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[RP] La compagnie des ravis

--Exo7
Être livreur de missive n’est pas une sinécure quand on est poisson volant !

Dans l’onde, il faut échapper aux prédateurs marins comme les requins en s’envolant dans les airs et, dans le ciel, replonger en toute hâte pour ne pas servir de goûter à un albatros affamé.
Le pire était le cormoran qui, sans crier gare, vous tombait à ailes raccourcies sur l’épine dorsale en allant vous chercher jusque sous la surface marine.

Fichu métier ! Se répétait sans cesse Exo7 en effectuant sa mission.

J’aurais dû écouter ma mère qui me disait :
« Choisit un bon métier, mon fils, pour ton avenir ! Soit requin marteau ou poisson scie si la charpente t’attire, sole dorée si tu préfères t’adonner à la musique mais mieux encore, je te conseille sardine ou maquereau ! Tu iras, tout le jour, te prélassant sur un banc !
J’aurais dû écouter l’écouter !


Cette fois-là, le poisson volant, n’avait pas fait de mauvaise rencontre et il put sans encombre, délivrer le message à bord de L’ardente.
Sans encombre ? Presque ! La rencontre du grand mât qui servit de piste d’atterrissage lui fit laisser quelques écailles sur ce dernier.



Le Romané-Chavé, jeudi 31 octobre 1461

Bien chers amis,

Nous voguons actuellement au beau milieu de la Mer centrale. Pas l’ombre d’un port ni de navires à l’horizon donc, aucun risque que j’aille me fourvoyer sur un pont étranger.
Je profite de cette paix pour, par le biais de cette missive, vous transmettre à nouveau mes salutations et ma reconnaissance.
Je n’ai, pour l’heure, toujours pas trouvé l’explication à cette mésaventure si ce n’est ce genre de légende que racontent les vieux marins quand ils ont trop abusé de boissons.

Que Éole, Poséidon et leurs confrères vous mènent à bon port!

Bien à vous,

Paimbohé

Morphey.de.valmonte
Extrait du carnet de bord de l'Ardente



Samedi 02 Novembre MCDLXI

Nous avons croisé en des mers aux noms étranges Tyrrhénienne, ionienne, visité des contrées habitées par des hommes fiers aux coutumes étranges.
Nous avons goutté aux saveurs épicées de mets parfumés, bu des breuvages sirupeux aux accents de menthe, vu de curieux chevaux à bosses, coursiers du désert à l'allure chaloupée que je m'empresse de dessiner dans mon carnet de voyage tant l'animal me fascine par ses curieuses caractéristiques de nous inconnues
Souvenirs inoubliables d'Alexandrie, perle de la méditerranée, la ville aux mille facettes ou se mêlent l'orient et l'occident, la cité du désert aux souks colorés où se pressent les voyageurs en quête d'exotisme et où bien des secrets perdurent.
Et chacune des étapes nous donne l'envie d'en franchir de nouvelles.

Alexandrie, 19 Octobre

Enfin, après des jours et des jours de mer, au matin du 19 Octobre nous apercevons le phare d'Alexandrie partiellement détruit par un tremblement de terre. Mais les immenses blocs de calcaire blanc permettent encore d'imaginer la magnificence qui fut la sienne.
Sans doute est-ce l'un de ces blocs immergés que nous touchons en entrant dans le port. Dans un sinistre craquement, plusieurs bordés lâchent et l'eau s'infiltre dans la cale. Nous colmatons au plus vite avec les moyens du bord avant d'écoper pour assécher la cale.
Fort heureusement les membrures ont tenu mais la coque ainsi fragilisée devra subir une réparation minutieuse, et ce, au plus vite.
Nous finissons par accoster aux côtés d'une génoise battant pavillon languedocien, le Romané Chavé.
Il faut croire que le thé à la menthe n'est pas la seule boisson locale, car son capitaine, sans doute en raison d'une vision troublée, grimpe par mégarde à bord de l'Ardente.
Nous l'abandonnons endormi, la tête reposant sur un cordage, et nous mettons enfin pied à terre.
Hélas, lorsque nous reprenons la mer, force est de constater qu'il est toujours à bord. Ce n'est qu'après un bon rinçage à l'eau de mer, qu'il retrouvera suffisamment ses esprits pour nous prévenir qu'il est le seul à pouvoir gouverner le Romané Chavé et que si nous ne faisons pas demi tour, nous condamnons ses compagnons de voyage à une mort certaine.
La coque de l'Ardente fait entendre d'inquiétants craquements qui nous font craindre un nouvel accostage, pourtant, pouvons-nous poursuivre notre route et abandonner ces femmes et ces hommes à la mort ?
Conseil est pris auprès des passagers de l'Ardente.
Certains assurent que Paimbohé est un espion et votent pour qu'il passe à la planche, d'autres veulent le voir pendu au mât de misaine afin de décourager d'éventuels clandestins.
Nous finissons par décider de reconduire Paimbohe à Alexandrie selon le code d'entraide des marins et nous l'invitons à la cambuse afin de l'en informer.
Paimbohe se révele un passager des plus agréables et nous apprenons qu'il n'est autre que le frère de Sandino. Notre surprise est grande d'autant que nous n'avons pas croisé nos amis Zézé et son époux à Alexandrie. Ainsi donc ils étaient de ceux, restés prisonniers de l'étourderie de leur capitaine.
Nous y gagnerons la satisfaction d'un acte altruiste, la reconnaissance du capitaine et une chanson que le vent nous porte :

Citation:

