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[RP fermé] Intimité ..... dévoilée II

Hegide_iliard
J'en étais restée là, comme hébétée, doublement assassinée par ton départ et par ce coup de poignard qui venait m'achever. Je le savais pourtant inéluctable ce coup de sacloir dans mon récit, mais je m'étais habituée à mon confort. J'aimais à y voir comme une similitude avec ces livres qu'on gardait secrets dans les donjons des monastères, à l'abri du regard du commun parce que trop dérangeant, ou avant-gardistes.

Evidemment, j'étais loin d'avoir autant d'importance que ces récits là mais mon coté romantique peut être... et prétentieuse surtout....

Comme j'étais devenue confiante n'est ce pas ? Naïve m'aurais tu dis.
Je n'avais pas eu le temps de demander à ma muse de placer la fin du premier tome dans ma bibliothèque. Je laissais la plume faire et ma muse sauver mes mots, confiante oui.
Finalement, il n'en manquait que peu, la Belle avait bien travaillé.

Je reprends donc ici l'histoire, juste avant là où elle s'est arrêtée. Au moment de ton départ pour la continuité.
Hegide_iliard
Elle vint, d'un pas aussi lourd que ma peine, gravir les quelques marches du perron et saisir le livre à coté de la rambarde, pour le mettre à l'abri de la pluie

Elle l'ouvrit à la dernière page, me regarda et prit sa plume dont les barbes étaient écartées par endroit de l'avoir trop malmenée. Elle plongea ses violines dans les miennes et y déposa sa fin de l'histoire.


Hildegardeii a écrit:
[Epilogue]

Assise sur les marches du perron de la maison du Poitou, la fille regarde la longue allée de terre battue qui mène à la rue.
Il n'y a pas un souffle d'air et une pluie fine s'est mise à tomber sans bruit. Une bruine qui roule sur la pente du toit du porche et ruiselle en rideau devant la rambarde de la terrasse couverte.

La fille est légèrement voutée, l'épaule appuyée contre le montant de la porte ouverte de la maison. Elle sent le froid de la pierre contre ses fesses.
Elle a laissé poser sa tête contre le chambranle de la porte et ses mains se sont jointes entre ses jambes en une étreinte désespérée.
Les violines se sont délavées à force d'avoir trop pleuré. Elle regarde l'allée.

Elle a posé sa plume. C'est inutile désormais. Il ne viendra plus lire l'histoire de leur vie. Le livre restera inachevé.
La pluie qui rebondit sur le bord de la rambarde vient mouiller les pages et effacer les mots. Dans quelques temps, tout sera dilué et il ne restera rien du livre.
Dans quelque temps, plus personne ne se souviendra qu'elle et lui se sont aimés à la folie.

Pendant plus de dix millions huit cent mille battements de coeur, ils se sont tant aimés. Tant haïs aussi... Mais tant aimés surtout.

Elle est sur ces marches de pierre froide depuis tant de jours qu'elle ne sait plus combien sont passés. Elle n'a pas faim. Elle n'a pas soif. Elle a eu un peu froid mais ça ne la dérange plus maintenant. Elle a quitté son corps, quitté le Poitou et cette maison sous la pluie.

Et soudain, une valse éclate dans la nuit et elle se retrouve en Touraine. L'air s'emplit des sonorités du piano et les accords de la musique se répandent dans tout l'espace.
Elle le voit dans cette taverne de Touraine, comme la première fois. Lui, remet sa mèche en place et éclate de rire en lançant une phrase insolente. Elle, elle le regarde sans faire aucun mouvement, accoudée à ce comptoir. Elle sait qu'il la regarde, comme elle le regarde aussi.......

Elle avait pleuré sur les marches de ce perron, parce qu'elle avait pensé à cet homme du Maine, son amant, et qu'elle n'avait pas été sûre, soudain, de pas l'avoir aimé comme elle aurait dû le faire, d'un amour dont elle n'avait pas su reconnaître la teneur parce qu'ils s'étaient noyés dans le tourbillon de leurs folies respectives.

La fille glisse lentement dans la musique, se laisse envahir par les notes, les yeux rivés sur l'allée floue désormais. Une nouvelle nuit tombe sur le Poitou et elle frotte son front contre le montant de la porte.




