Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Nuit d'aout , Reception

Alphonse_tabouret
Les yeux de la blonde s’élargirent si grandement en se plantant dans les siens qu’il eut presque put y discerner la corolle d’une candeur longtemps enfouie ailleurs, se disputant la colère d’être touchée sans son consentement à l’excitation d’une caresse à ce point fugitive. Son sourire accompagna le geste de son doigt, repassant une mèche derrière la nacre de l’oreille, avant de venir regarder ses lèvres s’animer :

Je cherche... comment dire... Je veux maîtriser les sens, je veux savoir faire ce que vous venez de faire en quelques secondes à peine. Je veux aussi ce pouvoir. Me l'apprendrez-vous ? La main de la jeune femme se posa sur le sien, imprimant dans une pression légère, féminine, un désir ardent, qui dépassait ce qu’il avait imaginait, lui laissant entrapercevoir un horizon auquel il ne s’était pas attendu. Me l'apprendrez-vous ?
La voix veloutée, baissée d’un cran, dans le chuchotement alangui d’une question aux accents de supplication éveilla son insolence féline, et il sut exactement ce qu’il avait envie de faire à une femme qui le regardait avec ces yeux-là.

-Vous apprendre mon pouvoir ?,
répéta Alphonse dans un haussement de sourcil amusé, en la dévisageant avec un intérêt neuf, terriblement sincère… Voilà une drôle de demande, songea-t-il à voix haute sans la quitter des yeux, le chat venant serpenter dans ses prunelles, étudiant cette proie aux accents de chimères, un sourire facétieux venant définitivement s’installer à ses lèvres quand tout son corps mouvait lentement pour s’approcher d’elle un peu plus. La surplombant de son mètre quatre-vingt , il passa son bras sous le sien, posant sa main sur la sienne, conscient de leur différence quand ses phalanges à lui dépassaient si amplement les siennes, et, discret, sans pourtant chercher à se cacher, les méla dans une caresse toute en douceur. Si je commençais par vous montrer ? , lui demanda-t-il dans la confidence de cette proximité quand le mouvement brusque de départ de la rousse la bouscula, la précipitant un peu plus dans ses bras.

Sa senestre la ferra automatiquement contre lui, ignorant volontairement le monde alentour pour la cueillir d’un regard fauve avant de les écarter d’un pas, tournant la tête vers Dacien dont pour une fois, les bonnes manières étaient de mises. Inutile d’intervenir. Sans compter qu’il aurait trouvé cela déplacé de sa part, les courtisans ayant les pleins pouvoirs sur les hôtes qu’ils recevaient, le parfum de la demoiselle à son bras lui avaient rappelé la langueur du benjoin, et se penchant à son oreille jusqu’à la toucher de ses lèvres, lui glissa, doucement grisé :

-Filons avant que l’on ne me demande une démonstration générale…
Il n’était pas dans les habitudes du comptable d’intervenir dans les affaires entre les courtisans et leur clientèle, si ce n’était quand il s’agissait de cas précis où l’on venait le demander, aussi, profitant insolemment de son statut, il salua les courtisans d’un sourire, entrainant la blonde avec lui
_________________
Iryana

[Colère sous une main apaisante tu t'envolera...]

Pourquoi n'arrivait-elle donc jamais à se débarrasser de cette rage et cette haine envers elle-même ? Que venait-il de se passer, car il y a si peu de temps la rousse semblait si à l'aise et si bien en cette belle compagnie, mais voilà que le doux sourire c'était transformé à une menace.

Allant vers aucune destination, car la belle toujours dans son monde d'obscurité n'arrivait point à se concentrer sur ce qui pouvait l'entourer.

Contradictoire elle l'était et l'on aurait pu facilement croire qu'elle était folle par ses agissements et ses changements de tempéraments. Certes folle, mais folle de se sentir si différente des autres femmes.

Iryana qui était le point de se fracasser le nez contre un mur sentit à la dernière seconde trop aveuglée par sa colère et sa honte , la présence du brun courtisan qui fit sursauter la créature à la chevelure de feu qui se retourna d'un geste brusque pour se retrouver contre l'homme.

L'odeur qui arriva à ses narines fit chavirer la belle qui s'accrocha fermement aux bras de l'inconnu, la chaleur qui irradiait du corps du bellâtre réchauffa l'aveugle et la voix fit frémir ses oreilles ce qui eut pour effet de calmer la furie.

Comment ne pas sourire à la légère taquinerie de Daccien ? Il était vrai qu'elle était venue pour combler ses sens, mais comment les combler quand l'on ne les possédait pas tous ?

