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[RP] Azzera, forgeron....

Azzera
Azz vous avez été très courageuse…. Je suis désolée …..
Ne pas avoir envie de lui répondre, une seule préoccupation maintenant que c'était fini, partir. PARTIR!
Certaine que ce qu'elle venait de vivre était un signe du très Haut, la blanche n'avait qu'une idée, obsédante, se rendre au monastère afin de comprendre le pourquoi du comment.
Il ne faisait aucun doute que la souffrance qu'elle infligeait à son époux avait une cause et une seule: elle!
Parano la Azz?
Oui, sans aucune doute, mais qui pourrait se targuer d'avoir les idées claires après un tel vécu?

Dès que sa petit fille fut entre les mains d'Isabelle, Azz se leva péniblement, jambes flageolantes la conduisant péniblement jusqu'au broc d'eau. Se laver sommairement, afin de rendre son apparence un tant soit peu présentable. Jupe ôtée et jetée machinalement dans un coin de la pièce (tiens, une habitude de célibataire qui revient au galop). C'est habillée de noir qu'elle revint vers la médicastre, le visage pale, les yeux sans émotion, pas un regard vers "l'enfant", cheveux tirés à l'extrême en queue de cheval (ce qui était rare chez elle).


Isabelle...
Prendre sa besace pendant qu'elle parlait Je m'en vais. Vous comprenez? Décidément, elle n'avait que ce mot là à la bouche Je m'en vais au monastère.
Seule, je n'ai pas le courage de les affronter.
Désignant la porte fermée sur l'extérieur.
Il y a une porte à l'arrière de la forge, je préfère partir par là.
Ne pleurez pas, ce n'est pas votre faute. Ne pleurez pas, je vous en prie!
Je sais ce que je vous demande.
Maintenir ses mirettes plantées dans le regard d'Isabelle (un pour ne pas voir cet enfant, deux pour ne pas s'écrouler en larmes, trois pour montrer sa détermination à prendre la fuite diront certain, à rester une petite joueuse, diront les mauvaises langues)
Il m'est difficile de vous remercier.
Mais...
Avoir envie de prendre ses mains dans les siennes et les serrer très fort, se raviser en pensant à l'enfant que la médicastre tenait toujours. ... il est des choses qu'une femme comprend! Avancer vers la sortie dérobée.
Au revoir Isabelle...

S'enfuir vers le monastère en se promettant de trouver les réponses aux nombreuses questions qui lui vrillaient l'esprit.
Mots murmurés en partant:
Dites leur que je les aime!
Porte qui claque... En route vers une retraite plus que nécessaire.

_________________
Isabelle.sorel
Isabelle resta figée quand elle vit Azz debout, faire une brève toilette, jeter sa jupe dans un coin de la pièce. Habillée de noir, cheveux tirés en queue de cheval, la brune la toisa avec un regard glacial en lui disant.

Isabelle... Je m'en vais. Vous comprenez? Je m'en vais au monastère.
Seule, je n'ai pas le courage de les affronter. Il y a une porte à l'arrière de la forge, je préfère partir par là. Ne pleurez pas, ce n'est pas votre faute. Ne pleurez pas, je vous en prie!
Je sais ce que je vous demande. Il m'est difficile de vous remercier.
Mais il est des choses qu'une femme comprend!

La blonde ne fléchissait pas, ses yeux bleus azur ne quittèrent pas le regard de sa patience. La colère l’envahissait comment pouvait elle comprendre cette fuite, elle qui en avait été victime par sa propre mère.

La porte à l’arrière de la forge oui elle la voyait bien …. Partir par là et fuir, oh comme elle haïssait ce mot quelle facilité d’échapper à la réalité.
Pleurez, non Isabelle n’en n' avait pas l' intention, pas devant elle, même si la tristesse l’envahissait. Rajouter qu’elle savait, que ce qu’elle lui demandait était difficile, c'était le comble et bien cruelle pour la médicastre…

Oh , Azz pouvait maintenir son regard dans le sien pour fuir la dépouille de ce pauvre enfant. Elle ne baissa pas les yeux bien au contraire, Isabelle voulait qu’elle voit la colère qui s’y lisait.

Difficile de remercier…..des mots de trop, des mots blessant …. Qu’elle parte vite, la blonde ne voulait plus l’entendre. Des choses qu’une femme comprend…. Et bien non , comprendre ? …. Comprendre sa fuite ? Comprendre qu’elle la laissait seule devant ce drame…. Non elle s'y refusait.

