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[RP] Nuit d'aout , Reception

Adryan
[derrière le bar avec Dacien et Iryana]

A peine eut-il refermé la bouche que du coin de l’œil, chose étrange, il aperçut le portier accompagnant une cliente. Pourquoi diable l’homme prenait il tant de précaution avec cette cliente ? Sa question trouva bien rapidement une réponse devant le regard fixe. Et voilà, le seul jour où il avait oublié la gangue protectrice de ses gants fins, il fallait qu’il se retrouve face à une aveugle qui lui tripotait les doigts. Le Castillon détestait cela, mais professionnel, la laissa faire, hochant rapidement la tête à l’adresse de Fabian pour lui signifier qu’il notait la commande.

Puis laissant retomber ses anthracites sur la jeune aveugle, détailla le visage, fin et joli si ce n’était cet abominable regard mort, qui loin de l’attendrir, résonnait comme une faille béante sur la beauté de la rousse. N’osant malgré tout retirer sa main, sa voix profonde retentit, sans que rien ne tressaute en lui face au handicap, et fit comme avec n’importe quel client. Au moins, même si la jeune femme était aveugle, contrairement à bien d’autres, elle exposait sans détour le but de sa visite, et c’est bien cette franchise et cette envie assumée qui lui plurent d’emblée.


Bonjour et bienvenue à l’Aphrodite Damoiselle. A votre droite se trouve un homme répondant au nom de Dacien. Et puisque vous êtes venue dans l’espoir de combler vos sens, je vous répondrais que la seule personne dont vous devriez vous méfier c’est vous même.
Un fin sourire glissa à sa bouche, amusé. Et si vous libérez ma main, je me ferrai un plaisir de combler votre gout d’un hydromel qui vous laissera pantoise. Puis lançant un regard railleur à Dacien. Et il ne fait aucun doute que la voix suave du brun à vos cotés ne comble votre ouïe.

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Lilyhana
    Le contraste est époustouflant entre les sons qui parviennent de l'intérieur et l'étrange noirceur extérieure. La porte entrouverte laisse imaginer une ambiance conviviale aux effluves alcoolisées. L'endroit semble tellement mystérieux que la jeune femme est surprise d'y pénétrer aussi facilement. Ne devait-il pas y avoir un mot de passe, un test, un rituel d'entrée ? Les iris cendrées osent à peine observer le portier pourtant si aimable qui lui, en revanche, semble avoir rapidement fait le tour de son apparence, puisqu'il lui propose même de se changer.

    Nullement vexée, l'idée lui semble intéressante et Lilyhana abandonne l'accueillant jeune homme, non sans le remercier, pour se diriger d'un pas discret vers le vestiaire indiqué. Les doigts effleurent les étoffes, le regard concentré sur chaque tenue présentée. Laquelle ferait le plus d'effet ? Qu'est-ce qui éveille les sens ? Qu'est-ce qui la met en valeur ? Trop de questions. La blonde n'aime pas les questions, elle préfère généralement suivre son instinct. Malheureusement, il semblerait que ce dernier soit très peu concerné par son esthétique.

    Une tenue attire son attention finalement, une robe blanche composée de jupons qui remettent ses formes en avant. La couleur du textile offre un jeu de transparences suggestif et subtile. Mais en apercevant son reflet, elle laisse échapper un soupir lasse. L'impression de décalage entre sa posture et son accoutrement la contrarie. En attendant donc d'assumer, un masque est emprunté pour parfaire sa panoplie. Étrangement ces accessoires favorisent bien des changements, comme si tout était possible une fois cachée à soi-même.

    La tête baissée, la blonde rase le mur du couloir qui ramène à la salle d'où s'échappent rires et tintements de verres. L'allure est stoppée à la lisière de la pièce, lorsque les yeux glissent sur chaque personne présente en même temps qu'un discret "bonsoir" s'échappe des lèvres carmines. La silhouette immobile semble prendre une inspiration avant de sillonner jusqu'au comptoir où elle espère obtenir un rafraîchissement. Les conversations vont bon train autour d'elle, tout se murmure, se propose, se défie. L'apprentie retient les attitudes, les positions, notamment celle d'une aveugle, qui à l'opposée d'elle, ne voit rien mais semble maîtriser tout de son corps. Observatrice, l'iris est concentrée et la masquée fixe régulièrement chaque personnage de cette scène atypique comme un murmure, plus haut qu'elle ne l'aurait voulu, se laisse entendre.

    Apprenez-moi..