Elle me laissa là. Des jours, des nuits. Et plus tard, la brume Calliopé était venue, m'avait enveloppée de sa douce chaleur, comme dans un cocon de soie ; elle m'avait protégée de ses bras à la fois si fragiles et si forts.
Nous avions pleuré ensemble ta disparition. Elle avait bu mes larmes et m'avait donné les siennes.

Et lorsque je n'eus plus de larmes, lorsque la détresse laissa sa place à la folie, je pris la décision que le gouffre béant de douleur dans mes tripes n'était rien. Que moi, Hégide Iliard, j'étais si prétentieuse, si bouffie d'orgueil que même la faucheuse n'était rien face à moi, et que le diable même ne me faisait pas peur car j'étais devenue, là... plus mauvaise que lui et que lui non plus n'était rien !


J'ai alors glissé ma main, puis mon bras entier dans la noirceur glacée du royaume des morts pour empoigner ta tignasse.
J'ai serré... fort... quitte à être moi même entraînée et engloutie dans le néant d'un dernier baiser.
Les jointures de mes doigts me faisaient mal tant la haine, incommensurable à ce moment là, décuplait mes forces. J'ai haï le monde entier. Je t'ai maudit, toi... et me suis maudite aussi, mille fois, la rage au ventre.

Je sais désormais ce qui motive les hommes qui se battent jusqu'à épuisement sur les champs de bataille. Ce n'est pas l'honneur ou le dévouement pour un drapeau, tout ça c'est du flan, du bla-bla pour les chansons de geste.
Croyez vous qu'Etienne de Vignolles se battait uniquement pour le Batard ou pour les beaux yeux de la Pucelle d'Orléans ?! Que nenni ! Il s'est battu avant et crèvera au combat après. Et à l'instar de La Hire, j'ai vomi mes tripes pour ne pas en crever.

C'est la Rage qui mène les hommes et les femmes aussi, sachez le ! Dans le mal comme dans le bien, uniquement la Rage... de VIVRE!
Hegide_iliard
Dieu sait que c'est juste le diable en moi


J'ai attendu, campée face à la porte de notre chambre.
J'ai revêtu la robe rouge que le notaire m'avait remise de ta part. Cadeau d'un mort ! Linceul d'une veuve en robe de mariée, et je chantais ma complainte mauvaise face à la porte close de notre appartement.

Dehors, c'est un après midi de fin d'été. Le soleil darde encore ses rayons de feu sur la jetée de La Rochelle. J'ai comme souvent, tiré les rideaux pour apaiser l'éblouissante lumière et lui préfère la douceur vacillante de quelques chandelles.

Je regarde la porte de bois blanc de notre chambre.

J'ai lissé mes cheveux en arrière ; j'ai gainé d'huile chaque mèche rebelle et emprisonné le tout dans un chignon strict, une résine noire retient l'ensemble. Je guette l'entrée, à l'affut du moindre bruit. L'air vibre autour de moi. Est ce de la force que je met à exiger ton retour ? L'escalier qui monte à notre chambre est visible de l'extérieur : la porte qui donne sur la terrasse et le perron a été laissée grande ouverte et quiconque passera verra le tapis cramoisi de l'entrée qui invite à monter.

Tout d'abord, c'est le pas lourd du chien que je reconnais sur les marches. Il ne se presse pas. Il a tout son temps, lui. Il précède son Maître. Il ouvre le passage et s'avise que nul autre n'a pu franchir l'alcôve. Il renifle l'air vicié des pièces qui n'ont pas été ouvertes depuis plusieurs jours et sentent la poussière et le renfermé. Il se poste à l'entrée pour que nul autre n'entre.

Il est suivi par le reptile qui vient ensuite, frottement des écailles sur les carreaux froids. Son corps ondule sur les marches serpentant le long des murs et il pousse la porte de notre chambre qui s'ouvre sous la pression. Une clarté cramoisie inonde le couloir à travers les rideaux rouge sombre.

Alors je t'aperçois. Tu viens de t'asseoir dans un fauteuil de la pièce qui fait face à notre chambre. Calme, tu laisses faire les choses, me donnes le temps nécessaire pour que mes pupilles se dilatent, que mes narines s'enflent et que mes oreilles écoutent.
Je ne bouge pas. J'aperçois ta main qui se pose sur ta cuisse dans l'entrebaillement. Je flaire l'odeur ton sillage boisé, au parfum de santal mélée un autre, plus profond, de bois de cèdre. Le bruissement assourdissant de ta main qui effleure la toile de tes braies exacerbe mes sens et un frémissement étire mes lèvres en un infime sourire.

