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[RP] Nuit d'aout , Reception

Adryan
[Derrière le bar… toujours, mais avec Angella]

La soirée s’écoulait doucement et le bar se voyait délaissé au profit des chambres, d’où, sous peu, les premiers soupirs s’échapperaient. Le Castillon profitait de la pause pour commencer la recette en-cours, chaque seconde pour écourter le tête-à-tête laborieux dans le bureau du comptable étant bonne à prendre. Plongé dans ses calculs, il n’entendit pas le pas léger de la petite chose fourrager en son domaine, si bien que le fracas du verre le fit sursauter plus que de raison. Il releva des yeux écarquillés avant de les poser un long moment sur le carnage s’éparpillant aux pieds de la soubrette.

Puis lentement, il releva le nez, les narines frétillantes de colère et le regard plus froid qu’un glacier. Un long moment, il la toisa avant de siffler, la voix basse.


Quelle maladroite ! Je vous effraye donc à ce point que vous n’osiez pas même me demander mon aide ? Faut-il être idiote de ne pas le faire quand vous n’êtes pas plus haute que trois pommes à genoux ! Ai-je vraiment l’air d’un ogre ?


Mâchoires crispées, il s’avança vers Angella faisant crisser les éclats de verre sous les semelles de ses bottes lustrées. Puis d’un geste brusque, la saisit sous les aisselles et la souleva conne une nuée de plume et la percha, linotte, sans ménagement sur le comptoir du bar.

N’allez pas vous couper en plus ! Et agacé, s’accroupit pour ramasser les tessons les plus gros entre ses doigts gantés, fulminant silencieusement.

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Angella


Toujours à genoux, tête baissée et regard humide, la petite chose tachais de réparer au plus vite, jusqu’à ce qu’un mouvement lui fasse relever les yeux.

Surprise d’abord de voir le hargneux sursauter, la soubrette subit la réprimande en sourdine, habituer aux attaques quand a sa taille, habitué aux attaques tout court a vrais dire, l’accident était de sa faute, étant parfaitement consciente de ce fait, les insultes n’avaient aucune prise sur elle … enfin … c’était ainsi d’habitude, seulement voilà : durant quelques fatale secondes, la petite chose avait abaissé « son armure » laissant une larme couler, et au passage, les mots d’Adryan, l’ébranler plus que de coutume.

Reprenant sa posture initiale, Angella entreprit de continuer sa besogne tout en marmonnant à demi voix :
—un ogre ? … il n’en a pas la finesse !, si je suis aussi petite qu’il le dit, lui est bien moins grand qu’il le pense …

Ces mots à peine émis, elle perçu le brun s’approchant d’elle un peu plus … l’avait-il entendu ? Si oui il n’en montra rien … ne comprenant pas tout de suite ses intentions, la petite chose esquissa un mouvement de recul, purement symbolique, avant qu’il ne la soulève, pour l’assoir sur le comptoir.
Stupeur et honte, se muèrent en colère retenue, très vite, ses yeux retrouvèrent leur lueur perdue, si d’un regard elle savait tuer, le brun serait mort tant de fois déjà …

Elle n’était pas petite ! Pas vraiment … pas au point de ne pouvoir être traité comme n’importe qu’elle femme … pas au point d’être puni comme une enfant en faute ! Car, oui, cet acte, intensionnelle ou pas, n’était rien de plus qu’un « au coin ! » silencieux, elle se souvenait encore avoir fait pareille avec bien des petits … de véritable enfants !

S’en était trop… la soubrette sauta de son perchoir, sentie les grains de verres s’enfoncer sous la fine semelle de ses ballerines, mais n’y Prétat aucune attention, trop occupée à calmer sa rage.
Etalant a terre un torchon, la soubrette y jeta les tessons récupéré par Adryan, les lui prenant si violement qu’elle s’en écorcha les doigts, puis continua sur sa lancée en se déchargeant de sa colère à mesure que le sol se vidait de ses débris, s’autorisant même une petite folie face à cet homme dont la froideur l’intimidait d’habitude …

— Je n’ai besoin d’aucune aide, encore moins de la vôtre, laissez donc à la bonne le seul droit de faire son travail comme elle l’entend ! que cela implique me couper, ou y laisser ma solde.

Un murmure ferme et rageur, mais empreint d’aucune menace voilé, Angella était en colère mais pas idiote, elle se releva, déposa le torche lesté de verre sur le comptoir, et en prit un autre pour nettoyer le cidre, évitant de ses yeux trop claire, ceux froid d’Adryan.
— Et je ne suis pas une poupée de chiffons à déposer sur une étagère ! courtisant !
Voilà, ça c’était dit.
Et Damien qui attendaient toujours son verre …

Adryan
Et voila, pour une fois qu’il tentait de se montrer attentif et attentionné, cela se retournait contre lui, et le petit piaf le houspillait, lui, il en aurait presque ri. Sauf qu’elle foutait du sang partout et que le Castillon ne supportait pas qu’on le contredise en son domaine, derrière son bar, et ça, la soubrette ne semblait pas l’avoir compris. Fort bien, il allait être plus direct.

Angella, le ton était ferme, la voix aussi froide que le regard. Je vous interdis de mettre à nouveau un pied derrière ce bar. Vous me comprenez bien j’espère ? Si vous avez des commandes émanant du salon ou des chambres, vous me demandez. Je prépare les verres. Vous les apportez aux clients. Vous lavez les verres sales jusqu’à ce qu’ils m’éblouissent et les reposez sur le comptoir. Si vous vous rebellez lorsque que l’on vous vient en aide, il ne vous reste qu’à être docile quand on vous gronde, gamine que vous êtes.

Dites moi ce que vous veniez chercher et filez de là avant que je ne me fâche et vous fasse payer le champagne que vous venez de saccager par votre maladresse. Et que ça saute !
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