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[RP - Chinon] L'Ordre et le Désordre.

Astana
[Campement des Justes, Chinon, aux alentours du 8 juin]

Ça fait peur à voir une Danoise sur les nerfs. La bestiole a des tics bizarres tout d'un coup, en plus d'avoir la main leste. Ce matin, c'est le pauvre Athelstan qui s'est vu gratifié d'une main en pleine poire pour avoir dit un mot plus haut que l'autre, et la trace lui est restée sur la face. Il n'y a qu'à voir le roussâtre déambuler aux côtés d'Astana pour comprendre qu'il s'en amuse même. La mutinerie récente de quelques âmes qu'elle a eu à gérer n'arrangeant en rien les choses, c'est au pas de course que blondeur slalome entre les tentes.

- « Où est-ce qu'on va, au fait ? »
- « Dans la tente de Clotaire. »
- « Au petit matin, comme ça... ? »


Il la regarde en biais, le rictus au coin des lèvres.

- « Je croyais que tu ne faisais pas dans le petit jeune. »
- « Pour causer, empaffé. »
- « Hinhin. Ouais, c'est ça. »


Le soupir exaspéré de la mercenaire met fin à la discussion. La tente du chef à vue, elle fait signe au rouquin de monter la garde tandis qu'elle soulève le lourd pan de l'abri provisoire pour y pénétrer. Coucou c'est moi, je fais comme à la maison ! Léger raclement de gorge histoire de signifier sa présence. Et elle entame, couplée de son culot bien connu.

- « Nous avons un problème. »

Et bonjour, c'est pour les chiens ?

Je vais pas y aller par quatre chemins. J'aime pas ça. Et puis je sais pas faire.


- « Vos hommes ne vous connaissent pas. Et ne nous connaissent pas non plus. »


Claquement de langue. C'est problématique quand même.
Si la troupe ne fait pas confiance à ses dirigeants, on ne s'en sortira pas.


- « Vous devez les recadrer et leur dire ce qui est. Auquel cas nous aurons affaire à un soulèvement de plus. »

Ah oui, je t'ai pas dit... j'ai eu deux rebelles à gérer y'a pas long.
Mais hein, c'est pas grave. Un peu plus et je leur foutais ma main dans la tronche.


- « Allez leur parler. Je crois qu'ils en ont besoin. »

Le ton, bien que convaincu et franc, n'est en rien impérieux. Blondeur a la notion de la hiérarchie, en dépit du reste.

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Clotaire.
S'il avait su qu'il n'y aurait définitivement jamais moyen de pioncer pendant les semaines passées et à venir, il aurait envoyé chier son cousin mais d'une force... Entre les pigeons qui arrivent à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, les mariages et autres cérémonies où il a du se rendre, les allers-retours un peu partout, le voyage qu'il vient de farcir - deux fois, en plus, les filles étant infoutues de prendre le départ à l'heure- le cuisinier de la troupe qui ne sait pas manipuler ses instruments en silence - note pour plus tard, le fournir en tissu, qu'il les entoure et étouffe les bruits- les bruits d'un campement et les décisions à prendre, il a pas pu dormir plus de quelques heures depuis des plombes.

Heureusement qu'il avait fait une réserve de sommeil pendant les 15 années précédentes passées à se la couler douce dans son chateau, sinon il pèterait un cable. N'empêche. Clotaire adore dormir. Et c'est devenu juste impossible. C'est pourquoi il n'est même pas surpris de se réveiller au doux son de sa toile de tente qui s'écarte. La seule chose à laquelle il ne s'attendait pas, c'est que ce soit une femme qui se pointe. Dans SA tente.


"Non mais ça va non ? Sortez ! Maintenant ! c'est ma tente ! Ma fiancée est dans la tente d'à côté avec ses chaperons, vous croyez quoi ? c'est réservé aux hommes ici !"

Clotaire n'aime pas les femmes, sauf la future sienne. Astana ne semble pas vouloir bouger pour autant. Et le gamin insouciant qui s'est révélé diplomate de guerre hausse le ton.

"Dehors ! sinon je vous réponds pas !"

Oui, enfin il a quinze piges, et rien de tel que le chantage. Une fois que la Blonde est ressortie, il s'extirpe de sa couverture, et enfilant ses fringues de la veille, il la rejoint juste à la sortie de sa tente.

"Bon. Vrai que ça a pas mal changé depuis notre départ de Nevers... et qu'on a tous pris -notre temps- des routes différentes... ça me gêne aussi de les connaitre peu. "

Bon, réfléchissons... un second discours ? Non. Clo n'est très doué pour ça, et puis c'est un peu unilatéral comme mode de discussion...

