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[RP] Ne lisez pas ceci est une révolution

Zezinho
On dit de la musique qu'elle adoucit les mœurs.
Pour paraphraser une légende, « Il pensait qu'on pouvait guérir [l'ignorance] et la haine -vraiment les guérir- à force d'injecter de la musique et de l'amour dans l'existence des gens.
Un jour il devait participer à un concert pour la paix. Des types armés sont venus chez lui et lui ont tiré dessus. Le surlendemain il est monté sur la scène et il a chanté. Quelqu'un lui a demandé "Pourquoi ?". Il a dit "Les gens qui essaient de rendre le monde plus mauvais ne prennent jamais de jours de congés ; comment le pourrais-je ? éclairer l'obscurité."


Alors aujourd'hui, plutôt que de tyrannie et d'idiotie à dénoncer, c'est d'amour et de musique, que je viens t'abreuver.
C'est kitch ? Je suis ridicule ? sûrement, oui. ET ?
Car vois-tu cher lecteur et auditeur, je suis arrivé à un tel stade d'évolution dans les royaumes, que je peux me permettre de tout faire. Où, si moi je ne me permets pas de le faire, alors personne ne le pourra.


Adoncques à la fenêtre de l’Hôtel de Guise, tel un Don, Zé s'en vient te fredonner à la harpe l'amour de la Lorraine.

Lorraine, elle s'appelle Lorraine
Je suis dingue d'elle
C´est un duché pas comme les autres
Mais moi je l´aime c´est pas ma faute
Même si je sais, qu´elle ne m´aimera jamais

Lorraine, elle s´appelle Lorraine
Je suis dingue d'elle
La première fois que je l´ai vue
Je m´suis jeté sur son trône à vue
Je lui ai seulement dit
Que j´avais envie d'la prendre
Il était quatre heures du matin
J´étais seul et j´avais besoin
D'œuvrer pour quelqu'un
Elle m´a dit: de la boue viens relever mon nom
On s´est raconté nos vies
On a ri, on a pleuré

Lorraine, elle s´appelle Lorraine
C´est ma seule amie
Dans ma tête y a que d´la musique
J'essaie d'la sauver pour pas finir en boutique
On dirait qu´on vit
Dans une autre galaxie
Tous les soirs, elle m´emmène rêver
Dans des endroits très perturbés
Ou elle n'a que des ennemis
Oui, je sais, elle est entourée de cons
Je devrais me faire une raison
Essayer de l´oublier, mais...

Lorraine, elle s´appelle Lorraine
Je suis dingue d'elle
C´est un duché pas comme les autres
Mais moi je l´aime, c´est pas ma faute
Même si je sais, qu´elle ne m´aimera jamais...


Oh ! et puis on me dit que la Lorraine c'est mort... moi vivant j'irai jusqu'en enfer pour que tu m'aimes & vives encore !

J´ai compris tous les mots, j´ai bien compris, merci
Raisonnable et soumis, c´est ainsi par ici
On me dit :
Que les choses ont changé, que les fleurs ont fané
Que le temps d´avant, c´était le temps d´avant
Que si tout zappe et lasse, les amours aussi passent

Il faut que tu saches !

J´irai chercher ton cœur si tu l´emportes ailleurs
Même si dans tes danses d´aut' ducs guident tes heures
J´irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu vives encore

Fallait pas commencer !

M´attirer me toucher
Le pouvoir, me donner
Moi je sais pas jouer
On me dit qu´aujourd´hui
On me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres ! oh non !
Avant que l´on s´attache
Avant que l´on se gâche

Je veux que tu saches !

J´irai chercher ton cœur si tu l´emportes ailleurs
Même si dans tes danses d´autres guident tes heures
J´irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu vives encore

Je trouverai des langages pour chanter tes louanges
Je ferai nos bagages pour d´infinies vendanges
Les formules magiques des marabouts d´Afrique
J´les dirai sans remords pour que tu vives encore

Je t´inventerai Reine pour que tu me retiennes
Je te ferai nouvelle pour que le feu reprenne
Je deviendrai ces autres qui te donnent du plaisir
Toutes libertés seront les nôtres, si tel est ton désir

Plus brillante plus belle pour une autre étincelle
Je te changerai en or pour que tu vives encore !

Pour que tu vives encore...



Ma très chère Lorraine... l'amour & l'espoir existent encore... je t'aimerai coûte que coûte !

_________________
_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Zezinho
~~ Interlude savoyard : qui l'eut crû ? ~~



Zé était revenu pressé avec un drôle de colis dans les bras, provenant de la salle du Trône ducal. C'était une Lavande chatoyante, qui paraissait fort volontiers onctueuse au touché.
Malade d'un surplus de mirabelle, épuisée, sans pour autant avoir sombré dans un coma éthylique des écoles, la savoyarde avait été installée du mieux possible : elle finit donc, comme de juste, dans l'énormissime couche du Bavard, qui fut autrefois celle à Nancy de l'ancien propriétaire de ces lieux, l'autocrate le plus célèbre de l'Ouest, G.v.F. C'était un nid douillet, doté de tous les artifices nécessaires à s'y sentir au calme et chouchouté.
Le médicastre avait assuré à l'homme lige de Chlo, que celle-ci n'avait que besoin de sommeil, de boire de l'eau à son réveil, et qu'elle n'était pas enceinte. Hmm... on vous passe les détails ?

Le cousin du Boudin lui, s'était visiblement perdu dans les latrines : elles étaient certes vastes et "civilisées" pour l'époque (que voulez vous, la Guisarchie, par le truchement de sa proto-industrie a toujours été en avance sur son temps), mais quand même ! de là à y passer les dernières heures de la journée... Qui sait, peut être s'était-il endormi dessus (dedans ?), ou même avait-il décidé de retourner en Savoie par le biais des antiques voies d'évacuation placées sous les dites commodités. Vous savez avec un peu d’imagination, tout est possible.
Et puis, c'est bien connu ! que ne ferait pas un semi-homme, un descendant de nain savoyard pour échapper aux Rutilantes catapultes guiséennes ? Bienvenue dans la Lorraine éternelle, mouhahahaha !

Toujours est-il que les heures s'étaient écoulées... avec des savoyards dans l’Hôtel de Guise, en plein cœur de la capitale lorraine. Qui l'eut crû ? hein, c'est une bonne question. Personne, obviously. Et pourtant...

Et pourtant Zé était là, pris entre sa harpe et son besoin de chanter une nouvelle chanson pour la Lorraine, et de l'autre côté, son "esprit" tendu vers son envie d'aller cueillir la Lavande, et ses yeux qui avaient les pires difficultés à ne pas regarder la belle savoyarde. Enfin belle. Pas comme toutes ces baudruches et autres radasses qui ont 50 gamins en l'espace de 6 mois, tout en gardant leurs 20 ans, tout en présentant leur beauté surnaturelle digne de modèles d'un autre temps. Non, celle-ci était une beauté naturelle, celle d'un esprit taquin et ouvert. Parce que ma fois, oser venir en salle du trône éméchée comme c'est pas permis, histoire de présenter ses respects à mon duc et ami de toujours Ardarin, fallait le faire ! faut quand même avoir une sacrée paire de 'ouilles au vu de notre Histoire, d'être savoyard pour venir faire l'impertinente chez nous.


Et moi forcément ça me plait, cher lecteur et auditeur ! Comme je vois des choses que les autres mettent des années à voir après (du genre la lothaca ou tout autre entité supra ducale chez les francophones c'est de la daube qui ne peut pas marcher, la monarchie élective ne promeut que des blaireaux qui ne comprennent et n'entendent rien à la politique et aux règles divines des royaumes, le seul Salut possible pour une province qui n'a rien d'autre à offrir c'est la voie de l'autonomie et de la liberté d'action de sa population etc etc), et ben pour moi, la personnalité peut rendre plus moche (c'est souvent le cas en en-pire des gréco-vicomtois) ou plus belle une femme.
Bien sûr un beau visage, un corps bien fait, ça donne envie ! bah oui... je suis qu'un homme, faible face à la puissance du sexe.
En revanche si la nana est bien faite mais qu'elle est complètement 'onne, qu'elle a de la vanité et du venin à la place de son cerveau, moi à la place de délicieuses formes, je finis par n'y voir que chaire contrefaite, en décomposition. Typiquement la folle vicomtoise qui se prend pour une grecque, qui occupe le trône temporairement mais qui pense pouvoir le contrôler éternellement (et donc les titres fantoches qui vont avec) en promouvant d'autres débiles aussi incapables, vaniteux et corrompus qu'elle, je ne vois de ses traits qu'une vieille peau dégueulasse, ignoble au possible, qui, c'est certain, ne peut trouver compagnie qu'en louant les services d'hommes avec fort peu d'honneur et d'amour propre (des bisous-trèèèèès-doux ma chère gréco-vicomtoise, au passage !).