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Dacien2
[D’une curiosité Châtine passant à une aveugle]

Les jades suivirent la dextre repoussant les salissures invisibles du comptoir, Dacien étira une commissure en coin. Touché le Châtain! Apparemment, les comptes n’avaient pas été le seul engouement de la soirée. Mais la réticence du barman lui intima de ne pas demander autre chose nie de faire aucune remarque. Même sous ses airs arrogants, le Fier avait le respect d’autrui.
Dacien vida son verre d’un trait, le reposa sur le comptoir devant Adryan et le tint fermement quelques secondes avec ce regard dans les yeux qui invoquaient qu’un jour, il n’aurait pas d’autre choix que de lui révéler ce qui c’était passé dans ce bureau. Et de l’écouter faire face à ses obligations de commérages qui pouvaient circuler à ce bar, Dacien ne dit rien, pas un sourire, pas non plus un levée de sourcils. Juste une main qui fendit l’air et il tourna son corps en entendant les pas de deux personnes s’éteindre sur le parquet.

Le portier était à présent guide touristique pour les clientes. Que ne fallait-il pas voir dans ce Bordel. C’était qui? Sa sœur? Sa cousine? Une amie? Mais quand ses jades transpercèrent le blanc de ses iris, il comprit que la pauvre dame était aveugle. Voilà bien le genre de femmes dont il évitait tout contact. Non pas parce qu’elles ne voyaient pas mais parce qu’elles avaient la perception bien trop développée à son goût. Et cela venait de se démontrer. La voilà qui sentait de la tension autour d’elle. C’était bien sa vaine. Une légère grimace et un soupir pour se détendre et relâcher les muscles de son corps.
Adryan présenta le courtisan et Dacien se permit d’attraper la main de la rousse pour libérer celle du barman afin qu’il puisse lui servir cet hydromel. Juste un œil en coin pour le Châtain et un serrement des mâchoires.


Bonsoir chère Dame. Comme vous a dit Adryan, je suis Dacien. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas.

Oui oui, il avait bien dit de quoi que ce soit.

Iryana

[Garde ta main dans la sienne ainsi tu verra...]

La rousse sans vision n'avait point lâché cette main douce et agréable au toucher, mais elle n'avait pu s'empêcher de sentir la main se tendre, mais ce fut très subtile et elle ne s'en formalisa pas. Ainsi donc un homme qui n'aimait point se faire toucher cela était chose fort étonnante peut-être que cet homme n'aimait pas les femmes, mais que les hommes après tout.

La voix qui résonna à ses oreilles étaient plutôt agréable et ne semblait pas le trahir sur son malaise. Une voix chaude et des mains douces rien n'était aussi tentant pour Iryana, mais quelque chose en cet homme la retenait d'aller plus loin ou d'en savoir plus. Mais combien ce son charmant fut agréable avec elle même si elle s'imaginait qu'il ne l'était que parce qu'elle allait payer.

Ainsi donc l'autre présence avait un nom. Le barman fit sourire la jolie créature que si elle avait pu lire dans les pensées des deux hommes elle ce serait sauvée, car combien pouvait être méchants les hommes qui voyaient qu'avec leur yeux.

Échappant un rire chantant aux paroles de l'homme qu'elle tenait à la main , la belle lâcha la main et à peine eut-elle le temps de sentir la chaleur de la peau du barman s'évaporer de la sienne que déjà celle du brun venait cherchait la sienne. Il était certain que cet homme était courtisan ayant une texture impeccable.

Mais, la mystique femme sentit son nouvel ami se crisper un instant pour se détendre par la suite et cela fit apparaître sur le coin de ses lèvres un sourire. Rien ne pouvait lui échapper et pour une fois qu'elle pouvait avoir le dessus sur un homme elle ne laisserait pas partir cette chance.

Encore une fois le son vint faire vibrer tout son être et elle put tenter de mettre un visage à cette musique. Alors si elle avait besoin de quoi que ce soit il était-là pour cela.

Ne pouvant s'empêcher de jouer un peu avec la douce compagnie qui se trouvait autour d'elle, Iryana dit tout en continuant de tracer les traits de la main de Dacien:


Cela sera parfait une Hydromel pour moi, mais dites-moi adorables présences autour de moi, croyez-vous que je suis venue ici pour que l'on me prenne en pitié et que l'on me traite différemment des autres clientes, car je n'ai pas eu la chance de voir la lumière ? Si mes paroles sont un peu vagues veuillez me pardonner je vais vous expliquer.

Les femmes viennent ici en espérant que les hommes tournent leur regard empli de désir pour elles, mais vous pensez peut-être que puisque je ne peux voir cela n'est pas nécessaire. Je peux sentir vos regards sur moi et en ce moment même je ne sens qu'une certaine peur, du dédain et voir même une lourdeur.

Mais étrangement je ne ressens aucun désir de votre part. Cela se pourrait-il que je sois trop hideuse, repoussante ou que juste la vue de mes yeux vous force à me traiter de façon très différente ?

Je ne veux pas vous forcer la main, mais je crois que le seul qui me donne envie d'ouvrir ma bourse pour le moment se trouve à la porte et non au comptoir... Croyez-vous que cela puisse s'arranger ou dois-je partir ?