*Elle est à vous, cette chanson,
Vous Auvergnats qui sans façon
M’accueillirent sur le pont de bois
Quand j’ai connu ce grand effroi
Vous qui me sauvèrent quand
Les Suprêmes décidant
De faire une partie de trois dés
M'avaient juste abandonné
Ce n'était rien qu'une coque de noix
Mais il m'avait sauvé d’la mort
Et dans mon âme elle vogue encore
A la manière d'un grand trois mâts
Vous Auvergnats quand vous serez
Dans une taverne toute asséchée
Qu’il pleuve, sur vous, venant du ciel
La bière éternelle


Elle est à vous cette chanson
Vous compagnons qui sans façon
M’attendirent longtemps sans pain
L’estomac tordu par la faim
Vous qui ne maudirent pas quand
Les déesses trop prises à surfiler
Coincèrent leur doigt dans l’étroit dé
Riant de ma « malhabilité »
Ce n'était rien que d’la patience
Mais çà m’a fleuri le corps
Et dans mon âme elle pousse encore
A la manièr' d'un grand bouquet

Vous Compagnons, quand vous serez
Dans une taverne toute asséchée
Qu’il pleuve, sur vous, venant du ciel
La bière éternelle

Elle est à toi cette chanson
Toi mon Epouse qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les flots bleus m’ont surpris
Les dieux de sort dans l’ détroit des
Dardanelles, m’auraient laissé
Sans ces marins d’âme bien né
Qui au matin l’ont ramener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil

Quand tu seras, toi, mon Aimée
Dans une taverne asséchée
Qu’il pleuve, sur toi, venant du ciel
La bière éternelle


Toutefois, ce second accostage n'arrange pas l'état de la coque déjà bien fragilisés. Nos réparations de fortune cèdent et de nouvelles avaries nous font craindre le pire.
Nous devons rejoindre le port le plus proche afin de réparer.


*De Paimbohe
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Dict l'Impétueux



Sofio
"La Provence ça vous gagne", une phrase qui ne l'avait pas quitté depuis des années. Fini le temps de la guerre, bien de l'eau avait coulé sous les ponts en son Auvergne natale, bien des changements aussi dans sa vie.

Fini le temps de la famine quand pour pouvoir survivre acculée au flanc de la colline , ils avaient du se nourrir d'insectes chanteurs, appelés aussi cigales.

C'est à Marseille, qu'ils avaient décidé de jeter l'ancre, des rumeurs de frontières fermées, avaient un peu retardé l'accostage, mais finalement il est des lois qui sont crées juste pour affirmer la légende de Pierre et le loup.

Le groupe s'était scindé, des vivres et des écus comme sur un champ de bataille, cela était le principal pour que l'aventure puisse continuer, pendant que certains remontaient vers l'Auvergne, ceux restés en Provence s'occupaient comme ils pouvaient tout en veillant sur la nave .

Ce qu'elle se souvenait de la Provence, c'était une région animée possédant une âme de résistants, des histoires et des légendes qui pouvaient parcourir les vallons et collines jusqu’à se poser au pied de la méditerranée, pour que les marins emportent avec eux ces contes de feux follets et de sourciers.

Mais ce qu'elle découvrait ce jour, n'avait plus rien à voir avec les souvenirs d'une terre brulée armée de ses légendaires combattants. Là où la guerre n'avait pas réussi à faire des ravages, la politique avait pu. Pas un coin de rue ou conteur n’improvisait, parlant avec les mains comme pour les faire danser, pas une lavandière pour odorer le linge d'une senteur particulière, pas un sourcier tenant sa branche d'olivier en main à la recherche de l'or liquide.

Lassée .... blasée... peuchère... des discussions à tout coin de rue, des lois et des hommes voulant briller par leurs couronnes, des fanfarons aux macarons ternes.

C'est au pied d'un olivier, cerné par des roseaux, qu'elle songea que le monde devenait fort étrange. Autrefois quand une source se tarissait, on rameutait les gens avec leurs pelles, à présent on crée des lois pour la faire revenir. Quelques brins de lavandes survivantes aux frimas de l'hiver subsistaient et pourtant la saveur qu'elle dégageait n'avait plus rien de magique. Il était bien quelques hameaux tout en haut de la Colinette qui semblait percer le ciel si bleu, mais les hommes en avaient condamné l'accès pour y monter. Des lois existaient aussi pour encadrer les lois déjà crées.


Boudiou... Que la terre est basse.

C'est aussi à Marseille, qu'elle avait hésité entre faire fortune en lisant les lignes de la main, interpréter le houblon dans la bière ou tout simplement leur tirer les cartes, pour leur prédire la fin du monde, du moins de la côte méditerranéenne dans sa splendeur de l'absurde.

Finalement, un sourire s'étirait sur leurs lèvres, eux ! les ravis issus d'un peuple d'Auvergnats, sachant tout juste nager pour avoir appris dans les rivières des volcans et pourtant ils avaient bravés les mers et les océans, parcourus des centaines de miles pour découvrir un objet dont l'importance allait changer la face du monde.
En cela elle y croyait ... C'est bercée par un monde peuplé de taureaux et de richesses, qu'elle s'endormit, rejointe par le dahu et quelques festins de fadas.

