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Info:
Quand Mère se marie. Si vous ne connaissiez pas les MacFadyen, vous allez être servis!

[R.P] " De tout mon corps, je t'adore"...

Pere_blaise


Il détestait ça : Être surpris en plein travail de copiste par ce qu'il appellerait une tornade écossaise . On voyait bien que ce n’était pas lui qui s'usait les yeux à faire les enluminures !

Il reposa sur un coin du lutrin les binocles qui lui donnaient l'air d'un étrange insecte et toisa le Nessien :
- Bien sûre que la réfection du toit de la chapelle est finie...dit-il, on y célèbre les offices sans prendre un bain de pieds !
- Bon ben alors je vois pas où est le problème..
- Le problème ?!...Le tonsuré souffla...le problème c'est qu'un mariage ne s'organise pas a la dernière minute !!...même s'il se doutait que les sœurs étaient dans le secret, elle. Il les voyait se plonger avec un intérêt louche sur les métiers a tisser. Une d'elle en avait même fait amener un dans la salle la salle commune , et lui en interdisaient l’accès sans raisons depuis quelques temps...y'a tout un tas préparatifs : les bans...
- Y'en a plein la chapelle des bancs...
- Une décoration...
- Une brassée de Tournesols, quelques cierges....un linges propres sur l'Autel
- Les anneaux !!! dit Blaise avec un air de défi.
- 'Sont déjà forgés depuis belle-lurette !
- Pis j'ai rien a me mettre moi !!... dit-il, « le patron » va être furieux !!
- Elle est très bien votre bure...répondit l’Écossais...pis vous pouvez pas laisser l'archidiaconesse de Nouvelle Calédonie vivre dans le péché plus longtemps ?!
- Certes...j'aurais déjà du faire un rapport au pape...
- Et pris une calotte …
- Aussi ...dit le moine se rappelant du bourre-pif reçu de la fille de cette dernière...bon, elle a lieu quand cette cérémonie ?
- Tout a l'heure...
- HEIN ?
- Ailean est déjà entrain de se préparer...
- Non de D...
- 'Tention au blasphème hein...
- P'tain...
- Pas mieux...dit l’Écossais...les nonnes vont vous aider a arranger la grot...la chapelle : 'paraît qu'elles aiment les mariages

Haussement d'épaules du tonsuré.
De toutes façons, avait-il le choix ? Non , il devrait pourtant le savoir depuis le temps qu'il les fréquentait.
Ces deux ne font jamais rien comme tout le monde...

- J'vous préviens !! vu l'temps que j'ai 'faut pas vous attendre a un truc en grande pompes hein !!
- Oui ...oui
- Allez !!...il le congédie d'un signe de tête...filez vous préparez aussi !!
- Tapadh leibh mo Athair (*)...il va pour sortir, un sourire aux lèvres et se ravise ajoutant...au fait, les invités risquent d'arriver aussi d'ici là...
- P'tain...

Et l'écossais de rejoindre le Phare, en fredonnant un air du pays...

Traduction du Gaélique d’Écosse.
(*) Merci Mon Père
Brygh_ailean
[Couvent des Cordeliers, cellule de soeur Hélène-Brigitte]

Le drap tomba sur le sol, lourdement.
Les cheveux encore mouillés, le corps entièrement dénudé, la grande observa avec circonspection le reflet de son visage dans le miroir.

Elle sortait du lac, profitant du matin clair pour se débarrasser des reliquats de leur nuit cerf pour apparaître comme une digne fiancée à l'autel. Ils s'étaient dit "non, pas ce soir", et pourtant leur résolution n'avait pas fait long feu après qu'ils se soient simplement regardés.

A la lumière du jour, la grande ne voyait que ses yeux cernés, la griffe de lion qui lui barrait le front parce qu'elle fronçait bien trop souvent les sourcils, les petites marques qui apparaissaient au coin de ses yeux qu'elle devait plisser pour lire sans ses bésicles. Où était donc l'amante ardente de la nuit dernière dans ce pauvre visage de femme vieillie ? Un soupir d'exaspération lui échappa...

Et son inspection se poursuivit à regarder ce corps à nouveau trop amaigri. De ses membres si longs et si puissants autrefois, qui faisait d'elle une combattante d'exception, que restait-il ? Saurait-elle encore pratiquer une botte de Hoy avec la célérité et la précision nécessaires ? Elle en doutait... Ses fesses étaient toujours aussi fermes mais plus aussi rebondies que par le passé. A force de ne plus porter de bandeau, elle avait fini par se faire à cette poitrine qui lui paraissait démesurée. C'était sans doute la seule partie de son corps qui ne lui déplaisait pas aujourd'hui... bien que la grossesse l'ait effectivement rendu bien plus démesuré qu'avant, à ses yeux.