Et je me retrouve dans cette ville où j'avais laissé le récit.
Hegide_iliard
Leçon n°1902.2

Gouverner, c'est faire croire.*

Le mage : - On ne peut pas vous faire confiance Hégide. Vous êtes la dernière chose en laquelle je me fierais. Votre coeur est plus aride qu'un désert. Cependant vous n'égalerez jamais Al. Au moins elle avait des principes de rigueur, ce que vous êtes loin d'avoir... Vous êtes bordélique !
... Et surtout, surtout contrairement à elle, qui vous aimait vous.... Vous, vous n'aimez personne !

Hégide : - Et vous aurez raison, je n'aime pas les autres... Je n'aime que lui.

Le mage : - Soyez cohérente ! Tentez au moins une fois d'être cohérente dans votre tête. Vous ne pouvez pas l'aimer puisqu'il est les autres ! cqfd ! Ha !

Hégide : - ... Qu'est ce qui vous dit qu'il est les autres ? Qu'est ce qui vous dit qu'il n'est pas moi ?

Le mage : - Taisez vous !



*Nicolas Machiavel
Hegide_iliard
Nous sortirons cet après midi me dis tu.

Nous retrouverons la promise du gitan, son "meilleur ami" local ainsi que son épouse qui détourne la tête lorsque les deux autres se sourient.

Ce jeu finit par nous amuser. Je passais pour la chaperonne sévère, toi pour le ténébreux séducteur. On avait la brune torride et un couple de bourgeois établis et quelques passants. De fil en aiguille, la conversation s'anima. Des vers s'envolèrent, les joues rosirent et il fut décidé d'en faire une joute de quatrains auquels nous répondrions chacun à notre tour.
Tout s'enchaina, nous buvions un peu, nous riions beaucoup, la compagnie s'avèra finalement très agréable et c'est la tête un peu ivre que le soir venu, je revins, seule, à ces vers qui nous avaient fait passer un si bel après midi.

Je fus surprise d'avoir réussi à aligner quatre vers, moi qui n'étais plus capable d'aligner trois mots et je me tins face à tous ces petits bouts de parchemins, encore surprise. Mon regard passa de l'un à l'autre, tous avaient respecté la règle. certains sont plus aboutis que les autres mais ça n'était pas important là. Il fallait faire vite, faire rire, surprendre et peu importait le style ou le nombre de pieds de chaque vers.

Ma main écarta les velins lentement, effleura les mots, quand soudain je l'arrêtai sur un vergé que je n'avais pas vu avant.
Un poème plus long que les autres, ne respectant pas la règle du quatrain qui avait été donnée au départ, retint mon attention. Les mots m'accrochèrent sans que je puisse dire pourquoi.

.... Ce sont les mots d'une dame...

Je restai un long moment à les relire, hésitant quant à l'attitude à adopter. Devais-je lui dire qu'il faut se conformer à la règle ? Devais je me taire et laisser le poème tel quel ? Les retirer eût été dommage, c'étaient de si jolis mots...

Je décidai de te les montrer, troublée par ce que j'avais lu. Il n'y avait pourtant pas de raison particulière. Ces vers n'étaient ni audacieux, ni particulièrement marqués par une patte passionnée ou torturée qui m'aurait interpelée. Ils étaient au contraire, empreints de légèreté et recouvraient tous ceux que nous avions posés, comme l'aurait fait une brume sur un lac, au lever du soleil, le temps qu'une brise vienne la chasser.
Je montais lentement l'escalier qui mènaient à la chambre de l'auberge, les vers de cette femme recopiés soigneusement pour te les lire.

Je te trouvai dans un fauteuil, face à la cheminée dans laquelle un feu ronronnait. La lueur des flammes éclairait la pièce qui restait plongée dans l'obscurité par ailleurs. Tu sirotais un Jack et dès que tu tournas ton visage vers moi, tu t'aperçus de mon trouble. Sans un mot, tu me versas un verre de liquide ambré et m'attiras vers le fauteuil où tu m'installas, calée entre le coin et l'accoudoir rembourré, les jambes posées en travers des tiennes.

Regardez...

Je te laissai lire, sans un mot, réchauffant le verre dans ma paume.

Qui est ce ?

Tu secouas lentement la tête, en signe d'ignorance.

