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[RP]Chez la Comtesse Vivi (vi Foreveur)

Irina
La main d’Irina s’était posé sur l’avant-bras de son frère comme si une force invisible le lui avait dicté de le faire. Elle connaissait Kheldar que depuis si peu de temps que les véritables liens filiaux n’avaient pas pris les chemins naturels pour se renforcir entre eux. Ayant vécue en fille unique, puis en solitaire tout au long des années, Irina avait été bouleversée de la venue de ce frère dans sa vie et encore plus des révélations sur son passé que cette présente amenait avec elle. Les semaines et les mois s’étaient pourtant écoulées sans que la femme puisse véritablement éluder cette douleur qu’elle avait au cœur d’avoir appris qu’elle avait été abandonnée au berceau. Qui peut vivre en harmonie dans une telle situation ?

Elle regarda son frère, remarquant le mouvement de ses yeux sous ses paupières closes. L’homme était en prise avec ses songes et ne serai sûrement pas prêt à s’éveiller de sitôt. Irina tapota l’avant-bras du colosse et laissa sa main sur sa peau burinée.

Maintenant qu’il dormait, Irina pouvait laisser libre court à ses souvenirs et se mit à lui raconter :


Notre mère m’a bien peu parlé de toi… cela m’a toujours beaucoup manqué de ne pas savoir qui et comment tu étais. Elle était si brisée que tu sois loin d’elle que j’avais appris à ne pas aborder le sujet au risque de la voir se muter dans une longue tristesse… Ainsi, j’ai pu mesurer combien elle t’aimait et comment elle espérait te revoir un jour… Avec le temps, Kheldar, j’ai compris qu’elle n’était pas venu en France pour retrouver notre père…c’est toi qu’elle voulait revoir. J’ai mis du temps à le comprendre… et à l’accepter aussi.

J’ai encore beaucoup de mal avec le fait d’avoir une famille…je ne sais pas comment me comporter… je ne suis pas sociable… je ne suis pas une femme honorable… ni une gentille fille… Je ne sais que fuir vers l’incertitude en croyant que les contrées inconnues m’offriront les meilleurs traitements à tous mes maux… Je suis si épuisée de tout cela...

Il me semble avoir mille ans parfois...Il y a des souffrances qui sont incurables… J’imagine que tu peux le comprendre.


La main d’Irina glissa sur celle, immense, de son frère et elle murmura :


Pourrons-nous trouver essence assez douce pour apaiser les douleurs passées ?
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Fiancée à Haironthe Sciphanius
Bertine
C'était l'heure des soins et Bertine ne badinait pas là dessus. Elle toqua doucement à la porte des appartements comtaux. Rosa lui ouvrit, lui faisant signe de faire doucement. Bertine demanda à sa maîtresse.

Toujours rien de nouveau?

La Comtesse secoua la tête négativement.

Je vais pour lui faire les soins. Elle s'apprêtait à y aller lorsque la Blonde la retint.

Non, pas maintenant Bertine, sa soeur est à ses côtés.

Oui mais ma dame, il faut que...

Rosa secoua la tête.

La meilleure des médecine est encore d'avoir sa famille auprès de lui. Et sinon vous avez bien préparé la tisane avec les simples dont je vous ai parlé?

Bertine opina du chef.

Oui, ma dame. Très précisément. Vous croyez qu'il s'en sortira?

Rosa poussa un soupir.

Son corps semble guérir mais intérieurement c'est une autre histoire, il faudrait quelque chose, je ne sais quoi, pour qu'il revienne à lui.

Bertine grommela "Si c'est pas malheureux tout ça. Quoi qu'il fasse il arrive à attirer l'attention sur lui."

Que dis-tu Bertine?

Rien, rien ma dame.
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Irina
Des paroles prononcées tout bas dans la pièce adjacente fit revenir la visiteuse à la réalité. Irina n'était pas seule avec son frère et qu'importe les souvenirs ou ce qu'elle pourrait raconter, celui-ci ne sortirait point de sa léthargie grâce à elle. Qui était-elle de toute façon ? Ils se connaissaient à peine et parfois la Hongroise avait du mal à croire que son frère désirait en savoir plus sur sa personne et sa vie. Elle baissa les yeux, réfléchissant à ce qui restait à faire avant de reprendre les routes le soir même.

Tapotant une dernière fois la main de Kheldar, elle se leva et regarda le malade avec inquiétude.


Je ne peux que te demander de recouvrer la santé rapidement...Rosa t'attend... elle mérite que tu t'occupes d'elle convenablement. Pour ma part, je reprends la route...

