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[RP]Heureux qui comme Ulysse..........

Selena_d_alaric

Où avait elle rangé cette carte....
Les coffres éparpillés dans la chambre débordaient des nippes qu'elle avait pris....Choisies...Renonçant la plupart du temps et les rejetant en tas, ne gardant que le nécessaire au voyage qu'elle préparait depuis déjà un moment.

Peu de temps pour ça jusque là...
Elle avait les cartes dans une sacoche en cuir ,les armes enveloppées dans des toiles pour les protéger,les coffres de vivres pour tenir le coup et pouvoir aider ceux qui n'auraient pas pu ,ou pas su,faire suffisamment de provisions avant le départ..
Elle avait été sur tous les fronts et se décidait enfin à penser à ses propres affaires maintenant.

La carte qu'elle cherchait était la plus détaillée...Celle qu'elle avait étudié avec son mari la veille encore..
Les jurons s'enchaînaient tandis qu'elle retournait la petite pièce,les tiroirs..Le bureau....

Séléna finit par la dénicher sous une pile de dossiers où elle n'avait rien à faire et un long soupir de soulagement suivit le chapelet de mots n'ayant rien à faire dans la bouche d'une dame...
Mais bon.....Séléna ne se considérait pas comme une "Dame" malgré qu'on lui donne souvent du "Dame d'Alaric" avec le respect qu'elle inspirait au plus grand nombre.

Plus qu'une semaine avant le grand départ et son impatience grandissait avec le temps qui passait.
Les autres ,du moins la plupart de ceux qui faisaient partie de l'expédition,semblaient comme elle sur les dents.

C'était une aventure qui se présentait alors que beaucoup étaient las des luttes intestines d'un comté qui n'arrivait pas à se sortir de son marasme.
La rouquine était à la fois heureuse et inquiète.
Elle savait qu'ils allaient au devant de bien des dangers et si elle même et son époux avaient connu des situations bien plus périlleuses,il n'en était pas de même pour la plus jeune de ses filles,pour certains de ceux qui les accompagnaient aussi et qui n'avaient jamais quitté leur foyer et leur petit coin de terre.
Les autres membres de la famille étaient déjà plus aguerris,son fils était solide et on pouvait le considérer comme un homme à présent,du haut de ses 18 ans il n'aspirait qu'à vivre de grandes aventures et la fille de son mari ,malgré de sévères déconvenues matrimoniales ,ou peut être à cause d'elles,était déjà prête depuis longtemps à prendre la route.

Séléna souffla et contempla la pièce sans dessus dessous puis s'assis un moment sur une des malles.

Elle avait encore quelques lettres importantes à faire et la lumière baissait.
L'automne était installé et avec lui ses soirées qui s'allongeaient ...Elle se leva et chercha une chandelle qu'elle alluma et posa sur un coin du bureau avant de s'y installer et de retailler une plume un peu usée.
Elle choisit un parchemin et réfléchit un moment,menton dans la main,puis trempa la pointe dans l'encre avant de commencer la rédaction de son message.......

"Mes amis.........


("Heureux qui comme Ulysse "...... Joachim du Bellay)
_________________
Enguerand_d_alaric
Encore quelques jours à patienter et quelques jours qui seraient vite passés.

Le voyage approchait ,j'étais heureux comme je ne l'avais pas été depuis longtemps.

Cette fois plus question de suivre des inconnus sans chercher à comprendre,j'avais donné...ça suffisait.
J'avais servi dans l'armée après avoir servi un capitaine aux longs cours durant deux longues années et depuis tout ce temps je n'avais fait qu'obéir,suivre,garder,guetter,et encore obéir.

Cette fois je serais entouré de ceux que j'aimais,ma famille,mes soeurs,mes parents et leurs amis.
Je n'était pas peu fier d'eux et de m'entendre dire que je faisais partie des Spadassins.

J'estimais avoir fait mes preuves .

Pour faire passer le peu de temps qui restait avant le départ encore plus vite,j'avais accepté les missions de commerce que ma mère nous avait confié à Violetta et à moi.
Violetta ,grande sœur mais petite fleur un peu perdue depuis que son homme était parti loin d'elle et que j'essayais d'entourer de ma maladroite tendresse.

Mes affaires étaient déjà prêtes,mes armes aussi,je me sentais l'âme d'un aventurier ...D'un guerrier...D'un explorateur.....D'un colon.....

Royaumes inconnus.......Me voila...J'arrive!!!!!

