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[RP] Vogue la galère.

Effelissianor
[Dijon ]

Ils sont fous ces Turbans à carreaux ! Refuser un trésor...

Bon , passons aux choses plus sérieuses et profitons en pour récupérer le Bateau perdu aussi.

1000 écus , ça me parait correct ....de toute façon je n'ai pas plus.


Aussi elle repris sa plume...




Citation:


De Nous, Effélissianor de Vosne-Romanée, Duchesse de Bourgogne,
A vous vils Enturbannés du cerveau



Nous avons pris note de votre refus de l'échange de la Mirandole contre un trésor, grossière erreur de votre part....

Aussi , avec quelques amis Bourguignons nous nous sommes cotisés et acceptons de monter les enchères à
1000 écus ! pas un sou de plus.

Il faudra dans ce cas , agir très rapidement, notre patience a des limites.

Nous vous conseillons de ne pas trop jouer avec le feu, à moins que vous vouliez vous faire appeler Turbans Cramés.

Ah oui, nous en profitons pour demander en sus, la récupération du Kikoulrapa , bateau cher à notre belle Bourgogne.
Il est forcément près de la Mirandole , elle ne s'en sépare jamais.



Que le Très Haut vous rende la raison !



Rédigé le 27 ième jour du mois de Juin de l'an de grâce MCDLXII, en le palais des Ducs de Bourgogne par Effélissianor de Vosne-Romanée, Duchesse de Bourgogne.



_________________
Namaycush
En vent, on a tout. T’as le vent qui passe, le vent qui l’emporte, le vent furtif, le Balguère, la Bise…. La rumeur, c’est le vent quoi.

Mais quand tu as une chèvre de Bourgogne qui mise un écu, que tu peux lever par les pieds et il y a pas un denier qui sort, mais qui a des ronds pour taper du faux ennemi, et que tu t’appelles Namay, tu joues.

Le jeu, l’enjeu…




Citation:









A qui est en possession de la Mirandole, à la guibole qui nous intéresse.



Tant de maîtresses nous ayant coûté des fortunes de robes et de luxures, que nous vous proposons la somme de deux mille écus d’or, qui seront réglés, content et pas fâché, à livraison de l’animale pas lavée à demi-nue.

A prendre ou à laisser, mais à livrer en Helvétie.


Ainsi rédigé sur les chemins lubriques de notre destinée, le XXVIIème de juin 1462.




Namaycush Salmo Salar, Général de France.






Carmin.

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Georgepoilu
un courrier arrive miraculeusement à destination

Citation:
Au kef des Turbans rayés

Béda,

Depuis le Berry, j'ai appris que vous déteniez Angelyque la maléfique et qu'en bon commerçant, vous aviez débuté sa vente aux enchères.

Je n'ai pas pour habitude de payer pour une femme, soit elle professionnelle mais j'avoue que j'apprécierais d'avoir la bourguignonne comme domestique et cuisinière en mon castel.

Mon offre ne sera pas monétaire mais représente probablement un bien plus précieux. en échange de votre captive, je vous offrirai asile en mon pays dès que la nécessité s'en fera ressentir. Un lieu sur où vous pourrez échapper aux mécréants et à la justice des provinces françaises.

Il est évident que si vous avez quelques frais d'entretien de la bourguignonne après acceptation de mon offre, je ne manquerai pas de vous en indemniser.

En attendant votre réponse, recevez mes salutations distinguées

Fait à Aigurande en Berry ce 27 juin de l'an de Pâques 1462
George le poilu
Marquis d'Aigurande
[scel doré]

_________________
Maximien
La petite armée de pages apportèrent la bonne nouvelle un peu partout, histoire de trouver son intéressé

Citation:


    A l’incompris qui a osé s’accaparer notre Mirifique mère.

    De nous, Sa grandeur Adonis de Montestier, dict le Chevalier Licorne, Comte de Moissey, Vicomte de Chaumergy, Seigneur de Cusy et de Liroux et Fils ainée de La Mirifique Charolaise.

    Avons entendu votre appel aux secours entre les cris d’agonies des insurgés, hérétiques, et autres vermines gisant sous nos nobles bottes.
    Qu’il soit su que nous t’honorons d’un peu de notre noble temps pour te venir en aide.