Enfin, toujours est-il que la Lavande là, à quelques mètres de bibi, elle ne me laisse pas indifférente, tu l'auras compris toi qui m'écoutes ou me lis. J'attends qu'elle se repose et se réveille, pour peut être ! lui proposer un sympathique petit massage, de mes doigts experts... m'enfin.
Alors aujourd'hui, c'est une chanson un peu différente que je te propose... je vais te causer de mon piège à fille ! un joujou extra... bah voui ça fait un moment déjà ahahaha :


Il y a les playboys de profession
Habillés d'hermine et chaussés italien
Qui avancent en pur sang à la plage comme en ville
Qui vont en bijouterie comme d'aut' travaillent aux champs

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les filles en tombent à mes g'noux

J'ai pas peur des petits minets
Qui mangent leur ronron chez papa
Ils travaillent tout comme les castors
ni avec leurs mains, ni avec leurs pieds

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les filles en tombent à mes g'noux

Je ne crains pas les costauds, les balèzes
Les bébés aux carrures d'athlètes
Aux yeux d'acier, aux sourires coquets
En calèche ils se promènent

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les filles en tombent à mes g'noux

Il y a les drogués, les fous du contrôle
Ceux qui délirent et ceux qui font semblant d'parler
Aux automates de l'en-pire
Ceux qui s'imaginent vivre à Strasbourg

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les filles en tombent à mes g'noux !


Soudain, petits bruits de mouvement de l'endormie... l'aurait-il réveillé ? peut être pas... le temps d'une dernière chanson pour la route, alors ! bah oui ! je n'en oublie pas pour autant notre chère Lorraine, voyons ! Lorraine qui se nourrit des différences, différences qui sont la base de la richesse culturelle et de la pluralité des opinions. Tout ceci permettant de ne pas s'ennuyer à voir, entendre et faire les mêmes choses dénuées de sens et d'intérêts des aut' gréco-vicomtois, ivres de leur propre vanité, aveuglés par leur désir de tout contrôler... Alors, comme du temps où mon ancien Maitre Paï Meï donnait de la voix mi-perfide-anglois, mi-français, te voici pris dans ce rythme endiablé !

I can give a voice, bred with rythms and soul
the heart of a french boy who's lost his home
put it in harmony, let the words ring
carry your thoughts in the song we sing

Je te donne mes notes, je te donne mes mots
quand ta voix les emporte à ton propre tempo
une épaule fragile et solide à la fois
ce que j'imagine et ce que je crois !

Je te donne toutes mes différences,
tous ces défauts qui sont autant de chance
on sera jamais des comtois des gens bien comme il faut
je te donne ce que j'ai, ce que je vaux

I can give you the force of my ancestral pride
the well to go on when i'm hurt deep inside
whatever the feeling, whatever the way
it helps me to go on from day to day

Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort
et l'humour et l'amour sont nos trésors

Je te donne toutes mes différences
tous ces défauts qui sont autant de chance
on sera jamais des comtois des gens bien comme il faut
je te donne ce que j'ai, ce que je vaux

Je te donne, donne, donne... ce que je suis !

I can give you my voice, bred with rythm and soul,
je te donne mes notes, je te donne ma voix
the songs that i love, and the stories i've told
ce que j'imagine et ce que je crois
i can make you feel good even when i'm down
les raisons qui me portent et ce stupide espoir
my force is a platform that you can climb on
une épaule fragile et forte à la fois

Je te donne ! ouhhh je te donne ! tout ce que je vaux , ce que je suis, mes dons, mes défauts, mes plus belles chances, mes différences...

_________________
_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel
L'esprit coulé dans le miel des rêves, le corps lové dans un nuage laineux, Lavande n'avait d'autre soucis que de rester dans cet état d'inertie totale, dans son monde intérieur, pour une fois loin des cauchemars de bataille. Elle révait d'un ours , aux grands yeux curieux, dans un pays arc-en-ciel ou tous étaient joyeux... le nounours au sourire sublime plongeait de temps en temps une patte poilue, dans un pot de terre d'où il ressortait un liquide doré et sirupeux... Entre deux bouchées, il lui racontait sa genèse ; grand ou petit, sans poil ou couvert d'une fourrure toute douce. Ses aventures, ses exploits, il narrait à son auditoire subjugué, tout en léchant sa patte du miel qui y coulait. La blonde aurait bien pris, elle aussi, sa part de cette gourmandise, et regardait avec envie la paluche léchée...

Tout était parfait, beau et tranquille, dans ce monde pastel ; il y avait même au loin un ménestrel qui vantait dans ses paroles, son efficience auprès des dames...

Cependant que cette voix se rapprochait, L'ours bien léché s'éloignait avec son pot de miel, et Lavande voyait son beau rêve s'envoler... Des cloches grondantes, réveillées par le trouvère, vinrent l' accompagner et marteler le pauvre crâne emmirabellé...

Et mi rêve mi-rabelle, la blonde ne voulait quitter l'engourdissement du sommeil, tant elle détestait les cloches.

"Bisou, reviens !" Oui car dans son rêve, il s'appelait ainsi, cet ours qui n'était point savoyard... "De ton pot de miel je veux goûter ! "Mais la bête à poils ne semblait plus l'entendre... Que les ménestrels étaient bruyants !

"Par Aristote, taisez-vous !" Mais il continuait le bougre ! Etait-ce peut-être parce qu'elle n'avait pas bouger les lèvres ? Surement ! Elles ne lui obeissaient pas encore...

Et donc, effort suprême, pour ouvrir un oeil, alors que Vulcain semblait forger sur son front. Et d'ouvrir l'autre non sans un brin de surprise. L'esprit de la Lavande avait, un peu, parce qu'il ne put que peu, pas plus, repris le contrôle...

Perdue au milieu d'une couche immense, moelleuse à souhait, dans des draps blancs et frais, couvée par une fourrure douce qui lui rappelait le Bisou de son rêve, Lavande avait tout pour paraisser et se remettre. Pourtant, le lit était étranger, et l'homme qui chantait, était bien réel et elle s'en souvenait vaguement. elle ne se rappelait plus son nom, ou n'avait-elle pas été présentée, mais de ses yeux qui l'avaient transpercée, elle avait encore mémoire. C'est donc un peu inquiéte qu'elle remonta la couverture jusqu'au menton et après un rapide tour d'horizon de la situation, regarda l'homme, toutefois un peu gênée de ne savoir qui il était, où elle était, et surtout comment elle y était arrivée, et pourquoi tout autre véture, à l'exception de sa simple chemise blanche, avait disparu de sa personne.


Boujour ! Entrée en matière un peu timide...

Zezinho
"Ouka chaka ouka ouka ! Je peux pas faire cesser en moi, cette ére... sensation profonde ! Hey poupée ! te rends-tu compte de ce que tu provoques chez moi ?"

