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[RP] Fers & Bouillon - Tour éliminatoire

Aimelin
[Pendant l'annonce des prochains duels]

Les coups pleuvaient, les applaudissements aussi , enfin façon de parler parce que le Millelieues, ébouriffé par le vent de Bouillon, trouvait que le public avait ses préférences et ça n'allait pas être du clafoutis de se faire encourager par le cru du coin.
Il avait ensuite profité de la pause pour aller revêtir le haut de sa brigandine et tenir une petite conversation à sa bâtarde, après avoir croisé quelque fer avec sa précieuse, histoire de s'échauffer, qu'elle lui avait dit.
Et s'il affichait un visage impassible, comme bien souvent, son intérieur ne l'était pas et quelques boules s'amusaient dans son ventre à lui faire chercher son souffle. L'appréhension de ce genre de combat, la foule qui était là et l'envie de ne pas se ridiculiser. Comme lui disait cette petite voix dans sa tête, perds mais perds avec honneur mais le mieux c'est quand même que tu gagnes.

Une grimace à l'annonce de son passage contre un certain Lahire qu'il n'avait même pas pris le temps de repérer dans la foule, en jetant un regard autour de lui. Ca n'était pas gagné, le cru du coin qui l'eut cru, avait sa préférence et d'après ce qu'il entendait, elle n'était pas pour lui.
Qu'à cela ne tienne un ébouriffé qui se décourageait devant un parti pris ne serait plus un ébouriffé.
Il appuya son épée batarde contre lui et sortit de sa poche un foulard rouge soigneusement roulé sur lequel était dessiné une tête de mort, symbole des pirates. Pendant quelques secondes, ses prunelles grises restèrent posées sur le morceau d'étoffe avant qu'il ne le place sur sa tête, le nouant solidement. Là où elle était, la petite rouquine à la jambe de bois n'en avait plus besoin, et qui sait, si de là haut elle n'allait pas lui filer un coup de main. Il s'assura que le dessin était placé devant, sur son front. Avec un peu de chance, ça déstabiliserait l'adversaire.

Il chercha du regard sa moitié et son double tout en reprenant sa batarde, et se mit en place pour attendre le moment d'entrer en piste.

_________________

passage à vide côté rp ... désolé
Arthanagor
Entre lice et tribune...

Un porte-voix !! Voilà ce qu'il faudrait...
Quand on organise un truc de cette importance, où il y a autant de monde, il faudrait penser à une sorte d'estrade : quelque chose de visible, avec des tentures écarlates, et oriflammes partout. Il y aurait un préposé, en livrée et on lui demanderait de passer un message .
Ce serait drôlement plus rapide que se taper tout le champ dans cette cohue.
Imaginez une peu l'aspect grandiose de la chose : « Oyez !! oyez !!! La petite Mairvailh est attendue par le Nessien à la lice centrale, merci »
Vous verrez...un jour , on y viendra
.

Pestant contre les bousculades, et les maladresses diverse, Arth continu d’appeler, mais toujours en vain. C'est pas possible ça !! On ne disparaît pas comme ça, par enchantement en pleine foule !!
Il lest là, au milieu d'une allée, les poings sur les hanches, coincé entre un excité de l'enclume qui redresse un écu a coups de masses, et trois tonneaux qui doivent appartenir au semblant d'aubergiste à coté.
Il vient tapoter machinalement des doigts sur le couvercle, et se rend compte qu'il sonne creux. Arth réitère la manœuvre, pour en être bien sûre et, soulève le couvercle de la barrique, des fois que la jeune femme soit cachée dedans
.
- Hep !! le gueux !!! Pas touche à la marchandise !! lui dit le « tavernier »...ou alors : On paye !!
- Je cherche une fem...euh...non mais si tu dis un truc comme ça, Arth, t'es bon pour finir directement chez les fol-dingos ...Tha e fàs ! (*) rétorque le Nessien montrant le tonneau.
- « ta » quoi ? Mathurine !! dit le taulier à sa femme en toisant l’Écossais d'un œil méfiant et pointant un index accusateur,..Appelles les gens d'armes , ...il parle la langue du Diablote !!

Bon, si il le prend comme ça, autant ne pas lui demander s'il a vu un gamin, parce que cette fois, c'est la direct la cage a corbeaux. Personne n'aime les voleurs d'enfant, peu importe la province ou le royaume.
Sans demander son reste, l'Highlander va se fondre dans la masse, heureux pour une fois de voir autant de monde autour de lui.
C'est au moment où après un dernier appel, il s’apprête a regagner son bivouac qu'une voix derrière lui le fait légèrement sursauter
.
- Gabh mo leisgeul, mo laird...vous reprendrez bien un peu d'hypocras ?
Il se retourne et lève un sourcil, surpris de se retrouver en face d'elle au moment où il commençait a baisser les bras. Pourtant c'est bien elle, même si la visage est par endroit plus brillant de taches de graisses, brochette oblige.
- Mu dheireadh !! (**)dit-il...ça fait je ne sais combien de temps que je vous cherche...avisant la timbale d'hypocras qu'elle tient dans la main...a'balachan, càite bheil e ? (***) demande-il avant de préciser....parce qu'avant d'en reprendre, j'aimerais déjà simplement en avoir pris un ..

Traduction du Gaélique Écossais.
(*) Il est vide
(**) Enfin !!
(***) Le gamin, où est-il ?

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Marvailh
Marvailh sourit à son compatriote. Il l'a bel et bien cherchée partout. Ravie d'être le sujet d'autant d'attention, elle lui donne un amical coup de poing sur l'épaule.

- 'Fallait pas vous en faire pour moi, Arth, dit-elle. Je ne me perds jamais, voyons ! Pour le gamin, déjà que j'ai eu du mal à vous retrouver, si en plus vous me demandez où est passé un jeune paysan crasseux, je dois vous avouer que c'est peine perdue. MAIS ! Il m'en reste encore. Tenez, c'est cadeau !

Elle lui tend sa bouteille d'hypocras après en avoir bu une dernière gorgée. C'est qu'il commence à taper sur les épaules, à force. Mieux valait qu'il abreuve le gosier d'un honnête Ecossais mâle, qui pourrait garder les idées claires avec trois fois cette dose.
Elle finit le dernier morceau de sa dernière brochette, garde les deux bâtonnets accrochés à sa ceinture - on ne sait jamais, ça peut servir -, et se dit avec regret qu'elle aurait dû en prendre trois ou quatre de plus. Si elle croise à nouveau le gamin, nul doute qu'elle lui videra son étal.


- Oh, dites, pendant que je vous cherchais, reprend-elle en feignant d'insister sur le fait que c'était elle qui le cherchait, j'ai entendu les annonces pour les duels suivants. Bon, je vous avoue que j'ai pas retenu les noms des concurrents, mais il y avait pas mal de nobles du royaume. Ça vous dirait d'aller voir quelques nobliaux mordre la poussière ? Moi, j'aime beaucoup ce genre de spectacles !