    Ainsi, nous t’offrons de te libérer de ton Mirifique fardeau pour la somme de 10 000 écus !


    L’offre consiste en une remise de 10 000 écus sur l’achat de 1 000 charolaises, soit une remise de 5% sur le prix total de 200 000 écus correspondant à l’achat.
    Offre non cumulable et non négociable, payable en 3 fois sous conditions de garantie égale à la valeur de l’impayé au moment de la vente.
    Nota : des frais supplémentaires seront inclus pour couvrir l’entretien d’éventuels otages.
    Nota : le vendeur se réserve le droit de sélectionner le bétail compris dans l’offre, aucun échange ou remboursement ne sera effectué sur l’achat de vache malade ou en fin de vie.
    Nota : Le bétail provient du duché de Charolles, la viande est certifiée Vache à Lait Française.


    Nous te conseillons de satisfaire notre offre dans les plus brefs délais !

    PS : Tu gagneras plus d’argent à revendre le bétail plutôt que notre Mirifique mère.

    Faict en Empire, le 28ième jour du mois de juin 1462
    Sa Grandeur Adonis de Montestier



_________________
Angelyque
[Dans une cabine du Kikoulrapa.]

Le temps s'était lentement écoulé depuis le départ du geôlier pour la Charolaise et l'ennui se faisait ressentir.

Elle repensa à la lettre qu'elle avait remise un peu plus tôt au mercenaire.


Citation:



De Nous, Angelyque de la Mirandole-Montestier, Pair de France, Duchesse du Charolais & de la Ferte Langeron, Baronne de Cruzy le Chastel,

A Vous, Daniel Marques Henriques, Comte de Ourém, Curé de Semur,


Mon Père,

Salutations,

C'est le cœur lourd mais bien déterminée que je vous supplie ce jour de procéder au plus vite à la dissolution de mon mariage avec Crezus de Montestier.

Celui-ci a quitté la Bourgogne depuis plusieurs mois. Juste après la nomination de notre filleul en tant que hérault de Bourgogne. Poste qu'il convoitait.

Il a, en décembre dernier, établi résidence en Normandie, une prime à l'installation lui a d'ailleurs été accordée.

Les sentiments amoureux que je puis éprouver pour un homme allant de pair avec l'admiration que je peux lui porter, je puis vous assurer qu'ils sont bel et bien éteints sans que la moindre chance de retour de flamme ne puisse désormais survenir.

Cette union, qui a été heureuse durant un temps, a donné naissance à une petite fille, Poucelina Erwelyn de Montestier.

Nous demandons à en avoir la garde, afin que le seigneur de Corcelles, Cassian de Blanc Combaz puisse continuer à la choyer et à lui inculquer la meilleure éducation possible.

Crezus pourra bien entendu lui rendre visite lorsqu'il le désire.

Nous lui souhaitons désormais d'être heureux et de parvenir enfin à ses fins. Nous conserverons tendresse à son égard tant que celui-ci ne se fourvoie pas et ne tombe dans des travers dans lesquels il est si aisé de plonger lorsqu'on fait face à un état de frustration.

L'aigreur n'apporte jamais rien de bon et nous prierons pour lui.

Que le Très Haut vous garde.

Rédigé et scellé le 27 juin 1462.









La duchesse s'agenouilla devant son lit et se mit à prier pour le salut de celui qu'elle avait aimé, regrettant l'homme qu'il était devenu. Un être animé par la haine, influençable et manipulé. Elle s'en voulait de considérer le père de sa dernière née comme un larbin doublé d'une catin, mais les événements qui s'étaient succédés ces derniers mois ne laissaient plus la place au doute possible. Pour le bonheur et la protection de sa fille, il fallait qu'elle pardonne. Sa prière commença[/i]:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Comme à chaque fois qu'elle invoquait l'action divine, un sentiment d'apaisement s'empara d'elle.

La Mirandole, emplie de bonnes résolutions décida de se prouver à elle-même qu'elle ne se laisserait plus aller à la colère et se releva afin d'aller ramasser les feuillets qu'elle avait écrasés un peu plus tôt.

Elle parcourut du regard les premières lettres qu'elle avait déjà lues, trouvant ainsi des excuses à leurs expéditeurs, se félicitant même in petto de ne plus ressentir la rage qu'elle avait éprouvé un peu plus tôt
.

