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[RP] Quand le fracas pointe à Marly...

Nkhan
[Pas trop tôt quand même...c'est que c'est loin l'Armagnac]

Bougival..enfin...
Nkhan ne fit pas ralentir sa monture pour autant, et continua d'imprimer le galop qui était le sien depuis quelques lieux..

Son destrier était à bout de souffle pourtant, mais le voyage n'avait que trop duré, et le Baron avait plus que hâte que ceci se termine..

Les grilles de la demeure se dessinèrent...
Vite, toujours plus vite..plus qu'une centaine de mètres..

Dans un dernier effort, le cavalier fit forcer sa monture et pénétra, au su des hommes de la Duchesse, dans la cour du manoir...

Freinant des autres fers, il fit arrêter son destrier, et sauta de sa monture brusquement..

Il héla alors le premier venu..


TOI!..oui toi!..mène moi à la maîtresse des lieux, c'est urgent![/i]
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Rebaile
[Quand la "Fra" casse du verre...]


Si elle n'avait pas d'jà été amoureuse des femmes, la Baile le s'rait d'venue, là, de suite, en cet instant où Kirah a r'pris la parole pour expliquer, ou pas d'ailleurs, ses intentions.

Elle comprend bien qu'un drame se joue, dont elle ne connait pas tous les arcanes. S'applique en tout cas à bien prononcer le "r" de ce mot dans sa tête, ça fait partie de ces espèces de manies qu'elle a, la Baile, et qu'elle ne saurait évidemment pas expliquer. Mais elle fait rouler le "r de arcanes, comme un tambour annonciateur d'mauvaises nouvelles.

Elle écoute chaque mot d'la Duchesse. Sourit intérieurement quand elle lui dit qu'elle peut garder son fût - dieu merci elle ne mourra pas d'soif! -, lève le sourcil gauche quand elle entend le mot R.O.S.E. même si elle sait bien qu'on n'parle pas d'la fleur ici, grimace bizarrement quand la Normande lui balance qu'elle n'a pas l'choix, et sursaute carrément quand l'fracas sonne de nouveau à Marly par une main champenoise.

Dieu du ciel auquel elle ne croit pas! Y a qu'des dingues dans cette famille... Sourit en r'gardant Kirah et s'apprête à prendre la parole pour balancer quelque chose qui trottait dans sa tête depuis quelques minutes, quand un Ange qui l'effleure en traversant la salle la distrait un instant.

Un incroyable sentiment de vide la prend à ce moment. De vide pas parc'qu'il n'y a rien, mais de vide parce que tout se fige en elle, tout s'arrête quand elle voit le visage fermé de celle qu'elle aime au-delà de tout. Nan! l'est pas amoureuse d'sa Cap', la Baile, faut pas tout confondre.. Cet Ange est juste une part d'elle, et la voir ainsi en proie à un doute plus que visible la trouble, fait vaciller sa tour d'équilibre qu'elle croyait reconstruite...

Elle la connait, cette jeune femme... oh non elle ne prétendra jamais réussir à l'apprivoiser, mais elle la connait, oui, elle la devine, tellement facilement que ça fait mal quand elle a mal. Et c'est l'cas en ce moment, elle le sait...
Ce qui, pour la Baile, n'est qu'un exercice de provoc en plus, un moment où elle peut rire du monde et d'elle-même, a l'air de peser lourd sur les épaules d'la Limousine...
Idéaliste, Cap', tu es idéaliste, et tu vas souffrir à en crever si tu n'acceptes pas les compromis... si tu n'acceptes pas qu'un compromis ne détruit en rien tes rêves et tes désirs d'absolu...

Elle se retient d'aller vers elle, et se passe une main dans les ch'veux pour contenir son envie d'bouger. Puis elle regarde Kirah.

Tu m'donnes pas l'choix, Duchesse, mais j'le prends quand même, t'imagines bien.
Je serai personnellement ravie d'être déshonorée en même temps qu'toi, paske si un jour tu l'es, toi Kirah, c'est tout simplement qu'il y a davantage d'honneur et de fierté à te suivre en enfer qu'à rester parmi ceux qui se seront crus autorisés à te porter atteinte d'une quelconque manière.
J'parle qu'en mon nom hein?


R'gard vers celle dont elle devine le tourment intérieur.

Mais si tu ne doutes pas de moi, si tu as choisi de ne pas me laisser le choix alors que tu me connais depuis peu, c'est qu'il y en a d'autres dont tu ne doutes pas non plus...

S'taire maintenant, paske si elle se lance, c'n'est plus un Ange qui va la r'mettre à sa place, mais bien l'bourreau des autres...
Claque discrètement sa langue dans un palais assoiffé. C'est qu'elle n'a jamais été aussi sérieuse d'sa vie, la Baile... Mais la gravité d'un visage a fait temporairement s'envoler sa légèreté...
S'remplit un verre de calva qu'elle vide dans la seconde, puis s'adresse de nouveau à la maitresse des lieux.

J'peux faire comme elle
- désigne Pisan - sans être destituée sur le champ?

Ayé, ça la reprend...


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--Addalbert
[Juste derrière la porte, oreille collée bien sur !]

TOI!..oui toi!..mène moi à la maîtresse des lieux, c'est urgent!

Aie ! l'oreille... ouch le nez...
Ah oui, c'est que de sursauter comme il vient de le faire, l'Adalbert, il ne pouvait que se cogner à tout élément dur et froid qui se serait présenté à proximité de sa tete... le mur ici.
Le v'la bon pour une belle bosse et une bonne migraine !
Au moment fatidique en prime, celui où la duchesse venait juste de dire "Je vous ai rassemblés"...

Non mais quel empecheur de tourner en rond que celui qui venait d'arriver. Il n'aurait pas pu attendre ? Roh !