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Morphey.de.valmonte


Si deux accostages en force avaient eu raison du bon état de la coque, sa réparation avait eu raison de la santé de son Capitaine.
La Provence était belle de ses paysages éclairés de cette lumière si particulière et pourtant leur villégiature avait bien failli virer au cauchemar.
L'accueil à Marseille avait été des plus chaleureux aux marins épuisés par de longs mois en mer. Une place à quai n'avait pas tardé à leur être proposée et le maire Fred s'était montré des plus amicaux laissant augurer aux Ravis d'un séjour des plus agréables.
Hélas le devis des réparations arriva en même temps que les complications. Non pas qu'il fut exorbitant, mais comment auraient-ils pu fournir les 80 stères de bois nécessaires à la réparation ...
Après concertation, il fut décidé que le groupe se scinderait. Sous la conduite de Galaan, Laure, Cornophone et Greg retourneraient en Auvergne pour y prendre vivres et écus, tandis que Sofio, Pascale, Jason et moi partirions pour Brignoles afin d'y couper le bois nécessaire.
Le groupe voyagea de concert jusqu'en Aix, la capitale provençale, avant de se séparer sous promesse de se retrouver d'ici à trois semaines.
Jason fit l'acquisition d'un appartement aixois. Mieux valait en effet mettre à l'abri le précieux support de lentille découvert en Alexandrie. Ils l'y laisseraient sous la protection de gardes lorsqu'ils reprendraient la mer.
Ainsi donc, soulagés du précieux fardeau, ils arrivèrent à Brignoles. Ils avaient calculer qu'à trois, Pascale n'ayant pas de hache et la mairesse Charlotine n'étant pas préteuse, il leur faudrait 5 jours pour réunir les 80 stères.
Nouvelle complication lorsque un garde vient leur coller sous le nez l'arrêté municipal interdisant aux étrangers de couper du bois ! Etrangers ? Ils ne l'étaient plus pour s'être présentés en bonne et due forme, aussi passèrent-ils outre et 5 jours plus tard, bien qu'épuisés mais fiers du devoir accompli, ils regagnèrent Marseille pour confier le bois et les 480 écus au maire qui devait se charger de les transmettre à Princesssewen d'Amencey, Baronne de Lungau et accessoirement, chef de port.
Enfin ils pouvaient profiter d'un repos bien mérité. Des nouvelles rassurantes leur parvenaient régulièrement de leurs amis partis pour l'Auvergne.
Le premier jour, ils purent voir des ouvriers se diriger vers le chantier naval et entendre le martèlement de leurs outils, signe que les réparations avaient débuté. Le lendemain et le sur-lendemain, le silence indiqua clairement que les travaux avaient cessé mais ils ne s'en formalisèrent pas. Le chef de port les aurait sans doute contactés si un quelconque problème s'était présenté. Pourtant, au bout de quatre jours, étant toujours sans nouvelle, je décidais d'envoyer missive à la baronne de Lungau afin de connaitre la raison de son silence. Sa réponse me laissa sans voix ! Elle avait "égaré" 3200 stères de bois, dont les nôtres précisant qu'elle "faisait le nécessaire pour en trouver d'autres". Connaissant le problème de pénurie de bois un peu partout dans le royaume et dans le marquisat, cette nouvelle me manqua pas de m'inquiéter et je m'en ouvris au Château d'Aix-en-Provence.
Mais que faire ? La terre est basse en Provence plus que partout ailleurs. On nous répondit que oui, qu'aujourd'hui peut être.... ou alors demain....
Passer la colère face non seulement à l'incompétence mais aussi et surtout au silence du chef de port, nous décidâmes de prendre les choses en main et de repartir illico à Brignoles chercher le bois nécessaire à la fin des travaux suivant l'adage bien connu : "Luva te et caelum te iuvabit".
On aurait pu penser que nos ennuis cesseraient là... Que nenni ! Sans doute alertés par les réclamations faites au château, un garde municipal nous attendait de pied ferme et nous signifia un procès dés que nous mîmes pied dans la forêt brignolaise.
Coupables d'être victimes, un comble !
Le coup de hache que le garde évita de justesse trancha net une branche de bonne taille mais ne suffit pas à calmer la colère et l’écœurement que nous ressentions tous. Ainsi donc en deux ans, une poignée de gens bien intentionnés avaient réussi le tour de force de rendre la Provence impropre au bonheur de vivre qui la caractérisait.
Cette menace de procès eut toutefois l'avantage non négligeable de provoquer un taulé parmi la population consciente que la politique imposée desservait leur pays plus qu'il ne le servait. L'unanimité des réactions fit avorter la menace de procès et réveilla enfin le Conseil.
Deux jours plus tard seulement, alors que nous n'avions même pas eu le temps de regagner Marseille, l'Ardente fut remise à flot, flambant neuve.
Nos amis nous avaient précédés en la cité phocéenne : ainsi donc quatre semaines s'étaient écoulées !
Il nous fallut encore attendre quelques jours que la nave commandée par Jason à l'un de nos anciens amis auvergnats ne fut livrée. En effet, nous avions décidé de voyager à bord de deux navires afin de multiplier nos chances. Emilliane, la nouvelle épousée de Jason monterait à bord de l'Emi en compagnie de son nouveau capitaine que j'avais formé en accéléré au maniement des voiles. Il s'était montré un élève attentif et semblait avoir saisi l'essentiel, nous verrions bientôt si mes leçons avaient porté leurs fruits.
Il était plus que temps de reprendre la mer et de poursuivre la quête d'autant que nous devions faire jonction avec un autre navire croisant en haute mer qui devait se joindre à nous.
En ce dimanche 15 décembre MCDLXI nous appareillons.

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Dict l'Impétueux
Sofio
Les embruns ne suffisent pas...

Quand les remous n'en finissent pas, il reste le rêve , quand le rêve devient marécageux, il faut s'accrocher à la balustrade , fermer les yeux et se répéter inlassablement "je crois que les fées existent"....

Mais c'est les yeux grands ouverts, qu'elle avait tenu la barre, naviguer entre les canaux serrés, les mers déchainées dans l'immensité des mers du Sud. Des ailerons aux bancs de poissons, des Nokkens qui ne chantent plus pour personne, c'etait un monde sans terre qui avait défilé des jours et des nuits.

Des palmiers qu'on aperçoit sur les côtes proche, quand la chance était de sortie, quelques animaux au lointain, si les récifs le permettaient. Puis cette croisée soudaine en Turquie, un port bucolique dit t'on,, un port comme les autres pour certains, mais pourtant...

