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[RP] Temple Réformé Aristotélicien de Toulouse.

L.i.a._de_denere
Laetitia avait pris l'habitude de venir écouter les prières de Messire Maleus, surtout par curiosité. Elle ne comprenait pas toujours ce que tout le monde racontait mais comme tout ça avait l'air hautement important, elle s'efforçait d'ouvrir grand ses oreilles et d'apprendre.

La manchote n'avait par contre pas encore eu l'occasion de lire les textes dont Messire Maleus lui avait parlé l'autre fois. Il faudrait en fait qu'elle demande à sa mère où elle pourrait les trouver.

Et puis justement, comme si sa pensée avait eu le pouvoir d'invocation, Laetitia vit sa mère se glisser non loin d'elle, vers l'arrière de la salle. Les yeux rivés sur la cérémonie à l'avant, Son Altesse ne semblait pas avoir remarqué la présence de sa fille. Cela laissa tout loisir à la damoiselle de détailler discrètement les traits maternels, comme un paysage familier et pourtant hermétique.

Mais quand l'objet de sa contemplation prit la parole pour poser une question, Laetitia réalisa qu'elle n'écoutait plus depuis un moment. Oups... De quoi ils parlaient tous?

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Maleus
La borgne ne put s’empêcher de sourire quand la voix et la silhouette reconnaissables de sa suzeraine attirèrent son attention. Il écouta les questions de la Saint-Just, hochant la caboche de temps en temps.

" Altesse, je suis ravi de vous voir parmi nous… M’est avis que ces hommes étaient comme les papistes aujourd’hui, ils n’avaient pas le message complet de notre Créateur et d’ailleurs rappelez vous ce qu’il advint d’Oanylone ensuite. Mais vous avez raison, il est bien plus compliqué de garder la foi quand le Très Haut ne s’adresse plus directement à nous comme Il le faisait jadis, quand Il ne fait rien pour nous rassurer."

Un soupir.

"L’essence même de la foi au final n’est-ce pas la confiance ? Nous n’avons de tangible que les textes, mais les textes nous informent et d’une certaine manière peuvent nous rassurer sur la suite. Bien sûr nous doutons et nous douterons toujours mais c’est un travail que nous devons chaque jours faire sur nous même que de s’en remettre tout entier à son jugement tout en oubliant pas l’amour qu’Il nous porte et la miséricorde dont Il sait faire preuve… Tout du long de notre vie terrestre la bête nous tentera, tout du long de notre vie la peine et les déceptions feront vaciller notre foi en Lui tel de petites brises sur la flamme d’une bougie mais nous tiendrons parce qu’il est du devoir de Ses Enfants de l’aimer et de Lui fait confiance quoi qu’il arrive. Quant à la crainte de la mort, n’est-elle pas logique ? Bien qu’étant conscients de l’après, la crainte de perdre tout ce qui nous est cher dans cette vie est très humaine… Nous serons rassurés le moment venu... Pfouah ! Voyez ! On en revient toujours à cette histoire de confiance. "

Les dires du pasteur pouvaient paraitre confus ou très convenus mais il n’avait point d’autres arguments en tête. Il balaya l’auditoire du regard pour les inviter si ils le souhaitaient à participer au débat puis reporta de nouveau son attention vers sa suzeraine histoire voir si sa réponse lui convenait ou si il était passé à coté de quelque chose.

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Adieu Fab'
Maleus
[Vendredi 11 octobre 1461]

Un vendredi, un vendredi de plus à prêcher la nouvelle opinion dans la bonne ville de Toulouse. Bien que sceptique dans les premiers temps de son installation, le borgne ne pouvait qu’être satisfait de voir que la foi réformée, bien que minoritaire, était la foi la plus active et la plus vivante de la capitale du toulousain. Zélé réformateur et huguenot passionné, le cyclope était heureux d’être écouté chaque jours des humbles par un petit mais concerné auditoire.

Un coup d’œil aux rangées de bancs, il patienta jusqu’à ce que les personnes présentes aient pris place.

" Chers amis aristotéliciens, chers coreligionnaires, la bienvenue une fois de plus en notre modeste lieu de culte en ce vendredi. Comme à chaque fois c’est pour moi et je l’espère, pour vous aussi, un plaisir de célébrer, discuter et prier en votre compagnie, car bien que la lien entre chaque fidèles et le Très Haut soit privé et personnel, il ne faut pas négliger l’aspect communautaire et le partage qui en découle. "

Petit pause.

" En ce jour des humbles, j’aimerais vous parler de l’un des points les plus important de notre confession, le sacerdoce universel. Comme vous le savez tous ou devez le savoir, bien des aspects de l’aristotélicisme ont été mal interprétés ou volontairement détournés de leur sens premier par l’église aristotélicienne idolâtre et corrompue de Rome et c’est d’ailleurs en grande partie pour cela que la réforme aristotélicienne est née, pour rétablir la vérité et revenir à l’aristotélicisme véritable… Mais tout d’abord, commençons par une petite lecture. "


Le pasteur tourna quelques pages de son lourd volume et pointa l’index sur le passage qu’il souhaitait citer.