Elle pousse quelques badauds et s'accoude à la barrière de la lice la plus proche. Pour le moment, il n'y a personne, hormis quelques employés de Bouillon qui balayent les restes des combats précédents et ratissent le sable. Elle se perd un peu dans ses pensées un court instant, et se dit que finalement, elle ne sait rien de l'homme qui l'accompagne.
Elle se retourne, toujours accoudée à la barrière, et lui lance en souriant :


- Alors, mo caraid*, dit-elle, que faites-vous dans la vie, là-haut, près du Loch ? Vous avez une femme ? Des enfants ? Qu'est-ce qui vous a poussé à venir vous battre ici, loin de chez vous ?

Oui, ça fait beaucoup de questions, indiscrètes pour la plupart, mais c'est sorti tout seul, comme d'habitude. Elle songe un instant à s'excuser, mais n'en fait rien. Après tout, si elle peut le connaître un peu mieux avant qu'ils aient chacun leur adversaire à rejoindre, ce n'est pas plus mal. Et puis, il faut bien trouver un sujet de conversation !


--------------------
*Mo caraid : "mon ami", en gaélique d'Ecosse.
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Arthanagor
S'en faire pour elle ? ...euh non pas vraiment !
Quelque chose lui dit qu'a la différence de lui, la jeune femme semble avoir l'habitude de ce genre d'endroit. Et puis quand bien même elle se perdrait, ce qui déjà semble improbable, il y a ici suffisamment de pseudo chevalier représentant la galanterie a la Françoyse pour venir en aide a jeune femme
.
- Iomagaineach ?!...il se masse l'épaule, preuve que la jeune femme ne risquait rien sachant se défendre....chan eil mi iomagaineach (*) dit-il...C'est que ce p'tit morveux a endormi MES écus...et bien que vous soyez Lowlander...il sourit en coin...je ne vais pas vous apprendre que pour nous, un écu est un écu !?!

Acceptant volontiers la bouteille qu'elle lui tend, le Nessien la remercie d'un signe de tête. Au moins, il aura finit par le goûter cet hypocras local.
Il essuie le goulot de la bouteille...merci les brochettes, et en boit une bonne gorgée.
Il n'a rien a voir avec celui des deux affreux : Impossible de savoir si c'est du âpre ou du âcre, mais par contre, il se laisse boire comme du petit lait donc : Méfiance !!
On en connaît qui ce sont gâté la main en s'espongeant dans la vinasse....
Arth en était là dans ses pensées quand
...
- Oh dites, pendant que je vous cherchais...
Pour le coup, sous la surprise, il en avalerait de travers, s'il ne recrache pas ce qu'il a en bouche a ses bottes.
Pas de doutes en tous cas : La mauvaise fois est sans nuls doutes Écossaise. Il voudrait rétorquer que c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, mais déjà elle passe a autre chose, se dirigeant vers la lice en précisant l’intérêt, ou l'amusement qu'elle porte a voir les nobliaux mordre la poussière
.

Le Nessien la rejoint, bouteille en main, et s'accoude à la balustrade pas trop loin d'elle.
Il regarde un instant les hommes en livrée ramasser quelques pièces d'armures des combats précédents et passer rapidement un coup de balais de paille.
Il boit une rapide gorgée:

- Is èibhinn...se (**) dit-il...encore plus si celui-ci entre en lice avec un air supérieur...morgue et fierté dans le regard. Vous aimeriez avoir ce genre d'adversaire face à vous ?....il regarde les alentours,...de ce que j’ai vu de la liste,..j'en connais qu'une seule personnellement : La princesse Jusoor...les autres pour moi ne sont que d'illustres inconnus.

Allez, Arth...t'aimes pas ça, on sait, mais c'est une sorte de rituel dans une présentation : il faut parler de toi, ...ne serait-ce qu'un minimum.
'Parait que ça se fait dans le monde. Alors regardant la jeune femme il demande
:
- Croyez vous que la nouvelle de ce tournois ait été portée jusqu'au delà du mur ? ...le cas l'amuserait presque...j'ai quitté l'Ecosse il y a environ huit longues années...dit-il un peu, nostalgique. En haussant les épaules, il ajoute...vous savez ce que c'est...l'envie de voir ce qu'il y a derrière la colline...un petit sourire...et puis...de collines en collines...il arrive qu'on finisse, par trouver un coin qui nous plaît...quelqu'un qui nous plaît...et que l 'annonce d'un tournois arrive a vos oreilles....

Il soupire, aillant déjà l'impression détestable de se mettre en avant.
Il lui tend a nouveau la bouteille: Si elle croit le pochetronner avant le combat,..c'est perdu d'avance
:
- Et vous ?

(*) Inquiet....je ne suis pas inquiet
(**) C'est amusant, oui

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Marvailh
Finalement, elle se demande si elle a bien fait de confier son précieux hypocras à ce type. Le niveau du liquide descend à vue d'oeil, et elle s'en inquiète. Lorsqu'il lui demande si elle aimerait se retrouver face à un noble, elle repense aux différents combats qu'elle a menés.

- J'en a déjà combattu quelques-uns, répond-elle en haussant les épaules. Mais c'est comme les gens normaux, chacun est différent. Vu les titres à rallonge de ceux que j'ai entendus, je pense qu'ils sont d'une autre trempe que les petits jeunes que j'ai affrontés. Et c'est tant mieux !

Elle pousse un maigre soupir en se souvenant de ses années de guerrière. Ah, oui, c'était le bon temps, ça c'est sûr. Mais qui sait, peut-être qu'une guerre repointera le bout de son nez d'ici quelques temps ?
Il parle finalement un peu de lui, et Marvailh lève les yeux au ciel. Elle n'aurait probablement pas pu avoir de réponse plus vague que celle qu'il lui a faite. C'est bien les hommes ça, toujours à se faire tirer les vers du nez ! Mais cette fois-ci, Marvailh ne s'énerve pas contre lui, et laisse couler. Par contre, quand il lui demande à son tour de parler d'elle, elle pousse un juron intérieurement. Faut-il qu'elle lui raconte tout, depuis le début, ou bien faut-il qu'elle fasse une réponse vide de sens, comme lui ?
Dans le doute, elle essaye un mélange des deux.


- Et bien, je suis partie d'Ecosse à peu près à la même époque que vous, explique-t-elle. Je me suis enfuie d'un couvent avec un brigand qui... que je... enfin, bref, je me suis enfuie. Puis j'ai migré en Bretagne, où je suis restée quelques années. Et puis, à force de voyages, de guerres, on finit par vouloir voir du pays, alors je suis partie vivre dans le sud, puis en Anjou, puis en Suisse, et maintenant en Artois.

Elle s'arrête un moment, toujours un peu frustrée de ne pas oser tout raconter d'un bloc. Elle se souvient avoir cependant oublié un point de moindre importance.

- Pour ce qui est de la personne qui nous plaît, reprend-elle, pour ma part, j'ai déjà donné. Trois fois. Je suis croque-mort de profession, et croyez-moi, quand on doit enterrer soi-même des amours et des amants, et ben ça vous donne sacrément envie de changer de vie.