C'est l'amitié et l'amour aristotélicien ça!! quel sentiment merveilleux!

Il faudrait d'ailleurs qu'elle songe à convoler à nouveau en justes noces. Cette fois, elle choisirait mieux et écouterait cette fois les avis. des ses enfants et de ses vassaux qui l'avaient pourtant mise en garde contre Enguerrand et Crezus.

Quand elle prit la missive de Cassian, toute couleur quitta son visage et ses lèvres se pincèrent
.

Il va tâter à nouveau de la latte! comme lorsqu'il était petit! le voyou! Je vais le dire à son père d'ailleurs!

Pour sûr qu'elle n'hésiterait pas à tout raconter à Eusaias quand elle se recueillerait à nouveau devant sa crypte, à Sémur.

Le dernier pli acheva de l'énerver
.

Vache à lait...pis...Il a bien fait de ne pas signer le bougre!!! car lui aussi aurait entendu parler du pays. Si je parviens à être libéré je file mener enquête en Guyenne.

Toutes ses bonnes résolutions envolées, la Charolaise tournait en rond dans sa cabine d'un pas rageur avant de se rapprocher d'une de ses malles de laquelle elle extirpa une vieille latte en bois dont elle se saisit pour en asséner des coups violents contre la porte.

Bande de marsouins!!! j'exige d'être libérée à présent!

Nanmého, il fallait pas pousser tout de même.

Pour se donner bonne mesure, elle récita un confiteor, c'était bien le Confiteor. Feu Monseigneur Guillaume de Lyseuil lui avait toujours répété qu'il ne fallait pas se laisser aller à la colère, et après lui, plusieurs autres clercs lui avaient répété la même chose
.

Je confesse à Dieu
et tous les Saints
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup pêché,
en pensée, en parole, en action.

Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Trés haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos pêchés
.

Ah!!! qu'est ce que ça faisait du bien!! un dernier coup de pied rageur contre la cloison acheva de calmer définitivement la Mirandole qui alla se consoler en allant croquer dans un biscuit.

Pouah!! ils ne sont même pas capables de rajouter du miel pour relever le goût!
[/i]
_________________

De retour, se met à jour, patience.
Henriques
[Sémur – Bourgogne – Dans sa menuiserie, entre trois planches de bois et un tabouret rustique ]

Le Comte avait reçu la nouvelle de l'enlèvement quelques jours plus tôt. Après la surprise, vint l'étonnement. Puis le dégoût...et la tristesse. Il essayait depuis de coucher des mots sur un bout de parchemin, pour transmettre réponse. Puis était arrivé ce nouveau pli, directement de la Pair de France, en personne, pour une autre affaire. Henriques savait que cela arriverait, étant au courant du départ de l'époux pour la Normandie. Oui, l'union pouvait se terminer vu les conditions, la fin de l'union était, de toute manière, déjà actée par les deux personnes.
Mais le Curé devait prendre la plume. Pour répondre à ceux qui se permettaient de vendre ainsi les hommes et les femmes.


Citation:

De nous, Daniel Marques Henriques,
Comte de Ourém,
Curé de Sémur,

Aux marchands de femmes au nom barbare,

Fous,

Quelle honte. Marchander une femme ainsi, aux yeux de tous. Une Pair de France de plus ! Auriez-vous perdu l'esprit ? Pensez-vous pouvoir traiter de cette manière le genre humain sans en payer les conséquences morales ?
Quelle offre pourrais-je vous faire afin de récupérer la Mirandole saine et sauve ? Vu votre folie, même tout l'or du monde ne vous ferait arrêter cette mascarade, ce théâtre de vieux brigand de campagne prêt à tout pour voler un bœuf.
Du coup, je vous offre un œuf. En espérant qu'il soit pourri et qu'il sente encore le derrière de poule. Vous pourrez vous préparer une dernière omelette avant que l'épée ne vous fasse monter les blancs en neige.

La Dame aura ce qu'elle a demandé. Et vous aurez votre paiement pour les méfaits accomplis.

Que le Très-Haut ait pitié de vos âmes.




La Dame aura ce qu'elle a demandé. Message discret. Il devait entrer en prière et réfléchir avec soin à la demande de la Mirandole. Sceller le sort d'un sacrement n'était pas chose aisée...et le clerc allait surtout prier pour qu'elle revienne entière en Bourgogne. Avant tout.
Daniel donna quelques pièces de cuivre à un messager expérimenté pour qu'il fasse le nécessaire : ce parchemin devait arriver à bon port....