A son timide bonjour, les yeux de Zé s'éclairèrent et se mirent en mode "prédateur". Le miel ? c'était elle, le miel, oui !
Il s'approcha avec une démarche de félin, sans pour autant commettre l'impair du "pas de trop". Bah oui, il fallait qu'elle puisse le voir distinctement, sans pour autant qu'elle se sente agressée. Alors d'un geste suave (mouarf mouarf), il prit la carafe non loin de là, et sans un mot, lui servit une coupe... d'eau ! la journée ne s'éteignait pas encore, il était temps de panser les plaies de la précédente absorption d'alcool, de l'évanouissement du matin, pas d'en rajouter une couche.
Au moment où il lui tendit la coupe, il lui dit avec sa voix "ultra bright de la mort qui tue" :


Bien bon le jour, belle endormie. N'ayez nulle crainte, vous êtes en sécurité ici. Ne voyez en moi qu'un humble vétéran de vaudeville : Porte-Parole de mon Ami le Duc de Lorraine, auprès duquel je me tenais sur sa droite dans la salle du trône, lorsque vous vous êtes... évanouie.
Mais appelez moi, Zé, tout simplement.
Je me suis permis de vous porter jusqu'en l’Hôtel le plus confortable de la capitale, là où je demeure. C'est celui de mon Seigneur Chlodwig von Frayner, qu'il m'alloue gentiment en échange des œuvres politiques que j'effectue à son service, en ce duché.
J'espère que vous ne garderez nulle rancœur à mon encontre pour mon initiative : je ne cherche que votre bien être ; le médicastre détaché en ces lieux, est passé il y a quelques heures et m'a assuré que vous alliez bien... pour le reste, nul doute que notre mire-à-belle locale a encore fait des ravages...


Sourit, puis :

Mais je parle trop. Buvez, buvez cette eau saine, fraiche et réparatrice ma chère. Vous êtes sous ce toit plus qu'un invité de marque, vous êtes ici chez vous le temps nécessaire pour vous remettre.
Désirez vous quoi que ce soit pour vous sentir disons, plus... confortable ?

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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel
Un ursidé/félin, vous avez déjà vu ça ? Une bonne tête d'ours brun tout poilu et un corps de chat sauvage, ça vous dit ? En tout cas c'est ce qu'il représentait aux yeux de Lav pas tout à fait encore remise. Griffes et crocs de l'animal en voulaient dire long sur ses intentions et l'esprit embrumé de l'alcoolisée avait tout intérêt à sortir ses défenses. Mais quelles défenses ? Pauvre brebis égarée dans l'antre de l'étrange bête...

Et donc là, plus qu'une solution : réfléchir ! A quoi ? A une solution pardi ! Si tant est que son cerveau voulait bien calculer quoi que ce soit autre que le nombre de godets de mirabelle qu'elle avait pu ingurgiter !


C'est qu'il lui faisait de l'effet le bougre, avec ses gestes félins, sa voix suave et tout un petit tas de choses qu'elle avait remarqué lorsqu'il s'était approché d'elle. Mais où étaient donc ses défenses ? Surement évacuées avec le trop plein ! Le prédateur tendait la coupe, allait-elle y déposer ses lèvres ? C'est qu'elle avait grand soif !

Oh bien sur elle finit par montrer son menton et le relever un peu, s'assoir dans cette couche encore chaude de par son corps fébrile, et prendre la coupe en évitant toutefois tout contact avec cette main qui semblait si habile. Des prunelles inquiètes tout d'abord, bien qu'il tenta de la rassurer. Et puis, elle but ses paroles comme elle but l'eau fraîche. Et se prit à se détendre... Il avait un sourire charmant, une aisance dans le verbe et dans le geste ; le pépé était de premier choix, s'il n'était de première jeunesse. Ne lui voulait-il pas que du bien ? il l'avait dit ! L'accueil était plus que parfait ! Alors la dame rendit à ce Zé, un sourire aimable, sincère, relâchant sa méfiance et accordant à son hôte l'intérêt qu'il méritait pour ce qu'il avait fait pour elle.

Elle hésita un instant, sur le nom, c'était comme un cheveux sur la langue....


Zé... Je vous suis reconnaissante de vous être occupé de ma personne. C'est une charmante attention que je ne mérite pas ! Elle ne savait plus trop ce qui s'était passé et quand, mais elle se rappelait être entrée en salle du trône et y avoir vu le duc Ardarin...et Zé...

C'est vrai qu'elle avait fait fort...Et puis les souvenirs remontaient doucement en même temps que le rouge sur ses joues.


Seigneur ! Qu'ai-je fait ?... Et de plonger ses émeraudes honteuses dans la coupe vide tenue à deux mains... L'arme des Lorrains, pire que leurs fameuses catapultes, la MI-RA-BELLE ! Avait eu raison de la dame, et pire encore ! Son propre cousin l'avait lâchement achevée !... Ah ! Elle était belle la Savoie ! Manquerait plus qu'elle cause un incident diplomatique ! Quoi que...Cela aurait mis un peu de piquant dans la vie du mouton qui représentait sa province. elle se mit donc à en sourire...En coin... Diaboliquement... (gnark gnark gnark) Et ainsi, l'esprit de la fleur avait repris ses droits sur le corps fatigué...

Les draps et couverture furent écartés... frissons ! Elle aurait préféré rester bien au chaud ; et puis l'étaux toujours lui scindait le front, elle vacilla un peu en se levant, avant de se tenir sur ses jambes, faisant face au matou(rs). Qu'il était choux ! Elle lui aurait bien marché sur les pieds pour une danse... Enfin bref ! Petit soupir, avant de plonger ses mirettes dans celle du prédateur.

Un bain, mes vêtements, manger et... Mon cousin ! Fallait qu'il s'explique le Boudin. Et votre compagnie, si cela n'est pas trop abuser... Et bien oui quoi ! Il lui avait demandé ce qui lui apporterait confort !

_______________

Zezinho
Un peu spéciale elle est célibataire, le visage pâle, les cheveux en arrière, et j'aime ça ! Elle a les yeux "qui donnent envie de lui met' cher", elle a le regard qui tue, elle a tiré la première, elle m'a touché, je suis foutu...

Une femme absolument délicieuse -miam !-, voilà celle qu'il avait devant les yeux. Pas une baudruche, de la perlimpinpin qui se voyait plus belle ou plus jeune qu'elle n'était vraiment (Ça je te l'ai déjà raconté ! mais je m'en fiche, j'ai encore envie de le dire, na).
Dans son regard du Sud flamboyait une intelligence presque gênée de la situation, mais qui savait admirablement retourner ladite, faire son pas-de-deux pour se retrouver, conquérante, à danser avec ses pieds sur les siens.
Aldo-la-Classe (ahem...!) y était sensible. Attention, nouveau surnom !

Lui prenant la main, galant mais taquin, il contre-attaqua & répondit les yeux dans les yeux :


Votre Cousin, si je puis me permettre, est toujours bloqué dans les... latrines. Le médicastre assure qu'il est toujours en vie, qu'il y prend goût, et qu'à ce rythme c'est directement en Savoie que vous pourriez le retrouver !


Rit gentiment puis :

Il s'est manifestement "laissé-aller"... mais il est entier, je vous le promets.
Vous avez de la chance, à quelques années près, ce sont les Rutilantes catapultes si chères à l'âme de Guise qui l'auraient accueilli... mais il y a longtemps que celles-ci se sont endormies à Bolchen.


Il n'envisageait pas une seconde qu'un savoyard n'eusse jamais ouï dire de la faconde guiséenne passée. Dès lors, résolu, il continua :

Mais passons plutôt à l'essentiel. Vous.


L'aida à faire quelques pas et lui indiqua un vestibule d'un geste:

Vous avez votre linge lavé de propre ici-même. Un commis l'a nettoyé des traces & turpitudes de votre voyage jusqu'en notre terre à mirabellier...

Alla les récupérer et les mettre sur son avant bras et son épaule, puis recommença à avancer avec la Vava-lavandienne, et d'un autre geste indiqua :

Si vous continuez et montez ces quelques marches au fond de mes appartements, vous trouverez la salle où diverses très grandes (énooooormes comme... hein ?!) bassines sont disponibles pour les usages de bain. S'y trouve également sur le meuble à la droite de la porte, tout le nécessaire à quelque menue fringale. Mais si vous voulez mon conseil, il vaudrait mieux privilégier les biscuits incontournables que mon Seigneur à l'habitude de prendre en cas de "lendemain difficile", ça vous permettra de faire une sorte de pansement à votre estomac. Vous verrez ce sont des biscuits rigolos, que l'on appelle les P'tit Lu.

