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[RP super méga ouvert]La moitié de Bourges est en flammes !

Imotep
On le retourne soudain alors que sa conscience basculait déjà. Il gémit de douleur et ne voit que du flou. Il veut remercier la personne venue, mais aucune parole ne veut sortir . Il reperd connaissance un bref instant, poids mort qu'il était.

Le retour vers la sortie fut laborieux, quelques coups de plus dans le dos, une autre paire de mains plus robustes pour finir de le mettre à l'extérieur.

C'est allongé sur les dalles inégales, qu'il put enfin rouvrir les yeux, le ciel lunaire semblait brûler lui-même, les flammes allaient le lécher et les cendres encore incandescente s'éparpillaient au gré du vent. Là-bas des nuages arrivaient, lueurs d'un espoir déjà fantomatique.

C'était presque beau.

il fut prit d'un soudain malaise. Une toux profonde le prit, puis continua. Ses bronches se vidaient de cet air impur. Pathétique spectacle que cet homme sur le côté qui bavait et crachait tous ses poumons sur le trottoir, pourtant quel bien cela lui fit, il n'en sentait presque plus la douleur de sa gorge enflammée.

L'homme a côté de lui le retint. Imotep le regarda éberlué.


Merci... dit-il en un souffle ponctué d'une nouvelle quinte de toux.

Ce n'est pas moi qu'il faut remercier, dit l'homme, mais cette dame là-bas qui s'est jetée dans les flammes pour vous sauver.

Imotep, ne dit plus mot. Ces yeux se levèrent dans la direction indiquée. Deux femmes, dont l'une semblait emmener l'autre se trouvait quelques mètres plus loin . Peut-être ne pourra-t-il jamais remercier sa sauveuse.

Ses yeux tombèrent sur la mère et sa gamine. Dans les bras de cette dernière son stupide animal. Le jeune homme avait toujours réprouvé le fait de donner des noms humains aux animaux...

Une secousse le prit, un liquide chaud dans la gorge commençait à vouloir sortir.

Glorieux combat que celui-ci. Lui qui rêvait d'honneur et de gloire. Le voilà à mourir dans les bas fond de la ville, dans la poussière te la cendre, à cause d'un manque de jugeote, cause d'un douteux quiproquo.

Et puis pourquoi avait-il si froid maintenant ?! Pourquoi sa seule source de chaleur et de réconfort était ce liquide chaud qui coulait le long de ses côtes et lui remplissait la bouche? L'enfer était terrestre. Peut-être irait-il au moins aux Élysées des Hermines se dit-il en un sourire sans joie avant de refermer les yeux.
Sebastian
Tout s’était passé très vite pour le jeune Angloys.


Dans un premier temps il s’était trouvé au marché, à faire des commissions pour le compte de Kate. Revenue de sa courte manœuvre, sa châtelaine avait eut faim et lui avait demandé de lui préparer un bon repas pour le soir même. Pris de court il lui fut nécessaire d’aller acheter des provisions.
C’est à endroit que le cauchemar débuta.

Des explosions, plus intenses les unes que les autres retentirent non loin de là. Non loin de lui. Instinctivement, Sebastian fut accroupit. Comprenant qu’il ne se trouvait pas au centre des événements, il s’était relevé et cherchait du regard la source.
Déjà plusieurs foyers de fumées, tous dispersés au dessus des toits des bas fonds, pointaient le ciel. Puis les hurlements.


AUUU FEUUUUU !!! AUUU FEUUUU !! LES BOURGUIGNONS ATTAQUENT !!

Le jeune intendant s'était figé. Son premier réflexe, courir prévenir Kateline. A ses ordres, il se devait de la prévenir de ce qu’il venait de se dérouler sous ses yeux.


Dans un second temps, une fois l’Ebène prévenue et ses sous-fifres au train, le voilà en route pour les quartiers pauvres. Il avait suivit Kate sans broncher, elle avait semblé savoir ce qu’elle faisait. Bien qu’il eut pu lire dans son regard une pointe d’affolement. L’affolement de ceux qui ont déjà eut à combattre les flammes. Il la connaissait bien.

Sur place il lui avait fallut repartir, un garçon défiguré qui tomba aux pieds de Kate le renvoya - lui - au point de départ. Il s’était hâté, courant comme un dératé jusqu’au cabinet médical, raflant deux besaces pleines des baumes et bandages réclamés par Kateline. Il était revenu aussi vite qu’il était parti, sa civière dans les bras. A peine son barda remis qu’il avait à nouveau décarré.
Sa mission : trouver Olivier.



Et enfin dans un troisième temps, on le retrouvait arpentant les rues encore à l’abri des flammes, à la recherche de l’ami de Kate. Il n’eut pas besoin de le chercher longtemps, divine providence, c’est lui qui le trouva, et le secoua.

Sebastian, dis moi, sais tu où se trouve Kate?

Viens avec moi, Kate a besoin de ton aide, ils sont complètements dépassés là bas… Que ce soit l’OST, Kate… Suis moi !

Sans attendre de voir s’il le suivait ou pas il prit la direction du lieu où Kate avait soigné le jeune homme double-face. Il marcha au hasard un instant, la chercha du regard. Devant lui, Kateline et une dame arrivèrent vers eux, une fois suffisamment proche l’Angloys put reconnaître la Baronne Asterie en train d’éteindre un feu de manche sur Kateline.
Il saisit Olivier par le bras.