_________________
Finn
[Quiberon, Bretagne.]


Et la folie boursière de s’emparer du QG des ravisseurs.

- « Un marchand offre 500 écus ! »
- « Tout de même ! »
- « 999 plus la fille de la prisonnière. Monsieur, il nous traite de fiottes ! »
- « Ouais, mais il paye. Il a le droit de nous insulter s’il paye. C’est un génie. »
- « Il s’appelle Cassian de Blanc Combaz. »
- « Ah… Je retire. »
- « 20 écus par mamelle ! »
- « Je rêve ou ça baisse ? »
- « 1000 écus de la Duchesse de Bourgogne ! Contre le foncet. »
- « M’enfin, ce bateau en vaut tout autant. »
- « 2000 ! Mais faut livrer en Helvétie… »
- « Et pourquoi pas en Sardaigne ? »
- « Une offre d’asile politique du Poilu ! »
- « Quel dommage que nous soyons déjà Bretons. »
- « Y en a un qui veut nous filer des vaches ! »
- « Un autre des œufs. »
- « Mais c’est la misère… »



Citation:


    À toi, Peuple de France,
    À toi l’Indigent,



      En cette période de crise où la noblesse de France en est à troquer produits de ferme et bétail contre ses Pairs, nous tenons à remercier celles et ceux d’entre Toi qui ont fait le douloureux effort de sacrifier leur encre à notre cause. Une partie de nos gains te sera d’ailleurs reversée pour t’aider à traverser cette épreuve.

      Nous les remercions également pour leurs encouragements et menaces qui n’ont pas été sans conséquences sur les conditions de captivité de notre prisonnière. Elle saura probablement le leur rappeler en temps voulu.

      Le délai qui t’étais imparti ne se résumant plus qu’à quelques grains dans un sablier, nous t’annonçons enfin que le gagnant de cette enchère sera bientôt désigné.

      Gloire à lui, et courage aux autres.











- « Il est temps de passer au plan B. »
- « Y a un plan B ? »
- « Y a toujours un plan B. »

_________________
Theodule
[Bazas, Guyenne.]

Amarré à l'entrée du port de Bordeaux, un nautonier apporta réponse du chef de port à sa demande. Oui mais non en résumé. Le blond entra en grande colère, bien que juste remis des fièvres et grands froids l'ayant saisi. Un CAC lui avait demandé de forcer allure pour rejoindre au plus vite le port de Bordeaux mais point de place pour accueillir le CC Valois. En navigation difficile d'obtenir nouvelles des turbans rayés et de leur hôte retenue une Mamelue. Dès la passerelle tirée, il tâcha de s'en informer dans les tavernes du port ou tout autre lieu. Après plusieurs heures de levers de coude, de discussions et autres épreuves, il obtint ce qu'il cherchait. Enfin des informations, des bribes d'informations : des montants 1000, 2000 écus ...

FOUTRE DIEU ! Une Mamelue onéreuse !!!

Elle doit assurément valoir son pesant d'or !!! En Bourgogne ou en Orient, elle m'apportera ma fortune.

Je ne me la ferai pas voler sous le nez aux derniers grains !!!
Par Déos, hors de question.


Auprès du tavernier, il acquit papier et encre. Sa plume légèrement imbibée commença à tracer les lettres de sa missive tant bien que mal.


Citation:
    A vous, Ô Grand Caïd des Turbans Rayés,
    De nous Theodule Cassel, marchand pour une Compagnie



      Emir des fils de Barbarie, grande prise demande grande rançon. Je n'insulterai point votre sagacité à vous verser maigre rançon. 500 écus l'était, j'en quadruple le montant et j'y ajoute 250 écus en dédommagement de l'insulte que fût ma première offre.

      Le montant de ma nouvelle proposition est donc de 2250 écus tournois, sans contrepartie si ce n'est la dame Duchesse et ses accessoires.

      Ecus livrés aux mêmes conditions énoncées dans mon premier message si ma proposition remporte la dame Duchesse.


    Que Déos vous garde
    Faict dans la bonne ville de Bazas en le 30ième du moy de Juin de l'an d'Horasce 1462
    To.C.