Ne put s'empêcher de sourire à cette évocation. En évoquant ma compagnie, tiens...
Ma compagnie ? hmm... c'est donc là que mon "fou" peut prendre sa "reine" en trois coups :


Mais voyez-vous, comme mon Seigneur Chlo est actuellement dans le Domaine Royal de la Couronne de France (le seul qui existe In Gratibus dans les Royaumes, du coup comme en empire certains ont dû mal à le comprendre, je le dis au cas où, hein) à mettre en musique quelque géniale manœuvre stratégique & commerciale, et que pour ma part je prends mes bains seul, nous ne disposons ici que du strict minimum en terme de personnel. Un commis -Posca- pour les corvées et la comptabilité qui prennent la journée, un médicastre et... c'est tout. Tout le reste, j'aime à le faire par moi-même. Le travail, c'est ma santé, et comme mes responsabilités politiques et mes conditions de vie m'écartent déjà trop de la réalité des gens du commun, j'aime à garder les pieds sur terre par le travail simple des "gens simples".

Une pause. Un nouveau sourire, ils étaient devant les escaliers qui menaient à la salle des bains.

Puis-je donc vous proposer de vous servir de commis et de divertissement pour votre bain ? Un massage de vos cervicales et de vos épaules est compris dans le "forfait" ma chère !

Rit.

Promis, si mes yeux de trop pourraient vous dévorer lorsque je vous ferais mouill... hmm lorsque l'eau sur vous je ferais couler, de ma main gauche ces vilains je les cacherais... au moins un peu !

Une perche était tendue -mais non pas (que) ma bit' rooooh !-, allait-elle s'en saisir ?
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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel
humff ! Si il croyait l'impressionner en lui proposant de s'occuper de son bain, il se mettait le doigt dans l'oeil. Au moins il n'en aurait qu'un à cacher...

C'est que la Lavande elle connaissait les hommes ! Enfin non pas que c'etait une dévergoigneuse hein ! Mais les dortoirs ils étaient mixtes à l'Ost ! Et on ne s'encombrait pas de pudibonderies ridicules quand on partageait la vie soldatesque, au fort comme sur le champ de bataille ! Et puis on prenait des bains, ouai ! Pas aussi souvent que voulu, mais on en prenait et on se frottait le dos mutuellement parce qu'un soldat, ça sent le remugle et que faut éviter la crasse, sinon c'est pas tenable !

Mais voilà, eux, c'était ses frères ! Tous ! Et jamais, (bon à part celui qu'elle avait épousé), et donc jamais ils n'auraient osé creuver son intime bulle. Trop de respect, les mecs ! Ou alors c'est qu'elle dégainait rapide si on s'approchait de trop...

Donc bon, le beau pépé, elle l'aimait bien oui, et puis il tapait dans le mille avec ses belles paroles. Mais c'était pas le genre à user de la fraternité et tout et tout, parce que dans ses yeux brillants l'on devinait aisément une volonté prédatrice... La dame n'était pas dupe ; "à ce jeu, on est deux mon gars ! J'te l'ai pas dit déjà ?! T'as p't'être un coup ou deux, hum...ou trois, d'avance...parce que mon coeur fait boum quand tu me prends la main, mais c'est pas pour ça que j'vais accepter que tu ramènes ta fraise dans mon bain !"


C'était un fait, elle appréciait un peu plus chaque minute sa compagnie; et si la proposition pouvait paraitre étrange, elle n'en était pas moins teintée d'une certaine honnêteté. Toutefois, Lavande avait de ça que, s'il semblait qu'elle acceptait tout au premier abord, elle pouvait, d'un revirement soudain, faire capoter l'histoire. Instinctive et patiente, elle laissait croire volontiers que l'on pouvait venir à bout de sa petite personne (cinq pieds trois pouces ! Mais pas naine savoyarde catapultable pour autant !), mais grave était l'erreur de la sous-estimer. Elle n'avait plus peur des coups depuis longtemps, et pouvait mordre facilement, quand le jeu n'était plus à son goût. Toutefois, les défits plaisaient à la dame. Nombres avaient été perdus, certes ! Cependant le résultat n'était pas qu'il y ait gagnant ou perdant, mais que les protagonistes aiment le jeu...

Le travail c'était sa santé, elle ne voulait l'en priver ! Et donc pourquoi pas ? Faut dire qu'elle n'avait pas envie ou la force de se coltiner la corvée d'eau. Sans oublier que la promesse d'un petit massage, après longue chevauchée, était aubaine, même s'il allait falloir, peut-être, montrer les crocs...



Vous êtes décidément une personne aimable ! J'accepte volontiers à condition que vous me contiez votre belle Lorraine !


Oui parce que, quoi de mieux qu'un pépé pour conter ? Et qui plus est, il promettait d'être passionnant et passionné, elle n'en doutait pas.

Regard de velours émeraude glissé sur les traits de l'homme ; de ses yeux convoiteurs, vers son poil grisonnant à sa bouche gourmande, et sur son... Se détourna prestement et le devança, posant sur les marches froides, des pieds nus qu'elle avait hâte de réchauffer.

La promesse de luxe n'était pas veine, et même en Bourget, réputé être à la pointe du tout confort, elle n'avait cela. La pièce était grande et agréablement tempérée, de grands baquets y trônaient, n'attendant que de l'eau fumante, et des essences plus où moins capiteuses s'alignaient sur une étagère. Un rapide coup d'œil et la vicomtesse montrant les flacons, se tourna vers son hôte :


Je vous laisse le choix...

Se tournant enfin vers la table aux délices gourmands : les p'tit lu ? Elle n'oserait jamais en prendre, quoi que... du bout des doigts, s'en amusa d'un, songeuse, avant de le laisser pour attraper des fruits, pâtes de fruits. Elle en prit au moins cinq, il fallait bien cela pour sa bonne santé ! Une coupe de vin, de la crème fouettée pour accompagner ces gourmandises et cela aurait été parfait !


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Zezinho
Ma Lorraine ? c'était bien sûr LA seule -vraie- Lorraine, c'était celle dont on trouvait encore la trace ici ou dans la Grande Bibliothèque du Castel de Nancy.
Une vie n'y suffirait, alors autant en chanson la conter !

Alors que Lavande était entrée la première comme de juste dans la salle (je sais que la politesse galante se perd de nos jours, mais tout de même ! Zé n'est pas un jean-foutre comme les autres), Zé lui emboita le pas. Pendant qu'elle se restaurait et l'invitait à choisir parmi les flacons, il enleva sa chemise pour jouer le commis, tout en conservant -au moins pour l'heure- ses braies. Devant les essences et les onguents, il fit jouer ses doigts. Il n'y aurait pas de harpe ce coup-ci, mais il débuta par des notes très engagées sur le présent & le passé du duché, ce qui ne dépareillait pas de son image de Bavard Implacable :

Y a une époque on écoutait Guise,
Y a une époque volutes dans les soirées,
Y a une époque on balançait les boulets.
I like CocoTheKiller !

Y a une époque on était rouge au cœur,
Ouais pas tous D2L mais partisans de l'âme,
Y a une époque on était bleu des flammes.
I like CocoTheKiller, I likeCocoTheKiller...

Uniformisées les lois bidons
Toujours entre les titres et le pognon.
Les mômes ne rêvent plus de marcher sur les lunes,
Ils rêvent de savoir comment s'faire de la thune.

Y a une époque les filles avaient le poing levé
Aujourd'hui c'est plutôt culotte baissée.
"Quand je serai grande moi j'srai poupée gonflable
Pour des millions à se branler sur mon âme sur la toile !"

Y a une époque on rêvait d'autre chose,
Autre chose que lécher les bouffons qui veulent commander.
Aujourd'hui c'est tous différents dans la même merde,
Aujourd'hui c'est chacun sa gueule et j't'emmerde !

Y a une époque on avait feu des idées !
Y a une époque on osait liberté.
Aujourd'hui on ose plus que sauver son cul,
En marchant sur celui d'à côté !


Y a une époque Nancy c'était Nancy,
Y a une époque la Lorraine était jolie,
Y a une époque quoi te dire, on rêvait !
Y a une époque nos luttes, contre les timbrés !

