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[RP] Quand le fracas pointe à Marly...

Magdeleine
[Château du Griffon – Chelles]

Mag! Oh Mag!

La voix impatiente de Pisan retentit dans les couloirs menant à ses appartements au moment où Mag en fermait la porte.
Car, même si Pomponne n'était située qu'à quelques lieues de Chelles, pour des questions de facilité il lui arrivait encore fréquemment encore de résider au Griffon. La proximité de Chelles avec Paris et le fait qu'elles travaillaient ensemble leur permettait ainsi de faire le voyage ensemble et d'échanger, complicité toujours renouvelée.

Et justement, la veille, Pisan lui avait annoncé qu'elle était attendue à Bougival et qu'elle allait l'accompagner.
Comme d'habitude, Mag n'avait pas posé de questions, sachant combien il était inutile de vouloir lui faire préciser des points qui semblaient évidents à sa Vicomtesse. Et comme d'habitude, elle se ferait son idée au fur et à mesure des éléments recueillis.

La vassale-dame de parage-subordonnée (et j'en passe) dévala les escaliers, traversa le grand vestibule avant de gagner la cour. Elle fut saisie par l'air frais qui contrastait avec la chaleur entretenue du château, et resserra sa cape autour d'elle.
L'équipage était prêt, Pisan déjà installée dans la grande voiture aux armes de Chelles.
Mag y monta à son tour, et s'installa face à Pisan. La voiture sentait bon la réglisse. Léger froncement de sourcils de la dame de compagnie, tout en désignant le bâton que Pisan mâchait, conversation entamée pour faire oublier son léger retard.


Hm… Il faudra songer à ranger ce truc là un peu avant que nous n'arrivions, cela va gâter tes dents !

Puis sans attendre la réponse qui ne saurait tarder à arriver, elle sortit la tête par la fenêtre, et frappant sur la portière, donna le signal du départ.
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En deuil d'un Ange Rose
Zya62
[A Bougival]


Multiples serrage de bras autour d'elle, preuve d'une affection non feinte, et partagée.
Et oui, bien une des seules Dames qu'elle laisse la prendre ainsi dans ses bras. Outre sa mère et sa tante, elle ne voyait pas grand monde de plus. Et comme elle ne les voyait que peu... elle avait perdu un peu l'habitude des effusions de sentiments. D'ailleurs, elle n'avait jamais été portée sur les effusions, la jeune Zya. Et encore moins aujourd'hui. Plutôt du genre à se renfermer quand c'était le cas. Comme pour les compliments. Rougeurs et gêne qui la prennent. Mais qu'elle tente de dépasser ici. Vague sourire qui pointe, et qui se fait plus grand à mesure que le cadre privé la frappe. Peu importe. Même en public, elle accepterait ce genre d'étreinte venant d'elle.
Un mot de bienvenue.


Merci de m'avoir conviée, surtout. Comment te portes-tu? Encore dans des idées farfelues?

Un oeil qui se jette sur les papiers dont elle n'aura pas le temps de voir grand chose, entrainée qu'elle était vers une table garnie.
Un verre qui lui est tendu... Calva... Alcool. Grimace.


Hum... j'ai décidé d'éviter tous les menus plaisirs terrestres, quelques temps... un an... enfin... le temps d'une... errance, en quelque sorte.

Pose du verre sur la table, regard contrit.

Je vais plutôt prendre un verre... d'eau?

Ridicule de la demande. Grimace. Mais bon, elle avait commencé ainsi, elle ne pouvait plus trop reculer, à présent...

Pour répondre à ta question, Nous... allons. L'isle de France m'était inconnue, je t'avouerai. Nous ne nous sommes même pas rendus sur les terres de Mercy, avec Rehaël... pas vraiment eu le temps pour entreprendre ce voyage que nous remettions sans cesse...

Détour sur Baile, affalée dans son fauteuil.

Baile, Kirah ne va pas rester le verre tendu vers toi indéfiniment...

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Pisan
[Sur la route ]

Elle ignora la remarque de Magdeleine, la regarda juste en souriant et continua à mâcher ostensiblement son bâton de réglisse alors que la voiture s'ébranlait. Elle avait hâte de se rendre à Bourgival et ne s'interrogea nullement sur les motivations de sa cousine, elle s'y rendait avec plaisir. Plaisir de la revoir, plaisir d'échapper aussi un peu à son quotidien semblable ou presque à celui de Kirah...Dès qu'elle fut installée confortablement, elle rêvassa en regardant le paysage. Magdeleine était une compagne agréable, discrète quand il le fallait, veillant à tout et elle avait un certain humour qui ne se pratique qu'à Chelles.

