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[RP ouvert] Nivernaise cherche A... Ou le voyage initiatique

Williamss
Le calme semblait être revenu entre nos deux tourtereaux et même les dernières tartes et pelles, qu'ils n'avaient pu éviter bien sur, n'avaient visiblement pas déclenché de nouveau la tempête.
Du moins, c'est ce qu'il pouvait paraître en apparence, chacun de leur côté combattant leurs démons, que la jalousie n'avait pas manqué de réveiller.

Gilly n'était pas tranquille, ça, il n'aurait pu le nier, si on l'avait mis au pied du mur.
Pourtant, sa blondinette l'avait bien rassuré après leurs longues explications, et si pour lui, tout aurait pu en rester là, le Comte ne semblait pas du même avis...

Bien que Williamss ait pu le contenir jusqu'ici, à plusieurs reprises, ses mains s'étaient mises a trembler, suivies rapidement par tout le reste de son être, comme possédé et bien incapable de faire quoi que ce soit.
Oh ce n'était pas la première fois qu'il connaissait ce petit désagrément, son corps lutant contre sa face obscure, refusant de se laisser aller à son emprise.
Pas un mal, me direz vous. Peut être... mais l'exercice l'épuisait au plus au point. Alors lui qui ne dormait déjà pas beaucoup, bien souvent victime d'insomnies, finirait bien vite sur les rotules...

Enfin, pour leur première nuit de lit commun, il avait tout de même réussi à trouver les bras de Morphée, quand ses nerfs avaient fini par le lâcher.
Sommeil réparateur? nous n'irons pas jusque là, l'homme se réveillant régulièrement, somnolant plus qu'autre chose.
D'ailleurs, il ne fut pas bien long a se tourner de nouveau, quand la blonde, malgré ses précautions, s'était levée pour quitter la couche.

La tête complètement embrumée, les yeux encore en demi sommeil, il l'avait cherché avant de s'habituer à la faible luminosité de leur chambre.
Une main était venue frotter ses yeux avant qu'il ne soit assez opérationnel pour s'exprimer.


Un souci?

Le brun s'était ensuite redressé, se calant contre la tête de lit en regardant dans sa direction.

Tu t'inquiètes pour demain?

Et oui, car demain, c'était mercredi, jour des enfants pour certains, mais pour cambrai, ce jour là était plutôt pour public averti...
_________________
Mahaud.
Dans le silence profond de la nuit, le moindre bruit changeait tout et ceux des mouvements dans le lit n'avaient pas échappé à Mahaud. C'est très rapidement qu'elle eut la confirmation que Williams était réveillé quand sa voix ensommeillée lui parvint.

oh, je t'ai réveillé, pardonne-moi...

Souci ? non, ça n'était pas vraiment un souci, juste une gène. Les cauchemars de son passé récent n'étaient plus venus la réveiller depuis plusieurs mois maintenant que sa vie s'était stabilisée, avec son vieil oncle Henri et leur quotidien paisible. En tous cas, son brun n'en saurait rien, la blondinette ne voyant aucun intérêt à lui ajouter le moindre tracas.
Alors elle lui répondit, d'une petite voix qu'elle s'efforça de rendre crédible et convaincante :


Non... non, tout va bien, j'avais juste un peu soif... .. Demain ?... Demain ? qu'est ce qu'il a d...... hoooooo !

Pardi, demain, n'était-ce pas cet affreux jour où les Cambraisiens passent la journée sans vêtement ?!

Oh, non, j'avais complètement oublié ma foi... mais tu sais, je crois qu'on nous a dit que ce n'était pas grave si les étrangers n'obéissaient pas à cette tradition...

A vrai dire, elle n'avait pas la moindre intention de se balader à poil en faisant comme si de rien n'était ! Elle de nature si discrète et pudique n'allait certainement pas se forcer pour se rendre malade. Et sa petite phrase invitait bien sûr Gilly à s'y soustraire aussi, elle imaginait très très mal son homme aller afficher sa virilité à tous ces gens !

Ce petit intermède lui ayant fait changer les idées, elle retourna au lit et se recoucha contre Williams. La nuit était encore bien profonde, ils avaient le temps de dormir encore.
Une chance que dans l'obscurité, personne ne pouvait voir la veine battre sur son front...


Tu devrais te recoucher...
Williamss
Surement mieux réveillé, aurait il pu sentir que tout ceci ne sonnait pas bien juste...