Elle est juste là-bas ! Je te laisse là. Moi je vais aller aider à passer l’eau... ou les corps… peu importe… A plus tard !

Il tourna les talons et un homme le bouscula. Il n'eut pas le temps de le voir que l'ombre disparaissait déjà dans l'épaisse fumée lorsqu'il s’immisça dans une chaîne humaine.
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--Skorm
Dans sa fuite, le fugitif avait bousculé plusieurs personnes. Des personnes qui tentaient d'arrêter les flammes, d'autres qui essayaient de soigner les blesser.

Il s'enfonça à toute vitesse dans les débris brûlants et encore attaqué par les flammes. Son souffle devint rapidement rauque et son front se perla de sueur encore plus vite. Mais il fuyait quelque chose de bien plus effrayant que les flammes.

Lorsque les premières explosions avaient retenti et fait vibrer la cave dans laquelle il se cachait, Skorm avait eu l'idée de profiter de cette débandade pour fuir la ville. Fuir l'enquête sur sa personne discrètement dirigé par celui-là même qui l'avait mis dans ce pétrin.
A cause de lui il avait tué une greffière.
A cause de lui il avait condamné des dizaines de personnes à mort.

Skorm avait fait toutes ses choses pour protéger sa soeur de l'emprise de celui que les berrichons appelaient à juste titre sans réellement s'en rendre compte : "Le Dément".

Cet... L'ancien homme de main n'était même pas sûr de l'humanité du Vicomte de Germigny. Cette chose avait, par les mensonges et la manipulation, réussit à convaincre bien des personnes à lui faire confiance... A lui accorder du pouvoir. Si seulement ils savaient !


Il faut que je le dise à quelqu'un ! Ils ne peuvent pas rester sans rien faire alors qu'il peut tout leur prendre.

Cette idée avait poussé le fugitif qu'était devenu Skorm à sortir de sa cachette pour aller, non pas vers la sortie de la ville, mais son coeur ! Le château ducal où siégeaient ceux qui pourraient arrêter le Dément.

La raison pour laquelle il était actuellement dissimulé dans le quartier détruit de la ville était simple... Celui qu'il avait trouvé devant le château était celui qu'il voulait dénoncer et ce dernier l'avait repéré et pris en chasse...

Skorm pencha la tête sur le côté pour voir du coin de l'oeil si il l'avait suivi jusqu'ici et ce qu'il vit ne lui tira qu'un hoquet de terreur.
Zelgius
La conversation qu'il venait d'avoir avec Alleaume avait permis au Champlecy de comprendre que le moment était venu. Le moment de partager sa vision, ou du moins une partie de celle-ci.

Le Niraco l'avait suivi dans les escaliers, le Dément l'avait ensuite laissé le dépasser pour ne pas éveiller ses soupçons sur l'endroit où il irait.
Il avait prévu de se rendre à son hôtel, la cave plus précisément pour déplacer les réserves de feu grégeois qu'il possédait dans une cavité souterraine dont l'entrée était dissimulée par l'un des murs.

Mais ces petites cachotteries devraient attendre. A l'instant où il quitta le palais ducal, son regard fut attiré par une personne qu'il cherchait depuis son retour de voyage. Skorm.


Les cales sont en feu, les rats quittent donc le navire ?

Un sourire s'étira sur le visage du Dément, voir son ancien "obligé" amaigri et ne ressemblant plus à rien de ce qu'il était auparavant l'empêcha de penser tout de suite à la réelle raison de sa présence prêt du château.

Un instant seulement.


A moins que... Que comptes-tu faire ?

Fuir. Skorm s'enfuit en courant, tout simplement.
Ni une ni deux, le Champlecy se lança à sa poursuite. Une proie, voilà ce qu'était devenu Skorm au regard du Vicomte.

Dans cette course-poursuite, les maisons éventrées par les flammes furent traversées, les berrichons bousculés, les morts et blessés au sol enjambés quand il pouvait ou lui servant d'appui pour gagner un peu de terrain.

Le Champlecy n'avait pas fait attention à qui il aurait pu croiser, ou qui il avait pu bousculer... Il n'avait d'yeux que pour sa proie.
Une proie qui en savait trop sur lui et son secret.

Lorsque Skorm arriva finalement au point le plus chaud ; et là, je parle au sens propre ! ; de la ville, le Dément enfila un gant à la main droite, un gant qu'il avait tout spécialement commandé pour que le tissu brûle moins vite que du tissu normal. Aussi plongea-t'il la main dans l'une des flammes dévorant le bois de l'une des bâtisses.

Il avait remonté le col de sa chemise, dont le blanc avait disparu depuis un moment maintenant, sur son visage pour continuer à respirer à peu près normalement.

Il sentait le feu autour des chairs de sa main. Il estima qu'il n'aurait guère plus de quelques minutes avant que le tissu ne commence à être rongé par les flammes et que sa peau ne subissent le même sort.

Quelques minutes qu'il mit à profit pour rechercher Skorm.
Skorm dont il vit la tête apparaître au coin d'un quart de maison encore à peu près debout.
Et il frappa. Son poing droit enflammé allant se répercuter sur le visage de sa proie.