_________________
Phelim
Et le Guerrero de ronchonner. Il parait que c'est ça, le devoir des vassaux, porter assistance à sa nigaude de suzeraine quand elle se fourre dans des situations extravagantes....

Lassé qu'on lui somme d'intervenir, l'Imprévisible avait fini par rendre les armes et par s'emparer de plume et d'encre. Parce que comme lui disait sa sœur parfois, il y avait des combats qu'on ne gagnait pas en cassant des dents, mais en grattant des parchemins ...

Alors, le taureau prit un poil d'aisselle de Mathilde qu'il trempa dans l'encre et au bout d'une heure à se torturer le poignet, il accoucha de la missive qui suit.



Citation:
Salut l'ami,


Si tu gardes la dinde (rayé) ... la charolaise, pendant encore une année, loin de Lyon, genre chez les Anglois je suis prêt à t'offrir la main de ma très fertile sœur, Maryanne Guerrero et en dot, une seigneurie issue de mérite. D'ailleurs ma sœur, tu auras qu'à l'emmener chez les Anglois avec toi, comme ça, je serai vraiment tranquille.

Désolé, je suis bref, je sors de retraite, je suis pas d'humeur à blablater. Mathilde ! Un autre pichet de vinasse, tout de suite ! Arf, excuse, c'était pas pour toi ça, j'ai écris au lieu de parler.

En tout cas, t'es vraiment un homme courageux et formidable.
Bécos !


Phelim Guerrero.

_________________
Simeon.charles
Citation:

      Nous, Siméon Charles de la maison Saint-Just,
      Comte de Toulouse,
      Chevalier de l’ordre du Corbeau,
      A nos alliés étrangers,
      A nos frères français,
      A nos loyaux vassaux et très aimés sujets,
      Annonçons :



    En date du 30 juin appelons nos forces vives à se réunir sous les bannières de France et de Toulouse, car l’heure de la guerre a sonné et tous les enturbannés, mis à part Jean le bien-aimé, doivent être sur-le-champ désentripaillés. Que leur sang colore le pont de leur vaisseau avant que leur tête s’enfouisse dans les flots.

    Nous verserons moult grandes richesses à celui ou celle qui nous ramènera la duchesse du Charolais vivante et en bonne santé.

    Nous verserons de plus un coffre plein à ras le bord d’écus à celui qui nous ramènera la tête des rançonneurs.

    Invitons nos amis capitaines de navire de guerre à longer les côtés françaises, bretonne, anglaise, portugaises et hispaniques et à couler tous navires ressemblant de près comme de loin à un navire de turban.

    Rappelons, néanmoins, que la duchesse fut vue la dernière fois sur son navire alors que celui-ci descendait la Loire.



    Puisse Déos, n’accorder aucun pardon à la canaille.








_________________
Ambroise.
Il est clair qu’Ambroise fut stupéfait de la réponse du ravisseur. Le jeune frère pria les jours suivant pour Angélyque. La pauvre mère devait souffrir le martyr et devenir folle d'être séquestrée ainsi comme une malprore. Il se demandait ce qu’elle penserait en lisant sa lettre ? Penserait-elle à une mascarade après tout ce temps ? Probablement. Penserait-elle à ce qu’il veuille la confesser ? Aucunement. La confession ne pouvait que se faire par la volonté du pécheur de façon contrite. Alors pourquoi avait-il envoyé cette lettre. Quel lubie lui avait-il prit ? Ambroise cherchait simplement à lui offrir son pardon pour le tort qu’elle lui avait fait. C’était la morale de la Saint Jean.

Citation:

    Cheny, ce 30 juin de l’an de grâce MCDLXII


    De la part de Frère Ambroise de Blanchimont, Archidiacre d’Autun, Disciple de Ste Hildegarde
    A vous, Ô Grand Caïd des Turbans Rayés.


    Mon Frère,

    Même si les écus peuvent vous permettre de vivre grassement, sachez que, comme le dit l’adage, « L’argent n’apporte pas le bonheur. »

    J’avais à vous offrir un bien plus précieux que tous les écus du monde, quelque chose qui ne se monnaie pas mais qui est gratuit. Quelque chose que je souhaitais offrir à la Mirifique Duchesse Angélyque de la Mirandole comme elle aime tant à s’appeler. Je voulais lui offrir mon pardon. Oui, mon pardon pour tout le tort qu’elle m’a fait.