Sa respiration ralentie tout doucement et elle releva son visage et fini par dire :


Merci de me ramener à la clarté... Je ne souhaite pas partir, je souhaite m'éloigner des regards, des moqueries et de la honte. j'ai du mal lorsque trop de gens se trouvent autour de moi.

Imaginez que vous soyez dans le noir dans un espace très petit et que l'on l'en remplissait de gens que vous ne pourriez que sentir leur présence. Comment vous sentiriez-vous ?

Vous pourriez me croire folle et vous n'auriez pas tord, mais je ne sais plus comment vivre avec ma différence. Je suis ici pour apprendre à l'accepter. Je sais que je vous demande beaucoup à l'instant de vouloir vous occuper d'une âme perdue telle que moi, mais le ferez-vous ?

Je ne veux forcer personne, oublier un instant votre devoir et votre travail de courtisan. Si vous ne vous sentez pas capable je partirai et je comprendrai.


Iryana était prête à suivre cet homme si jamais il se sentait la force et le désir de guider la belle durant quelques heures.

Toujours sa main appuyée à son bras proche de lui elle attendait qu'une voix sorte de l'ombre pour qu'elle puisse oublier ce moment honteux...
Dacien2
[Avec une rousse un peu perdue dans le noir]

L’Arrogant était arrivé à temps et heureusement. Pour une fois, il avait suivi son instinct, se moquant du pouvoir de la rousse. La voilà qui s’agrippa à son bras avec poigne et qui lui demandait de la ramener dans la lumière.
Dacien emboita le pas vers un sofa un peu plus que le bar pour être un peu plus au calme et en sérénité tous deux. Cette dame avait besoin que l’on puisse la rassurer du moins, il le voyait comme cela. La Flamboyante s’imposait presque un châtiment à cause de sa non-voyance et cela était bien dommage.
Le Brun l’aida à s’asseoir sur le divan et, tenant la main à présent de la dame, posa son séant à côté d’elle.

Il s’imaginait dans une pièce noire, tellement noire où il ne sentait que des personnes autour de lui mais sans les voir sans savoir ce qu’elles voulaient. Dure pensée que de se dire que la rousse vivait cela au quotidien. Pourtant, sa colère, les autres n’avaient pas à en pâtir.


Chère Dame, laissez le tumulte de votre cécité au loin et laissez-vous guider un instant.

Maigre sourire.

Je ne vous crois pas folle, je me dis que vous devriez laisser votre colère de côté pour quelques heures. Laissez-vous porter par les effluves du moment pour vous transporter un instant dans le bien-être.

Oui oui, quand il voulait il parlait bien. Dacien ne savait pas si cela l’aiderait mais au moins, il avait mis de côté qu’elle était aveugle et qu’elle pouvait percevoir d’autres ressentis.

Allons bon. Vous ne forcez personne et encore moins le courtisan qui se tient à vos côtés! Voyez, si je n’étais pas venu auprès de vous, on vous aurait retrouvé allongée à terre, assommée par un mur, le visage rouge de sang entrain d’agoniser. Alors que, vous êtes là, avec moi et avec la meilleure des compagnies!

Un grand sourire fier de lui. Ahh ben, la vrai nature revient toujours vite.

Vous n’allez nulle part. Nous allons reprendre un petit verre et après, je vais m’occuper de cette âme perdue.

Dacien héla Angella.

Apportes-nous un hydromel pour la Dame et un cidre pour moi s’il te plait. Et dis à Adryan de mettre les deux verres sur ma note et celui qui a été cassé aussi.

Narcissique, taquin, des fois un peu trop sur la défensive mais une gentillesse à vous faire pâlir le plus hâlé des teints. Cette Flamboyante avait bien fait de rester.

Torvar
[L'alcool est l'aspirine de l'âme de Louis Gauthier ]


La porte s’ouvrit, laissant passer le cosaque. Il étudia un instant le portier, loin de ressembler à ceux qu’il fréquentait d’ordinaire. Son visage, sa tenue vestimentaire, sa façon de parler… tout respirait le faste et le luxe et Torvar soupesa les paroles qu’il venait d’entendre, une main sur son poignard. A regret il en prit le manche, le caressa légèrement du plat du pouce. Habitude ou geste involontaire, le cosaque ne s’arrêta pas pour y réfléchir puis le tendit à son interlocuteur tout en lui donnant du « bonsoir » guttural et chaud, aux accents de sa mère patrie. Puis le regard aux reflets de l’acier coulèrent vers l’intérieur de l’établissement. Il en avait fréquenté des maisons de passes mais celle-là était l’une des rares qu’il découvrait avec un certain émerveillement, enfin si l’émerveillement faisait encore partie de sa vie….