Citation:
Vita de Christos, extrait du chapitre 11.

Et les gens baissèrent les yeux, honteux qu’ils étaient de ce manque de générosité. L’une d’entre eux, qui se nommait Natchatcha, leva vers le messie son visage pur, et lui dit:

"Maître, que devons-nous faire pour vivre dans l’amour de Dieu ?"

Alors, Christos lui répondit avec un sourire:

"Les fidèles de Dieu, ceux qui ont appris l’enseignement d’Aristote et qui veulent suivre le chemin que je vous trace, doivent former une communauté de vie. Cette communauté trouvera son sens, et permettra à chacun de vivre dans la vertu, si elle est unie dans l’amitié réciproque que chacun de ses membres se doit d’éprouver envers ses semblables. Pour vous guider, je serai le père de cette communauté, j'en érigerai les principes, et mes successeurs feront de même après moi."

Christos se tourna alors vers Titus, qui se tenait là.
"Titus, approche, mon ami. Titus, tu es fort et vigoureux. Tu peux m'aider à porter cette communauté, tu seras mon associé. Va Titus, tu es un titan, et c’est avec l'aide de ta force que je bâtirai une Eglise titanesque ! "

Et il se tourna vers les autres apôtres, qui faisaient la moue :

" Et vous, regardez-vous, voilà que vous oubliez la vertu et devenez jaloux ! Pour faire partie de ma communauté fidèle à Dieu, il faudra tendre à être pur de tout péché. Or je vois bien qu’aucun d’entre vous ne peut prétendre à un tel niveau de vertu. Tournez vous alors vers Dieu, mes frères, car lui est miséricordieux et vous donne l’occasion de vous laver de vos fautes et de suivre le chemin que je trace pour vous. N’ayez donc pas de peine, car vous serez mes successeurs, vous diffuserez la bonne nouvelle à toutes les nations en aidant Titus à créer mon Eglise. Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu. Soyez des modèles pour ceux qui vous écoutent, car un mauvais guide trace une mauvaise route à ceux qui le suivent. Je vous nomme episkopoi (évêques). Vous aurez à charge le Salut de vos prochains. "

Enfin, Christos jugea que la foule en avait assez entendu pour le jour présent et il la renvoya.


Le cyclope referma délicatement le livre et regarda l’assemblée.

" Mes amis, l’église voulue par le prophète et donc par Deos, était basée sur les notions saines de partage et d’enseignement, pour que siècles après siècles ce schéma se répète. Comme les apôtres grâce à Christos, tous les fidèles qui avaient reçu l’enseignement des vertus pouvaient à leur tour apprendre à d’autres et ainsi de suite. La notion même de hiérarchie et de clivage entre les fidèles prônées par Rome avec son clergé, si l’on comprend bien où voulait en venir Christos, en devient donc caduque et le fait qu’elle perdure en fait une des plus grosses impostures spirituelles de notre temps. "

Il continua.

" Le sacerdoce universel prôné par nous autres réformés est ce qui se rapproche le plus de la volonté du Très Haut, car ne l’oubliez pas, les prophètes ne sont et n’ont été que de simples hommes comme nous, chargés de transmettre les messages et la volonté du Tout Puissant.

Il annihile les notions de clivages et de hiérarchie et en revient aux fondamentaux qui sont le partage et l’enseignement au sein d’une communauté de fidèles croyants.

Il rappelle que nous sommes tous des créatures du Très Haut, tous logés à la même enseigne à Ses yeux.

Il prône le fait que tous les fidèles ayant eu connaissance des règles et des vertus par autrui ou par eux-mêmes aient le pouvoir et le droit d’enseigner à d’autres pour que la volonté du Très Haut se propage ainsi qu’Il l’a souhaité.

Notre devoir à tous, enfants de notre bien aimé Créateur et de propager sa volonté et son amour là où nous sommes et jusqu’au jugement final. Chaque fidèle, à partir du moment où il connait et respecte les textes est un prêtre. "


Un froncement de sourcil, le pasteur ajouta.

" J’entends d’ici quelques mauvaises langues qui pointeront, moqueuses qu’elles sont, la notion de « pasteur » chez les huguenots en faisant un rapprochement qui n’a pas lieu d’être avec les curés romains. A cela je tiens à rappeler que n’importe quel membre de la communauté, à partir du moment où il connait les textes et la motivation nécessaire à la fonction peut le devenir s’il le souhaite.

Le pasteur n’est rien d’autre qu’un fidèle qui a décidé de s’engager un peu plus dans la foi et pour sa communauté, qui enseigne et partage ses connaissances s'il le peut et d’ailleurs voyons plus loin, Christos n’était-il pas en quelque sorte le premier pasteur ? Je vous laisse à votre opinion mais j’aime assez à le croire...