    Et ce pardon, je suis prêt à vous l’offrir également, mais par tous les Saints, je vous implore de relâcher votre captive, afin de me laisser l’occasion de lui offrir en personne le cadeau que je vous transmets par cette missive.

    J’imagine que ma lettre nourrira votre feu, mais sachez qu’elle fut écrite avec le cœur d’un homme de foy.

    Que la Très-Haut et Saint-Jean vous éclaire !






Ambroise termine cette lettre avec beaucoup de tristesse. Même s’ils avaient été en quelque sorte ennemi par la force des choses, le jeune frère avait toujours espéré aider Angelyque, à sa façon bien sûr, parfois maladroitement. Ce qui n’empêchait pas d’avoir toujours été respectueux d’elle, et de son rang.
_________________
Finn
[Quiberon, Bretagne – la veille au soir.]


- « Plan B, donc. Vous avez tous bien compris ? »

Sentiment mitigé dans les rangs de la soldatesque rassemblée dans la cour, où chacun consulte son voisin du regard. Deux escadrons : l’un en livrée quiberonnaise, l’autre enturbanné des pieds à la tête.

- « Demain, certains d’entre vous vont décéder. Oui je sais, c’est triste, mais je vous avais prévenus : fallait pas faire les mariolles avec mon trébuchet, salopards ! », gronde-t-il à l’intention des Quiberonnais maquillés en pirates méditerranéens. « Enfin soyez tranquilles, vos familles seront dédommagées. De tout là-haut, vous pourrez les observer claquer le fric que vous n’auriez jamais réussi à réunir de votre vivant. »

De toute façon, ceux-là devaient être pendus. Ce n’était qu’une question de temps et le temps est venu de faire justice à ceux qui ont failli casser son arme de siège en la manipulant avec tant de maladresse qu’il pulvérisa le coche de Miramont quelques mois plus tôt.

C’est enfin l’occasion de faire d’une pierre deux coups…




[Quelque part à l’embouchure de la Loire – le lendemain.]


Au plus noir de la nuit, le groupe costumé s’est vu contraint de déplacer le foncet. Leurs femmes et enfants étant retenus sur la presqu’île en guise de garantie, ils n’avaient pas beaucoup le choix. Ce n’est qu’au petit matin qu’Ó Mórdha, accompagné de l’autre contingent bariolé d’argent et d’azur, gagne le rivage à cheval. Le bateau ne devrait quant à lui plus tarder à accoster et, tandis que l’on se prépare à passer au plan de substitution, un dernier rapport rend compte des nouvelles annonces publiées.

Une en particulier capte l’attention du Gaélique, tant elle tombe à pic.


- « Si c’est pas un signe du Divin, ça... », se réjouit-il en pressant l'exemplaire de la déclaration toulousaine contre son cœur.
- « Comme quoi faire le bien paie mieux que semer la désolation autour de soi, Sire. »
- « Pardon ? Qui vous a farci le carafon avec ces conneries ? C’est la Chapelaine, c’est ça ? », s’indigne l’Irlandais. « Ne redites plus jamais ça devant moi. »

Ajustant son baudrier, Ó Mórdha voit le Kikoulrapa approcher la grève. L’heure d’entrer en scène a sonné. Lames tirées, les soldats de la Baronne se ruent sur la passerelle et pourfendent leurs frères d’armes costumés sans une once d’hésitation. À deux contre un, le simulacre de bataille tourne court.

Sur le pont, le Grisonnant se signe devant les dépouilles des malheureux bretons.


- « Recueillons-nous quelques instants pour nos frères tombés… », conclue-t-il en croisant les doigts sous sa barbe. 1, 2, 3... « Toi, frappe-moi. Faut que ça fasse vrai. »

Le garde quiberonnais s’exécute et le larde au flanc.

- « Ah le con ! », grogne l’Irlandais en portant la main à la brèche rougeâtre dans sa brigandine. « J’ai dit frapper, pas embrocher ! »

Colmatant tant bien que mal de la paume, le voilà qui se traîne jusqu’à la cabine de sa captive et emboutit la porte à plusieurs reprises avant de parvenir à l’écarter de son chemin.