Nouveau gémissement. Arthanagor l'aimait, et il aimait ce corps tel qu'il était. C'est ce qu'il lui disait, c'est ce qu'il lui prouvait aussi... De fermer les yeux au souvenir de leur dernière nuit. Puis de se laisser envahir par le doute et l'angoisse.

Alors, elle se figea, son esprit l'ayant quitté pour vagabonder vers de lunaires pensées, là, au milieu de la chambre, nue comme un ver, le drap de bain mouillé à ses pieds, les cheveux détrempés lui coulant dans le dos.

_________________
Jehan_le_blond


[Couvent des Cordeliers, la Cour Intérieure]

Lorsque tu arrêtes la charrette dans la cour, il te reste comme un goût amer en bouche. Elle est là, silencieuse. Et tu ne sais plus trop quoi lui dire non plus. Certes vous avez parlé pendant ces quelques lieues qui relient le marché de Sarlat à la Nouvelle Calédonie. Mais parfois, elle est comme sa mère : butée à l’infini.

Vous avez parlé, oui. Du sujet du jour, évidemment ; des sujets qui fâchent aussi, forcément. Et des sujets qui fâchent, il y en a quelques-uns entre vous. Il y a LE sujet, oui. Mais celui-ci il faudra encore du temps pour pouvoir en parler. Et puis il y a le SUJET : Hakon, comme elle t’en rabat les oreilles.


On savait que ça arriverait un jour… Ca fait combien de temps qu’ils vivent ensemble maintenant ? Ca fait combien de temps qu’ils en parlent ? Et ta sœur ? Tu y as pensé à ta sœur ? Toi, t’es légitime… mais pas elle, pour l’instant. De toutes façons, j'croyais que t'étais d'accord ! C'est pas toi qu'il a choisi comme témoin, le patron ?

Puisque c’est comme ça, tu décharges la charrette avant de te préoccuper de la faire descendre. Puisque sa seigneurie est une MacFadyen, elle a qu’à se débrouiller toute seule, hein.

Et j’espère que tu ne lui as rien dit… j’veux dire à Soren ! C’est un grand jour pour ta mère, p’têt le plus important depuis… pfiou… Alors tu vas te tenir à carreau ma p’tite fille, j’vais y veiller, crois-moi ! Il est hors de question que… vous lui pourrissiez la vie encore une fois !

Finalement tu lui tends la main en soupirant.

Descends ! … Ta mère a besoin de ton aide et pas de tes bouderies...
S’il te plait, Una, veux-tu descendre ? Et arrête de me… prendre pour le valet, s’il te plait !


C’est pourtant bien ce que tu es, pauvre couillon !
Guetenoc_et_roparzh


{...les fleurs du mâle...}

C'est en arrivant, la carriole pleine de fleur de tournesols que les deux pécores se dirent : y'a un truc de pas normal qui se prépare ici.
Premièrement, il était rare pour ne pas dire, « jamais arrivé » que les nonnes décident en moins de temps qu'il ne le faut pour cuir une botte d'asperges de décorer le couvent avec des fleurs, fussent-elles de tournesols.
Deuxièmement, même pour offrir, dans le coins on offrait pas des fleurs aux dames. Un fromage, oui, ..bien affiné, mais pas des fleurs.

Ah ben tiens, p't'être que la fille de la patronne en sais plus qu'eux, ou même le grand blond là, qui cause comme les livres où y'a pas d'images.
Guetenoc tire les rennes et les bœufs s’arrêtent placidement, arrachant au passage une bouchée de rhododendrons.
Il remonte son feutre sur le haut de son crâne
:
- ah ben vous tombez bien vous deux...dit-il, en regardant la fille... z'allez en faire quoi des tournesols ? Des tisanes ?....le tilleuls se vend plus ?
- Ça doit être ça qu'on appelle la grise
- la crise...la CRI- SE...corrige Guetenoc...namé mais c'est une commande...
- un ordre...
- un ordre...haussement d'épaule de Guetenoc...de M'sire Arth...pis il ajouté : « magniez-vous le fessard »

Soupire de Roparzh, qui les mains sur les hanches, précise:
- Leur lubies aux deux là,...ça commence a bien faire,....il lève un doigt...ça pue la révolte paysanne a plein nez là !! ...l'autre jour, ils nous ont fait démonter l'abreuvoir qu'ils avaient mis, j'vous le donne en mille : Dans leur chambre !!!
- Namé sans rire...même pour offrir, ...un fromage de brebis, ça fait l'bonheur des Dames...c'est comme ça qu'j'ai courtisé la mienne moi...un bon brebis bien frais et un jambon !!

Puis insistant, Guetenoc demande :
- Alors c'te fois, c'est quoi qu'ils mijotent ?
Una_agnes
J’ai une boule au ventre. Elle ne m’a pas quitté depuis un bon moment, maintenant.