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Nathan
Il considéra les flammes comme une estocade. La chose qui apporterait à Louvières sa fin. Sa mort. Quoi de mieux que de mourir dans sa maison. Nathan se refusait de mourir sur le champ de bataille. Il se refusait de mourir ailleurs qu'à Louvières, le jeune blond eut l'idée de se gager à lui-même sa mort sise en Louvières. Il fut opiniâtre en la matière. Il n'en démordit pas. Buté.
Il connut les risques que courrait son quartier, si l'hôtel du dément eut été atteint par les flammes, son hôtel serait un mausolée de cendre. Attristé, il s'adonnait au marasme avec tant de ferveur, qu'il devînt un zélateur se cachant sous les airs laudateurs. Pur, austère, il se donnait, seul, en spectacle dans l'immense vide de Louvières. Tous avaient quitté les lieux, la volonté de sauver la ville, alors que le garçon de Louvières, Nathan, fut besogneux. Fat personnalité que voilà. Nathan eut un assentiment pour leurs actions, il leur ferait payer.
On eut cru un géronte, s'estomaquant de voir son train de vie diminuer. Irascible, il éclata en sanglots.


-Je hais ma vie! Où sont mes affaires ? Sauvons le peu qu'il reste! Partons loin de Bourges! Allons à Rosépine! Non à Ambrault! Quittons ce pandémonium! Ah! A moi! Je me meurs.

Nathan courut dans tous les sens, il s'accentua finalement au fait de tourner en rond. Hilarant. Paniqué, il ne savait plus quoi faire. Il voulut sauver bien des choses, mais rien, rien ne put lui donner le choix de la bonne raison. Vétilles ? Pacotilles ? Œuvres ? Il n'en sut rien. Il devint une loque, il s'alanguit, il s'attarda à la prestance de la pastiche de lui-même.
La pâmoison. Il se fit imprécateur puis victime. Personne ne put le sauver ? Personne ? Il entendit Alleaume hurler son nom.
Encore et encore, il n'allait pas défroquer. Perdu, il vit en lui son héros. Alleaume ce héros! Il lui fit les thuriféraires élogieuses dans sa tête. Physiquement il se précipita. Il dévala les escaliers aux rambardes éléphantines, il quitta son spleen. L'expression de la tour d'ivoire eut prit tout son sens. Dépouillé de toute rationalité quelconque, Nathan eut quitté brusquement son imaginaire sirupeux.
Il fonça dans les bras d'Alleaume. Comme si... comme s'il eut été son amant. Il ne fallut pas croire à une avancement. Bavoché, Nathan fut désultoire et instable dans sa vie sentimentale, que le duc d'Argenton allait, surement s'en mordre les doigts si les mots justes n'étaient pas trouvés.
La tempe sur son épaule.


-Il faut que nous partions, Louvières n'est pas le lieu le plus sûr de Bourges en ce moment!
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Alleaume
* La ville était sans dessus-dessous. C'était l'oeuvre du brasier qui était en train de s'étendre à toute la ville. Que resterait-il de Bourges à la fin de cette sinistre soirée ? Combien de morts seraient à dénombrer dans cette triste page que l'histoire était en train d'écrire ?
Il y en avait partout à même le sol, des cadavres calcinés, des gens morts à cause de la fumée ambiante qui se dégageait partout dans la ville. Lui même ne pouvait s'empêche de tousser. Ses deux fils aussi été à Bourges, mais comment les retrouver dans tout ce vacarme ? En toute logique, ils devaient se trouver dans le campement de l'ost à l'extérieur de la ville. Il espérait que rien de mal ne leur soit arrivés.. Après avoir perdu Eloïse et Alienor, il ne pouvait pas se permettre de perdre un autre de ses enfants.. Pas maintenant qu'ils s'étaient tous retrouvés et qu'ils formaient une petite famille tranquille.
Le Limousin lui avait enlevé Alienor. Il ne laisserait pas la perfide Bourgogne s'en prendre à la chair de sa chair. C'était des courageux jeune homme pour qui la devise du Berry brillait dans leur coeur.

Enfin, il avait trouvé Nathan, il était sain et sauf, heureusement ! Il s'en serait voulu de ne pas avoir partagé des moments avec lui s'il avait périt dans l'incendie. Alleaume s'approcha alors, il eu envit de le prendre dans ses bras, mais il n'en fit rien. Prudence et mesure. Il fallait que Nathan le suive à présent, l'heure était venu de retrouver le Dément.
L'heure était venu de dire tout haut ce qu'il était en train de se produire dans la ville en flamme.
Mais contre toute attente, ce fût Nathan qui prit le Duc dans ses bras, posant sa tête sur l'épaule de Alleaume. Il ne savait pas quoi faire à première vue. Il se laissa aller, et enlassa ses bras autour de Palluau. Il sentit son coeur battra contre sa peau, c'était des plus étrange, une sensation que l'on ne ressent pas tout les jours..*


J'ai vu Zelgius.. Au château.. Il faut que nous le rejoignons sur la Grande place de Bourges.. La Bourgogne a déclenché le feu qui est en train de ravager notre ville. Te rends tu comptes ? Nous aurions du depuis si longtemps attaquer cette lâche Bourgogne !