Ecrivez lui...
Hegide_iliard
Leçon 04.11.01




La fesse claque sous ta paume.

- ... Tu ne te souvenais plus ?!
- Non....

La fesse claque encore plus fort, se marquant de stries rouges

- Peste sois tu !!!
- ... Enfin, je veux dire... c'est comme une ... agréable découverte.

Tu soulèves tes hanches et me remontes à nouveau... Je te regarde, en surplomb, plantée sur cette pique de Vénus.

- Découverte... ?
- ... oui ! à chaque fois !
- Alors tu vas découvrir encore. L'attente a eu du bon...
Hegide_iliard
Le vin de lilas

Il n'est pas question que je lui écrive.

J'avais croisé cette femme seulement une fois en ville. Je l'avais aperçue dans une des tavernes près du marché. Elle était en pleine conversation avec la tavernière et je m'étais alors peu mêlée à leur conversation. Elle avait une allure posée et douce, et son regard franc contrastait avec une espèce d'hésitation dans le timbre de la voix. On aurait dit qu'elle avait toujours été là mais s'excusait à l'avance d'y être encore. On aurait dit qu'elle faisait partie des meubles comme une espèce d'emblème ou de personnage un peu intouchable, à part du monde mais en même temps, elle était comme étrangère à la ville, se tenant loin des histoires du commun.

elle jouait avec des fleurs qu'elle plaçait dans un panier tout en conversant avec la tavernière. Elle arrangeait une brassée de lilas. C'est idiot, des lilas en plein mois d'octobre, ça n'existe pas... Pourtant ce parfum de lilas envahit l'atmosphère...

J'aurais été bien incapable de dire de quelle couleur étaient ses yeux... Noirs peut être ? Je n'en sais rien. Encore aujourd'hui je crois que je ne sais pas, alors que je me suis perdue si souvent dans son regard... Sans doute parce qu'à ce moment là, je fus davantage attirée par son rire si singulier : elle pouffait. Elle rentrait la tête dans son cou et elle retenait son rire et ne montrait sa joie qu'à travers le pétillement dans ses prunelles. Et puis son rire éclatait ensuite, clair, lumineux, cristallin.

Curieusement, elle m'intimida et plutôt que de lui écrire directement, je préférai laisser un mot à son attention coincé entre les briques du mur de cette halle. Qui sait ? Le vent, la pluie ou un plaisantin l'aurait fait disparaître, l'histoire se serait arrêtée là et mon trouble se serait dissipé.
Mais tu m'avais accompagnée jusqu'au mur, ta main délicatement posée sur mon épaule, protecteur mais déterminé à ce moment là, tel le garde du corps que tu étais aux yeux de tous.
De la pointe de ta dague, tu m'avais aidée à creuser un peu le joint et nous glissâmes le petit message dans lequel nous lui disions combien ses mots nous avaient touchés.

Très vite, elle répondit en posant à nouveau des mots sublimes, en demandant presque la permission, comme si moi, pauvre minable qui n'arrivait plus à écrire, j'avais pu porter un jugement de valeur et sanctionner l'écriture de quiconque !

Tu me poussas à répondre, me promettant que tu suivrais.

Hégide... Vous lui avez demandé... C'est le moins que vous lui deviez............ Je suis derrière toi... toujours.

Je dus me faire violence pour y parvenir.

J'allais près de ce mur posais mes mains à plat sur les briques chaudes et je respirais le parfum de lilas à même ses vergés, les yeux fermés. Tu caressais mes cheveux, tenais ma main, y plaçais la plume et aussitôt que j'avais posé mes mots, tu y ajoutais les tiens, ne me laissant aucun répit.
Ensuite, elle, elle ajoutait les siens dans une ronde enivrante. Nous en eûmes le souffle coupé, ça semblait ne devoir jamais s'arrêter.

Elle était la perfection, tirait de toi le meilleur et de moi le plus douloureux.