J’ai une boule au ventre depuis qu’Arth m’a demandé d’être son témoin. Serais-je à la hauteur ? Rien n’est moins certain. J’aurais voulu un grand mariage pour eux, quelque chose comme on le fait chez nous, avec un ceiligh de deux nuits, et tous les villages avoisinants qui y sont invités. Mais en Nouvelle-Calédonie, les villages avoisinants sont réduits à un couvent et cinq fermes. Ils seront tous là, oui, certainement. Mais ça ne ressemblera pas à l’union de deux clans comme je l’ai vécu dans mon enfance. J’aurais voulu qu’il y ait des pipers, pour que les femmes pleurent et que les hommes rêvent. Néanmoins nous aurons certainement Klaus, qui avec un effort, pourra au moins nous amuser. J’aurais voulu trouver un joaillier pour offrir à mon père un anneau comme ceux de chez nous pour qu’il la passe au doigt de ma mère… pour l’éternité. Seulement, je n’ai pas eu l’argent ni le temps de la faire confectionner. Alors j’ai une boule au ventre, parce que rien ne va se passe comme il le faudrait.

J’ai une boule au ventre parce que je suis là, dans la carriole avec Jehan, et que malgré notre conversation, je vois bien qu’il ne me regarde pas, que ses yeux se détournent quand j’essaie de les capter, que moi-même j’ai bien du mal à me tourner vers lui sans arrière-pensée. J’ai une boule au ventre parce qu’il nous faudra crever cet abcès entre nous deux, à moins qu’il ne gonfle au point d’éclater à la face du monde. Et personne ne sera épargné…

Un instant, il m’abandonne pour se rendre à l’arrière. Je fixe la porte de la chapelle, un peu ébétée. Je ne réfléchis plus, qu’aux mots blessants qu’il vient de m’asséner.
Je ne réfléchis plus ou trop, ou mal, mais mon cerveau cesse un instant de fonctionner.

Lorsqu’il me tend la main, le simple contact de ses doigts et le sang reflue dans mon corps et dans mon esprit.


Je ne te prends pas pour un valet… C’est moi qui suis allée te chercher non ?

Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait. Parce qu’il est comme le fils de mère ou parce qu’il me faut un cavalier ? Je suis le témoin, je n’ai pas besoin de cavalier.

On savait que ça arriverait un jour, oui, et je me réjouis que ce jour arrive enfin… bien que nous laisser quelques jours pour tout organiser, je n’aurais pas dit non.

Je veux le bonheur de ma mère, oui. Je veux tellement de choses pour elle. Parce qu’elle est ma mère et que je suis sa plaie la plus béante. Ensuite, il y a Hakon. Mais Hakon n’es pas son héritier par la force des choses. Avec lui, elle n’est pas obligée de faire semblant de l’aimer. Moi si. Si seulement elle pouvait m’aimer comme elle aime Hadrien et Aisling, mais eux, ils n’ont pas le sang d’un bourreau dans les veines.

Je ne sais…

J’essaie de me remémorer mot pour mot ma conversation avec la norse, mais les images se bousculent sans que je me souviens d’autres choses que de mon cœur qui battait si fort lorsque je lui parlais. Ai-je pu lui dire que notre mère se mariait ? Je ne pense pas… parce que je ne savais pas moi-même, il y a quelques heures, que mère se mariait aujourd’hui. Néanmoins j’en ai parlé à Turgide et Marguerite… et elles, elles sont toujours à Sarlat. Qu’importe ! Renié ou pas, Hakon a le droit d’être là, comme celui de ne pas y être. Il doit avoir le choix.

Je te remercie de la haute opinion que tu as de mon frère et moi…

Nous sommes interrompus par une deuxième cariole. Lorsque les deux fermiers en descendent, je m’attends au pire. Et le pire arrive comme à chaque fois. Tandis que je déleste Jehan des vêtements que ma mère doit porter, je réponds sans ménagement.

Ils mijotent simplement qu’ils se marient et que vous devriez vous réjouir pour eux, avant d’aller enfiler vos habits du dimanche… même si nous sommes lundi. Dépêchez-vous donc de livrer… Blaise doit être impatient de vous voir…

Machinalement, j’emprunte le couloir qui mène à ma cellule et à celle de mère. Le sol est mouillé, la porte est ouverte. Elle a dû prendre un bain…

Mère ? Je…

Je lâche le paquet comme s’il me brûlait les doigts. Je me retourne rapidement en fermant violemment la porte.

Jehan… sans vouloir te commander… s’il te plait… tu peux… aller voir Père... Je crois que mère n’est pas prête à recevoir, pour l’instant.

Sans même attendre sa réponse, je me glisse à nouveau dans la cellule, veillant à refermer la porte derrière moi.