Un petit sourire malicieux et la créature de la pénombre savait avoir touché juste et s'amusait grandement.

D'une main habile elle détacha sa cape qui tomba sur le tabouret laissant apercevoir une robe émeraude qui était lacée sur sa poitrine ronde, mais ferme de jeunesse . Laissant voir ses épaules et sa peau laiteuse couverte de tâche de rousseur et qui était serrée à la taille fine de la jolie.

Après avoir parlé, elle entendit des pas derrière elle et une petite voix s'entendre, mais aucun des hommes ne semblaient l'avoir entendu et la jeune aveugle se tourna vers le son et dit :


Lorsque l'on cherche à apprendre c'est que l'on veut avancer, mais êtes-vous vraiment certaine de le vouloir ? Car trop de savoir est un grand poids qui pèsera toujours sur vos épaules. Mais que voulez-vous que l'on vous apprenne demoiselle ? Et surtout qui sera votre maître ? Prudence est de mise...

Il était difficile de comprendre ce personnage qui semblait si jeune, vulnérable et sans défense, mais quand elle parlait l'on sentait qu'elle n'était pas qui elle semblait être...
Adryan
[derrière le bar, perplexe devant une aveugle chiromancienne]

Si l’attention d’Adryan fut captée un instant par une nouvelle apparition, les paroles de l’aveugle hérissèrent son sourcil et quand elle eut fini de parler, ce fut sur Dacien qu’il posa son regard, étrangement complice sous la gifle que la donzelle semblait vouloir leur donner à tous deux. Mauvaise pioche auraient dit certains, et si le Castillon n’était plus courtisan, il n’en demeurait pas moins attaché au bien être de ses collègues.

Etre courtisan signifiait donc pour la rousse désirer une femme dès lors que son jupon passait la porte ? Pensait-elle que le fait d’être dans lupanar signifiait que tout et tout le monde était à vendre ? Il secoua la tête doucement amusé en servant le verre d’hydromel, le faisant tinter sur le bar pour signifier qu’il était prêt mais sans prendre la peine de guider sa main puisqu’elle refusait d’être traitée différemment des autres. Cette femme était un paradoxe de contradictions à elle seule, mettant elle-même en avant ce handicap dont elle voulait qu’ils fassent abstraction.


Damoiselle, il me semble que vous vous méprenez. Il se recula, croisant les bras dans un froissement de tissus que pas instant il ne chercha à dissimuler, la rousse ne pouvant s’abreuver au froid habituel de son regard. Dacien et moi-même vous traitons comme chaque femme passant cette porte. Et si vous vous en étonnez, c’est peut-être car vous, faites l’erreur de ne pas nous considérer comme des hommes comme les autres. Il l'observa un long moment avant de poursuivre Le désir est une chose fragile, qu'il faut doucement réveiller pour le laisser s'étirer paresseusement avant qu'il ne se révèle affamé au sortir de sa sieste.

Puis il se pencha vers elle et d’une voix basse, afin de dissimuler des mots tout professionnel qui n’avaient pas lieu d’être devant les clients.
Fabian est portier, pas courtisan, je ne m’avancerai donc en aucune manière à vous donner la moindre réponse quant à votre demande.

Il se redressa, laissant la jeune femme à son choix pour s’intéresser à la seconde, curieuse ombre éthérée se camouflant son minois derrière un masque, et lui sourit.


Bonsoir Damoiselle. L’ivresse est un maitre merveilleux pour apprendre à s’aimer. Une eau de vie vous plairait-elle ?
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Lilyhana
    Citation:
    Lorsque l'on cherche à apprendre c'est que l'on veut avancer, mais êtes-vous vraiment certaine de le vouloir ? Car trop de savoir est un grand poids qui pèsera toujours sur vos épaules. Mais que voulez-vous que l'on vous apprenne demoiselle ? Et surtout qui sera votre maître ? Prudence est de mise...


    Ses lèvres se retroussent d'amusement aux paroles de la non-voyante tandis qu'elle se penche sur le comptoir pour mieux observer la rousse. Il y a une certaine sagesse dans ses propos, peut être trop ? Quoiqu'il en soit, ce savoir là, elle veut bien se risquer à l'apprendre.
    Hanna n'est pas assez intelligente pour réussir à exister aux yeux des autres par sa simple vivacité d'esprit. Elle n'est pas non plus d'une beauté extraordinaire pour que le regard de tout un chacun ne soit fixé que sur elle, ni même assez charismatique pour alimenter une popularité infaillible. Puisqu'aucun de ces dons ne lui a été octroyé et puisque pour certaines personnes, il faut davantage travailler pour se faire une place que pour d'autres, la masquée avait décidé qu'elle saurait laisser un souvenir d'elle par l'exaltation des sens. On ne peut lui retirer sa détermination à réussir cet objectif.