- « Mamelue, vous êtes en vie ! Quel soulagement, voilà des semaines que je traque ces toges rayées ! », s’écrie-t-il avec grandiloquence tout en se vidant de son sang jusqu’à elle. Un coup d’œil aux hommes restés en retrait : « Jetez-moi les cadavres de ces mécréants par-dessus bord, ils n'ont que trop longtemps souillé le sol de ce foncet ! »
_________________
Marzina
[Quiberon, Bretagne - la veille au soir]

Maintenant qu'elle avait été sevrée de la présence de la duchesse et donc des distractions nobles dont elle avait perdu l'habitude, elle avait recouvré les habitudes brigandes enseignées dans son enfance qui étaient lentement remontées à la surface en fréquentant Finn. La colère s'était peu à peu estompée alors qu'elle extorquait des écus et autres présents à son mari -oui, l'épouser avait aussi renforcé son côté vénal- et maintenant elle commençait à s'amuser de la situation. Ce n'était pas la première prise d'otages qu'ils faisaient, la dernière fois ils exigeaient une bénédiction du lien entre chevalier et princesse qu'ils s'apprêtaient à officialiser. Cette fois il s'agissait d'écus, et l'Altesse aimait les choses qui brillent, elle ne pouvait rester fâchée très longtemps alors que Finn lui promettait la fabuleuse moisson d'un tas d'or en récompense de cette prise d'otage.
Les yeux noirs de la blonde brillaient à la simple évocation de cette fortune promise, mais plus encore lorsque l'époux lui avait murmuré à l'oreille que la Mamelue ne saurait rien de leur participation à ce forfait, et qu'il s'arrangerait même pour qu'elle leur soit reconnaissante. Une pair de France reconnaissante rimait assurément avec un accès aux mondanités, mondanités qui lui étaient devenues presque inaccessibles depuis son mariage avec l'Irlandais, et Dieu seul savait combien elles lui manquaient. Il restait bien celles bretonnes, mais elles étaient différentes, plus barbares, et l'Altesse avait une moitié de sang française dans les veines -même si elle s'évertuait à la nier- et elle avait besoin de ces moments de futilité pour se sentir entière.
Ainsi, tandis qu'elle s'était tout d'abord opposée à ce projet, elle avait fini par l'accepter et même le plébisciter. Mais c'est parce qu'elle n'en connaissait pas tous les détails...

_________________
Angelyque
[A bord du Kikoulrapa]

Des bruits sourds se firent entendre tandis que la Mirandole continuait à ronchonner, la nourriture offerte était infâme et elle n'avait plus d'eau. Les dernières gouttes avaient servi à se rafraîchir la nuque après avoir latté la porte.
La seule chose qui lui restait était un tord-boyaux qu'elle traînait depuis des années dans ses malles, souvenir de la régence en Berry. Quelques gouttes avaient suffi pour allumer un brasier sur son palais
.

Ah la vache!!! avait-elle hurlé avant de tousser et de manquer de s'étouffer.

Il lui semblait entendre des cris et le martèlement de bottes dans la coursive menant à sa cabine, et la Charolaise avait l'oreille collée à la porte pour tenter de deviner ce qui se passait quand elle sentit la porte trembler sous des coups assénés. Terrorisée, elle recula à temps avant de voir la porte libérée de ses gonds s'ouvrir à la volée.

Jamais elle ne fût aussi heureuse d'entendre cet horrible sobriquet qui la poursuivait depuis des années et elle se jeta dans les bras de Finn en pleurant à chaudes larmes, toute la pression accumulée durant des semaines s'évacuant enfin.


Finn!!!! comme je suis heureuse de vous voir! je n'ai jamais douté que vous viendriez à bout de ces dégénérés! Comment vont Marzina et les autres? Et votre fils?

Elle le relâcha enfin et regarda ses mains.

Vous avez apporté à manger, Finn? j'espère que vous avez des bonbons au miel dans vos poches sans quoi je crois que je vais hurler! j'ai failli mourir d'inanition vous savez?

Vous êtes un héros! je suis tellement heureuse que je vous offrirai un fût entier de Montrecul dès que vous m'aurez raccompagnée chez moi!


Baissant peu à peu les yeux vers lui, elle remarqua enfin le sang qui coulait de la blessure et se baissa pour juger l'état de la blessure en poussant de hauts cris.