Mère ? Mamagh… Vous allez attrapé froid… Mère ? Vous vous mariez ce jour, je suis là pour vous aider. Vous vous en souvenez, au moins ?
_________________
Arthanagor
{...La mode aux trousses...}

On dit que tous les chemins mènent a Rome. Rome...la capitale des cloches.
Celui qui mène en Calédonie, ou du moins sur l'île, passe par la cours intérieur du couvent. Ce qui permet au Nessien de tomber nez à nez avec le groupe qui semble se demander ce qu'il fait ici. Son pas ralentit, il déteste arriver comme un cheveu sur la soupe, il reconnaît sans peine les silhouettes : Una... les deux corniauds et un dragon.
La Belle et les bêtes...

Le temps presse, même si déjà beaucoup d'eau est passé sous les ponts depuis un godet échangé dans la taverne d'une caserne.
Arth, la Claymore lui battant les reins, s'avance d'un pas décidé vers l'équipage.
Le temps de parcourir les quelques toises qui les séparent, et déjà, Una et l'éphèbe ce sont déjà engouffrés dans le bâtiment des cellules.
C'est vrai que là-bas aussi, les préparatifs doivent aller bon train.
A croire qu'il n'y a que lui qui retarde d'une guerre.
Rien n'est prévu le concernant. Pardon, disons plutôt que lui n'a rien prévu le concernant, de réussir ce mariage, son mariage...sur tous les plans.
Les deux pécores le saluent d'un signe de tête, montrant fièrement la carriole;

- Foirfe !! dit-il ...an flùraichean ! (*) ...il montre la chapelle....'voyez ça avec le Père Blaise pour la disposition...
Il va pour sortir, et lançant un dernier regard change d'avis.

Arth par nature n'est pas très porté sur le protocole, les civilités, les convenances et tout ce genre de choses qui monopolise la totalité de la vie de la noblesse du royaume, mais il y a des occasions qui se respectent, surtout s'il est concerné.
Toisant les deux corniauds il fait un vague geste en désignant leur vesture
:
- Dites...heu...il se racle la gorge...z'avez rien d'autre a mettre que ce...ces...'fin vos..
- bah...si !!...dit Guetenoc...mais si on commence a mettre les habits du Dimanche un Lundi, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres là
Soupire de lassitude, voir d'exaspération du Nessien.
- Ceart-gu- leòr (**)...dit-il se massant l'arête du nez... Seulement aujourd'hui, c'est pas la foire aux bestiaux de Marmande qu'on organise, ni l'anniversaire de Joe-le clodo...alors vous allez me faire le plaisir de laisser les nonnes fleurir la chapelle, et vous, ...vous filez mettre autre chose qu'un torchon a vaisselle comme camisole..
- Bah dites...Guetenoc le regarde...si c'est vous l'promis, y'a du boulot aussi...
- Justement....je commence par le plus dur dit le Nessien montrant la porte du couvent...et allez pas vous pochetronner en chemin !! la cérémonie commencera sans vous sinon...

N'empêche qu'ils ont un peu raison Arth.
Tu pourrais faire un effort...


(*) Parfait !!....les fleurs !
(**) D'accord, ok...

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Brygh_ailean
[Couvent des Cordeliers, cellule de soeur Hélène-Brigitte]

La voix de l'héritière... Se rend-elle seulement compte à quel point leurs timbres sont similaires ? C'est celui des femmes trop grandes, une voix suave et profonde. Chez Una, à son âge, c'est l'expression de la sensualité la plus absolue. A son âge à elle, c'est juste une voix grave. Rien de plus.

Je sais ce que je suis censée faire...

La grande inspire, reprenant doucement pied, les yeux brillants de larme, la lèvre frémissante.

Mais je ne peux pas... pas comme ça...

Son regard se tourne vers sa fille, regard de chien battu ou de biche aux abois. Regard qui n'a rien de celui de la MacFadyen, assurément.

Pas avec ce corps là... Regarde-moi...
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Una_agnes
Oh mais vous le devez !!! Oui, vous le devez !

M’emportai-je contre la femme qui m’a donné la vie ? Oui, mais je suis convaincue qu’elle ne m’en tiendra jamais rigueur. En tout cas, pas aujourd’hui et pas maintenant, dans l’état où elle se trouve. Machinalement, j’ai ramassé le drap à ses pieds pour la recouvrir, et j’aimerais qu’elle vienne s’asseoir un instant, mais je sens qu’elle n’est pas encore prête à bouger.

