[RP]D'une journée mémorable

Je me définie comme tu as eu la gentillesse de le faire dans la journée.

Oui, oui elle l'avait toujours en travers sa réflexion mais depuis il lui avait fait un compliment avant qu'ils partent de Tressin pour la Motte et encore là il lui permettait (quel grand seigneur!) de ne pas prendre en compte de ce titre pour la soirée. Hum il ne perdait rien pour attendre de toute façon. Elle se vengerait d'une manière ou d'une autre de la critique qui l'avait touché plus qu'elle ne l'aurait crut.

Sa main dans celle d'Armand, elle rejoint à nouveau les autres, lançant un regard surprit et désolé à Eulaly qu'elle voulait aussi garder comme cavalière car oui on peut danser à 3, suffit juste de trouver la manière mais tant pis !
Face à lui, elle suit ses pas, essayant tant bien que mal de s'accorder à lui mais autant le dicton dit qu'en danse l'homme propose et la femme dispose autant là avec Armand c'était quasi impossible. Misère il ne savait pas danser et vu qu'elle n'était pas douée à la base leur danse ne ressemblait pas à grand chose. Enfin si une pâle copie de Rosa et Kheldar qui eux s'en sortaient à merveille.

Aie, ça c'était mon pied !

Lui en vouloir ? Même pas. Il est vrai qu'il n'était pas agréable de sentir ses orteils se faire écraser par une botte mais elle s'en moquait, elle s'amusait et d'ailleurs il lui semblait qu'après s'être retrouvée à virevolter, l'arrivée fut quelque peu loupée et que son propre pied arriva sur la fameuse botte en question.

Grognon, il va vraiment falloir que tu prenne des cours.

Misère qu'ils devaient être ridicules tout les deux à partir d'un côté, de l'autre, à s'écraser mutuellement les pieds et se rentrer dedans. Nouveau virevoltement et là elle crut bien qu'elle partait dans le décor. Ses doigts frôlèrent ceux d'Armand qui l'avait fait tournoyer avec un peu trop de force sans sûrement prendre le temps de juger de la force/distance à laquelle il l'envoyait. Heureusement pour elle, elle se rattrapa de justesse, écrasant l'arrière de sa robe en passage mais restant droite sur ses jambes. Ouf elle ne s'était pas étalée ! Mais en tout cas un énorme éclat de rire sortit de ses lèvres alors qu'elle regardait son cavalier.

On va arrêter le désastre, laisse moi mener ou bientôt on finira soit dans le buffet soit dans les autres.
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Et Balthasar de regarder autour de lui, d'hésiter et de s'élancer. Il se dirigea vers Malycia et lui tendit son bras.

Cousine Malycia, m'offririez-vous ce bransle?

Le coeur battant, il n'avait guère eu l'occasion de danser, il fallait dire qu'il n'avait pas vraiment été aux bals mais ici il savait qu'il ne serait pas mis en faute s'il était un peu maladroit. Quoique marcher sur les pieds de l'Epineuse pouvait s'avérer dangereux. Mais il parait que vivre sans risque n'en valait guère la peine.
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Il l'avait cherché. Il aurait dû se douter que ce simple mot susciterait ce genre de remarque. Malycia avait toujours gardé son franc-parler et Balthasar réussit tout juste à ne pas rougir. Il ne manquerait plus qu'elle le prenne pour un puceau en plus mais de là à....enfin c'était sa cousine tout de même.

Cela dit il était content et fier de pouvoir danser avec une des plus belles femmes de Flandres et par chance il ne lui avait pas encore marché dessus. Finalement pour ce soir il oublierait assez vite ces histoires de "futur beau-papa" qui restait encore en travers de la gorge.


S'enhardissant un peu, d'autant qu'on n'en était plus aux formalités il la tutoya et lui demanda ce qu'il n'oserait jamais à sa mère.


Tu n'aurais pas des amies à me présenter par hasard? Les servantes ça va un moment mais...

Il fit une moue expressive. C'était très différent de lutiner quelques soubrettes à l'occasion ou monnayer les faveurs d'une coureuse de rempart, et avoir une relation plus...suivie.
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La tête posée sur le torse de son désormais fiancé, Rosa savoura ce moment de quiétude et tendresse partagées. Ce qui était il y a un temps pas si lointain encore des interrogations était à présent une évidence. Plus de questions, plus de doutes.

Ses yeux d'aciers plongèrent à nouveau dans les siens. Encore un peu et elle s'y noyait. Bon sang, jamais elle n'aurait imaginé qu'à nouveau un tel tourbillon l'emporterait ainsi. De l'avoir ainsi tout près d'elle, sa stature massive à la fois inquiétant et rassurant en même temps, la mettait dans un état qu'elle-même n'aurait su décrire.

Un mot, un seul suffit pour la faire grimacer "Monseigneur", ce mot lui vrilla les oreilles., décidément vraiment pas fait pour les dames.


Pitié, pas de "Monseigneur" avec moi, jamais, hormis pour un ecclésiastique ou un vicomte, j'exècre ce mot lorsqu'il me concerne.

Elle sourit et ajouta: En général je préfère que les gens m'appelle Vivivi, c'est mieux tout de même. Et puis j'y compte bien! Cela tombe bien, pour ma part je ne vous lâcherais pas d'une semelle, vous m'aurez sur le dos en permanence, en plus d'avoir la corde au cou.

Lâche un grand sourire. Puis se réchauffant sous sa cape très galamment posée sur ses épaules...

Je n'avais pas prévenu mon fils, pour lui il se prend toutes les nouvelles d'un coup cela n'a pas dû aider. Je n'ai pas pour habitude de lui faire part de mes affaires de coeur mais pour le coup il en a eu une bonne dose aujourd'hui. Il s'y fera je pense, il faut juste lui laisser un peu de temps.

Quant à Cira, elle adore suivre mes affaires de coeur et a déjà tenté de me trouver un mari et de plus elle vous a manifestement adopté, ce qui a rarement été le cas avec mes prétendants.

Sourit amusée en se rappelant les soirées en taverne ou Cira s'amusait à faire les listes des "pour" et des "contre" de tous ceux qui tournaient autour de la Blonde.

Vous êtes l'Elu.
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Bien sur, en homme courageux et solide qu’il était, le coup de Cira ne lui arracha qu’un léger couinement … oui, pas très virile en effet, encore heureux qu’il n’y ait eu personne aux alentours.
-tu vois gamine, c’est ce que je disais … ce genre de choses peut toujours servir …
Il s’amusait de la voir garder le Bon, pas idiot encore, il eu la présence d’esprit de reculer de quelques pas, évitant un éventuel coup, puis la laissant toute a son déballage, il reprit enfin ses victuailles, et vida sa coupe, suivant des yeux les tentatives d’Eulaly et Cira pour construire « le monstre », quelque ce que ça pouvait bien être ? Encore un cadeau à la faire rougir ? Elle semblait le vouloir a tout prix celui la, encore un jouet grandeur nature.

Et puis ça sera plus simple de le monter directement sur place et Armand l'aidera.

Et qu’il allait devoir monter en plus.

Bon ! On danse ?!
-ha non hein ! Je suis venu pour le buffet, j’y ai pas encore touché.

Marmonne t il, retissant, avant de vider sa coupe, fourrant au passage un petit four dans sa bouche, danser, il voulait bien lui, mais deux pieds gauches n'aidant pas, la petite dame se serait retrouvé immobilisée, non la danse et le blondinet ne faisaient pas bon ménage.

un moment il allait devoir se retenir,a peine ses mots prononcés, que la jolie blonde, pour son grand plaisir, sauta sur l'occasion pour faire danser la gamine,
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ha non hein ! Je suis venu pour le buffet, j’y ai pas encore touché.
Parce que tu pense que je veux danser avec toi ? Tu rêve éveillé mon cher.

Un large sourire fut adressé au blondinet alors qu'elle lui piquait un petit four qu'il s'était soigneusement préparé avant. Enfin pas le temps de profiter du pic qu'elle avait lancé, qu'elle se faisait attraper par Eulaly et se retrouva à virevolter. La danse n'était pas son fort mais elle avait les bases, de quoi sauver la baraque en cas de force majeur.
Mais bon elle était là pour s'amuser pas pour paraître alors tant pis si elle ne se dandinait pas comme il fallait, de toute façon qui pourrait lui en vouloir ? Les culs serrés n'étaient pas là et si une réflexion tombait elle demanderait à apprendre en direct.

Tournant, elle aperçu le géant et la PBBDF s'approchaient pour se joindre à elles et c'est avec un grand sourire qu'elle les accueillie. Le brun se débrouillait pas mal pour sa taille et la gamine fut impressionnée. De quoi ajouter des points au Seigneur qui en collectionnait déjà quelques uns.
Repassant avec sa cavalière près d'Armand, Cira lui attrapa la main au passage et l’entraîna de force.

Allé montre à la moche ce dont tu es capable de faire !
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L'ancien mercenaire sourit à la belle. C'était effectivement une belle journée, et surtout une soirée magnifique qu'ils n'oublieraient pas de si tôt, si tant est qu'ils l'oubliaient un jour. Kheldar enlaça sa promise, ferma les yeux pour profiter pleinement de cet instant, et n'ouvrit plus la bouche pendant les deux minutes qui suivirent. Le seul bruit perceptible, hormis celui du vent était celui de leurs cœurs collés l'un contre l'autre.

Lentement, comme à regret, le colosse finit par rompre l'étreinte pour dévisager sa fiancée. Dieu qu'elle était belle en cet instant. Elle lui était, depuis qu'il l'avait croisé à la cérémonie, toujours apparut comme fidèle à sa réputation de plus belle blonde des Flandres, mais il la trouvait désirable entre toutes maintenant qu'elle lui appartenait. Ce ne serait officiel que lors du mariage, mais pour lui l'engagement avait eu lieu ce soir.

Une fois de retour dans les Flandres, attendez vous à m'avoir constamment dans vos pattes, Monseigneur Rosa, dit il en insistant bien sur le Monseigneur, le sourire aux lèvres. Quelle idée de donner du "Monseigneur" comme appellation officielle du titre de vicomtesse... Pour un homme cela passait, bien que cela fasse trop religieux à son goût. C'était bien là la moins bonne trouvaille au niveau des appellations des nobles. Le titre de vicomte était plus que mal servit à son goût.

Eddard dégrafa la cape qui recouvrait ses larges épaules, et les déposa sur celles, plus frêles et graciles, de sa promise. C'est que, passé les premiers instants où ils avaient mit le nez dehors, il commençait à faire froid...

Profitant de leur intimité, il revint sur la péripétie de la soirée.

Votre fils n'était pas le plus ravi... cela contrastait d'ailleurs avec la réaction de votre fille que j'ai trouvé des plus flatteuses pour vous.
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Bah, il t’a fait quoi le pauvre ?
C'est...c'est...

Et voila que maintenant elle balbutiait. C'est qu'elle était encore pure et innocente la brunette et que même si elle avait plus ou moins entendu parler de la Chose, elle en restait pas moins complètement ignorante et surtout très gênée dès que le sujet arrivait dans une discussion. Ce qui était souvent le cas en ce moment en taverne, pour son plus grand malheur.
Le rire d'Armand finit d'ailleurs de l'achever et elle eu juste l'envie de disparaître sous terre. Facile pour lui de se moquer c'était un homme et il avait déjà pratiqué.

Allons gamine, ça pourrait t’être utile un jour, qui sait !
Armand !
Cela dit, tu as raison de t’en débarrasser … c’est peut être un peu gros pour toi.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Elle allait le tuer ! Comment osait-il ?! Choquée, gênée, intimidée et courroucée, Cira lui donna un coup dans le bras et espéra fortement qu'elle lui avait fait mal ! Profitant de ça, elle ouvrit la boîte et récupéra le carton à l'intérieur.

Bon pour une nuit en compagnie du courtisan de votre choix à l'Aphrodite.
Ça je garde, ça peut toujours servir pour plus tard.

L'Aphrodite, elle n'avait aucune idée d'où cela pouvait être mais d'ici qu'elle souhaite un jour utiliser le bon, elle aurait eu le temps de pratiquer et de se renseigner, ce qui en gros ne serait pas pour demain.

Enfin bref, Eulaly arriva à sa rescousse et commença à déballer ses cadeaux. Mais heu elle allait quand même pas essayer de lui monter le baquet à bulles en pleine salle de réception ? Surtout qu'elles étaient à la Motte et pas à Tressin. Quoi qu'une fois assemblé, le baquet était peut être petit et serait facilement transportable dans une charrette.
L'idée lui plut en tout cas de voir la tête qu'il pouvait avoir et la jeune fille planta Armand avec son coffret pour s'asseoir par terre et commençait à rassembler les morceaux. Tant pis pour sa robe si elle était légèrement salie ou si ça ne se faisait pas de s'asseoir par terre, la gosse était comme un jour de Noël et profitait de chaque instant, oubliant même la honte ressentit quelques minutes plus tôt.

Alors là, la pièce A2B32 sur la pièce B7576...

Cira suivait les consignes, essayant de trouver les pièces qu'il fallait pour les assembler correctement mais il fallait avouer que la jeune fille ne s'y connaissait absolument pas en assemblage et construction. D'un signe elle fit signe à Armand de les aider. Qu'au moins il se rende utile au lieu de faire la plante verte.

Bon... euh... on demandera à Vints hein... Lui il est fort pour ça.
Oui. Et puis ça sera plus simple de le monter directement sur place et Armand l'aidera.

Et Cira l'aida à ranger le tout avant de se relever et de secouer sa robe pour replacer le tout correctement.