Avançant comme un conquérant qu’il avait toujours été, Torvar se rendit directement au bar. Au moins-là, il pourrait s’enfiler quelques verres afin de lui remettre les idées au clair. Enfin s’ils avaient un alcool assez fort pour lui rappeler les steppes d’autrefois et le froid qui y faisait. Et la vodka qui y coulait à flots. Dès son plus jeune âge on lui avait appris à lever le coude avec ce breuvage qui aurait réveillé un mort mais ici, qu’espérait-il y trouver ?

Laissant trainer un « bonsoir » tandis qu’il se posait sur un tabouret, le cosaque attendit que l’homme derrière son comptoir s’approche pour demander..


- Connais-tu la Gorzalka* ? Et de préciser quand même…C’est une eau-de-vie des pays plus à l’ouest du tien…

Le tutoiement n’était pas un manque d’irrespect mais d’où il venait, on ne faisait pas la différence entre les petites gens. Et Torvar, de ce qu’il avait vu, n’avait devant lui qu’un sous-fifre, certainement employé modèle, mais certainement pas patron des lieux. Et en attendant la réponse, il jeta un coup d’œil aux clients et clientes qui se tenaient là ainsi que le cheptel de la maison.





*Premier nom de la "vodka boisson" en Ukraine qui fut mis en place sciemment pour la différencier de la "vodka" qui était à l'époque un médicament.

_________________

Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Cersei_



[Au bar, assise sur un tabouret]

    La brune prît son breuvage souriant à Adryan et en bu une gorgée. Il se tramait un échange étrange entre le barman et Dacien, Cerseï pouvait le lire sur le visage de celui qui l'avait goutté par une nuit chaude en sensation.
    Une demoiselle semblait être effarouchée, surement par son manque de tacts en prenant le verre qu'elle fît dégringoler sur le bar puis sur le sol. Quel gâchis !
    La Sulfureuse regarda Dacien aller à la rescousse de femme. Ahem, ne pense pas, ne fulmine pas, reste calme.

    Un chant de son pays lui vint aux oreilles, qui pouvait entonner une douce chanson dans sa langue natale ? Angella, toujours ici sans qu'on ne la remarque, elle devait en savoir plus sur tout ce qu'il se passait dans ces murs que le barman lui même. A aller ici et la, elle souriait se faisant presque disparaître dans la foule.

    En peu de temps elle se retrouva seule avec Adryan.
    Le jefe était partie avec une belle blonde qui voulait apparemment "apprendre".
    Dacien avait accompagné la rousse vers le salon.
    Angella était repartie avec des boissons dans la même direction.

    Une voix la fît sortir de ses pensées, un homme venait de faire son entré dans l'Aphrodite, et demandait après une certaine "Gorzalka".
    La brune ne loupa pas cette occasion et enchaîna avant qu'Adryan ne prenne la parole.


    Serait ce mon nouveau surnom ?

    La suite de l'explication l'emporta dans un rire tintant. C’est une eau-de-vie des pays plus à l’ouest du tien… Cerseï pouvait être aussi brûlante que cette eau, mais saurait-il lui dire si elle avait le même goût ?
    Prenant le temps de l'observer elle lui trouva une allure des plus colorée et peu commune dans cette ville. Cet homme avait du faire beaucoup de chemin dans sa vie, les traits de son visage était marqué par une vie mouvementée. Il avait un accent, tout comme elle, la discussion serait chantante.
Iryana

[La compagnie est douce lorsque l'on fait tomber ses défenses...]

Le coeur qui ralentit et qui ne tambourine plus à ses oreilles, le souffle qui perd de sa vigueur et ses mains qui peu à peu lâche leur fermeté. Se laisser guider sans peur cette fois que l'on se moque d'elle et qu'enfin une âme sensible l'apporte vers un royaume plus calme.

Se laissant aider la rousse s'installa de façon confortable sur le divan touchant du bout des doigts le tissu doux qui calma ses tremblements. Le sentant venir se poser près d'elle, Iryana se promit d'oublier pour un soir qu'elle ne vivait pas comme les autres. Elle ne serait plus la petite aveugle, mais bien une femme qui ne demande que du réconfort et goûter aux plaisirs interdits.