Mère ? Mère ! Votre corps est… vous êtes si belle ! Tant de femmes de votre âge ont déjà l’air de barriques… Vous êtes si… Mère vous ne devez pas… Vous ne pouvez pas…

Sa détresse me fait si mal. Je la veux combattive, je la veux agressive. Je veux qu’on me rende ma mère telle que je l’ai toujours admirée. Je veux qu’on me donne la mère que j’ai toujours espérée… MA mère, la mienne, mon fléau et ma fierté.

Mère… Je dois trouver un moyen de la ranimer. Mère… Et puis tout ressurgit devant moi. Là-bas, ici, tout ce que nous avons vécu, tout ce qu’elle a vu sans que je sois à ses côtés.

Mamagh… Hakon Erikksen vous a volé votre enfance… mais vous l’avez vaincu. Vous êtes en vie. L’indigence vous a volé votre jeunesse… mais vous l’avez vaincue. Vous êtes une notable. Vonafred a volé votre avenir… mais vous l’avez vaincu. Vous en avez construit un autre, plus beau sans doute encore…

Je m’égosille. Je parle trop vite, emportée par les mots. Je ne réfléchis pas, je cherche seulement à provoquer une réaction.

Mamagh, tout ce qu’on vous a volé, Arthanagor vous l’a rendu… et bien plus encore. Vous êtes jeune et belle quand il vous regarde. Vous avez des besoins ? Il s’efforce toujours de les combler. Vous avez des rêves ? Il les vit à vos côtés…

Ca y est ! Maintenant je pleure, alors qu’elle a simplement les yeux humides. Même pour ça je ne suis pas à la hauteur. Mais rien ne m’empêche de poursuivre.

Mamagh… Vous devez vous marier… Parce que c’est votre chance au bonheur, que vous la méritez… vous plus qu’une autre après tout ce que vous avez traversé.
Mamagh, si vous renoncez à vous marier, c’est que le bonheur n’existe pas… Et s’il n’existe pas, alors pourquoi continuer ?


Et puis je me suis mise à hurler.

Clothilde, Bastide, Fétide, Astrid !!! A l’aide !!! Pour l’Amour d’Hélène !!! Venez m’aider…
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Pere_blaise


Dans la chapelle Ste Kyrène, Couvent des Cordeliers.

Le tonsuré avait finalement accepté, plus de forces que de gré, vu les circonstances et le temps impartie de célébrer ce mariage.
Il ne restait donc plus qu'a surveiller de près les préparatifs au sein de la chapelle, de positionner judicieusement les Tournesols et de confier a Sœur Hélène-Frigide l'astiquage du goupillon réglementaire ce qui éviterait tout débordement.

Justement, en parlant de Tournesols, le Père Blaise remarqua qu'une des Sœurs avaient pris quelques liberté avec eux, ornant de façon douteuse les statues qui ornait le lieu saint.
Deux ou trois tapes brèves dans les mains, et, montrant la statue de Saint Himérus, patron des missionnaires
:
- Ma sœur, croyez-vous qu'il soit bienvenu de remplacer l'auréole par un tournesol ?...question purement rhétorique... Sœur Hélène-Siegfried, vous dirigez le chœur, donc, vous êtes sensée avoir un tant soit peu l'oreille musicale...il l’entraîne a part...c'est rapport à la cérémonie, dit-il,...je pensais chanter « Kyrène, je m'appelle Kyrène » en ouverture, en hommage a notre Sainte Patronne
- Hmmm ...fit la Sœur...
- Ou alors, …. « Arisote tu dépotes... »
- Z'avez de moins de martiale ou solennel ?
- Je vois....répondit Blaise...je peux aussi chanter « Ah le p'tit vin blanc » tant qu'on y est...
- Tsss !!!....tout de suite les extrêmes....
- J'vais me débrouiller sans vous...retourner à vos Dahlias
- Tournesols ...
- C'est pareil....

La nonne vexée s'en retourne, tandis que Blaise se replonge surveillant d'un œil la décoration, dans son bréviaires de cantiques...
Princekris
(A l 'entrée du couvent)

Sifflotant , heureux de vivre, le castillonnais vient toquetoquer à la lourde.
Oui la lourde porte en chêne du couvent.
La dernière fois qu'il s'était pointé ici ,c'était pour se prendre une branlée à la soule.
Mais là c est l'esprit tranquille, qu'accompagnée de Vanu, il cogne du pommeau de son épée attendant que le petit grillage qui sert à visionner les intrus s'ouvre.

_________________
trophé d hiver 1461
21v/1n/13d
1597 selo au 31/10/1461
Kildara
[Quelque part entre Sarlat et la Nouvelle Calédonie]

Caoillain il faut vous dépêcher...
Mmmhh
Namé, vous avez encore oublié...
Oublié quoi Erin?
Caoillain! Quel jour sommes-nous?
Un magnifique jour d'été Erin.
Mais encore?

Petite réflexion chez la brune et paf!

