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[RP] Vogue la galère.

Theodule
[En montant la rivière.]

Sur un navire remontant une grosse rivière nommée Loire, un blond capitaine tentait de tromper son ennui, son attente. L'attente d'une réponse des turbans rayés à son dernier courrier. Depuis son embarquement à Bazas, rien. Pas une rumeur, pas une réponse. En passant Nantes, il se prit à chanter. La chanson lui rappela son attente au lieu de la tromper. L'air songeur, ses pensées s'égaraient sur sa situation. Ses écus sommeillaient dans ses coffres tandis que ses cales étaient vides de Pair de France. Quel triste sort que le sien : rater une telle affaire ...

C'est dans le mois de juillet
En montant la rivière
C'est dans le mois de juillet
Que les filles sont belles

Que les filles sont belles oh gai
Que les filles sont belles

...

Y changent leur maîtresse oh gai
Y changent leur maîtresse

Mais moi je n'changerai pas
En montant la rivière
Mais moi je n'changerai pas
Car la mienne est trop belle

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Finn
[À bord du Kikoulrapa.]


- « Finalement, brûlez-les : ils pourraient souiller la mer. », corrige-t-il avant de se faire salement assaillir par une Mamelue dégoulinante de larmes.

Et tandis que sur la grève l’on organise l’incinération des défunts « pirates », le Baron repousse le désagréable contact humain avec une grimace.

- « Mais vous schlinguez ma parole ! »

Même vis-à-vis d’une hygiène aussi douteuse que la sienne, c’est dire… Aux questions qu’elle débite à la chaîne et sans pitié pour la migraine qu’il sent poindre, le Frisé esquisse un vague geste du bras.

- « Oui oui, tout le monde va bien. Le temps de remettre ce rafiot à l’eau et vous pourrez vous restaurer à Quiberon. »

Un « héros », le terme n’est pas sans lui arracher une nouvelle grimace. C’est qu’il n’a pas l’habitude d’être le « héros » de l’histoire, plutôt le grand esprit maléfique violant la veuve et dépouillant l’orphelin. Mais baste ! Dans cette vie, mieux vaut savoir se montrer polyvalent.

La Charolaise recommence à brailler et, les cris le tirant de ses réflexions, l’Irlandais voit sa blessure copieusement arrosée à la grosse gnôle. Il l’insulte de tous les noms, en gaélique même, et jure sur la tête de Saint Patrick de l’envoyer au bûcher avec les autres en s’imaginant déjà finir dans le même état que le Cartel - mais quelle idée de l’avoir libérée ?

Quant à la bande de couleur flashy ceignant ses flancs, les hommes ne manquent pas d’étouffer quelques rires lorsqu’il réapparaît dans la coursive. Hilarité bien vite réduite au silence alors que la Duchesse met fin à l’agonie de leur jeune frère d’armes. Un frisson parcourt l’assemblée, dont l’Irlandais qui voit déjà sa femme taper un scandale quand il devra lui annoncer la disparition d’une partie de sa garde. Décidément, ce rapt aura entraîné bien des dépenses…


- « Maintenant ? Je reprends la barre, Marzina nous attend pour l’apéro’. Vous devriez profiter de la traversée pour rassurer ces gens qui ont proposé d’ouvrir leur bourse aux pirates. En particulier le Coms de Tolosa, il a quand même levé le ban… »
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Angelyque
La duchesse avait plissé le nez aux paroles de l'irlandais, honteuse et vexée comme un pou de l'entendre dire qu'elle ne sentait pas très bon. Elle ne puait à ce point tout de même! Elle sentait même encore un peu le lilas. Une double rasade de gnôle sur la blessure fut déversée sur la blessure pour la peine. La flopée de jurons qui s'ensuivit fut perçue comme une petite revanche par la Charolaise.

Parfait! il me tarde de revoir votre si charmante épouse. Je me demande ce qu'elle vous trouve et comment vous avez réussi à vous faire épouser.

Un voile passa dans les yeux d'Angelyque, cela lui rappela le nombre de fois où elle avait entendu ce genre de phrases, pour chacun de ses trois maris en fait. A chaque fois ses proches lui demandaient ce qu'elles leur trouvait. Elle avait donc sa réponse. L'amour. Assez aveugle pour faire fi du sale caractère de l'être aimé. Nul doute que Marzina se serait ennuyée avec un coquet.

Oui, vous avez raison, je dois faire une annonce pour remercier tous ceux qui ont fait une proposition et leur dire à quel point je tiens à eux aussi. Vous pourrez m'aider? Car il y en a certains...hum...je suis pas certaine de vouloir les remercier vous comprenez...

Tout en trottinant derrière lui, elle arrangea un peu le noeud qui ornait son flanc afin qu'il soit un peu plus symétrique.

Vous me faites penser à mon valet Riccardo Finn. Cette couleur va bien à votre teint vous savez. J'ai hâte d'arriver à Quibéron et de prendre un vrai bain.

J'en reviens toujours pas que vous ayez mis près d'un mois à me délivrer d'une bande d'enturbannés.

Vous pensez qu'l y a une chance que Sa Majesté soit derrière tout ça? je viens de penser qu'il n'a pas pris la peine de faire une proposition pour me délivrer.


Elle réfléchit un instant, émue tout de même de le savoir blessé.

