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[RP] Deux frères, une duchesse, et un dîner.

Ryoka
Le discret sourire de Ryoka qui avait pu avoir eu envi de naître sur son visage a vite fait demi tour. Marsaly était de plus en plus énervée, et la présence de son fils ici n’arrangeait rien, pour le coup. Elle lui demanda s’il était seul dans sa tête, question légitime quand on le regarde bien. Néanmoins, il semblait être seul. Il n’était pas fou, pas encore. Ou alors pas complètement. D’un autre côté, en y réfléchissant, il pensa que sa référence était son frère, il était donc nécessaire de remettre en question la norme.
Tout cela était une réflexion qui méritait d’être posée. Mais pour le moment, le temps était d’abord de sauver sa peau. Lorsqu’il entendit les mots « répréhensible » de la part de Marsa, et « prison » de son fils, cela le fit tressaillir, et une sueur froide fit alerte dans le dos du jeune homme qui prit conscience de sa peur.
Il regardait les différentes personnes et voyait bien qu’il était cerné, que les problèmes commençaient déjà à lui tomber dessus. Il vit la duchesse d’approcher, ce qui fit naître en lui un tremblement. Ses pupilles se dilataient, ses muscles se contractaient, son corps se préparait à quelque chose. Il ne savait pas encore quoi exactement, mais c’était le moment d’agir. La duchesse avait changé de couleur. Apparemment, la pause dîner que lui avait proposé Ryoka n’était pas suffisante. Il aurait peut être dû s’arrêter pour le déjeuné. Ou alors c’était sa manière de montrer qu’elle était fatiguée peut être. Elle semblait tituber, et doucement perdre connaissance tout en disant qu’elle allait bien. Paradoxe qui attira l’attention de tout le monde. Au moment ou elle perdit l’équilibre, le jeune homme l’attrapa, et l’allongea doucement sur le sol en lui surélevant les jambes sur un gros caillou. C’était son frère qui lui avait raconté qu’il fallait faire cela dans pareille circonstance. En espérant que cette technique fonctionnait vraiment et que ce n’était pas un coup de charlatanisme dont était capable le fourbe pour se faire mousser, il s’éloigna vers son bourrin.


« Je vais chercher de l’eau, surveillez la ! » lança-t-il en direction de la mère et de son fils.

C’était le moment. Alors qu’ils étaient occupés à secourir la duchesse, Ryoka sauta littéralement sur son cheval, lança sa gourde et les vivres qu’il lui restait aux côtés de ses amis.

« Occupez vous bien d’elle, je ne voulais pas lui faire de mal.
Si j’ai fais ça c’est parce que je suis amoureux… Et je ne savais pas quoi faire dans ces cas là.
Pardon ! »
Ajouta-t-il en s’éloignant.

En quelques secondes, sans se retourner, il s’enfonça dans les chemins qui allaient vers Embrun. Le soir tombait et il espérait que tout se passe bien pour eux. Il avait confiance en Marsaly et savait qu’elle pourrait gérer la situation, en tout cas mieux que lui.

Galopant au rythme du vent qui tapait dans ses oreilles, il réfléchissait à la suite. Il ne pourrait pas rester toute sa vie dans ces chemins. Il fallait trouver une ville pour se cacher un moment, pour retrouver son frère. Puis, cette idée le laissa perplexe. Finalement, s’il observait bien la situation telle qu’elle était, son frère avait pour ambition une noblesse qui l’a trop longtemps ignorée. La duchesse avait l’air de s’intéresser beaucoup à lui, ce même frère qui lui avait dit quelques jours plus tôt :
« Alors tu devras accepter qu'un autre homme, plus légitime, qui te prendra sans doute pour une merde, aille engrosser celle que t'aimes. »
Et si finalement c’était Barth, cet homme plus légitime, qui le prendra pour une merde ?

Si c’était comme cela que le monde devait tourner, tout le monde serait heureux. La solution était alors de ne plus revoir son frère et de le laisser mener la vie qu’il avait rêvé. Il lui faudrait alors se débrouiller seul, et pour longtemps cette fois. Il ne pouvait plus se contenter de compter sur les gens. Il devait arrêter de se comporter comme un enfant, et aller de l’avant. Cette déception n’était que le début d’une nouvelle ère. Une ère qui commencerait peut être derrière les barreaux, mais une ère qui ferait de lui un homme, un vrai. Il était averti et ferait les bons choix dorénavant, ou du moins, il essaierait.
Oublier. Oublier les sentiments qui ne sont pas calculables. Oublier son aîné qui allait devoir vivre selon des convictions qui lui échappent. De surcroit, avec quelqu’un qu’il détestait maintenant. Quelqu’un qui sans le savoir, avait blessé le jeune homme, et avait ouvert en lui une envie de changer. De s’adapter au monde tel qu’il est : dur.