[Bougival]

Elle ne savait pas à quoi elle s'attendait, mais certainement pas à cette grande maison cossue, perdue au milieu d'un parc, une bâtisse assez sobre somme toute. Hum...
La voiture marqua une pause. Sortant la tête, elle observa l'endroit et attendit que le valet de pied lui ouvrit la portière.


Mag! Nous sommes arrivées! Tu as bien fait de prendre Gaspard Petit Suisse ( qu'on surnommait à Chelles GPS) comme cocher! Il est connait vraiment bien les routes du royaume. Je me demande toujours avec quels moyens , il s'oriente.
Tout en s'exclamant, elle sortit de la voiture précédant sa dame de compagnie, aidée par le valet venu ouvrir la portière et attendit dans la cour qu'on vint les guider vers leur hôtesse.

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Cristòl
De Saint-Antoine le Petit... Du milieu du savoir, du passé, de la poussière, Cristòl émergea des registres et de son deuil. Il fallait renoncer au sombre costume hospitalier, et revêtir le tabard de Lengadòc - quoique ce ne fût pas pour un ennoblissement languedocien.

Bougival, Bougival... Après avoir consulté une carte des meilleures routes, et harnaché son palefroi et son cheval de bât, le Chevalier-Héraut prit la route avec son homme de confiance, celui qui était, en somme, son ombre, et ne parlait qu'occitan, ce qui garantissait, c'était certain, sa discrétion en toutes circonstances.

Il longea la Seine et arriva dans la Cour au jour dit, avec tous les documents et ses caducées dans les quelques bagages dont il avait chargé l'animal de bât. Tout était bien, et cette course équestre avait, pour quelques heures ou quelques jours, éloigné les sombres tourments qui l'habitaient.

Dans la Cour, une voiture, et des dames.

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Rebaile
[Dans l'salon ducal, avec un Ange et sa suz'raine]



S'laisser bercer par les voix incroyablement douces des deux femmes.
Autant ca n'l'étonne pas d'la Normande, autant ça la surprend d'la part de l'Ange qu'elle n'entend plus que grogner...'fin moins bien qu'elle quand même...depuis quelques temps.
Ouvre un noeil au moment où la Cap' lui parle, réagissant au mot "verre" qu'elle associe vite fait au mot "calva" entre-entendu avant qu'elle ne se vautre dans c'fauteuil si confortable.

Fixe le bras tendu de Kirah, et quelques secondes s'écoulent encore avant que tout ne s'éclaire d'vant ses yeux.

Aaahhh !

S'lève d'un bond et avale la distance jusqu'à la table, soulage la main du poids du verre, et voit avec soulagement le bras retomber, pas totalement ankylosé par l'effort.

D'solée Duchesse... j'tais en pleines pensées et rêveries, et y avait Martin d'dans.. 'fin j'connais pas son vrai nom, mais j'parle d'ton, euh, valet qui m'fait rire!

S'tourne vers la Cap' pour la dévisager avec limite de la tendresse. C'est que cette gamine qui réussit à dire non à un verre de vrai calva normand pour déguster son eau à la place, paske ça fait partie du "Chemin", ça la touche plus qu'autre chose.
Depuis qu'elle est avec elle, elle arrive à lui faire oublier l'espace de quelques instants, son passé trouble, son passé rouge de sang et de violence, pour lui donner l'illusion d'être quelqu'un d'bien. Et pour ces instants-là, la Baile est prête à y consacrer sa vie...

A la tienne Cap', à ton chemin.

Tend la main et trinque un tit peu brutalement avec elle, f'sant pencher son verre et tomber quelques gouttes d'eau.

Gaffe à pas perdre ton eau d'jà, hein!

La r'garde, les yeux pétillants. Vi t'iras loin l'Ange, aussi loin que tu veux...
Réfléchit quelques s'condes puis lui dit:

T'sais quoi Cap'? On pourra m'traiter de tous les noms, mais ca m'importe peu, paske où tu iras j'irai, fidèle comme une ombre, jusqu'à destination.. 'fin voilà, tu connais la chanson depuis l'temps.