Irina recula et pivota sur elle-même pour faire quelques pas vers Rosa qui était près de la porte séparant les deux pièces en compagnie d'une domestique. Le temps de faire un petit sourire à sa belle-sœur et d'ajouter:

J'ai bien l'impression que ma présence a été vaine... prenez-soin de lui, Rosa, et de vous aussi...et donnez m'en des nouvelles...je vais vous écrire...
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Fiancée à Haironthe Sciphanius
Rosa
Irina avait rejoint Rosa et Bertine. Rosa secoua la tête à ses propos.

J'avais beaucoup espéré qu'il se réveille en votre compagnie mais votre présence n'était pas vaine, je vous assure, il a certainement dû la sentir. J'ignore ce qu'il faudra pour qu'il sorte de cet état d'inconscience.

Elle poussa un gros soupir.

Ainsi donc vous repartez? Bien sûr que je vous donnerais des nouvelles.

Elle lui sourit et lui prit les mains sur une impulsion.

Prenez aussi grand soin de vous et surtout... soyez heureuse. Vous le méritez bien.

Elle lâcha ses mains et raccompagna Irina vers l'entrée de ses appartements. Elle regrettait beaucoup que la visite de sa belle-soeur n'ait pas eu les effets escomptés. Eddard absent, elle avait dû se sentir seule, heureusement que Fitzwilliam était avec elle au moins...

Rosa retourna à sa chambre où Bertine avait commencé les soins. Elle supervisa l'opération avec grande attention. Une fois les bandages changés, elle s'assit à ses côtés et entreprit de lui faire avaler sa potion par petites gorgées. Heureusement l'inconscience n'empêchait pas les réflexes de déglutition.

Quelques heures plus tard alors que le soleil était déjà couché elle se dévêtit pour la nuit et se glissant dans le lit conjugal et se blottit contre le corps chaud de son époux. Elle se sentait terriblement seule. Et vide. Heureusement le sommeil l'emporta loin des préoccupations. Bienheureuse inconscience.

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Archidiacre de Malines
Princesse impériale
Comtesse de la Motte-au-Bois
Vicomtesse de Lannoy et de Poperinge
PBBDF

Bannière en cours de réfection
Malycia
Incroyable les évènements qui peuvent se dérouler dès lors qu'on s'éloigne un peu de la vie qui nous entoure.
Il avait suffit qu'elle parte, exceptionnellement prendre un repos spirituel,(si personne n'y croit je peux tenter une autre histoire) pour que se déroule un drame conjugal!
Kheldar, son vassal, aurait trompé son épouse, sa cousine, avec celle qu'il disait être son ancienne compagne.
Comment avait il pu leur mentir, à elle comme à Rosa, sous leur nez qui plus est!
Bien sur, dans son cas à elle, ça n'aurait surpris personne, et puis de toute façon elle aurait assumé, et puis elle n'avait juré fidélité à personne, elle!
Bref, elle se sentait quelque peu responsable du chagrin qu'avait pu ressentir Rosa par cette découverte, elle s'était aussi inquiétée quand son ami blond lui avait expliqué, bien sur elle avait des envies aussi de castration.
Mais tant que Rosa n'était pas retrouvée elle n'en ferait rien, par contre....depuis qu'elle avait reçu ses nouvelles.

Citation:
"Ma Cousine,
Je suis de retour chez moi et ne suis pas au mieux de ma forme, mais je me dois de t'informer que l'état d'Eddard est plus qu'inquiétant, nous craignons pour sa vie. Rosa"


Craindre pour sa vie, sans doute de la comédie!

Elle l'avait mauvaise la brune, son vassal avait osé les trahir, leur mentir, et pis, il était incapable d'affronter avec humilité l'affront fait!
Elle comprenait mieux pourquoi elle n'avait aucune nouvelle de lui, et ne l'avait pas croisé dans les rues de Tournai.
Mais il valait surement mieux pour lui, elle lui aurait sauté à la gorge, aussi n'irait elle pas à son chevet car elle serait bien capable de vouloir l'empoisonner, le temps finirait par avoir raison de sa colère.


Citation:
Ma chère cousine,

Je suis heureuse de te savoir rentrée, les hommes ne valent pas qu'on puisse leur vouer notre raison d'être.
Cet homme n'a pas conscience de la chance qu'il a de t'avoir,d 'ailleurs tu te fais trop de soucis à son sujet, il s'en remettra!
Et il est plus prudent pour lui que je ne vienne, si il est incapable de revenir à la vie, c'est que le très haut n'aura voulu lui pardonner ses fautes et qu'il n'aura su faire réellement pénitence.
Si il revient à lui, qu'il se prémunisse d'à nouveau te faire du mal, car je ne suis toi et suis bien incapable de pardonner.