_________________
Mathieus
Mathieus verouilla son bureau de Prévôt... Il quittait son poste, son travail qui lui prit 2 mois et qui avait progressé, qui avait été achevé avec réussite. Il savait que la Prévôté irait bien sans lui... Il avait laissé une bonne équipe solide, une bonne organisation et tous les plans pour le futur Prévôt.
Il sourit en regardant sa porte, maintenant il tacherait de changer d'air, pour se reposer mais profiter de la vie ! Il était Spadassin et le restait malgrés son poste et c'est grâce (ou à cause?) de cela que l'envie de voyager lui était revenu.

Ses chausses claquaient sur les dalles du chateau, certains le saluaient, s'inclinaient, il leur souriait, le coeur sur la main et encore plus en pensant au chemin. Il passa une derniere fois voir les, ses !, maréchaux leur dit au revoir et non pas Adieu ! Oui il reviendrait, mais il avait aussi à faire. Et sous les au revoir et les promesses d'avoir des informations, il partit du chateau pour retrouver son cheval.


Huuuuu caballo* ! On y va pour le grand voyage !!

C'etait un tout autre Mathieus que tous vu, un Mathieus non soucieux, heureux et joyeux. Oui, finit les heures au bureau, à crier pour avoir des informations et se prendre des claques de critiques ! Finit ! Il sourit et fit accelerer le cheval pour arriver plus vite à Lectoure ! Une fois fait, il le fit aller au pas, se mit debout sur lui et sourit :

Hola, amigos, vous êtes prêt, car moi j'en peux plus !

*esp agnol:cheval
Violetta_d_alaric.
Dire que j'étais dans le même état d'esprit que les autres aurait été exagéré,je n'avais pas hélas cette joie qui emplissait leurs yeux à l'idée de s'engager dans une aventure qui allait les entraîner loin de tous leurs train train quotidien.

Néanmoins j'étais impatiente aussi et j'avais ma besace pleine ,mon stock de vivres et des vêtements chauds roulés dans un grand sac qui serait chargé dans ma charrette.
Elle allait être bien remplie ma charrette!!
J'avais la charge d'un homme d'âge mûr et d'un gamin!!

J'avais aussi la chance d'apprendre que celui qui chevaucherait à mes côtés était un de nos compagnons que j'estimais le plus et pour cause....Mathieus avait été nommé pour faire partie de mon groupe ,personne n'aurait pu être plus à même de me comprendre.

L'enfant était le petit Lou,fils de mon époux.....Mon époux qui avait jugé bon de partir bien avant moi et c'était là un sujet dont je voulais éviter de parler.
Ce qui m'était arrivé dans ma vie privée ne devait en aucun cas me gâcher l'excitation de ce moment exceptionnel et le plaisirs de nous retrouver tous unis dans un même projet.

Le gamin lui même était énervé comme une puce depuis que je lui avait dit qu'il pourrait nous accompagner et il ne songeait qu'à une chose....Retrouver son père.

Pour ma part j'aurais été bien en peine de dire si cette éventualité me réjouissait ou me donnait des envies de meurtres..
Décidément cette aventure nous réservait probablement bien des surprises!

Tant mieux.......Je préférai vivre dangereusement que végéter dans ma forge.....
Il était temps.....

_________________
Aubisque31
'O sole mio
sta 'nfronte a te !
'O sole, 'o sole mio
sta 'nfronte a te !
sta 'nfronte a te !*


ben oui... il était à Venise Aubi. Venise, ses barques, ses canaux, ses... armées!

Voilà le problème! parce que jouer les éclaireurs, c'est utile lorsqu'il est possible de bouger. Là, entre leur rencontre avec une armée milanaise, son procès aux fesses pour avoir provoqué la juge d'Alessandria, et maintenant les frontières gardées par des armées sanguinaires, ben la progression était sévèrement ralentie.
Alors on multipliait le courriers, prévot, juge, chefs d'armées. La troupe de Lectoure n'allait pas tarder à quitter l'Armagnac et il fallait les rassurer.
Aussi on informait. L'état des marchés, les rencontres, les conflits . De bons et braves éclaireurs.

Mais forcément, la tête restait embrumée.
Il retrouvait la passion de son passé qui explosait à nouveau avec toutes les promesses enfouies par le temps.

Mais il n'était pas fier d'avoir laissé lâchement à Lectoure, sa femme et son fils, emporté par une aventure qu'il n'avait pu maîtriser.