Je parlerai de vous dans l'annonce. Heureusement que vous étiez là Finn. Vous êtes lent, mais efficace tout de même.
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De retour, se met à jour, patience.
Finn
Remontant tout deux sur le pont, l’Irlandais ne tarde pas à regagner sa place à la barre. Il adresse une caresse du plat de la main sur la tige de bois, pas mécontent de retrouver ce vaillant petit foncet qui leur aura fait vivre tant de grands moments ; de la naissance de son héritier à cet enlèvement dont il espère encore pouvoir tirer profit. Les soldats quiberonnais s’activent aux manœuvres et, d’un geste, il invite la Duchesse à s’installer à la petite table sur laquelle l’attend de quoi rédiger son annonce.

Le Kikoulrapa s’affranchit ainsi des berges desquelles s’élève une épaisse fumée, celle des corps calcinés des pseudo-pirates, pour s’aventurer sur les flots. Rentrer à Quiberon ne devrait pas leur prendre plus de quelques heures, mais déjà la Mamelue manque de passer par-dessus bord en le comparant à un vulgaire valet. C’est un regard noir qui se pose sur elle tandis que le Frisé revêt sa cape pour dissimuler le bandage rose dont elle l’a grotesquement affublé.


- « Vous croyez que c’était facile, peut-être ? J’ai d’abord dû mettre ma femme et mon fils à l’abri, et mobiliser ensuite tous les hommes valides de Quiberon pour retrouver la trace de ces Enturbannés. Heureusement, ils n’étaient pas allés très loin et l’un de nos bateaux nous a relayé qu’une voile frappée d’un corbeau de sable se dirigeait vers cette côte. On ne pensait même pas vous retrouver entière… »

La petite touche dramatique est ajoutée d’une voix faussement émue. Une moue indécise la remplace bientôt, alors qu’elle promet de mentionner sa « prouesse ».

- « J’aime pas trop être sous le feu des loupiotes, vous savez. Restez sobre sur mon compte, je n’ai fait que mon devoir aristotélicien. », rétorque le Gaélique avec une réelle modestie. « Par contre, comptez sur moi pour vous envoyer ma facture de traque. »

Si la gloriole ne l’intéresse pas, il en est autrement de l’or.

- « Peut-être que Sa Majesté a préféré lancer des hommes à la poursuite des pirates, comme je l’ai fait. », reprend-il, soulignant par là que son entreprise fut la seule à être couronnée de succès. « Comment pourrait-on refuser de vous porter secours ? »

Tant de mièvrerie lui donnerait presque la nausée, mais s’il avait appris une chose auprès de sa diplomate d’épouse, c’est que l’on peut parfois obtenir bien plus en brossant dans le sens du poil qu'en tondant la bête.

- « Commencez à coucher vos premières impressions sur le papier. Remerciez ceux qui le méritent et conspuez les autres, mais annoncez-leur à tous que vous êtes de retour. J’y jetterai un œil, si vous voulez. »
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Alix_alcidie
Son petit voyage champêtre jusqu'en Limousin accompagner son amie ne lui avait guère réussi.

Elle s'était crue guérie, heureuse de retrouver le bruit, la foule et l'air frais. Cela ne fut que quelques semaines de répit entre deux crises. Une tromperie de son corps, pour mieux la jeter une fois de plus dans ce lit abhorré. Faible à chanceler. Fiévreuse à trembler. Délirante à en croire que sa tante avait été enlevée.

Maintenant qu'elle se sentait un peu mieux, assise dans son lit, la tête entre les mains, elle se demandait ce qui avait bien pu la convaincre d'une idée pareille.

Elle se rappelait vaguement avoir entendu sa servante lui parler d'Angélyque. D'une annonce en gargote à son sujet. Une histoire vague histoire d'enturbanné et de rançon. Sûrement un énième prétendant qui lui avait déclaré sa flamme en place publique. Elle eut un léger rire à cette idée. Ou bien une déclaration royale, qui disait-on, portait à l'occasion un turban. Oui, c'était sûrement ça, plutôt que cette affreuse histoire.

Heureusement, personne ne saurait ce qu'elle était allée s'imaginer. A moins que... Elle blêmit.
Dans sa panique, elle avait écrit. Aristote seul savait comment elle en avait trouvé la force. Sauf qu'elle était, ce jour là, en plein accès de fièvre et que sa prose ne devait pas avoir le moindre sens.

Elle fouilla nerveusement sa table de chevet, se jeta à terre pour vérifier sous son lit, vérifia le sol, nauséeuse de s'être relevée trop vite... et se rappela...

Elle avait convaincu sa servante d'envoyer la lettre. Elle se souvenait encore des réticences de la femme, elle se revoyait la suppliait en sanglotant.


Citation:
Aux méchants qui ont enlevé ma tante!!!

Vous êtes tous des méchants, des horribles choses, des mangeurs de coquelicots et vous aimez sûrement pas les biscuits en plus!
Mon papa va venir et tous vous tuer.
Moi je peux pas parce que je suis malade, mais mon papa lui il est grand et fort et je sais plus si je l'ai déjà écrit mais il va venir vous tuer tous!
Et vous trouverez jamais de rançon pour ma tante parce que ma tante elle vaut tout l'or du monde et vous en trouverez jamais assez.

Je vous déteste!

Alix qui vous déteste.


Elle ferma les yeux, se laissa tomber lourdement sur le lit et, désespérée, cria pour demander qu'on annonce sa mort dans toute la ville.
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