Bon ! On danse ?!
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C'est l'moment, c'est l'moment, c'est l'moment.
A la voir sautiller, Armand ne comprit pas de suite la raison de sa joie, ni ce qui la poussait a presque lui serrer les doits jusqu'à presque les détacher de sa main, jusqu'à ce que ses yeux assistent a la demande en règle, quel spectacle plus beau que celui d’une montagne se courbant pour demander la main d’une rose, quand il repris enfin l’usage de sa main, non que ce fut long mais tout de même, le blondinet applaudit a cœur joie, voulant prendre part a sa manière au bonheur apporté par l’annonce des prochaines festivités, puis il eu…

Oye....ça sent pas très bon ça...
Le jeune fils Rosalien irrité, la jolie blonde calmant les choses ou les remettant en place, il n’aurait su dire de si loin et ne cherchait pas tellement a en savoir d’avantage sur les histoires de famille, Cira semblait s’y intéressée bien plus que lui, enfin jusqu'à ce que son attention soit totalement détournée par les paquets entassés attendant son bon vouloir, comme quoi la famille c’est bien mais les cadeaux c’est mieux, et Cira avait toujours été plus pratique de toute façon.

A peine le temps de subtiliser une coupe et de quoi grignoter au buffet, qu’elle le trainait déjà en direction de la plaisante corvée qui l’attendait, curiosité oblige, il déposa ses victuailles sur une table proche et l’aida de bonne grâce, des bijoux, statuettes, et autres décorations s’entassaient a n’en plus pouvoir, Armand tendait la main vers un paquet quand il surprit un mouvement brusque de Cira avant de rattraper par reflex un coffret inoffensif.

-Bah, il t’a fait quoi le pauvre.

La peau rougit d’embarras semblait répondre pour elle, mais aimant la tourmenter, le blondinet s’accrocha, ouvrit la boite, éclata de rire, lança des regards tout à fait moqueur vers une Cira embarrassée au possible.

- Allons gamine, ça pourrait t’être utile un jour, qui sait !

Balayant la salle des yeux, il chercha la coupable, bien plus pour échanger un sourire amusé avec elle qu’un regard courroucé
- Cela dit, tu as raison de t’en débarrasser … c’est peut être un peu gros pour toi.

Leger rire encore, quand donc arrêterait il de se rire a ses dépends … jamais !
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Elle n'eut pas le temps de réaliser ce qui lui arrivait qu'elle se retrouvait dehors, juste le temps de faire quelques sourires à gauche et à droite et les voici sous l'air frais de la soirée.
Elle devait s'avouer que le contact avec la fraîcheur lui faisait du bien. Elle l'avait cherché un peu, mais c'était sa faute aussi, fallait bien se défendre.

Toujours tenue par son fiancé, elle ne put se soustraire à son regard et lorsqu'il lui parla de solitude partagée, à son tour de se retrouver en difficulté. Pas terminée? que tramait-il encore, certes elle n'était pas finie mais tout de même. Elle égrena les options: la demander en mariage: fait. Lui demander d'être la mère de ses enfants: c'était implicite donc fait.

Besoin d'une solitude partagée donc... bon sang le temps jusqu'au mariage lui paraîtrait une éternité...

C'est vraiment une journée mémorable. Au delà de toutes mes espérances, vous me comblez. J'espère qu'il en est de même pour vous.

Elle ne pouvait détacher son regard du sien. Ils étaient seuls au monde.
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"Le brigand! Le vil!" Non content d'étaler sirupeusement sa mauvaise foi, mais en plus, calée comme elle l'était dans ses bras, Rosa était entièrement à sa merci, impossible de bouger, et encore moins de lui donner une bourrade bien méritée. Mais elle n'entendait pas le laisser faire aussi facilement et essaya une tirade sensuellement chuchotée à son oreille, jusqu'où elle se hissa.

Elle retrouva son niveau normal et afficha un grand sourire, laissant travailler son imagination.

Rosa regarda Malycia qui semblait comploter avec Eulaly, l'oeil taquin. Cela devait fantasmer sec aussi en ce moment.
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Chouvalier d'or? Était ce un titre purement inventé ou avait il réellement court dans les Flandres? La question resterait en suspens pour le moment et il se contenta de saluer d'une inclinaison de tête le Chouvalier Comte dont il avait déjà entendu parler.

Votre Grandeur, j'ai ouïe dire de vous, dit il simplement avant de reporter son attention sur sa radieuse promise.

La réaction de Cira l’intéressant particulièrement, il la chercha du regard ce qui n'était pas une mince affaire, elle était aussi petite qu'il était grand. Enfin il la trouva, rouge comme une écrevisse sans qu'il n'en connaisse la raison. Quelqu'un lui avait il soufflé de chastes mots à l'oreille pour qu'elle prenne la jolie teinte pivoine qu'avait sa mère lorsqu'il faisait de même? Kheldar chercha un coupable du regard mais ne trouva personne hormis le blond dénommé Armand d'assez proche pour faire un bon suspect. Cela faisait deux interrogations en une soirée, c'était donc une belle soirée avec son lot de mystères à éclaircir...

Une agréable bouffée de chaleur envahit le corps du colosse, l'alcool commençait doucement à faire son effet. L'alcool seulement? La jolie blonde était sans doute coupable, il décida de lui rendre la pareille pour les mettre sur un pied d'égalité. Discrètement, il laissa les doigts glisser le long de son dos, lui offrant dans le même temps un regard emprunt de malice tout en parlant sur le ton de la conversation.

Votre choppe est vide Rosa...

Voulait il honteusement saouler la jolie blonde? Oui.
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En compagnie d'Eulaly la dernière phrase de celle ci n'échappe pas à la malicieuse brune qui ne manque pas de rebondir sur sa réplique.

"S'il oublie notre anniversaire je jure de prendre un amant."

Ah ouais vraiment? Je gage qu'il oubliera, si en plus il a oublié de te prévenir son départ ça ne serait que justice, les hommes sont bien tous les mêmes.
Tant qu'ils te convoitent ils savent être prévenants et une fois marié, on n'est plus que des objets.

Lorgnant vers Rosa, elle prend garde que ses paroles n'arrivent pas à ses oreilles, elle qui se réjouit d'avance de ses futures noces elle espère bien que ça ne sera pas son cas.

Comment tu trouves le petit Balthasar? J'en ferais bien mon gouter quant à moi.

Un léger rire sardonique s'échappe de ses carminées avant de lui faire une toute autre proposition tout aussi indécente.

Hum que dirais tu d'une petite virée à la capitale en ma compagnie, je connais quelques endroits où nous pourrions gouter aux plaisirs adultères dans les bras de courtisans expérimentés qui sévissent dans un lieu de luxure du nom de l'Aphrodite. J'ai d'ailleurs offert une nuit là bas à Cira en guise de cadeau de bienvenue dans la famille..

En attendant la réponse de cette dernière, les voilà toutes deux auprès des fiancés.
Un sourire pour toute réponse aux propos du géant assurant de sa fertilité, et de voir la tête de Rosa quant à la possibilité d'une portée de triplés.

Pauvre de toi tu vas être plus ronde qu'une barrique.

Le regard s'oriente ensuite vers Cira déballant ses cadeaux, sa farce avait fonctionné a merveille la voyant s'empourprer et se débarrasser du coffret avec vivacité, avant de lancer une œillade en direction de son vassal qui cherchait du regard le coupable présumé,comment n'a t il pu penser à sa suzeraine.

J'ai comme l'impression que ma nouvelle cousine n'a pas apprécié le contenu de mon présent.

Et l'arrivée enfin tant attendue de son FSF préféré,et non moins second, lui tapant sur l'épaule.

Aaah te voilà enfin pomponnet! Tu vas enfin pouvoir faire la connaissance de ma dernière trouvaille, mon vassal, qui fera une recrue de taille pour la forteresse.

Et à la malice de faire ses propres présentations du blond tournaisien.

Eddard, je vous présente mon meilleur ami, pote de beuverie, et de bien des confidences.
Il est aussi mon second à la forteresse FSF, mon autre, mon frère d'armes, compagnon de nombreuses turpitudes, ami fidèle.
Bon accessoirement il est aussi comte d'Ypres et l'époux bien heureux d'une femme magnifique, bien plus belle que lui d'ailleurs.
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Le géantissime"... un nom de plus à mon arsenal, je le réserve aux Leffe, les autres devront se contenter du Colosse de Rhodes ou de l'Ours Géant. Quant à... ce que je dois entreprendre, et bien vous n'aurez pas longtemps à attendre.

Un énorme sourire vint apparaître sur les lèvres de la jeune fille. S'il disait qu'elle n'aurait pas à attendre longtemps c'est que c'était pour bientôt et dans ce cas les jours à venir ou même ce soir ?! Il n'y avait plus qu'à prendre son mal en patience surtout que le géant filait pour rejoindre Rosa et qu'Eulaly s'approchait d'elle. Bises reçues et remerciements donnés, la gamine se laissa expliquer le tas de cadeaux qui lui étaient destinés.

Ça vient tout droit de Suède. C'est un menuisier, messire Ikéus pour ne pas le nommer, qui construit ces petites merveilles en exclusivité. Il s'agit d'un baquet de bain à bulles. Je vous montrerai plus tard comment l'assembler.
Un baquet de bain à bulles ? Quelle étrange invention. J'ai toute fois hâte de l'essayer, ça à l'air marrant !

Des bulles Cira savait qu'on pouvait en faire avec de la mousse ou bien en la faisant bouillir ou alors en proutant mais pas qu'un baquet pouvait faire ça tout seul. Ou alors elle devait cuire dedans ? L'idée la charma tout de suite moins si elle devait se transformer en écrevisse mais bon si Eulaly lui offrait c'est que cela ne devait pas être désagréable. La blonde ne la détestait pas au point de vouloir la faire rôtir !

Merci pour ton cadeau, viens à Tressin quand tu le souhaite qu'on puisse faire assembler ce baquet.

Un sourire vers la blonde puis son attention se porta sur sa nouvelle cousine. Purée c'est qu'elle gagnait d'autres membres de la famille avec ça.

Le mien n'est pas trop lourd mais j'ai juste la flemme d'aller le chercher.
Vous le trouverez facilement il est posé sur la montagne apportée par Laly.
Merci Malycia, je vais aller voir de quoi il en retourne tout de suite dans ce cas.

La jeune fille allait filer voir le tas de paquets quand Sa Géantissime donna de sa grosse voix grave et déclara avoir également une annonce à faire. Ce fut à ce moment là qu'on perdit Cira. Excitée comme une puce, elle se mit à faire des micro bonds à côté d'Armand en écoutant le discours. De toute façon tout les regards étaient portés sur le Géant et la Vicomtesse alors elle pouvait faire ce qu'elle voulait ça passerait inaperçu.

C'est l'moment, c'est l'moment, c'est l'moment.

Pauvre Armand qui à ce moment là était obligé de subir les assauts de ses chuchotements et de se faire broyer les doigts qu'elle venait d'attraper d'une main pour s'ordonner au calme.
Le genoux fut posé, la demande faite et le oui prononcé à la grande joie de la nouvelle Leffe qui en avait arrêté de respirer et souriait connement devant le spectacle. Moui un peu cucu la pralinette la gosse quand il s'agissait des histoires d'amour des autres. Et puis ils étaient mignons tout les deux et c'était troooooooooooop bien ! Heureuse comme tout pour Rosa, Cira lâcha la main d'Armand et applaudit à tout rompre jusqu'à capter l'expression choquée et courroucée de son nouveau frère face aux futurs mariés.


Oye....ça sent pas très bon ça...

Plissant les lèvres, elle se calma direct parce que si Balthazar apprenait qu'elle était au courant et pas lui alors que c'était le fils légitime donc le plus concerné, ça partirait vite en sucette leur nouvelle relation fraternelle. Autant donc la jouer profil bas et surveiller du coin de l'oeil ce qui se passait en espérant que ça ne parte pas en cacahuète entre les 2 mâles.

Mais bon la surveillance c'est bien, mais les cadeaux c'est mieux. Aussi Cira traîna Armand de force jusqu'au tas de paquets pour qu'il puisse, sans lui priver du plaisir de tout déballer, l'aider au moins à tenir les plus gros.
Sa curiosité fut toute fois capter par une boîte au dessus que la jeune fille supposa être le présent de Malycia. Prenant le coffret avec soin, elle le retourna pour avoir l'image dans le bon sens. Fresque qui la fit rougir jusqu'à la racine des cheveux et coffret qui se retrouva à voler dans les mains d'Armand quand elle découvrit le contenu sous le mot.

J'aurais dut m'en douter ! Armand range moi ça, c'est ... beurk.

Écarlate, elle était complètement écarlate et jeta un regard circulaire, s'assurant que personne n'avait remarqué sa gêne.
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Le jeune homme d'en resterait sans doute pas là, il ne se faisait guère d'illusions à ce sujet. Il ne pouvait pas non plus lui en vouloir, il souhaitait s'assurer que les intérêts de sa mère soit protégée, mais le colosse esperait que le garçon n'aurait pas préféré un duc odieux avec sa mère qu'un seigneur attentionné. Il lui avait pourtant laissé entrevoir cette possibilité ce soir, mais il lui accordait le bénéfice du doute pour cette fois.

La belle s'anima dans ses bras pour le regarder, lui adressant un sourire qu'il lui rendit. La machine était en route à présent, et personne ne l'arrêterait, mis à part peut être une dague dans le dos mais le guerrier avait l'habitude de vivre dangereusement, et il ne voyait pas qui, dans les Flandres pourraient vouloir présentement sa mort. Ils atteindraient sous peu le point de non retour qu'était le mariage, mais en ce qui le concernait, Kheldar l'avait déjà atteint depuis quelques temps.