Au revoir Isabelle... Ces mots martelèrent dans sa tête, le corps sans vie dans ses mains, la porte qui claque…. Isabelle voulait rester digne ne pas crier, ne pas lui hurler que sa place était ici. Pas un mot de la part de la médicastre que des larmes qu’elle ne pouvait retenir….

Isabelle ferma les yeux, elle devait avoir la force et le courage de parler à son ami Gil et à Eamon.

Oh qu’elle aimerait être dans les bras de celui pour qui ses sentiments grandissaient de jour en jour, oh qu’elle aimerait écouter ses mots de réconfort, comme elle se sentait seule face à cette tragédie….

Elle entendit les cloches de l’église qui la ramenèrent à la réalité du moment, l’enfant encore dans ses mains…. Elle devait s’occuper de sa dépouille ce qu’elle fit dans une très grande tristesse .... après elle allait devoir rejoindre son ami le Diacre….
Gil_de_treviere
Malgré l'affinité qui régnait entre Le père et l'enfant, il semblait à Gil qu'il découvrait chaque jour son fils un peu plus. Eamon avait un cœur d'or, cela le diacre le savait, et là il venait encore une fois de lui confirmer.
N'importe quel enfant eut le cœur déchiré par de telles révélations. Eamon, lui ne souffrait que de l'accablement de ses trois parents.
Il ne va sans dire que le diacre était fier, fier car Eamon lui ressemblait.

Profiter de cette étreinte paternel, Gil l'aurait bien voulu. Bien qu'Eamon soit en proie à un chagrin bien compréhensible l'instant était fort pour chacun d'entre eux. Une communion d'amour incommensurable. Mais c'était sans compter sur les cris qui émanaient de la forge. Son épouse souffrait le martyr. Gil subissait quant à lui un sentiment bien difficile à supporter... L'impuissance... Une incapacité à pouvoir soulager son ange. Mais il savait qu' Isabelle se mettrait en quatre pour palier à l'incompétence du diacre.

Le calme revenu dans la forge, le traumatisa, il fallait qu'il sache. Le très haut n'avait pu que se montrer clément avec Azz, Il ne se pouvait pas qu'il l'ait rappelé à lui. Le diacre se persuadait que la souffrance passée, il la trouverait alitée un sourire serein sur ses lèvres.

Déposer Eamon sur le seuil, lui fut difficile, mais Gil estima que malgré la force mentale de son fils, il était préférable qu'il ne soit pas confronté à la souffrance de sa mère.

Imon, il faudrait que tu ailles chercher Zebulon, comme cela nous pourrons ramener maman à la maison sans qu'elle se fatigue.

Juste avant de rentrer dans la forge, il rajouta...

Ne t'inquiètes pas mon fils, tu sais comme moi qu'une dame blanche ne se laisse pas intimider par de petites douleurs. Il lui sourit et pénétra dans le lieu.

Un silence lourd d'incertitude régnait dans la pièce. Isabelle, le teint blafard se tenait là, les yeux remplis d'incompréhension et de colère.

Sans un mot le diacre se rua dans la chambre ... Vide. Du sang inondait le lit, mais aucune trace de la blanche. Ce fut au tour de Gil de devenir livide. Il lui semblait que son coeur ne battait plus. Comme pour se rassurer il se dit qu'elle se cachait.

Azz ??? Où êtes vous??? Azz ???

Mais son appel resta sans réponse. Il rejoignit Isabelle qui n'avait pas bougé d'un pouce.

Azz... Isabelle... Où est elle ??? Qu'est ce que cela signifie ??? Répondez moi mon amie, je vous en conjure... Que c'est il passé.

Tremblant de tous ses membres le diacre était suspendu aux lèvre de la médicastre attendant une réponse.

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Isabelle.sorel
Isabelle s’était occupée de la dépouille du nourrisson, moment extrêmement difficile pour la jeune médicastre qu’elle était. Le cœur lourd elle sortit de la pièce où elle avait installé le corps sans vie du nourrisson.

De retour dans la pièce son regard s’arrêta sur le lit souillé, les larmes coulèrent sur son visage. Elle resta figée, le teint blafard, la colère se lisait dans ses yeux….. l’envie de crier sa colère devant un tel désastre.
Un bruit de pas derrière elle , un appel


Azz ??? Où êtes vous??? Azz ???