S'marre doucement en la r'gardant puis fait un quart de tour sur elle-même pour trinquer sans façon avec Kirah, la provoquant gentiment comme elle aime le faire.

A ta santé m'dame Duchesse..

Avale une gorgée et grimace lourdement.

J'sais toujours pas très bien pourquoi on est là, mais ton accueil, comme ton calva, c'est trop fort...


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Morkar
[Paris - Hostellerie Royale des Joutes]

Estienne tenait la lettre qui l'invitait à se rendre à Bougival dans la main. Déja horriblement en retard, il devait maintenant gérer quelques questions épineuses récentes. Il avait fait demander un cheval pour partir rapidement. Visiblement, la monture était prête. Il monta et partit rapidement, vers l'est...

[Vincennes]

Il fit stopper son cheval, dubitatif...

- Estienne... Estienne... Tu es certain de la route que tu prends ? Te voilà en vue du donjon de Vincennes...

Il parla encore pour lui même quelques instants, avant de se diriger vers un bourgeois qui marchait sur le chemin.

- Pardon, mon Brave... Savez vous où se trouve la ville de Bougival ?
- C'est que... Messire... C'est de l'autre coté de Paris. Descendez, je vous le conseille, vers la Seine et suivez son cours. Vous arriverez vers le lieu-dit de Rueil. Là, dans le coude que forme la Seine, vous trouverez votre ville.
- Merci bien de ces indications précises !


Il repartit au galop dans le sens opposé...

[Paris]

Les abords de la Seine étaient coincés comme jamais par les charrons... Le retard allait s'accumuler...

[Cité de Bougival]

- Enfin !

Il passa encore quelques minutes pour arriver finalement devant l'Hôtel où on l'avait convoqué. Il devait y avoir du monde, visiblement, les écuries étant bien remplies. Il laissa son cheval exténué aux bons soins des palefreniers et s'engouffra dans la demeure. Il tomba sur Adalbert, l'intendant de Kirah. Direction le salon... Lorsqu'il entra, il poussa, enfin, un soupir de soulagement...

- Foutredieu ! Quelle chevauché !!!
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--Addalbert
[Un couloir, deux couloirs, une cuisine... et encore des couloirs. C'est pas une vie que d'etre intendant. Et la cour ? pas un valet pour la cour ?]


Eh bah, mais c'était débarquement au manoir.
Oui la duchesse avait bien prévenu que du monde arrivait. Oui la gouvernante semblait s'etre perdue à l'étage, ou du moins y était retenue depuis un bon moment. Mais quand meme, quelle idée mais quelle idée ?

Ah, celui là il le connaissait. L'avions déjà vu en Normandie. Comment ? ah oui, Evreux. L'Hildegarde lui en avait parlé de celui là et de ses frasques quand il courrait après le p'tit derrière de la soeur du baron. Ainsi donc, il avait été convoqué ? Mais que tramait donc la duchesse, qu'est qu'elle avait en tete pour inviter l'normand à Bougival.
Apparemment, il savait ce qu'il voulait puisqu'il lui avait juste demandé où elle se trouvait et, hop, il avait filé. Eh bien, ca en ferait des choses à raconter à l'office quand il retrouverait les autres. Ah ca ! et en plus, en ouvrant la porte du salon, il avait pu revoir la fiere accompagnatrice de l'Ange. Oui da ! il allait en avoir des choses à raconter.

Mais c'est pas tout ca, lui semblait avoir entendu du bruit dans la cour, et bien sur l'Martin devait bailler à l'écurie. Impossible de pouvoir compter sur lui à celui-là. Bon qui donc encore arrivait ?

Et voilà notre Addalbert qui rejoignit l'entrée, portant son embonpoint devant lui, et perdant un peu d'eau à force de traverser et retraverser la maisonnée. Ce qu'il craignait était bien en train de se dérouler.
Le Martin tentait d'ouvrir la porte d'un attelage et, bien sur, gaffait à qui mieux mieux. A ce rythme les dames qui s'y trouvaient finiraient couverte du sable ou du gravier tapissant le parvis du manoir.
Tiens, un homme à l'allure sombre suivait, avec une mule. Pourquoi donc la mule ?
Bon, tu es habitué aux excentricités de la duchesse, rappelle toi Valmont... puis elle t'a bien...
Allons, allons, aller donner un coup de main à ces dames.


