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[RP] Temple Réformé Aristotélicien de Toulouse.

Clarissima
Fin du culte, elle s'approche pour saluer son frère, et se présenter à lui. Mais voilà qu'elle se trouve grugée par le type arrivé en retard. Patiente, elle attend son tour, un peu en retrait, et toujours avec l'oreille qui traine, sait-on jamais. Et justement, voilà qu'il l'introduit auprès de ce dernier. Votre grandeur. Ce devait donc être un comte. Et sans aucun doute, le comte de Toulouse. Aussi, l'Austère inclina-t-elle respectueusement le chef en guise de salut.

Et elle écouta le reste de la conversation en silence. Pas en avant pour les réformés, voilà qui était encourageant. Le Lion qui fiche le dawa... Pas étonnant, mais pénible. Elle les tenait presque pour des hérétiques, peut-être pas sans foi - et encore - mais sans loi, et en plus, ils salissaient le nom et l'image de la Réforme. Plurielle, disait Maleus. Elle se serait volontiers faite plus radicale pour répondre à Siméon, fort heureusement la question ne lui était pas adressée.

Mais néanmoins, d'un coup d'oeil du pasteur, elle comprit que son avis était requis. Avis qu'elle formula sans ambages.

« Je suis d'accord avec mon aîné, même si ma nature impulsive me commanderait dans un premier temps d'aller mettre l'enfant rebelle au coin. »

Comprendre par là : Botter gentiment le cul des Lions histoire de leur apprendre le respect.

« Quant à moi, si mon frère prend le commandement d'une armée, je serais heureuse de mettre mon arbalète à son service. »

Viser et tirer de loin, c'était tout de même nettement plus son truc que de se jeter dans la mêlée contre des mecs mastoc. Clara le Sniper. Haha.
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Maleus
Amatrice d’arbalète ? Tiens donc… Il faudrait qu’il questionne un jour des savants pour savoir si certains gouts étaient transmis par le sang. Père ou mère étaient-ils amateurs de crache-carreaux ? Ou peut être plus loin, le grand père, les lointains aïeux… Boarf.

" Je n’apprécie guère le terme " enfant rebelle " mais il est clair qu’on ne peut en toute conscience laisser certains de nos frères, détruire avec autant d’aisance ce que nous nous acharnons à bâtir. "


Coup d’œil à la sœur, il ne l’aurait pas cru encline à la guerre, comme quoi les apparences pouvaient être trompeuses.

" Votre Grandeur, ce n’est pas à un vieux soudard comme moi que vous apprendrez à quel point la précipitation peut être néfaste. Qui plus est, j’ai toujours quelques peines à me dire que je pourrais ou devrais lever la main sur un membre de la seule et unique vraie foy aristotélicienne. Je constate donc que vous êtes amateur de symbolisme et que vous aimeriez voir une armée de huguenots se lever pour chasser leurs trublions de frères. Je ne vous apprendrais rien en vous rappelant qu’en cette période estivale, les volontaires sont rares, chaque homme devient une denrée presque rare.

Donc si vous comptez sur moi, il vous faudra aussi, dans la mesure de vos moyens, me fournir quelques lames entre autre pour aller au mieux de cette entreprise. "


Pasteur avant tout depuis déjà un long moment, le cyclope n’en n’oubliait pas moins ses habitudes de mercenaire.

" Il ne nous faudra point trop tarder non plus si cela doit se faire. Le temps peut passer à une vitesse que l’on ne soupçonne pas. J’imagine aussi que le seul fait d’avoir à la tête d’une armé, un capitaine huguenot saura suffire à votre soif de symbolisme.

Bref, mon comte, que faisons-nous ? Peut être devrais-je écrire à nos coreligionnaires qui sèment le trouble chez nos voisins ?"


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Adieu Fab'
Simeon.charles
Si une correspondance marche mieux que les épées, je préfère. Je suis un homme de guerre qui préfère la paix. Sans doute vous pourriez les éprouver en leur demandant si leur action est vraiment "religieuse".