Surement avec plus d'éclairage, les mimiques de la jeune femme l'auraient trahi...

Surement qu'un peu moins fatigué, il aurait lutté pour ne pas retomber et creuser un peu plus...

Mais voila, il n'était rien de tout ça et avant même qu'elle ait fini ses explications, Gilly avait déjà refermé les yeux, comatant rapidement et n'entendant même pas la fin.
A coup sûr, il ne se rappellerait même pas de cette épisode au petit matin.

La chaleur de la blondinette se recouchant contre lui, le fit tout de même réagir, son bras se positionnant machinalement sur elle alors qu'il se replaçait, son corps venant épouser le sien dans son dos.

Dormir, il lui fallait à tout prix dormir pour récupérer et être en forme le lendemain.
Le mercredi tout nu, pour lui, n'était vraiment pas une angoisse.
Comparé à leur autre tradition au contact facile, celle ci lui faisait bien moins peur, lui étant d'un naturel peu pudique.
Et comme il se plaisait à le dire, " une paire de fesses, reste une paire de fesses... quand on en a vu une, c'est comme si on les avait toutes vu!"

_________________
Mahaud.
Les rayons pâles de l'aube les trouvèrent enlacés et profondément endormis.
La fin de la nuit n'avait cependant pas effacé les traces laissées par le cauchemar de la belle qui en ouvrant les yeux lentement, s'assura d'être dans la bonne chambre, et surtout se conforta vite en caressant le bras qui l'enlaçait, qui ne pouvait être que celui de Williams, le seul homme auprès de qui elle s'était réveillée.
Sur son front cependant, un vilain petit pli s'était installé, là juste entre ses sourcils, signe évident d'un souci qui n'était pas près de s'envoler.

Ignorant ce détail, Mahaud repensa à tout ce qu'elle avait à faire dans la journée.

En tout premier, trouver un écrivain public. Il fallait qu'elle écrive à son oncle à Nevers, il devait être mort d'inquiétude...
Ensuite, mh... ensuite ... ah oui, trouver ces vins qu'elle voulait offrir à son homme, elle y tenait.
Et puis quoi d'autre... moui, trouver un travail, il était temps qu'elle remplisse sa bourse, les achats chez la tisserande de Bertincourt avaient fait de la place, et si le vin ici coûtait aussi cher, elle aurait du mal.

Oui, mais... mais aujourd'hui....
Les yeux tout à coup grand ouverts, elle se figea... Aujourd'hui c'était le jour sans vêtements ! oh oh. Non non non non non.
Elle n'était pas obligée et puis c'était tout.

Le souffle du brun dans sa nuque changea quand la caresse sur son bras la blondinette eut repris.
Williamss
Sur son bras, il lui semblait sentir la caresse d'une brise d'été, qui le chatouillait tendrement.
Contre lui, la douceur de la blondinette, réchauffait son corps encore inerte, le ramenant peu à peu à la vie...
Sur ses yeux, la lumière trop vive, lui fit aussitôt plisser les paupières, s'accompagnant d'un léger râle, première réaction d'un réveil des plus agréable.

Légère étirement, avant de se recroqueviller de nouveau contre Mahaud.
Gilly était de ceux qui aimait traîner au lit avant de se lever.
Mais la jeune femme, visiblement bien plus matinale que lui, semblait en avoir décidé autrement...
Contre lui elle s'était tournée, le sentant réveillé. Quelques sourires échangés, accompagnés par quelques baisers bien plus agréable que la pelle locale distribué à tout va. Puis elle s'était bien vite échappée des draps, visiblement soucieuse, à en croire cette petite ride qui barrait le bas de son front.

Restant assis, appuyé sur la tête de lit, Williamss l'avait regardé se préparer, sortant lentement de sa langueur.
Il l'avait vu s'habiller, ne réalisant bien qu'après, quelle journée débutait.

Du coup, il avait a son tour fini par se lever, s'habillant également pour descendre au petit déjeuner. Après tout, il ne s'était pas vraiment renseigné sur cette tradition du mercredi et si l'idée ne le dérangeait pas, il n'aurait pas voulu non plus se retrouver le premier cul nu dans la rue...

Au rez de chaussé, la table avait été dressé, attendant les clients pour une collation copieuse.
La voire manger avec tant d'appétit, était toujours un émerveillement pour lui, qui ne pouvait avaler autre chose qu'une tisane avant que le clocher n'ait sonné les dix coups du matin.

