plus, elle serait désormais vide de sentiments. Comment aimer de nouveau après la découverte d'une telle passion...? Impossible là aussi. On ne peut aimer ainsi qu'une fois et tout autre amour semblerait bien fade. Elle s'y refuserait de toute façon. Plus jamais de tels mots seraient prononcés pour un autre que lui.

Elle quitta un instant l'ondulation des flammes pour lever son regard vers le haut de la fenêtre qui laissait entrevoir le ciel. Il faisait nuit noire, les étoiles étaient là...Elle vit celle sur laquelle ils avaient posés leurs regards se promettant l'un à l'autre qu'elle les ramènerait toujours de l'un à l'autre. Une promesse ne peut être rompue. Elle ne se rendit pas compte que des perles d'eau salée roulaient sur ses joues, humidifiant ses lèvres desquelles sortir un murmure :
"Camav tu..."
_________________
Jenifaela
"Un jour... Un jour petite chose elle reviendra vers toi..."

La princesse était de retour, retour dans ses rues autrefois arpentées à quatre pattes, maintenant l'ange marchait, derrière elle neige une chienne devenant de plus en plus grande, comme sa maîtresse.
On lui avait promis, promis que tout se passerait mieux maintenant.
Ses iris se dirigèrent vers la maisonnée, le soleil était présent et elle, elle avait peur... Peur de cette maison ou jadis elle jouait sur un cheval à roue, ou même cette maison qui l'avait vue dormir dans les bras de sa mère ses doigts qui roulaient dans ses mèches, cette même maisonnée qui l'avait fait tomber et ou son père avait débarqué.

La princesse déglutit, cette maison, cette famille, c'était elle qui l'avait choisi mais avait elle fait le bon choix? Elle ne savait plus, un père absent, une mère absente et cette mélancolie qui prenait son coeur et qui le tiraillait.
Un coup Papa, un coup Maman... Fallait-il fuir, cette idée qui était né dans sa tête il y a quelques mois et qui lui avait offert deux belles cicatrices.
Elle poussa le portail, un pas, puis deux et trois, arrivant au jardin lourd de souvenir et d'Ecos de rire, une inspiration, encore une... Neige la suivait tranquillement au pied d'un arbre une poupée, celle que luthienne lui avait offerte. Et là, les larmes jaillirent, l'enfant se mit à courir et l'agrippa pour la serrer contre elle aussi fortement que sa détresse l’exigeait.

Neige inquiète se mit à aboyer au moment au Jenni s’effondra au sol, se mettant en boule comme quand elle était plus petite, ne lâchant en aucun cas la poupée, ses pleurs étaient discret mais elle se mit à renifler à chaque plainte discrète à chaque larme elle ferma les yeux, allonger au sol sur l'herbe encore humide de la nuit. Entre deux sanglots elle murmura, comme pour elle-même.

-"Maman, tu me manques tellement... Maman, je t'aime... Maman reviens-moi maman..."

Et une voix, son subconscient lui répondit

-"un jour... Un jour petite chose elle reviendra vers toi...
Lana_
La danse des flammes n'était plus que tas de braises, l'âtre s'était presque éteint, Lana aussi.
Elle n'avait pas quitté l'étoile des yeux, enfin elle le pensait. Elle avait fini par clore ses yeux puis s'était sans doute endormie. C'est le bec de son pigeon frappant sur la vitre qui la sortie d'un rêve. Elle se leva d'un bond avec un large sourire allant ouvrir la fenêtre :

Aries !!!!!!

Elle sentait, espérait surtout que c'était le retour d'un des nombreux pigeons envoyés et qui était de retour porteur de ses nouvelles. Elle détacha rapidement le parchemin allant se rassoir devant la cheminée éteinte gardant ce même sourire de nouveau radieux. Sourire qu'elle perdit à mesure qu'elle parcourrait la missive, la déroulant à mesure de ses mots jusqu'à ce que l'anneau offert et glissé dans la missive tombe au sol. Elle la lu et la relu encore et encore. Elle ne pouvait y croire, s'y refusait. Tant de lettres envoyées, tant de mots, de sentiments exprimés, tant de promesses faites, et là, juste quelques lignes obscures pour dire qu'il ne reviendrait pas, qu'il n'avait pas sa place parmi ses amis et sa fille, qu'il reprenait sa route mais que tout ceci n'était pas une question de sentiments. L'anneau fut renvoyé, si ses sentiments étaient restés intacts, pourquoi ne pas le garder ? Quoi alors...?