Il passait désormais pour le pire salaud, un monstre infidèle, alors qu'il s'agissait juste du retour de la logique de sa vie.
Qui avait-il trahi le plus ?
Selva ? En épousant la jeune et attirante Violetta, fille d'Alaric, épouse admirable et parfaite. Amoureuse et apaisante, elle l'avait sauvé d'une déchéance vers laquelle il se précipitait aveuglément. Elle seule avait réussi !

Ou Violetta ? En cédant aux retrouvailles avec Selva, enlevée par un couple de barjots, pour une vengeance encore inexpliquée, et l'avoir sortie de leurs griffes acérées, la retrouvant, seul, enfin...

Cette question n'aurait pas de réponse, l'instant parlait simplement.

Cette pause vénitienne avait réussi à apporter un brin de ... de... romantisme. Le mot est lâché, inconnu jusqu'alors, par l'un comme par l'autre des deux nouveaux tourtereaux.
Roucourrrrrou !

Même si aucun d'entre eux ne perdait de vue l'objectif de leur mission. Il fallait profiter de chaque instant, et rattraper les instants perdus. En attendant...


*O Sole Mio chanson napolitaine, publiée en 1898 Giovanni Capurro et Eduardo Di Capua.
traduction approximative: 'O mon soleil
Il est en vous!
«Ô soleil, 'O mon soleil
Il est en vous!
Il est en vous!


[Cheffe Aldraien
Merci d'avoir donné la source de votre chanson, il faudrait néanmoins également ajouté la traduction de votre passage, cf Règles d'Or. Bon jeu à vous.]
Birdinflames
Quelque part, entre la république Venitienne et le grand Est.

Terminée les soirées remplies d'étoiles dans la douce Venezia, les compagnons avaient finalement repris la route.

Au soleil brillant, perché au sommet d'une butte, l'oiseau avait perdu un colis de longue date au détour d'une ville Franche. Désormais, il lui semblait qu'une ombre le suivait. Il lui semblait qu'une perdrix continuait de voleter autour de sa tête...

Pourtant, à chaque fois qu'il levait les yeux vers le ciel, il n'y avait rien. Rien que quelques nuages, parfois les feuilles glissant des arbres en ce milieu d'automne. Rien qui ressemble à l'oiseau blanc qui lui avait tapé dans l'oeil, la première fois. À quand cela remontait-il ? Des semaines ? Des mois ? Il ne savait plus bien, maintenant, depuis quand ils étaient partis.

Ses yeux vinrent se pencher à nouveau sur le chemin qui se présentait désormais devant lui. À une centaine de pas, il apercevait les sabots de Tintin, et, perchée sur son dos, la jolie brune qui l'accompagnait. Ou plutôt, qu'il accompagnait. Et, à ses côtés, l'Aubisque chantait.

Jetant un dernier regard en arrière, comme pour s'assurer que son impression n'était que mirage, il fit accélérer le pas à son cheval pour le faire rejoindre ceux de ses compagnons, ralentissant à leur niveau, il se plaça à leur gauche.

Je ne saurais dire si c'est un poids en plus ou en moins, mais, il n'y a plus d'oiseaux en vue !

Il leur sourit, avant d'ajouter...
J'ai repéré une rivière, un peu au Nord de la route. On ferait bien de rester à proximité pour le campement. Puis, j'ai vu un bosquet d'arbres, plus loin. Il doit sans doute y avoir quelque gibier... J'aimerais bien un peu de lapin, pour ce soir.
Selvagem.
[Quelque part entre Aubi et Birdy]


Un vent algide faisait ondoyer quelques mèches fuligineuses autour de son visage rosi par la morsure de sa rigueur. La main gantée de Selva lâcha les rênes pour venir attraper et mieux rabattre la capuche sur ses yeux gris que cherchait un soleil joueur de fin de saison.
Le balancement de ses hanches au rythme de sa monture la berçait doucement, l'attirant invariablement vers ce sentiment de liberté qu'elle avait toujours ressenti à parcourir les chemins.

Aubi était là. Et si parfois elle se sentait vieillie et fatigable, il effaçait les tourments d'une étreinte puissante, lui rappelant qu'au creux de ce corps frêle battait encore un cœur farouche débordant de vie. Et quand l'heure de leurs tête à tête devenait pressante, il ne manquait jamais l'occasion de la soustraire à la société du moment, et par d'habiles caresses, modeler la féline en sommeil.

Quant à son Birdy.. Il mettait un point d'honneur à venir éveiller leurs veillées d'un comte où jonglait une sarabande de démons et d'anges, saupoudrant leur existence à sa guise, d'un peu de magie, d'une pointe de rêve, d'une poussière d'infortune. Affabulations qu'elle prenait malin plaisir à tortiller dans tous les sens, au point où rares étaient les fois où son oiseau parvenait à ponctuer l'histoire du mot de la fin.