Prends soin de toi ma grandeur,
Les Flandres ont plus besoin de toi que lui.

Malycia

ps: je compte m'absenter des Flandres deux ou trois semaines, d'ici là, peut être serais je moins fâchée envers ton époux.

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Rosa
Rosa se remettait doucement mais sûrement. De bons soins, du repos, un environnement aux petits soins tout cela contribuait à ce que la Blondissime se remette au mieux de son combat en lice et son escapade nocturne. Physiquement tout du moins. De tout cela lui restait encore une pointe douloureuse au coeur, qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant, comme une flétrissure, et une tristesse qui lui venait parfois, heureusement rapidement balayée par sa bonne humeur naturelle.

Prête pour la journée qui s'annonçait, Bertine lui tendit un pli. Rosa le lut et sourit en reconnaissant le nom de son expéditrice. Puis au cours de sa lecture, la douleur lui revint, vrillante. Elle contempla le corps allongé et toujours inconscient de l'homme qu'elle avait épousé.

Se faire trop de souci? Comment ne s'en ferait-elle pas? Le colosse gisait là, elle le soignait de son mieux, se sentant impuissante à le faire sortir de sa léthargie. A l'instar de nombreuses autres femmes elle découvrait qu'un homme pouvait tout à la fois vous faire découvrir le plus ultime des bonheur mais aussi les blessures les plus profondes. C'était une découverte pour la PBBDF, sûrement causée par l'ampleur des sentiments et la passion qui l'habitait.

Elle poussa un soupir et se pencha sur son époux, le caressant du regard avant de déposer un baiser sur son front avant de sortir de ses appartements.


Bertine, je sors un moment, j'ai besoin de prendre l'air.


Oui, ma dame, je veillerais sur le Comte.

Et Bertine alla discrètement prévenir le capitaine du départ de la Comtesse. Elle ne voulait pas risquer une autre fuite. La précédente avait fait assez de foin comme ça.

Inconsciente qu'on la suivait attentivement, Rosa alla faire le tour de ses jardins, essayant de chasser les ombres qui la hantaient. Et surtout tentant de comprendre comment il se faisait que la même personne qui avait insufflé ces ombres était aussi celle qui pouvait les enlever. A cet instant précis, elle qui avait toujours été forte, indépendante se sentait vulnérable, fragile, sentiment qui la décontenançait au plus haut point.

Elle regagna ses appartements où on lui servit un repas qui la revigora avant de rejoindre ceux de Balthasar. Elle toqua à la porte.

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Archidiacre de Malines
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Kheldar
J'ai faim!

Tels furent les premiers mots que prononça le colosse, sortant momentanément de sa léthargie. En tentant de se redresser, il s'aperçu qu'il était attaché, constat qui lui fit froncer les sourcils. Il avait du sacrément remuer pour qu'on ose l’enchaîner de la sorte au lit qu'il n'avait pas quitté depuis deux semaines.
Il avait vaguement conscience qu'on était venu lui rendre visite, mais cela avait ressemblé à des murmures de bonne femme dont il n'avait saisit aucun mot. Lorsque quelqu'un le détacherait du lit, il lui poserait la question, mais avant toute chose il avait besoin de manger.


Bertine! gueula le colosse.

Je me sens aussi balèze qu'un poussin d'un jour et aussi affamé qu'une louve qui aurait mit bas neuf petits! Et comment ça se fait que je suis attaché?

Mais hélas l'inconscience le rappela à lui alors que Bertine bafouillait une réponse qu'il ne comprit pas. Fermant à nouveau les yeux, il s'enfonça à nouveau dans l'oubli.
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Balthasar.
Le jeune homme avait ouvert sa porte, il haussa un sourcil.

Mère, vous allez bien?

Sans dire un mot sa mère l'enlaça et s'effondra en pleurs, toute la tristesse et les larmes qu'elle avait retenues ces jours, elle les libéra à ce moment là. Ne sachant ni que faire et encore moins que dire, vraiment peu habitué à ces manifestations d'émotions, Balthasar se contenta d'encercler la blonde de ses bras. Une femme en pleurs, voilà autre chose. En général celles qu'il tenait dans ses bras étaient plutôt contentes, c'était une nouveauté. Mais c'était différent aussi, il s'agissait de sa mère. Il serra ses mâchoires détestant la voir dans cet état là.

Il ne décocha pas un mot, se contentant de servir d'éponge au déluge qui s'était abattu sur lui.