En cendres au fond d'un bûcher,
Lorraine y a quelque chose de louche
Toi t'es de plus en plus discriminée,
T'es partie dans la fumée !
Quand on se partageait la flamme,
Toi et moi, de bouche en bouche.
Et nos bouches orphelines
Qui ont plus rien à briser
Qu'à mouiller dans le vide
Lorraine tu m'as laissé tout seul.
Tu sais me manqueront toujours
Ces nuits où tu disais
Allume-moi, allume-moi,
Fais moi venir par ta verve !
Et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche
Jusqu'à mourir dans la bouche, jusqu'à mourir, jusqu'à mourir ...
A la lumière de nos amours
Comme un mégot sur du velours
En cendres au fond d'un bûcher,
Il faudra bien mourir et me finir par ta verve,
Quand dans le ciel on se soulève
Contre la gravité du monde,
Mon amour quand tu t'tires,
Quand tu fais brûler l'oxygène,
Quand tu fais du bien dans la veine,
Quand tu consommes et tu consumes,
Quand on parle avec Deos,
Quand de nos feux c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon,
Quand j'ai plus le choix que m'éteindre, rallume-moi, rallume-moi, rallume-moi, rallume-moi !

T'es ma drogue, t'es mon oxygène ! t'es mon allumeuse, quand tu creuses ma tombe.
T'es ma picole, t'es mon oxygène ! t'es mon allumeuse, quand tu creuses ma tombe,
Quand je te prends quand je t'allume toi tu veux que j'te démonte ! quand t'as le feu au bout de toi, toi tu dis j'ai pas mal !
Quand je te prends quand je t'allume toi tu veux que j'te démonte ! quand t'as le feu au bout de toi, toi tu dis j'ai pas mal !

Dans la violence de nos amours, sûr, en mégot sur du velours nous partirons dans la fumée, ma Lorraine, les yeux fermés.
Je te respire et tu m'inspires jusqu'à nos expirations ...
Où allons-nous, le savons-nous, non sûrement plus en En-pire.
Mon amour dans les lieux publics on a viré impertinence ! finies les soirées enfumées et les lorraines qui dansent....

Et les lorraines qui dansent, et les lorraines qui dansent ...
I like CocoTheKiller...



Ma Lorraine, c'est cette odeur de souffre, qui n'attend qu'une étincelle de sa communauté, pour de nouveau s’embraser...
Mais avant de continuer...votre bain est prêt.

Il ne sentait pas le souffre, certes non, mes les eaux chaudes versées par icelui pendant qu'il chantait et contait, expiraient à présent un subtil mélange de parfum de rose et de... mirabelle. En attendant que la pièce sente la Lavande, héhé !

Je puis le temps de vous déshabiller, me retourner. Le désirez-vous ?

Me désirez-vous ? s'abstint-il de clamer.
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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel

La dame mordit avec gourmandise dans une pâte de fruit, épicée, douce, et la fit fondre lentement sur la langue, pour se délecter de ses parfums. elle ferma les yeux, essayant de reconnaitre les différentes essences qui se mêlaient à sa salive et inondaient sa bouche de moult sensations, avant de les laisser s'écouler lentement dans sa gorge...Elle crut en reconnaitre quelques unes et allait faire partager son enthousiasme en se détournant soudainement des friandises mais ses mirettes brillantes se posèrent sur un commis torse nu. Le sourire se figea, la parole resta en suspend. Heureusement le lorrain se mit à chanter...

Zezinho s'affairait à lui préparer le meilleur des bains. Celui que l'on a désiré tant de jours, après longue chevauchée, celui qui vous délassera des orteils à la racine des cheveux, celui qui endormira vos douleurs tellement que votre esprit le sera tout autant...Celui qui vous fera sentir bon la...Oh ?! La rose ?! Déception...Et comme une odeur de mirabelle... "Mais gardons le sourire, il a l'air si heureux de conter sa Lorraine !"

Il chantait bien, c'était certain, et y mettait son coeur... Un passionné à n'en pas douter !

Lavande ne savait que trop ce que l'ardeur d'un combat pouvait donner. Le feu, l'ivresse, et parfois la folie ! La folie des hommes à combattre le passionné car il demeure un danger pour leur séant confortablement positionné sur la liberté des autres. Les geôles savoyardes n'avaient-elles pas renforcé les convictions de la dame ? Oh oui, elle comprenait le PéPé, quand il chantait sa province ! Parce qu'elle, si elle ne chantait pas (valait mieux pas !) elle avait encore la force de s'époumoner pour SA cause, celle qui l'avait vu naître, avait fait d'elle une femme d'honneur et une combattante acharnée : la Savoie. D'ailleurs, sa cause, il fallait qu'elle lui en parle aussi, car sa venue n'était pas si anodine qu'elle pouvait paraître.


Elle semble votre unique amour, cette Lorraine... Votre épouse, ou bonne amie, ne se sent-elle pas en rivalité ? Question bien féminine tiens !

Se retourner ? Pourquoi faire ? Négation de la teste. Le seul problème qu'elle entrevoyait, était qu'on eut pu "l'obliger" pendant une inconscience. Hors, elle n'avait point peur en cet instant ; peut-être était ce là une erreur ? qui sait ! Certes, elle aurait pu avoir un peu honte de cette ligne d'un rose pâle qui lui traversait l'abdomen d'un sein à la hanche opposée et elle enviait parfois le corps jeune et sans défaut de ces femmes "parfaites". Pour l'heure, elle s'en moquait et n'avait qu'une envie, ou pour être juste, quelques unes, mais la plus importante était devant elle (ou les deux plus importantes, peut-être...) Car, si elle allait mieux, ce n'était pas non plus la grande forme ; elle n'oubliait pas ce petit incident en salle du trône...

En attendant donc, d'autres chants, d'autres contes, elle se glissa dans l'eau fumante, odorante. La chemise flotta, vaporeuse, quelques instants, autour de la dame, avant qu'elle ne l'ote et se débarrasse de ce linge trempé et sale, pour mieux plonger entièrement dans ce pur délice. Le visage immergé regardait, impassible, le monde à travers le liquide... Sensation d'oubli, coupée de l'extérieur, des bruits, des odeurs, elle se laissait aller à la félicité, noyant ses angoisses, ses désilusions, sa fatigue... Le silence... Seules quelques bulles s'échappaient d'entre ses lèvres immobiles... Elle aperçut le beau Zezinho au dessus du bacquet, Lui avait-il parlé ? Son regard se fixa sur la silhouette floutée ; retour à la réalité, clignement des yeux, et la dame émergea, un peu à regret, surtout obligée tant de souffle elle manquait... Combien de temps était-elle resté ainsi ? Oh, pas plus de quelques secondes peut-être, et pourtant l'éternité lui avait semblé à sa portée... L'air salvateur entra en une longue inspiration, et déjà, Lavande "refaisait sa Lavande" :


Vous avez du savon ? Ou l'art de passer à autre chose aussi rapidement qu'un éclair dans un ciel d'orage. L'esprit était lavé, pour un temps (l'accablement revenait immencablement, comme la vermine sur un chien, elle le savait) il fallait donc s'occuper du corps ! Et qui de mieux pour cela que le commis zélé conteur ?


Zezinho
Ses yeux s'étaient figés nets sur son corps dénudé, puisqu'il n'avait pas eu à feindre de détourner la tête. L'importance de cette cicatrice racontait du passé lavandien bien plus qu'il ne l'aurait jamais entrevu par déduction.
Mais à son habitude, il sourit comme si tout allait bien se passer sur Terre, sa "masculinité" seule le trahissant par les envies qui lui parcouraient le corps (raaaah le vilain ! calm down, calm down !).

Dans le bon bain chaud à souhait, Lavande lui requit de quoi se savonner, alors il s’exécuta en bon petit soldat... en tentant une approche naturelle : il commença à délicatement frotter son épaule droite et son cou avec celui-ci.


Puis-je en profiter pour vous détendre, et votre haut, savonner & masser ?