Survolant ses océans, ses charbons ne pouvaient s’empêcher de toujours revenir fixer ce petit pli qui visiblement s'était installé pour de bon.


Alors, qu'elle est le programme pour aujourd'hui?

Son visage était détendu, arborant son sourire des meilleurs jours.
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Mahaud.
Qu'elle aimait le voir ainsi sourire, détendu et apparemment heureux, quand ses ébènes venaient s'ancrer dans ses océans.
Quoi qu'ait pu être le souci inconscient, plus ou moins inconscient, trahi par cette petite ride, Mahaud ne pouvait s'empêcher de répondre par le même sourire que ces petits bonheurs simples savaient si bien déclencher.

Tandis que Williams se contentait d'une tisane maigre, la belle avait besoin de bien manger au réveil, se rassasiant volontiers d´une tranche épaisse coupée dans une bonne miche de pain à la croute craquante et la mie moelleuse, de belles tranches de jambon auxquelles parfois un œuf dur venait tenir compagnie, le tout arrosé d'une bonne bolée de jus de pomme.
Entre deux bouchées englouties avec appétit, elle lui cita donc ce qu'elle avait prévu pour occuper cette journée qui, même si elle s'annonçait ensoleillée, promettait d'être plutôt frisquette.

Tout y passa, du courrier à envoyer jusqu'au travail à aller chercher. Bien sûr elle sut taire son idée de cadeau, plutôt experte en secrets, la blondinette...


Tu sais où je peux trouver un écrivain public dans cette ville ? La dernière lettre que j'ai envoyée à mon oncle à dû lui faire honte...

Elle n'en était pas plus gênée que ça, c'était ainsi, le vieil homme n'était pas parvenu à lui faire aimer l'écriture malgré ses efforts et la jeune fille se contentait de ce qu'elle parvenait à faire avec une plume et un vélin, le strict minimum, et encore ! Quant à la lecture, c'était différent. Là, c'en était presque par pure paresse, ne faisant aucun effort pour s'appliquer à déchiffrer la moindre ligne écrite...

J'espère qu'il va bien ... Il me manque, tu sais.

Le sourire joyeux avait disparu le temps de cette pensée pour le vieil homme qu'elle avait laissé seul et bien trop loin, pour ce voyage qui ne ressemblait pas du tout à ce qui était prévu. Où était donc ce vieillard mourant qui l'avait fait venir à Cambrai, hein ? Et ce mystérieux auteur des courriers ?

Le sérieux avait repris sa place dans le regard clair de Mahaud.


Je vais aller demander à la mairie si je peux consulter le registre. Quelqu'un doit forcément le connaître cet homme qui dit être mon oncle. Nous n'allons pas rester ici indéfiniment ... Et toi ? Qu'as-tu prévu de faire de ta journée ?

D'un sourire elle remercia la serveuse venue débarrasser le plateau vide de la blondinette, et sa main passa au-dessus de la table pour venir chercher celle de son brun.

Qu'est -ce que j'ai ? Un bouton ?

Machinalement, l'index de son autre main était venue se poser entre ses sourcils, à l'endroit que le regard de Gilly désignait régulièrement, et frotta doucement, à la recherche impatiente d'une imperfection...
Williamss
Un écrivain public?
Pour le bourgeois que l'on aurait pu considérer comme un érudit, malgré ses apparences parfois un peu barbares, l'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit que la blonde ne sache pas lire ou écrire correctement...
Encore quelque chose qu'il devrait lui apprendre avec le temps.


Il te faut un scribe? Euh... Je pourrais peut être...

L'aider oui. Mais avait elle envie qu'il sache tout ce qu'elle souhaité dire a son vieux tonton? Ça, rien n'en était moins sûr...

Enfin, elle verrait bien, et la suite de la discussion le surpris beaucoup moins.
Oui il fallait qu'elle retrouve ce vieux qui les avait fait venir, mais oui, il fallait que ça se fasse vite, car à ce rythme, le mourant n'en finissait pas de mourir...
Et puis, si Gilly appréciait la vie en Artois, sa vie d'itinérant commençait à lui manquer. Heureusement qu'il y avait eu ces nombreux marchands de reliques pour l'occuper un peu, ou surement commencerait il déjà a tourner en rond.


Je pense en effet que c'est le meilleur moyen. Au moins comme ça, nous serrons vite fixés sur la suite...