Elle reprend la bouteille tendue, et en boit une grosse gorgée. Bizarrement, elle aurait cru ressentir quelque chose en parlant de ça, mais en fait non. Il faut croire que le temps a bien fait son travail.

- Du coup, j'évite de trop courir après les hommes. Je crois que je leur porte la poisse, vous voyez, dit-elle en souriant.

Il faut absolument qu'elle arrête de parler de ça. Mais genre, absolument, maintenant, tout de suite.

- Bon, pour continuer sur une note plus joyeuse, que diriez-vous de parier sur les prochains combats ? Le perdant paie sa tournée !
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Taywan
[Lice - groupe II : 13 heures et des poussières] Sélène Vs Taywan

Citation:
_________Taywan Lannaster VS Sélène d'Hambers

La belle & le croulant

La foule est quelque peu amorphe, certainement encore dans sa phase digestive, lorsque les deux épéistes font leur apparition. Quelques applaudissements mollassons et un « Sélène je t’aime » huché dans le populaire, couronnent l’entrée en matière.
Faut dire que la brune est vive de son geste, et d’une précision redoutable –ou bien le vieux un peu trop bancal- l’affaire est vite soldée, ni pique, ni réplique pour le vénérable Taywan qui sans ménagement se fait mettre à terre, la lame froide de Sélène appuyant sur la gorge.
La brune d’Hambers a désormais tout loisir de réclamer rançon pour Taywan Lannaster.

Victoire éclaire de Sélène d’Hambers



Cet homme, déjà bien en âge, était à la bourre. Il faut dire aussi qu'engager un manant inculte des manières des grands hommes n'aide aucunement à arriver à l'heure pour un combat. Oui, ce gueux effroyable lui servait d'écuyer temporaire. N'étant aucunement noble, il ne pouvait prétendre à engager un écuyer à plein temps. Il lui fallait, néanmoins, une personne pour l'aider à enfiler cette armure. Seul, ce serait bien affreux et complexe. Déjà qu'il a perdu de sa vigueur avec l'âge, autant ne pas compliquer les choses.
Il se posa donc pour recevoir les protections d'acier qui recouvreront prochainement sa physionomie de vieux gaillard bien entretenu.
Il se coinca maintes fois, par la maladresse du bougre, des bouts de peaux entre les pièces d'armure, hurla maintes fois sur le pauvre garçon, le frappa même en profitant de ses gantelets pour offrir plus de douleur. Oui, le pauvre garçon allait finir la journée complètement défiguré, une sorte de Quasimodo des temps modernes.
Une fois toutes les pièces enfilées, le vieillard se releva difficilement, attrapa un bout de la chemise de son larbin pour s'aider à tenir debout mais retomba péniblement cul au sol en emportant un bout d'étoffe dans ses mains. Il bougonna, pesta, insulta. Puis, il retenta la mise sur les pieds. Bien complexe lorsque la force n'y est plus pour beaucoup. Il y parvint enfin et en profita pour faire les cents pas dans cette armure afin de jauger la pénibilité de l'effort.
Son faux écuyer lui apporta sa lame. Un poids en plus à supporter. Et son casque fut placé sur sa tête. Il n'y voyait pas vraiment entre les faibles rainures qui ne laissaient passer qu'un faible halo de lumière. Un peu déboussolé par cette perte d'habitude, lui, ancien guerrier de renommée, il lui fallut quelques instants pour se remettre dans l'atmosphère de l'instant.

Une fois la préparation terminée, il se dirigea enfin vers la lice, vers le lieu du combat.
On lui avait annoncer son adversaire. Une femme. Il avait eu un petit rictus à cette annonce. Comme s'il était trop simple pour lui que de vaincre une femelle. Il s'était tout de même renseigné auprès de son sbire. Elle était portée sur la boisson, complètement bourrée seule dans sa tente. Un atout considérable pour la mettre à défaut.
Mais c'était sans compter sur sa réputation et c'est à cet instant qu'il eut la sensation qu'il fallait se méfier et rester sur ses gardes. Ne jamais prend pour acquis les choses que nous offre la vie. Surtout qu'elle se trouve être beaucoup plus jeune que lui et a donc tout ses moyens au summum.
La tâche s'annonçait finalement ardue.
Il fit son entrée dans la lice. Les spectateurs étaient mous, affreusement mous. C'était affligeant. Certains hurlaient des choses tendancieuses envers son adversaire. Personne n'hurlait rien contre lui. Ou peut-être des pensées sur son âge, sur sa carrure, sur son armure. Il s'en fichait royalement. Il préféra jauger son adversaire qui ne semblait pas vraiment hésitante et flanchante. Peut-être n'était-elle plus ivre? Peut-être était-elle en toute possession de ses moyens?

Il porta ses deux mains sur la hampe de son épée, la portant au dessus de lui, la pointe vers son adversaire. Ses pieds étaient ancrés au sol de telle façon qu'il pouvait garder un équilibre certain.
Le combat allait débuter. Et il débuta.
Un rayon de soleil l'aveugla un instant dans ce casque affreux qui lui retirait toute sa visibilité. Il resta un moment en place sans comprendre ce qui se passait autour de lui. Il entendit seulement quelques cliquetis autour de lui et se fit mettre à terre dans une vitesse incroyable qui lui fit un choc extrême. Il ne comprenait pas ce qui se passait, il n'avait rien vu venir et le voilà déjà à terre comme un vulgaire mollusque sans même avoir combattu une seule seconde. La souffrance morale était présente. Il ne pouvait esquiver, la lame était à sa gorge, il était fait. Fait comme un rat.
Il lacha sa lame, pesta fortement contre cette mauvaise journée et le déshonneur occasionné.


-"Cessez, cessez. Je me rend... Je suis à vous..."

Le voilà en mauvaise posture, mis en joue par une vulgaire dame qui n'avait certainement pas les mêmes manières que lui. Il redoutait la rançon, ce qu'elle pouvait bien faire de lui. Il espérait que la tâche ne soit pas aussi ingrate que le fait de se retrouver en telle posture. Mais il devait se résoudre à accepter la situation.
Tant de mots grossiers passèrent à sa tête.
Arthanagor
Croque-mort ? Le Nessien fronce les sourcils.
P'tain !!! espérons qu'elle ne soit pas là a ce titre !! C'est vrai que l'annonce de ce tournois ne prévoyait que l'on puisse faire passer son adversaire les pieds outres.
Mais bon, même la plus petit des épées n'a rien d'un cure-dent, et comme dirait le vieux Gilmore, « un accident est si vite arrivée ».
 
- Dans mes délires fébriles, lorsque j’étais blessé,...dit-il,....j'ai parlé plusieurs fois avec le « moissonneur de vies »...il sourit doucement, pensif...et voilà que je risque de rencontre un de ses employés en duel !