Le ton était assuré, mais doux comme le bon pain. En attendant la réponse, ce savon par sa main dirigé, continua son œuvre... puis :

Ma Lorraine, la Lorraine... vous savez... j'aime les femmes, j'aime leur esprit.. oui j'aime leurs courbes chatoyantes, mais j'aime aussi leur caractère, j'aime leur courage pour supporter ce monde de brutes. D'aucun les nomment le "sexe faible", et pourtant c'est moi qui ai la faiblesse de croire que se sont elles qui sont fortes, bien plus en tout cas que les hommes et leur vaine puissance animale. Qui porte la vie en soi ne peut être que Maitresse en son monde. Il est dès lors navrant de voir les vanités et les complexes de supériorité de tant d'hommes de cet univers ou "d'ailleurs", corseter ce que le genre humain nous offre de plus beau.
Hmm... J'irais même plus loin, à ma façon : en terme de droits fondamentaux, il n'y a pas que les vieilles harpies qui se prennent pour des grecques (mais quand est-ce qu'elle va crever, au passage ? hier c'est déjà trop tard) qui méritent de disposer du même statut que les hommes. J'ai dans mes songes parfois l'espoir fou, que les femmes seront un jour considérées à l'égal des hommes en toute chose importante, sans avoir besoin d'un trône imaginaire, de donner leur cul partout pondant 15 gosses en 3 mois, sans s'abaisser à disposer d'une Cour remplie de caniches plus bêtes qu'elles pour rayonner faussement parmi les idiots, les fats, les corrompus, et les menteurs... En fait si en sus d'être l'avenir de l'homme, les femmes pouvaient aussi devenir meilleures qu'eux, j'en serais fort aise !


Une pause, celle-ci ne répondait toujours pas. S'était-elle endormie ? surement, tant il parlait, ce Bavard invétéré... ce qui ne l'empêcha pas de poursuivre de ses mains savonnées le "massage-toilette"... du haut hein. Nous sommes encore à une heure de grande lecture, restons raisonnables. Héhé !
Puis à son oreille, chuchoté :


Au premier regard, je vous ai trouvé remarquable... je n'ai donc pu m'empêcher de vous remarquer. J'espère qu'un jour, vous me pardonnerez mon intrépidité... que voulez vous ma chère invitée, vous me plaisez !

Une certaine "péninsule" dans ses braies, en attestait.


Mais pour répondre à votre question, tant que ce duché qui essaie de survivre au diktat venu de l'extérieur de nos frontières, ne sera pas tout à fait libéré et protégé de la tyrannie absurde de ce que compte de plus bas instincts, de plus crasse bêtise, d'ignorance, d'intolérance et de vaine médiocrité du genre humain cette zone des Royaumes, eh bien ! je suis et resterais marié à la Lorraine.
Et, je le jure sur tout ce que j'ai de plus cher, cette aventure ne se terminera que dans la félicité et l'Histoire à jamais marquée pour les lorrains & leurs amis, ou bien les larmes et la disparition... pour nous certes, mais aussi pour tous les blaireaux. "Il n'y a pas de demi-mesure [à notre jeu] des trônes" : on survit libres et debout, ou ceux qui veulent nous exterminer seront entrainés en enfer avec nous.
Servir un État de toutes ses forces, de tout son esprit et de tout son cœur, est un véritable sacerdoce : ne pas se rabaisser à se contenter d'une vie facile à se servir de l’État pour se gaver de titres pitoyables visant à gonfler notre vanité, exige des sacrifices. L'un des prix à payer pour suivre la voie d'un véritable Homme d’État est de ne pas disposer du temps nécessaire pour envisager de s'établir avec une femme, à suivre de ses amours, la voie du couple posé.


Une pause. Forcément, elle dormait, assommée de ce flot qui virait au verbeux.


Ce qui ne m'empêche pas de n'être qu'un homme, velu certes ! tel une sorte de Mogwaï humain donc, mais un homme tout de même ! qui ressent de la joie ou de la peine, qui pleure et qui rit, qui chante et qui à la vie sourit, avec ses coups de cœur, ses besoins et ses envies... charnelles.

Ses mains-savon venaient de s'arrêter en haut de la poitrine à "Vava" : il s'attendait donc à ce qu'elle l'arrête tout de go, si elle ne s'était pas assoupie. Sinon, qui sait ? trouverait-il quelque facétie pouè-pouèt-esque pour la réveiller !


Mais je cause trop : me parlerez vous à votre tour de votre Savoie ? supportez vous, vous aussi, semblable tyrannie des crétins qui se croient tout permis ?

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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel
En avait-elle oublié de parler ?

Appliquée à écouter et les yeux fermés pour mieux ressentir la délicatesse d'une caresse savonneuse, Lavande omit la question posée. Elle l'avait pensé fort, de toute façon : "faites donc mon cher", et puis le contact était si délicat... Non elle ne l'interromprait pas. Elle écarta sur le côté ses cheveux mouillés encore portés en un semblant de tresse, pour qu'il comprenne que "oui ! continuez, faites, massez, savonnez, détendez-moi ! Pour une fois que l'on prend soin de moi !"

Et puis, il avait encore bien des choses à dire. Elle voulait connaitre l'homme qui lui savonnait si bien les épaules et la massait avec tant de douceur que cela aurait pu paraitre inconvenant. Et si elle en oubliait de répondre, elle n'en oubliait pas d'écouter, et, chaque parole était assimilée avec circonspection autant que le sérieux de PéPé en cet instant. Il appréciait donc les femmes, celles qui trouvaient grâce à ses yeux, et sa vision sur celles-ci n'était pas pour déplaire à la blonde. Sauf qu'elle avait entraperçu, bien avant, le regard posé sur sa longue cicatrice et le sourire feint qu'il avait semblé garder. Elle n'avait pas aimé cela et avait à ce moment là, ramené les genoux vers son menton, pour ne laisser voir de sa personne que dos, cou et épaules.

Oh les femmes...Oui... Certaines étaient douées de bien plus d'intelligence que les hommes, parce que l'homme est fort, mais la femme est rusée, elle compense... sauf que, en général, elles en devenaient souvent roublardes, mesquines, jalouses, menteuses. Elle feignaient, soit d'être plus puissantes, soit d'être plus habiles, quand ce n'était pas d'être plus jolie, (ça elle le laissait aux dindes) ou mieux honorées (bis repetita). Lavande laissait volontiers tout cela de côté, et ne cherchait pas à séduire. Peut-être était-ce parce qu'elle avait eu un époux "difficile", peut-être était-ce le fait que depuis l'âge de 14 ans elle était soldat, ou bien parce qu'elle préférait les champs de bataille au confort des palais, les chevauchés au confort succint d'un attelage, l'épée au travaux d'aiguille... Et même si le rapport n'était pas toujours de force égale entre la gent masculine et elle, la dame avait su, dans l'ensemble, se faire respecter, jusque là. Malgré les coups bas, les mensonges qu'on avait pu proférer à son égard, elle n'avait jamais failli à la tâche qui lui était échue.

Elle pensait donc, la dame, mais ne parlait. Le menton sur les genoux, les yeux fixés vers un point dans l'eau troublée, elle se laissait aller au bienfait que le doux passionné lui octroyait. Quand il lui susurra cette phrase, surprise, elle tourna vivement la tête vers ce visage si près du sien. Les lèvres étaint tentatrices...Que dire ? ! Un léger grognement sortit du fond de sa gorge, alors que ses prunelles se noyaient dans celles de son hôte. Le rouge aux joues, (elle perdait une bataille !) elle se consumait, et ne s'atarda donc point dans ce regard... Tue Dieu ! Elle grommellait silencieusement maintenant... C'était certain ! Elle se souvenait ! Remarquable, oui, dans un sens ! Elle s'était faite remarquer par l'instance lorraine et le beau PéPé devait se moquer... Elle avait le Cortex en bataille et se sentait bien Minus !

Au moins il avait eu la descence de poursuivre, elle pourrait ainsi ne point répondre, et calmer le feu de ses joues qui ne manquait pas de se propager dans des endroits bien peu usités depuis des mois.