Sur ces pensées plutôt sinistres, il arrivait de nuit sur Embrun. Ne pensant pas à couvrir son visage, il avançait doucement sur les routes sombres de la ville dans l’espoir de trouver un endroit convenable pour se cacher. Un endroit où l’on ne lui poserait pas de question. Il était descendu de son cheval et continuait de marcher.
Arwel
Alors qu'elle chevauchait alertement sur les routes du Lyonnais-Dauphiné, en direction de Risoul, la Bienveillante pensait à son époux qui allait sûrement se faire un sang d'encre à la savoir seule, filant vers il ne savait où pour faire il ne savait quoi... La jeune femme se dit alors qu'il était plus prudent pour l'enfant qu'elle portait de faire une halte... De toute façon, tout le monde devait déjà avoir été prévenu et si elle perdait son enfant par-dessus le marché, elle n'était pas sortie des ennuis... Et puis, elle l'aimait déjà cet enfant qui poussait en elle, comme elle pouvait aimer ses enfants déjà nés... Même celui qu'elle n'avait jamais eu le temps de connaître...

Apercevant au loin les remparts d'Embrun, la brunette pensa qu'elle pouvait essayer de trouver une auberge peu fréquentée et peut-être peu fréquentable où l'on ne la reconnaîtrait pas... Surtout éviter la taverne municipale... Elle contourna scrupuleusement le centre du bourg et se cantonna aux faubourgs de la ville... Le Major trouva alors ce qu'elle recherchait... Une taverne qui semblait peu fréquentée... Elle respira un grand coup, remonta le capuchon de sa cape afin de cacher le plus possible son visage, ferma son vêtement pour masquer son état mais fit en sorte que l'on vit bien qu'elle était solidement armée... Elle pénétra alors dans le bouge et s'adressa au patibulaire tavernier, travestissant sa voix habituellement cristalline en une inflexion beaucoup plus rauque :


Je voudrais une chambre... Faites en sorte que je ne sois pas dérangée et occupez-vous convenablement de ma monture...

Elle accompagna ses paroles de quelques pièces et ajouta :

Si tout se passe selon ma volonté, vous en aurez autant demain avant mon départ... Apportez-moi quelque chose à manger dans la chambre également...

Tout en marmonnant, le tenancier la mena à une chambre, légèrement miteuse, mais quand on voulait passer inaperçue, il fallait s'en contenter... Quelques instants plus tard, un méchant garçon de salle vint lui apporter un frugal repas... La Duchesse se restaura rapidement et se dit qu'il serait bon de se reposer un peu... Elle tenta donc de se mettre au lit, cependant, l'inquiétude qu'elle nourrissait à l'endroit de son ami ajoutée à l'inconfort de la couche, l'empêcha de trouver le sommeil... Au bout d'un moment, elle décida de se lever et d'aller rejoindre la salle commune afin de prendre un verre pour évacuer la tension qui la tenaillait... Avant de quitter sa chambre, elle revêtit sa cape, masquant à nouveau son visage, elle ceignit solidement son épée, glissa une dague joliment ouvragée dans sa botte, tout en en conservant une autre dans sa main, la dissimulant dans sa manche... Ainsi, elle pourrait parer à toute éventualité... En passant près du comptoir, elle commanda de la bière afin de ne pas attirer l'attention en demandant une tisane... La pièce était quasi déserte, les rares clients lui prêtèrent à peine attention, cela l'arrangeait... Elle s'attabla dans un coin, dans une semi-pénombre, sirotant tranquillement le liquide tiédasse qu'on lui avait apporté en guise de bière...
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Marsaly_bussiere
Le gamin fut sur ses pieds en un instant, le regard inquiet vers son amie ... d'ailleurs comment avait-il réussi l'exploit d'être l'ami de la duchesse ? Faudra qu'elle lui pose la question un jour. La colère de Marsa tombait comme un soufflet ... ben oui elle était comme ça la brune, elle s'échauffait vite et reprenait la raison tout aussi vite.

Mais lorsque Svet commença à devenir très pâle, Marsa n'eut pas le temps de la rattraper que Ryoka réagissait ... ben au moins il sait prendre soin de ses otages lui. Mais voilà elle avait encore pensée trop vite. Il ne fut pas long avant que le jeune homme ne se sauve comme un lâche. Marsa l'aimait beaucoup mais là il exagérait. Encore heureux qu'il leurs laisse des vivres et de l'eau.

Marsa prit la gourde, l'ouvrit et la proposa aux lèvres entrouvertes de la duchesse ... la jeune femme aurait hurlé tant sa colère remontait ... pas une goutte d'eau.


Tristan va vite chercher de l'eau, j'ai vu un ruisseau en passant et l'eau y est très claire ... dépêches toi mon chéri ... et devant l'air inquiet du gamin elle le rassura ... ne t'en fais pas elle est tout simplement évanouie, elle va vite revenir à elle.

Alors que le gamin file remplir la gourde, Marsa observe Svet ... j'le fais ou j'le fais pas ?... c'est une duchesse ...ça coûte combien de gifler une duchesse ? ... bah au mieux la prison

Marsa tout d'abord tapote la joue de la duchesse mais n'obtient aucune réaction. Bon j'ai pas de sel et faut employer les grands moyens donc la brune lui donne une bonne gifle ce qui eut le don de la sortir de sa pâmoison.