* La colère ne l'avait pas quitté, elle était toujours présente.. Après avoir passé quelques secondes dans les bras de son doux Nathan, il se recula un peu, et passa sa main lentement sur le dos du blond. Il fallait qu'ils partent, il avait raison, les quartiers riches de Bourges n'était sans doute pas le meilleur lieu pour rester.. La crise allait vite devenir une crise sociale, surtout si tout brûlait : les réserves de blés, comme de farines.. Cela allait créer des violences.. Il se mit alors à courir, prenant Nathan par la main, capuche toujours fixé sur sa tête.. *

Vient ! Suis moi, ne restons pas ici plus longtemps. Mais au fait, où es la Duchesse de Peya ?
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Capitaine des armées du Berry
Kateline
Kateline ne comprit pas que son bras était en feu jusqu’à ce qu’Asterie prenne un linge et étouffe les flammes. Lorsqu’elle retira le tissu elle laissa apparaître la blessure de l’Ebène, sa sénestre et son avant-bras étaient fortement brûlés, les restes de tissu de sa manche et des morceaux de chairs étaient enchevêtrés.
La douleur apparut en même temps que la vision, fulgurante, lui faisant avaler une grande goulée d’air… ah ben non de fumée. Et elle toussa, cracha même, ses poumons.
L’endroit était devenu irrespirable, elle avait la gorge en feu à défaut du bras…
Elle reprit Asterie par le coude, et continua à marcher.


Moi aussi je suis contente de te voir, il y a un tas de blessés… c’est complètement dingue… Il faut qu’on les aide ! Mais avant tout sortons de là avant que nous finissions nous aussi calcinées !

Avant tout sauver sa peau, c'est ça... elles devaient sauver leur peau pour éviter que d'autres la perdent. Et elle vit Sebastian et Olivier arriver en face d’elle, à peine quelques mètres plus loin. Elle poussa un soupir de soulagement, hâtant le pas afin de les rejoindre. Mais son fidèle intendant s’éloigna pour venir en aide aux personnes qui tentaient tant bien que mal d’arrêter l’avancement du feu.
Elle le suivit comme ça du regard, un homme qui courait le bouscula, elle crut reconnaître Zel. Celui qui semblait être le Dément se rua vers les foyers. Elle tenta de crier son nom mais ce fut une nouvelle quinte de toux qui sortit de sa bouche.
Elle se traîna jusqu’à Olivier, se tenant plus Asterie qu’elle ne la soutenait, et se laissa tomber la tête contre son torse, le bras droit pour l’entourer. Sa brûlure lui faisait un mal de chien, et elle ne savait pas comment tenir son bras pour lui éviter des pics de douleur trop intenses.


Olivier, il faut les aider… il f…

Elle repartit dans une nouvelle séance d’expectoration. Sa bouche était asséchée, ses yeux lui brûlaient, ses poumons complètement enfumés, et sa main en grillade.

Soif, j’ai soif !

Aussitôt demandé, aussitôt exaucée… enfin… presque ! Une goutte d’eau s’écrasa sur le front de l’Ebène.
Le ciel s’était tranquillement couvert de nuages noirs parsemés d’éclairs et avec tout le vacarme environnant elle n’avait pas remarqué le bruit du tonnerre.
Elle jeta un coup d’œil en l’air.
La pluie commença à tomber, comme si des gouttes d’encre sortaient des nuages, s’écrasant au sol pulvérulent ; pour laisser place rapidement à un mélange de cendre et de boue immonde…

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Olivier..levasseur
Elle est juste là-bas ! Je te laisse là. Moi je vais aller aider à passer l’eau... ou les corps… peu importe… A plus tard !


Merci à toi Sebastian, et prends garde à toi...

Kate était la, elle avait l'air saine et sauve, enfin il avait pu la retrouver, à ses cotés Asterie semblait mal en point elle aussi.

Sentir sa tête contre son torse fut un soulagement immense, il n'eut pas les mots sur le moment pour lui dire combien il avait eu peur de la perdre, combien il tenait à elle, comment doucement il tombait amoureux d'elle...
Non, seul ses bras qui la serrait fortement contre lui, avait la force de lui transmettre ce qu'il ressentait à ce moment là



Olivier, il faut les aider… il f…


Chuuuuttt Kate, oui nous allons les aider, mais laisse moi prendre soin de toi d'abord

Ses mots étaient entrecoupés d'une toux brulantes.
L'entendre tousser ainsi lui déchirait le cœur, ses poumons devaient être dans un triste état.

Soif, j’ai soif !


Sentant défaillir sa brune il la prit dans ses bras, afin de l’éloigner du danger immédiat

Asterie, peux tu marcher? Accroche toi à mon bras!!!


Tout en la portant, son regard se portait sur son bras qui portait les traces terrifiantes de brulures.
Une peine et une forme de colère se mêlait en lui.
Pourquoi était elle allé dans ce brasier? Avait elle eu conscience des risques? Avait elle penser une seconde à eux?
Elle ne le savait pas mais le feu lui avait déjà pris son petit frère...
Il n’était pas l'heure de poser des questions mais d'agir, il y avait beaucoup de souffrance dans la ville et Kate avait avant tout besoin de soin et de réconfort

Il la déposa doucement au sol, l'appuya contre le mur d'une taverne, l'abandonna un instant pour aller quérir deux seaux d'eau,

Kate ne touche surtout pas à ton bras, je vais m'en occuper
Astérie, es tu blessée? Voila de l'eau pour toi


Il renversa doucement le contenu sur le visage de sa brune afin de le nettoyer et de soulager ses yeux qui devaient lui faire un mal de chien.
De ses mains il formait une coupe et lui porta de l'eau à la bouche afin qu'elle puisse étancher sa soif.
Il plongea son regard dans le sien, un sourire aux lèvres pour tenter de la rassurer et se rassurer lui aussi



Belle brune, je dois intervenir sur ton bras immédiatement


C'était chose déjà vu pour lui, intervenir sur une brulure mais la il s'agissait de Kate, sa Kate
Les mains tremblantes il sortit de sa besace, un morceau de bois dur avec de nombreuses traces de morsures synonyme de souffrances et le lui tendit


Tiens, mord la dedans, soit forte ma Kate.