Elle eut soudain l'impression que se coeur se brisa comme on brise un miroir voyant son reflet déchiré entre deux morceaux. Elle fixa de nouveau l'âtre dont plus une lueur ne lui parvint, tout était éteint...Non, pas tout, elle avait encore cette lueur de le revoir apparaitre, poussant la porte de sa maisonnée ou de sa taverne. Elle voulait encore y croire. Croire que lorsque l'on donne sa confiance à quelqu'un, on ne peut ainsi la trahir. Croire que lorsque l'on offre son coeur avec tant de force, on ne peut oublier. Alors toute sa vie elle l'espérera. Plus jamais elle n'aimera, plus jamais elle ne donnera sa confiance et encore moins son coeur, ce dernier étant brisé à jamais tant qu'il ne reviendrait pas en coller les morceaux.

Elle se mit à pleurer tenant sa lettre dans sa main, la tête enfouie dans ses genoux. Pleurer encore et encore comme pour nettoyer son corps de tout sentiment, de toute expression. C'est alors qu'elle entendit Neige aboyer la faisant relever la tête, son regard mouillé posé sur la porte. Elle se leva allant d'un pas nonchalant jusqu'à la porte qu'elle ouvrit sans bruit laissant la lettre de son Bel Ange sur la table.
Elle la vit, en boule, couchée dans le jardin, serrant la poupée dans ses bras, Neige à ses côtés regardant la mère de sa jeune maitresse.
Lana vint se mettre à ses côtés, s'agenouillant près d'elle. Une douce caresse maternelle se fit sur la chevelure bouclée de sa fille qu'elle n'avait pas vu depuis des jours. La caresse se fit douce terminant sa course sur son visage pour essuyer les larmes de ses petites joues pâles puis elle passa une mains sous ses genoux, une autre sous ses épaules, la soulevant doucement pour la porter contre elle. Pas un mot, juste le regard d'une mère aimante posé sur sa fille. Elles prirent toutes deux le chemin de la maison. Lana ferma la porte de son pied puis se dirigea vers son lit sur lequel elle posa doucement Jeni avant de venir s'installer à ses côtés. Recroquevillées l'une contre l'autre, Lana prit Jeni dans ses bras, et reprit ses douces caresses sur son visage, ses cheveux. Elle ferma les yeux laissant ses rêves de famille de côté, restant ainsi, dans le calme, tentant au mieux d'apaiser les sanglots de sa fille.
Pour le moment elle ne voulait plus penser, ni au passé, ni à l'avenir qu'elle ne voyait que sombre. Elle avait tant rêvé de voir Jeni grandir avec Aries à ses côtés, compléter leur petite famille, vivre heureux...tout simplement. Aujourd'hui ce rêve s’éteignait à mesure que ses yeux se fermèrent se blottissant un peu plus contre sa fille, les caresses stoppant à mesure que Lana s'endormit.

_________________
Jenifaela
Sa mère l'avait récupéré, et à ses caresses l'enfant s'adoucit, agrippant son cou se laissant amener à l'intérieur, aucun mot que des regards.
Les yeux à deux couleurs de l'enfant se posèrent sur sa mere, s'approchant d'elle plongeant ses mains dans ses cheveux, bercer par les caresses de sa mère, Jeni s'endormie contre elle.

[À son réveil]

Les yeux ouvert, sa mère dormait encore, la princesse la détaillait
Elle lui avait Tan manqué, elle l'aimait tans... Une caresse se déposa sur la joue de Lana. Imitant les propres caresse que la mere fait à la fille...
Un murmure

-"je t'aime maman..."

