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[RP Ouvert] Les épousailles Corleone !

Sarah_callahan
La sauvageonne est sociable. La Sanguinaire est souriante. L’Ecossaise est conciliante. Trois choses qui, évidemment, ne pouvaient pas durer. De là où elle est, elle entend très distinctement les cris de son frère. Il sait. Une lueur d’angoisse traverse les prunelles de la brune. Elle avait voulu cacher le pourquoi du comment à son frère, elle savait parfaitement comment il réagirait : mal. Elle ne connaissait que trop bien sa fierté et son orgueil tout comme elle savait pertinemment qu’il préférerait mourir plutôt que de sacrifier un membre de sa famille. Alors oui, elle avait menti, inventant à Sybelle des envies de luxe et de confort sous le nom de madame de… Elle hausse les épaules, ayant déjà rayé de sa mémoire le nom du futur époux mais après tout quelle importance ? Elle n’a pas son mot à dire dans cette vente déshonorante qu’est ce mariage. Elle, elle avait d’autres idées pour trouver l’argent. Des contrats plus risqués pour la mercenaire qu’elle est, des pillages plus répétitifs et avec moins de temps de préparation et des dizaines de brigandages. Mais non, il fallait faire vite, encore plus que ce qu’elle avait proposé. Alors c’est Sybelle qui trinque pour cette pourriture de Lacienda.

Mais plus encore que Sybelle, c’est son Unique qui souffre. Des mois qu’il n’a pas vu sa fille, lui, le père dévoué et aimant. Des mois qu’il se bat avec une justice sourde et stupide. Elle ne voulait pas lui parler du mariage arrangé pour qu’il récupère sa fille sans avoir de remords. Elle était prête à porter le poids de la culpabilité, prête à endosser toute la tristesse que ce mariage impliquait, prête à subir la colère de sa jeune cousine mais certainement pas prête à ce que Manu rejette leur aide et quitte le Clan parce que c’est ce qu’il risque d’arriver maintenant qu’il sait. Résignée elle attend qu’il arrive à sa hauteur, lui abandonnant son poignet. Elle adresse un vague sourire à l’Arsouille avant de se tourner vers ce barbu tant aimé. Ses mots la blessent plus qu’elle ne le montre, affichant un masque de glace et d’impassibilité sur son visage aux traits pourtant étirés par la douleur. Il la dénigre, la rangeant au rang d’une traitresse et pire encore : elle le déçoit. Fermant les yeux un instant elle cherche quelque chose à répondre mais ne trouve rien et puis même si elle trouvait, ça ne change rien : il est déjà parti. La façon dont il s’adresse à la future mariée l’énerve et attise sa jalousie et son incompréhension. Pourquoi se montre-t-il doux et compréhensif envers la rousse alors qu’elle, il s’évertue à la blesser depuis plusieurs semaines ? Sans qu’elle le veuille vraiment, ses lippes s’étirent en un rictus mauvais. Elle n’aime pas souffrir, encore moins quand c’est son Autre qui est à l’origine de ses tourments alors elle se braque. Vieux démons qui la reprennent.

Qu’il aille se faire foutre.

Est-ce qu’elle pense ce qu’elle vient de dire ? Non. Mais hors de question qu’elle laisse transparaître ne serait-ce qu’une once de tristesse. Elle est la fille de Dowell mais c’est aussi une Sanguinaire, une adepte de Baphomet. Arrogante, insolente, fière, combattante et orgueilleuse, elle donnera toujours l’image d’une femme forte même si en cet instant elle a surtout envie de partir, de quitter cette cérémonie qui prend des allures de règlement de comptes. Elle a envie de rallier Nauzhror plus qu’elle ne souhaite revenir à la Tour MacDouggal car là-bas personne ne lui demandera si elle va bien, personne ne lui demandera pourquoi est-ce qu’elle a du sang sur ses habits ni pourquoi est-ce qu’elle a une bouteille d’alcool à la main. Néanmoins, en dépit de son désir de se barrer, elle reste. Pour Enjoy et…parce que sa rousse cousine vient de lui empoigner le bras pour la trainer à une réunion de famille à laquelle elle n’a absolument pas envie d’assister. Mais apparemment elle n’est pas la seule à fuir ce conseil familial. D’un baiser son compagnon lui signifie son départ. Elle lui adresse un pâle sourire, effleurant sa joue du bout des doigts. Bien sûr qu’elle comprend qu’il ne veuille pas assister à « ça », il est là pour elle et c’est tout ce qu’elle demande. Elle est heureuse avec lui, n’en déplaise à son frère mais elle préfère tout de même éviter une autre tentative de meurtre de la part de ce dernier. Elle le regarde partir avant que tous ne prennent la parole à tour de rôle. Et, devant les paroles plus ou moins acerbes ainsi que les réprimandes, elle prend conscience d’une chose.

[Il manque un temps à ma vie
Il manque un temps, j'ai compris
Il me manque toi
Mon alter ego*]


Son Autre, son frère. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il lui dise, elle l’aimera toujours. C’est le seul à avoir toujours été là pour elle, le seul à l’avoir toujours soutenue même lorsqu’elle n’était que haine et violence. Son compagnon ne comprend pas l’attachement qu’elle porte à Manu mais c’est parce qu’il n’est pas au fait de la puissance du lien qui les lie. Jamais elle ne laissera tomber son Autre : s’il quitte le Clan c’est sans hésitation qu’elle fera de même. La fidélité est une valeur dont la brune est fière. Sa fidélité va à son Clan mais elle va avant tout à son frère. Elle sacrifierait tout pour lui, que ce soit sa vie ou des personnes auxquelles elle tient. Et elle ne laissera personne insulter Manu, quitte à se mettre la majeure partie de sa famille à dos. Elle arrive à se retenir de répliquer lorsque Sybelle promet une gifle à son frère mais si la rouquine croise son regard elle pourra y lire un truc dans ce genre-là : « Fais ça et tu le regretteras ». En revanche lorsque que la cheftaine prend la parole, la sauvageonne n’arrive pas à se taire, agacée par les leçons de morales distribuées par la rousse :

Mon frère se « rangera » s’il le souhaite. Quant à ses « bâtards », j’suis pas sûre que tu sois bien placée pour parler vu qu’tu recueilles des gosses qui n’sont pas à toi.

