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[RP] Le Chêne Ducal

Shagrat56
Et voilà que Rack partait sans lui. Depuis la lâche attaque qu'il avait subi il s'était juré de veiller sur le vieux de la famille. Mais comme d'habitude il n'en faisait qu'à sa tête.

Arrivé sur la place du ggrand chêne il le vit avec une charmante compagne qu'il avait déjà croisé ici et là. Ni une ni deux il s'approcha salua tout le monde et sortit sa pomme.

Il croqua dedans et s'assis à côté de son cousin.


"Alors la dernière fois ne t'as pas suffit?"

Il lui sourit puis recroqua dans le fruit.
Bertuccio
On lui avait demandé de venir. On lui avait dit qu'il pourrait être utile. Il s'était dit que cela ne servirait pas à grand chose. Il s'était dit qu'il n'aurait pas à parler.

Alors, profitant un peu d'être là, il discutait le tout et surtout le rien avec ceux qui était là. Quelle importance fallait-il donner là à cette discussion dont l'issue semblait parfaitement claire, obligatoire. Un marchand de Clermont, connaissance de son ami Franche, lui fit goûter un formidable saucisson, comme on ne sait les faire que là bas. Il apprit qu'un tournois avait lieu Troyes, que Conflans avait reçu visite grandement armée, que Sainte construisait ses murs, que tous les chats, enfin, sont gris la nuit à Reims.

Et puis, alors que goûtait encore bon pain de Clermont, son oreille siffla si fort qu'il la boucha et fit une grimace. Une grimace comme celles que l'on fait lorsque l'on a une douleur soudaine. Etait-ce bien là qu'on venait de porter un coup à son honneur.

Il avança un peu, se frayant un chemin délicatement, sans presser le monde ni bousculer le moindre personnage ici présent. La personne qui parlait était la délicieuse Sorianne. Etait-ce bien elle qui avait dit que le Conseil n'était pas averti de l'entrée dans la ville de la Memento. Non, cela ne serait pas possible. Bertuccio resta plus près, à écouter bien cette fois, ce que les uns et les autres eurent à dire. Des fois qu'on aurait encore à inventer.

Et le moment vint. Nouvelle grimace, l'honneur atteint d'un coup, heureusement bien protéger sous sa cuirasse de vérité. Car vérité, voilà qu'il fallait encore à la rétablir. Il s'avança, tête basse pour feindre de cacher ses lèvres qui toujours sourient, sans que les yeux, eux, ne donnent le moindre indice d'amusement. Arrivé plus près :


Peuhpeupeuh... Allons, allons.

Délicieuse Sorianne, ce jour si beau peut vous éblouir l'oeil mais pas tant l'esprit, ce n'est pas possible. Je croyais tout à l'heure, vous avoir entendu dire que le Conseil n'avait reçu avis de l'entrée de Memento dans Langres. Je me suis approché, car il me semblait avoir à mieux entendre la suite et vérifier que j'ouïs alors mal vos mots. Car le conseil de sécurité, je crois que c'est son nom, a eu bien connaissance, en plus du joli nombre de brigands reconnus à Langres, de l'entrée de Memento dans notre bonne ville de Langres.

Il lance son long doigt, comme pour le faire claquer sur une table ici invisible.

Et puis, et puis je vous entends dire, sans un tremblement dans la voix, que j'aurais fait allusion à une sécession de ma bonne Langres. Et là, là, je me dis qu'il me faut cesser de me taire.

Je sais bien les médisances qu'ont le Conseil dont vous avez la lourde tâche de porter la parole. Il y a eu le Joker. Pet de lapin, vous en conviendrez, car les voilà bien partis, et Langres est restée la même. Il y a eu ma demande de levée une armée pour reprendre la ville aussi. Fornication de mouches là encore, puisque je me suis plié à la volonté de la Duchesse sans contestation aucune. Et là, enfin, voilà qu'on me sert encore les mêmes envies, mais cette fois avec à sa tête une armée Royale. Royale qu'elle est cette armée !

C'est me donner là beaucoup d'importance...

Allons, Délicieuse Sorianne, et cette fois je vous parle à vous plus qu'à celle qui porte la parole du Conseil, me croyez-vous si vaniteux à penser que je veille rendre, par ma seule volonté, la ville que j'essaye de représenter au mieux franche de toute vassalité ? Non... Ce serait là mal connaître Langres, ce qui, j'en conviens, doit être le cas de bon nombre de vos compères qui n'ont jamais dû posé un pied à Langres, et je le regrette. Langres est bourgeoise, vive, scientifique, littéraire ! Langres n'a pas d'ambition autre que sa propre prospérité. Et en cela, je réponds à son souhait en demandant meilleure protection.

Alors, j'aime à ce que l'on me trouve trouble-fête, mais pas que l'on s'amuse à dire que j'emmène seul Langres à sa perte. Entendu ?
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