Un baiser sur la joue, se rapprochant d'elle pour se blottir une nouvelle fois contre elle, continuant de tourner ses doigts dans les mèches brunes de sa mere
_________________
Petite fille de cinq ans

Lana_
Qu'il est doux de dormir paisiblement, sa fille blottit contre elle. De tendres mots prononcés par Jeni et Lana ouvrit les yeux, bercée à son tour par les caresses. Elle se tourna vers Jeni posant une main tendre sur sa joue, son regard planté dans le siens, exprimant toute la douleur qu'elle a pu lui faire mais surtout, tous les regrets qu'elle pouvait avoir.

Elle se redressa sur son coude en entendant un pigeon frapper au carreau de son bec. Laissant quelques instant Jeni, elle se leva pour aller ouvrir la fenêtre et prendre le volatil pour en décrocher le parchemin. Posant l'oiseau sur le bord de la fenêtre, son regard alla directement sur la signature. Une mine d'étonnement se fit sur le visage encore marqué par le sommeil puis elle lut la missive, encore et encore, deux fois, puis cinq, puis dix...Elle n'arrivait pas a en saisir tous les mots, tout le sens. Un doux sourire prit place malgré tout et c'est lettre à la main qu'elle se dirigea vers la chambre où se trouvait leur fille. Lana s'assied sur le bord du lit puis saisit la main de Jeni :


Ma puce...réjouis toi...ton Papa sera là bientôt...dans quelques jours...

Elle se pencha vers elle pour lui faire un tendre baiser maternel puis se releva :

Je vais lui répondre de suite...

A peine eut elle terminé sa phrase qu'elle était déjà installée à son bureau prenant parchemin, plume et encre et rédigea la réponse. Saisissant le pigeon, elle accrocha le parchemin puis fit s'envoler le volatil en direction de Cosne. Une boule au ventre prit place...une angoisse à l'idée de le revoir. Jamais ils ne s'étaient reparlé depuis qu'elle avait fauté et rien qu'à l'idée de se retrouver face à lui, sa gorge s’assécha.

Elle revient vers sa fille tout sourire :

Que dis tu d'aller acheter une belle robe pour son retour...?
_________________
Lana_
[Et le temps passe et passe et passe...]

Les jours, puis les semaines puis virent les mois. Son retour n'était plus qu'un souvenir et leur vie paisible reprit place. Rien aujourd'hui ne pouvait entacher leur bonheur, rien, ni personne. Elle avait terminé sa pénitence, l'avait porté avec fierté. Lui, il lui avait tout dit sur ses semaines passées loin d'elle, enfin elle le supposait. Non, vraiment rien ne pouvait venir ponctuer ce qu'ils avaient décider de poursuivre jusqu'à la fin des temps.

Mais il est parfois de ces jours où la nostalgie prend place. Elle revint chez elle, dans la petite maisonnée qu'elle acquit il y a fort longtemps. Tant de chose y furent vécues, tant de cris, tant de pleurs ou de joie. Certes aujourd'hui elle, ou plutôt son époux avait deux domaines. De vastes maisons où Jeni et leur enfant à naître allaient pouvoir s'ébattre et grandir. Mais son coeur reste attaché à cette chaumière, sa chaumière, celle qu'elle pu avoir à la sueur de son front. Elle se souvint alors de la remise des clés, de la façon dont elle avait accueilli sa Vénus, son amie Fleur. Un sourire prit place quand dans ce souvenir, elle revit la pelle pleine de poussière être jetée sur son amie alors qu'elle ouvrait la porte.
Elle parcourrait la pièce d'un pas lent. Chaque objet avait une histoire, son histoire. Sa vie entière s'était construite ici. Des peines certes mais surtout, tellement de joie et de bonheur. Chaque larme versée l'avait d'abord anéantie disant que cette fois, elle était au fond du gouffre. Puis chaque fois aussi, quelqu'un, un ami, une amie, une rencontre, un dialogue, la firent remonter à la surface de l'eau.