Il ne voulait pas le montrer, mais depuis le début, cette histoire ne l'avait pas inspiré, ressemblant plus à un guet-apans grossier qu'autre chose.

Oh! moi aujourd'hui...

Comment lui dire qu'il s'essayerait bien à la tradition du patelin?

Je.. je pensais faire un tour en ville, puis certainement une petit balade en forêt...

La bas, il y retrouverait sa louve et se détendrait avec elle, loin du stress de la vie cambrésienne.
Car oui, quoi qu'en dise ses habitants, pour le voyageur de passage, leurs us et coutumes pouvaient être bien déstabilisant et pour lui, c'était ces nombreuses tartes qu'il recevait sans les rendre qui était le plus difficile, sans parler bien sûr des pelles offertes à sa blondinette.


Et puis ce soir, j'aimerais allé voir cette course dont j'ai entendu parler...
Voila, forcément, elle aussi aurait vu l'affiche en place public et comprendrait vite ou il voulait en venir, la première condition pour participer étant le respect des traditions...
Ils doivent y servir après un ragoût de rat qui se dit délicieux...

Toujours, son regard alterné entre le bleu de ses yeux et cette petite marque qui les séparées.

Du tout, juste une légère contrariété je dirais...

Il commençait à bien la cerner sa petite et il savait bien que si elle voulait en parler, elle le ferait...
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Mahaud.
Fort bien... nous risquons de peu nous voir, alors, aujourd'hui...

Le planning de Gilly n'allait pas vraiment de paire avec le sien, et en baissant la tête et le regard sur la table elle soupira doucement, un peu tristement. Elle n'aimait plus vraiment ces longues heures sans sa présence.

Ce soir ? ah, oui, cette fameuse course ! je verrai, si je ne suis pas trop fatiguée. J'ai mal d... enfin, je verrai.

Son index chercha ce signe de légère contrariété. En effet, sous son doigt elle sentit cette petite ride, qu'elle n'avait pas jusqu'alors.

Alors ça va passer, c'est sans doute ce mystère. Bien, allez, la ville ne viendra pas à nous ! hop en route ! je vais chercher ma besace.

Une fois remontée à sa chambre, le visage collé devant le miroir, la belle observa cette vilaine traîtresse de ridelle qui s'était installée à son insu. Elle eut beau frotter du bout des doigts, rien n'y fit.
Après un long soupir de contrariété, elle prit ses affaires et redescendit. Williams l'attendait, papotant avec l'aubergiste.
Prenant congé de leur hôte, ils sortirent et se dirigèrent vers le coeur de la ville, où après un échange de baisers tendres et quelques paroles douces, leurs chemins se séparèrent.

Après s'être renseignée, elle trouva l'écrivain public dont le petit office qui donnait dans une rue étroite montrait un signe évident de nombreuses commandes à honorer, au vu de l'attroupement qui grouillait devant.
Tant pis, ça sera pour plus tard. Et peut-être même que si elle demandait à Gilly... ? elle verrai ça ce soir.

Suite du programme, se renseigner sur ce vieil homme mourant.
Qui pourrait l'informer sur un homme dont elle ignorait tout, jusqu'au nom ?... l'église, si quelqu'un était mourant, forcément le prêtre le savait.

A sa très grande déception, personne n'avait entendu parler d'un homme mourant dans la région de Cambrai, qui attendrait une nièce inconnue avant de pouvoir rendre l'âme en paix.

Plus que perplexe, elle profita pour prier un instant, pour la paix sur la terre bien sûr, et pour que le Très Haut protège tous ceux qu'elle connaissait. Surtout son Oncle Henri, et Williams, bien entendu !

Une fois ressortie de la maison du Seigneur, la blondinette regarda de tous côtés, un peu perdue. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Qui était cette personne qui l'avait fait venir à cette ville ? et surtout, pourquoi ??
Une légère angoisse lui serra le ventre. Et si c'était pour l'éloigner de son vieil oncle resté à Nevers, si c'était juste parce que son passé à lui l'avait rattrapé ?? Soudain blême, la jeune fille se retint tout juste de courir, son pas claquant sur les pavés de la rue aussi vite que ses jambes le lui permettaient.
Cette fois, c'est sûr, elle n'allait pas retrouver le sommeil si vite... il fallait qu'elle sache !