Mamagh! Tu pouvais pas me le dire plus tôt, je vais encore arriver en retard.
Beh tiens pour changer.
Elle va hurler et peu importe que ça soit son mariage ou pas.
De toute façon, si c'est pas elle qui hurle, ça sera Una, alors bon.
C'est pas une raison. Dis à ton mari de se dépêcher ou ça va sentir le roussi pour nous.
Pour vous... Bon c'est pas parce que vous marchez mieux qu'il faut galoper hein.

[Plus tard, à l'approche du couvent]

Tu crois que je dois aller aider la grande?
A mon avis, entre les soeurs et Una, elle a assez à faire.
Mouais. Tu as sans doute raison. Je vais attendre ici avec vous.

Kil voit deux personnes attendre sagement.

Tiens voici Kris et Vanu.

Bonjour vous deux! Comment allez vous?
Jehan_le_blond


[Couvent des Cordeliers, la Cour Intérieure]

Comment se faire jeter en une leçon ? Tu viens de la prendre, sans prérequis nécessaire. Un instant, elle te dit ne pas te traiter comme un larbin, et celle d'après elle te congédie comme une soubrette. Rien de choquant en soi : tu es un larbin, bien que tu aies largement de quoi lui prouver que tu n'as pas les attributs d'une soubrette. Rien de choquant, mais elle, elle, elle n'as pas le droit. Parce que tu n'es pas son larbin. Désormais tu es un avocat d'un ordre de renom, tu es là, parce que tu le veux bien, parce qu'ils sont importants pour toi, et pas parce... p'tain !!!

Retrouver le patron dans ce repaire de femelles, cela aurait pu être amusant avant, mais là, rien que l'idée de déambuler autour du cloître, et déjà les tempes te battent.

Et puis il y a cette porte qui cogne alors que la soeur tourière est en train de faire le guignol sur le barri de la ville, là-bas. Tu crois que quelqu'un va ouvrir tout seul c'te foutue porte qui n'est d'ailleurs jamais fermée sauf quand il faudrait qu'elle soit ouverte ? Bah, non... Faut un larbin pour ça ! Et comme le larbin justement, là, c'est toi, tu t'y colles.

Un mouvement brusque et...


Mestre Kris !!!! Dame...

Légère inclinaison de rigueur, vis-à-vis de la jolie blonde qui accompagne le renfrogné.

Ciosan !!!

Oui, tout le monde sait que ce n'est pas TA cousine, mais c'est la sienne, et comme là, elle t'a profondément blessée, tu adoptes sa cousine comme compensation. Voilà.

Mestre, vous êtes le témoin de la patronne, c'est ça ? Ouais, mais là, parait que la patronne elle est pas... 'fin, elle doit être dans un état de future épousée... un peu bringue-zingue quoi. J'pense que vot' dame et ciosan auront plus de chance que nous de la rendre... supportable.

Ce mot associé à la patronne, c'est comme d'imaginer un hiver sans neige. Ca peut arriver, mais faut pas compter dessus.

Venez donc avec moi à la recherche du fiancé, mestre... boire une bière et essayez de lui faire peur sur ce qui l'attend.

En même temps, c'est le gars qui épouse la patronne. Il doit savoir vraiment où il va ou alors il a peur de rien c'gars là.

Mes dames, c'est tout droit !
Soren
[Un mariage et quatre enterrements*]

Elles sont là devant moi. Aussi intimidées que si elles venaient de me surprendre sortant du bain. Des soeurs? Ici? Dans une chambre aux Amazones avec un homme dont on disait il n'y a pas si longtemps qu'il troussait tous les jupons du comté? Est-ce cela qui les met mal à l'aise? Ce que l'on dit sur moi? Que sont-elles venues faire ici? Savoir qui de Jehan ou de moi est réellement le plus séduisant? Jusqu'à présent, elles n'ont fait que se présenter : soeurs Turgide et Helene Marguerite, du couvent des Cordeliers. A part un bête "soyez les bienvenues mes soeurs", moi non plus je ne sais que dire. Leur gêne me gêne. Aussi étrange que cela puisse paraître.

- Il s'agit de votre mère mon fils...

Ma mère? D'habitude, ce genre d'entrée en matière ne présage rien de bon. Quoi ma mère? Elle est morte? Elle agonise? Elle est devenue folle? Qu'est-ce qui met ces soeurs mal à l'aise? Elles me donnent l'impression de ne pas savoir comment m'annoncer une nouvelle. Ou alors elles hésitent encore, un peu comme si elles n'étaient pas complètement sures du bien-fondé de leur démarche. Pour toute réaction à leur début de conversation, je hausse le sourcil gauche leur signifiant ainsi ma perplexité.

- … Elle va se marier!