L'piaf dont parlait Birdy, Zarakee, elle l'avait congédié quelques jours plutôt par le biais d'un billet étalant courtoisement sa plus grande inutilité. L'absence d'aujourd'hui signifiait sans doute qu'il devait approuver son jugement. Aucun changement puisque depuis qu'ils avaient quitté le royaume de France, elle ne l'avait jamais croisé. Ni elle, ni les autres, d'ailleurs.
De plus, la mission qui les entraînait était des plus délicates. Bien trop pour s’accommoder de populace dont on ne connaissait les intentions.


Il te manque à c'point, ton tourtereau?

Une moue espiègle réveilla ce visage qu'elle ne dévoila qu'à demi à la contrainte de la Bora. Puis, regardant son homme..

Lapin, ça t'dis?

'Videmment qu'oui, elle parlait du repas et non d'un nouveau sobriquet qu'elle eut pu lui donner.

Tapotant l'encolure de Tintin, elle jeta un coup d'œil alentour et approuva le choix de son ami. Le paysage était des plus chaotiques et elle ne savait pas si la route plus avant leur donnerait autant de satisfaction pour une halte digne de ce nom. Le soleil entamait sa descente et mieux valait songer à ménager leur montures.


Moi ça m'va!
_________________
Crystall_de_beaufort
« Nous serons là !!! »

C’est sur ces paroles qu’Hugues et Crystall avaient quitté Lectoure au cœur de l’été pour remonter en Bourgogne là où était leur vie.

Lectoure, ils y laissaient des amis, une famille un peu étrange, mais plus unie que les doigts d'une main avec laquelle ils avaient défendu la cité d'Auch lors des sanglants combats à la fin du printemps dernier. Ils avaient apprécié leurs idées, leur projet et avaient décidé d'y retourner un jour prochain.

Cependant Hugues et Cryss avait une vie ailleurs, oui enfin une vie, un pied à terre plutôt car leurs déplacements fréquents ne leur laissaient guère de temps pour profiter de la Bourgogne, mais l'envie de bouger avait pointé le bout de son nez et ils avaient décidé de quitter Cosnes pour s’installer…… bah là où ça leur chanterait.

Un beau matin ils avaient donc quitté cette Bourgogne si chère à ..... heu non même pas, même plus.
Ils iraient donc là où leurs pas les guideraient, la vie n’étant qu’une aventure de chaque jour, dont ils espéraient bien tirer tous les profits.

Trés vite ils comprirent que rien nétait gagné sur cette terre. Après un sévère brigandage qui, s'il les avait épargnés, les laissait cependant sur la paille, tout était à refaire.
Puis des rencontres malheureuses, des retrouvailles, plutot, insupportables qui avaient donné lieu à leur divorce, des héritages, des départs, des chemins, des couvents, des larmes, enfin un foisonnement d’événements des plus dramatiques aux plus excentriques avait jalonné leur parcours chaotique et ils s’étaient enfinnnnnnnnn posés à Cahors, fatigués mais inséparables. Pourtant rien n'avait encore commencé.

Lectoure. C’était là qu’ils devaient se rendre pour retrouver leurs amis et partir vivre une grandeuuuuuuu aventure. Un voyage, un long et lointain voyage. Ça tombait bien ils adoraient les voyages. Et cerise sur le gateau, cette fois-ci ils ne seraient pas seuls, comme bien souvent.

Après des heures de mine, afin de pouvoir amasser quelques provisions, non pas quand la bise serait venue, mais p’tet avant, ils avaient pris le chemin de Lectoure.
Un maigre bagage pour contenir le peu de biens qui avait échappé au brigandage, des provisions, quelques écus pour ne pas mourir de soif et l'aventure commence.

Depuis des jours et des soirs, ils examinent les cartes, à la lueur des bougies qui éclairent les sombres tavernes plus ou moins reluisantes des villages qu’ils traversent.
La carte usée à force d’être pliée, dépliée, repliée, ils la connaissent par cœur. Les chemins qu’ils pourront emprunter, les villes qu’ils traverseront, chaque soir de nouvelles interrogations, de nouvelles idées venaient s’ajouter à la liste déja longue des questions sans réponse et surtout un projet qui leur tient à cœur, bien plus qu’un projet enfin pour elle et qu’elle espère voir se réaliser tel qu’elle l’imagine.