Je ne pense pas qu'elle sut la prouesse qu'elle avait réussi à accomplir. Sans doute que pour elle ce n'était que de la routine, tout semblait si facile avec elle.
Nous buvions à ses lèvres, la saveur de ce vin de lilas qu'elle nous offrait et tous nos sens s'en trouvaient décuplés. C'étaient des instants magiques pendant lesquels je gardais mes yeux bien ouverts pour ne rien laisser perdre du spectacle de vos plumes. Vous étiez si beaux... !
Je buvais certainement un peu trop que ce que j'aurais dû de ce vin si subtil mais qu'importe. C'était un nectar si délicieux ! Sans doute un des moments les plus magnifiques que nous ayons partagés toi et moi.
Hegide_iliard
Leçon 1810.02

- quoi de mieux qu'un excercice de style entre nous ?
- oui ... pourquoi pas
- ainsi vous pourrez corriger mes maladresses aisément ... et me rendre ..........invincible.
- je vous veux fort... évidemment...
- alors .... écrivez moi et je vous promets réponse.... et si j'suis hors sujet vous me guiderez !
- bien... Notre éducation mutuelle commence ce jour alors. Etes-vous prêt ?
Hegide_iliard
Crois tu que je sois capable d'écrire ici lorsque tu me mets hors de moi ? Crois tu que je puisse mettre ma cervelle en place pour aligner des paroles cohérentes ? Faire des belles phrases ou du moins des phrases à peu près construites ?
Crois tu que dans ma tête tout soit bien ordonné, que j'arrive à garder la moindre lucidité là ?
Crois tu que je sois assez fine pour tout encaisser ? Tout jouer ? Tout...........relativiser ???! Je n'ai jamais su relativiser pour ce qui TE concerne ! Pas plus que toi tu y arrives !!! MERDE !
Crois tu que ce soit facile de garder mon coeur en place là ? J'ai l'estomac au fond du ventre et l'instant d'après il remonte à me faire vomir! Ca fait le yoyo ! J'en dégueule mes tripes bordel !



Ce que je vais écrire ce soir, je m'en excuse à l'avance pour ceux qui tomberont dessus... si ce livre venait à être balancé par la fenêtre là et que quelqu'un le ramasse dans la rue et l'ouvre, ça va être du grand n'importe quoi. Parce que je ne suis pas sûre d'arriver à la fin de l'épisode et que j'ai très envie oui... très envie de foutre tout en l'air autour de moi et que cette fenêtre est très très tentante.

Il est fort probable que j'aurai éclusé suffisamment de Jack pour ne pas m'en souvenir même...Ce qui m'arrange bien. Et ce qui est sûr, par contre, c'est que je ne relirai pas cette merde, parce que je suis occupée à serrer mes dents là... à les faire grincer à me faire péter l'émail et chialer de rage. Et maudire la Terre entière et toi le premier ! Mille fois ! Un million de fois !!!
j'en casse ma plume tiens ! j'en fous partout du Jack en cognant la bouteille contre ce putain de verre qui chavire ! Et je vois plus rien derrière ces larmes que ma manche n'arrive pas à sécher et à ce nez qui coule... Putain je suis pitoyable....


Comptez pas sur moi ce soir pour faire dans la poésie, ni dans la délicatesse ! J'en ai soupé du délicat. Je suis mauvaise ! Qu'on se le dise !
HILDE EST MAUVAISE ! HEGIDE EST PIRE !!!

Et je vous emmerde... bordel... à un point que vous n'imaginez pas... vraiment... que vous n'imaginez pas........


... J'te vois souffler. J'te vois faire le fier, me dire que je suis nullissime là. J'te vois... Et tu sais quoi ? J'essuie ma morve et j'te regarde aussi. Et je fais la fière aussi. Et je te nargue aussi d'un petit sourire mauvais. Parce que tu vaux pas plus cher. Tu vaux pas plus cher.
Et que je te hais.
Cobra.
Ah oui je souffle tu peux le dire .....j'démonte tout même ! Tu as un don unique pour me faire tout flamber, tout fracasser !
Là amis lecteurs c'était avant que ma chemise fut arrachée, que sa robe ne fut plus qu'un tas de lambeaux !

Faut dire que tu as le don pour m'trouver le chiot du village, celui qui s'prend pour le coq qui chante sans fausse note sur son tas de fumier !

Et pour ma part que je trouve de l'intérêt à une blonde pas trop fade dans cette ville au nom imprononçable où nous avons échoués qui avait comme seul défaut de s'être prise le nez avec toi !

Bordel là oui tu dois ce matin avoir sur ton corps les stigmates de notre fureur ! Folle !
Un jour je vais te tuer !

Mais là oui là maintenant, respire oui respire, je sais moi que tu es plus calme en cet instant et je t'offre une plume toute belle, toute neuve, pour l'encre je vais m'abstenir Amore, tu serais capable d'un geste idiot..... et ma chemise est neuve !!