    Si l'on ne prend pas de risques, je suppose que la vie semble monotone ? Je n'aime pas tant la prudence, elle ne laisse aucune place à l'inattendu. Quant au maître, pourquoi n'y en aurait-il qu'un puisque chaque personne peut apporter quelque chose de différent ?

    Les doigts replacent le masque d'un geste distrait comme les pupilles se posent sur un second protagoniste. L'homme sait faire la conversation, avenant il la met directement à l'aise et la blonde ne tarde pas à retenir dans un coin de sa tête, que l'alcool sera un outil efficace en certaines circonstances.

    Citation:
    Bonsoir Damoiselle. L’ivresse est un maitre merveilleux pour apprendre à s’aimer. Une eau de vie vous plairait-elle ?


    Une eau de vie me parait être un très bon choix messire, appelez moi Hanna. Si vous me conseillez l'ivresse, j'espère garder assez de souvenirs pour utiliser ce que j'apprendrai.

    Un sourire étire les lèvres de la jeune femme, mais les prunelles, elles, n'osent rester plus longtemps fixées sur son vis à vis. Elle les pose donc sur le bois du comptoir, comme s'il était plus agréable à regarder que l'homme qui lui parle.

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Alphonse_tabouret
Août et ses soirées qui s’éternisaient dans un firmament tardif avaient sur le comptable un effet joyeux, et si la cote océane, ses embruns et le sel qu’ils dispersaient dans les cheveux n’étaient pas étrangers à ça, il n’en restait pas moins de bonne humeur même lorsqu’il se terrait dans son bureau à la capitale. Ce soir-là, montant d’un pas fluide aux abords de la Maison Haute après avoir momentanément délaissé ses livres de comptes, il entra dans le salon, avisant les clients et hôtes qui se prélassaient au bar, s’y dirigeant, félin silencieux, lorsqu’il entendit la rouquine avancer quelques mots qui l’amenèrent à affuter son sourire

Lorsque l'on cherche à apprendre c'est que l'on veut avancer, mais êtes-vous vraiment certaine de le vouloir ? Car trop de savoir est un grand poids qui pèsera toujours sur vos épaules. Mais que voulez-vous que l'on vous apprenne demoiselle ? Et surtout qui sera votre maître ? Prudence est de mise..
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Passant dans le dos de la demoiselle sans dire un mot, il entendit la réponse d’Adryan se disperser le long du comptoir et ne peut s’empêcher de s’amuser de cette étonnante façon que le barman avait eu de prendre le parti du personnel de maison, lui qui était pétri d’orgueil d’être autre chose en delà de ces murs.

Si l'on ne prend pas de risques, je suppose que la vie semble monotone ? Je n'aime pas tant la prudence, elle ne laisse aucune place à l'inattendu. Quant au maître, pourquoi n'y en aurait-il qu'un puisque chaque personne peut apporter quelque chose de différent ?

Ses onyx coulèrent sur la silhouette blanche, fraichement mise en valeur par une nuit aussi vibrante des chaleurs moites des ruelles de la capitale, et enfin, s’approchant de Dacien pour le saluer d’une main posée un instant sur son épaule, prit part à la discussion.

-Trop savoir n’est jamais un poids, c’est l’ignorance, tout comme l’ennui qui resteront les plus grands de nos vices , fit-il en souriant aux deux jeunes femmes, amenant son regard sur la blonde, ne changeant pas d’un iota son expression quand il glissa sur celui de sa voisine. Les yeux frappés de cécité s’orientaient au son de sa voix vers son visage et s’il en fut surpris, car Dieu qu’elles étaient immenses ces clartés opaques, il s’appliqua à ne moduler aucune note de la sienne, rompu à l’exercice quand il lui avait fallu tant d’années pour garder l’apparat de sa nonchalance en toutes circonstances. Quant à faire preuve de prudence… J'ai bien peur que ce ne soit ni le lieu, ni le moment..., poursuivit-il, amusé. L’Aphrodite était pour ces clients quelques heures abandonnées, impudiques, personnelles, dont les secrets dormiraient dans les bras des courtisans qui en faisaient la réputation. Son attention se reporta sur la jeune femme blonde, détaillant le masque en fronçant légèrement les sourcils, affectant d’être intrigué par la mise en scène quand il portait lui-même sur le visage, tant de masques divers. Celle-ci avait au moins l’audace de l’affirmer. L’envie de percer les frimas de cette attente lui taraudèrent brièvement les sens, et le chat, peut être alangui par ses soirées parisiennes, sans en demander la permission, avança la main dans les cheveux blonds comme s’il en avait toujours eu le droit, déliant le nœud du chignon pour laisser couler une rivière dorée à la vue des spectateurs, affinant un sourire satisfait de la voir ainsi. Voilà déjà de quoi faire la différence, murmura-t-il, audible pourtant de la jeune femme, ses yeux, s’attardant sur l’arrondi de la lèvre et la courbe d'une pommette que les cheveux encadraient désormais. Quel enseignement êtes-vous donc venue chercher Demoiselle ? lui demanda-t-il en faisant un signe à Adryan en s’attardant un instant dans les perles grises, soulignant le sourire qui animait ses lèvres dans une provocation que lui seul sut percevoir, sachant que celui-ci saurait l’interpréter sans aucun problème.