À la douce musique des paroles , la jeune femme se laissa bercer et pour une fois elle écoutait un autre qu'elle-même. Il avait bien raison le joli Brun oublier était la meilleure chose pour elle et pour les autres.

Comment ne pas regretter d'avoir été si odieuse avec les pauvres créatures de la lumière ? Ce n'était point leur faute si son orgueil avait été piqué. Se laisse porter comme cela sonnait si doux à ses oreilles et cela eut pour effet de la détendre. Quel beau langage que le bellâtre lui soufflait en cet instant. Commençait-il à comprendre que les mots et le toucher seraient la chose la plus importante pour la rousse ? Ce laisserait-elle tenter par une voix si envoûtante et des mains si douces ?

Ne pas rire aux plaisanteries du courtisan cela aurait été impossible et voilà qu'au lieu de mots de damnation un son d'un rire chantant se fit entendre de la part de l'âme qui un peu plus tôt n'était que rage et colère.

La voilà d'humeur joueuse et prête à ce laisser porter par cette captivante soirée. Ainsi donc il avait l'intention de s'occuper d'elle. Serait-il à la hauteur des attentes de la jolie ou n'arriverait-il qu'à la contrarier ? Nous verrons bien cela sous peu.

Iryana l'entendit quémandait verres et n'aurait su dire à qui il parlait, mais la gentillesse vint toucher le coeur qui par moment pouvait être entouré de glace et l'instant d'en suite chaud comme la braise. Ne regrettant pas d'être restée elle fini par parler à son tour et dire d'un ton taquin:


Que de gentillesse pour une femme en détresse. Qu'aurai-je bien pu faire si votre main secourable n'avait point touché la mienne ? J'aurai sans doute tacher le si beau parquet non par la sueur de notre plaisir, mais bien celui de la mort.

Enfin voilà merci pour le verre et vous m'excuserez si je le bois très vite l'ivresse m'appelle grandement à moins que vous ne puissiez m'en apporter une autre...

Dans ce cas je me laisserai bien emporter sans crainte que vous ne voyez à nouveau l'affreuse furie que je fus il y a peu.


La créature à la chevelure de feu gardait son regard si clair et si perturbant sur le courtisan qui commençait à faire naître en la belle une sensation de faim. Sa main se tendit à nouveau vers lui et se posa cette fois sur son visage avec une délicatesse, presque un frôlement qui ne dura que l'espace d'un souffle.

Elle détailla chaque traits ses doigts glissant sur les lèvres tentantes un long moment. Elle sourit doucement et dit:


Combien de lèvres ont-elles pu goûter le sucre des vôtres ? Combien de soupirs ce sont-ils étouffés contre les vôtres ? Je ne connais rien de mieux que le plaisir de goûter, de toucher et d'entendre...

Iryana semblait captivée et attirée par l'inconnu qui pour une nuit elle lui appartiendrait...
Lilyhana
    Les éléments se déroulent à une vitesse trop importante pour que la jeune femme ne comprenne ce qu’il en est. D’abord elle est obnubilée par son interlocuteur, obligée de lever la tête comme une gamine pour englober toute la personne d’Alphonse. Le masque l’aide à regarder. La cécité semble être le thème de la soirée et Lily peut postuler sans peine car si ses yeux fonctionnent, elle n’ose les utiliser. Mais pas ce soir, le costume aide à apaiser les tourments d’un passé trop éloigné, mais qui pourtant a forgé toute sa façon d’être aujourd’hui. Sont-ce la voix suave et lourde du brun, ses gestes, la brillance inhabituelle des pupilles qui sèment ces frissons délicieux au creux de son échine ? Quelle qu’en soit la raison, l’aveuglement prend une tournure de transe envoûtante. Tel un charmeur de serpent, il a effacé chaque reste d’anxiété, de crainte ou de doute par un comportement subtilement hypnotisant. Là est le vrai intérêt de la séduction, c’est cette porte là qu’elle souhaite ouvrir.