Il remercia Katina d'un signe de tête, se promettant de lui expliquer ce qu'il aurait peut être du lui expliquer auparavant, puis réitéra la même manoeuvre avec la dénommée Eulaly qu'il ne connaissait pas. Quant à sa suzeraine et bien il lui répondit ceci.

Repeupler les Flandres me semble être un défi de taille, et la taille... ben ça me connait! Attendez vous à des triplés chère suzeraine!
Il ponctua sa déclaration en glissant un regard en coin à sa bien aimée.

Grand merci, fit il simplement en réponses aux félicitations. Son bonheur était privée et les grandes démonstrations de reconnaissance n'étaient pas dans ses habitudes.

Kheldar tendit la main pour attraper une choppe proposée pour un serviteur, puis la leva en regardant la jolie blonde dans les yeux.

A nous, mon aimée.
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Le ton, le regard et le discours des fiancés et surtout de Mère avaient fait leur effet. S'ils n'avaient pas apaisé en lui ce qu'il pensait au plus profond être une décision déraisonnable, pour autant il n'insista pas. D'une part il ne tenait pas à une dispute, d'autre part il réalisait, un peu tard sans doute que s'il était, jusqu'à présent le seul homme de la famille, il n'en avait jamais vraiment tenu le rôle. Et Mère était d'ailleurs maîtresse d'elle-même et de sa vie depuis bien trop longtemps pour que quiconque, même lui, ne s'avise de lui dicter sa conduite.

La détermination des futurs époux lui fit hocher la tête et de conclure par un court.

Soit, j'espère que vous serez heureuse, Mère, et que vous savez ce que vous faites.

L'heure pour lui n'était pas aux réjouissances, il n'était certes pas en disposition de coeur pour les couvrir de voeux de bonheur, prospérité et "joie dans les braies" comme disaient les artésiens. Un jour viendrait, peut être, où il le pourrait. Pour l'instant, jetant un regard plus dépité qu'autre chose, il alla se servir d'une chope de blonde, laissant la place à ceux désirant les félicités. Il tenta de se consoler en regardant les femmes présentes. Avec un peu de chance il ne rentrerait pas seul. Et sinon au moins avait-il gagné une soeur... Il se ragaillardit un peu et alla regarder Cira qui déballait ses cadeaux. Avec un peu de chance, il y verrait de quoi sourire ou pour le moins ce changer les idées.
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Rosa se redressa de toute sa hauteur. Même si elle comprenait ce genre de discours - elle en avait largement été servie lors de son mariage et puis c'était logique après tout - elle n'y souscrivait guère. Elle s'indigna de même et répondit sur le même ton presque chuchoté mais audible par Kheldar.

Balthasar, je te remercie de te soucier de moi et de mon rang, mais je m'en charge, je vis seule et indépendante depuis si longtemps. Et même si l'âge ne te l'as pas encore appris, je te dis moi que mieux vaut peu de titres mais un grand amour que de beaux blasons et une solitude mortelle. Car oui, on peut être seul et malheureux dans un mariage.

Ce fait elle l'avait constaté maintes fois autour d'elle. Et la plupart des nobles très bien titrés, s'ils n'étaient pas ennuyeux à mourir étaient eux-mêmes à moitié morts.

J'ai assez d'âg... d'expérience pour savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas de ma vie. Et cet homme en fait et fera partie de ma vie. Et j'ose espérer que tu n'oseras pas manquer de respect ni à lui ni à moi.

Elle pouvait être impressionnante la Blonde quand elle était indignée, ses yeux s'illuminaient d'une autre lueur que leur douceur habituelle et cette colère froide semblait plus menaçante encore que si elle explosait. Pour le coup Balthasar n'osa pas insister, mais il n'avait pas dit pour autant son dernier mot.
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[Un peu plus tôt dans la soirée, avec l'Epineuse]

Balthasar grimaça un peu lorsque Malycia lui rappela qu'il avait été un bébé, mais il sourit de plus en plus à mesure qu'elle lui avançait qu'il avait bien grandi... et plutôt en bien. La référence à de nombreuses prétendantes possibles le flattaient, et la regarda comme effectivement c'était une vraie foule chaque soir, bien que ce ne soit vraiment pas le cas. Il avait bien eu quelques aventures et ne s'en était pas caché mais il était loin d'avoir l'envergure de son père à ce niveau.

"Tu ferais un beau parti" lui avait-elle dit. Cette réflexion l'amena à y songer bien qu'il ne se sente guère prêt pour une telle aventure. Il avait tout le temps.

[Mais revenons à nos moutons.]

Jusque là tout allait fort bien, il était content et même heureux d'être là. Son enchantement cessa brusquement lorsqu'il vit le seigneur auquel il avait été présenté peu avant se mettre genou en terre et demander la main de Mère. N'en croyant pas ses yeux, il ne dit rien mais n'en pensait pas moins.

Après avoir attendu un moment qu'il estima convenable il s'approcha de sa mère et voulut la prendre par le bras, le moins brusquement possible sifflant un:

Mère, j'ai à vous parler En jetant un regard glacé mais non appuyé au fiancé.
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Après avoir hésité quelques instants, le jeune homme haussa les épaules et se lança à l'eau. Il parla cependant à voix assez basse pour que de loin cela ne passe pas pour une dispute.

Il n'avait guère l'habitude de contredire sa mère, mais son orgueil, sûrement faussement placé par l'image sans cesse dans ses pensées de son père lui donna une audace dont il n'était guère coutumier.

Mère, ce n'est pas convenable, avez-vous perdu la tête? Je n'ai rien contre messire Kheldar, je ne le connais guère, mais il n'est qu'un simple seigneur. Vous savez bien ce que pensait Père, il n'avait souhaité pour vous rien de moins qu'un duc. Vous êtes un excellent parti, vous pouvez trouver mieux. Je vous en conjure revenez à la raison!
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Rêvasser en lorgnant par dessus l'épaule de son cousin sur un blond qui ne vous a même pas vu, c'est le comble de l'inutile, surtout que pendant ce temps un tas de choses s'étaient déroulé sans que vous n'ayez eu le temps de broncher.
Reprenons le fil de l'histoire depuis que Blathazar répondit à l'approche de sa cousine : Cousine Malycia, vous avez.. un peu changé tout de même..

Elle changé? Elle avait pris un peu de formes, et en robe il est vrai qu'elle paraissait déjà un peu plus féminine qu'à son ordinaire.
Ce à quoi elle répondit au brun joli.

Oh pas autant que toi mon cher Balty,le surnom à la con juste pour le faire chier, la dernière fois que l'on s'est vu tu m'as bavé dessus et arraché la moitié de mes cheveux...La brune peut difficilement retenir un ricanement avant de reprendre, non en fait la dernière fois tu nous faisais l'honneur d'une visite à la forteresse, mais tu étais loin d'avoir ce charme que tu possède maintenant, et à l'oreille murmurant à discrétion, il doit y avoir nombre de prétendantes à faire la queue devant la porte de ta chambrée..je comprends mieux pourquoi ta mère t'as si longuement caché.
Un sourire malicieux et un clin d'oeil complice...tu ferais un excellent parti.

Mais l'arrivée d'une Laly curieuse mit fin à sa tentative de cour envers le cousin, incroyable qu'elle puisse penser que le colosse ait pu être son amant, si elle savait d'ailleurs comment ces deux là s'étaient rencontrés, pour sur qu'elle serait quitte pour un sacré fou rire, mais la malicieuse ne pouvant deviner les pensées de la blonde elle ne pourra s'en offusquer...bon elle ne l'aurait pas été non plus.
Elle acquiesce au sujet du vassal avant d'ajouter.
Non,sur le sable d'une lice, et je confirme qu'il a la poigne d'un gladiateur, au moins avec son gabarit aucune crainte à avoir quand j'aurais besoin qu'il défende mes intérêts.

Et hop là, l'histoire continue vous la connaissez, discours de Rosa, félicitations à Cira, accompagné d'un bienvenu dans la famille lui indiquant la petite boite à son intention par dessus le tas de paquets apportés par la blonde.

Le mien n'est pas trop lourd mais j'ai juste la flemme d'aller le chercher.
Vous le trouverez facilement il est posé sur la montagne apportée par Laly.

Deux ou trois leffes dévalées plus tard, c'est le colosse qui rapetisse d'un coup en se mettant enfin à leur niveau, pour le niveau j'évoquais surtout sa taille.
Pas trop surprise finalement de la suite de l'évènement, pas comme si elle n'était pas au courant, après tout la Suze c'est elle logique qu'elle sache tout.
Elle se penche alors vers Laly, écoutant la tirade du géant.

N'empêche je ne sais pas si c'est à cause de leurs âges respectifs, mais ils ne perdent pas de temps, ils pourront toujours apprendre à se connaitre sous le couvert discret de leurs draps...J'ai comme l'intuition qu'ils sont pressés de se marier pour pouvoir consommer.

Le regard pétillant de malice se pose sur celui d'Eulaly.

T'en pense quoi toi du mariage finalement?

Connerie murmure-t-elle pour elle même avant d'à son tour imiter Katina, levant son verre, qu'elle venait de chiper sur un plateau qui passait devant son nez, aux futurs épousés.

Longue vie à vous deux, et brassez nous pleins de nouvelles variétés de bières...et glou et glou et glou...enfin...procréez en suffisance pour repeupler les Flandres.
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Rosa vit le colosse se mettre à genoux. Un caillou dans sa chausse? Une poussière par terre? Aucune chance mais cela ne pouvait être... non impossible. Le doute fut levé lorsqu'elle l'entendit à son tour réclamer l'attention du monde pour faire une annonce. Incrédule, la Blondissime garda les yeux bien grands ouverts. Même à genoux, elle le dépassait à peine.

Kheldar sortit une bague magnifique tout en lui demandant sa main. Sa tête lui tourna un peu, et ce n'était pas juste l'effet des quelques chopes bues auparavant.

- "Mon Dieu! Ce n'est pas vrai"
- "Bien sûr que si, tu ne t'en doutais pas un peu?"
- "Mais non"
- "Mais si, avoue"
- "Mais non, quoique j'espérais..."

En quelques centièmes de secondes ce dialogue étrange prit place dans sa tête tout en songeant aux nombreuses missives échangées. Ce qu'elle avait lu lui avait beaucoup plu, leurs quelques échanges la veillent l'avaient confortée dans son opinion, Cira avait donné sa bénédiction, suite à quoi elle n'avait plus envie que d'une chose: lui appartenir entièrement.

Bien que d'une certaine manière consciente de la présence de tous autour d'eux, il n'y eut plus que ses yeux dans les siens, à s'y noyer.

Et c'est d'une voix étranglée par l'émotion qu'elle répondit, la main dans la sienne.

Oui, Kheldar, je veux devenir vôtre.

Elle réalisait à peine qu'elle allait se marier, qu'elle se réveillerait à ses côtés. Qu'il n'y aurait plus besoin d'une pile de missives quotidiennes. Un grand sourire éclaira son visage. Que d'émotions dans cette soirée, un peu trop peut être, plus de bonheur et elle défaillait complètement.
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C'était fort plaisant de constater qu'il était déjà connu avant son arrivée dans les Flandres. La vicomtesse semblait y avoir veillé, ou peut être était ce le nombre conséquent des courriers qui s'amassaient et qui avait du monopoliser une bonne partie de son temps en taverne comme l'échange interrompu avait monopolisé le sien, qui l'avait trahi. A la Starck il répondit ceci.

N'ayez craintes, Elle reviendra sous peu parmi les vivants, mais hélas... trois fois hélas, vous me trouverez probablement à ses côtés.

Bien... il était plus que temps de se mettre au travail. Au travail? A genoux plutôt, ainsi la belle pourra dire qu'une fois dans sa vie elle fut l'égal du colosse de Rhodes.

J'ai moi également une petite annonce à faire, entama t'il en élevant quelque peu la voix. Le quelque peu était déjà assez conséquent, il avait un coffre en proportion avec sa stature.

J'ai fait la connaissance de certains d'entre vous, je n'en connais connais pas la plupart mais j'ai ouïe dire que mon nom a déjà été cité par la maîtresse de maison. J'ai cru comprendre qu'elle souffrait de moments d'absences ces temps ci et je ne m'excuse pas d'en être la cause.

Se tournant vers la plus belle blonde des Flandres, il esquissa un bref sourire, adoucissant légèrement son visage aux traits durs. Bien qu'il s’évertuait à n'en rien laisser paraître, il était bien moins sûr de lui qu'il ne l'aurait cru. Il n'avait vécu cela qu'une fois auparavant, et cela avait été fait entre quatre yeux avec la mère de son fils. Là... il était en terrain inconnu et bien loin du contexte de l'époque.

J'ai fait la route, stoppant net mon déménagement en cours, pour ne plus perdre de temps. Les lettres ne me suffisaient, il me fallait passer à l'étape supérieure, et si je suis ravi d'avoir assisté à l'adoption de votre fille, je suis néanmoins venu pour vous demander votre main, Rosa.

L'ancien mercenaire posa le genou à terre, laissant la triple vicomtesse le dominer, avant de sortir de sa poche, une bague en or surmonté d'un diamant finement taillé, commandé à un joaillier parisien de sa connaissance.

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Le coeur battant la chamade il prit doucement la main de la belle, et plongeant son regard gris acier dans le sien, lui demanda, d'une voix enrouée par l'émotion, qu'il aurait voulu plus ferme et assurée.

Voulez vous m'épouser Rosa?