"On va faire un feu de camp. Rassemblez les gens pour ce soir, je préviens ceux que je croise. On se rassemble tous, on fait un tour de feu, on apprend à se connaître. Un peu comme chez les Penthièvre anonymes quoi... "

Il a dit. Chopant un môme qui passe dans le coin, il lance :

"Va me chercher le cuistot s'il te plait, et fissa. Grouille ! Je dois lui causer."

Une occasion de plus de faire connaissance : préparer les festivités avec Aloan.
_________________
Astana
Kécecé que cette idée à la mord moi l'noeud ? Elle arque un sourcil sur l'adolescent, l'air de se demander s'il est récemment tombé tête la première contre un rocher, ou quoi. On l'aurait bercé trop près des murs quand il était gosse, peut-être ? Blondeur étire un sourire foireux. De toutes façons, vous êtes tous complètement allumés dans cette famille.

- « Ils ont besoin de savoir qui commande. Pas qu'on fasse un tour de feu pour savoir quelle est notre couleur préférée. »

Non mais je dis ça comme ça. Parce qu'à ce stade-là autant leur organiser un bal.

L'espace d'un instant elle imagine la gueule que tirera l'Irlandais lorsqu'elle le mettra au courant. Priceless*. C'est tellement fendard qu'elle capitule.


- « Enfin soit. »

Si ça peut aider certains à arrêter de baliser, pourquoi pas après tout. La danoise fait un signe au cramé du bulbe qui l'accompagne, qui s’acquitte aussitôt d'aller prévenir la partie Nord du campement. Et blondeur d'incliner légèrement le chef vers Clotaire.

- « À ce soir, donc. »

Elle tourne les talons. Première étape : prévenir les troupes. Et le meilleur pour la fin, la tente du Gaélique. Ça promet d'être bien drôle.

* Hors de prix.
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Finn
[Tente irlando-danoise, avant la sauterie.]

Astana pénètre dans la tente, le faciès barré d'un sourire goguenard.

- « Vous voulez entendre un truc qui va vous donner envie de gerber ? »
- « Une minute. »


Attablé à son bureau, le seigneur de Cazayous s'apprête à poser la dernière pièce à la chapelle de cartes entamée entre deux épistolaires. Silence religieux suivi d'un soupir avant que ce dernier n'arque le sourcil sur elle.

- « De quoi s'agit-il ? »
- « Grande réunion autour du feu ce soir. Pour apprendre à nous connaître. »


Elle accuse un léger rire en loucedé. Lui reste perplexe.

- « C'est une idée de Clotaire. »

Attends, attends...

- « Qui ça 'nous' ? »
- « Tout le monde. »
- « Vous voulez dire.. même nous ?! »


La Scandinave opine du chef.

- « Même nous. Et on y coupera pas. »

Mirettes écarquillées, le Gaélique s'insurge.

- « Mais j'ai pas qu'ça à foutre... On a du pain sur la planche ! »

En guise d'excuse, l'édifice cartonné qu'il désigne involontairement - autant dire que ça bûche sévère -, mais qu'elle ne tarde pas à balayer en soufflant dessus.

- « Et vous faire respecter par les soldats, c'est pas important ? Vous tenez à vous retrouver avec une autre mutinerie sur les bras ? Parce que moi… je tiens pas spécialement à démonter la tronche du prochain qui remet en cause notre autorité… parce qu'ils n'ont pas été avertis. »

Impuissant, il assiste à la chute de sa construction en marmonnant puis croise les bras sur son plastron. Buté.

- « Pourquoi pas ? C'est une armée, les trognes qui dépassent ça se coupe. Je fais pas dans l'social moi. »
- « C'est la décision de Clotaire, pas la mienne. »


À son tour, elle croise les bras tandis que l'autre vieux schnoque maugrée un « sale gosse » à l'intention de l'auteur de cette charmante invitation.

- « Et en quoi ça consiste ? On s'asseoit en tailleur, on échange quelques banalités avec tous les garçons d'ferme du coin en faisant griller des saucisses ? »

Soupir blasé d'Astana.

- « En gros. »

À Finn de ricaner, amer.