Alors que Tristan revenait avec la gourde, Marsa se positionna derrière la duchesse afin qu'elle repose contre elle et lui soutenant doucement la teste, la fit boire

Bartholome
Accrochons-nous bien, car certains limiers ont la truffe aguerrie. Fuyez-les, courrez, cachez, mais jamais vous ne serez assez habile pour leur échapper. Vos traces impriment à jamais dans leur rétine l’image exacte de votre pas maladroit. Votre trajectoire est devinée, analysée, comprise enfin, et ils sauront, ils seront, où vous êtes, avant même que vous y soyez. Abandonnez l’un de ces précieux détectives dans un petit châtelet pour fuir avec une duchesse sous le bras, mais à peine parti, il vous retrouvera. Car les forêts sont son jardin, et les routes ses trous de nez, ni la campagne ni ce qu’elle contient, vous y compris, n’a de secrets pour lui. En l’occurrence, un bon détective trouve Ryoka, trouve la duchesse, fesse Ryoka, ramène la duchesse chez elle – dans ce sens, car Ryoka n’a pas de chez lui -, et évite à tout le monde, en un temps record, et avant la tombée de la nuit, une montagne de problèmes.

Pourquoi Bartholomé n’en était-il pas ? Sans doute avait-il préféré développer d’autres talents, plus utiles, plus adaptés aux situations dans lesquelles il avait l’habitude de se trouver. Quel besoin a-t-on, dans une quête de luxe et de gloire, de courir les chemins comme un vulgaire péquenaud ? En théorie, il devait avoir des gens, des subordonnés capables de s’acquitter de ce genre de tâches largement en dessous de sa valeur absolue. Conséquence néanmoins immuable : il était perdu. Tout bien réfléchi, le début de sa chevauchée ne l’était pas assez, et il eut mieux fait de retenir la trajectoire parcourue avant de s’engager dans celle à parcourir. Si bien qu’il se retrouvait au milieu d’une forêt inconnue, dans une province inconnue, à la recherche d’un frère connu mais non moins navrant, alors que les rayons du soleil se faisaient plus rasants, donnant aux cîmes des arbres qui surplombaient Bartholomé une teinte magnifique qui le laissait – incroyable – totalement indifférent sur le plan esthétique, tout juste inquiet sur le plan pratique : si la nuit tombait, ses chances de retrouver son frère ou une forme d’existence civilisée tombaient à zéro, ou, en adoptant le point de vue le plus optimiste, à une sur une quantité tendant vers l’infini – on apprit plus tard que cela faisait zéro. En bref : minces.

Instant de réflexion, carte de la région à l’appui. Il venait de Risoul, pointée sur la carte par son annulaire, et avait, globalement, marché en direction de l’est, trajet grossièrement figuré par son majeur, et attesté par la présence du soleil fugace dans son dos. Du fait qu’il n’avait pas croisé de voie d’importance, il devait se trouver toujours au nord de la route reliant Embrun – index – et Briançon – auriculaire. Fier de sa performance, aussi bien dans le domaine de l’orientation que dans celui de l’anatomie des membres antérieurs, le scout improvisé décida de poursuivre dans la même voie afin d’atteindre au plus vite Briançon.

Il fut rapidement récompensé. S’il n’était pas parvenu à sa destination avant la tombée de la nuit, il avait néanmoins rejoint une route franche et honnête, et chevauchait, au pas et à l’aveugle, vers de vagues lumières qui le guidaient de loin, et qu’il mit une bonne heure à atteindre, tout en s’agaçant contre sa monture qu’il jugeait, à raison, incapable de maintenir une bonne allure une journée entière, et qui faute de pouvoir lui dire franchement merde et lui suggérer de changer les rôles, ralentissait à chaque plainte du cavalier. Parvenu aux portes, ce dernier salua le garde, se fendit d’une vague phrase de louange à destination du village de Briançon, et s’enquit du chemin à prendre pour trouver une auberge pour la nuit.


« Nom d’une poutre ! jura le garde. T’es pas à Briançon mon gland, c’est Embrun par ici ! »

Perplexe, autant vis-à-vis du patois local que de la raison qui l’avait amené à se retrouver à l’opposé de sa destination, Bartholomé pénétra dans l’enceinte de la ville, après avoir fait répéter trois fois la direction d’une auberge, autant par recrudescence de son manque de confiance en son sens de l’orientation que pour rire intérieurement des expressions folkloriques du gardien. Il se perdit une fois, pesta, donna de rage un coup de pied dans un tonneau, et suivit les remparts jusqu’à revenir aux portes de la ville. Il se fit alors dessiner le chemin, et parvint, après maints efforts, à ouvrir la porte d’un établissement de repos. Reposant aussi, car l’endroit n’était pas bruyant. Trois sinistres avinés dormant, un mystérieux encapuchonné buvant, aucun ne dégageant d’agitation superflue. Affamé et assoiffé, Bartholomé commanda de quoi remédier à ce genre de soucis pratiques, et s’assit au milieu de la salle pour profiter de ses achats.