La main sur la tete, il se tourna vers le nouveau venu. Ah ! il le reconnaissait l'drole. Il l'avait déjà vu en Normandie. A c'est qu'il faisait moins le fier au début de sa carrière quand l'duchesse grognait en gargotte. Ca oui, l'était moins fier. V'la donc ce que ca faisait que de dev'nir noble ? Eh bien, pas pour lui !

Mettant un doigt devant sa bouche pour intimer le silence au baron, il l'invita ensuite de la main à le rejoindre et discretement ouvrit le battant pour le laisser entrer.
Sitot celui-ci pénétré dans la piece, il referma la porte et recolla son oreille.


...je vous destituais tous... tous mes vassaux...

Quoi ??? mais que lui arrivait-il à la duchesse ?
Bien décidé à ne pas en perdre une miette, il saisit le tabouret qui se trouvait contre le mur adjacent et s'installant confortablement, repris sa place accolée au panneau de bois...
Kirah
[Comme quoi une cérémonie peut en cacher une autre... etude de genres]

Un à un, elle les observait, notant les mimiques, devinant la machinerie qui devait s'activer dans leurs tetes. La question de Julien l'amusa un court instant car elle se rappela une discussion... finalement pas si lointaine. Quoique, quand elle pensait à Vinkolat, elle avait toujours l'impression que c'était la veille qu'il lui avait avoué le fond de sa pensée, cette nuit là, sur une route en Artois, ... ce coche....
Mais de cette discussion, il en était ressorti un large éclat de rire... bah oui, allez imaginez un Estienne pris entre les feux d'une dispute de ménage entre ses deux suzerains vous ? Et chacun d'eux l'incitant à prendre parti. C'est que oui, l'Estienne avait "l'honneur", si l'on pouvait ainsi parler ... ou alors était-il douteux, de les avoir tous les deux, Vinkolat et elle comme suzerain. Heureusement ce cas ne s'était il jamais posé à ce jour. Bizarre quand on connaissait ses humeurs volcaniques cependant.

Ces pensées la rendirent... malicieuse oui... taquine peut etre aussi...
Se tournant donc vers le jeune seigneur de Guibray, elle confronta sa question à la connaissance qu'il avait probablement d'un fait, pas trop lointain en Normandie.


C'est là le dilemne de tout homme qui choisit de faire serment à plusieurs personnes, Julien.
Parfois le conflit éclate. Rappelle toi, ce conflit qu'il y eut chez nous... Grenouillards face à Granvilliens. Peut etre avais-tu pris faits et gests pour un des deux clans, comme Estienne ici, ou peut etre t'es tu retrouvé tiraillé entre les deux clans comme Patsy ?
Oui, qui prononce plusieurs serments et doit faire face à un choix, sera forcément parjure ce jour là, car il aura du choisir.

Puis plus sérieusement, elle reprit

Je ne sais ce que l'avenir sera. C'est bien pour cela que j'ai choisi de vous permettre de renoncer aux liens qui nous lient, honorablement, et sans que ne rejaillissent aucune opprobe à votre égard.
Franchement, je ne sais ce que je ferai.
Simplement à ce jour, j'avais des scrupules à m'exprimer librement, justement par respect pour mes vassaux. Mais il est des moments où la coupe se remplit au point de déborder.

Ce geste est donc pour moi une manière de vous dire que je n'ai nullement été décue par aucun d'entre vous. Non. Car sinon, c'est une simple missive qui vous aurait avertis de ma décision. Non, non...
J'ai souhaité vous laisser le choix plutot que vous l'imposer par mes actes. A vous de voir si vous comprenez mes motivations ou pas.


Que lui répondre d'autre ? Elle meme ne savait pas. Elle sentait juste ce volcan en elle qui menacait, pointant au fond de sa gorge, de plus en plus souvent...

Une ombre la frola alors... silhouette presque éthérée qui rejoignit une des fenetres ornées.
Volontairement, elle lui avait laissé le choix, distinguant Rebaile et elle. Reste de l'ancienne habitude d'enseigner d'une manière personnelle, à sa pupille. Elle se doutait bien de ce qui devait s'agiter derrière les prunelles émeraudes. Elle l'avait vue grandir, évoluer. Parfois elle s'était confiée à elle, lui avait parlé de ses tourments. C'est par elle meme qu'elle souhaitait que Zya comprenne, fasse le chemin ... Sans influence, aucune influence de sa part. Que Zya comprenne que c'est justement parce qu'elle n'avait aucun doute quant à la décision qu'elle prendrait, aucun, qu'elle avait choisi de ne pas lui retirer l'alternative. De ne pas lui simplifier la chose en sommes. Oui... la laisser faire ce cheminement....


Bing !

Boommg, Mais pourquoi quand le verre cassa, eut-elle l'impression d'entendre un bruit sourd du coté de la porte ? Pourquoi ? Ne laissant pas cette question la distraire elle tanca sa cousine.


Eh mais ? c'était quoi ca ? Pisan !
Franchement! Vas y avec la carafe tant que tu y es ! Tu vois l'exemple que tu donnes à Rebaile ? Regarde là, tu vas lui donner des idées !


Eh bien sur ca n'avait pas manqué. Un sourcil haussé elle l'écouta, retrouvant-là la Baile qu'elle connaissait bien.

C'est que ca risque de te couter une ou deux récoltes de pommes surtout pour financer cette idée... et donc moins de calva pour toi.

Héhé, ah bah oui, comment répondre autrement à la "Rouge à tendances blanchissante" ou "Blanche à tendances rougissantes" ? Quoique elle ne l'avait encore jamais vu rougir la Baile....
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Rebaile
[Même si la vie c'pas du foie gras, ni même de la bouse de canard...]



Le verre en main, elle hésite, la Baile, à le balancer là où elle pense qu'il f'rait le plus d'effet.
C'est qu'ses pensées n'la laissent pas tranquille et elle s'est embarquée de nouveau dans un vagabondage philosophico-métaphysique sur le sens de la vie, surtout d'la sienne, dont elle a l'secret...