- « Ils nous auront tout fait. »
- « Du moment qu'on ne me demande pas de faire la nourrice. », confie-t-elle avant de hausser les épaules. « Je prends sur moi. »
- « C'est pas ce qu'on nous d'mande ici ? », s'interroge-t-il, pas totalement convaincu.
- « La preuve que non. Même Aliénor et Gaetan ne se plaignent pas. », assure-t-elle d'un mince sourire.
- « Faut dire qu'ils sont travaillés au taquet. Quant aux autres, j'me ferais un plaisir de leur montrer la porte. »

Se laissant tomber sur la paillasse, elle poursuit les divagations, ironique.

- « Autant les lester d'une pierre et les noyer. Ça ira plus vite. »

Affinant son triangle de barbe, il tourne la tronche vers elle.

- « J'ai trop d'respect pour les poissons. »

Et soupire en dépliant sa carcasse, contraint de conclure :

- « J'irai. Mais le premier qui m'invite à danser la gigue autour du feu, je l'abats. »

Évidemment qu'ils seraient au rendez-vous. On ne discute pas les ordres, fussent-ils ceux d'un jeune pubère.
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Aloan
Al dormait mal depuis deux jours. Il avait le sommeil agité, encombré de pensées qui tournaient en boucle.

La vie de mercenaire lui était étrangère jusqu'à ce qu'il arrive au campement et l'adaptation ne se faisait pas sans mal. La promiscuité avec des personnes qui lui étaient étrangères, les regards en coin et les remarques assassines le mettaient constamment au défi de se rappeler la raison pour laquelle il s'était engagé.

Et la raison, justement, lui posait problème depuis deux jours.
Aloan avait appris que le marquis ne serait pas de la partie, celui-là même qui, au nom des liens de commerce entre leurs pères, lui avait demandé, ainsi qu'à son frère, de prendre les armes et de venir l'aider en Anjou.
A présent tout s'embrouillait dans la tête du jeune Salar. Comment le marquis pouvait-il se battre pour les terres de sa famille s'il se trouvait à des milliers de lieues de là?

Mais cela n'était pas tout.
Non seulement les deux frères avaient répondu à son appel, mais ils avaient également convaincu deux jeunes femmes de les suivre dans cette entreprise. Cela n'avait pas été facile et Equemont avait du user de tout son charme et de sa force de persuasion pour les convaincre de les suivre jusqu'à Chinon et de se battre pour un homme dont elles ne savaient rien.
Et maintenant que Nemours n'était plus directement impliqué, les questionnements fusaient et les deux frères avaient bien du mal à ne pas laisser paraître leur propre déception et leur incompréhension auprès des deux demoiselles.

C'étaient donc ces questions-là qui taraudaient le jeune cuisinier en herbe et qui le poussaient à s'évader durant de longues heures en forêt, loin du campement et des autres. Il en profitait pour chasser, couper du bois et se vider la tête.

Maintenant qu'ils étaient à Chinon, il aurait été malvenu de faire marche arrière.
D'abord parce que chaque homme en moins diminuait les chances de réussite.
Et puis chaque jour apportait son lot de mauvaises nouvelles.
La veille, un groupe s'était vu attaqué par une armée aux portes de la Touraine. Cinq hommes en moins.
Plusieurs groupes ne donnaient plus signe de vie ou semblaient s'être égarés en chemin. Sans compter les retardataires, ceux qui avaient été retenus par la gestion de leurs terres, etc.

Et pendant ce temps-là, les premiers arrivés attendaient et prenaient leur mal en patience. Ou essayaient du moins.


- M'sieur le cuistot ! M'sieur l'cuistot !

L'appel sortit Al de ses pensées. Un jeune garçon arriva tout essoufflé à sa rencontre, tandis qu'il s'affairait sur la selle de son cheval à défaire un noeud qui retenait les dépouilles de deux lièvres, braconnés plus tôt en forêt.

- Ouep. Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il en se retournant un sourcil arqué.
- C'est m'sire Clotaire qui vous d'mande d'aller le voir dans sa tente.
- Moi? Hum.. bon, j'arrive. Conduis mon cheval vers les autres, tu veux bien?


Le noeud céda enfin sous ses doigts et, emportant les deux lièvres sur son épaule, Al s'éloigna vers la tente du Penthièvre, non sans se poser des questions sur cette invitation soudaine.

Il espérait que cela n'avait rien à voir avec sa cuisine. Il s'était certes laissé un peu débordé les premiers jours, cuisant un peu trop la viande au goût de certains, pas assez au goût d'autres. Difficile de contenter tout le monde dans de pareilles conditions et puis pas besoin de se creuser la cervelle pour comprendre que certains râlaient juste pour la forme.
Toutefois, Al ne se sentait pas des plus rassurés lorsqu'il arriva devant la tente du chef.