N’oubliez pas, un pasteur a des devoirs envers sa communauté et les siens mais n’a aucune autorité sur ses coreligionnaires. L’autorité n’émane que des saintes écritures. "


Comment faire court quand il s’agissait d’un vaste sujet, le borgne espérait qu’il avait au moins été clair.

" Maintenant, si vous le voulez bien, prions ensembles…

Éternel ! Ta bonté atteint jusqu’aux cieux,
Ta fidélité jusqu’aux nuages.
Ta justice est comme les montagnes de Dieu,
Tes jugements sont comme le grand abîme.
Éternel! Tu soutiens les hommes et tout ce qui vit.
Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu !
A l’ombre de tes ailes les enfants humains cherchent un refuge.
Ils se rassasient de l’abondance de ta maison,
Et tu les abreuves au torrent de tes délices.
Car auprès de toi est la source de la vie;
Par ta lumière nous voyons la lumière.* "



*psaume 36
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Adieu Fab'
Hadelize
Hadelize de retour en Tolosa pour assister à ce procès qu’elle réclamait depuis des mois, pousse la porte du temple, mue par le désir de comprendre, d'apprendre.
Restant un peu en retrait pour ne pas troubler les fidèles et le pasteur, elle écoute avec attention.
Le sacerdoce universel ! La première fois qu’elle en avait entendu parler c’est à Montauban à la Clairière où sa foutue curiosité l’avait amenée. Mais le pasteur la-bas, n’avait donné aucune explication ne doutant pas que tout l’auditoire savait de quoi il parlait.
Maleus à qui elle s'était ouverte de son incompréhension, lui avait expliqué lors de son précédent passage dans la capitale et elle n’avait pas été convaincue par cette notion.
Et là en l'écoutant, elle l'était encore moins.
Et comme on pouvait poser les interrogations qu’on avait lors des cérémonies réformées, elle ose après la prière dont elle marmonne les phrases qu’elle commençe à connaître, intervenir.


Révérant Maleus
Je vous ai écouté et la lecture que vous avez faite.
Christos a dit
Citation:
Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu. Soyez des modèles pour ceux qui vous écoutent, car un mauvais guide trace une mauvaise route à ceux qui le suivent. Je vous nomme episkopoi (évêques). Vous aurez à charge le Salut de vos prochains.

Donc il voulait une hiérarchie!

Au moins elle est sure, même si elle a dit une grosse ânerie, que la réponse ne finira pas par « patate ».
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Asphodelle
En retrait le long de l'office, elle se tient bien ainsi, à l'écart, dans des habits qui commencent à souffrir d'être portés chaque jour, bien que pour sa venue ici, elle s'était lavé la nuque et les parties cachées, pour le respect. Ses cheveux étaient dissimulés sous un fichu, une simple pièce de tissu dont elle cachait les bords qui s'effilent. Contre le mur le long de l'ombre rasante, c'est là où pour l'instant, elle se sent le plus en sécurité. Discrète et de son œil perçant redevenue l'observatrice, et dans la foule, un point quelconque.

Quelque chose s'était produit, et il n'en avait fallu pas moins pour faire sonner le repli du soldat.
L'écoute d'un évènement spirituel, bien qu'il ne fut de sa confession, ni dans la totale complétude de sa foi, l'avait apaisée un moment.
Dans l'église, dans la cathédrale, il n'y avait plus de sermons. Pourtant elle n'y était encore entrée, dans aucune, malgré ce vide, ce manque que cela commence à faire en elle.
Enseigner, ou être enseignée, étaient les deux nécessités de sa vie. A Toulouse, les choses paraissaient compliquées en ces domaines, et elle ne savait même pas si sa tranquillité et protection serait toujours ici assurées, étant passée du stade du poursuivant, à la pourchassée. D'un jour à l'autre, l'arme change de mains, et le chasseur devient une proie. Et pas de titres haut portés ni d'amis influents et haut placés, pour la protéger. Nenni ! les petites gens ne sont pas à égalité des combats avec les puissants.
Quelle ironie ! Quelle immense désert d'amour surtout...et peut-être le fruit obligé de l'expiation...un défi aussi...sans aucun doute...elle n'était pas sans défenses.

Dame Hadelize, venait de poser la question qui concerne le sermon du jour.
Elle écoute attentivement, et tournant son visage vers le Pasteur Huguenot, attends de voir ce qu'il donnera comme réponses.
Elle avait apporté son Livre, deux des Prophètes leur étaient communs, et l'ouvrage sacré également.

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Maleus
Le borgne hocha la caboche après avoir écouté la réaction d'Hadelize. Il était compliqué de remettre en cause des principes erronés, érigés par l'église aristotélicienne depuis des siècles.

" Dimezell Hadelize, pour mieux comprendre il nous faut nous remettre dans le contexte. Ce petit groupe d’homme allait poser les premières fondations de ce qu’on appellera l’ " église " et pour ce faire ils devaient en créer les bases.