Il me faut quelque temps pour comprendre ce qu'elles veulent réellement me dire. Le fait que ma mère va se marier n'est pas une nouvelle en soi. Cela fait des mois et des mois que je le sais mais au regard gêné des deux nonnes, je comprends que la date a été fixé dans un avenir proche. Eh bien, il faut croire que toutes les pénitences ont été accomplies et que Arth a enfin compris qu'il était suffisamment digne d'elle. Mais pourquoi venir ici pour m'annoncer cela AVANT la cérémonie?

- C'est Bryn qui vous envoie?

J'ai volontairement omis le lien de parenté de qui nous unit mais à la vue de leur réaction, je me demande si j'ai bien fait. J'ai l'impression que je n'ai fait qu'amplifier leur embarras. Turgide et Marguerite baissent la tête vers le sol. Pour toute réponse, cette dernière hoche la tête d'un geste négatif. Non? Alors quoi? A leur tour, elles viennent semer le trouble dans mon esprit. Si ce n'est Bryn, alors...

- Arthanagor?

Nouveau signe négatif. Tout aussi furtif et marquant une gêne grandissante. A bien y penser, c'est stupide! Oui! Mes questions sont stupides. Bryn m'ignore. Quand à Arth, il ne se sent jamais à l'aise en ma présence. Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi ils auraient demandé à ces petites cornettes de venir porter un message. D'ailleurs, Bryn a Jehan pour ça et Arth ses deux péquenots… Alors pourquoi envoyer des s…? Mon visage s'éclaire subitement. Cela ne peut être qu'elle!

- Soeur chérie! Mais bien sur! C'est Una qui vous envoie. Enfin soeur je ne sais plus trop son nom clérical !

… Una dont Anne m'avait rapporté le passage à Bergerac il y a quelques jours! Les deux locataires des Cordeliers se concertent, semblant hésiter sur la réponse à donner puis la même hoche de nouveau négativement la tête. Non?????

- Vous savez mes soeurs, je ne suis pas réputé pour être la personne la plus futé de la famille. Alors, j'ai besoin d'un peu plus que quelques truchements de tête pour comprendre le message que vous m'apportez...

A mes paroles, Marguerite contient difficilement un petit rire avant de se ressaisir.

- Tout est consigné ici mon fils.

Turgide sort un court vélin de sa manche et me le tend.

- Que…. Que Dieu vous guide mon fils!

Et sans plus de détails, les deux nonnes en goguette prennent la poudre d'escampette comme si elles étaient soulagées de ne plus avoir le Sans-Nom en personne en face d'elle. Dans le couloir, des murmures à peine audibles sont échangés

- Hakon!

- Jehan!

Le parchemin ne contient pas beaucoup plus d'information. "Couvent des Cordeliers" ainsi qu'une date. Hum…Dois-je prendre cela pour une invitation? Et si c'est le cas…de qui? Bryn, Arth, Una, Jehan… Ces noms me rappellent un passé qui me semble soudain si loin. Un an. Cela va faire bientôt un an que les liens sont rompus avec le clan MacFadyen. Enfin… Avec ma famille. Qu'est-ce que ce mariage signifie pour moi? En quoi il me concerne? Que sont donc venus faire ces nonnes ici si elles n'agissent pas à la demande des MacFadyen? Les souvenirs affluent dans mon esprit. St-Paul… Le premier contact. A cet époque déjà, je pensais qu'Arth était le compagnon de celle qui se prétendait ma mère. Je l'ai toujours su. Avant même qu'elle ne se présente comme étant ma mère… La première réunion du Sept sur l'île. Là où j'ai appris l'existence de ma soeur… Agnès… Tu le détestes ce nom n'est-ce pas? Il te rappelle trop une descendance que tu souhaites oublier. C'est étrange tu sais : un jour tu m'as demandé de ne plus t'appeler Agnès… et les rares fois où l'on s'est croisé, tu m'as appelé Hakon. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd'hui, alors que tes deux coreligionnaires sont partis, cette pensée me vient en tête. Oui. Ce soir, cela me parait paradoxal. Est-ce une façon pour toi de repousser vers moi un passé dont tu ne veux plus? ...ou dont tu n'as jamais voulu? D'exorciser tes propres angoisses? Toi comme moi, nous vivons avec le fardeau des Eriksen Una. Toi et moi, nous devons l'accepter. Toi et moi Una…Nous n'y arrivons pas. Tu sais, le miroir nous renvoie nos différences. Cheveux bruns pour toi, blonds pour moi. Une silhouette frêle pour toi et plus massive pour moi. Mais au delà des apparences, beaucoup de choses nous rapprochent. Je ne te l'ai jamais dit, mais je me sens proche de toi. Plus que n'importe qui d'autre dans la famille. Tu es ma soeur Una. Ma soeur ainée. Le même sang coule dans nos veines même si nos caractères sont à l'opposé l'un de l'autre. Ça, rien ne peut le détruire. Rien!