Eh m*rde ! A peine a-t-elle prononcé ces mots qu’elle les regrette. Elle sait que Syuzanna agit uniquement dans l’intérêt du Clan mais elle n’arrive pas à laisser passer des insultes portant sur son frère, ni des menaces d’ailleurs…

Duncan, au lieu d’voir un devoir partout, commence par te remettre en question. T’apprécierais, toi, qu’on te cache une décision importante du Clan ? Et si Manu a des ordres à recevoir, c’n’est certainement pas d’toi.

L’intervention de Laell la fait grincer des dents ? Non mais de quoi se mêle-t-elle ? Pour qui se prend-t-elle pour parler sur ce ton aux MacDouggal ? Des ordres, des insultes, des menaces. Sarah secoue la tête soudain méprisante : amusant de voir Laell les réprimander alors que celle-ci se faisait toute petite dans la Tour MacDouggal. Quoi, parce qu’aujourd’hui presque tous les Corleone sont présents, elle s’imagine à l’abri de toute représailles ? Ridicule. Et elle vient leur apprendre le respect lié au mariage alors que sa propre sœur se terre dans l’ombre par honte ? Mouais, pas franchement convaincant. Y n’empêche que les piques de Laell ont laissé un goût amer dans la bouche de la brune, surtout qu’elle n’a pas eu le temps de répliquer. Et ce qui est en train de se jouer entre les membres de son Clan la rend malade. Elle n’aime pas perdre le contrôle, elle n’aime pas ne pas être maitresse de la situation car à présent tout dépend de la réaction de son Unique. S’il part, elle part et s’il reste, elle reste. S’approchant de son oreille, elle se hisse sur la pointe des pieds pour que personne d’autre que lui n’entende ce qui va suivre.

Tu sais que quoi que tu décides de faire, je te suivrai mais ne joue pas au con. Pense à ta fille, pense au Clan. Malgré tout ce que tu pourras dire, je sais que tu n’as aucune envie de partir. Alors reste. Pour toi, pour moi, pour ceux que tu aimes et qui t’aiment. Je t’aime, ne l’oublie jamais.

Une bise est déposée sur la joue masculine avant que l’Ecossaise ne tourne les talons, avançant droit vers les tonneaux d’alcool. Changement de cap au regard de la bagarre enclenchée par un barbu pour le moins furieux. Les tables volent, le sang coule mais en bonne Sanguinaire qu’elle est, elle ne s’en formalise pas. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, elle s’en moque. Seul bémol à ce règlement de comptes : plus d’alcool pour calmer les nerfs d’une sauvageonne en proie à une furieuse envie de pousser elle aussi sa gueulante ou de tabasser le premier couillon qui passe. S’adossant au mur de la taverne pour observer la scène elle se renfrogne.

P’tain d’mariage…

Pour sûr elle y réfléchirait à deux fois dorénavant avant de répondre présente à une invitation pour un regroupement familial.


*Jean-Louis Aubert - Alter Ego

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Scath_la_grande
En retard ?
La Rouge ?
Que nenni, la Musteile n’est jamais en retard, elle arrive toujours à point nommé et ferme les yeux dans son incommensurable mansuétude sur l’indécence de certains à la précéder et d’avoir l’outrecuidance –voir la totale indélicatesse- d’arriver en avance. Car tels sont ceux qui n’arrivent point dans les mêmes pas qu’elle.

La mise sombre et sobre habille sa silhouette petite et de courbes aguichantes, escamotées de moitié par un corselet de guerre, un baudrier chargé d’une bâtarde flattant son flanc.
Le front altier est couronné d’un cuivre flamboyant, et deux lueurs d’ambre aspirant à un profond mépris de ses semblables, luisent, attentifs au moindre branle.
Le museau morgue sans vergogne et d’icelle, point de charme subtil mais plutôt une dangereuse animalité, une vénéneuse volupté qui tour à tour repoussent ou attirent, c’est selon.
Ainsi se présente la rousse aux portes de ce Paris nié, renégat.

C’est la démarche diligente que la Frayner rentre dans la Cour des Miracles, la crête haute menant sa petite cohorte dans son sillage pressé. Les souvenirs des lieux imprégnés en elle telle la rance odeur de pisse imprimée sur les murs du quartier maudit.
Fauve parmi les carnassiers, elle s’y dirige avec aisance, frayant le passage parmi les ombres bardées d’yeux avides et de lames prêtes à larronner l’imprudent égaré, ses doigts flirtent avec sa garde, avertissement tacite qu’ils ne sont pas les brebis paumées auxquelles l’on tranche facilement le cou.
A son flanc, son Rouge d’époux moustachu et à sa houache, Jeanne –son homme de main au féminin-, son inséparable écuyère Minah, une Altesse royale peu accoutumée à marcher dans la fange malodorante de ce Paris là –accessoirement son oncle-, et quelques hommes de la princière mesnie que la rousse ne connait guère et dont l’assurance de leur célérité à porter la main au pommeau ne lui est pas acquise.

La distance au fur et à mesure s’amenuisant, les murmures s’enflent devenant rapidement une rumeur grondante accompagnée du fumet de cette viande à la broche flattant les naseaux de la bestiole et avant même que d’arrivée dans l’embrasure des festivités, Scath stoppe et se tourne vers « son cavalier ».


« Nous y sommes. »

La main anticipe sa parole, ajustant le masque sur le visage de l’infant et rabattant au mieux la cape sur l’extravagante armure du jeune Prince –celle-là-même qui avait attiré plus tôt les soupirs exaspérés et les roulements de yeux jusqu’au ciel de la Rouge-.

« Cachez moi donc tout ceci, vous encouragez le péril à vous exposer de la sorte… puis légèrement horrifiée d’ajouter, mais, monsieur mon oncle, vous n’avez pas d’arme ! »

Choquée !
Allô ! T’es à la Cour des Miracles et t’as même pas un couteau suisse ! Allô, non mais allô quoi !
Soupir (bis)
D’un geste, elle se défait d’un stylet qu’elle avait celé dans une manche à son poignet et le lui confie.
Musteile a parfois l’once d’une affection presque maternelle qui reflue accidentellement au-delà de sa froide indifférence, à l’insu de son plein gré pour la majeure partie du temps.