On peut dire d’une certaine manière que Christos était un guide auprès de ses apôtres et que ces derniers l’ont été aussi pour d’autres. Mais un guide n’est point chef, il est un conseiller et un enseignant, il montre le meilleur chemin à emprunter et ou explique le meilleur moyen de l’atteindre.

Entendez moi bien, cette " hiérarchie " n’avait point été définie comme figée mais bien dans l’optique de partage, d’enseignement et de transmission du savoir. Sont « episkopoi » tous ceux à qui les vertus et la foi ont été enseignés, c’est un flambeau qui se transmet jusqu’à ce que la " prêtrise " soit universelle. "


Le borgne engloba d’un vague geste, toutes les personnes présentes à l’office.

" Toutes les personnes ici présentes, qui ont pris connaissance du livre des vertus et qui suivent ses préceptes sont "episkopoi ", ils sont tous à même de transmettre les volontés du Très Haut à ceux qui les ignorent encore, là est le principe de sacerdoce universel. Rome a détourné cela en faisant de son clergé seul garant de l’enseignement, de ce fait la notion de transmission et de partage a largement été oubliée. Les guides ne forment plus d’autres guides, la notion d’élite a pris le dessus sur les notions d’égalité et de partage naturelles à toutes communautés. "

Un soupir.

" Au final, de nos jours, d’où tirons-nous les enseignements du Très Haut ? Des Saintes Ecritures, des témoignages et messages mis à l’écrit. L’autorité n’émane pas de celui qui enseigne, qui lit et qui propage mais bien du contenu cet enseignement… L’important n’est point le messager mais bien le contenu du message. Celui qui se prétend au dessus des autres fidèles parce qu’il détient la connaissance, n’est qu’un mauvais aristotélicien, il s’est corrompu par sa suffisance et à oublié que l’amour du Très Haut est le même pour tous ses enfants. Celui qui transmet les vérités de l’Unique et qui voit les autres fidèles comme ses semblables et égaux, celui la à tout compris à ce que doit être l’église aristotélicienne. "

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Adieu Fab'
Hadelize
Hadelize écoute avec sérieux les explications de Maleus.
Elle apprécie l’homme, l’estime comme d’ailleurs la plus part des réformés de Montauban.
Mais elle a grandi dans la foi Aristotélicienne de Rome et il lui est difficile d’intégrer les préceptes de cette religion qui pourtant à la pureté pour elle.

Sentant les regards sur elle, un peu mal à l’aise de montrer son ignorance des fondements de cette croyance, son esprit enregistre, comprend la logique.
Elle pense à l’université, organisation qu’elle connaît très bien, les élèves sont des futurs professeurs simplement parce qu’ils maîtrisent la matière.

Elle opine de la tête, les iris bleu océan plantés dans ceux gris du pasteur et essaie de se fondre dans les quelques fidèles présents, se faire oublier, devenir transparente.

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Asphodelle
Hadelize avait un côté bouillonnant et courageux, mais également réservé et moins sûr de soi. Elle sourit à cette vision, considérant la jeune fille, comme le font les femmes ayant vécu : avec tendresse. Après qu'elle fut sûre que leur échange fut arrêté, elle s'approche à son tour, silencieuse.

Dame Hadelize...le bonjour...il sera encore difficile pour elle d'intégrer le "bonjorn" de coutume...cela viendra. J'espère que vous vous portez bien.
S'adressant à l'enseignant huguenot :

Pasteur...merci pour votre office.
Elle sourit avec douceur, et parlait d'une voix douce, ce qui était sa principale particularité, lorsqu'elle ne se montrait pas plus véhémente, parce qu'elle était aussi femme de convictions et aimait à trouver face à elle, homme ou femme sachant tenir une conversation à bâtons rompus.

Si vous me permettez, j'aimerai vous confier mon point de vue.

Je cerne mieux cette notion d'"universalité", elle est très intéressante...et pourtant j'y admettrai une notion plus nuancée : les Ecritures passent un savoir simple, que tous peuvent apprendre. En cela, en effet, tout un chacun peut enseigner à son tour les vérités aristotéliciennes. Mais elles sont également si complètes, qu'elles nécessitent une étude approfondie...un état spirituel pour aller au-delà, et que tous ne peuvent, faute de temps, ou d'esprit enclin pour ce faire, ou ne veulent forcément atteindre. Il y à également, le problème des "arrangements", que la nature humaine aime à pratiquer. Aussi bien, dans un village, il pourrait être admis que telle chose, ou telle vérité est à saisir dans tel chapitre, et dans un autre village, autre chose encore...