Qui resta bien évidement sans réponse. La jeune femme était dans l’incapacité de bouger, son rythme cardiaque s’accélérait….

Azz... Isabelle... Où est elle ??? Qu'est ce que cela signifie ??? Répondez moi mon amie, je vous en conjure... Que c'est il passé.

Le diacre ne quittait pas des yeux Isabelle, elle ne détourna pas son regard, elle devait répondre à son ami. Mais par quoi devait elle commencer, elle n’avait pas le temps de remettre de l’ordre dans son esprit.

Gil, je suis désolée , Azz à fait une fausse couche….

Le diacre tremblait de tous ses membres, elle le prit amicalement par le bras et ils s’installèrent sur un banc.

Elle va bien rassurez vous.

Elle prit une bouteille d’eau de vie et deux verres qu’elle remplit. Gil était aussi livide qu’elle, elle le lui tendit et lui murmura

Buvez Gil , nous en avons besoin….

La blonde but d’un trait son verre, elle ne pouvait retenir ses larmes, la colère ne la quittait pas, l’épreuve était terrible pour la médicastre...
Gil_de_treviere
Gil, je suis désolée , Azz à fait une fausse couche….

Cette phrase mit un certain temps avant d'arriver à destination. Il avait même failli en rire intérieurement ...

Pffff, Il aurait fallu qu'elle soit encei... ??? pensa t'il.

Le rire nerveux s'arrêta là. Cette phrase tel un pic de désespoir frappa son esprit qui se brouilla instantanément. L'instant suivant ce fut un pic de déchirement qui trouva son cœur...

Pourquoi ??? Pourquoi ne m'en a t' elle point parlé ???

Un automate au bras, Isabelle s'installa sur le banc...


Elle va bien rassurez vous.


Tant de femmes peuvent mourir d'une fausse couche, le diacre le savait. Il remercia mentalement son amie Isabelle d'avoir couper court à ses interrogations. Qui plus est, de façon positive.

Prenant le verre tendu, il balbutia...

Où... Où est elle Isabelle ??

Il but lui aussi d'un trait l'eau de vie... Une boule de feu glissa dans sa gorge... Il toussa, peu habitué à l'alcool fort. Vi, son péché c'était le bourgogne.

Il n'était pas seul à souffrir, Azzera devait porter un lourd fardeau... Il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la soulager un tant soit peu... Lui montrer qu'elle n'était pas seule... Il la connaissait bien sa blanche... Il l'imaginait se persuadant que le très haut la punissait, cherchant la raison de cette épreuve...

Eamon, lui n'en savait rien encore. Comment lui dire qu'il avait faillit avoir un petit frère et une petite soeur? Car ... Il faudra lui dire, la petite famille avait son lot de non-dits.

Et Isabelle... Elle aussi avait subit cette fausse couche, en tant que médicastre en premier lieu, en tant que femme, en tant que mère.

il posa sa main sur celle d'Isabelle.

Ne pleurez pas Isabelle... Je vous remercie d'être là... Je vous remercie d'avoir sauvé Azz, car sans vous, je crois bien qu'elle aurait eu peu de chance de survivre...

Après un instant de silence.

Vous savez Isabelle, Je pourrais vous dire que le très haut nous envoie une épreuve et c'est vrai que notre vie pour être Aristotélicien en est semée. Mais on ne peut pas mettre toutes nos souffrances sur le dos de notre géniteur... Il est bon et ne veut de mal à personne. Ne croyez vous pas ... Que le problème médical est plus à prendre en compte ???

Gil remplit les deux verres. Il but aussi vite que la première fois... Je ne sais pas si ce fut dut à la rudesse de l'eau de vie, mais Des larmes coulaient sur les joues du diacre.





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Eamon....


[Le Temps passe... et laisse des traces.]

Je sortis de l'église en courant, la rage au coeur et les yeux secs. Bizarrement pas une larme ne me montait... si ce n'est des sanglots de rage.
Je perçus vaguement les paroles de Papa, mais, aveuglé par la colère, je n'en saisis pas le sens exact. A vrai dire, je m'en fichais éperdument sur le moment.

J'arrivai enfin sur le perron de la forge dont j'ouvris la porte brutalement.