Retrouver Williams, peut-être dans une taverne ? Elle fonçait droit devant elle, sans regarder qui elle croisait, ni les étals qu'elle frôlait, marchant aussi vite qu'elle le pouvait, le coeur battant la chamade.
Williamss
Après avoir quitté la blondinette, Gilly n'avait pas dérogé à ses habitudes. Le bourgeois que le travail n'attirait pas, s'était réfugié en taverne ou comme chaque jour, il était venu se jeter son rouge du matin.
Oh pas la piquette que le tavernier servait à n'importe quel arsouille! Non, pour son palais de connaisseur, il lui avait fait sortir les meilleures bouteilles que l'homme avait soigneusement dissimulé dans sa cave.
Que voulez vous,contre quelques écus adroitement distribués et sa force de persuasion, Williamss aurait pu obtenir n'importe quoi du plus pingre des tenanciers.

Roulant le verre entre ses doigts pour en agiter le contenu sous son nez, le bourguignon semblait pensif.
Tout aurait pu laisser croire qu'il était absorbé par le bouquet de ce grand vin bordelais, mais pas du tout...
Ses pensées étaient restées bloquer sur la discussion du matin avec Mahaud.

Certes, à l'origine, il se moquait bien de la raison de leur venue, ayant accepté de la conduire plus pour son propre intérêt qu'autre chose.
Mais aujourd'hui, les choses avaient changé et c'était avec un peu plus d'attention qu'il s'était penché sur l'histoire de ce grand oncle.
Plus le temps passé et plus cette histoire sentait mauvais.
Tout comme son père avant lui, l'homme avait du flaire en matière de sorcellerie et autres pratiques occultes. Et là, autant vous dire que ça commençait à empester à plein nez...
Quelle tristesse que l'inquisition se soit relachée depuis quelques temps, délaissant les chasses aux sorcières sous prétexte qu'un ou deux innocents aient pu finir sur le bûcher.

Enfin, il serait certainement encore en train de refaire le monde en sirotant son verre, si la dame d'Andres n'était pas venu le troubler, faisant irruption dans les lieux dans la plus simple des tenues...
Et oui, il en aurait presque oublié aussi la journée du mercredi.

Sans aucune gêne, elle s'installa et commença à discuter, l'obligeant à chasser de sa tête cette vilaine intuition, pour en revenir au sujet principal du jour.
Se lancerait il, se lancerait il pas? Là était encore la question...

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Izeliah
Un mercredi à Cambrai : c'est une journée comme une autre. Mis à part le fait que le mercredi à cambrai, tout le monde se ballade en tenue d'Eve... ou d'Adam selon le genre. Tout le monde le savait en Artois et peut être même ailleurs. Cette tradition, de même que celle de la pelle et la tarte, pouvait choquer plus d'un pèlerin rappelant à l'esprit humain tordu, pour ne pas dire pervers, quelque chose de lubrique, il n'en était rien. Se mettre tout nu le mercredi ce n'est pas une tradition faite pour gêner, pire pour se rincer l'oeil -même si certain en profitaient, faut pas se leurrer - Non, c'est une manière de gommer les barrières. Adieu Titre, fonction et richesse : Tous égaux et sans frusques, on y arrive bien mieux.

Donc, ce mercredi là, elle se réveilla de bonne humeur. La nuit avait été un peu courte, parsemé de rêve plus ou moins avouable -tite coquine ou égorgeant certaine proie si chère à son coeur - Elle s'étira longuement sous le drap, faisant le chat. La place à côté d'elle, vide, comme d'habitude. Elle en profita pour s'enrouler dans le drap, de rouler boulet sur le matelas doucement. Louise lui avait dit une fois qu'elle ressemblait à une chenille quand elle faisait ça... ce à quoi Ize avait répondu "Et voilà la chenille" . Elle se mit à rire en repensant à ce matin là. Elle n'avait pas besoin qu'on lui certifie, ses enfants étaient son salut et sa plus belle réussite. Elle se décida à se lever, gratta sa touffe de cheveux en bataille, parcouru la pièce du regard pour poser ses yeux sur le mot posé sur le bureau. Elle le devinait déjà, c'était le même tous les jours. Même pas réécris d'un jour à l'autre : "j'étudie".