Elle s'arrête un instant et l'interroge : l'humain n'est pas fiable...Si je suis d'accord pour le principe de hiérarchie, et l'égalité des êtres...je pense que l'enseignement et l'acquisition des savoirs doivent maintenir un repère qui leur garantit de garder une ligne droite, pure, et donner un principe de "référence". Ne pensez-vous pas, qu'ainsi pareillement au fonctionnement d'une Université, la Religion peut se voir doter d'un ou plusieurs "Recteurs", puis en-deçà, des Professeurs, organisant conférences pour échanger leur point de vue afin d'entrer plus en avant dans le message divin d'après les Ecritures, et enfin...les étudiants? Et tous ensemble...veiller à ce que les paroles divines ne soient détournées ... utilisées pour asservir ceux qui seraient de moindre éducation?
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Hadelize
Asphodelle a écrit:
Dame Hadelize...le bonjour...

Surprise, un sourire sur le visage, Hadelize reconnaît Asphodelle et l’écoute, un peu perdue par ses explications.
C’est que la blonde a un assez gros bagage en étude mais pas en religion.

Aussi fronce t’elle les sourcils, signe de grande concentration chez elle pour bien comprendre la longue tirade de la dame.
En plus Asphodelle semble l’interroger.
Etonnement de la blonde qui se voit mal donner un avis valable découvrant depuis peu la religion réformée.


Mais c’est l’organisation de la mienne d’Eglise ça !
Un évêque, des curés. Je ne vois pas la différence avec votre exemple du recteur et des professeurs.

Ce que j’ai compris des paroles du révérant Maleus, c’est que tout ceux qui sont instruits des textes doivent transmettre leur savoir aux autres et que justement ce qui est beau c’est la confiance pour que la parole ne soit pas déformée.

Si j’ai l’occasion, j’en reparlerais avec un pasteur. A Montauban, il n’en manque pas.


Hadelize s’avance vers la sortie.

Dame Asphodelle, j’espère qu’on reprendra cette discussion avec le pasteur Maleus. Je vous souhaite la bonne journée.
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Astana
Froncement de sourcils.

Jusqu'alors, Blondeur est restée taiseuse. N'ayant pas pour habitude de s'exprimer aux prêches du cousin, puisque n'ayant rien à y redire. Mais cette fois-ci, la situation est différente. Cette fois-ci, un point de vue exposé s'avère être percutant, et loin d'être plaisant. Certains mots font tiquer, grimacer. La blonde Hadelize éclate à moitié, d'abord, ce qui ne manque pas d'arracher un filet de sourire à la scandinave postée en retrait. Et c'est le raclement de gorge qui se manifeste, dans le fond de la salle. Attention, l'Astana prend la parole et tente de se faire diplomate.


- « Erm.

Permettez-moi d'enfoncer une porte déjà grande ouverte, mais... Peut-être auriez-vous dû laisser vos grands principes au placard avant d'entrer dans ce temple.
Façon courtoise de dire : "On se tait plutôt que de raconter des conneries". Notre vision de l'aristotélicisme ne saurait souffrir d'une quelconque hiérarchie, puisque nos bases reposent sur l'échange pur. Aucun échange ne saurait se faire sans un pied d'équité. Égaux, nous le sommes tous. Ce dont vous ne semblez pas convaincue au vu de vos paroles. Comme l'a dit Hade...lize ? Moment d'hésitation. Hadelize, votre évocation de recteurs et professeurs ne diffère en rien d'une hiérarchie. Pourtant, la seule autorité que nous reconnaissons est celle des textes. Cet enseignement que nous en tirons est justement ce qui nous confère cette droiture dont vous parlez et que vous souhaitez attribuer à un nombre restreint d'entre nous. Tous les fidèles y ont accès, car l'Unique nous a donné la volonté de choisir la bonne voie. Esquisse de sourire destinée au borgne. Tu vois que je la connais, ma Conduite. Aucun de nous n'est au-dessus des autres sous prétexte qu'il connait mieux les écritures. »

Petite pause.

- « Est-ce trop compliqué pour vous de considérer cela ? »

Pincement de lèvres.

- « Il y a une discipline que nous devons nous imposer à nous-mêmes. Et c'est cette discipline, je crois, qui nous aide à rester sur la voie tracée par notre Seigneur. Car il en a tracé une pour chacun de nous. »

Chapitre III, Le Destin, Verset 8 : "L'Unique a tracé pour chacun des Hommes des routes différentes. Celui qui prend la bonne route, ne le fait que pour lui-même. Et, il en sera récompensé. Celui qui s'égare ne perd pas les autres. Mais, il en sera damné."