Sa main effleura son fauteuil placé devant l'âtre éteint. Elle en fit le tour avant de s'y installer lentement posant la paume de ses mains sur les accoudoirs. La tête posée sur les dossier, elle ferma les yeux laissant son visage de porcelaine afficher un tendre sourire. Tellement d'heures passées ici à penser, réfléchir, à pleurer ou encore à vider bouteilles et fioles. Regard clos, esprit ouvert, elle se remit à vivre chaque moment de sa vie depuis son arrivée à Joinville. Une pensée pour chaque ami perdu, pour un premier époux disparu, pour un second l'ayant entrainé dans une longue période de folie qui l'avait fermée à tout et à tous.
Puis enfin sur celui qu'elle aimait plus que sa propre existence, son Ours. Le sourire s'élargit, la main caresse le tissu de soie du fauteuil et les souvenirs virent caresser son esprit. Les images défilaient devant elle. Leur rencontre, leur coup de gueule. Dieu qu'elle avait pu parfois le haïr cet homme. Sans doute aujourd'hui l'aimait elle avec la même force. La main opposé au bracelet vint l'effleurer. Sans doute y eut il une raison pour qu'elle accepte ce présent à ce moment précis de sa vie où elle même se savait plus trop ce qu'elle voulait. Un autre sourire quand elle prit conscience que sans doute, elle avait toujours eu un fort ressenti au plus profond de son coeur. Elle en avait d'ailleurs souvent parlé avec son autre Vénus, Yselda. Peut être que depuis toujours, elle espérait secrètement lui appartenir, le laissant s'approcher d'elle à pas de loup et ne donnant d'elle que quelques miettes pour mieux lui offrir une envie d'avoir plus.
Il avait aujourd'hui tout d'elle. Son coeur, son âme, son corps. Un frisson parcoure sa colonne de l'échine jusqu'à la nuque s'imaginant alors la dernière nuit passée dans ses bras et blottit contre lui. Leur corps épousant celui de l'autre en une harmonie parfaite. Ses joues rosirent à la pensée intime et charnelle les liant.
Sans doute l'aimait elle plus que de raison au point de devenir ce qu'elle lui reprochait fut un temps et qui l'avait en parti fait fuir. Elle le voulait pour elle et ne voulait exister que pour lui au point de risquer de se détruire elle même. Ce n'était plus un défaut, c'était pire. Presque un but qu'elle s'était fixé de ne l'entourer que de son amour, et de personne d'autre. Mais à trop en vouloir, on fini par tout perdre. Et point question de perdre ce qu'elle mit tant de temps à construire. De longues discutions avec lui ou avec sa marraine qui, chaque fois, était là pour elle. Ils surent lui ouvrir les yeux lui faisant comprendre qu'elle se devait avoir confiance en elle. Il l'avait choisi, l'avait épousée puis pardonnée ce que bien des hommes se seraient refusés à faire. Ses mains virent alors se poser sur son ventre, le caressant tendrement. Elle portait la vie, elle portait son enfant. Cadeau le plus précieux, plus belle preuve d'amour et de vie donnée qu'une femme puisse offrir à son époux. Bientôt un petit être les représenterait, un petit bout de chacun d'eux.

Elle se leva doucement se servir un verre d'eau qu'elle but en regardant par la fenêtre. L'automne était bien installé. Les rues étaient maculées de feuillages dorés et orangés, les arbres se dénudaient et bientôt l'hiver serait là. Elle aimait cette saison. Passer des journées entières à à marcher dans la neige pour ensuite se réchauffer au pied de la cheminée. Un bien être qu'elle appréciait.
Son regard se posa sur le bureau avant de venir s'y installer. Sortant un parchemin du tiroir, elle trempa alors la pointe de la plume dans l'encrier et laissa ses pensées et son coeur guider sa main, sans interruption. Quelques instants plus tard, elle se relut :




A Toi Mon Roy à qui je donne tant
Que j'ai rencontré il y a si longtemps
Ton sourire est devenu mon soleil
Ta tendresse, une grande merveille.

Regards d'abors croisés, chassés,
Sentiments ignorés, cachés,
Présent glissé à mon poignet
Mon coeur vient de s'envoler.

Le tourment dans mon coeur prit place,
Devenant plus froid que la glace
Tu as su par tes gestes le faire fondre
Mains liées aux miennes ont pu me répondre.

Une histoire construite au fil du temps
Un Amour que je n'imaginais pas si grand
Rien à ce jour ne peut nous détruire
Une étreinte, je rayonne, allons les éblouir.

Ô Toi mon Roy à qui j'offre ma vie
Nos corps s'épousent en parfaite harmonie
Un baiser glissé en une douce caresse
Viens, je te guide et deviens ton hotesse.