Une petite colation plus tard : Pain et compote maison, elle se plongea dans le baquet après avoir chauffé l'eau. Cet achat avait été plus que rentabilisé et ce luxe bien vite utilisé avec abus. Après s'être prélassée en se remémorant les moments forts de sa courte vie, elle se sécha minutieusement. La moindre goutte qui reste, un p'tit coup de vent et vous voila enrhumer : On fait quand même pas n'importe quoi un mercredi tout nu à Cambrai. Ses cheveux tressés, chausses aux pieds, elle sortit enfin du domicile familiale pour rejoindre la taverne. Lieu de rencontre privilégié comme tout le monde le sait.

Elle tomba sur le bourguignon. Sans demander ni quoi ni caisse, légèrement vêtue - oui ! des chausses ça compte pour un vêtement - Elle s'installa comme si de rien à la table. Il y avait bien longtemps qu'elle ne songeait plus à sa nudité du mercredi.


Salut le Bourguignon ! Alors, vous êtes resté jusqu'au mercredi tout nu cambrésien ? Reste à savoir maintenant si vous et votre blonde vous resterez habillé ou si vous succomberez à la tentation cambrésienne... Surtout que ce soir, il y a la grande course

Elle sourit en coin, aimant bien taquiner les deux bourguignon.

pour le moment, vous vous dégonflez ! Pourtant, vous savez, comme pour tout et comme on le dit souvent : La première fois, c'est toujours la plus difficile.

Puis, sautant du coq à l'âne, comme souvent


c'est quoi le truc que vous sirotez là ? ça sent pas la bière.

S'en suivi un cours magistrale sur le vin. Elle, le seul vin qu'elle avait bu c'était le vin de messe que Will avait chouravé à son père.
_________________
Mahaud.
A la première taverne, elle fit chou blanc, mais quand enfin par la fenêtre de la seconde elle aperçut la silhouette de Gilly, Mahaud poussa la porte en l'arrachant presque. C'est hors d'haleine et les joues rougies par sa course, qu'elle s'écria, sans tenir compte de la présence ou non d'autres personnes dans la salle.

Will !! Will, vite, il faut qu'on p....

Et là, le blocage. Car face à son brun, il n'y avait rien de moins que Dame Izeliah, dans le plus simple appareil, du moins ce qu'elle en put voir jusqu'à sa taille. Bouche bée qu'elle était la blondinette, qui referma son clapet en se souvenant quel jour c'était. Ben oui, ils avaient un peu oublié, les Bourguignons.

heuuuuuu... bonjour Dame Izeliah...

En évitant soigneusement de laisser son regard courir sur la nudité de la dame d'Andres, elle s'avança vers son homme au regard déjà un peu moqueur pour sa petite oie. Faut dire que des femmes nues, la pauvre n'en avait jamais vu jusqu'alors.

Installée de traviole sur le bout de sa chaise et en s'appliquant à bien regarder la dame dans les yeux, elle lui fit part de son impression du matin.


Vous savez, j'ai peur que cette tradition ne soit pas suivie par beaucoup d'habitants, je viens de traverser la moitié de la ville et le marché, sans voir personne nu... enfin je ne crois pas...

Sans rien demander ni attendre d'autorisation elle prit le verre de Gilly et l'avala d'une traite. Elle en avait comme qui dirait, besoin, là.
Peut-être son esprit obsédé par l'angoisse qui ne la lâchait plus, l'avait empêchée de voir si des gens avaient été nus, après tout, c'était possible, mais pour l'heure ce n'était pas son souci.


Williams, personne n'a entendu parler d'un homme mourant qui attendrait une nièce... même à l'église... personne n'est mort dernièrement sauf une vieille dame et des enfants en bas âge...

Lui, il trouverait une solution, il était l'homme de toutes les situations, son chevalier.
Williamss
Se dégonfler????
S'il y avait bien une chose à laquelle il n'était pas habitué, c'était bien ça. Et si il n'avait eu peur de choquer sa blondinette, certainement serait il déjà en train de danser nu sur la place du village pour faire mentir la dame.

A la place, il s'était contenté de rigoler, répondant tout simplement,
et bien nous verrons ce qu'il en sera d'ici ce soir...

Son rire n'avait cessé qu'au moment où il avait cherché le rapport entre sa tenue et son verre.
Encore heureux, que ce délicieux nectar qu'il dégustait lentement, n'ait pas l'odeur de la roteuse locale.
Sacrés artésiens qui ne voyait que par leur bière. Certes, Gilly savait l'apprécier quand il faisait chaud ou bien encore lors d'une beuverie, mais pour son plaisir, ses goûts allaient toujours vers ses premiers amours. Et vue comme le bourguignon avait la descente facile, cela valait certainement mieux pour ses abdos...