    Tandis qu’elle fait cette constatation dans un instant de lucidité épatante, Hanna réalise qu’il a déjà gagné, qu’il a déjà sa main, qu’il pourrait tout avoir si la suite se révèle aussi prometteuse que ce qu’il annonce. Une part d’elle la fustige, car s’il a réussi si facilement, elle n’a aucunement appris la séduction, elle en a tout bonnement fait les frais. Mais l’autre part, relativise, car l’apprentissage peut se faire par l’exemple et celui-ci est plutôt agréable. Ramenée à la réalité par la maladresse de la rouquine, son déséquilibre la mène droit dans les bras de celui qu’elle a inconsciemment désigné comme « Maître » pour la soirée. Des bras vigoureux, protecteurs, de ceux dans lesquels une femme aime à se blottir, de ceux qui peuvent aussi replacer la distance nécessaire comme Alphonse l’exécute à merveille. Ce simple geste suffit à créer un manque, car dans la bulle de la vagabonde, depuis que cet homme s’amuse avec elle, il y a ce jeu corporel qu’elle n’a pas manqué de remarquer et qui semble dire « je te touche quand je le souhaite, tu auras ce que tu voudras, quand j’en aurais décidé le moment venu ». O vibrant pouvoir qui fait accélérer le palpitant d’un rythme moins régulier.

    Ignorante de son statut au sein de l’Aphrodite, la proposition qu’il lui susurre est tellement naturelle qu’il ne lui viendrait même pas à l’idée de s’interroger davantage. « Respire » s’impose-t-elle, lorsque le souffle délicieusement chaud effleure la ligne de son cou gracile. L’inspiration n’est, hélas, d’aucun secours, puisque, remplaçant cet air doux, le parfum de l’initiateur l’enlace d’un étau bien plus étroit que ses bras. La gorge sèche, les pupilles cendrées illuminées d’un intérêt vivace, la blonde masquée parvient à répondre sur le même ton, pour ne pas alerter les autres présents :


    Je n’ai pas encore assez de savoir faire pour une démonstration générale sieur.

    Si l’insolence se fait sentir, ce n’est que le résultat du désir qui pointe, étonnant ressenti lorsque l’on n’a jamais pu vivre cela, encore moins après une conversation. Sans aucune hésitation, elle le suit vers ce qui sera le cours le moins barbant de sa vie.


_________________
Adryan
[Derrière le bar]

L’œil froid se posa sur Dacien, le trouvant attirant sans pourtant que cette pensée ne soit autorisée à passer les remparts de sa conscience, retroussant vaguement les lèvres dédaigneuses sous le regard concupiscent du courtisan. Si Alphonse l’avait ébranlé bien plus qu’il ne l’aurait dû, si l’habileté de ses lèvres restait marquée au fer rouge dans ses chairs, le Castillon ne s’en montrait pas moins vaincu, et se barricadait encore davantage de morgue et d’orgueil, seul rempart à sa chute définitive que dans un accès d’entêtement, il continuait à se refuser.

La seule fantaisie qu’il se permit fut un soupir de soulagement en voyant les deux hommes s’éloigner. Alphonse qui l’alpaguait de sa simple présence, Dacien qui le piquait de questions auxquelles il ne voulait en aucun cas répondre. L’avidité de sa curiosité n’était que partie remise, mais tout répit était bon à prendre.

Le silence et le calme semblaient s’imposer à nouveau, laissant l’opportunité au Castillon de renfiler des gants de cuir, échappant ainsi à tout nouveau risque de voir ses mains touchées sans qu’il ne l’ait décidé, barrière volontaire contre les autres. Barrière et distance en tous points similaires au vouvoiement qui ne quittait jamais sa bouche. Aucun respect ou politesse dans cette habitude tenace, juste la distance, implacable. Et même si l’homme bariolé qu’il n’avait remarqué approcher le tutoya, il n’en prit pas ombrage, plongé au plus profond de son arrogance toute secrète.

D’ailleurs, de toute évidence, Cersei, pressée de prendre la pareille à Dacien prit les devants en répondant à l’homme aux traits érodés. Un sourire fugitif passa aux lèvres du Duc avant de fourrager derrière le comptoir et d’en sortir une bouteille encore bouchée tant les demandes étaient rares. Assez rares pour piquer sa curiosité. Voyageur dans l’âme même si la région n’était pas dans les préférences du barman, la bouffée d’air n’en était pourtant pas moins là.

Remplissant le verre avec une lenteur appliquée, il remonta les yeux vers le client. Il aurait voulu lui parler plus longuement, mais se refusait à empiéter sur les plates bandes de la brune.


Bonsoir Messire. Voici une demande bien originale, et j’avoue être assez satisfait de pouvoir la satisfaire.
_________________
Torvar
A peine avait-il demandé après un breuvage des plus rares dans ce royaume qu’une femme, à l’accent beaucoup moins râpeux et des plus dansants vint à l’accoster. Torvar tourna la tête afin d’étudier la donzelle qui s’immiscer entre lui et son verre, arqua un de ses sourcils de façon interrogative puis pris quelques secondes avant de lui répondre.