« Tenez… cela sera plus prudent. Allons-y… cette foutue hérésie de mariage de femelles nous attend… »

Le dédain s’ourle à sa lippe déjà arrogante, si cela ne tenait qu’à elle, la bouillonnante rousse aurait fait cramer tout ceci sans le moindre remord et surtout si d’aventure elle avait pu prévoir l’avenir et la trahison à venir, deux fois plutôt qu’une mais pour l’heure, Scath ignore les desseins futurs de la male fortune alors elle met un point d’honneur à entretenir les relations de confiance avec la famille des Corleone.

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Amalio
Quel bordel. Grinçant des dents, Amalio avait suivi du regard les différentes querelles, sa haute taille dominant la foule d'une bonne moitié de tête voire plus pour certains. Il n'avait pas réagi, jusque-là, laissant régler les comptes qui ne le concernaient pas. Seul, une chope à la main, adossé à un mur, il montrait un visage sombre et mécontent. Il avait regardé l'altercation entre Arthor et sa soeur, fronçant les sourcils quand ils avaient été jusqu'à sortir des armes - ou en improviser - mais ne s'en était pas mêlé. Ce n'était pas ses affaires. Ce qui le concernait, cependant, était plutôt l'état de fonctionnement des troupes Corleone : médecin du clan, il prenait en charge les blessures variées qui résultaient des affrontements des brigands entre eux ou contre d'autres. Quand il vit Arthor s'éloigner, blessé, son visage se referma davantage et il posa brutalement sa chope sur la table.

Le grand Amalio était en colère. Autant à cause des blessures que ces crétins s'infligeaient eux-mêmes qu'à cause du chamboulement du mariage. Brigands d'accord, grandes gueules d'accord, mais un mariage familial, ça se respecte tout de même. Poussant la foule sans même un mot d'excuse, l'italien se dirigea droit vers Arthor qui avait été suivi par une petite blonde qu'il avait déjà vue. Il ne se préoccupa guère de se souvenir de son identité ni même de ce qu'elle était en train de faire, saisit le jeune Arthor par le bras et lui dit sans douceur :


Viens par là.
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Minah
Minah, c’était comme une boulette de merde collée sous la botte à Scath. Ça vous suit partout, ça colle, ça pue et pas possible de s’en débarrasser.
Même aux Miracles, qui ne sont pourtant pas l’aire de vol favori de l’écuyère hiboutée de la caboche. Mauvais souvenirs. Perdre une paluche ça vous marque à vie.

Pour ce coup-ci, pas question de se faire avoir et se faire bouffer un autre morceau. Elle avait tout prévu. Armée jusqu’aux dents.
L’épée à la hanche, dagues diverses et même un petit couteau planqué dans les plumes de Philémon-le-grand-duc-avec-un-trou-dedans qui lui ornait majestueusement le chef.
Une parure des plus chics pour un mariage, mais le reste des invités n’avait de toute façon pas l’air de détonner.

Trainaillant derrière sa rousse patronne, la manchote promena un regard alentour.

Quel foutoir, lâcha-t-elle en s’efforçant d’instiller ce qu’elle espérait être un mépris ennuyé dans son ton.

Remarque de mauvaise foi, car un beau bordel n’était jamais pour lui déplaire. Mais si elle n’avait pas eu à escorter Musteile, la Châtaigne ne serait pas venue. La seule fois où elle avait brièvement croisé quelques Corleone, on s’était foutu d’elle, et c’était pas parce que tout le monde le faisait qu’il fallait s’le permettre nanméoh !
En plus, c’était dégoûtant. Deux femmes et cousines de surcroît. Contre-nature. Beurk ! Que l’Sans-Nom les patafiole !

Bref, N’a-qu’une-patte n’était pas emballée par l’affaire…


J’espère qu’on est pas trop en retard pour grailler.

… mais ne perdait pas l’essentiel de vue.
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Carensa.


On était à la Cours des Miracles ? elle s'était mise à douter quand même.. Elle avait juste l'impression d'être sur une foire à l'empoigne, alors certes la rousse n'était pas contre un bon bourre pif mais là..quand même "elles" se mariaient, enfin d'après ce qu'elle en avait compris parce qu'avec quelques verres dans le nez fallait pas non plus lui demander de parler métaphysique d'ailleurs même pas bourrée elle n'en aurait pas été capable.

Elle s'était donc approchée discrètement de la table et avant de partir, s'était arrangée pour "bourrer" dans les grandes poches du mantel quelques menues gourmandises. Vraiment y'avait pas à dire cette mode des mantels était juste parfaitement adaptée aux grandes occasions à savoir : aller jouer la pique-assiette.

C'est ainsi qu'elle se glissa discrètement entre les "invités" et "non invités, qui s'étaient invités", un peu comme elle quoi, pour finalement arriver près d'un mur qu'elle longea avant de sortir enfin de l'attroupement.

Ça n'avait pas été aisé, entre éviter de faire tomber les trucs "importants" de sa poche, ne pas marcher sur des pieds, éviter les jambes tendues, les poings et les mains qui s'étaient à un moment affolés..non elle s'en était bien sortie. Et puis faut dire que ça braillait, dans tous les sens, une basse-cours n'aurait pas fait mieux, elle en avait presque mal à la tête.

Les poches gonflées autant que elle l'était, elle retourna à l'auberge.

Y'avait pas à dire, les Corléones savaient recevoir...

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Spirit_a.
Juste le temps de croiser le 'roi piate' avec un grand sourire qui se dessine sur ses lèvres de voir qu'il se souvient d'elle - et ce, même si elle en a peu conscience à son âge, malgré l'état de saoulerie du dit môme - elle l'écoute, le regarde et... Grimace. Ouais. Elle grimace. Parce qu'il est : tout cracra ! pour ne pas dire : "dégueulasse" ! N'oublions pas qu'il vient de régurgiter un mélange de bile et de choses non identifié non loin des pieds de Spirit. Les sanglots éclatent et le mini blond rejoint sa mère. Et Spirit fait quelques pas en zyeutant la réunion Maledic-Rodrielle - sont-y pas mignons tous les deux enlacés ?! ehm reprenons - et rencontre les grandes et douces jambes d'Etienne. Charmante rencontre que voici. Ravie de vous rencontrer Etienne ! C'est un plaisir, vraiment. Si, si j'insiste !