Cet homme là, n'aimait que la Lorraine, et se dévouait à elle, bien que les amantes ne devaient point manquer. Elle pouvait comprendre. Elle affectionnait les gens dévoués à une cause. Certes, le bel homme devait prendre le plaisir là où il se trouvait, quand il le voulait et en fonction de ses besoins. Cela Lavande ne goûtait point, ou ne goûtait plus, depuis qu'elle en avait fait les frais, et que belle promesse s'était envolée, loin, et avait coulé en même temps qu'un navire. Cette pensée, tel un coup de poignard, raviva une immense peine, une mer de douleurs, et la dame dut faire un immense effort pour ne pas de se laisser à nouveau sombrer dans le néant. Il lui avait pourtant permis d'égorger le meurtrier de son époux, secret entre lui et elle, et un... haschischin. Elle n'aurait jamais pu le faire seule ; il lui avait, de toute façon sauvé la vie ce jour là. Mais en retour, il avait piétiné son coeur de telle sorte qu'elle ne pourrait jamais plus aimer ou faire confiance. Seul un être avait pu la sortir du chao, son bien aimé cousin, et c'est certainement pour cela qu'elle lui passait toute ses turpitudes. Elle tenait à lui, ne voulait le quitter, sombrait quand il était loin d'elle. Il était la main ferme et salvatrice qui la maintenait hors de l'eau pour l'empêcher de se noyer.

Elle fit effort pour se détendre, toutefois, le massage y était pour beaucoup et se laissa flotter, faute de couler. Seulement ces mains étrangères sur elle provoquaient émois qu'elle ne pensait plus ressentir, et de cela elle voulut s'en défendre, surtout qu'elles devinrent dangereusement proche de son coeur...


Vos mains sur mes épaules m'ont fait le plus grand bien, et il serait parfait si elles étaient aussi douées pour soulager mes pieds. Lavande sortit un mollet qu'elle déposa sur le rebord du baquet.

Ma Savoie... Je l'aime autant que vous pouvez aimer votre Lorraine. J'y suis née, y est fait mes premiers pas, tenue mes premières armes pour la défendre, j'ai parcouru ses routes, ses montagnes, chassé ses brigands, y ai vu mourir mes amis, j'ai fait couler le sang pour elle, j'ai failli y perdre la raison, la vie, mais combattre pour elle en vaut largement la peine. Je me suis pervertie à la politique, parce que j'ai compris bien jeune que c'était de là que l'on pouvait changer vraiment les choses...
J'en ai fait le tour bien des fois, et ses villes sont toutes différentes. Des anneciens on dit qu'ils sont facétieux, des belleysans un brin ennuyeux, l'on dit de nous chambériens que nous sommes présomptueux, et des burgiens sacrement joyeux.
Cela fait assez nom de nain, je sais, mais n'en profitez pas pour sortir les catapultes de Bolchen immédiatement !
Un petit sourire malicieux D'ailleurs à ce propos, j'aurais à vous demander un service. Je vous en parlerai un peu plus tard. Un court instant de pause avant de reprendre.
Chaque ville a sa particularité mais dans nos veines à tous, coule le même sang des allobroges et nous savons mener combat commun !
La Savoie est aussi terre d'accueil, car route commerciale incontournable et en cela nous acceptons volontiers ce sang étranger quand il est de bonne nature, quand il nous apporte du mieux, quand il nous rend meilleur. Malheureusement, trop souvent ces temps-ci, mauvais sang vient souiller notre terre, pour la rendre infertile, pour l'étouffer et en faire une terre de désolation. Cela je combat, avec mes minces capacités, mais j'y mets mon coeur. L'infamie, oui nous avons, nous avons aussi notre lot de crétins et de tyrans, et ce n'est pas ceux énoncés dans les annonces ducales ou impériales, mais ceux là même qui les écrivent. Personne n'est dupe, seuls ceux qui veulent profiter de cette tyrannie en lèchent son essence.


Zezinho
Les (jolis) pieds d'une femme ! Les masser ! toute une histoire pour le Zé.
Mais pas que pour lui. Anéfé ne sait-on pas que les plus grands méchants sont des commères à ce propos ?
Toujours est-il que ce fut avec un plaisir non feint que le Bavard se mit à caresser, puis malaxer de ses mains savonnées les petits petons de la savoyarde. Il y avait quelque chose de profondément délicieux en cet exercice...

Et drôle ! drôle parce que de visualiser les villages de nains où les Rutilantes pouvaient exercer toutes les nuits leur magie son et lumière comme du temps de la Guisarchie, ça faisait carrément triper le Zé. La mythologie lorraine d'un glorieux passé !

Alors, tout en s'affairant sur ses pieds, il écouta le récit des turpitudes politiques de la province de Lavande, qui ne surprirent guère le vétéran des royaumes. Partout la même gabegie des pseudos grecs et leurs sbires, partout les mêmes cabris binaires : "on est les gentils, les plus beaux, les plus forts, les autres ils sont méchants parce qu'ils ne nous obéissent pas, et parce qu'ils pensent pas pareil que nous ! les méchants ils ont pas le droit d'exister du coup !" Méprisable mentalité, en vérité.
Partout la même soif de titres ridicules, la même faim de pouvoir névrosé, de volonté de domination psychotique.
Soulevez un gland, vous trouverez en dessous une multitude de cloportes et de punaises par les promesses de titres alléchés. Méprisable mentalité, bis repetita.

Ce n'est pas une question de jouer à qui est parfait ou ne l'est pas. Il faut arrêter avec cette mentalité binaire de merd*.
Les défauts, les différences, les divergences, les ambitions, dès lors que canalisés par les règles de Droit Divin de Levan et de LJS, le bien commun de TOUS dans TOUTES les provinces, les libertés individuelles fondamentales de chacun, et le respect de la signification réelle des mots de la langue qu'on parle dans chacune des zones linguistiques, sont autant d'éléments facilitant la modération dans les comportements des gens "au pouvoir", permettant d'accroitre la richesse des Royaumes, et donc l'intérêt pour tous d'y vivre.


Ma chère... le constat est simple. La bataille sera difficile, les mentalités depuis trop longtemps viciées et le "principe de Peter" en empire, s'est transformé à mon grand regret en système de Peter : les plus mauvais et corrompus ont le "pouvoir" sans partage ni nuance, se reproduisent entre eux, et s'imaginent vivre dans un siècle anachronique où la monarchie ne serait pas élective mais absolue, le respect de la souveraineté de chaque vassal aboli, et la tyrannie des plus bêtes se prenant pour des apprentis dictateurs de bac à sable, la norme indépassable.
Soyez courageuse, battez vous pour votre liberté d'opinion et d'expression, battez vous pour la liberté et l'autonomie de votre Terre, battez vous pour la Justice, battez vous pour l'équité de traitement, battez vous en faveur de l'émulation et de l'action In Gratibus source de toute chose, battez vous pour pouvoir vous amuser.
Répandez la bonne parole, et par le pouvoir des idées et la justesse des mots qui les expriment, contribuez à changer le monde.
Ne votez pas pour des gens qui veulent ou aiment le pouvoir, mais pour des gens qui désirent s'en servir pour le rendre à la population, pour libérer la population de ces chaines dans lesquelles on la contraint de vivre à genoux. Plutôt mourir debout que les laisser faire en silence !
N'oubliez jamais : ce n'est pas au peuple d'avoir peur de ses gouvernants ; c'est aux gouvernants d'avoir peur de leur population.
Leur caste névrotique ne sera jamais plus nombreuse que tous les gens de bien réunis. Seule notre inaction leur permet de se métastaser et de se répandre comme la gangrène sur nos terres.


Sourit, il était trop sérieux, mais n'en cessait pas moins de s'occuper des pieds lavandiens.


Ma chère, veuillez me pardonner, je n'en peux plus...

Et tout à coup, c'est le "drame". La facétie reprenait irrémédiablement le dessus. Après lui avoir embrassé son pied droit, il sauta en arrière, ses braies craquant sous le joug de son "fou".
Alors, tel le troubadour endiablé par sa masculinité et son imagination débooooordante, il sortit une chorégraphie sur la base d'une vieille chanson populaire entrainante.
Sous des yeux médusés d'un public putatif, -bon faut oublier les Claudettes-, mais ça donnait quelque chose comme un guisou-mogwaï tout poilu, son "cavalier" tourneboulant à la mode de l'Hélico-bite, tentant des pas de danse improbables !