Lorsqu'elle propose de parier sur quelques combats à venir, il opine du chef, bien que n'étant pas de nature a être possédé par le démon du jeu. Mais il faut bien a vouer qu'elle vient de trouver un moyen ludique de patienter jusqu'à leur tour de rentrer dans la compétition.
D'ailleurs, voilà les premiers duellistes qui entre dans l'arène, engoncés dans leurs costumes de fer, escorté par leurs écuyers portant heaumes et armes.
En voyant la chevelure grisonnante et le visage buriné de l'homme, Arth ne peut réprimé un sourire
 :
- Tha mi ag aontachadh ribh (*) dit-il en montrant, discrètement les belligérants....mais pas sur celui là : Le Messire à l'air un peu....il grimace, et souffle a voix basse de peur de se faire entendre du concerné... « désavantagé ».
Quoiqu'il faille se méfier des anciens.
Le Nessien se rappelle des entraînements sur les rives du loch avec le vieux Gilmore. Le vieil homme avait l'art et la manière de surprendre : « L’expérience qui fait la différence » disait-il
.

En fait de différence, aux yeux de l'Highlander, se fit sans surprises.
En moins de temps qu'il n'en faut pour cuir une botte d'asperges, le bretteur cède sous les assaut de la bretteuse.
Arth se tourne vers l’Écossaise
:
- Glé math !! (**) Commençons avec le prochain...dit-il...vous avez les noms en tête ? Une préférence ?

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Je suis d'accord avec vous
(**) Très bien !!

_________________
Hersent
Théodule de Cassel VS Hersent d'Ar Sparfel

[Lice, après-midi, groupe deux: Pique et coud??]

Encore une idée kelsounesque que de participer à un tournoi d'épéistes! Pourquoi avait-elle dit oui? Ah, elle s'était dit que s'exercer au combat à l'épée ne lui ferait pas de mal et la dérouillerait un peu depuis le temps qu'elle avait raccroché ses galons de Général en Chef de l'Ost de Champagne, ainsi que ceux de Capitaine Royal. Depuis plusieurs mois, elle arpentait les couloirs silencieux des ambassades et en fréquentait leurs salons feutrés et élégants.

Pour une fois qu'elle n'avait pas à trimbaler tout son équipement de jouteuse, c'est son écuyer Jehan qui était content. Il avait cependant pris grand soin de la belle rapière espagnole que l'Ar Sparfel avait récupérée lors d'une bataille. Lorsqu'elle avait appris, par Sofio, à Belrupt, que cette arme était de très belle facture et tranchante comme un rasoir effilé, elle l'avait exposée au dojo du domaine. Elle portait malgré tout avec elle son Jato, sabre de son aïeul samouraï devenu ronin avant de recouvrer son honneur: on ne se refaisait pas et il était hors de question qu'elle laissât Jato à Maizières même s'il n'était pas prévu qu'il participe au tournoi.

La saison était encore belle et la route agréable: de temps à autre, lors des pauses, elle s'exerçait au maniement de sa rapière, tiens, il faudrait qu'elle lui trouve un nom. Elle sourit, Cadix.... la Belle de Cadix, héhéhéhé, adjugé vendu!
Le domaine de Bouillon apparut et un frisson la parcourut: elle se souvenait d'une balade avec ses repentis dont feu le Roy.


-Le matin en bord de lice-

Tudieu... ça y allait les envolées lyriques des lames affûtées! Elle aperçut parmi la foule, Aimelin, qui semblait aussi à l'aise qu'elle, elle fronça les sourcils lorsqu'elle le vit mettre un foulard rouge doté d'une tête de mort: il voulait fiche la trouille à son adversaire?
Les cris de la foule étaient délirants lorsque les concurrents locaux s'avançaient en lice, arme à la main. Misère, ce serait tout sauf du macaron encore.
Elle apprit, par son écuyer, que son adversaire s'appelait Théodule de Cassel et venait de Touraine: au moins, la foule n'aurait aucun parti pris.
Elle admira les fentes, les feintes, la gestuelle impeccable des bretteurs chevronnés et se dit que c'était loin d'être gagné et qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle se retrouve blessée, le nez dans le sable. En parlant de sable: la fiole en verre de Venise???


Jehan, as-tu pensé à prendre de nouvelles fioles en verre coloré?? N'oublie pas de m'en préparer une, on ne sait jamais et puis tu sais que j'aime bien engranger des souvenirs sablonneux.

-Ben faut y aller ma belle!-

Scath la Grande annonça son duel et l'Ar Sparfel, vêtue d'une brigandine, solide, gantée de cuir souple mais épais et coiffée d'un casque léger, s'avança en lice, La Belle de Cadix, sa rapière espagnole, en main, saluant l'arbitre puis son adversaire, se rappelant vaguement du rituel des saluts... trois étapes à respecter mais elle en oublia et se contenta de la deuxième, la lame presque contre le visage, paume vers la bouche, à hauteur de la bouche et du nez puis elle fit décrire à sa lame un mouvement pour l'amener pointée vers le sol et vers la gauche, bras tendu, pointée non loin de sa jambe, restant quelques instants ainsi avant de se mettre en garde.

Elle prit position, bien campée sur ses jambes, se rappelant des conseils précieux de son dernier compagnon-amant, toujours planter son regard dans celui de l'adversaire, ne rien voir d'autre, se laisser guider par l'instinct et anticiper les coups... le tout en étant toujours mobile. Merci, tendre Gardien, l'aventure amoureuse fut belle et douloureuse mais les souvenirs exquis.

Hersent n'attendit pas des lunes pour attaquer et se fendit pour un assaut des plus brusques: le goût des combats revenait au galop. La rapière, légère et à la longue lame, virevoltait au gré des mouvements de son poignet de gauchère. Elle tenta un coup droit, enfin gauche pour elle, une attaque simple portée directement vers son adversaire, mais elle n'y alla pas avec la vigueur nécessaire pour le mettre à mal.

Elle recula pour reprendre position, tout en opérant un arc de cercle autour du bretteur qu'elle affrontait, elle hésita entre le une-deux ou le brisé avant d'opter pour le brisé qui fut fulgurant et toucha légèrement le pauvre Théodule de Cassel à la tête. Elle rompit prestement pour éviter la riposte qui ne vint pas.

Tout en reprenant son souffle, elle observa l'homme devant elle, le troublait-elle à ce point? Non, elle troublait rarement les hommes, elle les interpellait seulement par ses traits typés inhabituels en Royaume de France.

Nom d'un artigot, il comptait bouger ou pas?? Belle de Cadix en main, l'Ar Sparfel, tel un elfe sautillant, elle repartit à l'assaut, utilisant toujours la tactique du brisé mais extérieur cette fois, visant le côté gauche de Théodule, qu'elle surprit en raison de son état de gauchère. Elle lui occasionné une belle estafilade que son oeil de médecin détecta comme anodine, même pas besoin d'un point de suture. Ahhhh, il réagit enfin et elle eut le temps, toujours grâce aux fructueux conseils de son ex tendre Gardien, d'esquiver en virevoltant sur le côté et n'entendit que le sifflement de la lame tourangelle fendre le vide.