Etienne donc qui dans toute sa délicatesse soulève Spirit par le colbac - tous en chœur : "Etienne, Etienne, Etienne, ô tient la bien !!!", la secoue un peu, parce qu'il en faut peu pour secouer une Spirit qui commence déjà à se décomposer en bafouillant des pardons. Peu convaincant vraisemblablement. Alors comme s'excuser ne marche, Spirit se met à crier en s'agitant dans tous les sens -façon vers de terre vous l'aurez bien compris :


Mais lâchez moi !

Ô la douce idée que voilà ! Qu'elle est bonne ! Bonne ? Vous plaisantez ?! Etienne, tiens la bien... Euh.. trop tard ! Le splash saisit la môme dont les yeux et la bouche s'ouvre en "O" d'étonnement et de saisissement. Et oui, elle ne s'attendait pas à ça ! D'ailleurs elle boit la tasse, elle agite les bras, elle patauge comme elle peut parce que Non Spirit ne sait Pas nager ! Heureusement, un sauveur fait son apparition. Et là encore... Spirit ne s'attendait pas à Lui ! Elle tousse, elle s'étouffe, elle dégouline et elle se décompose plus encore.

Papa ?!

Oui bin au moins c'est clair, il n'y a plus de doute possible ! Le résultat tout de même, est qu'elle n'a strictement rien suivi du début de cérémonie du mariage d'une hérésie monstrueuse, ni écouter les drôles de questions qui aurait certainement susciter d'autres questions indiscrètes chez elle ! Le second avantage c'est que comme Spirit ne boit jamais - elle a gouté deux fois de l'alcool et a toujours tout recraché à la gueule du généreux offreur - il en faut pour la bourrer et les effets se feront sentir rapidement sans doute. Déjà, la voilà qui se marre sans raison. Avant de se ressaisir devant la tête de son paternel :

Mais papa ! on pouvait pas rester tout seul là-bas !

Mauvaise excuse Spirit... A moins que... ?! Et sinon, comme la bagarre explose derrière son père et que la gamine perçoit un peu des détails de ce qui se passe, la voilà qui lâche un :

"tention ! et dis ? tu peux m'reposer par terre ? hihihi oui pour le moment elle rit pour rien, tant qu'elle ne pleure pas profitez-en ! comment ça ça donne l'impression qu'elle se fout de la gueule de son père ? Si peu ! j'veux aller jouer avec Maledic ! j'peux ?!

Ne serait-ce pas là une mauvaise idée ?! Mais papa va sagement décider. Puisqu'après tout, soutenu sous les aisselles devant son visage fermé tu ne peux pas t'enfuir bien loin, blondinette.

Tu peux aller l'taper ! c'est d'sa faute !

Et de chercher le dit Etienne mais ne pas le trouver et donc pointer du doigt une bonne partie de la foule présente. Mais si papa, t'es le plus fort ou t'es pas le plus fort ?!Et pendant ce temps là ? La mioche a l'impression que la foule continue toujours de grandir. La cérémonie tente tant bien que mal de continuer. Et Spirit n'a toujours pas compris qu'ils étaient tous réunis pour un mariage. Mais tout va bien !
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Jenifaelr
Les yeux se posent sur le médecin Corleone,qui ignore royalement la blonde qui s'emploie à faire de son mieux.Elle grogne.Ses aigue-marine lance des éclaires et elle annonce à Amalio :

"- Besoin d'aide? "

Les yeux continuent à lancer des éclaires,tant elle déteste qu'on l'interrompe dans se qu'elle fait.M'enfin le sang la rendant différente,autant ne pas être loin du fumeur de pipe pour soigner le blesser.

"- Enfin,si je peut-être utile ... "

Elle à déjà retirer la bandage de sa poitrine pour le pressé sur la blessure ... Et ses maigres connaissances l'encourage à faire boire de l'alcool alors bon ...
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Arthor
Meurtris dans son amour propre, et brûler, le barbu souffrait à la simple évocation du nom de cette sœur maudite. Il posait son pied son trop de souffrance, mais essayait de ne pas trop le mouvoir pour éviter de faire bouger la plaie à son dos. Elle n’était pas ravie de le connaître ? Et alors, elle n’y pouvait pas grand-chose, pas plus que lui. Aujourd’hui maintenant et à tout jamais, ils étaient frère et sœur. Arthor ne se retourna pas, et il ne voulait pas. Il préférait garder en mémoire tous ceux qui avaient préféré prendre le parti du Lutin que le sien. Un barbu est très rancunier, d’autant si celui-ci est un montagnard. Ces derniers n’oublient jamais, et ne pardonnent que très rarement. Gaia et tous les autres paieraient un jour pour toute cette histoire, Gaia plus que tous d’ailleurs.

La seule chose qu’il voulait à ce moment-là, s’était disparaitre, et être seul. Le premier, tout comme le second objectif seraient peut-être un peu difficiles à atteindre sachant que la scène n’avait pas été très discrète, et que tous ne regardaient que les différents protagonistes. Il se serait ainsi contenter d’un semblant de solitude, quelque part dans un coin pendant que le mariage reprendrait son cours. Mais c’était sans compter l’arrivée d’une femme. Cette même femme qui lui avait planté une lame dans la paume de la main. Et vas-y que je te soigne, et que je te fasse ceci, que je te fasse cela. Non mais elle se prenait pour qui ? Arthor n’y croyait pas ses yeux, et la laissa faire, incrédule.


Inutila d’assajar de faser disparéisser vòstra culpabilitat.
[Inutile d’essayer de faire disparaitre vostre culpabilité.]

Cette phrase se voulait méchante, et sèche. De l’oc d’ailleurs, le retour de cette langue qui n’était pas anodine vue la situation. Cette phrase était l’unique réponse que cette femme pourrait espérer. Comment lui faire comprendre qu’il voulait rester seul, et que si jamais il acceptait de voir quelqu’un, ça ne serait pas une personne qui lui aurait transpercé la main ? Délicat comme situation, c’est pour cette raison que le Corleone s’est juste amusé à la regarder, sourcils froncés, et regard noir, pour qu’elle le lâche enfin.

Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’Amalio. Y avait-il encore beaucoup de médecin dans l’assistance ? Seulement maintenant, c’était différent. Il s’agissait d’Amalio, un autre Corleone, plus communément appelé le matriarche masculin. Certes Arthor était bien le seul à l’appeler de la sorte, mais cela illustrait tout le respect qu’il avait pour lui. Comment lui dire non ? Et comment assumer les conséquences d’une réponse négative ? Le montagnard n’avait pas trop le choix. D’autant qu’il fallait quand même qu’il se soigne. Le plus vieux Corleone était également le seul de cette famille qui était venu l’aider
.

Ieu sabi encara marchar tot sol.
[Je sais encore marcher tout seul.]

Fallait pas pousser quand même. Arthor était blessé certes, mais il n’avait pas perdu sa fierté. Il s’empressa d’ailleurs de se tourner vers l’autre folle avec tous ces bandages.


Aquò va anar, mercé. Anam donc transforar lo man de quauqu'un d’autra.
[Cela va aller merci. Allez donc transpercer la main de quelqu’un d’autre.]

Sec, arrogant, blessant. Oui, Arthor était toujours là.
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Amalio
Point d'atermoiements pour Amalio qui ne prit guère la délicatesse de se préoccuper de la petite blonde. Il ne lâcha pas le bras du barbu, protestation virile ou pas, et il l'entraîna d'autorité vers les franges extérieures de la petite foule qui était massée pour le mariage. Il ne fallait que rarement comprendre de la compassion dans les choix d'Amalio, mais plutôt le simple calcul d'un mâle Alpha tout en discrétion qui tenait à ce que les troupes soient en état de marche. Quoique s'agissant d'Arthor, le côté "grand frère" d'Amalio puisse éventuellement être évoqué. N'essayez pas tout de même de lui dire qu'il materne les jeunots, vous risqueriez de vous retrouver avec des points de suture faits avec des épines de porc-épic. C'est donc un grand italien à l'air surtout mécontent qui entraîna le jeune barbu vers un endroit moins plein de gens. Aucune discussion possible à ce moment : quand Amalio fâché, lui toujours faire ainsi [*]. Et de pousser sans douceur Arthor sur un banc de pierre contre un mur.

Assieds-toi là.

Un bref instant de réflexion. Le pied ou la main en premier ? Pour un Corleone, les deux sont vitaux... Mais baste, quand on a ses deux pieds, même avec une main blessée, on peut marcher pour suivre la meute. Amalio ne perdit pas de temps en palabres que le montagnard ne comprendrait peut-être pas : au lieu de lui demander de poser la jambe de côté sur le banc, il ne fit pas de manières et se baissa de sa haute taille pour prendre la cheville par-dessous et étendre la jambe entière sur le banc. À Arthor d'avoir la présence d'esprit de se tourner de côté pour éviter le grand écart facial. Peut-être les regardait-on depuis la foule, après la dispute, et puis les gens aimaient toujours regarder le sang. Certains par perversité, d'autres par compassion, d'autres encore pour le frisson d'excitation et de dégoût mêlés que ça leur procurait. Amalio n'ignorait pas non plus le côté "prestige de l'uniforme" de sa profession, surtout auprès des pucelles qui ne rêvaient que de sentir ses grandes mains sur elles, pour des raisons plus ou moins médicales. Et dans ce cas, les air peu avenants de l'italien ne les effarouchaient plus beaucoup. Là où elles se faisaient avoir, dans l'histoire, c'est que certaines pensaient Amalio brave homme et médecin par bonté d'âme... et de leur plein gré elles s'offraient à lui en récompense de ses services. Ce qui, en vérité, était tout ce qu'il attendait de ce genre de médecine. Il se foutait royalement des chevilles tordues des pauvres demoiselles. Par contre, leur petit cul sous un jupon frivole... Ça oui, c'était carrément plus intéressant.

Bref. Tout ça pour dire qu'Amalio cette fois était davantage préoccupé du sang qui exsudait de la botte d'Arthor que du regard des femmes sur eux. La lame du poignard de la donzelle avait proprement traversé le cuir pour se planter dans le dessus du pied, à un endroit complexe qui comportait des os et des tendons qui n'étaient pas protégés par de la graisse ou des muscles. Il valait mieux pour Arthor que les tendons n'aient pas été sectionnés...


Tu demanderas à ta soeur de te racheter une paire de bottes.

Et sans attendre de réponse, Amalio sortit son couteau pour trancher le cuir à hauteur de la cheville, découpant tout autour un cercle avant de rejoindre en droite ligne le trou déjà pratiqué par la donzelle, ce qui lui permit d'ouvrir entièrement le bas de chausse pour sortir le pied à l'air. Le sang avait suinté sur tout le pied, comprimé dans la botte. Alors mes amis... Arthor a-t-il du poil aux orteils ? Révélations dans le prochain épisode...




[*] Pardon Hergé. Non, Amalio n'est pas un lama, señor capitan !
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Jenifaelr
Tien? C'est étrange aux oreilles,mais elle se rappelle ... La domestique qu'elle à en plus de Rosalie,parle le même langage,elle râle.Elle comprend plutôt bien,mais ne le parle pas,arrive à le déchiffré disons,alors elle répond,pas réellement ravis :

"- Et gnagna gna,on se tais ! "

Il reparle,et blablaba ... C'est se que le cerveau de la blonde décide de comprendre au final :

"- Oui voilà,c'est ça,on se tais et on se laisse soigner par quelqu'un de compétent "

Elle se fou pas réellement de sa gueule,mais parfois c'est plus fort qu'elle,elle est obligé d'avoir cette esprit idiot.Et parce qu'elle est pas trop forte en médecine,elle observe comment fait Amalio,ça lui permettra de se coucher moins bête se soir.Ou plutôt demain.Le blessé peut bien grogner,c'est pas la blonde qui va partir en courant. Puis elle en remet une couche :

"- Pis j'ai pas voulut vous tuer non plus ! Si vous aviez arrêter quand Rod' vous la dit "

Ou l'art de retourner la faute ...
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Maledic
Cul toujours par terre, le mioche se dit que le mariage était une sacrément drôle de fête. En tout cas, c'était chouette. Et quand il se mariera avec ses 5 amoureuses, il voudra une fête tout pareil aussi bien !
Et voilà comment les gosses arrivent à avoir des conceptions totalement bizarre, et à se faire de la bizarrerie une réalité. Comme l'histoire des lapins qui pondent des oeufs en chocolat, là. Sacré adultes.