Par Aristote! vous êtes blessé!! N'allez pas vous vider de votre sang Finn! je vais vous soigner, j'ai bien observé la vicomtesse Maud quand elle a soigné Falco en Berry.

D'un geste sec, elle retira la brigandine et arracha d'un coup sec le tissu déchiré afin de juger de la blessure, ce qui manqua de la faire tourner de l'oeil.

Vraiment vous n'êtes pas doué, j'espère que vous ne resterez pas boiteux. Je vais vous soigner mon ami!!

La première chose à faire était de nettoyer la blessure. Elle ouvrit une de ses malles et commença à fouiller.

Ah non pas ce jupon de soie! il vient de Venise et est assorti à ma robe pourpre!

Après avoir exclu plusieurs pièces, elle extirpa enfin un jupon dont la couleur était passée de mode depuis plus de six mois et le déchira. La duchesse retourna auprès de Finn et arrosa copieusement la blessure avec le tord boyaux, levant les yeux au ciel sous les cris.

Inutile d'être aussi vulgaire!!!! Vous n'êtes pas une mauviette tout de même! Par le Sans Nom faites montre d'un peu de courage m'enfin!

Elle colmata comme elle put l'estafilade avec des morceaux du vertugadin et finit de le panser en entourant le flan de l'irlandais d'une large bande colorée qu'elle noua de la façon la plus élégante possible.

Vous me suivez?

S'engageant dans la coursive, la Mirandole poussa du pied les cadavres afin d'avancer quand elle entendit un râle. Elle reconnut son geôlier.

Sans état d'âme, elle prit la dague qu'il tenait encore en main et le lui planta dans le coeur afin de l'achever puis fouilla ses poches, récupérant ainsi les dernières propositions qui avaient été faites pour sa capture.


que faisons-nous à présent?
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De retour, se met à jour, patience.
Chidelric
C’était une belle journée ensoleillée agrémentée d’une légère brise marine. Il y avait dans le ciel quelques nuages ici ou là. Ce mélange faisait de cette journée l’une de celles où il nous prend l’envi de quitter les murs froids et sombres des palais, de laisser de côté les odeurs d’acajou et d’encre des secrétaires pour aller flâner dans les champs fleuris. Redécouvrir l’air de la campagne qui nous rappelle nos souvenirs d’enfance ou l’on jouait dans la maison d’été. Celle de son oncle, où il se rendait tous les étés était reculé dans les terres, sur le flanc des coteaux bourguignons. Il y passait de longue après-midi à courir entre les vignes et sur les chemins étroits qui séparaient les champs de blé et de maïs.
C’était donc par une de ces journée, loin de la maison de son oncle, de ces coteaux ensoleillés, que Chidelric appris que la Pair de France, Angelyque de Mirandole était retenu captive et qu’il était demandé rançon pour sa libération. Le fidèle écuyer n’attendit pas il rentra chez lui, un appartement froid et sombre, agréable pour y travailler lors des lourdes chaleurs de l’été. Réfléchissait un long moment sur les moyens de s’y prendre pour lui aussi aider à libérer la duchesse. Il se doutait bien que Sa Seigneurie aurai beaucoup d’amis et de connaissance pouvait proposer largement de quoi la faire libérer. Mais son aide sera surement utile. Il décida alors de rassembler ses économies. Elles n’étaient hélas pas bien grandes. Il était un petit bourgeois qui ne gagnait pas des milles et des cents. Ce n’est surtout pas ce que lui donnait la duchesse qui lui permettrait de la faire libérer. Alors il se tourna vers ses amis pour leur emprunter un peu d’argent. Mais même cela ne suffirait pas à faire libérer la charolaise. Alors il eut une idée. Il prit plume et vélin et se mit à écrire à l’intention des ravisseurs.


Citation:
A vous ignobles et abjects personnages
A vous qui retenez impunément une femme douce et gracieuse qui sait se montrer furieuse et acharné.

Je souhaite vous proposer un marché. Je suis l’écuyer préférer de la Mamelue et je souhaiterai prendre sa place entre vos mains. Si vous me détenez c’est comme si vous la déteniez. Elle pourra alors vous payez avec son immense fortune contre ma libération.

Chidelric
Écuyer de la Duchesse de Charolles.

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Chidelric de Haguenau,
Juge Général près le Tribunal du Palais

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