For fanden Seurn! Tu délires! Avant même que je ne m'en rende compte, un poing rageur vient heurter le chambranle de la porte. Si vous étiez si proches d'esprit toi et Una, c'est elle qui serait venu t'apporter cette nouvelle! A défaut, elle t'aurait fait porter un message. Je ne sais pourquoi mais j'ai l'impression que ces nonnes sont venues de leur propre initiative. Ce trouble… Etait-ce simplement parce qu'elles oscillaient entre l'impression de faire un acte de pure charité aristotélicienne en prévenant un fils du mariage de sa mère et celle de la trahison envers celle qui dirige le clan? Pourquoi Una? Pourquoi ne pas m'avoir prévenu? Dois-je comprendre que toi aussi tu ne désires pas ma présence? Je ne comprends pas. Je ne comprends plus… Tu m'envoies des signes contradictoires Una. Ne m'en demande pas trop. Je ne suis qu'un homme Una… et pas toujours très subtil. Ne pas trop réfléchir, suivre sa première idée, foncer…et assumer les conséquences. Depuis mon émancipation, j'ai toujours agi ainsi. C'est mon credo. Mais ce soir, j'hésite. Je ne sais que faire et je n'aime pas ça. Ça n'est pas moi ça. Non! Pas moi! Réfléchir ne m'a jamais rien apporté de bon. Agis le blond! Agis! Et n'essaie pas de comprendre! Après tout, tu n'es qu'un homme.

Tard dans la même nuit, un messager quitte la chambre des Amazones pour se diriger vers le couvent des Cordeliers.


Citation:

De Hakon Eriksen
Aux soeurs Turgide et Marguerite du couvent des Cordeliers,

Mes soeurs, j'ai un service à vous demander. Pourriez-vous remettre ce pli ci-joint à ma soeur Una juste avant la cérémonie de mariage?

Avec tous mes remerciements.


Enroulé dans le vélin, un autre message cacheté à la cire rouge et fermé d'un ruban noir.

Citation:

De Søren Eriksen
A Una MacFadyen

Je serais au couvent des Cordeliers le jour du mariage de mère.


Aucune explication. Pas de tergiversation. Pas de précision. Pas de date. Rien. Un fait. Simplement. Et pour l'occasion, j'ai même changé le nom que j'utilise habituellement. Cette explication Una, d'une façon ou d'une autre, tu me la donneras. C'est ton devoir. Ce jour-là, je ne sais pas si c'est à un mariage…ou à un enterrement que j'irai…mais je ne manquerai pas ça pour tout l'or du Périgord! Oh que non!

* Quatre mariages et un enterrement, un film de Mike Dewell avec Hugh Grant, Kristin Scott Thomas et Andie MacDowell.
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Stelliem
[De Castillon a Sarlat]

La petite famille prete, c'est, la mome dans la charrette a l'arriere, le chien a courir a coté et le couple devant qu'ils font le trajet tranquillement. Evidemment, entre les pauses pipi de ses dame et damoiselle, les pertes de temps quand ils croisent d'autres charrettes sur le chemin parfois etroit, le nombre incalculable de fois ou Mely demande c'est quand qu'on arriiieee ? et le nombre tout aussi incalculable de reponse de Bikko ou Stell : Bientot ma cherie.... Apres une pause plus ou moins longue a Bergerac, et le trajet jusqu'a Sarlat ou le même supplice fut vecu par tous, qu'enfin ils arrivent a destination épuisés.

[De Sarlat aux portes du couvent le jour J ]

Ils prennent une chambre pour se reposer quelques heures et se changer pour des vetements propres et de circonstance. Stell fait la morale a Mely pour qu'elle reste sage durant le mariage et embrasse son mari pour qu'il soit moins bougon. Puis ils prennent la direction du couvent et se retrouvent devant les portes ou ils voient un petit groupe.

Hoo regarde Bikko il y a Kris et Vanu..et Kildara... ça fait longtemps qu'on l'a pas vu...

Le temps de descendre de la charrette, de prendre Mely dans ses bras pour la poser au sol et empecher Sergent de lui lechouiller le visage le groupe passe la porte ce qui fait s'ecrier joyeusement Stell.

Heyyy attendez nous !! on arrive !! Vite Bikko... mely
Princekris
Bonjour Jehan
Bonjour Kildara
Bonjour Stelliem
Bonjour Bikko
Bonjour Mely
Bien si j ai bien compris les femmes vous suivez la soeur pour aller voir la future casse pied
Bikko et moi on suit le gamin voir le futur malheureux se saouler avec lui
Ca convient à tout le monde ?

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trophé d hiver 1461
21v/1n/13d
1597 selo au 31/10/1461
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