- Je suis Aloan du Salar... le cuisinier.
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Clotaire.
[Devant la tente de Clotaire]

Il réfléchissait, l'Héritier, devant sa tente. Astana était repartie avec une drôle de tronche, et ça l'intriguait. Il avait eu longtemps l'habitude qu'obtenir ce genre de faciès quand il s'exprimait, mais ça, c'était avant. Depuis quelques semaines, il avait plutôt obtenu respect voire même considération de ses vis à vis. Il avait même réussi à en convaincre, il avait gagné l'estime de gens qu'ils n'auraient pas penser s'intéresser aux desideratas d'un adolescent.

Car il n'a que quinze ans, le Penthièvre. Mais là où certains ne voulaient voir qu'un enfant vexé d'avoir été privé de ses terres par un autre, les gens avaient été obligés d'admettre que Clotaire était plus qu'un duc déchu né une cuillère d'argent à la bouche qu'on lui aurait arraché à l'heure de la becquée. Et il en avait d'ailleurs été le premier surpris.

Non pas parce qu'il avait reçu cette cuillère en argent. Il avait certes été duc jusqu'à il y a peu. Mais ce duché, il l'avait obtenu parce que sa mère était morte alors que tout jeune, il venait de se faire méchamment poutrer par une armée à laquelle il n'avait rien fait. Alors pour l'enfance heureuse, on repassera. N'empêche qu'il avait toujours été considéré, et pas forcément à tort, comme un peu con. Et il retrouvait lui-même grâce à ses yeux en arrivant à tenir un rôle qui ne lui avait pas été dévolu à la base.

Pour ça qu'il accueille le cuisinier d'un sourire, un brin rigolard peut-être.


"Oui, nous nous sommes rencontrés... l'homme orchestre si je me souviens bien.
Ravi de vous rencontrer dans de plus... formelles conditions."


Avisant les lapins qui pendent sur l'épaule du cuisinier officiel de la troupe, il les montre du menton.

"ça ne suffira pas pour ce soir. Si vous avez besoin d'aide pour plus, demandez, je vous trouverai de la main d'oeuvre. Ce soir, Aloan, je compte sur vous. On va faire un feu de camp."

Il adore dire ça. Dans une autre vie, un autre siècle, ce mec aurait fait fureur chez les scouts.

"J'ai l'intention de vous parler à tous, mais aussi que tous me parlent. Il faut que la nourriture soit bonne et les estomacs remplis si on veut que ça se passe bien. Je veux un vrai groupe, je veux une vraie armée, des gens qui savent pourquoi ils sont là, et pourquoi ils risquent de mourir pour leur voisin. A vous de jouer pour que la faim ne les détourne pas de ce que j'ai à dire."

Et le Penthièvre, presque sérieux, de taper sur l'épaule de son futur frère d'armes.

"Ne croyez pas que je sous estime la ripaille. Sans ça, rien ne se passe. Votre role est primordial. Je peux compter sur vous ?"

Remarquant que ça disputaille un peu plus loin, une vague question de "non j'ai pissé le plus loin, non c'est moi", et Clotaire hoche la tête vers Aloan. Il connait sa mission, l'Héritier s'en file régler d'autres détails. Ils se retrouveront près du Feu ce soir.

[Un feu de camp, que dis-je, un Brasier, et des gens autour, dans la soirée]

Il s'est fait beau pour l'occasion. Enfin, dans la mesure de ses nouveaux moyens. Il a une cote de mailles, et des braies propres. Ses armes qui brillent quelque part. Il a même posé sur son crâne de piaf la couronne qu'il n'a que rarement eu l'occasion de porter. Parce que c'est l'occasion ou jamais. Du regard il cherche Astana et Finn, leur fait signe de le rejoindre.

"Tout le monde est là ?
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Astana
Blondeur ne s'est pas mise sur son trente-et-un pour l'occasion. Tout au plus a-t-elle enfilé une nouvelle chemise, noire, comme de coutume. L'épée dans son fourreau bien en place à la taille. Sise près du lieu du crime - parce qu'on peut appeler ça comme ça, d'une certaine manière - elle scrute les visages qui passent. Plus ou moins hermétique. Un salut par-ci, un grognement par-là. Pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus. Non loin se trouve l'Irlandais qui arbore tout comme elle sa gueule des mauvais jours, et un peu plus loin encore Clotaire. Le Couronné leur fait signe d'approcher, et de bonne foi, elle s'exécute. Répondant à la question posée d'un hochement de tête.