Son plat lui fut livré. Peu intéressant, très éloigné de celui de la veille. Et surtout : sec. Il manquait cruellement quelque chose. Comme une bière. Une bière qu’il aurait, par exemple, commandée, et qui pourrait, sait-on jamais, être celle servie actuellement au type en capuche assis dans l’ombre.


« Eh ! lança-t-il, bêtement. Ca, c’est ma bière ! »

A peine sa phrase s’était-elle échappée de ses lèvres qu’il eût voulu la rattraper, l’enfermer et la brûler, dans cet ordre ou un autre. C’était stupide. La fatigue le rendait inopérant, incapable de réflexion : il provoquait un conflit, la nuit, dans une auberge miteuse, avec un inconnu dont il constata amèrement l’armement conséquent. Qui plus outre, la tenancière était laide et aucune femme attirante aurait pu justifier de séduisantes effusions de violence.

Prêt à payer à l’étranger sa bière, son repas, sa chambre et sa bourse, Bartholomé était prêt à tout pour éviter de se faire dépecer dans ce triste lieu pour avoir revendiquer ses droits sur une bière jaunâtre.
Arwel
Le Major, planqué dans son coin de pénombre, espérait bien que les autochtones ne viendrait pas l'importuner, toute occupée qu'elle était à maugréer intérieurement contre Ryo... Où pouvait bien être cette andouille ?

A peine si elle se rendit compte qu'un autre consommateur était arrivé et s'était installé non loin d'elle... Et celui-là n'avait pas l'air de vouloir se tenir aussi tranquille que les autres clients...


« Eh ! Ca, c’est ma bière ! »

La jeune femme posa doucement la dite bière, histoire de réagir calmement, ce qui n'était pas gagné entre son inquiétude et les hormones du futur enfantement... Toujours encapuchonnée, elle jeta un regard du genre "you talkin'to me ?" que l'inconnu ne pouvait capter, vu l'ombre qui régnait...

La Bienveillante termina sa bière et décida de donner une bonne leçon au freluquet... Elle se leva, se dirigea droit vers lui, lui posa une main sur l'épaule tout en faisant saillir la pointe de la dague dissimulée dans sa manche contre sa carotide... Et de sa voix modifiée, devenue rocailleuse avec l'agacement, elle ajouta :


Elle est finie... ça vous pose un problème ?

Elle aurait pu rajouter qu'on la surnommait la Sanguinaire, juste pour mettre un coup de pression supplémentaire mais ça aurait pu faire sauter sa couverture et le freluquet devait avoir sa dose d'adrénaline là...
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Ryoka
Le jeune fugitif trainait sur les routes d’Embrun dans la nuit qui couvrait le duché. Son entrain s’était évanoui avec son manque d’imagination. Il ne savait pas ou se cacher. Les lieux publics étaient bien trop publics justement, et les lieux secrets étaient eux trop secrets pour que le jeune naïf ne les connaisse. Il avançait donc avec son cheval dans l’espoir qu’un passage s’ouvre devant lui, lui offrant une cachette confortable et pleine de viande. Parce que oui, cela fait longtemps maintenant qu’il n’avait pas pensé à cela, mais depuis le petit déjeuner qu’il avait pu grignoter chez la duchesse, il n’avait rien avalé. Il commençait à rêver du sac de vivres qu’il avait laissé à Tristan, Marsaly et Svetlna, et son estomac gronda à en faire peur à Etienne, son cheval. En effet, il avait eu le temps pendant son arpentage nocturne de la ville de trouver un nom à son bourrin, et celui là le faisait bien rire alors il l’avait gardé.

Il se mit à penser aux trois qu’il avait laissés derrière lui dans sa fuite, et cela renforça ses maux de ventre. Il allait de mal en pis aussi bien mentalement que physiquement et espérait que ces derniers ne rencontrent pas de problème mais surtout qu’ils aillent bien. Il était fatigué, son pas trainait sur les routes et son ventre faisait plus de bruit que le canasson. Enfin, il se dit qu’il lui faudrait trouver une auberge ou il pourrait acheter de quoi soulager ses fantasmes culinaires et ses envies folles de coucher rapidement. Machinalement, il passa la main sur le flanc d’Etienne pour y trouver sa petite bourse, dans l’objectif de compter combien de temps il pourrait tenir sur ses réserves. Après avoir caressé le flanc nu de la monture, il eut un vague mauvais pressentiment. Il tourna brusquement la tête, observa l’étalon de long en large, et en travers. La conclusion s’imposait d’elle-même. Alors que sa mémoire avait fait l’effort d’oublier cette petite erreur, il se rendit compte qu’il avait laissé sa bourse dans le baluchon de vivres qu’il avait envoyé à Marsaly lorsqu’il avait pris la fuite. Enfer et damnation, il préférait ne pas y croire. Il fit le tour du trotteur pour vérifier, mais son déni fut vite brisé et son moral avec.