L'élixir de ta bouche où l'amour se propage
Et de part en part enveloppe mon visage
Nos Âmes désormais liées pour l'éternité
La vie en son écrin, grandit, bien abritée.

Je t'ai aimé, toujours je t'aime
Tu es ma joie, ma vie, mon poème
Ma destinée, mon rêve le plus beau
Mon précieux, mon plus grand joyaux

Avançons main dans la main
Glissons tout deux sur le même chemin
Je te le dis sans aucun détour
Mon Roy, je t'aimerais toujours.

Un sourire de satisfaction à la lecture puis elle se releva pour aller chercher son pigeon favori, le plus fiable et le plus dodu. Il saurait à coup sur trouver les destinataire de ce vélin qu'elle accrocha à sa patte :

Vas...et reviens...

_________________
Jenifaela
Un matin pas comme les autres

La puce se leve doucement neige, coucher sur le lit en rond fut encore endormie
Jeni se frotte les yeux quittant peu a peu le monde des reves......
Un chat devant sa fenetre, petit pas de recule celui ci etait noir comme la nuit au contraire de neige
La princesse de son pere fit rapidement un choix, celui de recuperer le chat avant qu il ne meurt de froid dehors mais sans rien en dire a ses parents.
Elle se mit a courire pour recuperer sa cape la mettre sur ses epaules et descendre quatre a quatres les marches au risque de tomber.

Une fois en bas elle galopa dans la cuisine pour prendre du lait et vite se faufiller dehors
Claquant maladroitement la porte derriere elle

Un frisson la pris une fois dehors, qu est ce qu il fesait froid! L ete etais partie......
Serrant de sa main gauche le bol de lait et de la droite sa cape la puce de 3ans et demi regarda le chat noir sur les pierres qui formait le cadre de sa fenetre

-"y en minou yen ya d lait f ais zuste por toi yien minou!"

S epoumona jeny pour recuperer le petit chat qui ne tarda pas a sauter sur ses epaules et lui faire tomber les fesses par terre......
_________________
Petite fille de cinq ans

Jenifaela
Un matin pas comme les autres

La puce se leve doucement neige, coucher sur le lit en rond fut encore endormie
Jeni se frotte les yeux quittant peu a peu le monde des reves......
Un chat devant sa fenetre, petit pas de recule celui ci etait noir comme la nuit au contraire de neige
La princesse de son pere fit rapidement un choix, celui de recuperer le chat avant qu il ne meurt de froid dehors mais sans rien en dire a ses parents.
Elle se mit a courire pour recuperer sa cape la mettre sur ses epaules et descendre quatre a quatres les marches au risque de tomber.

Une fois en bas elle galopa dans la cuisine pour prendre du lait et vite se faufiller dehors
Claquant maladroitement la porte derriere elle

Un frisson la pris une fois dehors, qu est ce qu il fesait froid! L ete etais partie......
Serrant de sa main gauche le bol de lait et de la droite sa cape la puce de 3ans et demi regarda le chat noir sur les pierres qui formait le cadre de sa fenetre

-"y en minou yen ya d lait f ais zuste por toi yien minou!"

S epoumona jeny pour recuperer le petit chat qui ne tarda pas a sauter sur ses epaules et lui faire tomber les fesses par terre......
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Petite fille de cinq ans

Lana_
[Se ressourcer...]

En ces temps tourmentés, elle eu ce besoin de venir dans sa petite maisonnée. Cette maison qui a vu ses premiers jours à Joinville. Tant de choses depuis se sont passées. Un passé lourd, mais aussi tant de joie vécue ici.

La petite porte fut poussée et une odeur de renfermé vint lui chatouiller les narines, une grimace s'en suivi et c'est dans la minute qui suivi que toutes les fenêtre furent ouvertes. Ouvrant la dernière, celle de sa chambre, elle vit la maison qu'occupait le Bélier, avant. Avant qu'il ne la juge sur un courrier, sur une contrariété, qu'il ne décide qu'elle n'était qu'une pestiférée, une moins que rien, froide, vénale, et tant d'autre chose encore. A ses yeux, elle était coupable, coupable d'avoir épousé l'homme qu'il méprisait plus que tout et quoi de plus simple que briser une amitié. Amitié qui devait sans doute être bien fragile pour tourner dos et talons à la moindre contrariété.