Elle se remettait en garde lorsque l'arbitre fit cesser le combat et la déclara vainqueur: diantre, elle s'attendait à tout sauf à ça. Elle avait la chance du débutant et c'est avec le sourire qu'elle ôta son casque, des mèches, rebelles, collées par la sueur sur ses joues et son front, saluant de sa rapière le tourangeau:


Merci mille fois pour ce beau duel, Messire Théodule, ce fut un ravissement que de croiser à nouveau le fer, je pensais avoir oublié les principes de bases du bretteur mais il n'en est rien.

S'approchant de lui, elle le rassura:

L'estafilade est anodine, une lotion aseptisante, un baume au souci et il n'y paraîtra plus. Par contre, pour la navrure à la tête, heum, je vous conseille d'aller consulter un médecin, peut-être nécessitera-t-elle un ou deux points de suture. Si vous le souhaitez, je suis médecin, ma mallette me suit partout, aussi suis-je apte à vous apporter des soins médicaux.

Elle chercha Kelso du regard, il avait soit échappé aux éliminatoires soit il faisait partie de la fournée suivante, s'apprêtant à quitter la lice.
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Selene.
[Lice - groupe II : 13 heures et des poussières] Sélène Vs Taywan

Citation:
_________Taywan Lannaster VS Sélène d'Hambers

La belle & le croulant

La foule est quelque peu amorphe, certainement encore dans sa phase digestive, lorsque les deux épéistes font leur apparition. Quelques applaudissements mollassons et un « Sélène je t’aime » huché dans le populaire, couronnent l’entrée en matière.
Faut dire que la brune est vive de son geste, et d’une précision redoutable –ou bien le vieux un peu trop bancal- l’affaire est vite soldée, ni pique, ni réplique pour le vénérable Taywan qui sans ménagement se fait mettre à terre, la lame froide de Sélène appuyant sur la gorge.
La brune d’Hambers a désormais tout loisir de réclamer rançon pour Taywan Lannaster.

Victoire éclaire de Sélène d’Hambers



Un grognement.

Foutu Rikiki.

Elle l'a cherché partout, le nain était introuvable, certainement noyé dans un fût de bière. Voilà donc notre Sélène empêtrée, a vêtir une armure, plaque par plaque, tirant la langue dans l'effort, tendant aux extrêmes ses muscles, manquant de tomber à la renverse, déjà en sueur. Un homme vient lui annoncer le début de la lice, elle le hèle.



Humpf.

Hé toi ! Aide-moi veux-tu !


Ouaip, une fois n'est pas coutume. La Lune est de mauvaise humeur, a la rage. L'homme s'exécute, la voici enfin prête. Elle enfile le casque sur ses cheveux tressés, prend son épée et rejoint la lice.

Attente.

Elle cuit sous le soleil, c'est qu'il fait fichtrement chaud là-dedans ! Son adversaire aurait-il déclaré forfait ? Plissure du nez aquilin, moue perplexe... La Rouge ne la laisserait pas se liquéfier ainsi si tel était le cas. Du moins elle ose l'espérer. Elle se marre en douce, s'amuse à s'imaginer qu'à force de transpirer ainsi son armure allait rouiller et se retrouverait bien en peine de faire le moindre mouvement, déjà que c'est bien assez lourd...

Un "Sélène je t'aime" est lancé. La Lune hausse un sourcil..Ah oui ? Plissure des yeux et l'azur de fureter tant bien que mal l'assemblée. Ben quoi pas tous les jours qu'on lui dit qu'on l'aime ! Un bruit métallique attire son attention, l'adversaire arrive enfin. Elle grommelle, l'homme est grand, un certain Lannister mais elle ne le connaît point.

Mise en place des protagonistes. La Lune a soif, la Lune ronchonne, la Lune est rouge...Epée bien tenue en ses mains, à la voir, à la connaître perdue dans l'alcool, nul ne saurait que le combat est sa vie. Maintes fois elle s'est battue, pour ses idéaux, pour les autres aussi..Elle aime se donner au combat, comme une amante, danse charnelle avec la mort, c'est ainsi qu'elle se sent paradoxalement, vivante...

Ils attaquent en même temps, garde haute, l'azur fixe son adversaire, elle imagine déjà le point d'impact à donner...Le sourcil se hausse, l'homme s'arrête. La Lune n'en est pas perturbée et sans aucune hésitation lui assène un coup du plat de la lame afin de l'ébranler...Elle s'immobilise, l'azur métallique fondant sur sa proie, le pied s'appose sur le bras armé -sait-on jamais- et la lame s'amante doucement sur le cou de son adversaire...

La Lune capte les mots de la Rouge, elle retire son épée et son casque hilare. Après tout, elle est mercenaire et un dû n'est pas de refus.


Voyons la Rouge, ainsi tu pourras passer au duel suivant plus rapidement !

L'azur revient sur l'homme à terre, dégageant le pied de son bras

Qu'as-tu à m'offrir ?
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Marvailh
[A la barrière de la lice, avant, pendant et après le combat Taywan Lannaster VS Sélène d'Hambers]

Un sourire triste. Les croque-morts sont malheureusement peu nombreux dans le Royaume, ce qui certes lui a donné un emploi certain dans toutes les villes où elle a vécu, mais qui traduit aussi un manque d'hygiène flagrant. Mais enfin, les morts ne sont pas légion, et elle est quand même contente qu'un de ses confrères n'ait pas eu à intervenir sur Arthanagor.
Le premier combat se fait si vite qu'elle n'a pas le temps de décider sur qui parier. Au final, comme son compère le dit, mieux vaut commencer par le prochain.


- Des noms ? dit-elle. Hmm... non, pas moyen de m'en rappeler. Mais parions quand même ! Voyons... je parie sur...

Elle réfléchit. Sans connaître les noms des futurs concurrents, c'est un peu compliqué. Finalement, en voyant à terre le perdant en armure, elle sourit.

- Sur le plus jeune !

Bon, d'accord, c'est un peu de la triche. Mais parier sur le plus vieux, et donc le plus expérimenté, peut aussi se révéler utile, parfois !

- Qu'as-tu à m'offrir ? entend-elle alors.
- Oh, Arth, regardez ! La vainqueuse... vainqueresse... Bref, la gagnante demande une rançon !
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Jusoor
Après la fin des combats du matin, elle était repartie enfiler une tenue plus commode. Et plus agréable à l'œil, comme de bien entendu. Un repos mérité plus tard, elle s'était repointée dans les alentours de la lice, navigant entre les groupes à la recherche de l'un des visages qu'elle avait envie de voir. Mais celui qu'elle trouva la surprit, ce qui n'empêcha toutefois pas un sourire de le gratifer :

Effe ! Contente de vous voir ici. Vous êtes venue voir comment l'on tranche à Bouillon ?


Sans avoir eu de réponse encore c'est la Rouge qui éleva la voix et appela l'attention pour la suite des duels.

Oh tiens, c'est au tour d'Etienne. Vous le connaissez Effe ? Elle chercha le bretteur dans les visages qui l'entouraient et le trouva s'éloignant, toujours suivi du même gamin. Allons nous installer Effe, je ne veux pas rater ce duel. Elle se saisit alors de la manche de la Bourguignonne et fendit la foule. Les abords de la lice ne laissaient pas de jour où s'installer et le premier duel était passé sans qu'elles aient pu s'installer. Elles poursuivaient leur chemin quand un propos lancé en l'air arrêta la Corbelette.