Son coeur manqua un battement, comme si le temps s'était suspendu en attendant la réponse...
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Oh que oui ! Heureusement qu'il restait l'alcool et les chouquettes ! Eulaly opina avec conviction puis s'excusa auprès de Katina et la laissa pour aller saluer Balthazar.

Quel charmant jeune homme vous êtes devenu Balthazar. Je ne m'étonne pas que votre mère soit si fière de vous.

La blonde poursuivit ensuite pour offrir ses salutations à Waylander puis Onaël quand soudain entra Malycia au bras d'un homme gigantesque. Evidemment, connaissant la brune, Eulaly n'eût de suite aucun doute sur le fait que ce soit son énième amant jusqu'à... jusqu'à ce que Kheldar ne regarde Rosa. Alors elle comprit qui il était. Elle se hâta auprès de la brune malicieuse et lui glissa discrètement à l'oreille :

Tu l'as trouvé au fond d'une grotte en haut d'une montagne ton vassal c'est çà ? Il a la carrure d'un ours ! Il va nous l'abîmer notre Rosa !

Puis elle s'approcha de l'impressionnant bonhomme et le salua.

Eulaly Starck. Vous êtes messire Kheldar je suppose. Il faut que je vous gronde. Rosa ne cesse plus de lire et d'écrire depuis qu'elle vous fréquente. Nous peinons à la maintenir parmi nous !

Mais la discussion tourna court puisque le son de la cloche de Rosa venait de tinter. Joli discours qu'elle fit à sa fille adoptive. Eulaly observa Cira et sourit en voyant l'expression de son visage. La surprise était réussie.

Vint ensuite le moment de féliciter la jeune fille et de lui offrir le cadeau. La blonde préféra passer la dernière, le cadeau qu'elle avait choisi pour Cira étant quelque peu... particulier et nécessitant des explications.

Félicitations Cira de Leffe.

Elle lui fit une belle bise sur chacune des joues puis rajouta :

Je vous ai amené un cadeau trop lourd à porter pour pouvoir vous le mettre en main mais le voici.

Et de l'index, elle désigna la petite montagne de paquets emballés.

Cà vient tout droit de Suède. C'est un menuisier, messire Ikéus pour ne pas le nommer, qui construit ces petites merveilles en exclusivité. Il s'agit d'un baquet de bain à bulles. Je vous montrerai plus tard comment l'assembler.
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"Le géantissime"... un nom de plus à mon arsenal, je le réserve aux Leffe, les autres devront se contenter du Colosse de Rhodes ou de l'Ours Géant. Quant à... ce que je dois entreprendre, et bien vous n'aurez pas longtemps à attendre.

Un sourire indéchiffrable sur le visage et le colosse se recula pour aller faire rougir sa bien aimée vicomtesse.
L'effet de son chuchotement ne tarda pas à apparaître sur les joues de la blondissime vicomtesse qui lui répondit par une discrète et indolore bourrade qui élargit encore son sourire si c'était possible. Il se promit intérieurement de lui donner plus d'une occasion de rougir ce soir. Soir qui serait le théâtre d'un autre événement majeur... Mais pour l'heure, buvons!

Kheldar remercia d'un hochement de tête le serviteur qui lui avait refilé sa bière, puis décida qu'il n'était pas si mal auprès de la blonde. Son heure n'était pas encore venue, mais c'était pour bientôt, alors autant rester dans le coin. S'il ne songeait pas à repousser cet instant désiré, il était assez honnête avec lui même pour s'avouer qu'il était un tantinet nerveux. L'effet de masse n'y était pour rien, mais c'était tout de même un défi... et un engagement conséquent. L'abus de bière aurait pu y remédier mais il s'y refusait, il était des choses qui devaient être accomplit sobrement. Cette bière serait donc la dernière! Et maintenant, trêves de paroles et au boulot!
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"Et crotte". Pour la discrétion il fallait repasser, l'oeil averti de son fils l'ayant repérée il s'était approché d'eux. Ayant eu le temps de boire quelques gorgées elle eut à peine le temps de décolorer ses joues avant qu'il ne s'enquiert de sa situation.

Tout va très bien mon fils, c'est un heureux jour. Elle espérait s'en sortir par ce qui n'était certes pas un mensonge et profita de l'occasion pour les présenter.

Balthasar, je te présente messire Kheldar, seigneur de Wodecq, vassal de Malycia.

Et se tournant légèrement vers son voisin.

Seigneur Kheldar voici mon fils Balthasar Maximilien Kremroat d'Harlegnan, mon fils, qui nous fait l'honneur d'être là ce jour.

Quelques présentations banales, qui pour autant ne l'étaient pas au vu de ce que ces deux hommes représentaient pour elles. Mais elles lui permirent pour autant de se remettre et de retrouver des joues très normalement rosies. Elle couva son fils du regard d'une mère fière.
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Aux anges, elle était aux anges et même si le discours n'était absolument pas du tout ce à quoi elle s'attendait, elle était quand même bien contente de l'avoir entendu ! Depuis combien de temps Rosa savait ? Chuchotant un "merci ma Dame", Cira se détacha d'elle et parcourut le vélin des yeux alors que la PBBDF reprenait la parole.

Je vous invite à présent à féliciter ma fille Cira de Leffe et à trinquer en son honneur, le buffet est ouvert, les fûts percés et ses mains encore vides.

Comment ça les mains encore vides ? Parce qu'il y avait encore des trucs qui allaient arriver ? C'était pour elle les paquets ? Tournant la tête vers la blondissime, la jeune fille ne put s'empêcher de lui glisser un mot.

Si par vos mots vous parlez de cadeaux, il ne fallait rien demander. C'est très gentil mais la moitié des personnes ici présentes je ne les connais pas ou peu alors c'est un peu...enfin ça me gêne.

Et pas de triturage de doigts cette fois, ben oui ses mains étaient occupées par les précieux documents. Ses lèvres se pincèrent toute fois, montrant ainsi sa gêne car même si elle aimait les cadeaux, elle ne voulait pas forcer les gens à quoi que ce soit.
Enfin, elle n'eu pas vraiment le temps de s'attarder sur la question que Balthazar s'approchait d'elle et venait même lui embrasser la joue. Elle qui était très peu câlin et bisouille en fut surprise surtout que le brun et elle n'avaient jamais été proches mais bon, l'effet famille sans doute qui apparaissait et cela lui réchauffa le coeur.

Sois la bienvenue petite soeur. Tu pourras toujours compter sur moi, sache-le.
Merci Balthazar. Je dois t'avouer que je craignais que tu le prenne mal quand ta..notre mère m'a proposé l'adoption.

Et un sourire vers celui qui venait de l'appeler "soeur" et qui par là et sans le savoir lui avait fait un très beau présent en l'acceptant.
Enfin comme le dirait plus tard les représentants de Sieur Esséfère, "et c'est pas finit !". Voila que c'était maintenant le géant qui s'approchait d'elle et la gamine ne put s'empêcher de lui sourire largement.

Mes félicitations Dame Cira, je me suis délecté de votre surprise... vous vous attendiez sans doute à autre chose n'est ce pas?
Merci Seigneur Kheldar et oui vous avez vu juste. D'ailleurs, pensez vous que j'aurais bientôt le plaisir d'entendre ce que j'attendais ?

La jeune fille prit un air amusé alors qu'elle se doutait bien qu'il l'avait comprise et attrapa le cadeau après avoir fait un signe à Nestor pour qu'il approche et lui avoir tendu ses documents. Elle ne voulait pas les abîmer, ni les perdre et elle savait que l'homme les mettrait en lieu sûr le temps de la fête.
Découvrant le présent, elle en resta presque sans voix et le détaille attentivement.

C'est magnifique. Le travail est remarquable. Merci beaucoup Votre Géantissime.

Moui elle s'était laissée aller à un petit surnom mais elle pensait que le colosse serait assez intelligent pour le prendre bien et non comme une moquerie. Elle le laissa s'échapper pour rejoindre Rosa et fit signe à Armand d'approcher. Allez savoir pourquoi il fallait que le blondinet ne soit pas loin et entendez par là, à ses côtés. Le jeune homme connaissait les histoires, savait ce qu'il s'était passé dans la dernière et Cira avait besoin que son ami/escorte/confident/victime et autres soit là pour partager ce moment avec elle.
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Les traits du jeune homme s'apaisèrent à présent que ses craintes avaient été balayées. Et puis connaissant Malycia, il ne se formalisait guère que ses connaissances ne soient pas vraiment conventionnelle tout comme l'Epineuse ne l'avait jamais été. Si son sens des convenances avait parfois été choqué, il ne lui en voulait pourtant pas, après tout, tout le monde n'avait pas eu une éducation comme la sienne.

Pour autant à en détailler le colosse sa curiosité avait été éveillée. Certes Mère ne lui avait pas parlé de lui, en même temps il était absent depuis bien longtemps, mais sa stature et à la fois son air démontraient qu'il était manifestement de ceux qui s'étaient bien plus battu à l'épée qu'à coup d'airs hautains comme il avait pu en voir à Paris. Lui-même avait eu un maître d'armes et aurait bien voulu se former à la Forteresse, sans hélas que ce projet ne prenne vie.

Il se promit de tenter d'en savoir plus sur le personnage, une autre fois sans doute, cette soirée ne s'y prêtant guère.

J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir, ainsi que ma cousine Malycia, cela fait fort longtemps que je ne l'avais revue.

Il sourit et saisit une chope au passage. Il pouvait se détendre à présent, son regard erra à nouveau sur les jeunes femmes présentes.
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L'ancien mercenaire avait suivit la scène avec un intérêt, et une petite touche d'amusement en voyant la surprise de Cira qui s'attendait probablement à ce que ce soit lui le centre de l'attention. Il était content pour elle, c'était sa soirée et il y avait de bonnes chances pour qu'il soit amené à la côtoyer assez régulièrement. Le colosse joua de ses larges épaules pour être le premier à la féliciter, mais il fut devancé par un jeune homme qu'il n'avait pas encore rencontré.

C'était l'heure des cadeaux, et Kheldar joignit le sien à la masse qui s'entassait. Un Cerf de verre sur son socle de cristal entièrement soufflé par l'artisan qui avait conçu la rose de verre de Rosa.

Mes félicitations Dame Cira, je me suis délecté de votre surprise... vous vous attendiez sans doute à autre chose n'est ce pas?

Le colosse esquissa un sourire amusé, puis s'effaça pour laisser passer les invités qui souhaitaient la féliciter. Il profita que l'attroupement encerclait la jeune dame pour se rapprocher de Rosa, se penchant à son oreille pour lui murmurer quelques mots, avant de se redresser en se fendant d'un large sourire.
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- Tu vois ? tu t’agites pour rien, comme toujours …

Un plateau de passage a proximité, il échangea sa coupe vide contre une débordant de vin, tachant d’offrir un sourire innocent a une Cira soupçonneuse, qui se mua presque tout de suite en risette moqueuse.

-moi ? Non, je n’ai rien apporté a Rosa, mais je ne m’inquiète pas, de nous deux tu parais la plus courge, je suis tranquille.

On ne change pas une équipe qui gagne, Armand avait reprit son humeur taquine, zieutant la réaction du Lutin qui l’amusait souvent, balayant à nouveau la salle des yeux, il remarqua l’arrivée de Maly accompagnée d’un colosse.

-Cira, un géant tu disais ? Ce n’est pas lui là ?

Il aurait voulu en demander d’avantage, mais la silhouette de sa blondissime attira son attention, au cœur de la salle, le tintement qu’elle émit atténua le brouhaha des discutions, Armand l’écouta faire son annonce, devinant la surprise et la joie du Lutin, sans un mot, lui adressa simplement un demi-sourire pour tout encouragement a avancer vers Rosa, certes certains le savaient déjà, mais le dire haut et fort rendait la chose plus réelle encore, il espérait que les doutes de la jeune fille se dissiperaient avec le temps, même de loin il voyait l’amour de Rosa pour sa nouvelle fille et ne doutait pas qu’elle offrait là une famille aimante a Cira comme elle en rêvait depuis toujours.

sans quitter des yeux la mére et la fille, il vida sa chopine d'une traite.
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Et alors que le blond et la brune continuaient de se prendre le bec pour une histoire de cadeau, Malycia et Kheldar firent leur apparition. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille alors qu'elle hochait la tête à la question d'Armand.

Si, c'est lui. Il faudra qu'on aille le saluer et que tu le remercie d'accepter de t’entraîner. T'as vu contre quoi tu vas devoir apprendre ? Il va te ratatiner !

Sadique avec lui ? Mais complètement, d'ailleurs si elle pouvait lui mettre la potion qui pique pour soigner ses éraflures et coupures elle ne se ferait pas prier ! M'enfin qui aime bien châtie bien comme on dit et même si elle s'amuserait à le voir s'en prendre plein la courge, cela ne l'empêchera pas de s'inquiéter en même temps pour sa blonde carcasse.

Enfin bref, Rosa se dirigea vers le centre de la pièce en faisant tinter sa chope de bière et la jeune fille arrêta de parler pour se concentrer sur ce qui allait se passer. Le grand moment était déjà venu ? Son regard chercha le géant puis retourna vers sa suzeraine alors que l'excitation gagnait la petite. Ben quoi depuis le temps qu'elle attendait ce moment hein ! L'autre était une grosse truffe égoïste alors que là ça promettait de grandes choses. Enfin elle l’espérait.

Chers amis, je vous remercie d'être venus si nombreux pour un événement important de ma vie, vous tous qui m'êtes proches, je vous désirais comme témoin de ceci.

Oui elle avait vu juste c'était le moment ! Se retenant de déjà taper dans ses mains et surtout de sautiller sur place parce que ça l'aurait franchement fait moyen, elle croisa ses mains devant elle et laissa juste un énorme sourire s'afficher sur son visage.