Un haussement d'épaules puis elle revint dans la pièce principale. Le fauteuil était toujours à sa place, recouvert d'une fine pellicule de poussière. Elle alla cherche un chiffon pour la chasser puis s'y installa. L'âtre était éteint mais elle le fixa quand même. Mains posées sur son ventre des plus arrondi et annonçant la fin proche de sa grossesse, elle laissa ses pensées voguer.

Ces derniers jours, semaines ou mois avaient laissé place à tant de déchirements. Elle avait perdu plusieurs de ses amis, ou simplement s'étaient ils éloignés pour éviter querelles ou disputes. Qui restait il encore à ses côtés...? Peut de monde il est vrai mais les personnes les plus chères à son cœur étaient présentent.
Son époux tout d'abord, celui qu'elle soutiendra quoiqu'il arrive, duquel elle ne se détournera jamais plus. Il savait qu'elle serait là en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Beaucoup pensent de lui qu'il n'est que vilaine, arrogance ou fierté alors qu'il est un homme droit, déterminé, suivant ses convictions les plus profondes. Et en cela, elle était fière de lui. Les temps à venir seraient tourmentés, elle le savait, déterminant même pour l'avenir de la Bourgogne. Mais elle serait là, présente, forte, ou du moins le laissant paraitre devant les autres. Ne pas s'écrouler, ne pas sombrer ou alors quand elle serait seule. Laisser un temps la mairie lui serait tout aussi salutaire. Elle aurait besoin de se consacrer à sa famille, à ce petit être qui arriverait bientôt.

Une caresse sur son ventre ondulant doucement puis elle tourna son regard vers la porte. Un sourire au souvenir de son amie Fleur.
Fleur, Yselda, ses Vénus. Loin d'elle mais si présentent dans son coeur malgré la distance. La dernière lettre reçue la veille venant d'un couvent lointain de Chinons l'avait emplie de tristesse. Son amie, sa Vénus avait été fauchée par une armée. Elle était entre la vie et la mort, l'enfant qu'elle portait n'avait pas survécu. Son coeur se serra, ses poings aussi. Elle s'en voulait tant de ne pas, une fois encore, être près d'elle. Mais elle espérait que leur amitié était plus forte que la distance qui les séparaient. Elle avait renvoyé le pigeon, parchemin à la patte et avait prié pour qu'elle survive. Elle savait qu'elle avait cette force en elle. Chaque jour un petit mot lui serait envoyé, tout comme Yselda, afin qu'elle sache que ses amies pensent à elle. La brune lui devait au moins ça.

Encore et toujours ce besoin de revenir ici. Elle n'avait pu se contraindre de laisser cette maison, elle y tenait trop même si seulement elle y vient désormais. Plus de repas, plus de visite, plus de rire. Seul, le silence...Elle en avait besoin. Besoin de se retrouver loin de la politique et des tourments qu'elle apporte. Elle était ici comme dans une bulle d'air frais où seules ses pensées les plus intimes et les plus secrètes pouvaient être exprimées sans que quiconque ne vienne lui faire le moindre reproche.

Oui, elle avait peur. Peur de ce qu'allait devenir la Bourgogne. Sans doute une guerre allait elle voir le jour, déchirant une fois encore les Bourguignons qui resteraient tous campés sur leur position. Cela la déchirait aussi. Mais comment soutenir un Roy que l'Eglise ne reconnait pas comme tel, un Roy qui lui même aurait reconnu être un réformé ? Tant de question, pas de réponse ou alors des réponses différentes en fonction de la personne à qui elle les pose.

Elle restera là, à songer, penser, une bonne partie de la journée, tranquille.

_________________
Lana_
[Il est temps...]

Lundi, le 14 du mois de Janvier 1461, date qui restera gravée à jamais dans l'histoire de leur vie.
En ces temps troublés en Bourgogne, la petite Joinvilloise au ventre rond était restée, privée de voyage, privée de son époux, privée de plusieurs de ses amis. Mais il lui restait encore sa marraine et leur amitié résistait tant bien que mal à tout ce chaos même si parfois, elle sentait de la tension entre elles deux. Mais elle se refusait à briser ce lien qui les unissait.