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Lilyhana
    C'est ça. C'est exactement ce qu'elle est venue chercher. Cette agréable sensation d'être pour l'espace de quelques heures, l'attention de personnes totalement inconnues. L'homme qui vient d'entrer tout comme le précédent, possède cette nonchalance qui lui laisse supposer une certaine habitude de ce lieu. La sensualité qui se dégage de ces hommes comme de la rousse, créée une sorte d'épaisseur à l'air ambiant. Son corps tout entier semble réagir à cette atmosphère, sous forme de chaleur qui l'enveloppe voluptueusement. L'eau de vie qu'elle boit avidement doit certainement y être pour quelque chose aussi, mais c'est le geste de son interlocuteur qui provoque le premier tressaillement de la blonde. Le regard jusque là furieusement planté sur le comptoir, s'élève aussitôt pour se poser sur le brun sans gêne, avec cette stupeur que peuvent présenter certaines vierges effarouchées.

    Il y a bien longtemps qu'Hanna ne l'est plus pourtant, mais aucun de ses amants n'avait pris la peine de songer à son propre plaisir. Ici, le simple commentaire de cet inconnu, semble promettre tant de délectations, comment faisait-il ? Quel est-donc le secret pour atteindre quelqu'un par la voix ? Bien vite, elle se ressaisit et arrange une mèche dorée derrière son oreille, reste de nervosité qu'elle efface presque instantanément quand elle répond enfin.


    Je cherche... comment dire... Je veux maîtriser les sens, je veux savoir faire ce que vous venez de faire en quelques secondes à peine. Je veux aussi ce pouvoir. Me l'apprendrez-vous ?

    Elle le veut encore plus maintenant. Sa voix laisse transparaître une forme d'impatience commune aux jeunes gens, Hanna ne connait pas encore les jouissances à tirer d'un objet/sujet obtenu difficilement. C'est devenu comme un caprice de gamine, comme une gourmandise qu'on lui présente et qui est encore hors de portée. Oh oui elle veut y goûter et elle veut surtout savoir la fabriquer indéfiniment. Elle pourrait se faire agnelle ou louve quoiqu'on lui demande, elle sait qu'elle en sortira changée. Et son premier acte de bravoure sera de garder son regard anthracite sur lui, sans le détourner. Y lira-t-il sa détermination ou la comprendra-t-il dans le geste de sa main qui se pose sur son bras ou encore dans son murmure appuyé.

    Me l'apprendrez-vous ?

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Iryana

[Crache ton venin petit serpent, mais jamais elle ne capitulera...]

Long silence, sans réponse qui n'était troublé que par les geste de préparation de l'homme serveur des sens du goût. L'aveugle avait grande patience et savait quand l'attente valait la peine.

Bien entendu, elle c'était doutée que le blondinet allait prendre la mouche après ses paroles, mais jamais au point où son service serait de plus en plus désagréable.

Un tintement distinct ce fit entendre et cela n'avait pas besoin de paroles pour que la jeune femme comprenne que l'on venait de lui servir ce qui ferait plaisir à ses papilles, mais enfin si seulement elle trouvait ce fameux nectar, car elle avait fait l'erreur de demander qu'on la traite comme toutes les autres

.La rousse sentit son être s'enflammer autant que le feu de ses cheveux, mais rien dans son visage ne laissa voir sa colère. Ne faisant aucun geste sur le comptoir pour que sa main trouve le verre, la belle continua à écouter la réplique assez cinglante ce qui ne rajouta pas à l'humeur de la douce.

Des hommes comme les autres ? Mais ce que tu peux être aveugle petit serveur, car vous êtes loin de la vérité vous ne suivez pas le chemin des autres gens qui défilent dans les rues. Un froissement de tissus se fit entendre en direction de son interlocuteur et elle sentit par ce geste le froid qui émanait de lui et ce fit la promesse de ne plus essayer de jouer avec.

Sentant sa présence devenir plus grande , Iryana n'arriva pas à retenir son tressaillement aux murmures du blondinet. Ce qu'il pouvait être stupide d'avoir cru qu'elle ne savait pas que le portier n'était pas à vendre.