Parce que comme un boomerang, l'échange Julien / Kirah est entré par une d'ses oreilles, sorti de l'autre, et est revenu la percuter en plein front...
Conflit de loyauté?... Qu'est-c'que la loyauté, bon sang?...
Elle, elle a trois femmes dans sa vie, liées entre elles directement ou indirectement, et qui, de par ces liens fortement imbriqués, forment pour elle une même entité...
Elle vient d'accepter d'être la vassale de celle qu'elle connait depuis le moins longtemps mais qui a rapidement pris une place importante...
Elle a lié sa vie quotidienne et même plus à celle qui l'a empêché d'mourir...
Et elle porte en elle depuis toujours celle qui lui a permis de ne jamais perdre son identité...

Est-ce que le serment officiel qu'elle vient d'prononcer à Kirah change quelque chose?
Ce serment elle ne voudra jamais plus le prononcer, ni à Zya ni même à Nanny. Parce qu'il est symbolique d'une relation particulière qui, pour elle, ne peut exister en double...
Mais elle sait que si d'aventure les trois femmes de sa vie venaient à perdre leur amitié et les liens qui les unissent, elle n'aurait pas l'embarras du choix: dans un ordre de priorité tout simplement vital, elle reviendrait à la source auvergnate de ce qui lui a permis d'être c'qu'elle est aujourd'hui, en tout liberté, car rien n'a de sens sans cette femme, même en toile de fond de sa vie...
Simplement, comme ce qui l'attache à Zya et Kirah va au-delà de tout lien administratif ou officiel, si elle perdait l'une ou l'autre, la rose qu'elle porte en elle se fanerait sur le champ, elle serait comme amputée de tous ses membres et il ne lui resterait plus qu'à mourir...

Sa mission, alors? Garder le lien entre ces trois femmes, pour qu'elle ait une chance de vivre...
Et purée c'que c'est compliqué, une femme, à commencer par elle!
Ayé, elle l'a maintenant, cette réelle envie d'balancer le verre qu'elle tient toujours!
Et c'est d'une main experte - dommage que ça n'soit pas au programme d'la Grande Fête là - qu'elle jette l'objet qui explose littéralement au pied gauche d'la Cap'.
Réagis, bon sang... sors de ta léthargie....

S'retourne vivement vers Kirah, dont le regard interrogateur vient de passer rapidement d'la porte à la pièce, comme si quelque chose l'avait interpelée.

Ahhhh bor..... borygme! Que ça fait du bien, m'dame Duchesse!
C'est avec plaisir que j't'enverrai mes deux premières récoltes !
J'verrai avec Addalbert s'il peut s'charger d'te les porter hein?
Normalement on doit s'voir ce soir pour boire un coup, mais j'suis plus sure qu'il va vouloir, tiens.


Marmonne ces derniers mots dans sa barbe et s'promet d'sortir d'ce salon dès qu'elle peut pour chercher l'majordome qu'a l'air de bien savoir s'amuser... Et ca lui f'rait du bien d'rire un bon coup maintenant...

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Pisan
[Interlude...]

Sursaut lorsque Kirah la gronde, mine déconfite que démentent les yeux malicieux. Laisse Rebaile se dépatouiller avec son verre et sa suzeraine et se tourne vers la bibliothèque moins impressionnante que celle de Falaise mais bien garnie tout de même. Elle cherchait un exemplaire du nobiliaire normand. Se parlant à elle-même:

Hum...Voyons si tous les vassaux sont là...Combien en a-t-elle au juste?

* parcourt les ouvrages, et une étagère de parchemins*

Hum oh tiens "l'art de la guerre", elle l'a aussi! "Traité de Chevalerie"...moui bon ça..."Recette de chouquettes"..hum..."Héraldique" pfffff...

Bruit d'un verre qui se fracasse.

Arf!

Pisan grimace et se fait toute petite dans un fauteuil au large et haut dossier. Rebaile avait sans doute envie de comprendre les coutumes Chelloise.
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Nkhan
[Enfin présent..et aime à se faire remarquer..]

Sa Suzeraine avait fait sa tirade...il avait d'abord été interloqué par les paroles..puis rassuré..enfin quelque part..il reconnaissait bien là la Dame de caractère avec qui il s'était pris le bec alors qu'il était encore lieutenant de Rouen..et qui, bizarrement l'avait convié ensuite à venir créer avec elle le parti AVENIR..une femme de caractère à n'en pas douter..une femme droite pour qui il avait un profond respect..

Cette dernière avait été la première à le remarquer..l'une des premières à lui donner sa chance en politique..puis la première à l'honorer en le faisant noble..

Depuis le Baron avait fait du chemin..une chemin long et plein d'embuche..qui l'avait vu déménagé en Armagnac et Comminges..

Entendant donc les paroles de sa Suzeraine, Nkhan fendit le plus délicatement possible les rangs..s'agenouilla et dit..


Ma Suzeraine..vous m'avez mandé, me voilà!

Puis se redressant il continua...

Dame..je suis heureux de vous revoir..

Se tournant vers l'assemblée, il passa en revue les personnes présentes, qu'il salua d'un hôchement de tête..il en reconnut certains..d'autres, des femmes, avaient une visage inconnu..mais il ne doutait pas que celles-ci soient ici pour les mêmes raisons que lui...

Il continua alors sur ses paroles..


Ma suzeraine..j'ai cru comprendre que votre geste est plus empli d'une volonté de protection de vos vassaux...mais..le doute m'étreint à vrai dire..qu'est-ce qui vous trotte par la tête?..qu'elle est donc cette idée qui fait que vous nous ayez demander de renouveler quelque part notre serment d'allégeance?..

Le type venait d'arriver, et il posait déjà des questions...un enquiquineur typique de normandie certain auraient pu dire..
Mais il attendit la réponse..si tant est qu'il pu en avoir une..

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Patsy


[Dans le salon...toujours là!]