Holà Martin, va donc plutot t'occuper de ce cavalier qui vient de nous rejoindre, prends sa monture, et sa mule. Puis invite le à nous rejoindre.
Je m'occupe de ces dames.


Et joignant le geste à la parole, il ouvrit la portière, et après une courte inclinaison, avanca la main pour soutenir la première qui désirerait en sortir

Mes Dames, le bonjour et la bienvenue à Bougival. Si vous voulez bien vous donner la peine, la duchesse nous a avertis de l'arrivée de ses hotes. Ce messire sera des votres également je pense...
Kirah
[Après les embrassades, le recul]

Comment cela pas de Calva ? Comment donc ? Voilà qui était vraiment étonnant !
Regard suspicieux qui sonde les prunelles. Une "errance" ? et puis quoi encore. Nouveau regard, qui dit clairement que la Saint Ange aura droit à un entretien entre quatre yeux quand tout ceci sera terminé. C'est qu'elle va devoir lui expliquer plusieurs choses la miss... oh ca oui !

ET puis de l'eau. Comme s'il y avait de l'eau ici ? Tant pis, ca sera cidre doux. Après tout, ca a presque la meme couleur que de l'eau, et elle n'y verra goutte. Hop, voilà pour le cidre donc. Là, elle l'accepte, n'y voit donc que du feu. Et verre tendu vers la Baile.


Mes idées farfelues m'attendent à Neaufles... ou peut etre pas. Qui sait ? Peut etre qu'à la fin de cette journée, ce n'est plus l'adjectif farfelu qui te viendra à l'esprit.


Ah, la Baile se lève et lui saisit le verre, déjà ca... sinon, c'est dans son propre gosier qu'il aurait fini quand elle se rendit compte de l'énormité qu'elle avait sortie en demandant à Zya si elle connaissait l'Ile de France. Dans le genre on retourne le couteau dans la plaie...

Eh bien, tu commenceras par Bougival ainsi !
Nous allons avoir quelques formalités à accomplir... vous verrez... puis je pourrai peut etre te faire les honneurs de la maison. Quitte meme à te retourner la pareille, comme tu le fis un jour à Bramafan pour moi...


Normalement, elle devait comprendre l'allusion. Leur rencontre à Bramafan, et comment cela avait fini...

Ne t'inquiète pas Baile, tu seras bientot fixée... très bientot. J'attends encore quelques personnes et dès qu'elles seront là, tu auras ta réponse... ou tes questions... qui sait ?

Sourire goguenard quand elle dit ces mots, laissant penser qu'elle rit là d'une farce dont elle seule connait la trame. Oui, un large sourire qu'elle arbore là, la duchesse.

D'ailleurs, je pourrais déjà....
Foutredieu ! Quelle chevauché !!!

Ah ! Sauvée par le gong, ou plutot, un moment de répis ! Voilà le premier qui se présentait. Et la rencontre risquait d'etre... oui... elle était curieuse de voir tous ses invités ensembles et voir comment cela se passerait entre eux. Drole de mélange de genre, oui, drole de mélange de genre qui s'annoncait. Mais bon, elle n'avait jamais choisi ses vassaux pour leur avenant non plus. Non, soit elle leur était redevable, soit elle voulait leur apporter un soutien, soit elle l'avait fait pour des raisons connue d'elle seule. Mais rarement, voir jamais, elle n'avait été décue par ses choix.

Ah ! Estienne.
Et bien donc, ne me dit pas qu'une chevauchée au travers des plaines de la seine t'auras fatigué à ce point ! Surtout sachant que du Calva t'attendait au bout du chemin. Et puis... j'ai cru comprendre que tu faisais régulièrement Paris-Evreux ces derniers temps... alors t'arreter à mi-course, voilà un simple petit parcours de santé pour toi !
Entre donc que je te présente si tu ne leur as jamais été présenté "officiellement".


Malice qui ressort quand le vieux baroudeur, son premier vassal, les rejoint. Voyons, quels mots utiliser pour les présentations... d'autant que certains ne sont pas habitués à son ton libre quand elle est en ses murs...