Des nouvelles d’Auvergne, voilà bien longtemps qu'ils n'en avaient plus, d'ailleurs le royaume de France leur semblait inaccessible. Pourtant, ils avaient rallié leurs amis, c'est fièrement que les naves alliées semblaient se confondre dans le bleu des mers.

Quelques frayeurs parfois quand au large des petites îles quand quelques grosses voiles apparaissaient. Au petit bonheur la chance que de tenter le sud sans vouloir éviter l'étranger, passer par le Nord aurait montré une faiblesse, alors ils choisissaient de jouer à la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf. Cela fonctionnait bien souvent..

C'est en Turquie, que le barrage de la langue se fit le plus sentir, la communication en taverne était difficile, malgré la bonne volonté des autochtones sur place, malgré les mains qui dansaient en représentaient montagnes et océans en dessinant dans l'air des vagues et des volcans. Il ne fut pas aisé de pouvoir communiquer. Alors, il fallait improviser, gravant sur les tablées des taureaux et des étoiles . Montrant des petits pas, un grand souffle pour le vent dans les voiles. Une arme seleucide dont la dorure se reflétait.

Pourquoi vouloir boire de la bière en monde arabe...

Comme parfois les grands brouillards qui tombent dans les vallées encerclées des hauts sommets, elle avait tenté de dissiper cette sensation de se perdre , peu à peu le brouillard s'épaississait jusqu'à noyer dans ses nuits les paysages les plus magiques.

Ils cherchaient sur les routes et les campagnes, dans les ports et les baies, le moindre indice qui pouvait montrer un espoir du passage des taureaux. Le porte-lentille trouvé à Alexandrie en était un. Le message l'accompagnant était des plus étranges, semblant dire que la lentille devait se placer à midi. Pourquoi midi , l'heure du déjeuner, quelle idée...Qui pouvait être hécatée, encore un grand sage surement.

C'est des nuits entières qu'ils avaient passé, rassemblant les moindres indices, plongés dans des livres savants dont les images rayonnaient encore en ses pensées bien longtemps. Quelques pièces de monnaies trouvées avaient su leur donner raison sur la destination empruntée. l'embrun sentait bon, comme le flair qui n'en doutait pas. Des noms de villes aux consonances lointaines, des lettres assemblées imprononçables. Le monde Ottoman et ses mille et une nuit de mystère et de contes.

Pas une église, mais une mosquée...

Les turcs avaient su répondre à quelques courriers échangés en langue lointaine, quelques mots appris sur le tas, usuels pour la plupart.
Que de regrets lorsqu'elle avait dû se contenter des gravures de leur bibliothèque, plutôt que de pouvoir entendre quelques récits d'anciens. Ceux-là mêmes qu'on dédie aux voyageurs en argumentant dans l'exagération, parce qu'à la fin, les terres où l' on vit, sont toujours les triomphantes.

Du bazlama pour du pain...

Quelques gravures de filets de pêche emportées dans un songe, pour ramasser coquillages qui jonchent les fonds, des couleurs éclatantes d'embruns aux étoiles de mer, qui elles ne risquent pas de se faire filante et de mourir en tombant.

C'est bien plus qu'un rêve que de le vivre éveillée, c'est un feu de camp sur une plage, la nuit. Avec des flammes qui dansent sur les vagues qui meurent s'éclatant sur les rochers des falaises. Quelques poissons alors semblant sortis des volcans en feux , doreraient sur des pierres de fortunes, entassées en cuvette pour garder la braise.un doux vent chargé d'odeurs de mets orientaux .

C'est rond, ce n'est pas la soule.

Des arbres aux couleurs du soleil seront de bonne compagnie, le temps de laisser les bateaux au port pour quelques reconnaissances à terre.
Des grenades aux saveurs féériques qui fondent dans la bouche, pourtant c'est l'hiver, mais ces terres riches ne semblent pas affecter par les saisons.
Quelques doutes plus tard le chemin ne semble pas être le bon, bien trop près des ignorances certaines, l'air incrédule se lit sur le visage des hôtes ottomans.

Cueillir de la lavande sur le chemin sans en sentir l'odeur...

Tour de dés jetés, cela lui rappelle quelques amusements en mers du nord quand l'ennui s'était allié à l'envie d'user de la chance. Mais les dés brûleront dans la paume de la main, il manque le gout et la complicité.

Un relent , des temps passés pourtant l'histoire est basée sur les feux qui se raniment. Le temps des changements de port est arrivé, à bon port bon entendeur, ou bien est-ce un port pour chaque vie, un port pour une histoire. Tout s'embrouille quand on perd le chemin.

Que c'est triste une nuit sans étoiles...

Des changements d'orientation basée sur des fragments de parchemins, dont un que Jason reçoit de Bourbon nous font penser à un détail , ce sont des bouts d'histoires mis bout à bout qui font les grandes avancées, des dômes aperçus encore bien plus grand que les volcans d'Auvergne. Les gravir rapprocherait des étoiles, mais il faut encore qu'ils ne soient pas banalisés...

Demain la route, reprendra, alors que les espoirs perdurent.

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Arthurdayne
Citation:
De Nous, Arthur Dayne, Duc du Bourbonnais-Auvergne
A vous, membres de la Compagnie des Ravis,


Il est des volatiles aux capacités étonnantes. On m'a assuré que le porteur de cette missive était de ceux-là, et qu'il saurait vous trouver quelles soient les terres étrangères que vous foulez ou les mers déchaînées que vous tentez de dompter.

Depuis de longs mois désormais vous avez quitté notre Bourbonnais-Auvergne afin de mener à bien une mission qui vous honore, nous honore. A mesure que mes mandats se prolongeaient, se multipliaient, j'avais le secret espoir que, peut-être, je serais encore porteur de la Couronne ducale lorsque vous regagneriez le pays. A quelques jours de la prochaine échéance électorale, à l'heure où j'ai décidé de prendre un repos que je crois mérité, il me parait normal de m'enquérir de l'avancée de votre mission.