Voilà des années que Cira est entrée dans ma vie, en devenant ma demoiselle de compagnie, puis ma vassale. Au delà de l'amitié aristotélicienne elle est devenue mon amie, ma confidente et à présent je désire lui offrir une famille. Une vraie, sur laquelle elle puisse compter.

Oué c'était trop vrai ça même qu'elle était Présidente du Jury et qu'après un entretien fort intéressant elle avait donné son avis à Rosa. Avis qui s'était renforcé d'ailleurs puisqu'elle mettait le brun gagnant depuis le début et heureusement qu'elle y était allée de ses arguments en plus des pauvres volatiles que lui lui envoyait tout les jours !
Voyant que Rosa l'invitait à s'approcher, Cira quitta Armand et vint à côté de sa suzeraine, jetant un regard à Bathazar au passage. Lui aussi allait voir sa famille changer, plus qu'elle d'ailleurs puisque pour le moment elle attendait toujours que la hérauderie accepte que la brunette entre dans la famille de Leffe.

Ma chère Cira, en ce jour, je déclare t'adopter officiellement au sein de la famille de Leffe, dorénavant tu es ma fille. Habituellement on dit qu'on ne choisit pas sa famille, mais je t'ai choisie, toi, pour l'être.

Voici ton certificat d'adoption, garde-le précieusement.

Ouverture de la bouche, fermeture de la bouche. Non mais c'était pas du tout ça qu'elle s'attendait à entendre ! Regard vers Rosa puis regard vers Armand comme en attente d'une confirmation de la part du blond à sa question muette, "C'est sérieux ? Elle plaisante pas ?"
Toujours muette, elle reporta son attention sur Rosa et attrapa la missive tendue puis les armes familiales qui allaient avec.

Je sais que tu portera avec fierté et honneur les couleurs de Leffe.

Rosa l'embrassa sur le front et ce fut comme une décharge. La gosse retrouva ses esprits et un sourire timide naquit sur ses lèvres avant de s'élargir franchement. Wouo ils avaient dit oui, ils étaient d'accord, elle avait une famille et en plus c'était celle de sa suzeraine !
La gorge nouée, elle fut incapable d'articuler un mot et se contenta de venir serrer Rosa dans ses bras. Elle en avait enfin finit avec les désillusions et les baffes dans la figure.
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[La Motte, tractée dans la salle]

Vous avez pensé à un cadeau au fait pour l'adoptée?
Pour ma part je suis assurée de son déplaisir quand elle ouvrira la boîte.

La conversation s'interrompit d'elle même quand le coche fit son arrêt dans la cour du château de Leffe.
Pas le temps d'ajouter quoique ce soit, ni d'opposer une résistance ou remettre en place les plis de sa robe, car accrochée au bras de Kheldar elle fut littéralement propulsée -pour ne pas redire tractée- jusqu'à la porte puis directement au coeur de la cérémonie où tous les invités, du moins pensait elle qu'ils étaient déjà tous là, trinquaient un verre à la main.
Le coffret en bois magnifiquement ouvragé avait lui été déposé sur la pile des autres cadeaux dans l'entrée, nul doute qu'elle devinera de qui il provient car la jeune vicomtesse avait sculpté sur le dessus une représentation d'une posture du kama sutra.
Quant à son contenu un magnifique olisbos en ébène de taille moyenne, pour une pucelle il ne fallait pas commencer par un engin trop épais, reposant sur le moelleux d'un velours grenat.
Et comme si cela ne suffisait pas elle avait ajouté un carton sur lequel était annoté "Bon pour une nuit en compagnie du courtisan de votre choix à l'Aphrodite"
Elle avait malgré tout réussi à se défaire de sa cape, posée à la hâte dans les bras du majordome qui leur avait ouvert la porte, elle débarquait donc bras nus et froufroutante dans sa robe qui donnait un peu de volume à sa taille mince.




Foutre dieu, on est les derniers par votre faute! Murmure t elle discrètement à Kheldar se hissant sur la pointe des pieds pour tenter d'atteindre l'oreille du géant.
Mais ce dernier ne lui prêtait déjà plus son oreille pas plus que son bras dont il s'était défait, n'ayant maintenant d'yeux que pour la blondissime, qui comme par magie faisait son apparition dans son dos.

Le moustachu n'est qu'un jaloux, quoiqu'il en dise, toujours est il que ta fête semble avoir démarré sans nous.

Ses yeux se mirent à fouiller parmi les invités à la recherche du brugeois rencontré quelques jours plus tôt, bien sur elle n'ira pas d'elle même vers lui, ce serait avouer qu'elle cherche à le revoir.
Elle y voit Katina qui ne manquera pas d'envier sa coiffure parfaitement lissée, qui tient compagnie à Eulaly qui sort en célibataire, ensuite un blond à moustache qu'elle ne connait pas...puis l'achevêque, glurps...continuons le balayage...
Son regard le trouve enfin mais s'en détache presqu'aussi tôt de peur qu'il ne vienne à croiser le sien et se porte sur un beau jeune homme aux cheveux foncés, un air de famille qui ne lui échappe pas bien longtemps et avant que Rosa ne s'adresse à la foule qui s'était rassemblée, elle a juste le temps de lui murmurer.

Ce grand jeune homme là bas...ne me dis pas que c'est mon cousin Balthy, c'est pas possible comme il a grandi.

A ces mots elle quitte le couple formé et se dirige dans un bruissement d'étoffe jusque Balthazar, chopant au passage une bière qu'elle vide d'un trait avant de se planter jute devant lui ayant aussi repéré la présence du commissaire au commerce juste derrière lui, le lorgnant d'un oeil par dessus l'épaule de l'héritier d'Harlegnan.
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[Dans un coche - Interlude entre un vassal et sa Suze]

Le coche penchait soudain du côté où c'était installé Kheldar, pauvre essieu qui souffrait d'avoir à supporter pareille masse.

"Suzeraine... le noir vous va bien"
Gardez vos flatteries pour d'autres, reluquant les traits qu'elle trouve tirés du colosse.
Votre nuit fut courte?

D'une main elle s'agrippe à la poignée lorsque le coche se met en branle prenant la direction du château, le trajet sera court elle connaissait un peu le coin, et avait demandé au cocher de couper par la forêt de Nieppe qui encerclait le village de la Motte au Bois.
Elle avait toujours ressentie un certain magnétisme pour les épaisseurs boisées, lui rappelant son adolescence quand elle y courait à la recherche du grand méchant loup.
Mais ce soir elle n'irait pas réclamer son dû à la lune, le géant assis face à elle braillerait surement qu'ils n'ont pas le temps pour l'amusement.

Alors cette soirée? C'est elle bien déroulée?
Votre entrevue avec ma cousine a-t-elle été à la hauteur de vos espérances?

Sourcils haussés, le regard se fait inquisiteur, tentant de deviner sur son faciès d'ordinaire impassible si quelque chose pouvait y transparaitre.
Une semaine que Rosa ne faisait que de lui parler de son vassal et comme dirait un vieux du pays dans son jargon " Quand elle parle de Kheldar elle en a plein s'bouc' "(bouche).
C'est très imagé mais ça résume plutôt bien.
Bien sur qu'elle était curieuse de tout savoir, puisqu'elle avait été l'instigatrice de leur rencontre fortuite en invitant Rosa le jour de sa cérémonie d'anoblissement.
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Un peu plus détendu, Armand balaya la salle des yeux, le brouhaha augmentait au fils des arrivées, déjà la salle rassemblait de nombreux invités, souvent lestés d’un paquet, les directives discrètes de Rosa étaient loin d’être tombé dans l’oreille d’un sourd, les cadeaux s’entassaient sans doute dans un coin, attendant que leur propriétaire s’y intéresse enfin.

J'ai pas prit de cadeau, misère j'ai oublié de prendre un cadeau. Je suis cruche c'est pas possible. Trouve-moi une idée, n'importe quoi, un truc que je pourrais aller faire chercher par le cocher.

Devant la mini panique du Lutin, Armand de sut retenir un sourire, qu’il camoufla comme il put en reprenant une gorgée, tout le monde avait apporté un petit quelque chose, y comprit lui, mais le dire ne lui aurait attiré qu’une énième chamaillerie et une demande d’explications, aussi gardait il cela sous silence, tachant de paraitre presque préoccupé par le grand problème de Cira.

Personne ne t’a prévenu d’en apporter un ? Choisir un présent n’est pas mon fort Lutin …

Dans peu de temps, Rosa annoncerait la raison des festivités, ce qu’Armand attendait avec impatience, le vin coulait a flot, et il n’en coulerait que d’avantage suites aux annonces, entre temps Cira devenait fébrile de ce qu’elle voyait comme une erreur, il fallait l’occuper, et donc mentir, ça tombait bien, le blond savait berner son monde selon Clémentine.

-du calme Lutin, tu n’as qu’a me dire ce que tu veux lui offrir, je filerais chercher ça moi même si il le faut, au pire tu pourras dire a ta suzeraine que tu préfères lui offrir son cadeau plus tard, quand vous ne serez que vous deux, ça te fera gagner du temps

Le blond vida son verre, comme sur le départ, sachant qu’il n’irait pas bien loin dans tous les cas.
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Wayllander entre dans la demeure, et retire son manteau tout en écoutant Rosa l'accueillir.

Toujours aussi bien peignée, votre moustache, vous êtes très élégant.

N'est-ce pas ?

Il lui sourit, puis sert la main de son fils, qu'il n'avait encore jamais rencontré. Il salue également l'autre dame, une certaine Katina qu'il ne connaissait pas encore non plus. Puis, voyant une longue file d'invités arriver, il donne une légère tape sur l'épaule de Rosa. Bon courage.. Ceci dit, le ju..procureur comme dirait la vivivi la laisse ainsi que son fils gérer l'accueil.
Alors, ce buffet..

Eulaly rendit une chaleureuse bise à Rosa en lui répondant qu'il ne pouvait pas y avoir de doute, que la soirée voire la nuit seraient parfaites puisque organisée par une experte puis elle entra dans le château qu'elle connaissait bien maintenant.

Elle salua bien amicalement Cira et Armand, se présenta à un homme qu'elle ne connaissait pas et qui se présenta lui même sous le nom de Goeri, puis se dirigea vers la brune Katina, discuta quelques minutes avec elle avant d'être interrompue par la vision de son domestique faisant un boucan monstre en tentant de passer la porte avec le paquet numéro 6.
Elle leva les yeux au ciel et dit à Katina :

J'te jure ! Trouver du personnel compétent aujourd'hui ! C'est la croix et la bannière !

Heureusement pour l'homme, des gens de la vivivicomtesse vinrent à sa rescousse et en un rien de temps, la montagne de gros paquets fut amoncelée dans un coin de la pièce sous les regards interloqués, curieux ou ahuris d'une bonne partie des gens présents. Alors, satisfaite, elle retourna aux mondanités et en particulier à la bière.
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Salutation d’un sourire à Balthasar, réprimant l’envie de lui dire « J’ai vécu un moment de grâce avec votre père, un soir brugeois. Saviez-vous qu’il comptait parmi les 5 témoins de la pendaison de Ste Cindy ? », et se promettant de lui raconter plus tard, quand on en arriverait aux petits fours.
Hochement de têtes aux gens qui arrivaient, un « Salutation compère ! » à Goeri qu’elle ne connaissait absolument pas mais qui avait pour lui le point d’exclamation entrainant et un remerciement à Nestor qui lui amenait une chope bien fraiche..

Un sourire se promena sur le bout de la bobine en retrouvant Eulaly, se laissant emporter par la discussion d’un air convaincu, hochant la tête avec une compassion non feinte quant à son problème de personnel.

- « Récemment, on m’a offert un bottier… normand, » ajouta-t-elle sinistrement.

Les cadeaux moisis de Finn restaient des cadeaux. Elle ne pouvait pas les jeter, ça aurait été vache… Cela dit, elle n’écartait pas l’idée d’un potentiel accident sur ses terres… Le parc était vaste et l’ours avait souvent faim…

- « Non seulement il est mauvais, mais en plus je dois le nourrir… Vraiment, la vie, parfois, c’est dur… »

Et de trinquer avec la blonde que Nestor avait eu le bon gout de ravitailler, philosophe:

- « Heureusement, il reste l’alcool, les boutiques et les chouquettes… »
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Maitre Troubadour à la Confrérie

[Tressin]

A le voir ainsi, des yeux ronds comme des soucoupes, Cira ne put que sentir son sourire s'agrandir sur ses lèvres. alors qu'elle descendait les escaliers pour le rejoindre. Pari gagné à en croire l'expression du jeune homme et surtout le compliment qu'il venait de lui faire. Ne lui avait-il pas dit quelques heures plus tôt qu'elle était moche et que ce serait dur pour elle de se faire jolie ? Et bien paf ! Prend toi ça dans les mirettes Armand ! Elle n'avait pas fait d'effort sur la coiffure, elle ne s'était pas laissée maquiller comme une dinde (affaire facile puisqu'elle ne le faisait jamais) et il la trouvait jolie !

Tu vois que c'est possible.

Joueuse, elle lui tira la langue alors qu'un des serviteurs venait déposer sur ses épaules une de ses lourdes capes de fourrure car c'est qu'on commençait franchement à se cailler dans les Flandres maintenant.
Prête, elle glissa son bras à celui d'Armand et se laissa conduire jusqu'au carrosse qui les attendait.