Lectoure. Ils pénètrent dans la ville qui semble morte, par un doux matin d’octobre. Mais ne voila-t-il pas que les taverniers mettent la clé sous la porte sans préambule, laissant les gosiers secs et les questions en suspens. Bon le voyage commence bien !

Mais rien cependant n’entame l’humeur, l’excitation et l’envie de suivre cette route qui va les mener vers d’autres horizons.

Et sous une pluie battante, alors que la nuit recouvre encore Lectoure, ils partent, la vue brouillée par les larmes du ciel.
Petits groupes éparpillés dans cette fin de nuit, ils avancent rapidement, les remparts de la ville disparaissant, engloutis par l’obscurité.

Serrée contre son ex époux, Cryss frissonne. La capuche couvrant son visage pour le protéger de la pluie, elle vient chercher la chaleur dans le cou de Hugues, le réchauffant de son souffle chaud. Elle resserre sa cape humide, emprisonnant fermement son torse de ses bras quand une idée des plus incongrues bizarrement lui traverse l’esprit.

« Hugues, t’as pensé à fermer la porte à Cahors ? J’te préviens j’y retourne pas !»
Selena_d_alaric
Et bien ça y'était!!!........On y était.......ils y étaient!!!!!!!

La rousse meneuse de cette folle équipée s'arrêta en haut de la dernière colline surplombant le vallon où dormait encore Lectoure.
Tournée sur sa selle elle embrassa du regard le paysage qui hésitait à émerger d'une brûme épaisse mélée à la pluie de la dernière averse de la nuit.

Le clocher seul pointait hors des lambeaux de brouillard,on apercevait quelques cheminées qui fumaient déjà ....Les villageois n'allaient pas tarder à claquer leurs volets...Le marché à s'agiter avec les pemiers étals qui s'ouvriraient...

Séléna fixa l'endroit où était leur maison...Leurs maisons plutôt.....Les maisons de la famille d'Alaric dont ne resterait ouverte que celle de Tamarra qui avait la lourde tâche de continuer son mandat de maire et de guider les lectourois vers un futur heureux.
Il y aurait pas mal de pigeons dans le ciel de la petite ville dans les mois à venir ...C'était certain....

La jeune femme sourit à son époux qui chevauchait à ses côtés et contempla les petits groupes qui s'éloignaient sur le chemin s'enfonçant dans la forêt.

Tous étaient excités par ce départ...Un peu inquiets pour certains qui entamaient pour la première fois un si long voyage..Mais tous heureux d'arriver enfin à l'aube de cette aventure qui leur avait donné tant de sujets de discussion depuis quelques mois.
Quelques uns avançaient silencieusement,jetant de temps à autre ,comme elle,un regard en arrière,sur leur vie qui changeait d'un coup d'un seul..
D'autres discutaient en regardant droit devant...Impatients de découvrir d'autres lieux...D'autres gens....D'autres coutumes....

Shadow piaffa .....Tapant du sabot dans la boue du chemin..Lui aussi avait les pattes qui le démangeaient...

Repérant non loin devant elle le petit groupe composé de Airhaes,Mathieus et Violetta,Séléna talonna son pur sang gris et trotta à hauteur de la charrette où le petit Lou dormait ,enroulé dans une chaude couverture et niché au creux des ballots de paille et de vêtements.
"Il dort ?" demanda-t-elle à la brunette silencieuse ,plus pour entamer la conversation que pour avoir vraiment une réponse qu'elle avait rien qu'en regardant le blondinet.

Le gamin en effet était couché en chien de fusil autours de sa petite épée qu'il serrait contre lui précieusement,un sourire béat sur les lèvres,il devait déjà rêver aux aventures qu'il était persuadé de vivre bientôt et surtout à ce père qui était parti loin de lui sans trop lui donner d'explications.

Chacun ses objectifs.......Chacun ses rêves.....Chacun son voyage........

_________________
Mathieus
[AVANT LE DEPART]


Mathieus rejoignit Vio un peu avant la tombé de la nuit, ils étaient pressés de partir tout deux, voyager, prendre l'air... Et Oublier. Si, l'oublie devait être le point le plus important pour tout deux. Et tout deux, c'etait l'amour qu'il voulait oublier...