Depuis l'incendie du navire de son père, il avait toujours avec lui dans sa besace de l'huile de millepertuis. La peur du feu et de ses ravages étaient toujours bien ancrée au plus profond de lui et il gardait ce flacon comme pour le protéger

Il déversa le reste du seau sur sa plaie, doucement il enleva le reste de tissu carbonisé, et nettoya la brûlure avec les moyens du bords.
La flacon ouvert, il laissa couler doucement l'huile sur son bras jusqu'à recouvrir la totalité de la plaie. Un bandage de fortune pour protéger et un tendre baiser sur le front de sa douce

Doucement la colère s’immisça en lui, il avait dans sa course folle entendu des accusations contre les Bourguignons.
Il posa un regard triste et tendre à la fois sur sa douce, il la savait forte et ne doutait pas de sa capacité à se redresser


Asterie, nous n'avons jamais pensé à une telle attaque, sais tu si les médecins de la ville ce sont organisés et préparés pour ça?
Il faudrait soigner dans un premier temps uniquement ceux qui ont une chance de vivre. Se regrouper en lieu sur et faire le tri...


Les heures à suivre allaient être particulièrement éprouvantes pour les médecins de la ville, entre incapacité à soulager, droit de vie ou de mort sur les blessés en fonction de la gravité de leurs brulures, recueillir la détresse des habitants de notre ville dévastée...
Il était rongé par la colère tel un incendie ravageur au plus profond de lui, en colère pour sa ville, en colère pour sa Kate.
Mais de cette colère, il fallait qu'il s'en nourrisse afin d'en faire une force pour soigner les siens

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Orian



Le monde est horizontal...

Effectivement, il ne l'avait pas vu partir de suite, il faut dire qu'il était parti bien avant elle.
Allongé sur le coté la tête contre le pavé crasseux et brulant de la belle Bourges,
il ne voyais plus que des ombres flou courant en tout sens, de la fumé qui formait les Hommes.
Non loin de là un enfant hurlait à plein poumons. Et c'était étrange, il avait faim.
Une odeur de cochon grillé l’enveloppait à présent et il se revoyait à Saumur se levant prendre le petit déjeuner,
Ses domestiques lui avait fait griller du lard et les femmes gloussaient sur son passage de le voir si beau à demi nu.

Si beau... Une goute d'eau vint se poser sur la peau de son visage calciner le ramenant à la réalité.
Ce fut d'abord une goute, puis deux, puis six, puis tellement qu'il ne pouvait plus les compter.
Peu à peu les cris s’étouffèrent et furent remplacer par le clapotis de l'eau et le sonore "tchhhhhh" du feu arrosé.

Était ce seulement fini ? Le très haut les avait laissé bruler puis envoyait juste maintenant de l'eau pour les sauver ?
Le punissait-il d'avoir user de son physique pour obtenir quoi que ce soit en le rendant si laid ?
Si laid ? Comment pouvait-il savoir à quel point il était devenu laid ?
Tout en gémissant de douleur il se redressa il y avait surement encore des gens à sauver!

Mais ou étaient-ils tous passé ? La vision floutée il chancelait de mur en mur s'appuyant sur certains s'écroulant sur d'autre.
Et enfin, enfin il croisa une vitre, elle était noire de suie, à l'aide d'un pan de tissu il l'essuya et tenta d'y voir son reflet.
Il ne se vit pas sur le coup, un homme laid le regardait fixement, dans un sursaut il se retourna mais il n'y avait personne,
craignant le pire il releva les yeux vers la vitre, cet homme laid avait ses yeux, cet homme laid c'était lui.
La moitié de son visage était comme fondu, une partie de sa barbe et de ses cheveux avait brulé et n'était plus.


Non...non...non.. NON!

Effrayé il recula puis butta contre une chose mole et chaude. Le Sidjéno se retourna pour voir de quoi il s’agissait,
c'était le corps d'un enfant, dans son état il était difficile de définir le sexe de l'enfant,
il posa sa main sur le corps et le secoua, mais il n'était aucunement animé de vie.
Des gens étaient mort, lui était si laid qu'il n'osait se regarder il devait fuir, ni Nathan, ni Zelgius et encore moins Abondance ne devaient le voir.
Désemparé il partit à grandes enjambés vers Louvières, il lui fallait récupérer ses affaires et ne plus jamais revenir.

Après quelques minutes de courses à travers la ville, il se prit Alleaume et Nathan de plein fouet,
alors que tous deux couraient dans la direction opposée d'Orian.
Il chancela et tomba au sol comme une mer*e.

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--Skorm
Le fuyard recula juste à temps pour que le poing de son ancien "employeur" ne finisse dans son oeil. Il n'avait, en revanche, pas été assez rapide dans son mouvement pour éviter les flammes qui accompagnait le poing du Champlecy.

En tombant au sol, Skorm avait une vue directe sur la main entourée de flammes du Dément. Comment pouvait-il supporter la douleur des flammes agressives ? Il voyait au travers des flammes un reste de gant alors que la chair commençait à fondre.