Car entre Berry qui se dit fidèle à Rome et qui fournit des croisés, croisés qui devaient aller piller Genève avec l'aide de Namaycush et un Languedoc qui a accueilli le synode et bon nombre de réformés sans faire d'histoire. Le Lion choisit d'attaquer le Languedoc.


Un regard sur Maleus, puis sur Clara avant de revenir sur l'aîné des Assay.

De toute manière, je crois que cela fait longtemps que leurs actions n'ont plus rien de religieux.

Puis après un profond soupir.

J'aime le symbolisme je l'avoue, mais j'aime aussi le spectaculaire. Si nous montons une expédition, il faut que ce soit magistrale. Epées et boucliers à très bas coût afin d'équiper tout le monde, ainsi que vivres. cela vous convient ?
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Maleus
Un soupir.

"Je crains qu'ils appartiennent au passé mais qu'ils n'en n'ont pas encore pris conscience. Puisse Deos leur pardonner."


Il fallait bien que le Miséricordieux le fasse car il était bien plus compliqué pour les hommes d'accorder leur pardon.

"Le verbe donc, nous commencerons par le verbe et si cela ne suffit pas alors nous passerons à l'autre étape. En ce cas, nous reparlerons de tout cela selon les résultats qui découleront de ce premier essai."


Sans trop de subtilité, il venait de clore le sujet. Après tout était-ce vraiment le lieu pour planifier ce genre de choses ?

"Puisque vous appréciez le symbolisme, il serait bon que vous veniez quand culte il y a. Avoir un comte réformé qui pratique, voila qui serait une belle image n'est-ce pas ? En attendant, si vous aviez besoin de mes services en tant que pasteur, n'hésitez pas votre Grandeur, il est de mon devoir que de servir ma communauté."


Un signe au comte et à Clara, un ample mouvement pour désigner le sortie.

"Je crois qu'il est temps que nous retournions tous à nos activités."

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Adieu Fab'
Maleus
[Vendredi 25 Juillet 1462]

Avec cette fichue période estivale, la communauté réformée de Toulouse déjà minoritaire dans le comté, était insignifiante. Certains étaient allés se cloitrer chez eux, d’autres étaient partis en vadrouille et quelques cas avaient carrément disparus de la circulation comme Astana.

Quand Maleus passa derrière le vieux lutrin, il poussa un discret soupir.

Il lui arrivait parfois de ressentir la désagréable impression de causer tout seul et il la ressentait bien plus en l’absence d’une grande partie de ses coreligionnaires. Enfin il aurait été déplacé qu’il se plaigne ouvertement des absences alors que lui-même manquait parfois à l’appel.

Néanmoins, l’aspect communautaire de la foy revêtant toujours pour lui une grande importance, il fit face à la rangée de bancs majoritairement vides et commença son office sans rechigner.

" Mes frères et sœurs, comme d’habitude, soyez les bienvenus. "

Voila. Ca c’était fait, plus qu’à passer à la suite.

" Pour commencer, et là encore je risque de me répéter, je suis toujours tout ouïe si certains d’entre vous aimerait me soumettre un sujet ou un thème pour le prêche suivant. Bien qu’ayant choisi d’être au service des miens, je ne suis qu’un homme parmi les autres et il m’arrive voyez-vous de fatiguer ou d’être à court d’idée. Il est important je le crois que la participation ne se résume pas qu’à m’écouter puis débattre. Vos avis étant tout aussi importants que le mien et vos voix tout aussi audibles, j’appelle mes frères et sœurs volontaires qui souhaiteraient faire une lecture ou prêcher lors du prochain culte à me contacter."


Un peu las, il songea au fait que son appel resterait encore sans réponse et haussa les épaules.