[La Motte]

Entre les terres de Tressin sur le Vicomté de Lannoy et celles du Vicomté de la Motte, la route n'était pas très longue mais ils leur avaient fallut plus de temps que la veille où elle était venu à cheval. Les carrosses s'étaient pratiques et ça protégeait du froid mais ce n'était quand même pas le plus rapide il fallait l'avouer.
Une fois celui-ci devant la porte, la jeune fille attrapa la main d'Armand pour s'aider à descendre sans s'étaler et lui adressa un léger sourire. Et bien que lui arrivait-il au jeune homme ce soir ? Le voila tout prévenant ! Elle lui avait demandé de se tenir mais c'était surtout pour qu'il évite les rots et de se retrouver ivre mort à un moment de la soirée, pas qu'il devienne...presque parfait.

Glissant à nouveau son bras au siens, elle s'approcha de l'entrée où du monde attendait déjà d'être conviés à pénétrer dans le château. Profitant de l'attente, elle ne put s'empêcher de lui glisser quelques mots à voix basse.

Détends toi. Te tenir ne veut pas dire devenir un autre.
Même si je dois l'avouer que ça me plait beaucoup tant de prévenance.

Nouveau sourire de la jeune fille qui jeta une oeillade au blond à ses côtés avant de s'avancer vers l'attroupement.
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Et comme jamais deux sans trois, après la célèbre Loréale, firent leur apparition dans l'ordre: la dame du jour mais qui ne le savait pas encore accompagnée de son escorte Armand.

Tu es de toute beauté Cira, Armand heureuse de vous revoir également. Le couple était suivi de près par un Chouvalier tout sourire.

Contente que vous ayez trouvé le chemin cher Filleul, soyez le bienvenu dans ma demeure. Je suis ravie de vous revoir, c'était l'occasion après mon départ de Bruges. Voyez? je ne vous oublie pas.

Lorsqu'Eulaly fit son apparition, Rosa l'accueillit, lui fit la bise, heureuse que son amie soit là. Et ne peut se retenir de lui glisser à l'oreille:

Aujourd'hui sera une journée mémorable, tu verras. Alors qu'elle même ne savait trop à quel point. A mesure que les invités arrivaient, son coeur battait la chamade. Et sans manquer à ses devoirs d'hôtesse, abreuvant tout ce petit monde à volonté, en espérant tout de même qu'ils arrivent ensuite à tenir debout pour la cérémonie, elle ne cessait de songer à une personne en particulier qui devait encore arriver.

Elle se morigéna quelque peu, en effet Cira devait être l'entière et unique reine de la journée et il fallait qu'elle le sente. "Misère, un peu de tenue ma fille, tu peux y arriver!". Tu parles...
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La journée était passé comme un souffle, les corvées s’étaient enchainé, il avait suivit Cira dans sa promenade a chevale, une longue escapade ponctuée de taquineries et de grognements, luis il avait filé en cuisine ramener du bois, donné un coup de main aux palefreniers, son rôle d’escorte se trouvait bien diminué lors de leur présence au manoir, il devenait homme a tout faire, fourrant sons nez dans toutes les pièces, proposant son aide a qui la voudrait, se sentir inutile, rester les bras ballant, Armand ne le supportait pas, plus encore ces dernières semaines, il croisait Lucy au coins des couloirs, et chaque fois sa vision ravivait sa douleur, pourtant celle qui ne quittait pas ses pensée n’était pas la petite bonne …

Il était temps, abandonnant un groupe de garde a leurs bavardage, le blond prit la route de sa chambre, y demanda un bain, avant d’ouvrir son armoire, meuble maudit dont il n’usait que rarement, le voila a choisir quoi mettre comme une dame avant de voir son soupirant … ridicule, Armand était un homme pratique, il aimait les tenue simples qui n’entravaient pas ses mouvements, pourtant sa promesse a Cira l’obligeait a faire un effort, il prit au hasard ce qui lui paraissait le mieux, la tenue claire ferait ressortir ses cheveux … voila qu’il parlait comme une donzelle…

Marchant d’un pas pressé vers le halle, Armand lissa distraitement le col de sa tenue bleu, le Lutin était en retard, il fallait s’y attendre, il tourna en rond un moment, s’assura que le carrosse était prêt, et reprit ses tours, il en était arrivé a se demander si elle viendrait un jour, quand un bruit dans l’escalier le poussa a lever la tète, ses yeux s’écarquillaient de surprise, mais c’est qu’elle était belle et pas qu’un peu, il resta là a la suivre de ses pupilles grise, devenues plus claire sous le coup de la surprise, durant quelques secondes, il en oublia méme Lucy.

-et bien … il m’arrive d’oublier que tu peux être de toute beauté parfois.

Un compliment de temps en temps ne pouvait pas faire de mal, même détourné, et Armand en faisait trop rarement pour que cela devienne une habitude, mais ne pas en faire maintenant aurait été mensonge, Armand se redressa et s’approcha de la dame, lui tendant son bras comme l’aurait fait un gentil homme.

-nous y allons ?

Arrivé enfin, Armand sortit du carrosse pour s’étirer, le voyage avait été court, il tendit la main a la dame pour l’aider à descendre, le voila devenu courtois et charmant, il se jura de ne pas promettre trop souvent de « bien se tenir », a jouer les jeune nobles, il se trouvait plat et sans vie, presque par reflex, sa main vînt ébouriffer légèrement ses cheveux blond, comme pour froissé cette image qu’il avait de lui.
-voila Rosa …

En effet la dame des lieux était toute proche, entourée comme la raine d’une ruche, marchant dans le sillage de Cira, Armand salua la blonde d’un hochement de tête accompagné d’un sourire, bien se tenir, bien se tenir
-dame Rosa, heureux de vous revoir.
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Rosa avait parlé d’une fête, et déjà qu’il fallait bien peu de motifs à une fille pour avoir absolument besoin d’une paire de bottes, une invitation en bonne et due forme était on ne peut plus bienvenue dans un argumentaire imparable avec sa conscience.
Bottée magistralement donc, parfaitement coiffée évidemment, la brune Montmorency descendit de sa voiture non sans donner les dernières instructions au cocher :

- « Vous pouvez picoler, d’accord, mais j’vous préviens, si vous êtes pas là quand moi j’aurais trop picolé, j’vous offre à mon père à Noël. »

Ça calmait toujours comme il fallait, ce genre d’arguments, mais au cas où enfoncer le clou aurait été nécessaire, elle poursuivit:

- « Et j’lui dirai que vous êtes guyennais, ascendant mainois… »

Voilà, la sureté du retour était assurée.

Le motif de la fête ? Elle l’avait carrément oublié, mais au cas où, elle avait préparé un cadeau, et pas un cadeau angevin (exit donc, les têtes réduites de tourangeaux, les livres d’insultes à l’attention des bretons voisins, ou encore un coup de crosse dans la gueule de la part du pape –ou d’un enfant de neuf ans qui se prenait pour le pape et que personne ne contredisait, car ainsi était l’Anjou, cautionnant toutes les folies) mais un cadeau Angevin avec une majuscule.
La différence était subtile certes, mais capitale !
C’est donc avec un caneton noir dans un panier d’osier au fond duquel elle avait installé une couverture brodée des armoiries de Clay et de Brissac, que Katina fit résonner sur le pavé la symphonie légère de ses petits pas bottés jusqu’à se présenter chez Rosa, créant ainsi le premier embouteillage sur le pas de la porte encore ouverte.

Bonjour, fit elle en saluant Rosa d'un sourire, le m’sieur devant elle d'un geste de la tête avant de tendre la main à celui qui les serrait histoire de pas être en reste. Je suis pas en retard !, s’exclama-t-elle avec un petit quelque chose dans la voix de joyeusement héroïque et un peu stupéfait d’avoir réussi cet exploit.
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Maitre Troubadour à la Confrérie

[Château de Renaix]

Debout devant le vide sidéral du contenu de son armoire la jeune vicomtesse soupirait.

Pourquoi j'ai accepté, j'ai rien à me mettre, là était le sempiternel refrain des femmes dont la garde robe croulait sous les vêtements qu'elles ne portaient en général qu'une fois.
Mais ce n'était en rien le cas de Malycia, qui portait plus d'attention à l'entretien de son armure, préférant s'occuper du remplacement des éléments abimés lors de joutes, qu'à courir les boutiques par pure coquetterie.
Non la jeune femme n'avait rien d'une coquette, et elle devait bien se rendre à l'évidence elle ne pouvait, ne serait ce eut égard à son rang, arriver en tenue d'homme.
Mais soudain la mémoire lui revient, elle se souvenait avoir au fond d'une malle une robe noire, portée en de rares occasion voir même qu'une seule fois, c'était quand déjà?
Haussement d'épaules, après tout qu'importait, on s'en fichait, d'ici là que quelqu'un se souvienne l'avoir déjà vu la porter serait purement fortuit, déjà la voir arriver en robe serait une surprise à elle seule.
Toutes les malles furent vidées, elles ne contenaient pas de vêtements mais des objets divers et totalement inutiles qu'elle avait pris l'habitude de collectionner, je vous passerais la revue de détaille qui n'aurait de toute façon aucun intérêt dans le déroulement de l'histoire.

Aaaaah la voilà! La robe est dépliée, retournée en tous sens afin de vérifier son état, il serait curieux qu'elle soit abimée puisqu'elle n'avait dû la porter qu'une seule fois.
Une chance les mites ne l'ont pas trouvée, elle sera parfaite.

Une autre chance pour elle, elle lui allait encore comme un gant, après l'avoir enfilée, ajustée au niveau du buste, lacer correctement le bustier qui donnait alors à sa poitrine un peu plus de volume, elle entreprit de se coiffer.
La jeune fille qui lui servait de femme de chambre ayant abandonné l'idée totalement farfelue de l'aider à démêler sa crinière qu'elle prenait rarement la peine de peigner, c'est Malycia elle même qui s'en charge.
De nombreux cris et jurons résonnèrent un moment dans le château, mais à en voir le résultat la bataille n'avait pas été vaine et les cheveux noirs ébènes étaient parfaitement lissés.
Un dernier regard dans le psyché de sa chambre, le reflet qu'il lui rendit n'était pas trop désagréable, elle arriverait à faire illusion.

Et dire que certaines passent leur temps à ça!
Nom d'une burne molle ce qu'il ne faut pas faire.

Pour le reste son teint d'albâtre restera de marbre, aucune poudre rosée ne sera apposée sur ses joues, seule touche de couleur une pointe de rouge sur ses lèvres et quelques goutes de musc déposées dans le creux de son cou et celui de ses poignets.
Ne lui restait à couvrir ses épaules dénudées de sa cape bordée d'hermine et de filer jusqu'à l'auberge non loin de la Motte au bois,où devait s'impatienter Kheldar, comme il lui avait spécifier dans son dernier pli.

[Une auberge non loin du lieu de la fête]

Le coche portant le blason à l'aigle bicéphale sur ses portes venait de se poster juste devant l'auberge où le vassal impatient séjournait.
Elle n'en descendrait pas, si il l'attendait il devait sans aucun doute épier son arrivée.

J'espère qu'il est prêt, marmonne t elle à peine venaient ils de s'arrêter.
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Il hocha la tête, au moins ne serait-il pas entouré que d'inconnus. Et le moment qu'il redoutait arriva: Celle des questions de Mère. Même s'il ne les appréciait guère, il comprenait tout de même que la Blonde les lui pose. Et il savait pertinemment que s'il voulait qu'elle le laisse, il fallait qu'elle soit un minimum tranquillisée. Aussi fit-il de son mieux pour lui répondre.

Je suis installé à Lannoy, depuis quelques semaines. Je pense y rester un moment en attendant de savoir ce que je vais faire dans l'avenir. Ne vous inquiétez pas Mère, je vais bien.

Il lui sourit et lui servit une chope de bière fraîche, elle semblait en avoir fort besoin.

Je serais heureux de revoir Malycia et de faire connaissance de vos nouveaux amis. Ils ne vont pas tarder à arriver j'imagine. Avez-vous besoin d'aide? Je serais à vos côtés si besoin est.

C'était une manière comme une autre de se donner un rôle et une contenance et puis un élan de tendresse l'envahit, même s'il ne l'aurait jamais avoué. C'était sa mère après tout. Et grandissant, il lui prenait le désir de protéger, de veiller sur quelqu'un.
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[ Tressin ]

La jeune fille était revenue de la Motte la veille et avait donc finalement passé la nuit sur ses terres contrairement à son idée première. La journée s'était passée sans accro, elle s'était faite une grasse matinée, une longue promenade à cheval et avait prit le temps de baigner dans un bon bain chaud. Feignante aujourd'hui ? On pouvait le dire, mais elle s'en moquait. Son intendant faisait un travail remarquable la privant ainsi de certaines contrariétés sans toute fois lui cacher ce qui se passait sur son domaine et ses gens étaient là pour tenir le manoir en ordre. De plus n'étant ni mariée, ni mère, la jeune fille n'avait aucune obligation et aimait donc faire ce qu'elle voulait, quand elle voulait. Elle était chez elle, point.

Le soir venu et après son bain, elle laissa sa camériste s'occuper d'elle pour la mise en beauté même si elle trouvait ça franchement pénible. Quoi ils étaient pas beaux ses ongles ? Et alors ? Suffisait de pas les regarder et puis c'est tout.
Enfin son moment préféré arriva, celui d'enfiler une de ses robes. Cira en avait une ribambelle et aimait fureter dans les ateliers pour s'offrir quelques dernières nouveautés. Cette passion elle la partageait avec Rosa dont elle allait devoir d'ailleurs s'occuper de sa garde robe car le vicomtesse n'en avait pas assez et c'était bien dommage !
La large armoire ouverte devant elle, Cira regardait ses robes suspendues sans savoir laquelle choisir.