Et d'en profiter pour vous féliciter de vos efforts, de l'image du duché que vous contribuez à faire rayonner par-delà les mers et les monts. Je gage que lors de votre retour, vous aurez mille et une histoires à raconter, de quoi tenir en haleine tous ceux qui fêteront votre retour. J'imagine déjà la bière qui coulera à flot, les chopes qui s'entrechoqueront, les questions qui fuseront.

Alors j'aurais grand plaisir, comme beaucoup ici, à partager ce moment avec vous, quand bien même je n'aurais plus ni couronne, ni titre, ni charge. Si du moins un roturier usé par l'activité frénétique des mois écoulés est digne de frayer avec les plus fameux explorateurs, les baroudeurs sans peur qui portent si haut les couleurs de notre duché.

En attendant ce retour, proche ou lointain, je vous exprime dors et déjà mes félicitations et celles du duché tout entier pour les tâches immenses que vous avez accomplies, et celles que vous accomplirez encore.

Que les vagues et les vents vous portent au terme de votre mission.

Arthur Dayne, Duc du Bourbonnais-Auvergne






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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Morphey.de.valmonte
Citation:
Sanctuaire Taurin, le 17 Janvier de l'an MCDLXII

Au Peuple du Bourbonnais Auvergne
Au Conseil du Bourbonnais Auvergne


Voici six mois, en juillet dernier, le conseil du Bourbonnais Auvergne accordait sa confiance à la Compagnie des Ravis en l'honorant de l'accréditation du Duché.
Depuis ce jour, nous avons œuvré durant des mois pour mener la quête des Séleucos à son terme.

L'aventure nous conduisit tout d'abord en Espagne où nous fîmes construire une nave capable de nous mener à Alexandrie vers laquelle notre intuition nous poussait.
Sitôt débarqués, Jason de Vissac s'emparait d'un premier indice.

Citation:
2013-10-20 04:34:45 : Jason_de_vissac., de la Compagnie à laquelle vous appartenez, a acheté en votre nom un cadre de bois pour fixer la lentille antique et le vieux sage lui a confié un autre secret...


Nous dûmes hélas interrompre nos recherches car l'Ardente avait subi des avaries qu'il nous fallut faire réparer en Provence, ce qui nous fut fatal, puisque,ralentis par des "indélicatesses" nous ne pûmes reprendre la route que trop tard pour prétendre arriver avant les Provençaux.
Jason de Vissac mit ce temps à profit pour faire construire la seconde nave de la Compagnie : l'Emi.
Après cet épisode de Provence, nous avons décidé de regrouper nos efforts à ceux d'une compagnie de Guyenne, celle du Capitaine Fanch faisant ainsi le choix de l'amitié pour constituer une armada capable de résister face aux attaques pirates, nombreuses en Méditerranée.

Nous reprîmes donc la mer en direction de la Turquie où, jouant de malchance l'Emi dût être réparée, bloquant Jason de Vissac à Canakkale où il se trouve encore à l'heure où j'écris.
Nous fûmes donc 7 à reprendre la mer pour parvenir en ce jour au sanctuaire taurin.



Malgré tous nos déboires, notre Compagnie fut la seconde à entrer dans le sanctuaire.
Hélas nous ne pourrons ramener l'abaque de Séleucos en Bourbonnais Auvergne mais le sage nous remit malgré tout une partie du trésor des Séleucos.

Citation:
2014-01-17 13:00:46 : La Compagnie des Ravis, agréée par votre Province, n'a pas réussi à s'emparer de l'Abaque de Séleucos mais a découvert un trésor de 2000 écus !


puis dans la grotte


Peuple du Bourbonnais Auvergne, la Compagnie des Ravis, n'a pas démérité.
Malgré ses faibles moyens, elle a affronté des duchés pourvus de caraques de guerre et des Compagnies s'étant alliées en grand nombre.
Durant six mois, nous avons œuvré chaque jour malgré les doutes, les découragements parfois, mais sans jamais renoncer à nos rêves porteur de tout l'espoir d'un peuple.

En espérant vous avoir fait partager nos aventures,
Pour le Bourbonnais Auvergne,


































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Dict l'Impétueux
Sofio
Des courriers leur étaient arrivés du duché, les oiseaux migrateurs trouvaient toujours en leurs vols quelques comparses porteurs de missives, magie des liens, extraordinaire voyage des porteurs de missives. Vaillant dira t'on plus tard.

Mais en ce jour les yeux étaient grands ouverts, dans l'endroit qu'ils découvraient, au terme de longs mois glissant sur des mers, de jours de marche, de déduction et de cartes dessinées.

Ce qui sauta aux yeux, fut l'époustouflant paysage, une plage au sable fin, dont la couleur ne pouvait être que féérique, le reflet des grains couleur émeraude, prolongeait la ligne de l'horizon.

Puis les dômes semblant sortir du sol, se dressant droit et fier de granit et de sable, défiant le temps. La nature avait créé ces éléments, nulle part ailleurs, elle n'avait vu cela, à perte de vue, ces étrangetés alignés les uns après les autres, bordant la délimitation de la plage et de la forêt.

La plage était vide, aucun bateau ancré, peut être laissée aux amoureux? Ils cherchaient comment pouvoir trouver en cet endroit, un énième indice les conduisant à Seleucos, mais quelque chose pourtant leur laissait penser , qu'ils approchaient du but.... enfin...

Puis une idée folle, celle de grimper tout en haut du dôme , l'ascension rude et périlleuse fut entreprise, à la force des bras, s'aidant de cordages marins. Quelques frayeurs quand sous les talons des pieds, les pierres roulent.

Mais en haut....