Lèvres closes. Fin du temps de parole. Un bref regard adressé au Troué de service, pour voir s'il a suivi. Hein, bah ouais, je vais pas faire tout le boulot non plus. Namého.
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--Gardetoulousaine
C'est JdC qui cause - mais je n'ai pas d'autre PS JdC disponible ^^


Il était là. Entré en dernier, il s'était fait discret. Il n'avait ni prévenu la Danoise, ni son cousin - à elle. Il était venu en observateur constater l'existence du temple et la présence des fidèles qui ne semblaient pas encore très nombreux à Toulouse. La participation de non-réformés au prêche indiquait toutefois un attrait pour la matière, ou pour le borgne. Il avait voulu rester silencieux mais le débat engagé lui paraissait d'importance. D'intérêt même et finalement, tout en restant en retrait dans la salle, emmitouflé dans sa cape pour ne pas perdre une chaleur qui semblait lui faire défaut ces derniers jours, il tenta de formuler son opinion - qu'il n'avait pas de très définie - en la matière. Il prit donc la parole sans savoir vraiment si le point avait été abordé lors du prêche - qu'il n'avait écouté que très distraitement, trop absorbé par un autre sujet. Et peut-être non mon divin. Tout dépendrait de la réponse à la question soulevée.

Je crois dans ce débat que le problème fondamental se trouve ailleurs. Se demander s'il faut un évêque - qui représente et qui parle au nom du Très Haut - ou si chacun d'entre nous est l'évêque de Dieu, soulève à mon avis un problème plus fondamental, de nature métaphysique.

En effet, s'interroger sur la nature du sacerdoce nous amène à réfléchir au delà de la nature de l'Homme et bien au delà d'une soit disant hiérachie entre eux. Il s'agit de s'interroger - et vous allez voir que la question est épineuse - sur la nature de Dieu. Le tout n'est pas de savoir, il me semble, lorsqu'on parle de sacerdoce universel, si l'Eglise doit souffrir ou non d'une hiérarchie. Ce n'est qu'accessoire. C'est la conséquence d'une cause qui se trouve ailleurs. La question qui se pose véritablement. La Grande Question est celle de savoir si Dieu est immanent ou transcendant.

Soit les hommes ne portent pas en eux le principe même du Divin. Le Très Haut les transcende mais ne les habite pas, il s'en distingue dans la nature même de l'ordre des choses. Ainsi le Divin nous surpasserait, et même nous dépasserait. Dans ce cas, seuls quelques élus pourraient, par chance, nous ouvrir l'esprit, la conscience, vers ce phénomène extérieure et transcendant. Ici l'appréhension du divin serait pour le quidam non éveillé chose impossible sans l'aide ce ces élus formés à l'appréhension des manifestations divines. C'est ainsi que les évêques pourront dire ce qui est bon ou ce qui est mal. Ce qui est miraculeux ou fruit du Sans Nom. Ils auront pour mission de guider le troupeau massif des non initiés vers le Divin qu'ils ne peuvent concevoir sans leur bienveillante aide. Si tant est qu'il respecte leurs missions - ce qui est un autre et vaste débat.


La pause nécessaire pour l'articulation et la distinction des deux hypothèses.

Soit les hommes portent en eux le principe même du Divin, et le Très Haut est immanent à chacun d'entre nous. Nous en serions donc individuellement et collectivement les porte-paroles et les acteurs de la foi. Dieu n'existerait qu'à travers nous. Que par le biais de nos actions. Il se manifesterait alors en tout lieu et en toute chose. Nous pourrions appréhender son existence ici-même à travers chacun d'entre nous, à travers les sentiments que nous portons à autrui, - regarde-t-il la danoise en se prononçant ainsi ? - qu'ils soient bons ou mauvais. - regarderait-il le borgne dont il garde le souvenir ému d'un tireur de carreau invétéré ? A travers les pierres qui constituent cet édifice, à travers les poutres qui soutiennent ce toit, à travers la chair que nous mangeons - ce qui justifierait que nous ne mangions que le stricte nécessaire. Mais aussi à travers l'argent que nous gagnerions - ce qui justifierait d'en gagner le plus possible. C'est très huguenot ça non ? Dans ce cas non seulement nous serions Divin et évidemment le Divin serait en nous et la distinction entre les deux serait tout à impossible. Par conséquent en cette hypothèse nul besoin d'interprète puisque nous serions chacun - comme le juge l'est à la Loi, la bouche de Dieu.

La respiration avant de conclure qui va bien.

Dans la première hypothèse, vous l'aurez compris, je crois que l'évêque - au sens dont Rome l'entend - se justifierait, tandis que dans le second nul besoin d'un quelconque représentant - de commerce.

Je ne sais si monsieur le Pasteur pourra répondre à cette docte question, "mais il ne me semble pas oiseux de mettre à son effort les limites les plus reculées, voire l'inaccessible"*

Pour ma part je ne suis point assez savant pour répondre et je laisse la parole, en vous remerciant de m'avoir écouté, à ceux qui savent, ou plutôt qui ont conscience du savoir qui est en eux. Tout dépendra certainement de la réponse du savant Pasteur.


"Sans trêve nous courrons après notre destin".** Le borgne aime-t-il courir ?


* Félix Vallotton
** Georges Braque

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Asphodelle
La paix, oui la paix.

Parfois, elle parvenait à être dans un état moins charnel. C'était le but, son travail sur elle-même. C'était finalement, une vie monacale : pauvreté, études, méditation.