Attrappant le bras d'Estienne, elle se tourna vers les deux femmes présentes


Estienne, permet donc que je te présente ma filleule de coeur, de choix, mais également ma fierté. Oui, c'est égoiste, mais c'est ainsi. Cyrielle que voici, je l'ai connue petite comme ca... chez les Dames Blanches. Récemment elle m'a remplacée au poste de Capitaine de l'Ordre. Ca te donne une idée de son caractère. Elle est également depuis un moment déjà ma vassale pour la terre de Torcy le Grand, oui... sur Estouteville.

Et voici son "ombre", Rebaile. Dite la rouge ou la blanche selon les jours. Je crois qu'il convient qu'elle te parle elle meme de son passé, si elle le souhaite. Pour ma part, j'ai eu l'occasion d'entendre parler d'elle à divers moments de ma vie dans l'Ordre des Dames Blanches et plus tard encore. J'ai suivi ses traces à un moment, suite à une missive recue. Je te passe les détails, mais je peux te dire qu'elle y a gagné ma confiance et mon estime. Au point de souhaiter lui confier l'une des personnes qui m'est précieuse.


Malice quand tu nous tiens, malice malice... bon, la présentation était relativement sobre. Elle aurait pu faire pire. Au tour d'Estienne maintenant.

Cy, Baile, voici donc en la personne de cet honorable duc, un de mes plus fidèles amis. Oui, lui je puis lui attribuer ce nom. Depuis longtemps, très longtemps, j'ai pu compter sur lui. Il fut le premier qui m'ait donné l'envie de lui confier une terre, Aubigny vassale de Falaise en l'occurrence. Nous partageons beaucoup lui et moi. Meme si nous n'avons pas toujours été du meme avis sur certains sujets. Peut etre l'avez vous croisé lors d'une joute ou l'autre, il en est féru. En Normandie, nous le surnommons "le courtois"... mais je crains que jamais il n'ait réussi à faire déteindre une partie de ses compétences sur moi.

Saisisssant le Calva dédaigné par Zya juste avant, elle le fourgua dans les mains d'Estienne, lui interdisant par là meme de refuser
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Patsy


Devant le domaine de sa Suzeraine...


Deux jours de voyage, Conches n'en croyait pas son corps mais ceci l'avait fatigué...Voilà bien longtemps que le Vicomte n'avait pas pris un peu de temps pour lui, le Conseil, l'armée, la guerre...blessures.
La fatigue était de plus en plus fréquent chez lui, peut être fallait-il qu'il laisse la main à d'autres qu'il prenne le temps pour lui, pour son mariage qu'il ne faisait que repousser...
Bref...

Il arrêta son cheval dans la cour de Bougival...son écuyer vint prendre les reines de la monture qui semblait bien fatiguer également. Il s'avança et vit un homme se présenter à l'entrer de la demeure...
Il s'agissait de l'intendant du domaine surement.


Bonsoir...
Je suis le Vicomte de Conches, la maitresse de ces lieux m'a fait quérir...
Pourriez vous indiquer à mon écuyer un endroit pour nos montures, elles ont besoin de soins et de fourrage.
J'aimerais que vous annonciez à la Duchesse mon arrivée.


L'homme fit entrer le Vicomte...
Conches était heureux de revoir sa suzeraine même s'il se posait des questions quand à la nature de ça présence.

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Cristòl
On vint chercher le Héraut dans la cour et il put laisser son homme-ombre trouver les écuries et s'assurer que rien ne manquerait ; mais chez la Grande Ecuyère de France, se pourrait-il qu'il manquât quoi que ce fût, dans les écuries ?

Le Héraut, avant de suivre le guide, tira d'une sacoche que portait son palefroi le tabard du Languedoc, peu opportun en l'occasion, certes, mais enfin c'était bien ainsi qu'il signerait les patentes normandes : 'Lengadòc'.

P'têt ben qu'il les écrirait aussi en occitan, comme il le faisait pour toutes les patentes qu'il avait validées, jusqu'alors... mais p'têt ben qu'non, en fait, parce que les Normands, en fin de compte, n'y verraient pas beaucoup d'intérêt. Le tabard passé, serré à la ceinture, et caducées en main, il se laissa précéder dans les couloirs, fit demi-tour lorsqu'il réalisa avoir oublié les patentes dans une autre sacoche, eut ainsi l'occasion de voir les écuries de Bougival où son factotum avait commencé à déseller les chevaux... Et finalement, il arriva à la salle où beaucoup étaient déjà assemblés, certains même qui étaient pourtant arrivés à Bougival après lui. Ce que c'est, d'avoir l'esprit accaparé par d'invasives pensées !