Voilà que les choses prenaient une tournure inattendues...
Conches avait reprit ses esprits depuis quelques instants et avait écouté sa suzeraine, avec attention.

Renoncer aux liens qui les unissaient afin de les préserver du déshonneur. Voilà bien une chose de louable en soi même si la Duchesse ne savait pas ce qu'elle allait entreprendre, d'ailleurs sur ce sujet Conches n'en avait aucune idée non plus.

Il salua St-Saen qui venait d'arriver, mais ceci ne l'empêcha point de rester au fait de la conversation.
Il prit la suite du Baron...


Ma lige visiblement, vous cherchez à préserver l'honneur de vos vassaux. Mais quels vassaux serions-nous si nous faisions volte face au premier risque encouru?

Conches remit le sac contenant la terre de Criquebeuf en Caux dans sa poche...

Vous nous avez demandé une réponse claire sans que personnes ne vous astique les chausses.
Vous me connaissez, je ne suis pas un courtisan, encore moins un flatteur, donc ma réponse sera clair...
Quelque soit vos actes futurs...quelque soit ce qui peut arriver... j'ai prêté serment et je ne reviendrais pas sur ma parole.
Je vous demandais quels vassaux serions nous si faisions volte face au moindre risque...? mais quel homme serais-je si je manquais à ma parole?
Je vous ais juré conseil, assistance et fidélité...parole fut donné en ce qui me concerne.


Conches avait dit ce qu'il avait à dire...

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Kirah
[Une blonde sur un mur, qui picore du calva, ...]

Bor...borygme ? Ah bon Rebaile ?
Adalbert sera bien la personne qui veille sur le domaine d'Estouteville en effet, apparemment tu as fait sa connaissance déjà...


Et je parie que là il n'en perd pas une miette, l'oreille collée à la porte...
A coup sur, mais à coup sur, c'était ca. Lui et Hildegarde, il n'y avait pas pire pipelettes en Normandie.
Bon d'accord, ils avaient souvent matière à alimenter les ragots les bougres.

Regard de biais, Baile, prete à perdre quelques futs de Calva ? Fichtre, elle avait oublié qu'elle n'était pas normande de souche la Baile. Accepter ainsi de perdre du calva, était-elle folle ?

Regard alentour, Pisan qui avancait vaille que vaille vers la bibliothèque. Heureusement, celle-ci comportait une partie des copies de documents qu'elle avait dans ses autres demeures. Du moins pour ce qu'elle consultait régulièrement. Ca lui avait couté une fortune en copiste, mais depuis un long moment maintenant, elle avait développé un amour étrange pour les bibliothèques. Heureusement, pas d'aile teutonique ici.

Pisan à la bibliothèque, Baile au fauteuil avec son fut, 2 verres brisés derrières elles. Zya à l'alcove, pensive... pas de verres brisés à ses pieds. Autre chose de brisé peut etre ? Mmmmhhh allez savoir donc ?

Enfin Nkhan s'exprimait.


Bonjour, Nkhan... la route ? pas trop longue pour toi ?
Voilà longtemps...
Ce qui me trotte par la tete ? voyons ... obliger mes vassaux à courrir au moindre de mes désirs ? pourquoi pas ? Mais ce n'est guere ce qui m'amuse. Vous annoncer à tous que je vous aime ? Ah non, ca c'est pour un certain géant blond.
Pourquoi donc alors ?
Et puis, rappelle toi que ... tiens c'est vrai ca... j'avais oublié... Donc, toi ... et toi aussi Patsy, vous ne m'avez jamais preté serment en présence d'autorité héraldique. Certaines coutumes avaient du mal à passer les frontières de notre provinces à une époque...


Attrappant un verre, heureusement il y avait de la réserve et en contenant et en contenu. Et puis... non... elle en avait assez dit, qu'ils devinent le pourquoi, le quoi, le comment, ... s'ils devaient la trépaner un jour, ils seraient surpris... Les murailles allaient se redresser...

S'approchant de Nkhan, elle lui fourra comme aux autres la boisson ducale dans les mains, posa un doigt accusateur sur sa joue, et repris avec un ton plus frivole


Bois donc ca, réfléchis.... et choisis. Prononcer un serment, ou aller te dépoussiérer puis repartir... Note, te dépoussiérer, tu pourras le faire aussi après ton serment si tu veux. D'ailleurs je te préférais moins barbu... tu n'as pas chaud avec tout ca sur les joues dans tes contrées du sud ?

Haussant les épaules, ne laissant pas deviner son anxiété, jouant de cette facade insouciante, elle revint aux 4 hommes qui étaient là depuis... depuis plus longtemps.

T... Cristòl.
Pierrefitte, La Remuée, Bezancourt.... Je pense que le doute n'est plus permis. Je ... Tant pis. Mieux vaut trancher. Je suis désolée que tu sois celui qui entérinera cette décision. Mais cela doit etre fait.
Pour les autres...


Se tournant vers les trois hommes qui répondaient encore de ses terres, il y avait peu encore, elle haussa un sourcil prete à s'exprimer quand Patsy prit les devants.

Merci Patsy, avec les préventions dont je vous ai parlé, je te confirme donc dans tes prérogatives sur Criquebeuf en Caux, t'apportant ainsi un moyen de subsistance. La protection relative que je puis t'offrir t'es donc confirmée et ton conseil sera peut etre sollicité... qui sait. Et meme s'il m'étonnerait que tu aies envie de trop entendre ma voix, n'hésite donc pas à me solliciter...


Elle avait saisit ses mains disant cela, sachant que Cristòl attendait un minimum de formes, meme si pour une confirmation de serment, il n'en allait pas de meme que pour un octroi.