- Je vous nommerais Gorzalka si vous avez le pouvoir divin de me faire oublier ce pays-ci afin de me ramener quelques instants chez moi…

Le sourire que Torvar lui offrit, un des rares qu’il se permettait, était plutôt discret et cueilli le petit rire de la jeune femme avec discernement. Il savait que dans cette maison, les gens ne s’intéressaient pas vraiment aux autres. Ils avaient tous leur propre motivation mais au final, ils venaient tous pour la même chose.

Le cosaque se retourna vers le barman qui l’étonna en lui servant ce qu’il avait demandé. Les yeux pétillants de cette douceur slave qui lui manquait si souvent, Torvar attrapa son godet tout en levant le verre pour trinquer.


- Duʒe djakuju.... Bud'mo!*

Sa langue maternelle revint au galop comme il aimait chevaucher le vent à chaque instant du jour et de la nuit. Libre le guerrier, libre de sa vie et de ses mouvements. Et le verre finit dans le gosier du slave, d’un trait, qui en ferma les yeux afin de savourer le bouquet d’arômes qui s’échappait dans sa bouche. Puis passant le bout de sa langue sur ses lèvres, Torvar en récupéra la moindre goutte. Son pays qui lui manquait bien trop souvent lui revenait doucement. Poussant le verre devant lui, il leva le visage vers Adryan.

- Puis-je ? …. Et si vous aviez du miel, ça serait parfait.

Les réminiscences du passé… le miel ou les piments pour agrémenter la Gorsolka, il n’y avait que ça de vrai dans sa tribu. Et les soirées à lever le coude jusqu’à ce que le dernier tombe… au petit matin. Torvar préféra se retourner vers Cersei et l’invita à s’approcher de lui d’un geste.

- Si je dois vous nommer Gorzalka, désirez-vous au moins en connaître le goût afin de savoir à quoi vous attendre ?

Cette fois-ci ce fut un sourire malicieux qui passa sur ses lèvres. Il s’attendait à ce qu’elle refuse. Les femmes n’étaient guère téméraire dans ce royaume et rares étaient celles qui avaient osé tremper leurs lèvres dans ce breuvage barbare. Mais peut-être que la brune était différente, peut-être qu’elle aimait le danger et l’aventure. Et dans ce cas, Torvar lui serait déjà acquis ou pas tout à fait mais il prenait la bonne direction.


*Merci beaucoup.... Santé !

_________________

Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Cersei_


[Toujours au bar, à quelques pas de lui]


    L'hispanique était assise non loin de cet homme, mais trop loin pour elle. Le pas en avant ne serait pas franchis avant qu'il ne le lui demande et elle obéirait comme une sage demoiselle.
    Le pouvoir ? Cerseï avait bien des pouvoirs mais pas celui de le ramener sur les terres de son pays à moins que ...


    Vous faire oublier, je peux le faire. Je vous ferais voyager mais bien plus au Sud, dans ce pays chaud et sec qu'est la Catalogne.

    La peau halée, les "R" qui roulent, ses cheveux aussi noir que le charbon, juste avec ça il voyageait déjà un peu.
    Le visage de l'homme changea quand Adryan sortit une bouteille de cette fameuse boisson, le Gorzalka.
    Cerseï l'observa, il avait le regard de cette personne qui retrouve ce qui lui a manqué depuis longtemps.
    Finir son champagne, voila ce qu'elle devait faire. Et d'une traite les petites bulles qui se trouvaient au fond de son verre fût consommées.
    Cela tombait bien puisque l'invitation venait d'être lancé. La main, d'un geste, lui demandant de se rapprocher venait de s'agiter. Ravie d'avoir une personne à s'occuper, la brune posa un pied au sol, puis l'autre, ajusta sa robe bleu pour que les plis en disparaissent. Ses pieds étaient nus, ici à l'Aphrodite le sol permettait cette tenue. Et sentir sur sa peau le contact avec le sol lui rappelait qu'elle se trouvait encore sur ses jambes.
    L'hispanique se rapproche, rend un sourire aussi malicieux, restant debout près du slave.


    Je suis toujours partante pour de nouvelles saveurs. Je goûterais avec plaisir la boisson de votre pays.

    Il apprendrait que Cerseï n'était pas du genre à refuser, mais bien l'inverse, foncer tête bêche. Ce caractère chaud de l'Espagne lui faisait par moment se retrouver dans des situations des plus loquasses, mais au moins elle ne manquait pas de croquer la vie à pleine dents. Et bientôt, elle aurait un homme, qui en connaissait certainement plus qu'elle sur la vie, entre ses mains.