Du haut de ce dôme quelques siècles vous contemplent !

C'est tout ce qui lui vint à l'esprit, pour décrire l'immensité de la beauté autour d'eux.

La mer droit devant, ces îlots, ses fonds que l'on apercevait de par la hauteur,puis à perte de vue, les reliefs éblouissants, l'heure était comme indiquée dans les parchemins du grand sage d'Alexandrie, l'heure Hécate, il était bien 13 heures, quand la raie de lumière inonda l'horizon , éblouissante, elle leur cacha en premier temps, la lentille trônant au milieu du dôme. Puis semblait taper dans le ciel, pour ensuite retomber dans un jet de clarté sur une petite île en face, une....entrée de grotte.

Elle tend la main , le doigt pointé sur l'entrée de la grotte, ce ne pouvait pas être que coïncidence, cette lumière vive et chaleureuse leur indiquait le chemin, tendant les bras vers eux.

La descente fut bien pus rapide, un chemin contournait ce miracle de la nature, leur permettant d'arriver au bord du rivage en peu de temps, il fallut alors à l'aide de quelques rondins de bois, construire un radeau de fortune, quelques brassées plus tard, ils atteignirent l'autre rive.

La grotte était plongée dans la pénombre, sensation de douceur et de bien être, quand aux narines parviennent quelques essences de senteurs des bois. Une voix grave les accueillit, teintée d'un accent aux origines lointaines. Le temps que les yeux s'habituent au peu de clarté, pour enfin ....


Le grand sage...

Car c'était bien lui, un homme sans âge, assis en tailleurs semblant les attendre depuis longtemps. Était t'il assis, ou en lévitation, impossible de le deviner, toujours est t'il qu'il semblait défier le monde et narguer les explorateurs.

Il leur parla de Séleucos, il leur donna une caissette, mais malheureusement, la compagnie des vadrouilleurs était passée un peu avant. L'amertume fut de courte durée tant exaltation d'avoir cette chance, de pouvoir s’imprégner de la beauté des choses, de respirer cet air prenait le dessus.

tout autour d'eux, respirait la fierté, ce sol non foulé ou si peu, par quelques marins aventureux, quelques fous des mers lointaines.

Quand en face, le monde , la politique et ses guerres....

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--Georgette_
.....
--Jason_de_vissac_
Depuis quelques temps L'Ardente et la Nina avaient quitté Çannake où il avait du réparer sa nave. Comme disait son épouse Emilliane ici ils parlaient un patois incompréhensible, même l'arabe qu'il avait un peu étudié à l'université ne lui servait à rien. Mais grâce à la bonne idée de son tuteur de lui fournir un précepteur anglais dans sa jeunesse il arrivait à ce faire comprendre du chef de port. Il lui aurait fallut 100 unités de bois pour réparer, mais comment les réunir quand son bateau est en cale sèche avec sa hache dans sa cabine et l'impossibilité de se déplacer à deux pour ramener une telle charge. Il aurait du faire plusieurs voyage si encore il avait su dans quelle direction trouver une forêt. Il fut heureux de savoir que ses compagnons avaient découverts le sanctuaire par un pigeon envoyé par Morphey.

Il s'en était fallut de peu pour qu'ils ramènent l'Abaque en Auvergne. Ils étaient les second à fouler le sol sacré. Après discussion avec le chef de compagnie il fut décidé qu'il reprendrait la mer pour rejoindre les deux navires. Il allait rentrer avec un navire sévèrement abîmé et il allait devoir faire très attention. Mais il avait confiance.

Durant l'attente au lieu de travailler il avait étudier et s'était perfectionné en navigation. Oh bien sûr ce n'était pas encore parfait mais il avait bien avancé.
Sa jeune épouse n'attendait que ça rentrer en France et enfin connaitre son nouveau Duché ainsi que sa nouvelle famille. Lui aussi était attendu par son frère et sa sœur ainsi que sa cousine enfin retrouvés. Bientôt sept mois qu'ils étaient tous partis et le BA lui manquait, ses amis lui manquaient même s'il recevait régulièrement des nouvelles.
Demain en ce 20 eme jour de janvier 1462 il allait reprendre le chemin du retour enfin.
Sofio
La vie n'est pas un long fleuve tranquille

Ces eaux bleues, trop bleues....

Mi-journée, le cœur vaillant, les poches pleines, la cale remplie de denrées et trésors, les yeux remplis de merveilles à jamais se souviendront... Dans ce décor gigantesque, la terre s'éloignait.
Seleucos restera à jamais une aventure hors du commun.

Le mal arrive par la mer, les meilleurs moments de la vie aussi...

Puis le choc, le bruit d'abord, assourdissant, semblant venir du ciel pour se répandre comme un écho d'un orage de montagne. Le bois craque, le mat vacille, un vent de panique souffle à bord.

Puis la vision d'un pavillon turc, il flotte, il nargue, bravant le vent avec ses dix canons dressés, la bouche béante, ils semblent fumer comme l'antre du sans nom.

Le fils de chien à un nom qu'il crie fièrement " Karademir" à jamais marqué dans l'empreinte du mal il restera.

Plus loin le goéland se pose, il délivre un message d'une caraque Languedocienne "tenez bon , nous arrivons" mais trop tard....

l'acte de bravoure du capitaine Languedocien restera vain, la reconnaissance viendra plus tard, pour l'instant il faut sauver le plus important, c'est-à-dire leurs amis. Lester le bateau est un acte désespéré, déjà l'eau est sur le pont , déjà la grande bleue ressemble au torrent meurtrier.

Le ciel pour témoin de ce combat meurtrier, sur le chemin qui conduit à la haine, les canons s'emportent, comme une bataille entre un chat et une souris, perdue d'avance, mais l'Ardente ne coulera pas sans riposte...Le combat est inégal, le turc qui l'a engagé le savait, c'est purement un pillage par convoitise, une véritable déclaration de guerre de la Turquie, le bâtard arbore un pavillon officiel.