Hadelize donne son point de vue sur ce qu'elle a tenté d'imager par l'un des principes de transmission des savoirs connus et familiers, pour commencer l'échange avec le Pasteur.
En pleine mission de révision des méthodes religieuses, prenant de son expérience pour base, et de ses savoirs Romains suite à ses nombreuses années comme clerc, elle a la liberté désormais, de revoir, de vérifier, de faire entrer si nécessaire, d'autres logiques, de façon à...non pas proposer une énième vision de "la meilleure façon d'adorer Dieu", il y en à pléthores... mais de cerner, dans les actes, les pensées, les choix, les raisonnements, comment Lui, il voit les choses, comment il décortique les nuances, comment il s'y prends avec la création colorée et bigarée qu'il a engendré. Quel est son regard?
Aussi, elle accroche tout ce qui est dit ici.
Et ce qui y est dit, est noté, mémorisé, et sera étudié, soigneusement, de façon autant scientifique que spirituel - car le monde vit aussi de règles pratiques élémentaires. L'avis de tous est intéressant.

Un sourire amical accompagne Hadelize à sa sortie de l'édifice.

A bientôt Dame Hadelize.

Quand Astana prends la parole, elle est envahie de compassion - compassion et non pitié : cette jeune femme...fille? - la vie dut être rude et peut-être fait-elle plus que son âge - semblait marquée par bien des peines. Sa parole, non dénuée d'intelligence, était submergée d'un sentiment de ... révolte? elle ne la connaissait pas, mais le ton légèrement condescendant, et "choc", de son argumentation, ses interrogations un peu agressives, laissaient apercevoir un parcours qui ne fut pas sans accrocs. D'apparence frêle, son regard dur faisait deviner une combattante. Chétive, mais non sans une certaine forme de force, elle semblait en lutte permanente.
D'un regard doux, mais non indiscret, elle l'écoute attentivement, et garde pour elle son raisonnement.

Un autre homme venait de rentrer dans la conversation, et à son tour, apportait sa façon de voir le problème posé.
Elle ne comprends pas le terme "immanent"...il lui faudra chercher plus tard. Cependant, l'explication par l'exemple lui en donne une définition approximative.

Là encore, elle garde pour elle son raisonnement.
Il restait au Pasteur de donner son point de vue, pour savoir ce qu'il proposerait, et s'il le ferait même.

Cela faisait partie du but de sa visite, mais pas seulement.
Elle attendait également la fin officielle de l'office car elle souhaitait avoir un entretien personnel avec Maleus.

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Maleus
Le borgne écouta tout les intervenants les un après les autres, ravi et à la fois amusé de constater que la participatif avait été bien pris en compte par tout ce petit monde. Il regarda Hadelize réagir vivement puis sortir du temple comme si il s’agissait d’un moulin puis sa cousine qui avait réagi avec retenue, la connaissant, au propos d’Asphodelle. Puis quand vint le tour du comte, son sourcil se haussa à nombreuses reprises et il regretta amèrement pendant quelques secondes de n’avoir transpercé que le turban avec son carreau d’arbalète.

Il prit enfin la parole.

" Pour répondre à dimezell Asphodelle, nous autres aristotéliciens réformés pensons que tout le monde est capable de lire et de comprendre les écritures. De par l’honnêteté et la discipline personnelle que nous nous imposons, nous pensons aussi qu’il n’y a pas de risques de détournements et arrangements des textes et que le message transmis sera donc toujours le bon. Cela va de soi, et je ne vous l’apprends pas, notre trio prophétique nous aide à avoir message plus clair et plus complet qu’il ne l’est chez les autres aristotéliciens non réformés mais cela est un autre débat. Dans tous les cas, nul besoin de " recteurs " ou autre forme de " chefaillons " le Très haut jugera comme il se doit ceux qui auront corrompu Son message. "

Une pause puis le cyclope s’adressa à l’enturbanné.

" Votre grandeur, voila grande surprise que de vous voir en ces lieux mais c’est un plaisir. Voila sujet bien pointu que vous lancez et hélas je ne vous répondrais que très brièvement. Il va de soi que nous pourrons le reprendre plus tard mais je vais tenter de vous répondre au mieux.

Dans l’aristotélisme il est reconnu que Dieu est transcendant, l’Etre Divin est Tout Puissant, au dessus et au-delà de tout, je cite " Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence. ".

Pour autant il est dit aussi que Le Très Haut est la matière première de toute chose, je cite encore : " Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toute chose. C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il est la cause même de l’existence de toute chose, y compris du Néant. ". Il est dit aussi que bien que la vie, le monde soit une création de Dieu, le tout est imparfait et dans ce cas je vois mal comment Il ne pourrait exister à travers nous. Le but même de notre existence imparfaite est justement de tendre vers Sa perfection sans pour autant savoir si nous l’atteindrons un jour, car il n’existe rien de plus parfait que Lui.