Rosa a dit une jolie robe.
Elles sont toutes belles.
Oui mais je veux quelque chose qui soit simple, enfin pas trop simple Rosa a dit non mais je ne veux pas qu'elle soit trop....enfin trop.
Han, han..je vois...j'aime quand tu t'exprime ainsi c'est d'une clarté.
Mais heu ! Tu m'as comprise.
Oui je m'habitue depuis le temps. Pourquoi pas celle de ta tante ?
Ah oui mais alors pas de chichi dans la coiffure.

Clémentine hocha la tête et décrocha la robe alors que Cira retournait près de sa coiffeuse. La robe fut enfilée, lacée, un collier fut placé et la jeune fille prit place devant sa coiffeuse pour que la camériste puisse la coiffer.
Une fois terminé, Cira sortit de sa chambre et se présenta en haut de l'escalier dans sa robe bleu ciel, lançant un grand sourire à Armand qui l'attendait déjà dans le hall. Comment ça les femmes sont toujours plus longues que les hommes ?!
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Le jeune homme sourit. Mère n'avait pas changé, elle. Certes elle prenait un peu d'âge même si le temps ne semblait guère avoir de prise sur elle. Mais il était bien soulagé qu'il n'y ait personne pour le voir dans ses bras, il n'avait jamais été très tactile et même s'il s'était un peu adouci au contact de quelques jeunes filles ce n'était pas sa tasse de thé.

Il sembla en revanche déceler une lueur étrange dans son regard. Mais il n'osa pas poser de question. Il se fendit d'un sourire, on ne pouvait que difficilement résister aux élans de la Blonde et sa joie de vivre était communicative. Il devait admettre qu'en fin de compte il était tout de même heureux de la revoir.

Je vais bien Mère, et je suis heureux de vous revoir. Et je n'avais rien d'important à faire aujourd'hui. Cira est déjà là?
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La gosse bataillait avec le colosse pour prendre les mesures comme il fallait mais heureusement que celui-ci était coopératif parce que sinon elle se serait retrouvée bien embêtée. C'est qu'elle avait les bras trop cours et qu'ils devaient usés de tout les moyens pour arriver à prendre les mensurations correctement.
Quand Rosa apparut Cira était suspendu mais elle lui fit un large sourire alors que le géant la posait à terre.

On vient de terminer ma Dame.
Par contre je rentre sur Tressin, je ne reste pas avec vous. J'ai quelques affaires à régler.

Ou comment mentir pour les laisser tout les deux profiter de leur soirée. Elle n'avait pas besoin d'être là et puis vu le nombre de pigeons qu'ils s'envoyaient ils ne devaient avoir qu'une envie c'est de se retrouver en tête en tête sans avoir la gamine avec eux.

Rangeant donc son ruban, elle les salua sans plus attendre et fila chercher ses affaires avant de rejoindre les écuries et de filer chez elle.
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Sans vouloir vous manquez de respect, je suis d'accord avec votre fils.

Ben quoi ? On avait pas prévenu que la gosse était franche ? Et en déception paternelle elle s'y connaissait la Cira, même très bien.
S'installant en travers de son fauteuil elle attendit qu'il réponde, sachant pertinemment que sa question ne plaisait pas mais finalement c'était ça qui lui plaisait.
Elle le regarda lisser sa cape comme pour prendre le temps de mettre ses idées en place ou trouver une réponse qui pourrait plaire à la jeune fille et rien que l'idée lui arracha un sourire amusé. Elle n'était pas moqueuse non mais voir le géant limite dans ses petites chausses face à elle l'amusait. Après tout il aurait put l'envoyer paître et lui dire à nouveau que ça ne la regardait pas mais non, il prit le temps de répondre et Cira se contenta de fixer chaque trait de l'homme pendant qu'il parlait.
Le dernier ajout concernant la concurrence ne la choqua même pas. Elle était au courant qu'une duchesse avait fait face un temps à Rosa et n'ouvrit donc pas de grands yeux indignés, se contentant juste d'hocher la tête.

Soit. Nous avons terminé !

La jeune fille sauta de son fauteuil et sortit un ruban coincé entre sa ceinture et sa chemise.

Rosa m'a également parlé de votre projet commun. D'ailleurs j'ai un gros doute quand au réel motif de la soirée de demain. Je lui en ai fait part, elle me soutient que non mais bon...

Petit sourire de la jeune fille qui s'approchait du géant. Ben oui elle savait bien qu'ils voulaient se marier les deux et qu'une demande serait sûrement faite le lendemain mais bon là ce n'était pas ce qui la préoccupait le plus.

Pouvez vous vous lever s'il vous plait ? Je dois prendre vos mesures. J'ai prit en charge la robe de Rosa et je dois m'occuper de votre future tenue. Enfin si vous me faites confiance quand au résultat final.

Un petit sourire enfantin et quasi gêné se dessina sur ses lèvres. Après tout il n'avait peut être pas envie qu'elle s'occupa de ça mais Rosa lui avait demandé alors....enfin au pire elle inventerait un mensonge pour expliquer pourquoi le géant a choisit sa vesture.
Attendant qu'il se décide à se lever, Elle tira le petit tabouret non loin de là pour pouvoir monter dessus. Enfin en espérant que cela suffise sinon il serait obligé de la porter, ou de s'agenouiller.
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L'ancien mercenaire hocha simplement la tête, appréciant le rappel quant à l'objectif de l'interrogatoire qui n'était pas de se mettre le colosse à dos. Peu habitué à ce genre de d'examen, Kheldar s'y conformait d'assez mauvaise grâce bien qu'il ne nourrisse aucun griefs envers la questionneuse. Il n'était pas l'homme le plus expressif au monde et juger de ses réponses n'avait à ses yeux que peu de valeur.

Mille excuses, je ne suis pas le meilleur adepte des interrogatoires de ce genre. Je pense que vous arriveriez à me jauger à la longue mais pas sur des réponses que n'importe qui peut donner. Un homme peut se préparer à l'avance, répondre au tac au tact sans que lesdites réponses ne se reflètent dans ses actes. Il peut faire mauvaise impression par ses mots et changer la donne par ses actes, ou bien parler et se vautrer lamentablement à long terme. Mais soit, continuons Dame Cira.

S'apprêtant à répondre à la seconde question, il tiqua. "... ceux de Rosa?". Les courriers n'avaient mentionné qu'un seul enfant. Il se rappela toutefois le pourquoi de sa présence ici. L’événement. Et bien il y avait sans doute pire comme enfant... genre l'espère très à part des moins de cinq ans. Si cela se concrétisait il pourrait prétendre n'avoir eu que des enfants de plus de quinze ans...

Vous? Bon sang oui! Enfin mille excuses mais je viens seulement de faire le rapprochement...

J'ai un fils qui me hait et qui doit avoir votre âge. Ma fille, qui aurait également le vôtre est morte il y a cinq ans. Alors oui, je ne suis pas contre... et je serai même pour l'idée d'avoir des enfants. Et accepter ceux de Rosa. Je n'avais clairement pas l'instinct personnel étant mercenaire, j'avais d'autres priorités. Je ne rangerais pas encore mon épée mais mes priorités ont évolués. Et Le fruit d'une union en fait partie.
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Face à l'homme, son froncement de sourcils et ses propos, la jeune fille ne put empêcher un sourire d'apparaître sur ses lèvres. Elle savait très bien que ses questions ne plairaient pas mais elles étaient légitimes et puis ce n'était pas comme si elle avait prit l'homme au dépourvu. Il avait été mis au courant que des questions lui seraient posées, elle lui avait dit qu'elle pouvait être brutale et indélicate et franchement elle espérait qu'il ne pensait pas réellement qu'elle se contenterait de juste lui demander sa couleur préférée ou le plat dont il raffolait.

La jeune fille laissa le silence s'installer sans chercher à prendre la parole. Si l'homme était ce qu'elle pensait il reprendrait sinon et bien il la décevrait. Il avait était en concurrence avec un autre et elle avait misé sur lui alors elle espérait qu'il ne la décevrait pas.
Et il ne le fit pas en répondant finalement à sa question de manière tout à fait correct. Elle n'avait pas de réponse type qu'elle souhaitait mais ce qu'il disait lui convenait, la rassurait et c'était ce qui comptait.

Seigneur ne vous vexez pas. Je suis loin de vous faire passer un entretien d'embauche et je n'aurais pas crut que le petit bout de femme que je suis pourrait vous...agacer ? autant.
La réponse fournit me convient parfaitement. La Vicomtesse compte pour moi sinon je ne perdrais pas mon temps ici à vous poser des questions sur vos intentions envers elle. Je suis là en tant qu'amie pas en tant que vassale parce que même sans Tressin je serais venu vous soumettre au questionnaire.
Je ne compte pas m’immiscer entre vous mais elle tient à mon avis et je fais ce que je peux pour l'éclairer au mieux et la conseiller. Les dernières déceptions étaient prévisibles mais je suis restée pour la soutenir pendant, après et je le ferais toujours que vous deveniez son futur ou pas.

Tendant le bras, la jeune fille attrapa sa chope et but une gorgée. Cira était brute de décoffrage parfois parce qu'elle avait un peu de mal à retenir sa langue ou bien à mettre dans le bon sens ses pensées. Elle ne savait d'ailleurs s'il comprenait vraiment où elle voulait en venir mais en tout cas elle ne se positionnait pas comme son ennemie, ni comme une barrière entre lui et Rosa. Elle devait apprendre, juger par son regard extérieur, donner ses impressions mais seule Rosa était maîtresse de ses décisions et quoi qu'elle fasse la jeune vassale serait là, à soutenir ses projets qu'elle soit d'accord ou non. Après tout si ça se passait mal il valait mieux être à ses côtés pour pouvoir lui remonter le moral plutôt que de bouder comme une enfant parce que la blondissime n'a pas fait comme désirait la brunette.

Je ne suis pas votre ennemie sachez le et ne le prenez pas comme tel parce que je vous pose des questions surtout que vu mon âge vous devez bien vous moquer de ce que je peux penser. Vous pourriez être mon père.

La jeune fille dessina un léger sourire et reposa sa chope à côté d'elle.

En parlant de père...vous souhaitez avoir des enfants ? Et êtes vous prêt à accepter ceux de Rosa ?

Ceux, oui elle avait dit ceux parce que Rosa était mère de Balthazar mais aussi parce que si jamais la hérauderie était d'accord, Cira deviendrait sa fille adoptive et par ce fait Kheldar deviendrait son beau père. De quoi donner des situations explosives si jamais il commençait déjà à ne pas l'apprécier.
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Kheldar fronça brièvement les sourcils, un brin contrarié par la tournure prise par la conversation. Cela ressemblait à un entretien d'embauche et il ne postulait pas à un vulgaire poste. Et là encore la question avait été abordé sur ce qu'ils attendaient l'un de l'autre.

Si elle avait pratiquement tout elle ne se laisserait point aller à pareille relation, Dame Cira. Je ne suis pas sûr d'arriver à faire la différence entre vous et un employeur mais soit. Aucune des réponses que je vous apporterais ne sera complète, il y aura toujours une part d'indiscrétion. Mes sentiments m'appartiennent et je déni à quiconque le droit de me questionner à leur sujet. Si j'en viens à en parler ce sera de mon fait.

Le domaine de ses sentiments était privé, elle n'aurait aucune réponse qui le ferait dévoiler quoi que ce soit à ce sujet. Bon peut être un peu tout compte fait. Il laissa planer quelques secondes de silence, puis reprit.

Dois je vous faire une liste? La présence. J'ai cru comprendre que les fantômes ne l’intéressaient guère et qu'elle ne les avait que trop côtoyé. Je compte partager mon temps entre Wodecq, Rosa, et ma suzeraine. Ma fidélité. J'ai trente cinq printemps et j'ai suffisamment vécu pour savoir ce que j'attend d'une femme. Batifoler ne m’intéresse plus. Il y a ben des hommes, et même des hauts nobles qui continuent à enchaîner les conquêtes à plus de quarante ans mais j'aspire à me poser.

Il hésita l'espace d'une seconde.

Mes bons côtés. Elle ne côtoiera que très peu le mercenaire que je m'évertue à chasser.
Mes biens matériels qui sont loin d'être dérisoires après deux décennies de mercenariat, et qui ne se résument pas à l'acquisition récente d'une seigneurie.

C'est résumé. Je vous dirai bien que j'offre mon coeur, mais ça tout le monde doit le dire, et personne ne saurai démêler le vrai du faux. On ne peut cerner un homme sans le connaître. Et vous ne me connaîtrez qu'aux côtés de notre amie commun. Votre suzeraine. Et mon élue.

Le colosse dévisagea Cira. On ne pouvait jauger un homme qu'en le côtoyant aux côtés de ses prétentions. Se pensait il digne de Rosa? Bien sûr qu'il le pensait. On ne part pas défaitiste dans une relation, on part optimiste et motivé.
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"Ah le bougre!" Il n'y allait pas de main morte, c'était le cas de dire. Savait-il qu'en capturant ainsi sa main il la tenait pour ainsi dire à sa merci? Elle aussi qui se targuait d'avoir une bonne maîtrise d'elle-même se sentait fondre à l'instant.

Par chance pour elle, elle put se reprendre alors que Cira s'approchait tellement discrètement que même un sourd aurait pu réaliser qu'elle arrivait. Elle semblait avoir chevauché rapidement, en même temps Rosa connaissait l'impatience avec laquelle sa protégée voulait voir le prétendant.

Ah te voilà. Rosa sourit et se leva, allant chercher une chope pour Cira et la pria de s'asseoir et s'adressant à son invité.