Adryan
[Derrière le bar]

Le Castillon observait le jeu pimenté entre l’homme de l’est et la femme du sud, et tout indiquait que le temps était arrivé pour lui de se faire transparent, juste une main discrète qui sert le rare breuvage à la courtisane et à sa victime ainsi qu’un ramequin de miel et une unique cuillère d’argent. Discret ne voulant pas dire dénué de toute initiative…

_________________
Torvar
Le mouvement du tavernier dans le coin de l’œil fit tourner légèrement le visage du cosaque dans sa direction. Les godets avaient été servis et doucement, Torvar prit une cuillérée de miel qu’il fait couler avec une certaine lenteur dans le verre. Le mélange allait devenir subtil et de la transparence immaculée, un doré allait s’y installer. Doucement encore, le temps de faire le tour du verre par deux fois et Torvar sortit la cuillère pour libérer le godet à sa complice d’un soir.

- Ce n’est pas une boisson pour enfant alors prenez le temps de vous brûler les lèvres avant d’apprécier le feu qui va couler dans votre gorge…

Torvar le savait, la Gorsalka pouvait être une douce compagne comme une venimeuse traitresse, tout dépendait de comment elle était ingurgitée et surtout par qui. Mais après avoir laissé son regard trainer sur l’espagnole, il se dit qu’elle savait ce qu’elle faisait…. bien qu’il l’avait un peu provoqué. Enfin, à ses risques et périls. Puis d’un geste nonchalant, il vint trinquer avec son propre verre avant de glisser un « Bud’mo » et d’en avaler le contenu d’un trait.

Le cosaque sentait l’alcool faire son œuvre. Il se détendait imperceptiblement ou alors c’était l’effet de la jolie brune qui était à ses côtés. Généralement, les femmes avaient tendance à le fuir ou bien était-ce lui qui ne les laissait pas approcher. Que cela soit d’une façon ou d’une autre il était seul depuis pas mal de temps et le charme de l’hispanique commençait à opérer. Plongeant enfin son regard dans les yeux plus sombres de la jeune femme, Torvar s’y accrocha quelques secondes avant de laisser le son de sa voix rauque et éraillée prendre le relais.


- Alors, cela vous plait ? La saveur slave vous conquiert-elle un minimum ?

Cette fois-ci, dans les yeux du cosaque, une petite étincelle venait de s’allumer. L’ambiance de l’établissement oeuvrait doucement, l’entrainant avec elle sur une piste dont il n’avait pour l’heure pas envie d’en voir le bout.

_________________

Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Cersei_



    La Gorsalka était servie, ils ne leur restaient plus qu'à la consommer. La sulfureuse regarda faire son client de la soirée. Une cuillère de miel, deux tours dans le godet et hop ! Cul sec.
    Cette boisson avait su bien conserver cette homme, il n'y avait pas de raison qu'elle la rende rabougrit.
    Elle prit le godet des mains du slave, lançant un sourire conquérant en trinquant avec lui, porta le liquide près de son nez en le respirant doucement.
    Légèrement piquant et à la fois doux, étrange.
    Ni une ni deux elle avala le breuvage d'une traite sentant au premier abord des picotement sur ses lèvres puis la braise dévaler son corps.
    Effectivement ce n'était pas fait pour les enfants.
    La sensation de chaleur n'avait pas finit de faire son effet. Toute sa poitrine la brûlée de l'intérieur, elle se demanda comment il avait fait pour en boire deux d'affilés ?


    Les slaves sont ils aussi brûlant que leur boisson ?

    La brune le laissa plonger son regard dans le sien. Ses yeux gris bleu pouvaient être envoûtant, surtout ce soir ou elle avait prit soin de les mettre en valeur avec sa robe bleu roy.
    Cerseï s'approcha un peu plus, encore, de cet homme qui pouvait paraître froid en extérieur, mais elle avait cette étrange sensation qu'il saurait lui conter des histoires auxquelles elle prendrait plaisir de participer.
    Elle prit la bouteille et décida de les resservir. Un risque qu'elle prenait au vu de la détente que prodiguée cette boisson.
    Cerseï avait retenue la leçon, un peu de Gorzalka, une cuillère de miel, deux tours dans le godet et elle offrit le godet au cosaque.
    Tout en lui donnant le godet, le retenant légèrement, elle s'approcha de son oreille pour lui chuchoter tout bas ...