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Bertine
Un cri ou plutôt un rugissement l'appela. Incrédule, elle couru droit vers le Comte. Il s'était éveillé et il avait faim! Incroyable! Un miracle, ce devait être un miracle!

Contente de vous revoir parmi nous Votre Grandeur, je préviens la Comtesse de ce pas et je vous fais porter à manger

Mais las, il avait déjà sombré à nouveau dans l'inconscience. Elle se rua hors des appartements.

Comtesse, Comtesse! Il est revenu à lui, Comtesse!

Elle parcourut les longs couloirs à la recherche de sa maîtresse, criant à qui mieux mieux la nouvelle.
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Rosa
Des cris éclatèrent dans le couloir. Qui pouvait donc brailler ainsi? Rosa se sépara des bras bienveillants de son fils, considéra un instant sa chemise trempée par ses larmes et tourna la tête vers le couloir afin de voir ce qu'il s'y passait.

Elle découvrit une Bertine dans tous ses états.


Bertine, que se passe-t-il?

Ma dame, le Comte s'est éveillé, il a réclamé à manger.

Comment ça! Est-ce vrai?

Rosa se précipita, Bertine et Balthasar sur ses talons, vers ses appartements. Bertine tenta bien de préciser que Sa Grandeur était retombé inconscient mais Rosa n'écoutait guère.

La désillusion fut grande lorsqu'elle vit le corps toujours gisant de son époux.


Dis-moi précisément ce qu'il a dit.

Bertine s'exécuta tandis que Rosa défit les liens qui retenaient les mains d'Eddard, les massa un moment pour que la circulation sanguine se fasse au mieux avant de les déposer doucement le long de son corps. Au moins les plaies avaient bien entamé le travail de cicatrisation et ne menaçaient pas de se rouvrir.

Rosa caressa son visage.
Eddard, je suis là, revenez à vous, je vous en prie.

Elle prit la grande main du colosse et la posa sur son propre visage.

Eddard, je suis là, j'ai besoin de vous.

Heureusement elle ne remarqua pas le froncement de sourcils de Balthasar. Sa mère n'avait jamais eu besoin de personne et ça ne lui plaisait pas que cela devienne le cas.
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Bertine
Bertine était partagée entre la joie d'avoir annoncé une bonne nouvelle et la déconvenue que sa maîtresse voie son mari strictement dans le même état qu'avant. Et de voir la Comtesse les larmes à peine séchées, au chevet de son époux à nouveau inconscient ne l'enchantait guère. Elle voulut lui changer les idées et chercha celle qui pourrait apaiser son esprit tourmenté. Prenant le bras de Rosa elle l'entraîna doucement vers un fauteuil non loin du lit conjugal.


Allons, laissons-le se reposer, au moins c'est une bonne nouvelle qu'il se soit éveillé non? La fièvre l'a quitté, il n'y a plus qu'à attendre qu'il s'éveille pour de bon. Et si vous preniez un bon bain, cela vous détendrait. Je vais faire chauffer l'eau, je m'occupe de tout.


Bertine fit évacuer Balthasar et appela quelques servantes qui s'occupèrent de chauffer l'eau tandis que Bertine sortit un déshabillé qui entourerait la Comtesse lorsqu'elle sortirait de son bain.

Lorsque tout fut prêt, la Blonde se laissa déshabiller, comme une poupée et entra dans l'eau, juste à bonne température, Bertine avait veillé à ce qu'elle ait du vin de Bourgogne à disposition. Rosa y resta jusqu'à ce que l'eau soit presque froide, trempant de temps à autre ses lèvres dans le breuvage pourpre qui réchauffaient son coeur et anesthésiait pour un temps ses émotions à fleur de peau et engourdissait la mélancolie qui tendait à s'emparer de son âme.

Bertine jetait régulièrement des coups d'oeil afin de s'assurer que tout allait bien. Elle veillait de son mieux sur sa maîtresse, c'était son travail, et elle le faisait bien.

Une fois le bain terminé, Bertine recouvrit les épaules de la Blonde du déshabillé qu'elle avait préparé auparavant.


Allons ma dame, il est temps de vous reposer, vous verrez demain sera un nouveau jour, dormez tranquille, tout ira bien, je veillerais cette nuit.