Lui Ana... Sa blonde... Il s'efforçait de ne pas y penser chaque minute, chaque heure... Il avait fuit Lectoure pour travailler rien que pour ça... Maintenant qu'il était revenu, elle le hantait... Dans chaque piece, chaque taverne, elle était là... Prêt de lui... Le plus dure avait été de fermer la maison... Sa maison.. Leur maison... Pleurer, il l'avait refait, coller contre la porte verouillée... Se dire qu'il ne rentrerait peut etre plus jamais à l'intérieur... Qu'il ne la verrait plus rire et danser... S'amuser et cuisiner... Il devait se le convaincre... Elle avait disparu... Mais le pire n'était-il pas de l'abandonner...? Et si elle revenait... Elle le chercherait... En vain. Mais si elle ne revenait pas... Lui mourrait surement de chagrin là-bas... Non... Il devait fuir ! Fuir pour mieux vivre que depuis quelques mois ! Fuir pour oublier...

Un peu avant de partir, il avait dû faire ses adieux... il prit des roses dont il enleva les pétales un par un les laissant voler au vent, doucement... on dit que le vent est le messager des âmes... Alors si jamais elle n'etait plus qu'âme, elle recevrait son amour... Il regarda les pétales voler ... Puis il se redressa... Il avait réellement perdu la joie de vivre qu'il avait les jours précédant... Lectoure le hanterait-il toute sa vie? Il espérait que non... Il aimait ce village et ses habitants... Mais son vide serait-il comblé?

C'est ce voyage qui lui dicterait l'avenir.


[RETOUR AU DEPART]



Ca y est ! Il quittait Lectoure le coeur battant, plein de regret, plein d'espoir vers l'avenir... Il ne s'était pas retourné, il ne fallait pas qu'il se retourne pour ne pas être tenter de faire demi tour... Son avenir était devant lui, pas derrière. Airhaes, Vio et lui s’étaient mis d'accord pour partir un peu avant, plus vite il serait parti, mieux cela serait ! Puis Mathieus et Vio étaient de très guerrier, si problème il y avait, ils sauraient le combattre, il n'y avait aucun doute là dessus !

Dague à la main, l'español épiait le moindre bruit et c'est sans soucis qu'il entendit des sabots claquaient derrière lui, il sourit en regardant la rousseur se mettre à leur allure pour savoir si ça allait... Bien sûr que ça allait ! Ca allait toujours pour lui ! Il regarda en coin Vio qui vivait surement le même calvaire que lui... Quand Séléna parla du niño*, il savait que là n'était pas la vraie question... Il le savait, ils le savaient tous. Il croisa le regard de séléna et lui sourit, ne t’inquiète pas Maman-poule, se dit-il, je veillerai sur elle. Ne fus-je pas le premier à être passé par là?

Il écouta leur discution tout en regardant la route... Elle serait longue et surement pleine de surprises, bonnes comme mauvaises.

*Niño en esp = enfant
Oriane.
Quelques semaines avant

Ils apprenaient à s’apprivoiser, pourtant leur rencontre quelque part dans la campagne limousine n’aurait pas auguré qu' une histoire d’amour prendrait forme quelques mois après, ils avaient chacun, repris leur chemin, elle en escorte avec la compagnie de Seignelay, lui repartant vers le sud, jusqu’au jour où libérée de ses obligations, elle avait pris le chemin vers le sud pour le rejoindre lui.
Terre étrangère, étrangère elle était la bas mais il était là mais l’appel de l’aventure la tenaillait, repartir, découvrir d’autres horizons………


Veux-tu m’accompagner ?

Il lui expliqua le but du voyage, les dangers qu’ils pourraient rencontrer. Hésitation mais pourrait-elle rester éloigner de lui des semaines voir des mois… la nuit porte conseil et le lendemain une reponse affirmative.

Le départ.

Retour à Poligny pour y prendre quelques affaires nécessaire au voyage non sans passer par Geneve afin de fournir quelques papiers pour une armée imperiale avant de reprendre la route vers le sud. Chaque jour passant ils voyageaient à travers la campagne s'arretant parfois dans une ville pour y trouver un lit chaud mais preferant dormir à la belle étoile.
Arles, lieu de rendez vous, ils profiterent de ces quelques jours pour trainer dans la ville decouvrant la beauté arlésienne echaffaudant mille projets pour le après en attendant l'arrivée de leurs compagnons.
Violetta_d_alaric.
Claquement de langue......La chef voulait une pose.

Ils étaient juste à l'entrée de la ville de Castelnaudary,devant la poterne la plus au nord ....
Toulouse avait été une étape plutôt calme...Personne en ville...Pour une capitale...ça ne méritait pas le bruit qu'on faisait tout autours de la ville rose qui s'était avérée triste comme un cimetière.