Hais moi encore......
_________________
Hegide_iliard
leçon 1710.00


- Quand je demande des massages ......mhmm... faut que je compte sur des médecins dévouées ! D'ailleurs elle ne m'a jamais écrit j'suis déçu..
- .....
- mhmm..... juste te dire qu'elle m'indiffère ......elle me servait à t'énerver...juste.... à t'énerver ........
- Tu me le paieras..... cher....
- Tout ce que je paierai cher.....tu le payeras au centuple .......foi de moi...Princesse.... mhmm......ça promet ......ou des chambres fracassées ou des corps à corps fievreux......
- ou les deux... ça promet en tous cas de belles soirées... à s'entretuer.
Hegide_iliard
Lors de mon passage dans ce duché du Centre pendant ces "fiançailles" avec le secrétaire, j'avais fait la connaissance d'un trio des plus cocasses.

Deux hommes et une femme. Ils se disaient libertins. Dans ma naïveté primitive, j'imaginais surtout des libres penseurs qui remettaient en cause l'ordre, les dogmes et se seraient opposés à la monarchie actuelle, à l'église et auraient établi une hiérarchie de la société basée selon le mérite de chacun et non pas sa naissance ou ses privilèges...

Je n'eus pas le temps de les connaître davantage à ce moment là et ce fut avec surprise que je les retrouvai dans cette ville où ils avaient déménagé. Une nouvelle femme avait rejoint le trio.

J'étais très enthousiaste à l'idée d'apprendre de ces gens. Mon éducation n'ayant, jusque là, uniquement été basée sur le respect des nobles, des religieux et de l'étiquette permettant d'évoluer parmi eux.

Je déchantai rapidement. Dès la première entrevue, je me rendis compte qu'hormis les intrigues destinées à se cacher des maris cocus et les exploits liés au nombre de mâles qu'une catin pouvait enquiller en une journée, leur théories n'allaient pas casser trois pattes à un canard. En l'occurence, nulle philosophie là dessous. Le mot "libertin" était uniquement un cache misère masquant un besoin de s'exhiber ou de trouver une reconnaissance dans une vie minable.

Idiote que j'étais ! Ingénue m'avais tu dis, parce que tu trouvais ma réaction attendrissante. Imbécile, rectifiai-je. Stupide, benête ! J'étais vexée de m'être ainsi fourvoyée. Il faudrait que je me venge pour passer ma colère.

Je me rendis compte que, contrairement à ce que je pensais, mes précédentes "victimes" étaient le dessus du panier et que j'allais découvrir désormais la masse, lourde, grossière et superficielle de l'humanité.

Les libertins étaient pour la plupart des libertines. Souvent des nobliotes en mal de frissons à cause de leur incapacité à vivre ailleurs que dans leurs salons. Le mot devait sans doute sonner poétique, je suppose. Comme une sonorité fraiche et légère ou comme une insolence qui donnerait l'illusion d'être une hors la loi.
Nous en recontrerions de nombreuses au cours de nos déplacements. Parfois bien maladroites. Souvent pathétiques. Quelquefois amusantes ceci dit et à l'origine de quelques fous rires dont nous nous remémorerions les gestes à la veillée.

Nous venions tout juste de rencontrer notre muse et savourions nos échanges du bout du coeur, à mots chuchotés et souffles mélés. Cette relation, d'une intensité rare mais cependant très platonique, était très destabilisante. Nous avions besoin de nous défouler, sans quoi toute la violence contenue se retournerait systématiquement contre nous.

Il était déjà tard, la nuit était tombée depuis longtemps maintenant et les tavernes se vidaient peu à peu lorsque nous décidâmes de sortir à la rencontre de ces libertins.
Hegide_iliard
Leçon n°1711.00

- Calme toi... Ton égo te perdra
- j'm'en fous ! je m'en fous ! et je m'en fous !!!!
- chuut !

Mes doigts se posent sur tes lèvres.

- ...
- ça suffit... chut...
Hegide_iliard
... De la maîtrise de soi...à l'impetus.