Je vous laisse en bonne compagnie, je dois m'assurer que les préparatifs sont bien faits.

Une excuse comme une autre pour les laisser un instant seuls, elle se doutait que Cira préférait avoir les coudées franches pour parler à la montagne. Et puis il fallait qu'elle retrouve ses esprits, et vite. Elle s'éclipsa rapidement, sans laisser le temps d'une quelconque protestation et fila en cuisine voir où en était le repas, qui devait être bientôt prêt, s'enfiler une autre chope fraîche. "Tiens bon ma fille, tiens bon!"
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N'ayant aucune idée de l'heure à laquelle sa victime arriverait à la Motte, Cira avait laissé passer les heures, donnant également à sa suzeraine le temps d'accueillir son hôte comme elle le désirait si jamais il arrivait avant la brunette.
La jeune fille avait donc prit le temps de régler quelques affaires sur ses terres puis avait prit la route sans se presser. Petite erreur de sa part car en hiver la nuit tombait bien vite et elle se retrouva à finir le trajet dans le noir et au galop. Ben oui chevaucher toute seule ça ne la gênait pas mais dans le noir, ce n'était pas pour lui plaire.

La jeune fille arriva donc dans la cour du château dans un bruit de sabots frappant le pavé alors que Nestor s'avançait vers elle. La jeune fille lâcha la bride, appuya ses mains sur les épaules de l'homme et le laissa l'aider à descendre alors que sa lourde et large cape en fourrure la recouvrait entièrement. Quelques mots échangés et l'étalon confié, Cira monta les quelques marches et entra dans le château sans plus de cérémonie.

Bertine ! C'est Cira ! Il parait que le géant est arrivé tu sais où j'peux le trouver ?!

Oui, avec Cira tout était dans la discrétion. La jeune fille dégagea sa tête de la large capuche qui la recouvrait et tapa ses bottes tout en arrangea sa tenue. Oui pour la féminité et les froufrou il allait falloir aussi repasser. La jeune fille était vêtue de braies, d'une chemise bouffante recouverte par un gilet et le tout ceignait par une large ceinture de cuir et tout ça en noir bien entendu. En fait, seuls ses longs cheveux brun laissés libres lui donnait l'apparence d'une jeune fille.

L'hôte de la Vicomtesse se trouve dans le petit salon en sa compagnie.
Oh...juste à côté là ?
Oui.
Bon ben au moins ils sont au courant de mon arrivée !

Un énorme sourire barra le visage de la jeune Dame et elle confia sa cape et ses gants avant de filer vers le petit salon et d'ouvrir la porte sans prendre la peine de taper.

Bon soir ! Ma Dame...Seigneur de Wodecq..ravie de vous revoir.

Et une petite inclinaison de la tête en guise de révérence parce que bon là, sans robe une vraie aurait été totalement ridicule.
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Ils avaient trinqué et elle commençait un peu à se détendre, l'humour était sa meilleure alliée et il n'en manquait pas non plus, ce qui n'était pas pour lui déplaire.
Son instinct lui disait qu'ils n'avaient pas fini de se jeter mutuellement la faute l'un sur l'autre. Façon élégante de se déculpabiliser de se faire envahir par les sentiments.

Le regard de la Blonde s'attardait un peu sur son visage, taillé un peu à la serpe sans du tout manquer d'attrait, bien au contraire. Après tout elle ne l'avait vu que brièvement auparavant et elle n'avait guère eu l'occasion de le détailler. Et puis il fallait avoir de quoi repasser dans sa tête lorsqu'ils seraient à nouveau séparés. Sans être insistante car il ne fallait pas être inconvenante non plus. Un jour elle pourrait... mais elle cessa là ses pensées. Et plissa légèrement les yeux.

Alors ainsi vous profiteriez du spectacle? Attention à vous, je pourrais aussi vous faire perdre vos moyens.

Et Rosa de se pencher légèrement vers lui, posant sa main sur la sienne quelques instants afin de prouver ses dires. C'est qu'elle ne manquait pas d'armes non plus.
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L'ancien mercenaire se laissa guider par la maîtresse de maison jusqu'au petit salon où il put enfin profiter du confort d'un bon fauteuil et goûter la fameuse bière dont la jeune femme semblait si fière et vantait les mérites dans certains de ses courriers. La Leffe. Bien plus à l'aise que lors des premiers instants il leva sa choppe et trinqua avec la jolie blonde avant de prendre la parole.

Buvons à cette première soirée, qu'elle soit réussie!

C'était bien parti pour... Elle était telle qu'il l'avait imaginé, avec un soupçon de beauté en plus. Belle elle l'était déjà lors de la cérémonie, mais il avait passé le cran dessus à présent et sa toilette faisait plus que son effet. Une fois les choppes entrechoquées selon la coutume, le colosse s'attela à vider consciencieusement le contenu de la sienne, puis s'installa confortablement dans le fauteuil en dévisageant Rosa. Ils avaient probablement encore un peu de temps avant que la reine de la fête, qui ignorait encore qu'elle le serait, se joigne à eux. Kheldar peinait à réfléchir, le parfum étourdissant légèrement ses sens... et la belle avait poussé le vice en approchant son fauteuil du sien. Rien pour l'aider!

La route fut longue et bien que je n'ai pas ménagé ma monture, le temps passait bien trop lentement à mon goût. Et c'est là votre faute, je l'affirme!

Le guerrier esquissa un bref sourire, lorsqu'elle évoqua la surprise du lendemain. Kheldar avait beau ne pas connaître la jeune femme qui serait à l'honneur, elle était chère à la jolie blonde et il avait fait l'effort de ne pas se contenter d'acheter un simple cadeau en son honneur. Le cadeau était sensiblement proche de celui qu'il comptait offrir à Rosa et avait nécessité plusieurs heures de travail en équipe avec l'artisan qu'il avait fait mander.

J'ai l'habitude de ne point passer inaperçu, pour le meilleur et pour le pire. Espérons simplement que demain ce sera pour le meilleur! Je n'ai toutefois que peu de doutes à ce sujet.

Le contexte était différent aujourd'hui, personne ou très peu de monde le connaissait dans les Flandres, ils ne verraient là qu'un prétendant immensément grand et charpenté. Un Homme d'armes éduqué bien loin du mercenaire peu recommandable ou du duelliste chevronné. Souriant à nouveau, il reprit.

J'ai le dos suffisamment large, vous pouvez même m'accuser d'une sécheresse ou d'une mauvaise moisson, je l'assumerais fièrement! Alors vous pensez bien que vous faire bafouiller ou rougir... ne sera en aucun cas regretté, mais je vous rassure, je compte m'en amuser secrètement, pas au grand jour.

Une lueur malicieuse illumina brièvement le regard du colosse.
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Kheldar retint brièvement son souffle, se composant un visage plus sûr qu'il ne l'était en réalité. Dieu qu'elle était belle, la plus belle blonde des Flandres, le faisait elle exprès de l'affoler ainsi? Non elle était probablement aussi nerveuse que lui et tout aussi désireuse de lui plaire. Sa tenue, bien loin des robes trop sophistiquées qui dissimulaient le plus intéressant la mettait en valeur sans porter atteinte à la pudeur. L'un comme l'autre restaient silencieux, alors que le regard gris acier légèrement adoucit du mercenaire se vrillait dans celui de la jeune femme qui l'accueillait. Devait il avancer? Un pas seulement, c'était elle la maîtresse de maison. L'ancien mercenaire esquissa péniblement un pas en avant alors qu'elle s'avançait également vers lui. Ils étaient terriblement proches, que devait il faire? La saluer? Les réflexes des nobles n'étaient encore ancrés en lui, aussi mit il plusieurs secondes avant d'incliner poliment le buste, avec raideur toutefois tant son corps semblait ne plus lui appartenir. Devait il être formel? Non ils n'en étaient plus à ce stade.

Merci Rosa, fit il simplement en souriant à la belle qui s'effaçait devant lui pour le laisser passer. Le colosse combla la distance les séparant, effleurant brièvement son bras en passant près d'elle alors qu'il se réfugiait à l'intérieure du Domaine. Kheldar embrassa la salle du regard, constatant les efforts de décoration qui avaient été fait, et la table dressée pour l'occasion. La sienne ou plutôt celle du lendemain soir, mais il était heureux d'être le premier à en bénéficier, cela lui donnait l'impression que tout avait été préparé pour sa venue. Le parfum délicat de la jolie blonde le fit à nouveau tourner la tête vers la propriétaire. "Reprends toi... tu te conduit un sourd muet!".

Votre demeure a été apprêtée pour une grande occasion, je suis flatté d'être le premier à en profiter.

Nouveau sourire, plus assuré cette fois, de la part du colosse. Encore un! Il ne se reconnaissait pas. Il avait bien changé depuis les dernières mois, à force de fréquenter la noblesse, et pour s'y intégrer il avait du faire des efforts auxquels il était peu habitué. Non c'était faux... cela s'était fait tout seul. Des restes de son éducation en tant qu'écuyer, des souvenirs sur les tournois, les belles dames et la bienséance.

Dame Cira n'était pas encore arrivé, et l'homme qui lui avait ouvert était parti. En sommes ils étaient seuls dans la grande salle où allait avoir lieu, il s'en doutait sous peu un interrogatoire dans les règles de l'art... Kheldar plongea ses yeux gris dans ceux de Rosa, il n'attendait rien, il voulait simplement renouer ce contact intime avec elle, avant que tout ne commence...
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Le grand jour arrivait. La Motte avait été préparée avec grand soin, décorée et les tapisseries étaient toutes tendues sur les murs. Pas mal de fûts étaient prêts à être mis en perce, de plusieurs sortes: de la Leffe triple évidemment, de la Rituel, de la Ruby, de la Royale, rien n'était laissé au hasard, il fallait que la fête fut grande et mémorable. Et la Blondissime devait faire honneur à sa réputation et celle de sa bière. Il était dit que personne ne mourrait de soif sur ses terres et que chaque invité serait abondamment abreuvé.

L'on était déjà le mardi et il ne restait plus que quelques heures avant que la fête commence, la nuitée allait bientôt tomber et un invité de marque était attendu. La Plus Belle Blonde des Flandres avait non seulement grand hâte de le voir mais Cira avait également des questions à lui poser.

Les cuisines tournaient à plein régime pour concocter un repas, constitué de gibier, chassé dans la forêt domaniale de Nieppe, autour du château de la Motte. L'hôte de la soirée avait grand appétit et fallait ne pas le décevoir.

Les feux brûlaient dans les cheminées, les cuisines laissaient échapper de bonnes odeurs, une table avait été dressée pour un repas en toute intimité. L'ambiance était agréable et les pièces à bonne température.

Rosa alla se préparer et s'habiller pour cette soirée importante. Le coeur battant, elle eut peine à choisir une tenue, Bertine faillit en devenir folle. Pour calmer sa maîtresse, elle lui proposa un bain qui eut pour vertu de l'apaiser quelque peu. Ses pensées s'égarèrent vers une auberge proche...
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A merveille, un dragon pour le dragonneau, au moins il annoncera la couleur.
Oui, alors fais attention de ne pas m'énerver sinon je te crame le séant !

Un nouveau rire sortit des lèvres de la jeune fille et elle glissa sa main dans la sienne, prête à le suivre à nouveau. Cela l'étonnait d'ailleurs qu'il en redemande alors qu'il semblait être au supplice. Un léger sourire se créa alors qu'ils arrivaient sur la piste de danse. Finalement il devait s'amuser et prendre confiance pour qu'il veuille recommencer et cela plaisait à la brunette. Certes il lui écraserait sans doute à nouveau les pieds mais la soirée était faite de réjouissances et tout le monde devait s'amuser quitte à ce qu'elle laisse ses pauvres petits orteils souffrir.

Essais d'écouter la musique, prend le rythme et ne cours pas après. Au pire on va doucement pour commencer, ce n'est pas grave, personne ne nous observe de toute façon.

Elle ne sut si le fait de lui avoir dit avait joué mais en tout cas après quelques minutes leur danse ressemblait bien plus à quelque chose qu'à leur premier essai. Il faut dire aussi qu'avec les couples à côté, il était facile de copier et à force de répéter les pas, cela semblait rentrer.
Fidèle à elle-même Cira aurait put lancer un nouveau pique, le critiquer, le secouer un peu dans ses propos pour l'embêter mais elle n'en fit rien, gardant le silence et se contentant de lui sourire quand elle sentait une botte venir flirter avec un de ses pieds. Le blond face à elle, prenait de l'assurance et ça lui plaisait tout en l'amusant de le voir danser ainsi. Qui l'aurait crut à leur première rencontre qu'il serait là, avec elle, à danser. A l'époque elle aurait plutôt parié pour le voir se faire pendre au bout d'une corde mais le temps s'était écoulé et si maintenant cela devait lui arriver elle quitterait sa place au premier rang pour essayer par tout les moyens de le sortir de là.

Finalement c'était peut être ça la force de leur amitié. Avoir voulu s’entre-tuer les premiers jours, imaginer toutes sortes de plans plus tordu les uns que les autres pour rendre l'autre fou et le faire céder et finalement en être maintenant à un point où l'un n'était jamais bien loin de l'autre, à se veiller mutuellement dessus.
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Il ne restait guère personne qui pouvait résister à la tentation de danser, et le pauvre Nestor en fit les frais. Le combat était franchement inégal face à la fraîche Eulaly.

Mais laissons-là tout ce petit monde danser alors que la nuit étoilée veillait de son manteau sur ce qui s'était avéré une journée décidément mémorable. En une journée la PBBDF avait une nouvelle fille et un fiancé. Que rêver de mieux?
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