Lavava
La journée avait été bien remplie. S'occuper des armes, de son armure, aider à soigner, réconforter, et puis repos. Court repos avant la tombée de la nuit et la reprise du combat.
Cette fois, la Lav' avait abandonné son arc pour l'épée ainsi que pour un poignard en ceinture ; pour la défense un bouclier, solide mais léger. C'était le temps du corps à corps. Longtemps avant, elle s'était préparé avec l'aide de son écuyer, L'Orphé, garçon des rues qui l'avait suivi depuis Chambéry. L'armure légère d'archer avait été recouverte d'une fine côte de maille. Le tout, assez souple pour que la dame reste leste.
Et puis le combat, la ruée vers les remparts puants du sang des morts et blessés, ou peut être de tous les pots de chambre versés ! La blonde, rage au coeur, comme tous ses compagnons d'arme, s'était engouffrée dans la mêlée. Ils étaient encore nombreux ces pourceaux, à vouloir se défendre. La lame de la dame s'abattait sans discontinuer, avec toute la hargne que peut avoir une savoyarde en colère. Les épées s'entrechoquaient, les hommes avançaient, des corps tombaient, le sang coulait, dans un vacarmes assourdissant. Toute la nuit, ils avaient combattu pour finalement rejoindre l'armée de Margab dans les murs de la cité.
Le sol s'encombraient de corps. Heureusement, des genevois. Non pas celui-là... A quelques pas de là, Lav' reconnut les armoiries Savoyardes. Elle se tailla un chemin vers le corps ensanglanté. Il respirait, c'était déjà ça. Le coeur battant à tout rompre, le gosier sec, les tripes en vrac, la dame, genoux à terre, avec toute la douceur qu'elle pouvait mettre dans ses gestes, essuya d'un revers de manche et de main le sang sur le visage du blessé. La terreur... Plus que la terreur, la vie quitta ses prunelles vertes. Là, allongé, le corps de son compagnon.
Prenant dans ses mains le visage sans réaction.
Non non non non, pas toi, Thorn regarde moi...regarde moi.
Une vive inspection du corps aimé pour découvrir des plaies d'où le sang coulait... trop... La jambe. Un grande estafilade que l'on pouvait voir à travers les braies déchirées, courrait le long de sa cuisse ; mais surtout, sur le flanc, ce flot de sang coulant de la côte de maille éventrée. Elle se plaça derrière lui, posant délicatement sa tête sur ses genoux. Elle ne savait plus... L'affolement gagnait la dame alors que la vie s'écoulait trop vite du corps son bien aimé.
Aidez-moi ! Aidez-moi ! Par ici ! Aidez-moiiiii !
Les cris de terreurs, de rage ; qu'on vienne secourir celui pour qui elle aurait donné sa vie !
Et puis, de pleurer comme une enfant, impuissante, le coeur ravagé, les yeux dans le néant, caressant doucement le visage livide.
Cette fois, la Lav' avait abandonné son arc pour l'épée ainsi que pour un poignard en ceinture ; pour la défense un bouclier, solide mais léger. C'était le temps du corps à corps. Longtemps avant, elle s'était préparé avec l'aide de son écuyer, L'Orphé, garçon des rues qui l'avait suivi depuis Chambéry. L'armure légère d'archer avait été recouverte d'une fine côte de maille. Le tout, assez souple pour que la dame reste leste.
Et puis le combat, la ruée vers les remparts puants du sang des morts et blessés, ou peut être de tous les pots de chambre versés ! La blonde, rage au coeur, comme tous ses compagnons d'arme, s'était engouffrée dans la mêlée. Ils étaient encore nombreux ces pourceaux, à vouloir se défendre. La lame de la dame s'abattait sans discontinuer, avec toute la hargne que peut avoir une savoyarde en colère. Les épées s'entrechoquaient, les hommes avançaient, des corps tombaient, le sang coulait, dans un vacarmes assourdissant. Toute la nuit, ils avaient combattu pour finalement rejoindre l'armée de Margab dans les murs de la cité.
Le sol s'encombraient de corps. Heureusement, des genevois. Non pas celui-là... A quelques pas de là, Lav' reconnut les armoiries Savoyardes. Elle se tailla un chemin vers le corps ensanglanté. Il respirait, c'était déjà ça. Le coeur battant à tout rompre, le gosier sec, les tripes en vrac, la dame, genoux à terre, avec toute la douceur qu'elle pouvait mettre dans ses gestes, essuya d'un revers de manche et de main le sang sur le visage du blessé. La terreur... Plus que la terreur, la vie quitta ses prunelles vertes. Là, allongé, le corps de son compagnon.
Prenant dans ses mains le visage sans réaction.
Non non non non, pas toi, Thorn regarde moi...regarde moi.
Une vive inspection du corps aimé pour découvrir des plaies d'où le sang coulait... trop... La jambe. Un grande estafilade que l'on pouvait voir à travers les braies déchirées, courrait le long de sa cuisse ; mais surtout, sur le flanc, ce flot de sang coulant de la côte de maille éventrée. Elle se plaça derrière lui, posant délicatement sa tête sur ses genoux. Elle ne savait plus... L'affolement gagnait la dame alors que la vie s'écoulait trop vite du corps son bien aimé.
Aidez-moi ! Aidez-moi ! Par ici ! Aidez-moiiiii !
Les cris de terreurs, de rage ; qu'on vienne secourir celui pour qui elle aurait donné sa vie !
Et puis, de pleurer comme une enfant, impuissante, le coeur ravagé, les yeux dans le néant, caressant doucement le visage livide.