Mais bon.....Ils étaient pas là pour faire du tourisme.
Les hommes les avaient rejoint et le petit groupe attendit que les charrettes soient à leur hauteur pour avancer de front.
Les gardes les regardaient arriver sans crainte,il faut dire que leur petite troupe éthéroclite et la frimousse de Lou qui dépassait de la charrette ne pouvait pas inquiéter qui que ce soit!

Lectoure ..La forge...ça commençait à faire partie d'un autre monde déjà...J'avais l'esprit comme en attente...Ailleurs....Sans savoir exactement où....
J'essayais de toutes mes forces de ne penser qu'au jour qui venait,de remplir mes yeux de ce que je découvrais...De me laisser porter...Guider.

Tous les soirs je prenais soin de Tit Lou comme si il était ce fils que je n'aurais jamais avec l'homme qui ne serait pas son père.Le gamin était adorable et impatient..Curieux de tout et fier de faire partie de ce groupe d'aventuriers qui,à ses yeux étaient déjà des héros sans avoir rien fait que quitter leurs maisons.

Je lui racontais mes vieilles découvertes lorsque j'avais été en Espagne,mes voyages dont je retrouvais jour après jour l'ambiance fraternelle avec mes compagnons de route et cela me faisait du bien.

Dans mon petit groupe je voyais Airhaes concentré et attentif,visiblement peu habitué à ce genre d'expérience et Mathieus ,silencieux et encore sous le coup du départ de cette ville et des fonctions qu'il avait laissé derrière lui

Nous étions tous différents .....Et pourtant..Tous tendus vers le même but...Si loin.....

_________________
Airhaes
Je voyage déjà depuis trois jours accompagné de ces deux nouveaux partenaires. Violetta semblait être la plus aguerrie, Mathieus apparemment plus jeune était plus fougueux. L’excitation d’une telle aventure rejaillissait depuis les yeux du jeune homme. La jeune femme, elle, portait une sorte de mélancolie qui coupait tout questionnement. trois jours déjà et nous étions encore des inconnus les uns pour les autres. Chose normale, je suis toujours anxieux, nous avons dépassé Toulouse et je crois bien n’être jamais allé aussi loin de ma terre natale. Déjà en quittant Muret, je ne reconnaissais plus les collines et les vallées caractéristiques de cette belle région. Maintenant que la Ville Rose se trouvait derrière nous, j’ai cette boule au ventre qui me coupe toute envie de discuter, j’ai à peine l’appétit pour manger ma ration quotidienne. Bref, je ne peux être un compagnon loquace.

Alors je repense à toutes ces semaines de préparation. Lorsque que Dame D’Alaric m’a parlé de cette expédition, j’ai jeté tous mes plans prévisionnels pour devenir Artisan afin d’orienter l’ensemble de mes ressources pour l’inconnu. Finalement, c’était peut-être cela dont j’avais le plus peur : ne pas connaitre l’issue de ce voyage. La peur de tout perdre. Une chose est sure, depuis mon installation à Lectoure, je ne retournerai pas à la rue. Une maison, des terres de bonne qualité, des vêtements de bonne facture, voilà tout ce que je possède à ce jour et plutôt mourir que de tout perdre.

Deux mois d’anticipation et le départ fut une catastrophe. Deux récoltes tardives récupérées le jour du départ. Je ne voulais pas laisser pourrir tout cela chez moi, puis une dernière vente avant de partir permettait d’avoir quelques écus précieux supplémentaires. On ne sait jamais, pour s’acheter des rations complémentaires. Malheureusement, l’activité du marché fut très faible, je ne pouvais pas attendre plus, je devais me rendre au point de rendez-vous. Voilà que je me retrouvais à porter des sacs de blé, des fagots de légumes en plus de toutes mes provisions pour le voyage, de l’épée et du bouclier. Dieu que ce sac était lourd. J’ai attendu là mes compagnons, avec la terrible idée de devoir jeter une partie de ma récolte pour alléger mon sac. Pas question d’être un boulet, Dame d’Alaric m’a fait confiance, je dois lui prouver que je suis à la hauteur ! Trois jouors après encore, je souris en repensant à la vision de mes compagnons équipé d’une charrette… Une charrette et de la place pour mes petites affaires. Quel bonheur ! La providence me permet de commencer ce voyage dans les meilleures conditions sans la désagréable sensation d’avoir fait quelque chose de travers. Deux mois à penser à ce jour, cela aurait été dommage qu’il y ait une mauvaise note.