- « Il semblerait. »

Dernier passage en revue des troupes, par un regard circulaire.

- « On va pouvoir s'y mettre. »

Ouais. Finissons-en. Et vite.

Et de s'avancer auprès du grand feu brûlant pour l'occasion.

Lalala... j'serai pas la plus belle pour aller danser.
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Finn
Sans cérémonial, l'Irlandais occupe sa place naturelle. Il flanque la Scandinave, la main campée sur le pommeau de sa lame. Et tout aussi instinctivement, il lui emboîte le pas à l'appel du jeune Penthièvre. La paralysie qui lui ronge la moitié gauche du faciès ne déroge pas à la sobriété de sa mise. Chausses à plain fond, houseaux de cavalier dotés de leurs éperons, et épais pourpoint constituent l'effort consenti pour l'occasion. Tout ce que porte n'importe quel chevalier sous son harnois, en somme.

Mais le temps n'est pas à la guerre. Non, il est à l'écoute, à l'échange constructif, à la conciliation...
Autant de raisons de rendre le contenu de son estomac sur les pieds du Duc déchu.


Il n'en fait pourtant rien, se contentant d'afficher l'hermétisme habituel face à une situation qui lui déplaît alors qu'il salue le jeune meneur.

- « Jolie couronne. »

Le compliment manque d'entrain, mais pas d'ironie.
Ce sur quoi il ne s'attarde pas, volontiers railleur avec la jeunesse, surtout celle qu'il respecte.
Sans quoi le seigneur de Cazayous ne serait pas là à faire office de vitrine.

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Victoire_constance
Autour d'un feu...
Au moins ils n'auront pas froid, car il faut dire que pioncer depuis des lustres dans cette maudite charrette n'était pas la meilleure idée qu'avait eu Konrad. Par contre, il allait falloir causer sans doute, et ça... Victoire n'aimait pas. Sauf ivresse mais des bouteilles elle n'était pas certaine d'en trouver beaucoup si c'était effectivement avec l'organisateur qu'ils avaient tous rendez vous. C'est donc malgré tout, avec une mine renfrognée que l'impudente s'avance, nonchalante car franchement peu motivée.

Finn est présent, c'est lui qui lui a demandé de venir, elle le connaissait depuis peu, mais savait déjà assez de choses sur lui pour savoir qu'il n'était pas un de ces couillons trop couillus que Victoire ne supportait pas. Lui, elle le tolérait, c'était beaucoup.
Et Astana, sa blonde, pas loin.
Depuis leur rencontre, fin novembre, voir fin décembre si ses souvenirs sont bons, elles n'avaient pas échangés de nombreux courriers, un, deux tout au plus. Le germanique, s'entretenait d'avantage avec la danoise.
Pas qu'elle ne l'appréciait pas, mais Vic n'aimait pas écrire pour ne rien dire. Si la blonde avait besoin, elle savait où la trouver généralement et c'est ainsi qu'un beau matin, alors que le von Lungren sortait à peine de prison, qu'un courrier était venu perturber leur vacances à Laval.

Pas une hésitation, non, pas une seule. Il fallait se maintenir en forme et surtout éviter de s'emmerder, car lorsqu'ils s'emmerdaient, le géant et la mignonne passaient leur temps à se foutre sur la tronche, ce qui n'était pas une bonne utilisation de leur temps libre...

Victoire Constance était donc présente, et à jeun. Ce qui était assez rare pour être précisé.
Et quand l'Alpha est là, l'Omega n'est jamais bien loin.

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Konrad_von_lungren
La vie est faite de hauts et de bas. Il a connu les deux le colosse, jusque dans les extrêmes. Et il a bien compris le fonctionnement de la vie en cycles. Faire le dos rond quand ça va pas et se redresser fièrement quand le vent tourne. Profiter des bons moments, de la gloire ou de la fortune et se faire petit et humble dans l'adversité. Et là présentement notre germanique est dans le creux de la vague. Le fléau de Rennes a morflé. Les bretons ne sont plus ce qu'ils étaient niveau force et organisation, mais ils sont toujours aussi barbares, là dessus aucun doute. Jusque là s'il vantait les "mérites" dez prisons albanaises ou italiennes, les geoles bretonnes venaient de faire une entrée fracassante dans le top 3 des lieux de villégiature à éviter si possible.