Il se dirigea vers sa collègue, la Duchesse d'Estouteville.


-« Adissiatz, Votre Grâce. Je ne suis pas en retard, j'espère ? »
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Morkar
[Le Salon, où on se présente...]

Estienne fut plus que surpris de la manière avec laquelle Kirah l'avait accueilli. Lui qui croyait qu'il était question de résolutions de questions diverses, le voici en train de faire de la société avec des Dames Blanches. Il sourit cependant, silencieux, écoutant avec attention les remarques de sa Suzeraine et amie. Il but avec une secrète délectation certains des mots de Kirah. A la fin de ces présentations, il saisit le verre fourré de force dans sa main et le leva à la santé de cette assemblée de Dames.

- Enchanté de vous rencontrer, Mesdames. Et je tiens à vous rassurer, j'ai quelque peu déteint sur Estouteville, même si elle n'en a pas conscience. Déjà, vous constaterez qu'elle accueille dignement et courtoisement ses hôtes.

Il leva alors son verre pour appuyer ses dires...

- Mesdames les Dames Blanches, je suis content de rencontrer les femmes de valeurs que vous êtes. Appuyées par l'attention de Kirah, je sais que je m'adresse à des personnes de très hautes qualités. Et je dois dire que j'ai peu cotoyé les gens de votre Ordre. Mais à chaque fois, ce fut très plaisant, toujours instructif...

Il se tourna vers Zya, souriant...

- C'est aussi un plaisir de vous revoir en ces lieux, Madame. Je vous savais lié d'amitié d'avec ma suzeraine, cela confirme que le lien solide qui vous unit doit prévaloir bien des relations, puisque je me retrouve réuni avec vous, et je le prend comme un insigne honneur.

Et enfin, dernier regard pour Kirah...

- Estouteville, tu me convoques en me demandant conseil, et voilà que je suis là pour boire... de l'excellent calva je le confesse... mais si j'avais su, j'aurais revêtu une tenue plus mondaine que ces hardes de cavalerie. Avoue donc, Normandie, ce que tu as derrière la tête...
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Nkhan
[Quelques temps avant, sur les chemins]

Le chemin était long..très long depuis les terres d'Armagnac et Comminges..
Malgré l'allure soutenue par les deux cavaliers, la route s'avérait encore assez grande..

Le Baron, malgré l'aspect assez bucolique du voyage, était empli d'une humeur noire. L'Armagnac, terre nouvelle dans le Royaume de France était agité par des soubresauts politiques qui rendaient l'atmosphère invivable.
Nkhan s'était d'ailleurs, une nouvelle fois, engagé en politique, afin de faire triompher les valeurs auquel il croyait..
Les heures que vivait l'Armagnac, et l'attitude d'un groupe hautain et irrespectueux n'était pas sans lui rappeler les épisodes "Voyageur"et "Dja" qui avaient agité la place de Rouen, durant de longs mois..

Bien que les paysages traversées s'avéraient assez magnifique, le voyage ne se passait pas sans entrave..plusieurs fois le Baron avait dû faire jouer ses relations pour parvenir à traverser des terres..plusieurs fois, lui et son homme de main, avaient été ralenti par de désagréables rencontre..nombre de gardes chiourmes trop zélés avaient ralentis leur course.
Un jour se fut même trois herpailles qui avaient tenté de les détrousser..deux d'entre eux l'avaient payé de leurs vies, tandis que le troisième s'en était allé rejoindre la cohorte d'infirme qui demandait l'aumône dans les faubourgs des grandes cités..

Le Baron mettait tout de même un point d'honneur à avancer à une allure soutenue..et malgré les dépenses dû au renouvellement de leurs montures, cela avait payé.
Les deux hommes étaient entrés en alençonnais..
Bougival n'était plus qu'à quelques jours de chevauchée..