Alors qu’il avait trouvé un objectif acceptable pour continuer son périple, celui de trouver une auberge pour se cacher, celui-ci se transforma en rêve inaccessible. Réfléchissant à d’autres solutions avec un critère de gratuité ajouté à sa recherche, il se rendait compte que selon les moments, soit son esprit résonnait d’une vacuité des plus inquiétantes, soit les idées venaient par milliers et il devait prendre un temps de filtrage pour éliminer les plus folles. Il fini par tomber dans son errance devant une auberge qui paraissait encore vivante à cette heure tardive. Toujours aussi naïf, il se dit qu’il pourrait peut être se faire avancer les frais de ripaille et de couche par une bonne âme qui se serait égarée dans ce lieu insalubre. La probabilité était faible certes, mais son ventre était à deux doigts de gagner le duel sur sa volonté, et allait le plier en deux dans peu de temps.

Il attacha Etienne derrière l’auberge, et doucement s’approcha de l’entrée. Il n’avait toujours pas pensé à couvrir sa tête, mais faisait attention à marcher silencieusement malgré les hurlements de douleur de ses entrailles. Et se retrouva devant la porte, prit un instant de réflexion, et se dit qu’il y avait peu de chance qu’il ne connaisse quelqu’un dans ce coin du duché. De plus, il se dit que s’il faisait mine de se cacher ou de vouloir paraitre maladroitement discret, les gens se poseraient des questions. Le mieux était encore d’être le plus naturel possible et d’y aller au culot. De toute façon il ne lui restait plus que ça, il avait les poches vides et commençait à voir trouble. Il poussa fort la porte, elle claqua contre le mur. Il bomba le torse d’un air assuré mais non moins ridicule, et avança jusqu’au comptoir en fixant droit devant lui. Il fit totale abstraction de ce qui pouvait l’entourer, de peur de croiser un regard malveillant qui pourrait entrainer chez lui une réaction qui trahirait sa peur de se trouver dans cet endroit mal famé. Il trébucha une fois, puis sauta sur un tabouret au comptoir. Pfiou... Il était arrivé à destination sans encombre, pour le moment.


Une tisane bien corsée, et de la viande !
Lança-t-il dans le feu de l'action. Action qu'il rattrapa aussitôt quand le souvenir de ses poches vides heurta sa conscience.
Non en fait rien pour moi, merci !
Le grondement irrépressible de son estomac à cette fausse joie le gêna, et il ne pu s'empêcher de sourire niaisement.
Svetlna
Quelle journée de merde. Se faire enlever. S'évanouir. Elle aurait aimé ne pas se réveiller, là, tout de suite, ne reprendre connaissance que le lendemain, pour qu'enfin, une nouvelle journée, pourquoi pas, moins merdique commence, et rayer la précédente.
Lorsque la Duchesse ouvrit doucement les yeux, Marsaly et son fils étaient penchés vers elle. Elle se releva lentement, mais sûrement. C'est pas confortable, ici. Dieu merci, elle était en bonne et rassurante compagnie. Une fois, en position assise, d'une voix encore un peu faible, elle tenta de montrer, combien elle allait bien :


Je te remercie Marsaly. Je me sens bien mieux. A part qu'un ami a tenté de l'enlever. D'ailleurs, il est où ?
Ryoka n'est plus là ? Je te demande pardon de te causer des ennuis...Et pour en éviter à Ryoka...Est-ce que tu veux bien garder toute cette histoire pour toi ? Moi, je rentrerai à Lyon, l'air de rien...Nul besoin d'ébruiter tout ça. C'était la meilleure chose à faire. Chacun retournerait là où il était. Elle, au Château de Lyon. Lui, elle ne sait-où, avec son frère. Et Risoul, elle n'y retournerait plus pendant un moment...

Une expression du visage qui se voulait normale, retrouvée, néanmoins gênée, elle demanda doucement :


Est-ce que je peux passer la nuit chez vous ?

Elle tenta de se relever. Péniblement. C'est affreux. Des tas de cailloux ici. Ne voyant pas qu'un bout du bas de sa foutue robe s'était malencontreusement coincé, elle se releva finalement bien trop brutalement....Et là...Drame. Sa robe était magnifiquement déchirée. Silence. Gros gros silence. Grand moment de solitude pour la blonde.
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Marsaly_bussiere
Le soulagement fut grand lorsque Svet s'éveille de sa pâmoison. La nuit commençait à tomber, pas d'auberge en vue et il n'était pas raisonnable de laisser une duchesse et un gamin au bord du chemin pour aller chercher de l'aide.

Bien le bon soir la belle au bois dormant lui dit la jeune femme sur le ton de la plaisanterie ... tu nous a fais une belle peur. Ne t'inquiètes pas pour Ryo, bien que je pense qu'il mérite une correction, je n'ai pas non plus envie de le voir dans les geoles du duché. Tu peux compter sur ma discrétion et mesme sur celle de Titan. Je ne sais pour quelle raison ... mais il t'adore.