" N’ayant rien préparé pour se jour, je me cantonnerais donc à une simple lecture. Il est bon de lire et relire les écritures ou simplement les ouïr afin que nous puissions encore et encore tenter de percer la vérité divine ou du moins nous en rapprocher du mieux que l’on peut… Ceci étant dit… "

Le cyclope tourna délicatement une page et posa machinalement son index sur le passage qu’il allait lire.

" Tout d’abord avant de commencer la lecture il est bon de nous situer dans le temps… Cette lecture s’attaquera donc au chapitre suivant la condamnation de Christos à la crucifixion qui s’achève d’ailleurs avec cette très belle phrase : " En vérité, il n’est pas de plus bel hommage à Dieu que d’aimer sans rien attendre en retour "…

… Vita de Christos, chapitre XVI, La mort et l'élévation au jardin des délices. "


Maleus toussota histoire de s’éclaircir la voix puis débuta le récit.


Citation:
C’était un moment atroce ! Quand je suis tombé sur la rue et que les gardes m’ont poussé à coup de sandales, j’étais si bouleversé par ce qui venait de se dérouler sous mon regard d’enfant que je n’ai pas senti la dureté du pavé ou celle des semelles. Les confidences de Christos prenaient tout leur sens, et je saisissais enfin toute l’immensité de l’histoire de cet homme.

Je me relevais en pleurant et je parcourrais les chemins, ne sachant plus où aller. Les badauds m’observaient curieusement, certains apitoyés, d’autres amusés. Quand soudain, j’entendis la sonorité d’une trompette romaine. Instinctivement, je me suis guidé au bruit et mes pas me menèrent sur une grande place.

La cohorte de légionnaire était assemblée autour de Christos, Ponce et le Grand prêtre païen en tête, à cheval. Tous montaient, d’un train lent, vers la colline des condamnés… Ils étaient suivis par une foule de plus en plus grande, dont la clameur emplissait les ruelles et montaient vers le ciel.
Rien ne pouvait arrêter le convoi, pas même les cris de Natchiatchia et des apôtres…

Avec Christos, on emmenait aussi deux autres condamnés pour spéculation, qui se nommaient Black et Decker. Ceux-là devaient être écartelés.

La montée fut pénible, épuisante, surtout par ce jour chaud et lourd. Le soleil irradiait la nature et la ville en la recouvrant d’une chape de malaise et de tension. Mais cela n’empêchait pas la foule de monter et de pleurer la mort prochaine de celui qu’elle commençait à aimer.

Pierre Ponce et le grand prêtre païen, eux qui ne se fatiguaient pas, car ils étaient à cheval, atteignirent bientôt le sommet de la colline. Voyant la foule s’amasser, ils décidèrent que la peine pour avoir troublé l’ordre de la cité et pour avoir prêché contre la croyance des prêtres impies se devait d’être exemplaire.

Christos fut fouetté pendant plus d’une heure par les gardes, mais jamais aucun cri n’échappa de sa bouche. Il endurait les pires souffrances avec un air calme et serein.

Alors, les bourreaux raillèrent sa foi et insultèrent Dieu, espérant déchaîner sa colère. Mais jamais il ne répondit, même quand ils le ceinturèrent de cordes qu’ils tendirent avec des poulies selon les vœux du grand prêtre.
Christos restait de marbre devant la cruauté des hommes, seul dans sa souffrance et sa peine, mais soutenu par la foi en Dieu. Son visage ne fut jamais aussi beau qu’à ce moment là. Son angoisse était passé et il ne restait sur ses traits que les expressions d’un profond amour et d’une grande paix intérieure.

Les romains et les païens décidèrent donc de passer aux choses sérieuses. Ils ordonnèrent alors que la crucifixion ait lieu.

On cloua Christos sur une grande croix de bois que l’on hissa ensuite sur la colline. Et Christos se retrouva là haut, dominant les autres humains… Tel un agneau, il avait été sacrifié sur l’autel de l’ordre établi parce qu’il remettait en cause la société de l’époque et ses fausses valeurs.