A l'horizon le ciel fume encore, ils ont brûlé les rêves et iront repêcher les trésors enfouis, sans que les lames ne puissent servir, les chacals en toute impunités deviendront maître des mers, si la France ne se dote pas de capitaines couillus. La diplomatie ne servira plus à rien, il faut réveiller les consciences et engager des représailles comme à Porto dans le temps..

Les secours s'organisent, alors que le pirate contourne la nave, il va surement aborder par le flanc ouest, se battre est une option non envisageable, tenir une épée quand on tente de s'accrocher à quelques planches flottantes ...risible.

Laure décomposée, s'accroche encore à quelques malles éventrées, de la dentelle et de la soie en sortent, pour venir tapisser la mer d'un drapé de luxe. Cornophone préoccupé par Pascale donnerait sa vie pour la sauver, avec lui elle est entre de bonnes mains.

Combien de fois, ils avaient du envisager de périr en mer, ente deux bières, ils en avaient tant plaisanté... S'imaginant mille et une façon de mourir dignement, consignes en ce sens avaient d'ailleurs été données. De la Russie à Alexandrie, de l'endroit magique de Seleucos à la Turquie, la chance avait souri, le signes funestes du destin ne leur étaient pas apparus, rien 'aurait pu présager cela.


Le reste de l'équipage semble s'affairer, les secours sont finalement organisés, son époux s'en charge, vociférant des ordres qui semblent se perdre dans l'immensité des profondeurs. L'eau recouvre à présent la balustrade, peu à peu l'Ardente s'enfonce, les mains s'accrochent et serrent la barre du pont, les dents serrées, le regard ne lâchant pas le pavillon du bateau ennemi. Il crèvera un jour, c'est une promesse entre la vie et la mort qu'elle se fait. Déjà les pires représailles la hantent, c'est la Turquie qui en son nom deviendra une terre brûlée.

Sur la mer glisse, les malles et caisses, quelques poissons déjà morts au milieu des bulots ouverts, des vestiges de Seleucos, les souvenirs matériels et des écus dont la dorure se ternit au fur et à mesure qu'ils s'enfoncent sous leurs pieds... Jusqu'au bout de leurs missions, fiers de tomber en s'étant battus jusqu'au bout, le fourbe semble toucher, son bateau ne se dresse plus aussi fièrement.


"Qu'il crève, lui et son peuple"

Mots lancés au vent, alors que déjà un autre combat les attend, nager n'a jamais été son fort. Les rivières d'Auvergne ne le permettent pas. Surtout ne pas paniquer ,s'accrocher à quelque chose, un baril, un bois flotté, qui n'aura jamais si bien porté son nom. La fin est proche, ses yeux se brouillent quand l'Ardente disparait sous l'eau, emportant avec elle , rêves et fier retour, emportant avec elle, l'avenir qui se profilait dans la quiétude et l'aventure.

Les larmes mélangées au sel marin lui brouillent les yeux, pensées morbides , si ils s'en sortent quel gout son époux en gardera t'il, pourra t'il malgré tout ne pas sombrer dans l'humeur des bas fonds. Elle en frissonne, mais le froid se fait de plus en plus prenant.

Adieu l'ardente..


La nuit se pose doucement sur la mer redevenue huileuse, le chiabrenard turc s'éloigne, s'enfonçant lui aussi peu à peu dans la mer. Le moment est au silence, ils semblent hébétés, mais vivants... personne ne manque à l'appel. Le regard de ses amis semble plongé dans la détresse et l'incertitude, la faim se fera sentir, malgré la gorge nouée, puis la soif malgré l'eau qui les entourent, il se dit que boire de l'eau salée rendrait fou.

Alors quand elle voit passer quelques cétacés vêtus de frou-frou et de robe de duchesse, elle mettra ça sur le compte de l'eau ... mais un regard sur Laure la perturbe, décoiffée et en haillon, la duduche semble hors d'elle...


Quelques côtes se dessinent dans la pénombre, le courant doucement œuvrant pour les naufragés les poussent, les reliefs se dessinent, c'est la côte turc, le village de l'ennemi se profile, lui les siens...leur mairie.
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Morphey.de.valmonte


24ème jour de Janvier MCDLXII

La quête de Séleucos s'était achevée par la découverte du sanctuaire des Taureaux non loin d'Alexandrie et l'Ardente avait repris la mer.
A bord, chacun avait repris ses activités.
Les filets de pêche avaient été testés et le rendement des prises s'en trouvait considérablement augmenté mais c'était surtout la nouveauté qui enchantait l'équipage et chacun attendait anxieusement de remonter son filet afin de savoir s'il aurait pris davantage de poissons que son camarade.
L'ambiance était donc joyeuse d'autant que des vents cléments gonflaient les voiles et que le temps se maintenait au beau fixe.
Pourtant le Capitaine ne pouvait se départir d'une humeur morose car la fin de la quête signifiait aussi la fin du voyage, et, pour lui qui n'aimait rien plus que d'être à bord, ce retour à la vie terrestre se teintait de nostalgie.
Les yeux perdus vers l'horizon scintillant, le vol d'un cormoran à l'affut d'une proie facile qui se détacherait des filet captait parfois son attention, quand ce n'était pas l'écho des chamailleries amicales des passagers ou le sillon d'un dauphin suivant l'ardente à quelques brassées.
Mais bien vite ses yeux allaient à nouveau se perdre et il n'était pas rare de le voir, un pied posé sur le bastingage, à regarder la mer.
Qu'allaient donc être les mois prochains, lorsqu'ils auraient quitter le bord ? Il avait peine à s'imaginer à terre.
Pourtant ils allaient avoir tant à faire ! Tout d'abord avec leur déménagement puis et surtout avec la promesse d'une....
Sa pensée fut interrompue par une explosion effroyable. L'Ardente trembla sous ses pieds tandis qu'une fumée âcre remplit ses poumons au moment où une vive douleur traversa son épaule.
Aussitôt il chercha Sofio du regard.