Un fou ! Il ne pouvait être qu'un fou pour se mutiler ainsi !
Ceux qui l'avaient nommé le Dément n'était pas dans le tord mais savaient-ils à quel point il l'était ?

Skorm se releva en tentant de reprendre sa fuite. Il garda le regard fixé sur le brun comme si cela allait le figer tel un statue qui ne pourrait se mouvoir que lorsque personne ne l'observait.* Mais cet acte ne l'arrêtait pas, bien au contraire.

Il ne sentit pas la goutte d'eau arriver sur son visage. Il n'entendit pas non plus le crépitement des flammes autour de lui ni même les poutres encore debout craquant sous le poids de la pluie se déversant sur Bourges.
Salvatrice.
Ou pas.

Il sentit en revanche le mur sur lequel son dos se heurta. Il comprit aussi qu'il n'avait plus d'échappatoire. Lui qui avait voulu disparaître du Berry afin de ne pas subir le courroux de la justice allait subir celle du Dément...

Alors il attaqua à son tour. Se jetant sur son adversaire comme un forcené.
Moins grand. Moins fort. Skorm n'avait qu'un seul avantage : l'effet de surprise de ce retournement de situation.

Il réussit à se projeter dans les décombres d'une maison à moitié écroulée et qui n'avait de restes que les fondations et un étage. Il n'avait pas pensé que le choc des deux hommes contre le mur créerait un trou et qu'ils se retrouveraient à l'intérieur.

Et pourtant... C'était maintenant là qu'ils se trouvaient. A l'intérieur d'une maison fumante sur le point de s'écrouler et dont la seule source de lumière furent les flammes mourantes autour du poing du Champlecy.


* Référence évidente aux anges pleureurs de la série Doctor Who !
Zelgius
Le Champlecy n'avait pas vu venir le dernier sursaut de courage de Skorm fondre sur lui tel... Telle sa main droite attaquée par les flammes là où le gant "ignifuge" avait totalement disparu.

Et cette surprise l'avait laissé à moitié assommé au sol dans les décombres d'une des nombreuses maisons détruite par son oeuvre. Entre deux clignements, il pouvait apercevoir Skorm se rapprocher de lui une flamme brillant dans le regard. Ou simplement un reflet... ?

Mais quelle flamme aurait pu se refléter ainsi dans le regard du traître qu'était devenu Skorm ? Et ce fut à cet instant que son esprit embrumé rappela à son bon souvenir que sa propre main était entrain de brûler.

Le Dément tenta de serrer ses quatre doigts en un poing, conscient d'une seule chose à la fois, il n'avait pas vu que Skorm était arrivé et se penchait au dessus de lui.
Il n'avait pas non plus vu que Violyn, qu'il avait envoyé un peu plus tôt loin du foyer des incendies, était revenue vers lui pour... L'aider ?
Il n'entendrait jamais le cri le surprise de Skorm alors que l'animal lui sauter dessus pour l'éloigner de son maître.

Le Dément redevint Zelgius pour un instant.
Il avait à nouveau trois ans.
Il redécouvrait le corps de sa mère pendant au bout d'une corde.
Il réentendit Prudence lui parler.

Surtout, tu ne me lâches pas la main.

Sa main gauche se retrouva à nouveau dans celle, bien plus grande, de sa soeur.
La droite, en revanche, était toujours aussi inerte.

Et alors que son regard embrumé était porté sur cette main calcinée, il vit les murs commencer à s'effondrer.

Et le noir arriva pour remplacer ce tableau comme un rideau tiré dans une scène de théâtre. Et alors tous ensemble...

On s'endort sur des braises.*


D.Saez
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Nathan
Il fut marri de ne pas savoir discipliner sa relation sans équivoques. Il se méprit de ne pas se donner entièrement à l'oisiveté des sentiments. Après tout, il n'eut pas été prêt à donner de son amour à autrui. Nathan demeurait au piédestal bavoché et intouchable. On ne put connaître la fulgurance de son esprit et pourtant, il accorda une accolade sentimentale où la greffe d'un sourire complice eut tout dit.
Bienvenue dans la nuit de votre vie. Sous le brasier ardent de Bourges, Nathan, ne sut calmer son ardeur pour Argenton.

-La Bourgogne... A cette origine...

Il se tut, eut-il mésestimé ? Était-il encore alangui dans une sirupeuse torpeur. La peur, bien hasardeuse accompagnatrice le frigorifiait. Le feu et la glace. Nathan eut été la froideur du marbre, ce fut patent. Il regarda Alleaume, ses yeux grisâtres pétillèrent, il abjura toute volonté opiniâtre et s'accorda l'envie de l'embrasser.

-Que j'eusse l'envie de t'embrasser ne fit pas de toi mon amant.


Un réel écart. Il s'en mordit la langue. Il ne pouvait se lancer sans risquer de le décevoir. Faillit-il à sa promesse en n’émettant pas au grand jour ses supputations ? Oppresseur de son cœur, le jeune garçon de Louvières, quitta son détachement naturel et s'emperla. Il ne marqua ni satisfecit di impedimenta, il suivit, la volonté d'éviter une aliénation destructrice le rongea.

-La duchesse est loin. Loin de ma vie. J'ai demandé la dissolution de mon mariage. Indépendantistes & Royalistes ne sont pas fait pour mener une vie de couple.