S'approchant elle lanca aux hommes présents une oeillade rappelant cette scene pour ceux qui y avaient assisté, lors d'une cérémonie d'hommage, quand Godvador était duc où elle était apparue avec Vinkolat, juste à leur retour de Touraine... Cette cérémonie n'avait rien eu de protocolaire... loin de là. Les présents au duc non plus... et l'état du héraut non plus. Cette cérémonie-là avait été bon enfant et peu avaient pu avoir son éclat depuis. D'ailleurs, elle devrait peut etre revetir à nouveau cette tenue de bohémienne... hum...


Ce n'est pas l'envie qui me manque de gouter à vos levres à tous, n'en doutez pas... mais je crains que certaines mies, ou bourguignonnes, voir... sudistes n'y trouver à redire... mais l'intention y est bien sur !

Elle se contenta donc d'étreindre Patsy et lui murmura un modeste "merci" à l'oreille. Et un "évitons de donner motif de grogne à Kamala n'est ce pas ?".

A Julien, elle avait donné une réponse quelque peu ambigue, mais impossible de lui dire autre chose. Nkhan... il était loin maintenant. Qui sait que ses préoccupations et son image lui importent plus maintenant ?

Par contre Estienne, le plus ancien, n'avait toujours prononcé aucune parole. Rien... Et cela... la rendait encore plus nerveuse...
Rejoignant la porte en quelques enjambée, elle ouvrit celle-ci brutalement


AAADDDAAAL....


Boum... Bis repetitae... une duchesse au sol, écrasée par son sagouin d'intendant.
Se dégageant tant bien que mal, elle jeta un regard furibond sur celui-ci, laissant la nervosité qui l'emplissait se déverser sur le pauvre homme.


Sacrelotte ! J'aurais du parier un tonneau ! Ouste, du balai, prends donc ce velin, et n'en casse pas le sceau ! Privée, c'est une missive privée... envoie un coursier en Alencon... Et la conversation ici, elle est privée également !

Retrouvant une position verticale, elle serra les poings... inspira et expira une bonne fois... puis ayant retrouvé un semblant de calme, elle termina

Va donc nous chercher un nouveau tonnelet, et installe donc un trepied à l'intérieur de la piece. Mais motus ensuite. Pas un mot à Hildegarde.

Dernier soupir, sachant qu'il vallait mieux que l'homme soit à l'intérieur et bien assis plutot qu'à se faire un tour de rein penché sur la porte. Laissant les 3 normands tergiverser, Cristòl acter, elle s'approcha de la fenetre, et posa quelques courts instant la main sur l'épaule de Cyrielle... mais bientot la retira : elle devait cheminer seule cette fois-ci...

Un peu plus echevelée encore, la jupe un peu froissée, mais plus naturelle que jamais, telle qu'avait du la connaitre ceux qui l'avaient cotoyée lors de ses débuts au conseil ducal, elle rejoignit les normands et une nouvelle fois les interrogea du regard.

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Morkar
[Le Salon... Encore...]

Kirah avait parlé et provoqué un grand nombre de réactions de la part des convives. Entre l'incompréhension prévisible et l'acceptation presque passive, Estienne vit combien le projet de son amie avait eu des conséquences normales et honorables de la part des vassaux et des proches de la Duchesse d'Estouteville. Pourtant lui, il avait quelque chose au travers de la gorge. Evreux laissa donc les personnes parler avant lui. cela était assez inhabituel, et les gens qui le connaissaient le savaient. Une fois le calme relatif revenu, il posa son verre qu'il tenait toujours et se passa la langue sur les lèvres. Kirah réclamait de la sincérité, il savait l'être lorsqu'il le fallait.

- Kirah, ton discours montre ton souci de préserver la liberté de tes anciens vassaux concernant tes positions futures à propos de quelques sujets, dont j'entrevois quelques peu la nature, connaissant ce qui se trame ces derniers temps. J'ai rarement eu besoin de faire connaitre mon avis afin d'appuyer de celui-ci tes décisions, car elles ont été par le passé rarement mal avisées. Mais présentement, je me demande sincèrement ce qui te passe dans la tête nous concernant. Je parle certainement trop rapidement au nom de tous, mais libre à chacun de dire qu'il n'est pas d'accord avec ce que je vais exposer.

Kirah, mon amie, tu sais que je suis attaché à toi sincèrement, il est donc de mon devoir de te dire que tu t'apprêtes à faire une gravissime erreur, et que tu es en train de tracer un sillon qui, loin de te libérer, va t'enfoncer dans une posture dégradante et inutile.

Mais parlons d'abord de l'hypocrisie de cette rupture de liens formels qui, au lieu de rendre tes anciens vassaux suffisamment distants de toi pour passer à coté des conséquences de ton comportement, va les plonger dans une tourmente qui n'est pas la leur. Tu penses qu'il est suffisant de dire que tu romps le contrat vassalique pour être libérée de nous ? Ou que nous soyons libérés de toi ? Erreur cruelle, Kirah, car justement, si tu tombes, nous ferons tout pour venir te rejoindre. Quel vassal pour le minimum intelligent saurait suivre son suzerain dans ses grotesques erreurs ? Nous savons que vassal et suzerain peuvent diverger sur des questions sans pour autant que l'un puisse être menacé des positions de l'autre. Le serment vassalique demande à ce qu'on respecte son suzerain et le Vivre-Noblement, et non pas que le vassal devienne dérogeant si le suzerain l'est. Quelle vision infantilisante est celle qui sous-entend que le vassal ne saurait, par lui même, rompre légalement un serment qui serait d'ors et déja brisé par un suzerain indigne ? Crois tu vraiment, Kirah, que nous t'aurions suivi dans les pentes glissantes de la dérogeance ? Tu te trompes lourdement si tu le crois. Tu me déçois sincèrement si tu pensais que je le ferai.