Quelques bribes étaient particulièrement suggestives :

"Raaa ! aaaaah ! J'ai plus d'appétit... qu'un barracuda ! barra-cuda !"
"Je te mangerai crue si tu ne me reviens pas !"
"Ce soir j'ai de la fièvre et toi tu meurs de froid !"
"Je boirais tout le Nil si tu ne me reviens pas !"



La seule et grande grande question se posait à présent : galipettes ou recalage ?
Et en écho : changer l'histoire de l'empire ou sur la plage, mourir ?
Dans tous les cas de figure : faut se lancer et y aller à fond pour ne rien regretter !

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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Zezinho
~~ Ellipse temporelle ~~


Le temps a suivi son cours depuis cette "pause savoyarde". Nous sommes au premier jour des votes du second tour de l'élection impériale. "The final countdown". Dans sept jours les dès seront jetés.
Le régime tyrannique porté par un illuminé du bulbe vicomtois, contre l'espoir de la Liberté pour tous, y compris ceux qui ne pensent pas comme nous, porté par Ardarin le lorrain : voici l'enjeu.
Et si cette réalité pouvait être noyée au milieu de nombreuses candidatures au premier tour, en vérité c'est depuis le premier jour le seul et unique enjeu : vivre libres ou mourir debout.
Et c'est dans ce contexte, qu'un homme, comme tous les autres derrière son masque des Royaumes, inspiré par le V d'une vendetta qui ne se lève pas en vain car elle veut réveiller le vertueux et en finir avec la prédation de la volition, vint parler à la conscience des lorrains certes, mais plus largement de tous les francophones sensés :



Bonsoir Lorraine. Bonsoir chers francophones.
Permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption vocale. Je bouleverse profondément les mentalités installées par mes prises de position et j'en ai conscience. Pourtant j’aime, comme beaucoup d’entre vous le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout un chacun.

Mais dans cet esprit d'élections qui prévoit que les évènements importants du passé, habituellement associés à la mort d’un grand individu, ou à la fin de quelque horrible période sanguinaire, soient passés sous silence par le régime en place, j’ai pensé que nous pourrions parler de ce jour, hélas oublié, où l'espoir du changement politique est né en Lorraine, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et à bavarder un peu.

Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu’en ce moment même, des ordres sont aboyés, des promesses de vengeance à notre encontre formulées et que des hommes armés ne désirent rien d'autre que de se mettre en route pour nous exterminer, comme ils nous l'ont déjà promis dans les alcôves cachées de leur conseil des sinistres.
Pourquoi ? Parce que même si l’on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les écouteront l’énonciation de la vérité. Et la vérité c’est que quelque chose va très mal dans cet empire, n’est-ce pas ?

Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignants à la conformité et sollicitant votre docilité.
Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais... Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez un coupable, regardez simplement dans un miroir.

Je sais pourquoi vous l’avez fait. Je sais que vous aviez peur, je sais que vous voudriez être quelqu'un d'important. Qui pourrait se vanter du contraire ! Diktat, guerre, terreur contre les insoumis, flatterie de votre ego et de votre vénalité pour les autres. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu’il y a de meilleur en vous. La vanité s'est chargée du reste. Et dans votre panique vous vous êtes tournés vers les Spartes, aujourd’hui à la tête de l'empire.

Il vous ont promis de l’ordre, il vous ont promis des titres "impériaux" et des places importantes. Tout ce qu’il ont demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile. Depuis sept mois, Ardarin cherche à mettre fin à ce silence ! Depuis sept longs mois nous œuvrons pour rendre la mémoire à ce duché et à cet empire.

Depuis sept mois, un grand citoyen a voulu ancrer à jamais l'universalité de notre combat dans nos mémoires. Il espérait rappeler au monde qu’impartialité, justice et liberté sont plus que des mots, ce sont des principes. Alors si vous n’avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement "impérial", je vous suggère de ne pas aller voter pour nos valeurs, ou de vous donner au vicomtois Sparte.

Mais si vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, si vous désirez ce que je désire, alors à l'élection du prochain souverain
votez pour Ardarin avec tout ce que vous pouvez en vous rendant à votre sénéchaussée.
Rangez vous à ses côtés dans sept jours à compter d’aujourd’hui devant les grilles de la Diète, et ensemble, nous leurs offrirons un 23 Avril gravé à jamais dans les mémoires !


Citoyen ! ton destin est entre tes mains !
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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Lavande.lavorel
~~Dans la suite de cette ellipse temporelle ~~

Retour en Savoie pour la Dame où conseil ducal et hérauderie sont ses principales et très prenantes activités. Elle n'en a pourtant pas oublié son séjour en Lorraine.

Sur le Rhône...








Bel ami.

Voici bien trop longtemps que je me promets de vous écrire sans en trouver le temps. Aussi, profitai-je d'un instant de calme, à voguer sur le Rhône, pour enfin prendre plume et déposer ces quelques mots qui j'espère, vous trouveront en bonne santé.

Tout d'abord, je tiens à vous confirmer, si vous ne l'aviez pas deviné, que mon séjour en Lorraine fut des plus agréable et que vous, mon cher Zezinho, vous en êtes en grande partie responsable. Vous remercierez sa Grâce le Duc de Bar pour m'avoir reçue ; bien que j'éprouve encore quelques réminiscences s'accordant à une certaine gêne, en y repensant, il a été d'une grande amabilité.

Je tenais à vous féliciter pour votre engagement politique, vos idées, votre façon de voir le monde bien particulière je l'avoue. Vous avez su faire croitre le courage qui commençait à s'étioler, et ouvrir mon esprit à de nouvelles pensées, ou peut-être étaient-elles simplement en latence ? Qui sait !

Quel qu'en soit, le combat que vous menez, je l'ai rejoint et me fait son porte-parole en Savoie ou du moins j'essaie. Il ne sera pas dit que l'on nous enlève nos libertés sans que nous luttions, et j'ai trouvé, en votre ancien Duc Ardarin le candidat parfait qui saura nous protéger de l'infamie actuelle.

En effet, je le soutiens, car il est le juste représentant de mes idéaux, et espère que ce deuxième tour verra grand nombre de lorrains et savoyards, marcher d'un commun pas vers les urnes pour enfin faire taire le sans-nom.

J'ose espérer que, bientôt, je pourrai de nouveau fouler le sol de votre belle Lorraine, (toutefois mieux avertie des dangers de la mirabelle) et que, vous serez toujours là, vaillant soldat de la liberté, pour accueillir la fragrance estivale.



Zezinho
Mourir sur la plage pour un seul grand électeur. Maudits nains jamais à la hauteur des rendez vous de l'Histoire. Bon ça, c'était un peu excessif, okay, mais tout de même.
Souffrir plus pour son ami de toujours, que si c'était lui-même qui avait perdu.
Se rendre à l'évidence : l'empire était trop vicié, pourri de l'intérieur, les mentalités trop divergentes et en nombres d'endroits trop conservatrices, pour pouvoir réellement changer à la hauteur des changements que quatre ans de n'importe quoi imposaient.
Se dire que Ludwig, bien que pas déméritant au vu de tous les autres tocards ou dérangés du ciboulot sur ce trône, nous avait tout de même fait perdre des années précieuses, et que maintenant il était trop tard.
Se dire qu'après tout tant pis ! tel qu'il l'avait appris bien des années auparavant, l'on ne peut sauver des gens qui ne veulent pas être sauvés.
Se dire enfin qu'en vieux loup qu'il était, plus d'une fois déjà il avait gagné et fait gagner, plus d"une fois il était tombé et avait vu tomber, et qu'à chaque fois il s'était relevé plus fort et plus rude à la peine.
Ainsi va la vie, ce sont de nos échecs que nous apprenons et nous améliorons.

Ma Lorraine, je suis tombé par terre...


Et c'est ainsi que ce chapitre de la vie "royaumesque" s'achève une fois pour toute.
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_ Qui êtes-vous ?

_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
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