Ma main reposait sur l'assise de la banquette dans le fond de cette taverne. Pour plus de confort, on l'avait recouverte d'un épais velours grenat qui virait à l'aubergine là où des taches de vins avaient coloré les fibres. Mes doigts effleuraient l'arase douce. J'aimais ce contact. Mon attention était totalement concentrée sur la pression que j'exerçais, du bout des doigts, sur les fils de ce tissu. Je dosais la pression, tantôt effleurante, tantôt plus appuyée et je me caressais contre le velours. Dans le sens du poil, mes doigts glissaient rapidement. Le geste, répété à l'envi, m'hypnotisait peu à peu.
Ce que j'aime, c'est lorsqu'on revient à rebrousse poil, juste l'entame de mouvement. Les poils, couchés l'instant d'avant, se redressent et accrochent la pulpe de mes doigts.

Autour de moi, les conversations s'animèrent. Je gardais mon immobilité et mon silence. Oh... ce n'était pas simple, ne croyez pas... Des éléments venaient troubler ma concentration.

Le mouvement des clients déjà. Les allées et venues des gens qui n'entrent que pour manger un morceau ou simplement saluer la tavernière. La porte s'ouvre. On détaille le type qui entre. Il salue, repart. Un autre entre et après avoir bu son verre et constaté que la personne qu'il cherche n'est pas là... repart aussi.

Le bruit ensuite. Les conversation auxquelles se mêlaient le son de ta voix. Je refusais d'écouter. Entendre la mélodie du son de ta voix, sans en comprendre le sens me suffisait. Il fallait que je m'efforce à ne pas entendre, me concentrer sur le velours de la banquette, sa douceur et me laisser bercer par ta voix lointaine. Si je l'avais fait ça aurait tout compliqué.

Tu parles avec cette femme : la Libertine.

Ceci est un exercice que je voulais m'imposer. Nos regards s'étaient croisés un peu plus tôt et tacitement, j'avais accepté ce qui allait suivre. En d'autres temps, il était prévu que tu accepterais aussi de te plier à cet exercice. Il me semble que tu ne l'auras jamais fait jusqu'au bout. Peu importe... Il s'agissait de moi là.

Pour l'heure, mon regard se posa sur toi à nouveau. Je m'efforçais de voir uniquement ce que les autres voyaient de toi, pas davantage. Pour tester ma résistance.
J'étais volontairement à une distance suffisante de toi pour permettre à ton interlocutrice de converser avec toi en toute intimité, face à toi, de l'autre coté de la table. Moi, par contre, je ne perdais aucun de ses mouvements, je pouvais, à loisir, lire sur son visage si je le souhaitais.

On ne me parlait pas. On ne me voyait pas. J'étais transparente. Je n'existais plus dans ce monde.

Le Libertin que je connaissais, dont la femme était la partenaire du moment, entra dans la taverne. Sans plus de cérémonie, il vint s'asseoir en face de nous, aux cotés de la femme et te considéra, évaluant l'homme. Elle était donc sa nouvelle "recrue", celle qui remplacerait son épouse lors de ses absences régulières et il marqua son territoire "relatif" en posant un baiser dans son cou.

Ensuite, l'homme me regarda, un fin sourire sur les lèvres. Il examina chaque détail de mon visage, se remémorant la petite fiancée du secrétaire qu'il avait croisée l'été dernier.
Il se souvint de mon mauvais caractère, il se souvint aussi de quelle façon aussi j'avais attendu le retour du secrétaire durant plus d'un mois. Il s'amusait déjà d'avoir à me conquérir, posséder le chaperon du mauvais garçon, le défi l'excitait déjà.
Je me laissais détailler, sans opposer de résistance. Ni rougissement ridicule, ni gène d'aucune sorte. J'allais peut être réussir à m'amuser et faire d'une pierre deux coups : me dominer et dominer en même temps.

Vous allez penser que j'étais folle... Sans doute. Perverse certainement. S'il n'y avait pas eu cette compensation, je ne suis pas certaine que j'aurais pu poursuivre l'exercice.
Hegide_iliard
Leçon n°2310.0



- On sait tous les deux que ce qu'on a fait aujourd'hui c'est pour impressionner l'autre. Toi cet après midi et moi ce soir.
- ....
- ... D'ailleurs on est encore en train de se provoquer. Tu le vois bien non ?
- On est fait ainsi Hégide... provocateurs... et nous avons du mal à lâcher prise toi comme moi, alors qu'on sait tous les deux ce que l'autre est capable de faire.
- ....
- Mhm ?
- ... oui.
- Alors on va se recentrer encore... Et éviter la surenchère.
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