[Barrière de la lice]

... rappeler. Mais parions quand même ! Voyons... je parie sur...

Parier ? La réflexion prit un quart de seconde à la Blanc-Combaz qui s'approcha sans gêne aucune du duo en conversation. Parier oui, mais pas sans avantage pour Bouillon l'organisatrice. Elle regardait encore la bourse qu'elle ne tarderait pas à remplir quand elle s'adressa à eux :

Salutations Bouillonnantes visiteurs. J'ai entendu que vous vouliez parier...

Regard bref à la brune puis au ... Jusoor cligne des paupières et se fend d'un large sourire. Lui sauter dans les bras devant tous ces gens ? Nan faut pas déconner, mais le cœur y est.

Tiens donc ! ne serait-ce pas par devant moi le régnant associé de Nouvelle Calédonie ?
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Actarius
[Actarius VS Christopher - le matin]

Tout était prêt, ou presque. La préparation n'avait guère posé de difficultés. D'une part, il n'était pas question d'armure, lourde, d'autre part l'Euphor pouvait compter sur un écuyer remarquable. Le Comte affichait justement un sourire de parade. Son humeur était au beau fixe depuis quelques temps déjà malgré ses déboires louvresques et il prenait de plus en plus de plaisir à s'adonner à des activités qui avaient le don de distraire son esprit autant que de maintenir un corps en bonne santé. A cela s'ajoutait la joie de partager ses moments avec son épouse mais également le Languedocien, qui prenait petit à petit une place importante à ses côtés. Ce fut d'ailleurs à lui qu'il s'adressa dès lors que la brigandine fut solidement attachée par ses bons soins.

Merci bien Arcadhias. Il ne nous reste plus que le tissu noir et je serai paré. Machinalement, dans le sens où cela était devenu une forme d'habitude et participait désormais d'une forme de rituel entre les deux hommes, il tendit son bras droit afin que pussent être nouées cette couleur ténébreuse arborée en l'honneur de son incomparable épouse. Dès lors que le bout de tissu orna son bras, il reprit avec une drôle de question qui lui avait plusieurs fois traversé l'esprit. Vous ne m'avez pas reparlé de cette femme que vous évoquiez dans votre missive. Comment s'appelle-t-elle ? Ce sujet lui brûlait les lèvres depuis le début à la vérité, il n'avait toutefois jamais osé véritablement se lancer. C'était chose faite. Ce ne serait qu'une introduction hélas, car le dialogue fut interrompu bientôt par un serviteur venu avertir le Pair que les combats commenceraient sous peu. Actarius le congédia sans égard et se tourna à nouveau vers Arcadhias. Nous en reparlerons si vous le voulez bien. Car il ne comptait certes pas deviser de ce sujet sans doute important pour son écuyer sur le chemin. Non, il désirait savoir comment se portait cet homme remarquable, soucieux de ce qu'il allât bien et intéressé par la vie qu'il menait en-dehors des tournois où ils étaient réunis.

Le duo rejoignit donc le théâtre des combats. Peu conscient de l'hystérie qu'il déclenchait - car le Languedocien n'avait rien d'un tombeur de demoiselles et se montrait d'une fidélité sans faille -, il porta son regard d'ocre brûle vers son épouse rapidement remarquée dans les tribunes. Espérons que je puisse cette fois lui faire honneur, murmura-t-il à Arcadhias toujours souriant, même si la règle du rançonnement l'avait sérieusement fait tiquer. Cela, c'était vraiment n'importe quoi et même s'il devait s'avouer vaincu ou vaincre de la manière énoncée, il ne se prêterait certes pas à ce petit jeu. Il posa une main sur l'épaule du Montpelliérain. Voyons si je sais encore me battre. Et il se rapprocha de son adversaire qu'il salua sobrement. Il lui était bien inférieur en rang, chose qui n'avait que peu d'importance pour l'Euphor, qui respectait le plus souvent son adversaire, sauf quand celui-ci était anglois et servait qui plus était le Seigneur de Dréhance et de Valsiger. Ce n'était pas une tare, certes pas, mais la blessure du Mendois était encore trop fraîche pour que penser à Enzo ne lui fût pas douloureux.

Et le combat commença. L'homme de guerre, car il en était un vrai, car il en possédait l'âme et le cursus, ne manqua pas d'entrer derechef dans le vif du sujet. Une approche de taille, une feinte et un coup d'estoc malheureusement, ou heureusement selon les points de vue, trop court pour marquer autrement le genou adverse qu'avec une estafilade. Le duel commence bien, mais l'Anglois ne se laissa pas abattre pour autant. La tension grimpa d'un cran, l'envie de vaincre aussi. Le Phénix reprit son envol soudainement, mettant fin à l'observation. Il surprit son adversaire et trouva l'ouverture pour frapper au même endroit, un risque car il se découvrit par la même et offrit en pâture une épaule. Habile bretteur, Christopher en profita pour porter un coup généreux. Le sang coulait de part et d'autre, mais l'initiative adverse s'estompa bientôt face à la réalité d'une blessure trop handicapante. La victoire était euphorique, le duel avait été intense, magnifique et donc très agréable malgré la petite douleur pour le combattant occitan.

Le plaisir est partagé Messer. Cela faisait longtemps que je n'avais plus connu d'adversaire de ce calibre. Je gage que vous vous remettrez vite.

Sur ces mots, il salua le public et retrouva son écuyer. Au final, ces baumes seront bel et bien utiles, glissa-t-il avec le sourire au Montpelliérain.
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Arthanagor
Barrière de la lice, entre deux combats...

Parier sur le plus jeune ?
Bon, ben niveau prise de risques, en tous cas sur ce combat là, on a vu mieux comme prise de risques hein...ça revient un peu a se promener en forêt en automne et dire « je parie que je vais voir des champignons !! ».

- Oh, Arth, regardez ! La vainqueuse... vainqueresse... Bref, la gagnante demande une rançon !
Le Nessien hausse les épaules avant de demander:
- Cha toigh leam seo (*)...dit-il, avec une légère moue...comme si la défaite n'était pas assez amère pour ce pauvre homme...le prochain combat devrait être plus équilibré...
On sait jamais.

L'Highlander en était là dans ses réflexions lorsqu'un voie derrière eux se fait entendre. Une voix qui semble le ramener des années en arrières, dans les brumes du passé :
- Salutations Bouillonnantes visiteurs. J'ai entendu que vous vouliez parier...
Arth se retourne croyant avoir à faire à une sorte de mirage auditif.
- Tiens donc ! Ne serait-ce pas par devant moi le régnant associé de Nouvelle Calédonie ?
La brune qui lui fait face, sourire aux lèvres, vient de fendre la brume du passé.
Affichant un sourire en coin, le Nessien incline poliment la tête
:
- Is e,...Bana-phrionnsa (*)...puisqu'il faut faire dans le protocole , hein ?! Ou dans un truc qui y ressemble vaguement. ...content de vous revoir après toutes ces années.
Protocole oblige, on évitera accolade. D'ailleurs qui doit-il voir maintenant ? La fille de feu le Roy de France ?...ou l'ancien compagnon de routes et d'aventures ?
Le vieux Gilmore avait un dicton : « Le renard change de pelage, mais pas de mœurs ». Aussi Arth, qui n'est jamais trop à l'aise dans les mondanité crois bon d'ajouter
.
- Mais je préférerais que tu vois en moi l'ancien compagnon de routes,...et si cela ne te gênes pas, j'en ferais de même.