Christos mourut après des heures d’agonie… agonie pendant laquelle il priait le Très Haut et regardait les hommes écrasés au sol. C’est le soir seulement, alors que l’air fraîchissait et que le ciel s’assombrissait, qu’il rendit l’âme dans un soupir. Le soir venu, Titus vint porter sous la croix ses larmes et son bagage de regrets pour avoir renié son guide.

Alors, du ciel, un grand rayon de lumière transperça les nuages sombres et menaçants et vint auréoler le corps de Christos. Sans que ne disparaisse ce halos de clarté, les cieux se mirent à gronder, et soudain des éclairs terrifiants vinrent frapper la terre comme pour la punir d’avoir laissé perpétrer ce crime atroce. Dans un effroyable déchaînement de violence des éléments, une pluie battante se mit à son tour à tomber, chassant les Romains de la colline des condamnés et imbibant le sol, comme pour le laver du sang de Christos ; ce sang que l’on vit bientôt ruisseler de la butte, mêlé à celui des deux autres condamnés, à leur sueur et à leurs larmes.

Mais après un moment, la nature s’apaisa, la pluie cessa, les éclairs s’arrêtèrent, les grondements du tonnerre se turent et les nuages s’écartèrent, vaincus par le rayon de lumière, grandissant, dont le flot inondait maintenant la colline.

C’est alors que nous vîmes apparaître, dans ce halos bienfaiteur, une nuée d’anges célestes. Tous descendaient du ciel avec grâce, volant au dessus de l’éminence. Ils prirent le corps du messie, guide et miroir de la divinité, et le hissèrent jusqu’aux cieux, l’emmenant rejoindre le trône de Dieu.



Une pause, le livre des vertus toujours ouvert, le regard du d’Assay en chef se posa sur les personnes présentes aussi peu nombreuses furent elles.

" C’est ainsi que le deuxième porteur du message de Dieu rejoignit le Créateur. Homme bon et de paix, martyr de la foy… Quelqu’un souhaite-il s’exprimer, faire part de son ressenti ou d’une incompréhension ? "

Allez, siouplait.

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Adieu Fab'
Clarissima
Clara était là. Et Clara écouta religieusement la cérémonie qu'avait préparé son frère, qui semblait... Au bout du rouleau. Découragé devant les bancs vides du temple, les Réformés ne prenaient plus le temps d'assister au culte, et elle le regrettait, elle qui en avait été privée pendant de si longues années.

Le passage choisit l'interpelait assez. Il était beau, et l'émouvait à chaque fois, et pourtant une partie d'elle se révoltait. Alors elle avait à moitié trépigné pendant tout le temps de la lecture, et lorsque le point final fut posé, elle se leva, comme posée sur ressort.

« Est-ce que cela veut dire qu'on ne doit pas se défendre ? Se laisser marcher sur les pieds par les païens et les hérétiques et se laisser crucifier en souriant et en priant ?! »

Christos, ce hippie de l'an zéro.
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Maleus
" Hm. "

Maleus pencha la tête de coté en écoutant la remarque de Clara. Il comprenait où elle voulait en venir mais ce questionnement était aussi dû au fait qu’il n’avait point lu le chapitre précédent.

" Christos était avant tout un adepte du verbe. Aristote avait prédit sa venue et Christos en son temps s’acquitta comme il le devait sa mission de messager de Dieu. La vie ce prophète est assez étrange voire tragique car on ressent tout le long que sa destinée était immuable et qu’il ne pouvait donc pas en dévier. C’est du moins mon ressenti, je ne sais si vous le partagez.

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas voir Christos comme un faible ou quelqu’un de passif. C’était un homme de paix certes, mais un homme de caractère aussi. Dans le chapitre précédent qui traite de sa condamnation, alors que le prophète était mené en geôle, ce dernier pu chuchoter à Samoht (rédacteur de la vita de Christos) quelques phrases dont une toute aussi importante que celle que j’ai cité plus tôt.