Alors il avait fait le dos rond. Et le dos avait morflé. Mais il était resté libre dans sa tête et avait tenu vaille que vaille jusqu'à ce qu'enfin il recouvre la liberté et s'en retourne à Laval après un séjour chez lez moines pour se soigner. Faire quoi? Non non, pas pleurer sur son sort. Pas le genre de la maison. Pas se prélasser non plus dans les écus de leur opération vide-grenier rennais dans la mesure où le partage n'était pas encore fait. En réalité il imaginait déjà l'opération suivante. Et rêvait également de retourner un jour en Bretagne leur montrer que quelques jours de mauvais traitement au fond d'une cellule sombre et puante ne lui faisait pas peur et que ça ne règleraient surtout pas leurs carences défensives, pour ne pas dire leur nullité flagrante.

Mais tout cela était encore bien lointain. Et entre "la blonde" retrouvée morte dans un fossé de laval, "la vieille" en villégiature dans le sud, "le viking" qui ne répondait pas aux courriers ou "le gamin" démonté par une armée, seule Vic "la brune" répondait à l'appel - comme toujours - pour le moment. Et l'inactivité n'était pas loin de lui plomber le moral après avoir plombé l'ambiance.

Et puis le courrier est arrivé. Ils avaient besoin d'exercice, besoin de s'aérer l'esprit aussi. Besoin de bouger tout simplement. A ce point que Vic avait dit oui sans presque râler même si l'offre venait de la nordique - "ta blonde"' comme elle dit . Elle n'avait en tout cas émis aucune objection au grand soulagement d'un colosse qui, même s'il ne l'avouerait pas, n'avait pas envie de se séparer de sa jeune et impétueuse lieutenante.

Où ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Tout cela était secondaire au départ. Doublement secondaire même. Aussi ont-ils pris la route après avoir confirmé qu'ils viendraient. Mais maintenant qu'ils sont arrivés et ont pris leurs quartiers, l'attente pousse au questionnement. Et même si le germain est du genre très patient et fait confiance à la blonde, il n'en est pas moins curieux et désireux de savoir ce qui les attend.

Alors quand le voilà prévenu qu'une réunion va avoir lieu autour d'un feu de camp, il répond naturellement présent. Pour l'heure, pas de blague ni de conneries à raconter. Ce genre de briefing il les prend très au sérieux.

Rejoignant une Victoire déjà présente, il s'installe près d'elle, aussi discrètement que lui permet sa carrure. En silence en tout cas. Et il écoute le Konrad.

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Aloan
[Devant la tente de Clotaire.]

Le jeune Salar avait hoché la tête à tout. Ça n'était pas le moment d'être contrariant au vu de l'air sérieux du Penthièvre. Aloan lui trouva même les traits un peu tirés, se pouvait-il qu'il dormît mal lui aussi?

Pour la main d'oeuvre en cuisine, Al avait déjà prévu le coup. Il se voyait mal assumer le rationnement à lui tout seul, de toute façon. Chaque jour apportait son lot de nouveaux arrivants et il fallait sans cesse adapter les quantités et satisfaire de nouvelles demandes.
Pas de tout repos, le boulot de cuistot...


- Vous inquiétez pas, y aura ce qu'il faut. se contenta-t-il de dire en hochant la tête



[Plus tard, autour du feu de camp.]

Tout le monde était réuni autour du brasier.
Il y avait de tout: de jeunes blanc-becs comme Al en passant par de solides gaillards comme son frère jusqu'à certains qui avaient vu un peu trop d'hivers comme... BIP!

Côté mangeaille, Al et son assistante avaient sorti le grand jeu, comme l'avait demandé le patron.
Viandes braisées, gratins divers et variés et fruits de saison. Un vrai festin de roy!

Chaque homme et femme s'était vu remettre une gamelle bien remplie ainsi qu'une miche de pain qui ferait office de poussoir pour les aliments, du moins en ce qui concernait les plus délicats des mangeurs. Les autres se débrouilleraient avec leurs doigts, comme il était de coutume.

Une fois chaque soldat servi en solide et en liquide - ne pas oublier la soif inextinguible de tous ces futurs combattants - Aloan fit signe à Hortense, promue au rang de sous-chef cuisinière, qu'ils pouvaient aller se mêler au groupe à leur tour.

Se frayant une place entre son frère et un autre gaillard, il suivit du regard le cercle des gens réunis, tentant de mémoriser la tête de chacun.