Marsa fit un clin d'oeil à la duchesse et la fit boire encore un peu d'eau, elle se montrait brave mais la couleur de son teint ne lui plaisait pas.

Bien sur que tu es la bienvenue chez nous, mais ... euh ... ne t'attends pas au mesme confort que chez toi ... ma demeure est certes bien tenue mais petite et je suis sûre que Gertrude sera ravie d'être aux petits soins pour toi mais ... hum ... Svet .. je me doute que tu vas refuser .. mais j'aimerai bien que tu manges un morceau avant que l'on ne reparte, tu m'as l'air bien faible ... tout en parlant Marsa défit le baluchon laissé par Ryo, il y avait du pain, un saucisson et du fromage et .... han !

Ah ben ça alors ! et Marsa de rire comme une folle, elle riait tellement qu'elle en pleurait en se tenant les cotes.
Bartholome
Cette nuit là n'allait pas être celle, merveilleuse, qui verrait changer la façon de vivre de Bartholomé. Un instant à peine d'inattention, un manquement ponctuel au cycle de réflexion qu'il s'était imposé, avait suffi à l'embarquer de manière franche et viril vers un destin imprégné du sang qui pourrait s'échapper de sa gorge d'un moment à l'autre. Un destin d'une triste teinte rouge, déshonneur absolu, échec infâme, lorsqu'on s'imagine qu'un mariage glorieux colore le sang d'azur.

Il était temps de se rattraper. S'extirper de cette situation délicate ne suffisait plus : il fallait sortir par la grande porte. Pas celle du paradis, bien entendu, la mort était d'emblée exclue. Pas celle de l'honneur non plus, la porte des faibles d'esprit, voués à une cause qui n'arrange personne. Non, nous parlons de la Grande porte. Celle que l'on appellerait la classe. Se sortir avec classe d'une situation, c'est se fixer une contrainte. Pour lui, c'était toujours la même : il ne fallait utiliser que les mots.

Bien les choisir, bien sûr. Encore une fois, utiliser le mauvais mot met dramatiquement fin au jeu. Emmener l'adversaire, lui faire perdre tous ses repères, le déplacer de la situation réelle vers un univers second, virtuel, qui l'amènera à prendre les décisions arrangeantes. Il n'existe aucun modèle prédéfini : l'analyse doit précéder l'action. Ici, il paraissait manifeste, au vu de la facture de la lame qui forçait sa peau, l'argument financier ne pouvait prendre. Il y avait autre chose. La grosse bedaine du bonhomme à voix rauque ne pouvait échapper à personne. On avait là le modèle typique de celui qui aime boire et manger. C'était là-dessus qu'il fallait travailler.


« Elle est finie ... ça vous pose un problème ?

- Bien sûr ! Quelle âme insensible, quel barbare ne verserait pas une larme ? Elle est finie ! Ô ! diable ! elle est finie ! Une perte, oui ! Ce n'était, bien sûr, pas la meilleure de toutes, sa couleur n'était pas la plus belle ... Et pourtant, voilà. Elle est finie.

Je me souviens - attention avec ça, vous me faites mal - d'un tonnelet de génépi.
Alcool local, corde sensible ... descendu non pas ici, mais dans une taverne voisine. Une vraie catastrophe, à dire vrai, et jamais moi et mes amis n'avions bu quoi que ce soit de plus fade : l'eau du puits avait plus de goût ! Mais nous l'avons aimé, ce tonnelet, et apprécié chaque goutte, car enfin, c'était à boire ! Et quand enfin nous l'avions fini, nous versâmes chacun une larme. Avec la dernière goutte, une ère était partie : notre insouciance, notre boisson.

Mais savez-vous ce que nous avons fait ? Nous nous sommes recueillis, un peu, bien sûr. Puis nous avons fêté : nous avons pris un autre tonnelet, et avons enterré avec entrain son prédécesseur, parce que rien n'étanche plus le deuil que le génépi.

Alors voyez ! Bien sûr, cette bière est finie, et je suis tout aussi sensible que vous au drame que cela représente. Mais toutefois, ne nous laissons pas abattre : buvons, fêtons dignement les obsèques de cette bière.

Allez, deux bières, c'est sa tournée ! »
commanda-t-il à l'aubergiste en montrant le bedonnant à la dague, à l'instant où la porte coupa court dans un grand fracas à toute conversation. Bartholomé observa le nouvel entrant sans aucun geste, toujours sous la menace de l'acier importun.

Il ne voyait que son dos et ses cheveux en bataille, mais le reconnut dès l'instant où il trébucha. Il avait là son assurance de rester en vie : on ne tue pas les gens qui sont en groupe.


« Une tisane bien corsée, et de la viande ! Non en fait rien pour moi, merci !