" Mon corps va subir mille supplices, mais c’est pour que votre âme n’ait pas à les subir. "

Cet homme bon et juste qui faisait perdurer les enseignements d’Aristote, qui était ferme dans sa mission s’est sacrifié pour ses frères et sœurs. Un sacrifice non vain car il savait que le message de Dieu perdurerait grâce à ses camarades, ses apôtres et ses proches. Certain pourront voir cet acte comme une forme de fatalisme, c’est peut être le cas, mais n’est-ce pas un fort bel acte que de voir un homme accepter la souffrance et la mort pour préserver les siens ? Il faut un courage aussi solide que les remparts de Carcassonne.

Pour moi, comme jadis les prophètes, nous nous devons d’user du verbe pour transmettre, partager et combattres. Mais il va de soi que nous n’avons plus à nous sacrifier comme l’a fait Christos. Epée au coté, nous devons être prêts, si menace il y a, à nous défendre et à pourfendre nos ennemis. Ceci est le dernier recours, mais quand le choix n’est plus là, l’acier parle.

Voila mon avis et ma vision Clara."


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Adieu Fab'
Simeon.charles
En retard.
Il n'y avait pas d'autre mot.
En retard mais présent. Le bâtard, vêtu de ses habits de comte, avait fait son entrée discrète au temple et avait écouté avec intérêt le pasteur.


Pasteur, je connais ce passage et je me suis toujours demandé si les choses n'auraient pas été différentes si Christos avait été mieux entouré. Je ne parle pas de qualité, qui suis je pour parler des qualités humaines, non je parle de quantité. Si Christos avait été entouré de fidèles, nombreux, forts et déterminés. Les païens l'auraient ils navré de la sorte ? Auraient-ils tout simplement osé l'accabler ?

Beaucoup pensent que ce texte montre la bonté à son paroxysme, mais est-ce que je me trompe vraiment si je vois la souffrance subit par un homme qui fut abandonné par les siens ?

Là ou les gens voient la bonté, le sacrifice de Christos et la vilainie des païens, je vois la lâcheté de l'inaction, la faiblesse de caractère.

Le message ne serait il pas de nous grouper, de nous unir, de nous défendre toujours en tout temps et contre tous ennemis ?

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Stanleyk
La route depuis Aix n'était pas spécialement longue ni difficile. Mais c'est pourtant avec une inquiétude permanente que Stan avait fait le chemin. Il fut donc soulagé de passer les portes de la ville de Toulouse au petit matin du 28 juillet, en compagnie de Waldemar et Elith. Tous sains et saufs et sans avoir été délesté de leurs richesses par des brigands. "Plus on a a perdre, plus on craint son prochain" s'était dit l'Helvète blond. Et a cette pensée il leva les yeux aux ciels en quête d'un signe.
Il s'empressa de faire les démarches nécessaire pour s'installer en ville. Il acheta une demeure, deux parcelles et en profita pour faire don d'une cinquantaine d'écus a la mairie: "Puisse cet or, servir aux nécessiteux"

Il ne traîna pas d'avantage et se rendit ensuite au temple réformé. Il avait besoin d'un échange avec Deos. Lui témoigner sa gratitude d'avoir veillé sur son groupe pendant le voyage, de lui avoir apporté l'abondance, de l'avoir mis sur la route de Waldemar, homme pour lequel il avait beaucoup de respect. Stanley se promit d’œuvrer dans l'intérêt de la communauté, réformée évidemment, mais aussi toulousaine. Il restera ainsi au temple une bonne partie de la journée avant de démarrer sa nouvelle vie a Toulouse.

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Maleus
Enième hochement de caboche.
Le comprenait les interrogations des un et des autres car il se les était lui-même posé voila quelques temps. Christos étant un homme à part, il était parfois compliqué de comprendre ses " choix ".