Le Très Haut par amour et par bonté à sélectionné des hommes dans le passé pour qu’ils Lui servent de messagers. Par eux, Il a transmis ce qu’Il souhaitait de Ses créatures. Ce que nous pouvons lire dans les textes, sont nos règles de vie souhaitées par notre Créateur. Notons donc que bien qu’il soit au dessus de tout, qu’Il soit l’Etre Parfait, rien ne justifie pour autant le fonctionnement de l’église de Rome.

Comme il est dit dans l’un des versets du Kitab, " l'Unique a doté l'Homme de nombreuses facultés. Il lui a accordé la Volonté. Et, Il a choisi de lui donner la liberté d'agir car tel est son bon plaisir. ". Qui dit liberté d’agir et volonté implique de ne pas s’encombrer des chaines comme cela serait le cas avec une hiérarchie au sein d’une communauté de fidèles.

Au final messire comte, les écritures nous le disent, bien que nous ayons été créés à partir de Lui nous ne sommes point Lui et Il reste au dessus de tout. "


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Adieu Fab'
Scath_la_grande
*Sbafff *

Quoiqu’est-ce ?
Une rousse en fond de salle qui vient d’écraser sa main contre son front à grand bruit et qui se demande ce qu'elle fout là.
Peste soit de ces femelles décérébrées, de ce comte enturbanné, de ce borgne… huuuu… éborgné ?
Le visage encore exsangue de sa récente délivrance qui n’en fut pas vraiment une, la Musteile de noir vêtue, de la coiffe de velours jusqu’à sa botte, ressemble en ce jour encore plus à un cadavre que d’habitude, ne parlons même pas de ce teint cendreux qui noirci sous ses yeux.
Elle s’était traînée tant bien que mal, à l’aide de sa chauve-blonde –et non de sa fausse blonde, hein hein- pour écouter un prêche et se remettre dans la lumière du Très-Hauct –rapport à ce que son cœur balançait un peu pas mal du côté obscure de la force, tout ça, tout ça-.

Musteile se lève, jette un œil sur sa danoise dont la stature dépasse un peu le commun féminin du coin, c’est que ça pousse en pays barbares, petite moue contrariée.
Non, Danoise, tu vas pas t’impliquer dans des histoires théologiques compliqués, j’veux pas attendre trois plombes avant de lamper ta caisse de vin que tu as planqué sous ton escalier… ouais et même que j’ai tout vu.


« Pasteur, que Dieu vous veille et vous garde dans la droiture. Ma vieille –même si la rousse n’est que de quelques années la puînée d’Astana, elle se permet, vu qu’elle est plus proche de la trentaine que de la vingtaine à la traiter de vieille, et ce… sans se faire taper.- il nous faut rentrer. »

Bon allez, on se trouve une excuse bidon pour décarrer ?

« D'ailleurs je crois que j’entends mon mioche pleurer… »

Ben voyons…. Si c’est pas bidon ça comme excuse.
De Saint Sernin jusqu’au quartier du Pont-vieux, ce n’est pas crédible pour un rond mais la rouquine s’en tape, et sans ambages kidnappe le bras d’Astana pour l’entraîner dehors.
Faut pas déconner, c’est jour du Seigneur, alors, on lui rend toutes les grâces en allant faire honneur au fruit de sa terre.
Bon ma grande, cassos ?
Astana
Belette souhaite prendre congé. En tant mieux, à vrai dire, car Blondeur a buggé.

Depuis la prise de parole du Comte, et son flot de paroles indigestes, la danoise a froncé les sourcils et fixé son regard dans le vide. L'Unique est transcendant, point à la ligne. Pour elle, la question de l'immanence ne se pose même pas. Elle laisse ça très volontiers aux Angevins et à leurs lubies étranges. L'esquive de la Musteile est donc accueillie à bras ouverts.


- « Ma vieille, il nous faut rentrer. »
- « Bien sûr. Je te suis. »

Bah quoi ? On laisse pas les copines boi...ter ? Boiter sans béquille. Oh.

« D'ailleurs je crois que j’entends mon mioche pleurer… »

Même quand elles ont une excuse toute pourrave qui ne manque pas de lui arracher un rictus.
Parce que tout le monde sait que Belette planque, voire oublie ses mômes dans les placards, hein...


Hochement de chef respectueux vers le cousin borgne, puis vers Asphodelle. Jean, en revanche, n'obtient qu'un regard noir. La scandinave le traitera de spinoziste pernicieux en temps voulu. Parce qu'au vu de ses paroles, on a quand même de quoi se poser la question, ce qui réduirait légèrement à néant l'idée de pouvoir convertir le Comte un jour. Carcasse dépliée, et bras entremêlés. Blondeur et Rousseur prennent la porte ensemble, direction le pays des fûts. Enfin pas trop vite non plus. Si l'une est vieille, l'autre est toute pétée.
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