Il ne demanda pas de réaction et emboîta le pas. La pénombre de Bourges se faisait oppressante. Un imprécateur eut surement trouvé le contexte parfait pour vilipender et répandre ses vétilleuses prédictions. La fin du monde. Bourges enfumés, Bourges dans un vermeil ingénu. Le dément dut en être subjugué. Nathan pragmatique, sentit d'avance, que cette nuit le ferait souffrir pour longtemps encore.
Il vit un homme s'abdiquer à la pâmoison devant lui, à son humble avis, juste après l'avoir percuté. Nathan, perplexe, se retint un cri striduleux. Il s'approcha doucement et se rendit compte.


-Oh! Orian!

Pris par la panique il fit preuve d'abnégation et versa une larme. Orian fut une horreur. Il le secoua légèrement, agenouillé dans la rue, dans la saleté. Une constance pugnace, à l'évidence. Ce fut la preuve de son amour pour son frère.

-Que s'est-il passé ?
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Sebastian
Il garda un œil sur Kateline de loin, elle semblait mal en point et son inquiétude grimpa.
La seule chose qui pouvait le rassurer c’était qu’elle se trouvait en compagnie de deux des meilleurs médicastres du Berry. Il vit Olivier prendre soin d’elle, sa tension baissa d’un cran.
Des remords s’insinuèrent dans son esprit, lui glaçant le sang. Et s’il lui arrivait quelque chose, si jamais elle y laissait la vie… il ne lui aurait jamais appris la vérité. La vérité sur lui, et sur la raison de sa présence sans failles à ses côtés, cela depuis de nombreuses années.
Il se promit en son for intérieur de remédier à cet état de fait le plus rapidement possible. La mascarade du parfait petit intendant n’avait que trop duré.

Le temps de se faire cette promesse que des gouttes de pluie commencèrent à tomber. La pluie devint rapidement forte. Et elle calma l’ardeur des brasiers, ce qui permit à la chaîne dont il faisait partie de gagner du terrain. Voyant que ses bras n’étaient plus nécessaires, il se décida à aller en avant pour voir si du monde n’était pas coincé quelque part… encore en vie.

Inconsciemment, il prit la direction empruntée par l’homme qui l’avait bousculé un moment plus tôt.
Au passage il prit un linge qui séchait en rebord d’une fenêtre, cette façade était épargnée par les flammes. Il le trempa dans un sceau d’eau, l’essora sommairement et s’en drapa.
Il avança précautionneusement à travers les gravas, les foyers subsistants et les cadavres.
D’ailleurs il trébucha sur une chaise à roulette renversée au milieu du chemin, et manqua de se ramasser le dentier au sol. Il se rattrapa de justesse, prenant un instant avant de continuer, et de reprendre d’un pas confiant.


Héhooo y’a quelqu’un ??!!

Il cherchait du regard, se penchait près des maisons qui s’étaient écroulées. Malgré l’enfer, parfois des miracles se produisent, et trouver une âme qui vive au milieu de ce spectacle apocalyptique était peut être une idée folle, mais envisageable…
Déterminé il persista à aller plus avant, hélant les alentours, jusqu’à ce qu’un gémissement le retienne plus longtemps à l’entrée d’une maison.
Pas très sûr d’avoir bien entendu il répéta.


Y’a quelqu’un ?!

Et un nouveau gémissement, mais il ne vit rien. Plusieurs murs s’étaient effondrés laissant un amas de pierre et de bois là où avant une chaumière était érigée.
Il avança avec prudence, hésitant à poser le pied sur quelque chose qui pourrait éventuellement couvrir quelqu’un.
Et là il le découvrit derrière un amoncellement de poutrelles enchevêtrées, le Dément. La moitié de son corps recouverte des débris de ce qui fut un mur. Il semblait dormir profondément, ou peut être était-il mort ? Mais qui aurait donc gémit si ce n’est lui ? Plusieurs question qui passèrent dans l’esprit de l’angloys en un instant.


Oh fuckin.g shi.t* !! Zel !

Il se précipita sur lui et mit la paume de sa main devant le nez et la bouche de l’inconscient, il respirait toujours. C’était déjà ça. Et maintenant quoi faire ?!

Zel ! Réveilles toi !

Il lui assena quelques claques sur les joues avant de commencer à déblayer son corps inerte. Très vite le Dément fut à nouveau libre de ses mouvements, mais inanimé cela ne servait pas à grand-chose…
Sa priorité était de le mettre à l’abri, et ils ne l’étaient pas. Il passa ses bras sous les aisselles et essaya de le traîner hors des gravas fumants, non sans mal.


* put*** de mer**

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Carmelina
Carmélina aidait son amie comme elle le pouvait. La jeune femme s‘appuyait contre elle de tout son poids et en plus n’arrivait pas à avancer correctement.

Carmélina j’peu pu avancer j’ai trop mal.

Arrête de te plaindre et avance je ne vais pas pouvoir te porter Anna. Fait un ptit effort !

Je ohhhhh Anna Carmélina attrapa le bras de son amie et le remit un peu mieux au niveau de son épaule. Le poids se faisait de plus en plus lourd, elle avait de plus en plus de mal à avancer .Il fallait encore descendre ses foutu escalier !

J’te préviens si t’avance pas je vais, te laisser tomber comme ça tu descendras plus vite.

Carmélina laisse moi ,je te retarde.

Tait toi ou j’vais vraiment y faire !