Juste histoire de ne pas éborgner par erreur l'un ou l'autre dans le feu de l'action...
Hortense1
La brune avait eu vent du fameux tour de table qui se préparait. Rumeur confirmée par son binôme. Chose certaine, Aloan et la jeune femme allaient faire la paire en cuisine. Et la popote, c’était le sujet de notre affaire justement. Ils avaient du pain sur la planche. Un somptueux festin pour flatter l’estomac des troupes et, qui sait, faire avaler ce rassemblement.

Dur début d’apprentissage… mais les victuailles étaient prêtes, et surtout appétissantes. Pour le coup on pouvait dire qu’ils s’en étaient sortis comme des chefs… du moins pour ce qui était de l’aspect, pour la saveur encore fallait-il que les soldats aient goûté.

Les écuelles réparties, sa tâche remplie, une place libre trouvée, et elle se mêla aux autres, posant son séant non loin de la flambée. Balayant l’espace de ses yeux verts, elle reconnut quelques têtes croisées aux lieux de beuverie.

Présente, Hortense n’était pas pour autant à l’aise. Un peu sauvage la brune. Etre aux milieux d’une réunion collective pouvait encore passer, mais s’il lui fallait prendre la parole… hum… c’était cuit. Non pas qu’elle soit terrorisée à l’idée de parler, plutôt qu’elle ne connaissait pas grand-chose à l’affaire… alors, comment voulez-vous qu’elle en discute ?

Laissant son regard vogué sur la scène, elle croisa intérieurement les doigts pour étendre sa connaissance sur le grabuge à venir.
Gaetan
Le mioche déambulait dans le campement depuis son arrivée en compagnie de Finn, son mentor, et Astana, qui étrangement, restait dans les parages bien plus longtemps que n'importe quelle fille qu'il avait eu la chance de cotoyer en compagnie de l'Irlandais.

Contrairement à pas mal des présents, et malgré ses neuf, ou dix, printemps, ou automnes, il avait l'habitude des campements, des guerres et des combats. Combien de fois avait-il servi de bouclier humain à Finn lors de guerres dans des recoins aussi passionnants que Patay, en Orléans, 45 jours, ou Saumur, en Anjou, 15 jours, voire encore on-ne-se-souvient-plus-du-nom mais c'était en Bourgogne, 45 jours ?

Il ne craignait plus depuis longtemps ni les armes ni les hommes qui les portaient. Son petit corps gringalet était déjà marqué non seulement des bleus de Finn, mais également des cicatrices que les engagements de ce dernier avaient apportés avec les coups d'épée.

En revanche, ce qu'il adorait dans ce genre de regroupements, c'était la bouffe ! En temps normal, Finn lui refilait à l'occasion le pain qu'il lui restait, mais en temps de guerre ? C'était une orgie de viande, de navets, de lapins, de plats en sauce. Et quand il n'y en avait plus... il restait du pain et du maïs. Frais.

C'est pourquoi il ne s'est pas fait prier une seconde quand il a fallu se rendre autour d'un feu. En plus, avec un feu, il y a moins de boue. Avec un peu de chances, ses vêtements vont pouvoir sécher. Et c'est en se gavant comme un petit goret mal nourri qu'il admire, les yeux emplis d'un amour tout filial et reconnaissant, son mentor, son idole, celui grâce auquel il est en vie et qui lui fait vivre tout ça : Finn, debout près de la blonde, et du Chef du jour à ce qu'il avait cru entendre ça et là en trainant près des réserves de nourriture ou en s'occupant de calamité. L'Irlandais, il en impose. Un jour, quand il sera grand, Gaetan sera Finn. La paralysie en moins. Il est déjà manchot... ça suffit comme handicap.

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Agnesina_temperance
Attendre.
Attendre les ordres.
Attendre l'action.
Agnésina attendait tout simplement.

Elle ne connaissait pas les gens qui l'accompagnaient et elle ne cherchait pas à les connaître. Elle en avait rencontré un ou deux lorsqu'elle s'était décidée à sortir en taverne une fois. Elle n'était pas des plus sociables et ces derniers jours, elle avait passé ses journées à travailler pour pouvoir se dénicher une paire de chausses. C'est dire. Les paysans du village où elle avait passé son enfance, avaient coutumes de dire que la force venait en travaillant et ça tombait bien, elle savait très bien qu'actuellement, elle ne ferait pas long feu si elle engageait un combat envers un soldat ou n'importe qui d'autre. S'entrainer au combat, elle faisait aussi et les résultats n'étaient pas très concluants. Frapper un arbre n'était pas bien difficile mais elle en arrivait à se faire mal toute seule.