L'esprit lui revenait peu à peu, et il y avait quand même un truc qui ne tournait pas rond. C'est bien, y'a plein de gens partout, y'a à manger pis à boire, on se bagarre, mais je croyais que des gens se mariaient ?

Il trottina jusqu'à Miramaz, et lui rappela d'un regard noir son devoir.


Bon, quand c'est que t'y les marie !
Pasque sinon, y pourront pas faire d'bébés !!


Ah, voilà une autre belle conception erronée. Enfin, celle ci pouvait prêter à de grandes confusions passé l'âge adulte, quand une catin demanderait pension au roi, parce qu'elle sera enceinte de lui. Vous voyez la Malediction lui répondre : Non, impossible, il n'est pas de moi, on est pas mariés. Ah oui en fait, ça fonctionne plutôt bien. D'autres hommes ont déjà du flairer ce filon-là.

Enfin, il restait un problème et non des moindres. Deux femmes peuvent pas faire un bébé toutes seules. L'ampoule s'alluma dans l'esprit de l'emmerdeur qui rajouta question à son injonction.


Qui y f'ra le papa, et qui la maman ?
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Rodrielle
Qu'ils sont chiants, ces jeunes ! Aucun respect de la famille, aucun honneur.
Rodrielle avait réussit pourtant à calmer le Montagnard un minimum, puisqu'il avait lâché son emprise sur Fleur (ou Gaia, à votre choix) en lui envoyant un simple "Laisse tomber, cela ne regarde que moi et elle…". Sauf que le blond n'avait pas encore compris que dans la Famiglia, rien n'était personnel. Un soucis ? Tout le monde le savait et tentait de le régler, ensemble, plus ou moins gentiment. C'était ça, la famille, mais le grand blond ne l'avait pas encore compris. Dommage.

Bon, apparemment, Fleur ne l'avait pas compris non plus... Parce que lorsque Rodrielle retira sa dague du cou d'Arthor, l'empoisonneuse s'était empressée d'aplatir les bijoux de famille de ce dernier. Pas très intelligent non plus. Et la Tatouée avait eu beau grogner et tenter de les retenir, la haine nouvelle entre les deux les rendait sourds. Coups de pieds, coups de hache, coup de brique, pas de temps de tout analyser qu'une dague (arme de famille apparemment), vint se planter dans la main du Montagnard. Tiens, Jeni s'y mêlait ! Quelle joie ! Ah, et un autre couteau dans le pied, tant qu'on y est ! Qui a dit que les femelles Corleone étaient douces et tendres ? C'est évidemment une légende.

Les bras croisés, l'italienne regarda donc le spectacle en soupirant jusqu'à ce que les deux loustiques se calment. Amalio arriva ensuite, emmenant le Blond plus loin pour le soigner. Voilà, ça y est. Fleur s'éloigna aussi et tout redevint un minimum calme. Oui, je dis bien un minimum : quand un mariage commence comme ça, il finissait évidemment pire, surtout que Laell n'était pas encore intervenue... Et si elle le faisait, il risquait vraiment d'y avoir un mort, au moins.

Rodrielle regarda les mariées et Mira en leur faisant signe de reprendre ; le frère et la soeur étaient calmés. Quant à elle, elle se rendit à côté de Fleur. Sermonne ? Sermonne pas ? Elle n'avait pas encore décidé. C'était vrai qu'elle n'avait pas fait le lien entre les deux, lorsqu'elle avait rencontré Arthor pour la première fois, elle aurait peut-être du faire attention. Enfin ! Ce qui est fait est fait, n'est-ce pas ?

Y'a plus tendres comme retrouvailles...

Oui, mettons un petit peu d'ironie dans tout ça, ce sera mieux. L'italienne fit un clin d'oeil à Fleur pour calmer le jeu.

Ca me rappelle la fois où j'ai retrouvé mon frère, le père d'Amalio, y'a une quinzaine d'années. On s'est tapé dessus aussi. Enfin, j'lui ai tapé dessus surtout. En bon agneau, Aevil n'a pas bronché. Il a tout pris de notre mère, l'a pas le caractère de chien des Corleone. Enfin... Deux jours après, on partait ensemble bras dessus bras dessous pour notre premier contrat en famille.

Rodrielle eut un sourire en coin, léger mais sincère. Parler de son frère aîné l'émouvait toujours. Elle le considérait comme son modèle, même aujourd'hui, et admirait le sang froid dont il faisait toujours preuve, tout comme sa facilité à pardonner. Même lorsqu'elle l'avait engueulé par courrier lorsqu'il lui avait demandé de retrouver Amalio, il ne lui en avait pas voulu, ponctuant son dernier courrier par un "Ti voglio bene per sempre, mia sorella". Des mots d'amour qu'elle acceptait mais qui lui fendaient le coeur à chaque fois. Bref, ce qu'elle voulait dire à Fleur, par là, c'était que dans la famille Corleone, on se tape dessus mais l'on s'adore quand même. Que l'orage passerait et que d'ici trois jours ils allaient apprendre à mieux se connaître, calmement.

Toujours à ses souvenirs d'enfance, la Tatouée suivit Maledic des yeux. Celui-ci était reparti vers Mira et lui posait de jolies questions d'enfant. Enfin le mariage pouvait peut-être se célébrer. Un signe de tête à la Rouge récemment arrivée, puis nouveau regard vers Fleur.

Allez viens, allons écouter les voeux de nos deux mariées avant qu'elles perdent vraiment patience.

Enfin viens ou viens pas, Rod' partait quand même un peu plus près, histoire de montrer qu'elle était une Matriarche impliquée.
Fleur_des_pois
A l'approche de Rodrielle, Gaia se releva immédiatement. Dandelion fut reposé en douceur à ses pieds, et l'ordre de ne pas bouger fut proféré à voix basse. La jeune fille était dans un sale état. Et en avait clairement honte. Ce qui d'ailleurs, lui donnait un air un peu hautain, comme si elle défiait quiconque de médire sur sa tenue. Mais devant la matriarche, l'Ortie tenta de se comporter au mieux.

