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[RP] (Bal de Noel) Soyez le costume que vous portez

--Angella
Le temps était venu …

Au fils de la soirée, plus d’un verre étaient passé entre les petite mains de la danseuse d’orient, plus d’un alcool avaient coulé dans gorge, mettant feu a ses pensée, la faisant boire un peu plus a chaque fois, ivre, elle l’était oui, jusqu'à en devenir totalement sourde au bavardages de la gitane, trop de pensées se bousculaient, trop de choses remontaient a la surface, fêlant une apparence qu’elle tenait plus que tout a sauvegarder, pourtant ce soir, elle s’était laissé allé.

Déjà cette nuit particulière sonnait son glas, magie des serviteurs traversant le salon bondé, image qu’Angella ne vit que sous forme d’aquarelle, couleurs fluide s’infiltrant parmi les invités a l’image d’une goutte lumineuse se répandant dans l’eau claire, sa vision quelque peu floutée pas l’alcool, la Salomé s’éloigna du bar, dans une démarche mal assurée, se frayant un chemin jusqu'à l’extérieur, bousculant au passage faune et diable, rendu si réel par son esprit troublé «disculpe ... lo siento»* plus que jamais, la jolie brune se sentait ailleurs, elle voulait faire un vœux, a default de n’avoir pu le demander au Génie d’un soir.

Un vélin, une plume, et quelques mots écrits avec hésitation.


Je souhaite trouver un jour ce que je cherche

Mais savait elle seulement ce qu’elle cherchait ? Enivrée par la soirée, La demoiselle en rouge laissa aller sa lanterne vers la voute étoilée, l’observant avec envie, avant de retourner vers le salon, sans un regard au invités, chancelante, la Soubrette ouvrit les portes du couloire et s’enfonça à nouveau dans les méandres de l’Aphrodite.


Excusez-moi ... désolée*
L_aconit
Il partit d'un léger rire, et finit par la prendre dans ses bras, se relevant, quelques mèches de cheveux prisonnière du lien des poignets. La Main libre vint libérer sa soeur, tandis qu'il se redressa, sûr de lui, Anaon portée en épouse pour que le Diable l'emporte. Ironique n'est-ce pas, quand on connaissait la véritable. Le bal avait cela de confortable qu'entre le vin, les déguisements, les jeux de la fête, personne ne prêterai grande attention au comportement du seigneur, comportement qu'il se gardait bien d'offrir en public la plupart du temps. Choyer une femme restait un passe-temps voué à la discrétion des garçonnières, où à celle des sempiternelles convalescences de sa très jeune épouse.

Le bal semblait sonner sa fin, Judas, non mécontent de se soustraire aux yeux et aux murmures, s'enquit de s'éclipser avec la discrétion qu'il se connaissait. C'est à dire... Toute relative. Le corps de la roide contre lui, le seigneur se sentit invincible, et se permit même un détour furtif vers les pénates Renardes. Incapable de flatter son épaule d'une tape virile, Judas se contenta de lancer au phoenix dans son passage fantomatique un éclairé:


Belle prise Moulicent...

Avant que de disparaitre au détour d'une table chargée des couleurs de la Faim. Il n'avait pas mandé l'avis de sa captive, quoi qu'il la sentait peu rancunière. Approchant la sortie de l'Aphrodite, longeant une rangée de candélabre faisant des auréoles mordorées à son Pantin de chair, Frayner libéra lentement son joug jusqu'à ce que les pieds de la figurine poudrée touchent le sol. La main de cuir tira la main de velours, le dos de satin trouva la dureté d'un mur, et l'homme emprisonna d'une toute autre manière son inattendue cavalière. Les lèvres virent arracher au cul de poule Burlat délicatement peint un baiser mordant, jusqu'à ce que le souffle, court et saccadé de tous ses efforts finisse par engendrer un semblant de conversation...

Je n'imaginais pas te voir ici .

Au dehors, une lanterne prenant son envol suspendit l'instant, attirant le regard de Judas. Alphonse faisait-il donc parfois les choses à moitié... Le visage seigneurial revint s'arrimer à son voisin, exalté, exaltant. Et le nez de s'enfouir dans le cou comme il retrouverait l'air qui avait trop manqué. Voilà quatre jours, il l'avait rappelée à lui dans les 'ruines' désolées d'un Petit Bolchen usé... Voilà quatre jours, sous couvert de gui et de murmures, il avait compris qu'il pouvait prétendre à l'approcher et à la toucher de nouveau, comme dans le passé, comme il l'avait toujours fait. Etouffés par la peau, l'envie et mille indicibles choses, les mots semblèrent supplier.

Partons...
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
--Le_pantin


    Son rire. Cet éclat de voix qui n'a plus bercé ses oreilles fantoches depuis un temps bien loin. Le bois ne résonne pas creux, quand l'intérieur s'ébranle. Le sourire du pantin se fait tendre alors que les prunelles ne perdent rien de la main qui se libère de ses rubans. Puis il se déploie, sans pudeur, sur une rangée de nacres épanouies. Son corps est soulevé du sol. Les prunelles se piquent d'une lueur mutine. Dieux, que la scène est amusante. Inappropriée même, en ces heures où il ne subsiste que l'écho de quelques tableaux semblables, d'un Judas trop courtois et d'une Anaon trop épousée. Spectacles qui n'avaient cependant jamais eu l'heur de se dérouler devant public. Pourtant, à cet instant, amusée de la situation, Poupée le laisse faire et Poupée se laisse faire...