Comme les autres nuits d'ailleurs, Bertine manquait sérieusement de sommeil ces derniers temps et elle commençait à accuser le coup.
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Balthasar.
Le jeune homme resta en retrait en regardant toute la scène le visage fermé. Il en voulait à sa mère d'accourir aussi vite lorsqu'il s'agissait d'Eddard. Elevé dans la rigueur, pendant des années chez les moines, il n'avait guère fait connaissance avec les émotions et ne savait pas du tout comment les gérer et il avait de quoi s'arracher des cheveux de sa brune tignasse avec sa mère. Autant elle savait être toute en retenue autant elle pouvait parfois ainsi s'effondrer ou se mettre dans de grandes joies ou des colères monumentales - quoi que ce soit rare il fallait l'admettre.

"Bon sang, je ne comprendrais jamais les femmes". Il se promit d'avoir une discussion avec sa mère, mais auparavant, il avait à parler avec Malycia.

Mis à la porte manu militari par une Bertine ferme et décidée, il rejoignit ses appartements, toujours songeur. Il ne ferait jamais l'erreur de tomber amoureux, lui. Jamais.

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Rosa
Les lueurs de l'aube avaient largement laissé place au ciel gris d'une journée qui semblait s'annoncer maussade. Si la mélancolie de la veille s'était atténuée, le ciel d'airain n'aidait en rien les lambeaux qui s'accrochaient encore à son esprit embrumé.

Après avoir jeté un oeil sur la masse du colosse reposant à ses côté, aucun changement ne se signalant à l'horizon, elle glissa sa main fraîche sur son front. Pas de fièvre. Au moins cela. Et la nuit avait été paisible. Rosa poussa un soupir et se glissa contre lui, essayant de puiser dans son corps chaud la force pour la journée à venir, qu'elle n'avait guère envie de commencer. Ce faisant, ses pensées s'éparpillèrent et les doigts de la Blonde couraient sur le bras de son époux.

Elle espéra que personne ne vienne les déranger, après tout elle avait bien droit à un jour de congé non? De ces jours où on ne sort pas de chez soi, où on reste en petite tenue légère et confortable devant le feu, à grignoter quelques raisins. Et ses pensées continuèrent de voguer dans des territoires fort lointains de son quotidien.

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Kheldar
Eddard n'aurait pas pu émerger à un moment plus propice. Il ouvrit un oeil fatigué qu'il chargea de découvrir où il était et qui étaient les personnes présentes dans la pièce. Il ne lui fallut pas longtemps pour découvrir que la pièce était loin d'être hostile. Un bon feu, un silence de mort et une présence chaude collée contre lui qui lui caressait agréablement le bras.

Il ne se souvenait pas avoir émergé, deux jours plus tôt, ni ne savait que l'inconscience dans laquelle il avait été plongé avait duré quelques trois longues semaines.
Avant de signaler sa présence à la belle qui somnolait à ses côtés, il ferma à nouveau les yeux, remuant très légèrement les membres pour se faire une idée de l'étendue des dégâts et des capacités recouvrées après les soins qu'il imaginait avoir reçu.

Une pensée s'imposa à son esprit. Oui c'était bien Rosa qui était calée contre son torse pansé. Lui avait elle pardonné? Il n'y avait que cela qui importait. Son estomac saurait attendre.


Pour la première fois depuis plusieurs semaines, il éleva timidement la voix.

Rosa?

Et voilà, le dialogue était amorcé, et lorsque la belle ouvrit de grands yeux surpris il plongeant son regard gris dont les aciers s'étaient adoucit, dans le sien.
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Rosa
Quelques mouvement sortirent la blonde de sa demi torpeur. Le fait qu'il bouge n'était pas inhabituel mais machinalement Rosa leva les yeux sur le visage du colosse quoiqu'à ce moment là elle ne s'attendait vraiment à rien. Après tout il était ainsi plongé dans l'inconscience depuis si longtemps... Elle écarquilla les yeux lorsqu'elle l'entendit l'appeler, puis lorsqu'elle vit son regard plongé dans le sien. Serait-ce dieu possible? Enfin? N'osant trop y croire encore elle murmura, comme pour ne pas s'éveiller d'un rêve.

Eddard, vous... vous êtes enfin éveillé! Le Très-Haut soit loué, nous avons eu si peur pour vous.

Enfin par le nous c'était surtout elle, mais elle n'osait encore trop l'avouer ni à elle-même et encore moins à lui. Elle caressa son visage un peu comme si elle le découvrait pour la première fois et ses émeraudes se mouillèrent un peu.

Vous êtes resté inconscient si longtemps...

Penchée sur lui elle guetta sa réaction, essayant de chasser cette douleur qui remontait en elle, la sournoise, mais que son esprit tentait de refuser. Elle avait décidé d'accorder une autre chance et elle était trop soulagée de le voir éveillé que pour laisser cette douleur s'emparer d'elle en cet instant.
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Archidiacre de Malines
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