Depuis nous avons passé Muret sans encombre. Une ville comme on en fait tant. Des maisons, un marché, une forêt et des mines. Une copie de Lectoure finalement. Par contre, je reste impressionné par la quantité de marchandise sur les étals. De la viande à ne plus savoir quoi en faire, des légumes, du pain et des vêtements. Je suis resté longtemps à longer les allées de cette belle place. Et tout cela à des prix raisonnables. J’imaginais déjà les gains que je pouvais faire en ramenant tout ceci à Lectoure. Malheureusement, nous ne sommes qu’au début du voyage… C’est bien difficile de renoncer à de telles affaires, mais la raison doit prendre le dessus et j’ai résisté.

En traversant la frontière supposée de notre Comté, pour entrer dans celui de Toulouse, j’ai marqué une légère halte. Le cœur battant à tout rompre dans mon corps, je me suis remis en route. Cette fois-ci nous y étions, cette fois-ci je suis dans l’inconnu.

Toulouse, la belle Toulouse, La Ville Rose… Quel spectacle de voir ses remparts. La encore, nous ne sommes qu’au début du voyage et les paysages sont magnifiques. Je reste impressionné par ce que l’Homme arrive à édifier. Ce qui me plut le plus, fut sans hésiter le port. Des bateaux mouillés sur les quais. Trois magnifiques nefs, l’équipage en activité pour maintenir le tout en parfait état. Pour le coup, je suis resté quelques heures à les observer. Chacun son rôle, chacun sa tâche. Encore un domaine que la vie ne pas proposé qui m’intrigue au plus haut point. Je suis resté notamment bouche bée devant le Trévière, magnifique bateau pouvant prendre jusqu’à 12 000 unités de marchandise et d’équipage. Je n’avais jamais rien vu de tel.
Nous somme aujourd’hui à Castelnaudary et je continue de m’émerveiller… Quel voyage prometteur !
Selena_d_alaric
Carcassonne!
Le large pont résonnait sous les sabots des chevaux et les roues ferrées des charrettes.
Les autres avançaient vers les hautes murailles qui trônaient devant nous.

Moi....Moi j'étais arrêtée au milieu du pont et je regardais quelques mêtres plus bas le flot de l'Aude qui courait.
Et tous les souvenirs revenaient en un flot encore plus puissant que celui du fleuve alors que mon regard se perdait vers les grands saules qui bordaient la rive....

Cette ville je n'y étais jamais revenue depuis.......
Depuis ce jour de printemps ..Si loin déjà ....

Depuis ce voyage ,bien plus insouciant que celui qu'on entamait là,voyage entourée d'amis aussi jeunes et fous que moi et dont j' étais,à l'époque, chaque jour heureuse d'avoir le soutien .

Epoque où nous étions séparés encore...Epoque où les lettres partaient chaque jour vers celui que j' attendait...

Et ce jour où il était arrivé....Ici à Carcassonne ....Et ces rives où le Capitaine Fabrizio m'avait fait passer le plus bel après midi de ma vie à moi...Toute jeunette amoureuse du beau militaire de la Garde épiscopale....

Un coup d’œil vers mon mari qui avait arrêté King à la hauteur de Shadow me prouva de suite qu'il avait les mêmes images que moi en tête et c'est en souriant que nous avons talonné nos montures pour rattrapper les autres....

Les autres qui se demandaient bien ce qui rendait leurs chefs si heureux d'un coup.....

Allez savoir.....

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Sephoria
Montpellier...

La journée s'annonçait longue comme toutes, ces derniers jours. Depuis qu'elle savait qu'ils arrivaient , Séphoria était redevenue plus active , avec plus d'entrain.

Partageant son temps entre les diverses tavernes de la ville de Montpellier, enfin surtout entre deux , celle que tenait la mairesse, elle même et une autre tenue par une vieille connaissance de la gardienne d'oie, en journée et ses nuits aux creux des bras de son aimé , le beau Jeffrey, le temps s'écoulait doucement,tel le filet d'eau d'une rivière asséchée par le temps.

La Sésé s'ennuyait , il va sans dire, malgré les travaux payés à prix d'or qu'elle soufflait sous le nez des villageois. Oui, Sésé garde l'art de se faire des amis en toutes circonstances.

Mais quand Sésé s'ennuie, Sésé boit. C'est invariable et irrémédiable. Mais ce soir , elle ne buvait pas à cause d'un temps qui ne s'écoule pas assez vite et tout aussi vide d'action, non, non .
Ce soir, à demi ivre, Sésé fêtait seule certes mais fêtait l'arrivée de ses amis .
Dans quelques jours, le voyage allait reprendre et cela la ravissait par avance.

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