    Les colonnades qui défilent, les tables et les bougies, le Phœnix dévêtu à qui Diable s'adresse, le Pantin ne les voit que par le recadrage créé par la gorge et le menton qu'elle ne quitte pas des yeux. Où me mènes-tu marionnettiste? A la discrétion de quelques encoignures, dans les coulisses où créateur se livre à quelques soupirs contre la créature. Il lui prend les lèvres dans un piquant qu'elle avait oublié. Les sens frissonnent de sensations arrachées à leur comas. Les yeux se ferment. Narines s'arrondissent. Esprit s'enivre.

    Je n'imaginais pas te voir ici.


    Un sourire frémit. La corolle de ses cils s'ouvre sur son regard outremer.

    _ Moi non plus... je n'imaginais pas me voir ici.


    Rien ne prédisposait sa trogne de macchabée à arpenter un lieu pareil. Il n'a pourtant fallu qu'une curiosité de dernière minute... L'attention du Diable se détache de la poupée et l'Anaon profite du profil offert pour contempler le visage seigneurial ciselé par la lumière. Un instant, l'attention pivote aussi pour accrocher le spectacle de la lanterne montante. Un instant, de simple émerveillement. Petite féérie supplantée par un frisson qui cueille tous ses égards. Paupières papillonnent sans pour autant que visage ne se tourne.

    Partons...


    Pantin reste immobile sous le souffle chaud, la peau pourtant mouvante d'une houle érectile. Myriade de points dressés, jusqu'au creux de l'échine. Et la latence pour nid à sa réflexion. Car réflexion, il y a bien, mais....

    ...Mais si Roide est encore emmurée dans ses blessures, Pantin a enseveli son amertume sous le deuil de son fard. Les rancœurs ont été laissées avec les armes, le cœur raccommodé au fil des points sur sa robe, les doutes et les questions abandonnés sur le seuil de sa porte. Pantin s'est cousu ce soir une simple envie de vivre. Et il n'est pas encore l'heure, pour elle, de rendre ses chaussons de vair. Minuit a sonné ? Elle n'a pas entendu...

    Latence, car latence il y a... Jusqu'à ce que Guignol brise le marbre pour oser le répondant. Le visage se tourne pour frôler la joue voisine jusqu'à venir glisser son nez contre la tempe dénuée de tout tiare. La dextre s'anime calmement, pour retirer les deux stylets qui pendouillent dans ses cheveux défais, tandis que l'autre glisse machinalement sur le bras voisin. Un geste qui retient plus qu'il ne repousse. Le visage d'albâtre se targue alors d'un sourire de rapace.

    _ Et qu'est-ce que Diable ferait, si je me refuse ?

    N'y-a-t'il donc pas un fils qui t'attend?


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- Anaon à dire et à lire "Anaonne" - [Clik]
L_aconit
Je t'emporterai .

Car Judas se fait indissociable, ce soir. Qui est le masque? Le Malin ou l'autre? Le seigneur n'est-t-il pas en lui même le plus parfait des costumes pour le monstre? Pouvoir, argent, luxure, cercle restreint. Les mains ceignent la taille, Judas reprend son dû. Quoi, vous pensiez que la chanson avait changé? L'air, peut-être.Le refrain lui est toujours le même. Von Frayner Judas Gabryel possède L'Anaon, il la possède aussi cruellement qu'implacablement, éperdument déterminé à la garder pour lui jusqu'à son dernier souffle. Et plus encore. Il l'aime. Il l'haine, il l'aime, c'est la haine qui aime, il aime cette folie qu'elle sème en lui. Il n'aime qu'elle. Depuis Marie. Depuis toujours. C'est insensé les loi de l'amour. Injuste et déraisonné. ça rend con et léger, mais surtout, ça fait des fous. Des morts et des enfants. Une pauvre ballerine qui tourne en dedans quand dehors plus rien ne tourne rond.

La bouche vient mordre le cou, y trouvant le contact chaud et palpitant de la jugulaire. L'envie d'elle pointe, violente, comme elle ne l'avait pas fait depuis trop longtemps. Trop souvent compensée par l'aura repaissant des bordelières, il avait oublié combien elle ne nourrissait pas. Substitut précaire à la violence de ses pulsions. Les pulsions provoquées par une simple étincelle d'Anaon. Si il est Diable, elle est Dieu. Elle a su se faire Deux. Dédoublement créateur , Roide fût la fertile entaille, le réceptacle miraculeux là où il ne fut que les semailles...

Poupée dopée t'es ma beauté.

Jouet de son tourment qui n'a jamais su tomber en désuétude, le Pantin redevient pantin, et le marionnettiste tire à lui les fils pour mener son fétiche de bois loin de la poursuite comme l'araignée attire sa proie pour la savourer loin des convoitises. D'une main de Maître, une de ces deux qui ont fait sa gloire et sa triste réputation, il l'anime pour lui. Senestre et dextre enchanteresses, vengeresses, que n'ont-elles pas manipulé. Touché. Palpé, claqué, caressé, étranglé, écrasé, trié, soupesé, triché, dissimulé, aimé. Aimé. Que personne ne la regarde. Que personne ne pose ses yeux. Elle est à lui puisqu'il la veut. L'Anaon passe la porte, et sous les lanternes aux lueurs blafardes, le diable l'emporte.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
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