Plusieurs jours déjà que son ventre la tirait, lui faisait des plus mal. De longues contractions s’immisçaient entre de plus légères. Elle fut ramenée chez elle la veille au soir par une amie de Jeni et Lisette, sa servante avait prit soin d'elle durant toute la nuit. Elle ne put que rédiger une missive à son époux pour lui annoncer la venue imminente de leur enfant.


Lisette, faites vite porter cela à mon époux...

La servante prit le courrier puis le donna à un coursier qui prit la route au plus vite pour Dijon. Sans doute a t'il dû aller au triple galop et parcourir les chemins la nuit durant.
Il semblait pourtant à la jeune épouse que son enfant ne naitrait que dans quelques semaines. Peut être que les évènements, les déchirements, les divisions, les tracas, les soucis, la peur...ont fait précipité les choses.
Lisette était revenue auprès de sa patronne tout en lui prenant doucement le bras :


Madame, venez...il va falloir vous préparer...

Elle guida Lana jusqu'à la petite chambre. La jeune future maman avait tenu à mettre au monde leur enfant dans sa petite maisonnée, plus petite, chaleureuse et là où ça vie de Joinvilloise débuta, celle où elle vécu tant de choses durant sa vie.
Lisette prépara tout le nécessaire. Des bassines, de l'eau propre ainsi que des draps, la cheminée fut attisée pour faire bouillir de l'eau. Le lit fut changé avec des draps propres et Lisette pria Lana de venir passer une robe de nuit afin d'être libérée de tout tissu trop serrés ou inconfortables. Elle vint s'allonger ensuite, elle était calme, paisible, heureuse de voir ce grand jour arriver et elle décida d'oublier les déchirements de son Duché pour un temps.

Une lanière de cuir fut posée prêt d'elle pour le serrer entre ses dents au moment où la douleur se ferait trop forte. Les contractions étaient de plus en plus fortes, de plus en plus rapprochées, la douleur masquait son visage et les perles de sueurs brillaient sur son front. Elle se redressa sur ses coudes puis regarda Lisette :

Lisette...faites...faites venir la...Dame des...Sa...Salives...

Oui Madame...j'y cours.

Aussitôt dit aussitôt fait. Un autre messager fut envoyé au Domaine de sa marraine. Lana avait besoin d'une présence amicale, d'un soutien, ça lui était plus que nécessaire.
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Jenifaela
Le retour de la princesse à la maisonnée.

Elle était contrarier la petite puce, contrarié de ne pas voir son père, contrarié de ne pas pouvoir ce blottir dans ses bras et contrarié qu'un nouvelle enfant vienne lui prendre sa place de fille unique!

Les sourcils froncé, elle vit la servante passer et repasser, fesant des va et vient devant la fenêtre de la chambre de sa mère... Ses iris se dirigèrent vers sa grande chienne.

-Et bien Neige... Que ce passe t'il ichi hein? vient on va 'llez voir

Aussitôt dit aussitôt fait l'ange au boucles brune se mient à courir dans la direction de la maison, ouvrant la porte sans la refermer et courant dans les marches pour ouvrir d'un coup la porte de chambre de sa mère.

Sa mère était allonger son gros ventre était toujours la, un grognement de mécontentement, puis l'ange s'approcha de Lana.

-"La p'tite soeur arrive hein?"
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Petite fille de cinq ans

Keltica
Ayant reçu le courrier de sa filleule, Keltica laissa là ses affaires, confia ses bébés à Annette et prit le chemin de Joinville. Lana allait accoucher et elle lui avait promis d'être là malgré les différends. Aussi arriva-t-elle rapidement à la demeure de sa filleule.

Bonjour !! Il y a quelqu'un ? Je suis Keltica, je viens pour Lana !

Que dire de plus ? Keltica attendit sur le seuil que quelqu'un l'amène auprès de Lana.
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[En réfection]
NB : Que je sois Dame de Salives ne vous autorise pas à me cracher dessus... Compris ?
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