- Une troisième bière, aubergiste ! Mon frère, à l'air bête, désarmé, mais non moins dangereux et sanguinaire, boit avec nous ! »
Arwel
Parfait... Elle était tombée sur un plus habile de la langue que de l'épée... Enfin... Habile de la langue, c'était encore à voir... En plus, il la prenait vraiment pour un homme... Cela la fit discrètement sourire... Elle écouta donc la diatribe de l'homme, se retenant de soupirer face à un stratagème si peu habile... Et en plus il se permettait de commander à son compte... Elle allait répliquer vertement, voire sanguinairement... Lorsque la porte s'ouvrit avec fracas... Heureusement qu'elle maîtrisait ses nerfs, sinon, on n'aurait pas donné cher de la carotide du pauvre homme qu'elle tenait sous l'emprise de son couteau... ça l'amusait beaucoup cette situation... Avoir un homme à sa merci comme ça, prêt à faire dans ses braies... Enfin, c'est ce qu'elle se plaisait à croire... Quelques paroles suivirent :

« Une tisane bien corsée, et de la viande ! Non en fait rien pour moi, merci !

- Une troisième bière, aubergiste ! Mon frère, à l'air bête, désarmé, mais non moins dangereux et sanguinaire, boit avec nous ! »

L'aubergiste observait le Major d'un air circonspect... Est-ce qu'il devait servir ce que le balafré lui demandait ou pas ? C'est qu'il n'avait pas l'air bien commode cet homme encapuchonné... Pendant ce temps-là, Wel observait le dit frère et là... RYOKA !!! Bon sang !!! RYOKA... Dans la surprise, elle fit une fausse manoeuvre avec sa dague et coupa légèrement le cou de l'homme qui se trouvait près d'elle... Oh, juste une toute petite estafilade, pas de quoi fouetter un chat... Ne cherchant plus à se cacher ou à travestir sa voix, la Bienveillante laissa tomber sa dague, enleva son capuchon et se dirigea droit sur Ryoka :

Ryoka !!!

La brunette posa ses émeraudes sur le frère de son ami :

Décidément, vous êtes tous pareils dans la famille...

Elle aurait bien dit idiots ou andouilles, mais elle n'était pas sûre que le dit frère apprécierait... Bon, il fallait reprendre le contrôle de la situation... Elle se tourna vers l'aubergiste :

Servez à mon ami qui se trouve ici tout ce qu'il voudra...

A ton tour mon coco maintenant : son regard émeraude se fit plus dur et se fixa sur Ryry comme aurait dit Svet...

Bien... Qu'as-tu fait du paquet que tu avais avec toi ?

La jeune femme ne voulait pas parler ouvertement de la Duchesse devant les oreilles indiscrètes du tavernier... Elle espérait qu'il comprendrait de quoi elle parlait... Elle ajouta, afin qu'ils puissent parler plus librement :

Allons rejoindre ton frère...

Arwel alla donc s'attabler avec le frangin... Avant de s'asseoir, elle retira sa cape, laissant voir son ventre de femme joliment enceinte... Elle sortit son plus joli sourire pour lui faire oublier les petites misères qu'elle lui avait faites...

Je me nomme Arwel Chanvigny-Dagincourt, dicte la Bienveillante, Duchesse de Clérieux, Baronne de Lentilly et de Meyzieu, Dame de Brunsel, Major des Compagnies Nobiliaires... Enchantée de vous rencontrer et vraiment mais vraiment désolée d'avoir pu vous effrayer... Dans mon état, il fallait que je m'assure que personne n'aurait envie de venir m'importuner...

Elle ajouta plus doucement, d'un petit air sadique, juste histoire que le frère de Ryoka n'essaie pas de prendre trop ses aises avec elle :

On me surnomme également la Sanguinaire...

Un délicieux sourire aux lèvres, elle planta un instant ses émeraudes dans les yeux du jeune homme avant de reporter son attention sur Ryoka...

Bien, je t'écoute maintenant...
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Ryoka
Alors que le jeune Ryoka livrait une bataille sans merci contre son estomac, il entendit une voix familière monter d’un ton dans une discussion incompréhensible dans la salle. Il n’eut pas besoin de se retourner, il avait reconnu la voix de celui qui avait finalement réussi à le rattraper. Il pensa alors à faire comme si c’était une erreur et rentra sa tête dans ses épaules pour feinter le frangin. Puis il se rendit compte à l’oreille, que Barth ne parlait pas à lui, mais à un convive qui ne faisait pas beaucoup de bruit. Il savait que son frère avait pour habitude d’être plutôt discret dans ce genre d’endroit et il reconnu dans le timbre de sa voix qu’il semblait être en danger. Ou alors qu’il paraphrasait quand il était dans les lieux d’aisance afin de couvrir ses méfaits, c’était le même timbre. Sauf que là en l’occurrence, il semblait peu probable qu’il fut en train de déposer quoi que ce soit au milieu d’une salle comme celle-ci. Il tourna discrètement la tête pour voir qu’en effet, la menace était réelle, et avait la forme d’un gros bonhomme. Il continua de tourner la tête et prit son air le plus « dangereux et sanguinaire » possible. Bien qu’il ne savait pas vraiment comment on pouvait paraitre sanguinaire. Peut être qu’en se mordant la langue et en bavant du sang ça pourrait effrayer d’avantage. Sauf que ça faisait mal et que si ça ne marchait pas, il aurait eu l’air malin pour discuter avec l’agresseur.