Décidément créature qui voit la lumière tu ne comprends rien. Lorsqu'elle avait voulu dire s'il avait moyen de s'arranger c'était si les deux hommes en sa compagnie pouvait être un peu plus agréable.

Enfin aucune réplique ne sortie immédiatement de sa bouche, car de toute façon il ne méritait pas son attention même si en elle quelque chose brûlait de pouvoir mieux percer cet inconnu.

Maintenant, que la présence lourde s'éloigna et qu'elle avait pu accueillir la demoiselle elle le laissa parler un moment. Un sourire s'afficha à nouveau sur les lèvres de l'aveugle aux paroles de l'inconnue qui avait un bon sens du répartie.

Soudain, lorsque la belle rousse cherchait son verre de la main, un sentiment que l'on venait de se faufiler par derrière elle la prit au coeur. Ses sens ne l'avaient jamais trahis , mais la présence ne se manifesta pas sur le champs et cela la rendit de plus en plus mal à l'aise son coeur battant à ses tempes.

L'odeur que dégageait l'ombre était des plus agréable, mais une certaine tension qu'elle n'aurait su nommer se sentait. Le son de cette voix et les paroles vinrent défaire complètement la muraille qui était sa confiance. Pourquoi était-elle venue ici ? Seul en ce moment le brun muet du nom de Dacien ne lui était pas désagréable. Mais la voix qu'elle entendait était impossible à déchiffrer, impossible qu'elle ne trahisse son propriétaire et cela fit monter une rage intérieur , car pour la première fois elle maudit le ciel de ne pas lui avoir donné le droit à la vue.

Iryana comprit bien vite qu'elle n'était plus le centre de l'attention et étrangement cela lui fit une entaille au plus profond de son être. Voulant oublier ce mauvais moment sa main glissa sur le bois du comptoir cherchant son verre, mais ses gestes tremblant ne l'aidaient guère.

Elle sentit sous ses doigts le contact froid du verre et voulant le prendre , la belle fit un geste brusque ce qui fit tomber dans un fracas le contenant et le doux liquide. Cette fois tremblant de rage elle ne put la contenir et dit plus à elle-même ne pensant pas aux autres :


Maudit soit le jour où je suis née...

Humiliée , elle tenta de se lever pour retrouver son chemin , mais elle bouscula la demoiselle au passage et si personne ne venait à l'aide et l'apporter loin de tous les regards une furie pourrait en sortir...
Cersei_



    [Arrivant près du salon]

    Soirée chaude pour Cerseï qui s'était fait belle. Cette nuit elle comptait bien finir dans une chambre, fermée à double tours, se voyant déjà serrer les doigts entre les draps. La scène était délicieuse à imaginer, il ne restait plus qu'à trouver sa proie du soir.
    Les brouhahas au bar s'entendaient de loin. Il devait y avoir du monde. La sulfureuse espérait qu'il y ait au moins un homme venu se perdre entre ces murs, un homme à qui elle pourrait conter une histoire, l'histoire qu'il souhaiterait même, pourvu qu'il termine entre ses dextres expertes.

    Des clientes, que des femmes. Décidément le bordel attirait beaucoup de femmes venant chercher ce qu'elles n'avaient surement sous leur toit. Un peu d'attention et beaucoup de plaisir.
    Adryan, Dacien, et le Jefe. Hum ... pas un client, que des habitués des lieux.
    La sulfureuse fît une approche digne d'une courtisane ne perdant pas une bride des mots qu'ils se disaient ici-lieu.


    Buenos dias.

    Elle s'inclina légèrement devant le boss, souriant en se redressant aux Dames et à Adryan ici présent, jetant un coup d’œil à Dacien en vitesse et s'installa sur un tabouret n'oubliant pas de remonter sa robe bleu pour ne pas se prendre les pieds dans le jupon. Le bleu roy de la robe rehaussait le gris de ses yeux. Un regard perturbant qui en aurait fait fondre plus d'un; mais encore fallait t'il que "l'un" soit la.

    Entre ces murs il n'y a plus rien à craindre, il faut juste ... ne pas se tromper de chambre.

    Serait-elle taquine ce soir la brune hispanique ?

    Puis-je avoir une coupe de champagne Adryan s'il vous plaît ?
Adryan
[Toujours derrière le bar]

D’une oreille amusée et attentive, le Castillon écoutait la réponse de la petite blonde masquée, attendri un instant de cette timidité fraiche lui rappelant l’éclat vert des prunelles de la petite vierge. Il peaufinait une réponse quand le comptable arriva, et instinctivement Adryan se redressa, pinçant imperceptiblement les lèvres quand la main du brun se posa sur l’épaule du courtisan lui rappelant aussi vite ce que jamais il n’aurait dû voir. Il détourna le regard, préparant déjà le verre de bourbon, coupant court par avance à toute discussion possible, sans pouvoir néanmoins échapper au sourire qu’il commençait à ne connaître que trop bien.