Ce n'était pas que Rodrielle lui fasse peur. Fleur ne craignait pas grand monde, elle était trop fière pour ça. Mais la Tatouée l'impressionnait. Elle représentait aux yeux de la Fée, tout ce pour quoi il était utile de se battre dans la vie. N'était-elle pas la chef d'une famille de brigands ? Cela forçait le respect ! Toute la Famiglia l'écoutait, quoi qu'elle dise. Laell était du genre autoritaire, mais possédait-elle ce que Rodrielle semblait avoir naturellement ? Cette aura si particulière qui faisait les chefs ? Réponse dans quelques années, peut-être. Pour le moment, Fleur se tenait auprès de Rodrielle, et s'en sentait aussi enchantée que si on lui avait dit que son anniversaire tomberait tous les jours pendant un an sans qu'elle ne vieillisse pour autant.


C'est ce crétin qui... Non mais regarde-le ! Il est jaloux de je-ne-sais-quoi ! Comme si parce que nos parents étaient partis à ma recherche, j'avais de fait mené une vie de rêve !

Elle en aurait bien cracher par terre, mais ce n'était pas digne. A la place, elle renifla de mépris.

J'ignore si un jour je pourrai m'entendre avec un tel crétin, borné, stupide et bas de plafond.

Cela promettait, c'était certain. En plus d'être honteuse de son état, elle l'était aussi d'avoir un frère à des lieues d'elle-même. Ils ne se ressemblaient pas, c'était certain.
Sur invitation de Rodrielle, la Fée quitta le coin sombre dans lequel elle s'était terrée, pour la suivre à travers foule. Elle se refusait de croiser le regard de qui que ce soit. Oh ça oui, elle se vengerait. Quand, comment et où, elle l'ignorait encore, mais cela viendrait. La vengeance était un plat qui se mangeait froid, après tout. Elle lui rendrait la pareille, avec les intérêt. Après tout, il était son frère, il avait droit d'être gâté.

Avec tous ces évènements, Gaia en aurait presque oublié la raison de ce rassemblement. Le mariage des cousines. Pour sûr qu'elles devaient s'impatienter. Elles n'étaient ni l'une ni l'autre d'un caractère débonnaire. Il y avait donc fort à parier qu'ils en entendraient parler, de ces retrouvailles animées. Mais pour l'heure, Fleur était « sous bonne garde ».
Manu.
Il n’oppose pas la moindre résistance lorsque la plus jeune de ses cousines le traine à une réunion de famille improvisée. Furieux et incroyablement vexé qu’une décision aussi importante ait été prise sans lui, il fixe chacun des membres de son Clan d’un air hautain. Il les aime tous autant qu’ils sont et c’est pour cela qu’il ne pourra jamais se résoudre à sacrifier l’un des leurs et ce malgré la tirade sybellienne. Elle dit ne pas être romantique mais lui se souvient du couple qu’elle formait jadis avec Robin. Elle était heureuse, pleine de vie et amoureuse. Alors bien sûr, « prendre un amant », n’était pas quelque chose de désagréable : lui-même était allé de nombreuses fois se réchauffer dans les bras d’autres femmes alors qu’il était déjà accompagné. Cela l’amusait : le goût des étreintes interdites mais aussi le fait de savoir qu’il était en train de mettre les cornes au nobliau du coin décuplait son plaisir. Cependant ce petit jeu arrêtait de l’amuser dès qu’il commençait à s’attacher. Cela ne lui était pas arrivé souvent mais quand il était amoureux, il n’avait plus envie de se cacher, plus envie d’être un simple passe-temps. Souvent, il finissait par partir, oubliant ses sentiments dans les bras d’autres femmes mais parfois, avec Lacienda par exemple, il se battait pour pouvoir venir sur le devant de la scène. Chevaux scellés, fuite vers un ailleurs utopique. Et puis les regrets venaient et la liaison adultérine prenait fin avec le retour vers le mari délaissé.

Le barbu ne veut pas qu’une jeune femme aussi formidable que Sybelle ait à subir de telles désillusions, encore moins si c’est à cause de lui. Et pourtant…pourtant quand elle plante son index dans sa poitrine, aussi impérieuse que l’était sa Maelys, il se prend à croire qu’elle sera assez forte pour s’épanouir dans cette vie qu’elle a choisi. Haussant imperceptiblement les épaules aux menaces qu’elle profère à son encontre, il attend qu’elle finisse de parler. La fin de ses paroles lui fait immédiatement regretter d’avoir pensé que sa cousine pourrait réussir à être épanouie en épousant l’italien. Secouant la tête de dépit, il laisse échapper diverses questions rhétoriques plus amères qu’autre chose :

C’est comme ça que tu vois ton avenir ? Plongé dans le superficiel ? Crois-tu sincèrement que tu seras encore celle dont tu es si fière aujourd’hui lorsque tu t’empiffreras comme une truie en t’étalant en paroles inutiles comme toutes ces mégères trop riches pour parvenir à compter leurs écus ?

Oui il cherche à la blesser, oui ses paroles dépassent sa pensée mais il a décidé de tenter le tout pour le tout afin qu’elle renonce à ce mariage. Peut-être finira-t-elle par le détester, peut-être sera-t-il mis à l’écart de tout le Clan mais il est prêt à courir le risque pour la protéger. Comme il l’aurait fait pour chaque MacDouggal. Quoique non, pour sa sœur il serait allé beaucoup plus loin : il aurait tué le futur mari. Après Sybelle, c’est Syu qui prend le relais. Ah Syu… ! Un caractère aussi fougueux que feue Maelys, elle avait toujours été là pour lui. Leurs relations avaient été quelque peu tendues quand il s’amusait à tromper Elena mais finalement elle avait su voir qu’il n’était pas que cet homme volage dont il arborait fièrement l’image. D’une certaine façon, au même titre que sa sœur, elle l’avait sauvé en lui offrant une vie plus paisible à Sarlat, lui permettant de se reconstruire. Mais les mots qui fâchent arrivent…Il aurait pu passer outre les allusions à ses multiples conquêtes si elle n’avait pas parlé de son fils en suivant. James est le dernier lien qui l’unit à son premier amour, le fils pour lequel il a erré de longues années sur les routes avec l’unique espoir de le retrouver un jour. Il se souvient avec une tristesse mélancolique de la promesse faite à son Irlandaise sur son lit de mort et c’est cette même promesse qui le pousse une nouvelle fois à hausser le ton, faisant fi des paroles de Duncan :

Jamais je ne te laisserai prostituer mon fils comme tu le fais pour notre cousine. Tout mariage sans amour est la prostitution consacrée.* Oui, en Ecosse, nos ancêtres et quelques-uns d’entre nous se sont mariés sans amour mais tu sais comme moi qu’ici tout est différent. Là-bas c’était des mariages basés sur un respect mutuel, des mariages qui reposaient sur le respect des traditions de nos aïeux. Mais là…Tu maries Sybelle à une sous-fiente d’Italien. Manquerait plus qu’il soit blond avec des origines angloyses tiens ! Les MacDouggal sont tombés bien bas mais je ne les suivrai pas.