Après quelques minutes qui paraissaient des heures ,elles arrivèrent enfin dans la rue.
Elles se retrouvèrent dans une rue rempli de monde, les uns hurlaient, d’autres couraient ne sachant ou aller. Les gens se bousculaient sans faire attention aux autres c’était chacun pour soi et Dieu pour tous…
Elles furent entraîné par la foule bousculer, il était difficile de marcher et avec le poids qu’elle avait sur elle Carmélina pensa à lâcher son amie. Une pensée rapide et fugace, elle sentit le poids d’Anna lui échapper .Puis entendit la jeune femme crier. Elle réussit à la rattraper et la pousser dans un coin.


Je vais te laisser là et je reviendrais te chercher.

Me laisser ! Anna s’agrippa à la jeune femme me laisse pas, Carmélina, me laisse pas ohhhhhh je …

Comment tu veux que j’y arrive toute seule !
A l’aide ! A l’aide.


Pousse-toi !

AHHHH la voilà à terre.

Espèce de bouseux de µ% ^) & et d’autres noms d’oiseaux.

Carmélina je , je Carmélina je saigne !

Y manquait plus que ça ! Tu le fais exprès hein ! A l’aide ! !!!!!!!!!!!!! Aider moi ! Elle releva tant bien que mal son amie.

Aller faut y aller j’peux rien faire, son regard se dirigea vers une berouette.

Attends j’ai peut être la solution j’ai vu une bérouette.

Elle trouva une bérouette rempli de …elle ne chercha pas à savoir elle la retourna pour la vider puis elle l’emmena vers son amie.

Tu vas monter la dedans tu sais comme quand tu ramn’ais le jojo de l’auberge.
Allez monte dedans !


Aie j’ai mal je peux pas.

Je te préviens je te laisse sur place si tu ne te bouge pas !

Après beaucoup d’efforts et de menaces Anna réussi à se mette dans la berouette . Carmélina fît comme elle pouvait pour pousser son amie. Elle faillit tomber plusieurs fois. Les gens hurlaient que le feu se propageait …
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Andhara_velvet


A l'abri, dans l'hostel particulier du Champlecy à Bourges où elle avait élu plus ou moins domicile par le biais du Brun, Andhara somnolait après s'être avalé une quantité impressionnante de… miel.
Ben oui, elle avait des envies de toutes sortes et un appétit qu'elle ne s'était jamais connu avant mais auquel elle ne pouvait se soustraire.
Toujours est-il qu'au beau milieu de sa somnolence, elle entendit un bruit sourd. Puis un autre. Et encore un autre et d'autres suivirent encore. Etonnée de ce qui ressemblait fort à des explosions, elle s'extirpa mollement et avec précaution du fauteuil où elle était affalée.
Elle entendait dans les couloirs, des gens courir et en général les gens ne courent pas sans raison. Allant ouvrir la porte qui la séparait des allées et venues, elle héla quelqu'un qui passait :

Hey là ! Il se passe quoi au juste ?!

Un valet à l'air habituellement pète-sec mais qui, pour l'heure, avait plus l'air ahuri, lui répondit :
le feu Ma Dame ! Selon les dires, ce serait les bourguignons… Avez-vous besoin de mes services Ma Dame ?

Non non… j'ai besoin de rien merci… Il inclina la tête et ajouta : si vous le permettez je vais aider à éteindre
Faîtes donc, faîtes !… Oh ! Dernière chose, savez-vous où est le Vicomte ?
je l'ignore Ma dame
, répondit le valet avant de partir rapidement.

Songeuse, elle referma la porte pour retourner à sa précédente place, une mèche de cheveux déjà dans la bouche.
Cela faisait quelques heures qu'elle n'avait pas vu Zel et le connaissant, elle ne serait pas étonnée d'apprendre qu'il y avait un rapport entre lui et cette nouvelle agitation, lui connaissant son obsession pour le feu.
Habituellement, elle se serait bien moquée de l'évènement et serait restée tranquillement dans son coin, tel un chat au coin du feu, en attendant que le calme revienne mais quelque chose la poussait à sortir. Elle prit un châle sur ses épaules et, suivant les quelques couloirs qui la séparaient du dehors, elle fut rapidement confrontée à une vue peu commune.
La moitié de la ville était en feu… pas forcément la meilleure moitié mais tout de même. Une lueur orangée mêlée de cendre montait haut dans le ciel nocturne et elle porta sa main couverte de son châle à son nez et sa bouche pour y respirer plus facilement.
Restant sur le côté de la rue, sous la pluie, pour ne pas gêner les allées et venues et, accessoirement, ne pas se faire bousculer par la même occasion, elle observait.
Beaucoup de gens, qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, se mobilisaient pour éteindre l'incendie. Seulement, elle s'en rendit rapidement compte, ce n'était pas un incendie comme les autres. A la réaction de l'eau sur les flammes, elle comprit et eut la confirmation, que non seulement ce n'était pas accidentel mais qu'il était peu probable que des bourguignons soient entrés en Berry avec du feu grégeois.
Oui Zel était très certainement responsable… mais où était-il à présent ? Dans cette cohue, elle ne le voyait pas, cherchant pourtant le rare personnage qui serait resté calme dans cet affolement. Mais rien.
Elle resta là, sur le côté, enceinte jusqu'au yeux et mouillée de la pluie batante, enveloppée dans son châle et baignée des lueurs sanguines du feu géant, espérant qu'il ne lui soit rien arrivé…

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