Jamais l'anoblissement ou l'octroi d'une seigneurie n'ont signifié que le vassal ainsi reconnu et élevé ne devenait un soutien inconditionnel ou encore un sicaire sans conscience. C'est une insulte à tout le principe de serment vassalique que de croire qu'on monte une clientèle en anoblissant une personne. Il s'agit de rapport entre deux personnes, indubitablement. Mais ce rapport n'est pas un assujettissement du vassal. Le vassal, à mes yeux, reste libre de s'exprimer. Il doit le faire selon sa conscience, les règles du Vivre-Noblement et les lois du Royaume. Jamais, Kirah, tu n'as parlé par ma bouche si je ne partageais pas, à la base, le même avis. Jamais tu n'aurais pu faire infléchir une décision que je comptais prendre par ta simple volonté. Je me suis souvent rangé à ton avis pour des raisons justes. Ton éclairage a toujours été judicieux. Ne gâche donc pas ce état de fait en laissant entendre, en montrant, que ces rapports pouvaient être en fait sans conséquence ou consistance pour toi !

J'ai toujours eu vis à vis de toi, comme chacun de tes vassaux, le devoir mais aussi le souhait de conseil. Ai-je eu l'occasion avant ce jour de te donner un avis aussi important que celui que je m'apprête à te donner ? Je l'ignore... Mais ce dont je suis sûr, c'est que tu as choisi la piste la plus dangereuse qui soit. Permet donc que je parle de ce que je pense que tu souhaites faire.

Ton divorce d'avec la Normandie et sa noblesse a été depuis longtemps consommé. Je constate à chaque retour dans notre terre natale les ravages d'une politique approximative, à la fois sur les questions extérieures, mais aussi sur les affaires intérieures et les moeurs. Ravagée est la noblesse, oui, par l'oisiveté ou le sentiment d'orgueil. Les jeunes s'attribuent des succès qui ne sont pas les leurs, soit parce qu'ils les ont volés à leurs justes propriétaires, soit parce qu'ils inventent des faits d'armes en parabolant sur la réalité, observant cette dernière derrière une lentille déformante et par leurs yeux cillés. Les anciens sont maintenant plongés dans un sommeil que même la destruction de leurs domaines ne saurait achever. Combien sont nos nobles qui préfèrent rester loin, croyant avoir la sécurité dans leurs demeures ? Trop nombreux... Certains même dorment tellement qu'ils en oublient leurs devoirs premiers.

Cela est un constat d'un échec qui a sa propre éloquence. Devant un tel spectacle, il n'est cependant pas permis d'avouer son dégoût et de décider de partir. Tu ne peux pas quitter la scène, il est trop tard ! Tu condamnes les errements de notre Duché, de son Duc, de son fonctionnement et tu décides de laisser cela en état, pour partir, fuir autrement dit. C'est plus que vrai que ces derniers mois ont été l'occasion de voir bien des actes vils, bien des sorties bruyantes et violentes qui m'ont glacé de colère comme il en a été pour toi. Mais il n'est pas question de faire une sortie plus fracassante encore que les derniers actes qui ont secoué l'assemblée nobiliaire de Normandie. Et je me doute fortement que la lassitude qui t'habite ne te pousse, dans un dernier mouvement bravache des plus mesquins, à entrer dans un déballage qui serait l'acte final, le coup de grâce, d'une société noble déjà fortement atteinte. Rien ne saurait t'autoriser à entrer dans cette dialectique là. Ni le fait d'avoir plus que quiconque fait pour cette Province, ni celui d'avoir libéré tes vassaux de son serment. Une chose est certaine, Kirah. Tu ne seras jamais libre. Tu seras toujours liée à la Normandie d'une manière ou d'une autre. Partir de cette terre, abandonner tes titres. Tout cela ne rompra jamais le lien qui t'unis à la Normandie.

Aussi, voilà ce que j'en dis... Si tu souhaites réellement saper les derniers vestiges de ce que tu as bâti en Normandie, de laisser derrière toi des ruines car tu auras succombé à la tentation orgueilleuse de créer le néant pour après ton départ, tu as alors bien fait de rompre nos serments. La liberté t'attend, Kirah. Mais ne fais pas l'erreur de croire que cette liberté te permet des actes contre ceux qui croient encore en une certaine forme d'illusion nobiliaire. Car dans le cas où tu brandirais l'épée forgée de la dérogeance, tu me trouveras face à toi. En tant que noble, je devrais défendre ma Province. En tant qu'ami, je devrais te protéger... même contre toi même...


Il saisit alors son verre et y but une gorgée. Puis, sans un mot, il s'assit.
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Patsy


[Le Salon... Encore...et toujours.]


Voilà que son suzerain prit la parole...un fois de plus d'une manière des plus éloquente. Evreux était des plus perspicaces.
Conches l'écouta avec attention et il eut un sourire aux lèvres.
Bien sur un vassal ne devait pas suivre aveuglément son suzerain, il avait également son libre arbitre.

Il attendait la réponse de sa lige...qui serait semble-t-il intéressante.

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Nkhan
[Un salon?..ou une réunion tragique?..]

Le Baron enfin arrivé, enfin présent à la demande de réunion de sa Suzeraine, avait pris directement la parole..

Il fut étonné de la réaction de la femme qui lui avait remis, la première, sa confiance, et un titre qui, plus qu'une quelconque richesse, était la première marque d'estime qu'un grand de Normandie, lui avait présenté.

Quoi qu'en y réfléchissant, c'était Vinkolat qui lui avait remis, le premier, sa confiance..
Mais l'octroi des terres de Mesnil-Mauger, avait été un évènement tout particulier, pour le Normand qui s'était alors enhardis..

Enfin les évènements étaient tout autre..et la réponse de Kirah fut des plus surprenantes..


Bonjour, Nkhan... la route ? pas trop longue pour toi ?
Voilà longtemps...[...]


Nkhan, largement décontenancé, ne su que répondre..il accepta le verra de calva, et n'y goutta pas durant les réponses de sa Suzeraine..
Il ne comprenait pas..il ne pouvait comprendre..trop loin, il était maintenant beaucoup trop loin de sa Normandie natale pour espérer tirer tous les tenants et aboutissants de cette affaire..