Les armes, le combat au corps à corps n'étaient pas fait pour elle et elle s'en rendait compte jour après jour. Pourtant, elle se refusait de revenir sur sa parole et de partir sans se retourner. Elle s'était engagée dans un combat, dans une cause, peu importe et ce combat, elle le ferait. Inconscience, naïveté dû à son jeune âge, sans doute. Elle avait, par ailleurs, accepté l'idée d'être blessée et d'avoir une cicatrice sur sa peau pour espérer intimer les grands gaillards en leur disant " Tu vois ça ? Tu le vois bien ? C'est une blessure de guerre alors rebrousse ton chemin, je ne veux pas me marier avec toi. Tu ne seras jamais le père de mes enfants. T'es pas assez riche." Oh oui. Elle fera ça.

Des rumeurs lui étaient parvenues. Un feu de camp où les gens seraient tous rassemblés et apprendraient à se connaître. Agnésina haussa les épaules. Elle irait. Apprendre à connaître les gens qui se battront peut-être à ses côtés peut être un bon avantage pour retenir leur visage et ne pas les assommer avec son bâton. Frapper ceux qui sont dans le même clan qu'elle, actuellement, sur le champ de bataille, serait fâcheux. Elle voulait bien faire, la brunette.

Ni rapidement, ni lentement, Agnésina rejoignit le feu de camps où des gens étaient déjà présents. D'un signe de tête, elle les salua légèrement et prit place où elle se voit servir une gamelle remplie de ripailles qu'elle ne touche pas directement mais qu'elle ne refuse pas. Son regard se pose sur chaque personne présente, sans un mot.

Pas encore.
Yolanda_isabel
Nemours, c'était bien, c'était calme, il y avait Clémence, et puis, on parlait de choses de filles. Non, je déconne. Nemours, c'était être séparée de Clotaire, parce qu'il y avait des chaperons en permanence, c'était chiant à mourir, c'était de la couture en permanence quand Clémence n'avait pas la bonne idée de proposer quelque chose de plus intéressant, et c'était des discussions pourries sur le bonheur inexistant dans le concept de mariage.

Booooooooring ! Voilà.

Alors que Chinon, c'est .. Vivre dans une tente, avoir des puces parce que les chiens ont eu la foutue bonne idée d'aller courir la campagne, se geler les miches parce qu'on a eu la bonne idée d'embarquer une seule servante et que ça vaut pas les nuits passées avec sa meilleure amie dans le même lit à se raconter comme la vie changera bientôt mais surtout Chinon, ça permet de voir Clotaire souvent, de le voir changer, de le voir grandir, de savoir Ellesya non loin et se sentir devenir forte, et Chinon, c'est aussi aimer la couture de nouveau.


- « Je suis sûre qu'il va adorer ! On mettra des étoiles et une lune dans un coin, et une buse au bout, et quand le vent se prendra dedans, elle volera ! Ca sera bien, il va adorer ! »
- « Je doute que ce soit ce qui occupe l'esprit du du.. »
- « Mais bien sûr que si ! Ce qui occupe mon esprit occupe le sien et ce qui occupe le sien occupe le m.. »


Un grognement d'estomac qui se fait entendre pour la couper dans sa diatribe passionnée et absolument pas passionnante.

- « Vous devez venir pour manger auprès du feu. »
- « AH ! TU VOIS ! J'ai faim et ça le préoccupe tant qu'il prévoit à manger ! »


Elle en applaudit de bonheur, et s'engouffre hors de la tente avec un morceau de tissu sur lequel, elle a gribouillé au charbon l'esquisse de ce qu'elle estime être le plus bel étendard d'Europe. Elle a troqué les belles robes pour des robes plus simples, moins onéreuses, moins chiantes à enfiler, elle a remplacé les belles coiffures compliquées par des coiffures plus efficaces, moins salissantes, mais elle n'aurait troqué pour rien au monde sa suite canine, et flanquée de ses monstrueux clébards, elle arrive guillerette auprès du feu.

Oubliée la déprime et l'angoisse. Place à la détermination et à la guerre. Oui mais c'est Yolanda !


- « Salut ! »

La bouffe en priorité, on causera après, et sans plus de formalités, elle se saisit d'une écuelle et s'y attaque avec les doigts. A la guerre, comme à la guerre, tant pis pour l'étendard, elle a beau être borgne, elle n'en loupera pas une miette de ce festin improvisé !
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    -« Sa philosophie de la vie c’était qu’elle pouvait mourir à tout moment. Ce qu’il y avait de tragique selon elle c’est qu’elle ne mourrait pas. »
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