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Kirah
[Salon aviez vous dit ? moulin je dirais plutot]

Vidant petit à petit son propre verre, elle laissa ses convives se dévisager à l'envi, voir se découvrir ou se reconnaitre selon. C'est bien cela qui faisait les particularités de ses vassaux trouvait-elle, justement cette disparité entre eux. Le franc parler de certains et la réserve ou la diplomatie d'autres. Et bien d'autres choses encore. Mais leur honneteté avec elle toujours et c'est ce qui importait le plus pour elle. Et d'ailleurs la seule chose qu'elle "exigeait" de leur part.

Tandis que Estienne l'imitait, elle sentit la porte s'ouvrir et se refermer à plusieurs reprises. Apparemment Adalbert veillait. Déjà Patsy entrait dans la piece.... hum ca nous faisait un normandie 2 points, reste du royaume 2 points ca... A qui l'avantage pour la suite ?

A sa suite parut celui qu'elle avait sollicité pour cette réunion. A vrai dire, elle n'en aurait pas voulu d'autre. Tout comme elle, il portait grande attention aux serments prononcés et à leur implication. Il était homme de droiture et de parole. Oh, elle avait parfois envie de le dévergonder un peu, ne fut ce que par esprit de provocation, mais malgré sa jeunesse parfois, il était homme de sagesse étonnante. Oui, elle n'aurait pas voulu d'autre collègue...

Les deux hommes étant entrés à quelques secondes l'un de l'autre, elle supposait que Aldalbert enchainait les aller-retour dans la cour, et le bruit qu'elle percevait dans le hall semblait indiquer que d'autres encore allaient paraitre... bien bien...

Invitant d'une main les deux hommes à se rapprocher, elle reprit


Eh bien, le bonjour, Lengadòc, excusez moi, je ne maitrise pas assez votre langue pour en tenir conversation. Cela sera donc à la normande, avec un verre de calva pour vous accueillir si votre palais peut supporter autre chose que les vins que goutte Montjoie... qui est d'ailleurs condamné au cidre, lui... et sans facons, vous l'aurez deviné.
Venez là donc...


Patsy, bienvenue à toi de meme, la route de Normandie fut-elle bonne ? tu as pu quitter ton commandement sans que notre "duc" n'y voit encore quelque misère que "Paris" ou ses sbires n'aurait voulue à son encontre ?

Du geste, elle les convia dans leur cercle, versant le breuvage traditionnel des normands dans deux nouveaux verres travaillés, et invitant les deux arrivants à s'en saisir

Eh bien, je ne sais si je dois refaire un tour de ronde...
Zya, Rebaile, je pense que vous ne connaissez peut etre pas les arrivants. Il s'agit donc de Cristol de Siarr - excusez moi si je prononce mal, Lengadoc - collègue héraut mais également chevalier de l'Hospital, dont j'ai souhaité la présence ce jour. Et son voisin est un autre de mes vassaux, un normand encore, Patsy, que nous appelons également "C&C" entre nous, mais je le laisse vous expliquer pourquoi. Patsy fit ses premières armes en politique sous mes mandats et a meme fini par tenir la couronne ducal durant un mandat il y a peu.

Estienne, je pense que tu es en terres connues... et pour te répondre, tout vient à temps à qui sait attendre. Ne t'inquietes pas pour ta tenue, tu n'as pas déteints autant que tu le penses.

Messieurs, voici ces deux personnes sont de l'Ordre des Dames Blanches où je les ai croisé la première fois, mais nos relations ont quelque peu évolué depuis. Cyrielle est ma filleule, Rebaile son "ombre".

Voilà, j'espère que les autres ne tarderont pas trop. Du moins je pense que 2 autres, non... 3... devraient nous rejoindre. Je crains que les autres ne manquent à l'appel, mais nous verrons.

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Patsy


[Où est le meunier...?]

Conches pénétra dans le salon qui était bien remplit...
Ils ne connaissait pas les deux Dames ni "Lengadoc" qui était entré en même temps que lui.
kirah présenta les personnes se trouvant dans la pièce, l'une d'elle était bien connu de ce dernier car il s'agissait d'Evreux qui était également le suzerain de Conches.