Cette Normandie il l'aimait pourtant toujours autant..avec force, elle résonnait dans con coeur, comme un idylle, comme un espoir perdu, qui lui avait échappé par la faute de quelques uns..enfin non, d'un seul à vrai dire..

Aujourd'hui, il vivait en Armagnac, et d'aucun susurrait déjà qu'il deviendrait bientôt l'un des vassaux de cette Couronne du Sud..
Mais son coeur pleurait..pleurait d'être séparé de sa terre natale..

Evreux prit alors parole..et Nkhan se retourna pour l'écouter..ses paroles furent crus et honnêtes, comme on en attendait certainement d'un homme de cette envergure..

Nkhan l'écouta toujours, silencieux, et attendit, le fin mot de l'histoire, le verre toujours plein dans la main..

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Jglth


Le tout jeune seigneur de Saint Michel des Loups et encore plus jeune seigneur de Guibray commençait sérieusement à ne plus rien comprendre à ce qui se passait.
Il venait tout juste d'être anobli et était complètement étranger aux intrigues, conflits, inimitiés et enjeux existants entre les nobles normands et plus largement du royaume. En plus, Kirah semblait penser qu'il était au courant de certains faits qui lui auraient permis d'en comprendre d'avantage.
Et voila que le Duc d'Evreux en rajoutait une couche. Bon, il lui semblait en avoir compris l'essentiel mais certains sous entendus lui échappaient une nouvelle fois. Et là il ne savait vraiment plus quoi penser...

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Cristòl
« Et puis, rappelle toi que ... tiens c'est vrai ca... j'avais oublié... Donc, toi ... et toi aussi Patsy, vous ne m'avez jamais preté serment en présence d'autorité héraldique. Certaines coutumes avaient du mal à passer les frontières de notre provinces à une époque... »

Léger sourire en coin du héraut, alors qu'il écoute. A une époque... Oh, que de documents lui manquait-il aussi, en Languedoc, sur des fiefs jadis octroyés, à ce qu'on voit sur les nobiliaires, mais sans autre trace. Quelle crève-cœur pour un Héraut consciencieux comme lui !

Allers et venues, Cristòl ne suivait plus tout, parce qu'il ne connaissait pas encore assez ces gens pour les comprendre, pour savoir s'ils étaient partis, ou juste absentés... Il ne remettait pas même des noms sur tous, ni n'entendait les problèmes normands. Politique ! Cela l'avait rongé de l'intérieur, en Languedoc ; il entendait ici les mêmes problèmes, les mêmes préoccupations, lors qu'il s'affairait à retrouver les documents qui convenaient à la demande de la Duchesse. En parcourant d'autres au passage, il réalisa qu'il n'avait pas encore rencontré été présenté à certains vassaux. Peu importait, en vérité, car les chances qu'il oubliât le nom une fois sous le soleil méridional qui le berçait étaient grandes.

Il profita du silence éloquent qui suivit la tirade du Duc d'Evreux - assurément, il aurait soif après ça ! - pour, d'un geste de la main, montrer à Kirah l'endroit où il posait les contreseings correspondant à ses attentes.


Citation:
Citation:
Nous, Kirah du Breuil, saine de corps et d'esprit, Duchesse d'Estouteville et autres titres et fiefs, affirmons par la présente notre souhait que soit retirées les terres que nous avions octroyées à Mihalis de Cenorel suite à la non reconduction du serment de vassalité qui fut sollicitée en notre demeure en présence d'un témoin héraldique.
Que dès lors, les terres de Bézancourt soient de nouveau disponibles à l'octroi et les armes du fief rendues à notre intendant.

Pour que faire valoir ce que droit,
Ce vingtième jour du mois d'avril de l'an de grace 1457


Nous, Cristòl de Sìarr, Héraut du Languedoc,

A tous qui la présente entendront ou liront,

Salut !

Par la présente, faisons savoir :

Que nous prenons acte de la demande de destitution de Mihalis Cénorel de son fief de Bézancourt, sis en le Duché d'Estouteville ;

Qu'ainsi, actons le retour de Bézancourt dans les seigneuries octroyables du Duché d'Estouteville.

& pour que nul ne puisse contester la vigueur & l'autorité de la présente, nous apposons notre sceau.

Qu'il en soit ainsi.

Daté en l'enceinte du château de Bougival, le prime jour de mai de l'an MCDLVII.





















Citation:
Citation:
Nous, Kirah du Breuil, saine de corps et d'esprit, Duchesse d'Estouteville et autres titres et fiefs, affirmons par la présente notre souhait que soit retirées les terres que nous avions octroyées à FolieDouce suite à la non reconduction du serment de vassalité qui fut sollicitée en notre demeure en présence d'un témoin héraldique.
Que dès lors, les terres de La Remuée soient de nouveau disponibles à l'octroi et les armes du fief rendues à notre intendant.

Pour que faire valoir ce que droit,
Ce vingtième jour du mois d'avril de l'an de grace 1457


Nous, Cristòl de Sìarr, Héraut du Languedoc,

A tous qui la présente entendront ou liront,

Salut !

Par la présente, faisons savoir :

Que nous prenons acte de la demande de destitution de FolieDouce de son fief de La Remuée, sis en le Duché d'Estouteville ;

Qu'ainsi, actons le retour de La Remuée dans les seigneuries octroyables du Duché d'Estouteville.

& pour que nul ne puisse contester la vigueur & l'autorité de la présente, nous apposons notre sceau.

Qu'il en soit ainsi.

Daté en l'enceinte du château de Bougival, le prime jour de mai de l'an MCDLVII.






















Citation:
Citation:
Nous, Kirah du Breuil, saine de corps et d'esprit, Duchesse d'Estouteville et autres titres et fiefs, affirmons par la présente notre souhait que soit retirées les terres que nous avions octroyées à Azariel suite à la non reconduction du serment de vassalité qui fut sollicitée en notre demeure en présence d'un témoin héraldique.
Que dès lors, les terres de Pierrefitte en Cinglais soient de nouveau disponibles à l'octroi et les armes du fief rendues à notre intendant.