"Votre Grandeur, avec des " si " nous n’irons nulle part. Je me suis jadis posé les mêmes questions que vous et j’en suis venu à l’idée que le sacrifice de Christos ne pouvait être évité. D’abord, comme vous le dites, les aristotéliciens étant très minoritaires en ces temps reculés, ils n’avaient point la force d’arracher Christos des griffes romaines. Mais l’autre point que je vais soulever une fois encore c’est la destinée. Quand un homme est choisi par Dieu pour être son messager, je crains que la notion de libre arbitre ne soit plus la même que celle des autres hommes. Le messager a une mission qu’il doit mener jusqu’au bout… Dans le cas du prophète, l’achèvement de sa mission était son sacrifice.

En n’intervenant pas, ses proches ont fait preuve de confiance jusqu’au bout en sa personne tandis qu’il acceptait de prendre toutes les souffrances pour qu’ils continuent à propager le message de Deos.

Le prophète était homme entier dans la paix mais le sommes-nous tout autant ? J’aime à me dire que nous le sommes un peu mais que cela s’arrête là. L’aristotélisme est maintenant grand et nous autres réformés existons pour faire disparaitre la corruption et les impostures que Rome a infligée à notre foy.

Si la mission de Christos devait se terminer ainsi, la notre doit vivre par l’union et la persévérance. Le temps des martyrs est terminé place au temps des bâtisseurs, des aristotéliciens solides comme des rocs. Je pense qu’il faut reconnaitre à ce prophète ce beau sacrifice qui devait surement être écrit mais ne jamais en aucun cas, refaire la même chose.

Avec le verbe nous frappons l’idolâtre, le païen et l’athée.
Avec le fer et l’acier nous faisons face et défendons fièrement les nôtres si on nous attaque.

La destinée de la réforme et donc de ceux qui la composent n’est point le sacrifice comme ce fut le cas pour lui, mais bien de perdurer, de se propager et de ne point rester passifs.
J'espère avoir partagé du mieux que je le pouvais mon avis sur la question."


Voila l’idée que s’était fait l’Assay avec le temps. Il songea qu’à défaut de convaincre totalement son interlocuteur, ils partageaient tout de même quelques points de vue sur la suite.
Maleus salua un entrant qu’il avait rencontré lors du synode puis continua.

" Quelqu’un veut-il rebondir là-dessus ou bien nos frères et sœurs ci-présents ont-ils d’autres interrogations ? "

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Adieu Fab'
Waldemar
Waldemar n'avait pas eu le temps d'être désoeuvré, emménagement, paperasse pour l'installation, acquisition de deux tenures et déballage de toutes ses affaires. Néanmoins il était hors de question pour le valaisan de ne pas passer au Temple afin de remercier l'Eternel de l'avoir sauvegardé de quelques larcineurs. Il se rendit en direction du Temple, franchit la porte et remarqua qu'un office s'y déroulait, manque de ponctualité, Waldemar avait raté le gros de l'office manifestement. En tout premier lieu il s'installa au dernier rang pour réciter sa prière, comme le commandait le Livre des Livres d'Avrroès.

- L'Eternel est Raison. Louange à celui qui a mis tout cela à notre service, alors que, de nous-mêmes, nous n'y serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers toi. Eternel, certes, je te demande l'acquisition du bien et de la piété dans ce voyage et de raccourcir son long trajet.
Unique, tu es le compagnon dans le voyage, le lieutenant pour la famille. Eternel, je cherche certainement Ta protection contre les difficultés du voyage, contre une triste vue, contre toute mauvaise destinée dans la fortune et dans la famille. Nous sommes les revenants, les repentis, les adorateurs et au Très-Haut nous adressons les louanges.