Son sang finit par bouillir au point de lui faire découvrir un courage dont il n’avait pas connaissance jusque là. Son poing se serra, ses sourcils se froncèrent, et il se leva pour aller à la rencontre de l’assaillant. Il était prêt à tout donner.


Et avant qu’il n’eut fait le premier pas, alors qu’il était maintenant totalement à découvert et facilement reconnaissable, il entendit une voix féminine sortir du gros bonhomme encapuchonné crier son nom. Il s’arrêta net en découvrant le visage d’Arwel qui venait de lâcher la dague au sol, alors que le frangin avait l’air de se tenir la gorge.
Comment se faisait il qu’un gros bonhomme se balade avec la tête d’Arwel et en ait après Barth ? Il ne put aligner un mot tant sa stupéfaction l’empêchait de comprendre la scène qui se déroulait devant lui. Il la vit s’approcher de lui, commander pour eux, et… Commander pour eux ! Enfin quelque chose qu’il comprenait ! Cette fois c’était bien Arwel, bien qu’il ne comprenne toujours pas qu’elle se balade dans cet accoutrement, avec un corps aussi volumineux.


Bien… Qu’as-tu fais du paquet que tu avais avec toi ?

Le paquet, le paquet… Il était sensé emmener un paquet avec lui ? Il avait beau cherché, il ne se souvenait pas avoir été invité à un anniversaire récemment. Dans le doute il tenta quand même :

Je ne savais pas que c’était ton anniversaire Wel, mais saches que si j’en avais été informé, je t’aurais même apporté plusieurs paquets pour fêter ça ! Je…
Il coupa sa phrase lorsqu’il comprit à son regard qu’elle devait déjà savoir pour son petit périple, et que la question portait sur quelque chose de plus important.
Euh… Tu veux peut être parler de la du…

Allons rejoindre ton frère… L’interrompit-elle.

Ils allèrent donc s’attabler là ou Barth les attendait avec la dague. Avant de s’assoir, il fit un geste qui fit reprendre ses esprits à Ryoka : elle retira sa cape. Elle était enceinte ! La voilà l’explication à cette nouvelle carrure ! Il sourit à cette énigme qui venait de prendre fin avec un geste aussi simple.
Pendant qu’elle se présentait à Bartholomé en s’excusant pour leur altercation, Ryoka poussa un soupir de soulagement. Il n’avait plus peur maintenant, il n’était plus seul, et bien entouré même si la situation était plutôt étrange.


Bien, je t’écoute maintenant…

Alors… Par ou commencer. Les idées se bousculèrent dans sa tête, et à la vue du regard que portait sur lui la « sanguinaire », il avait plutôt intérêt à bien choisir ses mots.

Ben… En fait j’ai enlevé la duch… Enfin le paquet. Plus ou moins par erreur. Enfin, je ne sais pas vraiment comment t’expliquer ça… Mais il y a une raison c’est sur, et une bonne raison même ! C’est juste que… Les sentiments parfois ça fait faire des choses. Enfin des choses, ça rend bizarre en tout cas. Parce que je me suis senti bizarre aussi. Enfin voilà quoi.

Et alors qu’il se débâtait tant bien que mal avec ses arguments, enfin plutôt mal pour dire la vérité, il jetait des regards à son frère pour qu’il vienne à son secours dans cette recherche d’explication.
Svetlna
C'en était trop. Journée de merde. Robe de merde. Cailloux de merde. Enlèvement de merde. Et même, Délivrance de merde. Comment supporter ? Comment tenir ?

- Ton fils est une merveille. Dit-elle en souriant.

La jeune duchesse acquiesça. Oui. Elle allait manger quelque chose, pour faire plaisir à la jeune maman. Surtout. Et puis, pour calmer son inquiétude, qui n'avait pas vraiment lieu d'être. Elle est forte, la blonde. Elle tient le coup.

Lorsque Marsaly se mit à rire aux éclats, elle pensait qu'elle avait vu l'énorme trou qui s'était formé sur sa robe. Ouf que non. Son teint pâle aurait viré au rouge vermeil, illico presto....


Qu'as tu trouvé ? Il m'a laissé un mot ?

Ça aurait pu. Et oui. Elle espérait encore un mot de Ryoka, de son frère, ou qu’importe, mais il ne pouvait pas l’abandonner,comme ça, dans l’ignorance la plus totale.

Et là et seulement là, elle réalisait enfin à quel point, elle était dans une situation aussi inconfortable, que ridicule, elle finit par éclater en sanglots. De quoi faire pitié. Sérieusement.


Je les avais invité chez moi....

Ouais. Elle tient le coup.
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