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Dict l'Impétueux
Pascale
Assise à même le pont, derrière un tonneau, sourire joyeux et enfantin qui orne son visage, regard pétillant de sa dernière malice, Pascale regarde le laid faire son exercice, puis s'attendrit quelque peu quand il la cherche..
Mais pas le temps de faire la surprise en sortant de sa cachette ..


Un bruit tonitruant qu'elle ne connaît que trop bien !
Un canon !!

Geste instinctif de la main vers la garde de son épée qu'elle ne trouve pas, elle se lève d'un bond, cherche l'ennemi tout autour, entend le craquement du bois juste avant que le mât s'écrase brutalement sur le bordage..

Moment de confusion..


Comme dans un cauchemar, les canons ne cessent de tonner, l'eau de monter, le navire craque de tout cotés..
La mer reprend ses droits, envahissant ce qui n'est déjà plus que le souvenir du plus beau vaisseau qu'elle est connu..L'Ardente est en train de couler..

Tangage intempestif, la fumée âcre de la poudre lui pique les yeux, elle perd l'équilibre et vacille perdue dans le bruit, les cris, essaie vainement, bras en avant, de trouver à quoi s'accrocher..

Une main se saisit d'elle, l'entraîne vers les flots qui recouvrent rapidement le pont..

Pas le temps d'hésiter, tirée par la poigne secourable la blonde saute dans l'eau, s'accroche désespérément à une épaule, boit une tasse, puis deux, lâche prise..Elle panique, essaie de revenir à la surface..

L'impression que Neptune, Poséidon, quelque soit son nom , l'abandonne..
La jeune femme ferme les yeux..Qu'il en soit ainsi..
--Cornophone


Citation:
Cornophone


Il ne la lâchera pas... De grosses remous montent du fond de la mer, les vagues le recouvrent parfois totalement. Il ne la lâchera pas... Ou bien il périra avec elle.

Il oublie la force avec laquelle il l'a empoignée alors que précipité à l'eau il a aperçu sa chevelure.. D'un bras il s'est approché d'elle, et il n'a en lui qu'une idée... Lui permettre de vivre...

Les coups de canons resonnent encore dans son corps, mais la situation est désespérée. Les vagues se calment légèrement, il la regarde... Le combat contre l'élément commence... Loin devant eux, un gros morceau de planche de chêne flotte. Pas le choix, c'est dans cette direction qu'il faut aller.

Elle ne se débat pas, est-elle encore consciente ? Rectifie sa prise, colle le haut de son corps sur son dos, tient son bras dans son énorme patte... Maintenant il faut nager... Le Laid utilise son bras libre avec toute sa puissance et pousse dans l'eau avec ses pieds. Le visage submergé émerge régulièrement pour prendre de l'air avec des ahanements bestiaux. Cette énorme planche ne semble pas plus proche... Sans doute poussée par le courant. Corno accélère le rythme, aucune fatigue semble-t-il. Le tragique empêche d'imaginer le colosse dans sa détermination.

Songe soudain à tous ses camarades, tourne le regard dans tous les sens. Les vagues sont trop hautes pour lui permettre de voir correctement...

Cette eau est moins froide que celle des lacs de montagne qu'il a si souvent fréquentés.. mais bien plus agitées. "Pascale on va y arriver"...

Les premiers momentrs de surprise sont loins maintenant. Le Laid n'est plus que dans cet instinct de survie, quasi animal... Il déchaîne toute son énergie, qui semble inépuisable... Quelques mêtres seulement, la planche est là, bien plus grosse qu'il ne l'imaginait. Un morceau de la coque de l'Ardente... Pas le droit de la laisser partir. Rapide regard vers ce qu'il peut apercevoir de Pascale. Son bras et sa main empoignent l'eau de mer avec violence. Un choc sur sa tête, ils sont arrivés.. Attraper, d'abord... Se hisser, si possible...
Pascale
L'inconscience..

Elle a froid, mais ne grelotte pas...
Elle voit des choses, mais ses yeux sont clos..

Elle est petite fille, à peine sortie de l'enfance, en compagnie des bûcherons qui lui content des histoires effrayantes, qui la font sourciller mais qui font rire ces hommes simples..

Elle est jeune fille ,baluchon sur le dos, en route vers la grande ville..

Elle est coupable, récidiviste, marquée au fer par la prison..

Elle est médecin militaire, bataillant, pansant, riant avec ses frères d'armes..

Elle est voyageuse, avec pour compagnons le Camarguais et Horus, se réjouit de chaque rencontre..

Elle est avocate, puis procureur, plaidant au mieux pour servir la justice..

Elle épouse les grandes causes,se bat et se bat encore..

Elle aime, aime encore, et encore..
Puis, c'est la grande aventure, celle qui lui redonne l'envie de continuer, de ne pas s'enfermer au couvent : Naviguer!!

La joie d'être sur un navire, de partir à l'aventure, ce bonheur de se sentir libre en mer, sur l'Ardente..



Ballotée, secouée sur le dos de Corno,ignorante de tout de se qu'il peut se passer autour d'elle,corps qui semble sans vie, Pascale revit les moments-clés de son existence.
La blonde a avalé trop d'eau et son esprit se noie dans les souvenirs.

(Mais la question est : Corno la sauvera-t-il?
Tel le prince charmant réveillant la belle au bois dormant, ou bien comme celui qui ressuscite Blanche-Neige.. Oupps!!, mais je m'égare..)
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