Du vin, dame, du vin...
Ne me dites pas, que vous ne connaissez pas ce délicieux breuvage!


Dans son élément, le vigneron n'avait pas été avare d'explications. La vigne, le raisin et jusqu'à la vinification, tout y était passé chronologiquement.

Leur discussion continuée, et Williamss ne semblait vraiment pas dérangé par la paire de melons que la femme enceinte lui agitait sous le nez, quand une tornade blonde déboula dans l'établissement.
La porte lui avait cédé et la blondinette semblait bien décidée à tout emporter de la sorte sur son passage, quand elle se stoppa nette, médusée...
A sa gêne visible, il ne fut pas difficile à son loup, d'en deviner la raison, ce qui ne manqua pas de le faire sourire, connaissant la nature un peu prude de son oie blanche.


Tout va bien Mahaud?

Lui demanda t il tout de même en premier lieu, pas habitué à la voir affolée ainsi.
Alors que la jeune femme prenait place avec eux et se mêlait à la conversation, la ramenant bien vite à la tradition, le pire des sacrilèges se fit sans même que l'homme n'ait eu le temps de dire ouf.

Son verre, elle venait de lui siffler son verre...
Pour moins que ça, bon nombre avaient perdu la vie!
Mais pour elle, l'affaire se solda juste par une grimace d'insatisfaction. Si c'était pas une preuve d'amour ça... Bon, peut être pas, je vous l'accorde, mais pour lui, ça voulait dire beaucoup (, c'est peut être un détails pour vous...).

Enfin, bien vite, l’assoiffée enchaîna et tout s'éclaira.


Personne...
Étrange, comme cela ne semblait pas le surprendre.
Il lui faudrait un jour expliquer à l'auteur de cette farce, à quel point ce zigoto en était une lui même... avant de l'égorger comme un porc pour les avoir fait déplacer pour rien.


Alors plus rien ne nous retient ici si je comprends bien...
Profitons de ce jour, veux tu?
Et demain, nous pourrons organiser notre retour sans plus attendre.


Rien ne servait de s'énerver tout de suite et certainement que cette journée pouvait s'avérer des plus enrichissantes, surtout si le vin avait sur la blondinette le même effet désinhibiteur, que sur lui...

Patron, apportes nous donc la bouteille et deux autres verres!
_________________
Mahaud.
Profiter de ce jour... quelle étrange idée, alors que son esprit était occupé par son seul souci, son vieil oncle, peut-être en danger...?

Et puis, finalement, encore une fois Gilly savait trouver les bons mots au bon moment. De toute façon elle ne pourrait pas partir comme ça au pied levé, ce n'était même pas envisageable. Alors sagement elle se rangea de son côté et abdiqua, juste le temps d'être sûre qu'ils allaient bien vite rentrer.

Que personne n'ose prétendre que l'appel au tavernier y fut pour quoi que ce soit surtout !! Bon, par contre, sûrement, le vin serait le bienvenu et l'aiderait à se détendre.

Le patron apporta donc une bouteille et deux verres et Williams les servit tous les trois.
La conversation fut alimentée presque exclusivement de deux sujets, le vin, et les traditions cambraisiennes bien entendu.
Encouragée par l'enthousiasme et les raisons si évidentes de dame Izeliah, et surtout, surtout, par ces verres de vin qui rosirent les joues de la jeune Bourguignonne, nos deux tourtereaux d'un regard commun, se décidèrent à s'essayer à ce dénuement complet.
Imaginez ce que ça représentait pour Mahaud la pudique, qui se trouva nue comme un ver dans cette taverne, où elle aurait voulu pouvoir entrer sous terre ou à la limite devenir invisible, priant pour que personne n'entre !

Ce qu'elle ignorait alors, c'est qu'à la fin de la journée, ayant croisé plusieurs personnes parfaitement inconnues, traversé le marché avec ses vêtements sous le bras et ses chausses aux pieds, sa nudité n'avait presque plus d'importance. Presque.
Bien que fortement grisée par le vin et l'adrénaline de cette étrange journée, elle craignait encore le regard des autres, malgré tout ce que Gilly put lui dire pour la rassurer, et fut fort soulagée de retrouver le confort de sa chambre à l'auberge où contre toute attente, son premier réflexe fut de se rhabiller vite fait.