    Désirez vous aller dans le salon ? Il y a des baquettes plus confortable que le froid du comptoir ...

    Les étincelles étaient passées dans ses yeux, ou bien, était ce l'alcool qui lui montait à la tête ?
Torvar
Un sourire énigmatique vint étirer les lèvres du cosaque lorsque la brune à la peau doré vint à lui demander si les slaves étaient aussi brûlants que leur boisson. Ses doigts vinrent à la rencontre de l’avant-bras féminin, le frôla légèrement comme le vent qui vient caresser les courbes qui se présentent à lui puis il attrapa le godet préparé.

- les slaves savent souffler le chaud et le froid, il suffit pour cela de faire connaissance pour s’en rendre compte…

Le verre était posé sur le bord des lèvres du cosaque. Il en humait la douce folie qui venait lui prendre les sangs pour mieux le conquérir et le laisser lâcher prise. Pour un peu, en fermant les yeux, il aurait entendu le son d’un instrument à corde qui viendrait enchanter son âme. Mais au lieu de cela, ce fut la voix chantante de la brune qui l’éveilla légèrement. Soulevant ses paupières, Torvar rencontra l’azur du regard hispanique pour y plonger sans retenu. Reposant enfin son godet sur le comptoir sans toutefois le lâcher, dans un murmure qui venait rattraper le sien, le cosaque affirma.

- Ce soir, je vous laisse mener la danse… conduisez-moi où il vous plaira…

Le cosaque maitrisait encore les bonnes manières, signe qu’il n’avait pas encore perdu ses moyens et que le Gorsalka, loin de lui faire perdre la tête, l’avait juste mis à l’aise. Et cela lui plaisait.
_________________

Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Angella


[dans le salon, bien des services plus tard …]

chantonnant Toujours à mi-voix, douce notes inaudible, si non au connaisseurs, la petite soubrette continuait de filer entre meubles et clients, comme l’aurait fait une souris dans un champs, une souris donc … animal bien fragile pour un bordel parisien … petit rongeur se baladant dans un champs qui n’est pas sien, mais le connaissant pourtant si bien pour l’avoir arpenter sans repos chaque soir.

Nul repos pour la soubrette, si tôt une commande déposé, voilà qu’on l’appel, Dacien cette fois, une rouquine dans les bras, ou était-ce l’inverse ? un petit jeu comme seul les courtisant savait en jouer, sans répondre, la petite brune se dirigea vers le bar, une énième fois, bien heureuse d’être de celle qui apprenne vite quand nécessité se fait sentir, Angella avait appris a reconnaitre sans mal les breuvages qu’elle ne connaissait pas encore, savoir ou les ranger et ou les trouver, mais a cet instant, elle n’aurait retrouvé son ombre sur un draps blanc, trop de lumière … trop de bruit …et bien trop de charme, avaient eu raison de sa concentration, la petite chose déposa son plateau vide sur le bar, mit plus de temps qu’il n’en fallait pour trouver l’hydromel, failli briser les verres, et se retint d’éclater en sanglots en apercevant enfin le cidre …

—-Fate se opone mí esta noche … *
Sur une étagère, deux têtes au-dessus de la pauvre soubrette, trônait la bouteille de cidre comme pour la narguer, longtemps soumise aux moqueries des hommes du a sa petite taille, la voilà contrainte de faire face à celles des objets …

Un escarbot ? Quel honte ! Sur tout devant clients et courtisans …
Tendre le bras donc, tendre la main, jusqu’en blanchir la peau, pourtant halé, sous l’effort, Dacien attendait sa commande, d’autre l’appelaient sans doute en ce moment même, elle devait faire vite … vite …

Trop vite en réalité, trop pressé par l’envie de plaire, la peur de ne pas être comme il faut … la soubrette, d’un mouvement de poignet malheureux, effleura quelque chose qu’elle ne vit pas tout de suite … du moins pas avant que l’objet ne tombe … et ne se brise dans un fracas de verre brisé, une bouteille de champagne, trop proche de la soubrette pour son propres bien, venait de s’étaler a terre en un battement de cils, se baissant pour ramasser les éclats de verre, l’air misérable, Angella ne sut retenir une petite larme, elle se savait incapable de s’offrir un fut seulement de ce champagne, a présent elle devait en rembourser toute une bouteille … l’espace d’un instant, la lueur si familière de ses yeux trop claire disparut, comment allait elle annoncer à sa créancière qu’elle pourrais payer son loyer ce mois ci …
—le sort est contre moi ce soir *



See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)