Il marque une courte pause, desserrant des poings qui s’étaient fermés sous l’effet de la colère et de la détermination. Cette pause suffit au mari de la cheffesse pour, à son tour, venir enguirlander le MacDowell. Ce dernier affiche un rictus mauvais, empli de provocation et toise Duncan de toute sa hauteur.

Que je la remercie ? Alors qu’elle n’a même pas pris la peine de me tenir au courant de cette décision ? Que je la remercie de décider à ma place ? Plutôt crever. Que Sybelle se marie si ça lui chante mais n’comptez pas sur moi pour cautionner ça. Je n’accepterai pas le moindre écu de ce vaurien d’Italien. Il y a quelques semaines de ça, Liu m’a proposé un marché. Si je la sors de son bordel et que je l’épouse, elle reviendra sur sa décision et, ensemble, nous forcerons Lacienda à nous rendre la petite. J’aime pas le chantage et j’ai absolument pas envie de perdre Childe mais je préfère ça plutôt que de voir ma cousine foutre sa vie en l’air. Et puis, comme l’a si bien dit Syu, Abigail est ma bâtarde alors je ne vois pas pourquoi ce serait à Sybelle de morfler.

Il sait ce que ses paroles impliquent tout comme il sait qu’il le regrettera amèrement mais c’est plus fort que lui : il n’acceptera jamais qu’une personne qu’il aime se sacrifie à sa place. Sur ces entrefaites arrive Laell et ses paroles chargées de véhémence. Arquant un sourcil Manu la regarde de haut en bas. Il vient à l’instant de rejeter son Clan et de distribuer les piques acerbes mais qu’une personne étrangère à sa famille s’en donne le droit ne lui plaît pas. Le ton de Laell ne lui plaît et ses menaces encore moins. Sans hésiter, il se place entre la Corleone et les siens, impérieux et protecteur.

Le fait que la langue de ma cousine vienne se balader de temps à autres entre tes gambettes ne te donne pas le droit de parler sur ce ton à sa sœur. Quant à faire couler du sang écossais…ça m’étonnerait que t’aies les reins assez solides.

Demi-sourire narquois qui vient étirer les lippes écossaises avant que la fiancée de sa cousine ne tourne les talons. Et le silence de s’installer entre les membres du Clan MacDouggal avant que la plus belles des brunes ne vienne glisser quelques mots à son oreille. Elle est la seule à l’avoir soutenu face aux trois autres alors que lui ne s’était pas gêné pour la dénigrer. Ses paroles sont lourdes de sens, difficiles à encaisser aussi. Elle remet sur lui le poids de la décision : « Tu sais que quoi que tu décides de faire, je te suivrai ». Elle a déjà trop sacrifié pour lui : que ce soit pour l’aider à vaincre ses démons ou pour le sortir des emmerdes qu’il s’attirait à coucher avec des femmes mariées. Il ne veut pas qu’elle quitte le Clan car, quoi qu’elle puisse dire, elle est heureuse à la Tour. Aujourd’hui c’est à lui de la protéger, de prendre soin d’elle. Il attend que son Autre soit loin pour prendre à nouveau la parole.

Si je reste, c’est pour elle mais que les choses soient claires : je refuse de prendre part à « ça ». Je ne veux même pas recevoir une quelconque invitation à ce mariage. Je ne viendrai pas. Sur ce, je vous laisse.

Sitôt dit, sitôt fait. Marchant à grands pas, il ne résiste pas à l’envie de s’arrêter près de l’officiante histoire de provoquer un tantinet la fiancée côté Corleone.

Ehm dites, c’pas que j’m’ennuie mais il serait p’tet temps d’accélérer un peu les choses non ? Non parce que je commence à m’ennuyer sévère moi…

…pi j’voudrai bien me casser aussi. Mais bon, ça je le dirai pas pour rester dans la provocation légère et puis parce que j’aime Enjoy ». Adressant un sourire à la Rasée enceinte, il contourne l’atelier raccommodage de barbu pour observer la scène d’un peu plus loin.


*Charles Lemesle

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Fleur_des_pois
Était-il impossible d'avoir un minimum de calme ? Après le frère cinglé... et c'était le sien... ils replongeaient tous dans l'ambiance « frappe-moi si tu peux ». Et ce grâce à un homme. Encore. Et un barbu ! Toujours.
La compagnie de Rodrielle avait beau être intéressante, Fleur n'en pouvait plus. Crier, c'était bien. Se taire, ce n'était pas mal non plus.
Quittant la cheffe de la Famiglia, Gaia s'approcha du barbu aux noirs cheveux. Ce qu'elle avait en tête ? Rien de précis. Après ce qu'elle venait de subir, la Fée aspirait simplement au silence. Peut-être ainsi la cérémonie pourrait-elle s'achever. Et elle pourrait quitter les lieux. Se changer était devenu une obsession.


C'est quoi ton problème, à toi ? lança l'empoisonneuse en se plantant devant Manu. Tu vois pas que ta crise de gamin pourri gâté empêche mes cousines de s'épouser ? Eh, quoi ! C'est parce que t'es barbu qu'y faut qu'tu la ramènes ? Tu t'sens obligé de beugler pa'ce que t'as trois poils su'l'menton ?

Enervée comme elle l'était, son accent des bas-fonds reprenait le dessus. La belle elle-même pouvait avoir ses défauts. Un sourire aguicheur céda pourtant rapidement le pas à cet air réprobateur qui lui allait si mal.

Mais si tu veux crier, mon beau, je connais des moyens beaucoup plus agréables.

Invite grossière et rentre dedans sans discrétion. L'important était qu'il ferme son clapet. Et si en prime elle se gagnait une nuit torride, l'Ortie n'allait pas cracher dans la soupe ! Se donner un peu de bon temps quelques fois était bon pour la santé.
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