Parce que s'il y avait un regard qui lui, ne s'était pas gêné pour profiter de ce corps qui déambulait sans aucune protection, c'était bien celui fort gourmand du sieur Gilly...
Izeliah
Peut on refuser quand on vous offre à boire ? Décement, non ! ça ne se fait pas, c'est manquer à toute politesse que de dire "euh non merci" ou encore "Ah ben vous êtes fort aimable mais la bienséance m'oblige à vous dire non séance tenante. Non la politesse là c'était plutôt de dire:

Bon tavernier ! tu magnes un peu ton séant ?! j'ai soif et si tu y tiens à ton séant tu ferais mieux de pas ramener de la piquette.

Bon, je vous l'accorde, la dernière remarque était tout à fait inutile. C'était sur qu'ils n'auraient pas à boire du vinaigre vu le cours, magistral, que venait de lui faire le bourguignon.


Ainsi donc votre escapade Artésienne touche à sa fin ? C'est dommage tient, vous auriez fait de bon artésien. Surtout vous Messire Gilly.

Elle se mit à rire. Non, ce n'était pas le vin qui lui montait à la tête. Pas quand même... enfin pas déjà ! Et elle du s'absenter assez rapidement. Voyez vous, quand on est enceinte, il y a un élément du corps qui est généralement et largement malmener par le tit bout d'homme ou de femme qu'on porte. La vessie. Aussi, elle du régler son compte à Dame nature. Revenant, qu'elle ne fut pas sa surprise de constater que les deux bourguignons s'adonner à la tradition ! Alors là, le sourire fut bien plus franc et ravie.

Aaaaaaah ! ben vous voyez ! c'est pas la mort. Au pire, faites juste gaffe à pas vous enrhumer. Buvez chaud, et une fois à la maison couvrez vous.

Ce qui est plutot paradoxal : normalement, on se déssappe à la maison et on couvre dehors..Mais bon, Impossible n'est pas cambrésien. La nudité des deux autres, elle s'en foutait bien. Elle avait bien assez d'occasions dans sa vie pour mater l'homme dans toute la splendeur de sa nudité... en elle en avait au moins preuve. Et puis bon, comme disait si bien le bourguignon, des fesses ce n'est que des fesses.
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Williamss
Tout nu et tout bron... et ben non
Ça, ils s'étaient dévêtus, dévoilant leurs peaux bien blanches, peu habituées à être exposées entièrement au soleil.
Ils ne leur avaient pas fallu longtemps pour se décider. Une bouteille de vin, un instant d'intimité et un regard complice avait suffit à les décider, rasant ainsi la dame à son retour, qui ne s'y attendait vraiment pas.

Rapidement, Gilly commanda une seconde bouteille, non qu'il ait besoin de boire pour assumer, mais simplement que ce doux nectar avait un petit goût de reviens y pour un gourmand comme lui...


En effet, notre séjour ici touche à sa fin dame Izeliah.
Mais je garderai plus qu'un bon souvenir de votre comté ou c'est vrai, j'aurai pu me sentir comme chez moi...

Son large sourire laissait deviner sa sincérité.
A l'aise, il l'était, et il fallait bien reconnaître que leur interlocutrice avait été très bon guide dans la découverte des traditions.


Mais n'aviez vous pas dis que vous même comptiez prolonger votre voyage?
Un petit coup d'oeil à la blondinette, comme pour lui demander son avis et il continua.

Peut être voudriez vous profiter avec votre époux, de notre retour pour venir à votre tour visiter la Bourgogne?

Après tout, plus on est de fou et plus on rit non?
Et vu la petite fortune que notre bourguignon rapportait avec lui, le sol d'Artois regorgeant de trésors, leur compagnie rendrait certainement la route plus sure...

La petite soeur ne fit guère plus de temps que la première bouteille, et chacun finissant par s'en aller à ses occupations et préparatifs.
Alors que Williamss avait rejoint Mahaud un peu avant de retourner ensemble à l'auberge,
espèce de mateur lui avait elle dit en surprenant son regard baladeur...
Du tout lui avait il répondu, mais mon oeil est grand amateur d'art...
S'en était suivi un rire plus ou moins retenu. C'est vrai qu'elle était magnifique et la voir ainsi ne pouvait forcément qu'attiser son désir...
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