Des années oui...deux au moins.
Leur dernière rencontre datant d'avant la guerre du Ponant dans un village de bourgogne, ...son ancien village.
C'est toujours surprenant comme le passé peut resurgir où, et quand on l'attend le moins.
Le Nessien passe une main dans son éternelle barbe, naissante puis réalisant, sa maladresse:

- Gabh mo leisgeul …. (***) leur dit-il....je manque à tous mes devoirs...désignant l’Écossaise..Marvailh Canmore, amatrice d'hypocras et brochettes de sangliers...il tend un main vers Jusoor....Jusoor de Blanc-Combaz,....

Il pourrait, ou devrait ajouter : représentante en souvenirs...

Traduction du gaélique d'Ecosse
(*) Je n'aime pas ça
(*) C'est lui....Princesse.
(***) Excusez moi...

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Marvailh
Toujours accoudée à la barrière, Marvailh ne remarque pas tout de suite la nouvelle-venue, trop captivée par ce qui se passe sur le sable de la lice. Elle hausse un sourcil intriguée lorsqu'Arthanagor l'appelle "princesse", et se tourne vers lui pour lui demander des explications. Quand ses yeux tombent sur l'élégante dame près d'eux, elle se rend compte que bien évidemment, ce n'est pas à elle qu'il s'adressait. Elle réprime un sourire, reproche de sa propre naïveté.
Les deux papotent un moment, et le passage du vouvoiement au tutoiement de la part de son compagnon l'intrigue. Cette dame a-t-elle compté pour lui auparavant ? Se connaissent-ils depuis longtemps ? Ou bien est-il trop ivre pour faire la différence ? Elle hausse discrètement les épaules, soupire, et s'enfile une gorgée de plus d'hypocras... juste au moment où ce grand dadais de Highlander se décide à la présenter. Elle avale vite et manque de s'étouffer. Bravo pour une première impression... Elle entend le nom de son amie, et se demande par quel prodige il a réussi à s'en souvenir. Mais peut-être que son hésitation de fin de phrase signifie qu'il doute d'avoir tout bien prononcé.


- Enchantée, m'dame, dit-elle en tendant la main. Je pense qu'il aurait pu mieux choisir sa description, mais il est vrai que je n'ai pas eu le temps de lui montrer d'autres de mes facettes.

Elle le remercie en pensée pour ne pas avoir mentionné son activité mortuaire. Pour les gens habitués à dormir dans des draps de soie et à voir des gens en bonne santé et propres sur eux, ça peut effrayer. Elle allait ouvrir la bouche, mais ne se souvient déjà plus du nom de la noble. Foutue mémoire.

- Au fait, Jusseur, dit-elle, écorchant son nom intentionnellement afin qu'elle la corrige et qu'elle puisse s'en rappeler pour de bon, vous aimez parier ?

Une chance sur trois de perdre au lieu d'une chance sur deux, Marvailh saute sur l'occasion !
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Scath_la_grande
[Lice – fin d'après-midi : groupe III]



Résumé du duel a écrit:
__________Lancelot de Bénoïc VS Arnan

Le ténébreux et le truand

A croire que l’on devrait interdire l’accès à la lice aux jeunes personnes du doux sexe qui dès qu’un mâle ayant un peu de prestance s’y amène, commencent à s’agiter en tous sens et à hucher à oreilles assourdies, de l’émoi aux joues, l’œil en fleur.
Mais revenons à nos deux duellistes en lice, Arnan, ne semble point enclin à frapper de prime, certainement pour tâter les aptitudes du Franc-Comtois qui par deux fois tente l’assaut et frappe avec vigueur, rencontrant par les deux fois une résistance encharnée.
Les fers se croisent et Arnan cherche une faille, il porte un coup et touche légèrement la cuirasse sans en provoquer de dommage, le Bénoïc en fait de même, effleurant la protection d’Arnan. Voilà deux belles touches qui ne rapporteront que peu de points dans le décompte final du juge qui stoïque reste attentive aux combats.
Arnan fait preuve une nouvelle fois d’initiative, frappe mais Lancelot esquive agilement et riposte rapidement, portant un coup qui égratigne* à peine son adversaire, celui-ci effectuant une prompte retraite.
Le duel gagne en rythme, bien que cette fois Arnan tâte le vide dans son estoc se découvrant et laissant tout loisir au Franc-Comtois de percer ses défenses, lui assénant un puissant coup et le navrant gravement**, Arnan dans un dernier soubresaut d’orgueil réplique, blessant plus légèrement son adversaire***.

Suspens et victoire de Lancelot de Bénoïc.


*comme qu’on veut, ne prête à aucune conséquence dans le jeu
**à choix : épaule, bras (+1 semaine)
***à choix : avant-bras, coude, main (-1 semaine) malus -1 pour le prochain duel



La main du juge se lève, le combat est arrêté, ayant estimée que les touches étaient suffisantes.

« Par trois touches dont une pleine contre deux dont une semi-pleine, je déclare Lancelot de Bénoïc vainqueur de ce duel. »


Résumé du duel a écrit:
__________Aimelin de Millelieues VS Etienne Lahire

Duel capillaire : chevelu VS blondin

Excédée, le juge a décidé de prohiber l’accès à la lice aux garcelettes trop en émoi pour le moindre torse viril, le moindre poil de moustache et ainsi cette fin de journée se déroulera un peu plus au calme.
Les adversaires se toisent un bon moment, l’œil dans l’œil, se tournant autour comme pour s’apprivoiser, c’est le bourguignon qui passe à l’attaque en premier, frappant net et blessant légèrement* son adversaire qui reste béant de tant de diligence, le champenois riposte en portant un coup qui ne rencontre hélas que du vide, Aimelin doit certainement être déstabilisé par le coup reçu.
Le Millelieues tente un assaut, surprenant Etienne qui effectue une prompte retraite, ne s’octroyant qu’une estafilade sans conséquence**, le bourguignon reprend tôt fait du poil de la bête et met à terre son adversaire sans pour autant le maintenir sous le joug de sa lame.

Victoire incontestable d’Etienne Lahire.