Si un instant il fut tenté de s’abimer à la cascade blonde, l’aveugle ne lui en laissa pas le loisir. Capricieuse ou maladroite, vexée ou blessée, elle renversa son verre. Quel gâchis… Un hydromel si délectable… Et si le barman fronça un sourcil en voyant la maladresse aller jusqu'à bousculer la blondinette, il n’en dit rien, devinant que ce geste d’humeur incontrôlé était de son fait, sans pourtant que cela ne le chagrine le moins du monde. Attrapant à la hâte un torchon blanc avant que le nectar ne s’épanche au sol, il épongea le bois de comptoir qui compterait désormais une auréole de plus. Indubitablement, il faudrait le poncer et le cirer pour qu’il retrouve le lustre qu’imposait le faste du lieu. Quoiqu’une plaque de marbre rouge de Rome serait du plus bel effet.

Les « R » exquisément roulés le sortirent de ses préoccupations toutes décoratives, et un sourire fin s’étira à sa bouche en entendant les paroles de l’hispanique. Sa réponse était à n’en pas douter des plus judicieuses pour qui connaissait les secrets du lupanar.


Bonsoir Cersei, lâcha-t-il simplement en la servant.
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Torvar
[Dans un voyage, le plus long est d'arriver à la porte.... de Varron]


Échappant pour quelques jours à une routine qui semblait se mettre en place, Torvar avait filé vers Paris afin de savourer quelques instants de liberté. Sur place, il avait erré à la recherche d’ombres du passé, d’amis avec qui il avait guerroyé et qui, il le savait, s’étaient noyés dans la masse de cette ville. Et en cherchant, il n’avait pas retrouvé grand monde sauf peut-être une rousse qui, loin d’être de ceux qu’il cherchait, lui rappelait un autre lieu moins agréable…

Laissant ses souvenirs se refermer, se disant qu’il valait mieux que les morts restent à dormir en paix ainsi que les vivants qui ne désiraient pas être retrouvés, il avait pris la décision de se changer les idées, effacer pour un moment les pensées qui jouaient avec ses nerfs. Et quoi de mieux qu’une maison où l’on offrait l’oubli dans un moment d’extase pour être satisfait ?
Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas fréquenté ce genre d’endroit. Ça datait de… d’un geste de la main, il passa ses doigts sur son visage afin d’en chasser ce qu’il cherchait à évoquer. Pas besoin de comparer. Les situations étaient différentes, il était différent. Prenant une chambre dans une petite auberge, le slave s’était vite rancardé sur les lieux qui lui permettraient d’accéder à ce qu’il désirait. Faisant un effort vestimentaire, il s’était mis en habit convenable et qui disait convenable disait de son pays mais été oblige, il ne s’affublerait pas de veste ce soir. Une simple chemise blanche dont le col, rouge, était brodé de fil de soie multicolore, un pantalon bouffant dans les tons bleutés, une large ceinture de soie rouge andrinople rappelant le col de la chemise… la couleur était prisée par son peuple, sans doute pour contraster avec l’immensité blanche qui s’étalait à perte de vue l’hiver faisant sombrer les esprits les plus vifs dans les méandres de la morosité. Dernier réflexe du guerrier, il attrapa son sabre qu’il voulut glisser dans sa ceinture avant de se raviser. Ce dernier resterait là mais par complètement fou ou pas assez, Torvar plaça un poignard à sa ceinture. Il était enfin prêt à se rendre où la vie le soir commençait.

Et ce fut de longues minutes plus tard que le slave se présenta devant la lourde porte de l’Aphrodite. Ce nom était tombé dans son oreille et la sonorité lui avait plu. Maintenant, restez à savoir si l’endroit tiendrait ses promesses. Quelques coups portés avec le butoir pour signaler sa présence et voilà Torvar attendant sans bronché, campé solidement sur ses deux jambes avec fierté, les pouces coincés dans sa ceinture de soie.

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
_le_portier


Les trois coups portés à la porte de l’Aphrodite amenèrent Fabian à ouvrir, se présentant d’un sourire à ce nouveau client qui patientait devant la porte.

-Bonsoir messire, commença-t-il en faisant une courbette courtoise.

Son interlocuteur n’avait pas la carrure de ces bourgeois ou nobliaux qui venaient claquer leurs écus avec facilité et exagération… Bien qu’il ne doutait pas des poches remplies de l’homme devant lui, son visage marqué sonnait plutôt le glas d’une vie dans la cohue des batailles et dans de violentes empoignades que celle joliment remplie d’oisiveté des fils et filles de bonne famille.