"C&C", oui Criquebeuf en Caux et de Claville, les deux seigneuries de Patsy, l'une octoyé par Estouteville et l'autre par Evreux.
Se surnom qu'il avait reçu lors de la dernière guerre contre la Bretagne...Commandant et Conquérant, après avoir mené le 2ème Corps de Normandie dans la campagne. Bien des noms lui revinrent en tête, Varrades, Vannes, Rohan.
Puis la Duchesse parla des ses premières armes en politique, quand elle vint chercher le petit lieutenant de Rouen pour une liste Ducal.
La nachue lui confia le poste de Prévôt de Normandie, poste qu'il garda pendant 6 mandats de suite...belle époque pensa-t-il!

Conches salua l'assemblée ainsi qu'Evreux et prit le verre...


Ma lige, le chemin fut bon...je vous en remercie.
Pour mon commandement, n'ayez crainte un de mes officiers veille et c'est une personne de valeur..d'une très grande valeur selon mes critères.
quand à ma présence ici...il aurait été difficile de m'empêcher de venir...


Conches bu d'un trait le verre...cela faisait du bien.

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Cristòl
Discrétion et droiture. Calme et détermination. C'était en général comme cela que la plupart des gens percevaient Cristòl. Il en avait pris son parti, jusqu'alors, parce qu'il était le fils de Rekkared, et tel avait-il voulu paraître. Vertueux en tous, irréprochable, parce que c'était sa promesse, le carcan de sa vie.
Imaginaient-ils combien cela lui pesait, avec le temps ? Alors qu'il avait cru qu'il s'y habituerait, cela faisait des vagues, et dans le creux où il se trouvait, Dieu, que c'était dur ! Dur d'avoir choisi un chemin si compliqué, dur d'avoir dit son nom à cet homme, un lointain matin...

Pourquoi enviait-on la noblesse, quand il était si compliqué d'y faire honneur ? Cristòl la subissait, comme paiement d'une dette de vie. Il la subissait, il y persistait, parce que l'ingratitude lui était interdite. Et c'était peut-être cela, qui avait fait de l'homme si joyeux et insouciant quand il allait le ventre vide, cet homme de principes, parfois admiré, mais souvent avec une réserve, comme s'il lui manquait un supplément d'âme.

Les femmes même, il avait oublié le plaisir de les toucher, plutôt qu'entacher son nom d'histoires que rumeurs et ragots déformeraient chaque matin pour déservir le nom qu'il assumait désormais... Il avait eu quelques faiblesses repenties, et de moins avouables, qui le faisaient déglutir douloureusement, lorsqu'il y repensait, et avoir froid au coeur. Son confesseur en avait entendu plus, de sa part, que nul ne l'aurait songé, et nul en vérité ne savait la plupart de ces choses, mais devant tous, il avait honte. Alors il ne cherchait plus de plaisir, sinon solitaire.

Il passerait sa vie à payer dette sur dette ; c'était avec cette certitude qu'il était entré à pieds joints dans le Monde. Il le devait à chaque personne qui plaçait en lui confiance et respect. Tant de choses qu'il ne méritait pas, qu'il rémunérait par son abnégation et son obéissance. Il était venu à Bougival. Il n'avait même pas pensé refuser. Il devait cela à Kirah, et bien d'autres choses encore, si elle les lui demandait !
Servir. Au plus haut de la noblesse, car assurément, par ses noces, il attendrait de nouvelles hauteurs, son leitmotiv restera intact. Servir. Rembourser.

S'étant incliné profondément devant sa collègue, il prit le verre qu'elle lui tendait, et répondit :


-« Il serait cavalier de ma part de vous entretenir en occitan, si loin du Languedoc, en un lieu où je ne suis qu'invité et en une compagnie qui ignore tout de l'òc... »

Il écouta les présentations - il aurait bien repris Kirah sur son nom, qui dans la bouche de la Normande manquait de "òu" à la fin, mais ce serait détromper le surnom qu'elle lui avait trouvé, et il n'avait guère envie de se faire, au final, appeler "Toutou".
Le Héraut fixa sur chaque visage un nom. Son regard s'arrêta un peu plus longuement sur Rebaile, par ce qu'il savait, et par l'étrange manière qu'avait eue Kirah de la présenter. En fin de compte, il s'inclina devant les dames, le vicomte, et son collègue
Minerve.

-« Adissiatz. C'est un plaisir de vous rencontrer. »

Oui, malgré tout, il avait glissé de l'occitan. Parce que les salutations, c'était en lui si profondément encré, qu'il ne pouvait se résoudre à y changer un iota.
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