*à choix : jarret, genou, jambe, pied (-1 semaine)
**comme qu’on veut, où qu’on veut, ne prête à aucune conséquence dans le jeu


« Ainsi sont faites les règles à Bouillon, adversaire à terre, Etienne, tu remportes le duel. »


Résumé du duel a écrit:
__________Nyxx VS Fred de Castelviray

Cap’ ou pas cap’

Voilà deux adversaires habitués aux combats et aux armes, nous allons voir ce que ces deux duellistes aguerris à la guerre donnent sur un combat en lice.
Quelques politesses de fer que l’on entend se froisser, le connétable est prompt à la touche mais n’effleure que la protection de la toulousaine, sans dommage pour cette dernière qui n’a nulle intention de se laisser conter fleurette, réplique cinglante, qui sans la retraite mue par les réflexes du Castelviray l’aurait navré, il n’écope que d’une égratignure superficielle*.
Les adversaires se testent, restant campés dans leur retranchement, ils portent chacun un coup qui ne rencontrent que du vide, rien de bien concluant jusqu’à ce que Nyxx ne souhaitant pas en rester là, mène son assaut avec vigueur.
Elle cogne sévère mais sans précision, le coup porté touche la protection du normand, le secouant et lui assurant une réparation qui lui coutera bonbon, l’on pourrait croire la victoire acquise à la toulousaine, mais il n’en est rien, Fred riposte et met à terre son valeureux adversaire, ne pouvant toutefois la conserver sous sa contrainte.

Brillante victoire de Fred de Castelviray


*Où qu’il veut, sans conséquence pour le jeu.


Un léger sourire éclaire le museau de la Musteile.

« Les règles étant ce qu’elles sont, adversaire à terre, duel gagné. Bravo à vous Vicomte et à toi aussi Capitaine, peut-être un peu trop d’empressement à vouloir lui faire mordre la poussière, hinhin… »

Suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiivant.


Résumé du duel a écrit:
__________Hadelize de Gerlaud VS Aliénor de Sabran

Pouark*

Le juge se redresse sur son siège, visiblement intéressée par le prochain combat à venir, pourtant foi de chroniqueur officiel de Bouillon, je ne vois pas en quoi une jeune pucelle boutonneuse, et une blonde qui attire quelques sifflets de mâles intenables soit le combat du siècle.
C’est la toute jeune Vicomtesse de Fréjus qui débute le bal, elle a un beau maniement de lame mais manque de précision, sa lame ne rencontre que du vide, Hadelize riposte et touche son adversaire ne heurtant que légèrement la protection d’Aliénor.
De toutes les apparences, la nouvellement guyennoise laisse se fatiguer la jeune duelliste lui laissant le loisir de l’offensive, par deux fois Aliénor tente une percée et la Gerlaud esquive les attaques avec habileté.
Feinte de l’ancienne toulousaine qui réussit une nouvelle fois à toucher son adversaire sur la cuirasse, mais sans provoquer de dommage, Lize n’en reste pas là, profitant d’une défense un peu faiblarde, perce et met son adversaire à terre.
C’est sans compter sur Aliénor qui ne se laisse pas maintenir en contrainte, la coriace, de la graine de combattante qui ne se laisse pas faire.

Victoire d’Hadelize de Gerlaud


*Veuillez excuser ce manque total d’imagination de la joueuse qui a transmis l’essence de la pensée de sa rousse (pis je suis fatiguée)


Le nez se retrousse, la rousse n’est guère satisfaite du résultat, elle comptait un peu sur la Sabran pour faire mordre la poussière à la groupie du paternel qui se croit mieux faite que le reste de l’univers, alors que tout le monde sait, la perfection, la sublimissimation c’est elle, Musteile !

« Les règles étant ce qu’elles sont à Bouillon, adversaire à terre, duel remporté. Vous gagnez Lize. »


Résumé du duel a écrit:
__________Zeiss d'Acoma VS Chlodwig von Frayner

Duo lorrain dans un duel, c’est pas d’la quiche.

Un accueil chaleureux est réservé aux prochains duellistes, la Lorraine étant dans le voisinage de Bouillon ce sont en bons voisins que nos deux concurrents sont reçus.
Fi de politesse, à peine les salutations d’usages effectuées que le d’Acoma frappe le Frayner, le coup est puissant et navre fortement* le Duc de l’Aigle, il imprime ainsi le rythme du duel, sans demi-teinte.
Chlodwig ébranlé dans ses fondements tente par trois fois une percée, cogne dru de son fer mais rencontre une solide défense, par deux fois le coup est difficilement paré, et pour terminer, Zeiss effectue une belle esquive.
Les mouvements du Frayner se font plus lourds, empreint de fatigue, la navrure occasionnée ayant sérieusement émoussé sa vigueur, il se laisse bousculer par son compatriote qui profite de sa faiblesse pour le mettre à terre.

Victorieux en ce duel, Zeiss d’Acoma


*à choix : hanches, fesses, cuisses (+1 semaine) –joueur en RS, ne pas l’attendre pour répondre-


Et maintenant, c’est qui qui va panser l’orgueil tout meurtri de la Frayner ?
La lippe un peu amère mais sourire aimable visé su sa face, le juge « officialise » la victoire.


« Quelle vaillance séhner d’Acoma, la loi de Bouillon est ce qu’elle est, adversaire à terre, duel gagné. »


Résumé du duel a écrit:
__________Kelso de Clervaux VS Elektra d'Acoma

Duel surprise.

Pour ce tout dernier duel du jour, ce sont deux voisins de Bouillon qui sont représentés en la personne Kelso de Clervaux pour la Champagne et d’Elektra d’Acoma –encore une, ils se suivent et ne se ressemblent pas- pour la Lorraine.
Les présentations et saluts d’usages vite expédiés, c’est le Chevalier qui démarre les hostilités, le coup est porté avec puissance mais paré, le champenois ne tarde pas à lui répondre par le fer et de manière bien cruelle, la blessant d’entrée et ce gravement* de ce que nous pouvons voir.
Même le juge grimace légèrement, se demandant comment la d’Acoma, le visage exsangue, va poursuivre son duel, ceci est sans compter sur la ressource de la lorraine, qui vaillamment porte un vigoureux coup et touche son adversaire**, le navrant légèrement, heureusement que ce dernier avait une bonne protection qui lui a amorti le choc.
La secousse semble avoir éveillé en le Duc un soubresaut d’orgueil, et la réplique se fait cinglante, jetant à terre le Chevalier lorrain et le maintenant de sa lame sous sa domination, il peut désormais en demander rançon.

Kelso de Clervaux, victorieux.


*à choix : épaule, bras (+1 semaine)
** à choix : ventre, rein (-1 semaine) malus -1 pour le prochain duel


Terminant son verre, la rousse incline son museau vers les deux duellistes.

« Par Dieu, ce fut un bref mais intense combat, soyez tous deux félicités.
Les règles de Bouillon sont claires, Duc vous gagnez et vous êtes en droit de mander rançon de votre valeureuse adversaire. Le souhaitez-vous ? Si oui, la dette étant d’honneur, vous aurez loisir de réclamer après réflexion votre dû, néanmoins, ne tardez pas à la faire soigner, sinon votre rançon y perdra sa valeur. »


Frappant deux coups brefs dans ses mains en se mettant en position verticale.

« Duellistes, gagnants ou perdants, il est temps de faire ripailles et bombances, mettons à mort quelques porcelets et quelques futs de carmins, il faut célébrer le fait d’être vif avant que la mort ne nous morde. »
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