Ceci étant fait, il s'approcha des autres afin de s'enquérir de la discussion et pourquoi pas intervenir ultérieurement.
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Elith
C'était le coeur plein d'inquiétude et la tête pleine de crainte qu'elle avait suivit son oncle jusqu'ici. Toulouse s'avérait une cité magnifique finalement et elle était surprise, presque choquée de la différence entre ici et Aix où elle avait passé les derniers temps. Ce n'était que la peur. Peur de l'inconnu qui, tout au long du voyage, qu'elle avait trouvé trop long, éreintant et angoissant, lui avait insufflé un épuisement moral et une farouche trouille de la solitude.
Néanmoins, voilà une Elith qui arrive en retard, à croire que s'en devient une habitude, tel un soleil du matin tout de jaune et d'orangé, pénétrant le temple. Un temple, voilà qui était nouveau pour elle et de par sa timidité, elle était se retrouva un court moment, figée à l'entrée, un peu confuse avec dans l'idée que voilà, elle dérangeait ce qui était commencé quand elle aperçut son oncle. Un visage connu rassurait toujours et elle franchit la distance qui la séparait.

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Simeon.charles
[Vendredi 25 Juillet 1462]



J'entends Maleus, mais j'ai du mal à me faire à l'idée. Je suis trop dévoué aux miens, trop colérique, trop... au final tellement imparfait pour comprendre.

Il allait ouvrir la bouche sans doute pour dire une bêtise, mais il la ferma.

Mais.. hum...

Elle lui brûlait les lèvres. Tant pis, il passerait pour le dernier de la classe s'il fallait.

Mais pourquoi Déos a-t-il montré sa colère lors de la mort de Christos ? Si son sacrifice était prévu, inévitable et souhaité, pourquoi Déos a-t-il frappé la terre ?
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Maleus
Le borgne se gratta la balafre. Bah ouais tiens, pourquoi le Très Haut avait-il exprimé sa colère ? Colère ou menace d'ailleurs ?

"Notez, Simeon, que cette idée de destinée n'est que mon avis propre et que je ne détiens pas la vérité. Je la ressens surement parce que je ne peux comprendre autrement la sagesse et le sens du sacrifice de cet homme. Peut être est-ce parce que je suis peut être trop prompt à réagir moi aussi.

D'ailleurs votre question est très intéressante. Je ne pense pas avoir une réponse précise à cela. Si je suis mon raisonnement, je pourrais voir dans ce qui suivi la mort du prophète, un rappel voire un coup de gueule, si vous me passez l'expression, du Très Haut à l'encontre les païens. Leur rappelant ainsi son existence et la colère qu'Il pourrait déchainer sur l'humanité.

Un avertissement donc ?

Ou peut être suis-je dans l'erreur et qu'il n'y avait dans la vie de Christos aucune notion de destinée. Ce qui n’enlèverait rien à la beauté de son sacrifice mais rendrait la colère du Tout Puissant plus vengeresse. Mais dans ce cas, pourquoi se serait-Il apaisé ? Là encore je n'ai pas de réponse à cela."



Le borgne était ravi de cette discussion et avait bien du mal à ne pas le montrer.

Il ravala un bref sourire et regarda l'assemblée au cas où d'autres personnes voulaient partager leur opinion là dessus ou sur autre chose d'ailleurs.

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Adieu Fab'
Herian
[Vendredi 25 Juillet 1462]

Voilà bien longtemps que Herian n'avait assisté à l'office du pasteur.

Il s’installe discrètement, écoute attentivement les discussions et finit par se dire que :
"décidément, ces réformés sont des gens bien instruit des choses de la religion."

Lui qui connaissait bien les rites païens de son tuteur l'ermite, ne connaissait pas grand chose à la foi aristotélicienne ... qu'elle soit réformée ou pas.
De ces deux choses là, le bonhomme ne se vantait pas. Son ignorance de la "vraie foi", et, son paganisme lui vaudrait bien des ennuis.
Les discutions qui suivirent le prêche, Herian n'en pige pas un broc.
Cela dit il voudrait en savoir d'avantage sur ces fameux trois prophètes.
Il attend que tout le monde ai parlé pour prendre la parole tout en essayant de masquer son ignorance.
" Maleus... les aventures des trois prophètes sont tellement intéressantes.
Peut être pourriez vous nous parler de chacun d'eux pour votre prochain prêche?"

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