Pour que faire valoir ce que droit,
Ce vingtième jour du mois d'avril de l'an de grace 1457


Nous, Cristòl de Sìarr, Héraut du Languedoc,

A tous qui la présente entendront ou liront,

Salut !

Par la présente, faisons savoir :

Que nous prenons acte de la demande de destitution d'Azariel de son fief de Pierrefitte en Cinglais, sis en la Baronnie de Falaise ;

Qu'ainsi, actons le retour de Pierrefitte en Cinglais dans les seigneuries octroyables de la Baronnie de Falaise.

& pour que nul ne puisse contester la vigueur & l'autorité de la présente, nous apposons notre sceau.

Qu'il en soit ainsi.

Daté en l'enceinte du château de Bougival, le prime jour de mai de l'an MCDLVII.




















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Kirah
[Concours de pavés ? fut un temps, à une époque....]

Estienne ? Est ce toi ou est ce moi qui ait trop bu ?
Car là, tu te rappelles le "conseil", mais n'oublies tu pas l'assistance et le bras ?

Après, il semblerait également que ton oreille n'ait entendu que ce qu'elle voulait bien... ou ne voulait pas. Et pour la dérogeance, ... mets toi donc à jour. Si un suzerain trahit son serment, sa mesnie est de meme impliquée puisque tenant ses terres et titres du suzerain traitre. De meme qu'il n'y aurait plus de "suivre ou ne pas suivre". Il me semblait avoir été claire. Si quoi que ce soit m'implique, ce n'est plus dans le cadre privé de cette demeure mais publiquement que je désavouerais unilatéralement et légalement, eh oui, nos liens.
Ah le courtois... nos approches divergent... mais qu'importe puisque dans le cas présent c'est de la maison attachée à Estouteville et Falaise dont il est question, et non pas celle d'Evreux.

Entre la libre expression, de la personne, et son engagement vis à vis d'une terre et un titre il y a une différence... laquelle différence est justement l'assujetissement par la terre.
Et certe, si en Normandie, la plupart des seigneurs sont liés à des suzerains peut avides de clientelisme, il n'en est pas le cas de tous nos nobles. Je ne te parlerai pas d'une récente cérémonie à laquelle j'ai du assister comme témoin où justement il n'était question que de ce clientélisme.

Tu m'accuses d'une rupture qui n'a pas encore eu lieu. Soit... ainsi donc mes derniers efforts auront ils été vains puisque non considérés comme tels. Divorce consommé dis tu ? Alors que fais-tu donc là, toi... toi le noble normand ? Et vous donc ? que faites vous là si divorce consommé il y a ?
Tu me parles de condamnation, ai je donc condamné ? A tes yeux, nous sommes donc pieds et poings liés ? Assujetis à une province, ne pouvant meme avoir nos mots, nos pensées ?
Ne vois-tu donc pas pas que ce que tu décries dans les liens vassaliques est justement ce que tu mets en exergues dans cette noblesse normande et que tu demandes que l'on respecte ?

Allons donc Estienne !

Quant à rompre un lien... tout lien peut toujours etre rompu. Un des chemins les plus simples en est la mort. Tu ne sembles pas l'avoir envisagé celui là ?

Quoiqu'il en soit, je n'aurais pas l'orgueil de penser etre une batisseuse pour la Normandie. Phooka, Enox, Aegidius, d'autres encore méritent cette épitaphe, point moi. Nul n'est jamais qu'un grain de sable, et il en faut du sable pour faire une brique. La disparition d'un grain par contre, n'a aucune influence sur le reste de l'édifice. Il est simplement balayé par le vent qui fait son office.

Je vous ai annoncé qu'à l'avenir je ne retiendrais plus mes actes. Que je laisserais s'exprimer le volcan en moi. Que cela risquait de vous apporter l'opprobe publique, car quoi que tu en dises, d'avoir été lié à moi au moment où cela surviendrait, vous seriez tous... touchés, entachés, de près ou de loin. Que si rupture il y avait maintenant et non pas alors, l'effet en serait amenuisé.
Préférant l'avertissement et le libre choix de continuer ces chemins que nous parcourrons avec plus ou moins de travées ou d'en prendre d'autres si vous le souhaitiez.

De quoi mes lendemains seront faits, je n'en sais encore rien. Tout ce que je sais, c'est qu'ils ne seront pas à l'image de ce que furent mes hiers.

Voilà Estienne ce qu'il en est.
Je t'ai entendu. Mais nous ne nous comprenons pas.
Et sache que des paroles, des sorties, ... peuvent etre très... silencieuse mais non dénuées pourtant de poids.


Ahh il avait voulu parler... ses paroles elle les avait bien entendues, peut etre meme comprises. Mais s'ils parlaient de choses qui pouvaient sembler identiques, dans son esprit elles étaient différentes.

Elle donnait un avant gout, elle prévenait, donnait la possibilité de n'etre plus lié que par autre chose que les biens matériels afférents aux terres et aux titres. Car en ce bas monde, beaucoup calculaient à l'aulne de ce qui n'était au final qu'un poids, et un signe d'affectaction dont au final on finissait par regretter la charge.

Sa logorrhée terminée, elle nota le geste de Cristòl et les documents qu'il déposait a son attention. Peut etre d'autres rejoindraient-ils cette pile d'ici la fin de journée, ou peut etre pas. Pour Rebaile, Pisan et Patsy, l'engagement était confirmé. Julien, Nkhan, Estienne, ... peut etre Zya, ... le doute était permis. Trois normands pour une flamando-limousine. Quatre parcours différents, quatre relations différentes. Des rencontres, des richesses, oui toujours... c'était cela aussi... mais bon...

Et puis... qu'est ce qui ralentissait donc Adalbert, les verres allaient finir par ne plus pouvoir etre remplis.

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