- Bienvenue à l’Aphrodite, fit-il en s’écartant d’un pas pour laisser rentrer l’homme, refermant derrière eux. Puis je vous débarrasser de vos effets avant que vous ne rejoignez le salon ? demanda-t-il, sachant qu’il n’avait point besoin de rajouter au sous-entendu pour que l’homme comprenne. Ici, les seules armes étaient la chair et la luxure, le reste était fait pour dormir au vestiaire
Dacien2
Voilà que Adryan prenait presque la défense de Dacien. Etrange ce fait, très étrange. Quoique, ils travaillaient ensemble dans ce Bordel, ils étaient solidaires. Un coup d’œil presque chaleureux envers le barman. L’Arrogant lâcha la main de l’aveugle. Un fin sourire d’acquiescer les dires du Châtain. Pour la première fois, ils étaient bien sur la même longueur d’onde. Chaque femme était traitée de la même façon, ni plus, ni moins. Encore que….Adryan n’avait pas tord. Elle ne voulait pas de traitement de faveur mais osais crier qu’elle avait la cécité de voir. Cela était vraiment perturbant.

En tout cas, cela ne vous fait pas perdre les mots…

Non, non, il n’aimait pas ces personnes qui pouvaient percevoir ce qu’il essayait de cacher le plus possible. Préférant donner le change en admirant le barman d’un œil translucide, se réchauffant légèrement en repensant à la nuit où le barman avait écouté son échange avec Alphonse, une idée saugrenu lui vint en tête. Un rictus narquois, une rétine pétillante rien que d’y penser. Un doigt vint se poser auprès de ses lèvres avec une parcimonie d’envie de pouvoir déposer ses lippes sans ambages sur celle du barman. Le regard se trouvant bouillonnant et l’observant, il fut interrompu par la main de Alphonse sur son épaule. Mince, il venait de briser un rêve de quelques minutes qui auraient peut-être pu se réaliser. Puis arriva Cersei. Mmhh, sa Sulfureuse…..Un sourire d’amusement. Ne pas se tromper de chambre. Lui jamais. Il savait où était celle de la Brune et s’il voulait y poser les pieds, il ne lui demanderai pas son avis. Un coup d’œil de provocation à la Brune fraichement arrivée et retour sur Adryan. Retour aussi sur cette déviance de savoir sur ce qui s’était passé le soir où.

Tu as évité de me répondre tout à l’heure, pourquoi? Aurais-tu peur que je découvre quelque chose qui pourrait être contraignant pour toi?

Soudain, le choc. Le verre de l’aveugle venait de tomber à terre. Dacien sortit de ses pensées qui commençaient à devenir impures en reluquant le barman de fond en comble et il regarda la femme s’en aller en maudissant son jour de naissance. Arf…Gentillesse quand tu nous tiens. Le voilà qui se leva et regardant le Châtain.

On en n’a pas fini tous les deux….

Il se retourna pour aider l’aveugle. Il arriva à sa hauteur avec calme et délicatesse pour ne pas l’effrayer et essaya de lui prendre le bras.

Aller, je n’ai point envie que vous preniez un coin de mur au milieu de la figure et que vous soyez ensanglantée. Vous désirez vraiment partir?

Pourquoi quitter une soirée qui pouvait bien se finir.

Je croyais que vous souhaitiez combler vos sens. En vous enfuyant, vous ne pourrez jamais le faire……

Angella


une soirée de plus, longue avant méme d'avoir commencé, les clients affluaient deja dans cette cage de plaisirs qu'était l'Aphrodite, hommes et femmes aux goûts plus qu'incongru parfois, mais toujours assouvi, c'était ainsi que le bordel prospérait après tout.

Angella, vaquait a ses occupations de la nuit, faisant virevolter son jupon noir entre tables et canapé, d'une agilité forgé par l’habitude, la petite soubrette, nullement complexé par sa taille, en faisais méme un atout de discrétion, gardant son masque de politesse intacte, ne laissant paraître que rarement ses pensées, loin de vouloir attirée l'attention, elle se contentait de ramasser et servir ... une servitude parfois un peu poussée, qu'importe, le résultat etait là, seul ses yeux d'un bleu presque faux semblaient montrer que la jeune etait tout autre que ce qu'elle voulais bien montrer ...

voila qu'on commandait un autre verre ... quelqu'un avait renversé une liqueur ... et deux courtisant papotaient au bar ... Dacien et cet Adryan, semblaient en grande discutions ... curiosité quand tu nous tient ... sans vraiment l'avoir décidé, la petite, de sa discrétion habituel, s'approcha du bar en silence, a bonne distance des deux hommes bien sur, mais juste asse pour entendre, juste asse pour faire autre chose que servir l'espace d'un instant au moins ... la petite brune fit mine de ranger les verres sales, préparer un autre plateau, marmonnant une vieille chanson es espagnole pour paraître détachée.

une distraction comme une autre ... savoir de quoi ils parlaient ...



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