Un instant, je m'arrêtai et fis le tour du local du regard. Rien n'avait guère changé depuis ce jour où Mère avait perdu son bébé... La forge restait la Forge... envers et contre tout.

Une vague de souvenirs envahit un instant mes pensées.

C'est ici que j'avais passé toute mon enfance, entre notre foyer de la pinède et l'église de Mimizan. Mais ce jour là, je balayai tout d'un geste. De rage, je bousculai une table basse qui se renversa sous le choc avec tout ce qui s'y trouvait.

Une boule dans la gorge, d'un coup de pied, je venais de briser un lien, celui de mon enfance et de ses illusions.
Les objets posés sur la table s'éparpillèrent à mes pieds et c'est alors que je remarquai un parchemin mi froissé couvert d'une fine écriture maladroite.
Le coeur serré, car j'appréhendais de savoir qui était l'auteur de cette missive, je me baissai et, délicatement défroissai le parchemin.
Osant à peine en prendre connaissance, je le lus néanmoins...


Citation:
Mon prince,

Jamais je ne cru que père aurait le courage de faire celà, et pourtant. Il nous sépare ainsi, sans même que nous puissions nous dire au revoir. Je le hais ce monastère mon prince, je le hais parcequ'il me prive de ma mère depuis des années et qu'aujourd'hui il me prive également de toi.
Je le fais non par envie mais par obligation, j'accompage ta mère auprès des DB. C'est le souhait de père et tu n'es malheureusement pas là pour m'aider à le faire changer d'avis. Je crois que d'ailleurs que tu n'y serais parvenus tant il est convaincu que c'est la meilleure chose à faire pour moi. Dans quelques années tu seras près à rejoindre les licorneux, il semble que je sois déjà prête à rejoindre mon futur.

Sache mon Prince que je ne le voulais et ne laisse jamais personne te convaincre du contraire. Aussi loin que je serais de toi, ton visage m'accompagnera. Je te verrais toutes les nuits dans mes rêves. Je t'écrirais aussi souvent que je le pourrais.

Tu seras a jaimais mon fier chevalier, je serais à jamais ton impétueuse duchesse. Tu resteras à jamais dans mon coeur, je compterais les jours qui me ramènerons à tes côtés.

Ne m'oublie pas, car moi je ne t'oublierais pas. Embrasse ton père de ma part.

Je vous aimes Eamon de Trévières.

Margaut de Roanne


A mesure que je découvrais la teneur de cette lettre, mes yeux se remplissaient de larmes, enfin.
Je me mis à haïr la terre entière... le Duc, ma mère, les Dames Blanches... en bloc...
Mais, ma Princesse, ma Duduche adorée... me l'enlever comme ça, je ne pouvais l'accepter... personne n'avait pensé à notre chagrin, personne n'avait pensé que nous pourrions souffrir mille morts d'être séparés ainsi, brutalement, sans aucun égard pour les sentiments que nous éprouvions l'un pour l'a utre.

Je tremblais de tous mes membres, je maudissais le destin, ma mère, Aristote, j'avais envie de tout casser dans la forge, mon impuissance me faisait serrer les mâchoires au seuil de la douleur, dans le même temps, je maudissais mon insouciance qui m'avait poussé à aller me balader au lieu de rester auprès de ma douce, j'étais trop en colère pour imaginer que la décision ne m'appartenait pas. Pierre de Roanne et Mère décidaient pour leurs enfants... et nous n'avions qu'à nous incliner.
Sauf que, depuis des années que Margaut vivait avec nous, nous n'avions jamais envisagé qu'elle puisse un jour s'en aller... et surtout pas dans ces conditions.
Nous incliner, certes... Seulement voilà, Margaut et moi étions de la même trempe. Respecter ses parents était une chose, leur obéir aveuglément en était une autre.
Mon sang Irlandais bouillait en moi et je vis, comme un mirage, le visage de mon Père - Aengus O'Sullivan - s'imposer en surimpression au décor de la Forge.
Fut-ce l'élément qui, au final acheva de me décider à agir comme j'allais le faire ?... Je ne sais, mais la pensée me vint qui me fit murmurer :

- Père, que feriez-vous à ma place ?...

Mais, déjà, je connaissais la réponse. Dix ans bientôt et bâti comme un adolescent, les travaux des champs, de la mine, les entraînements au bâton et à l'épée, la monte - surtout depuis que Margaut m'ait offert mon poney, tout cela faisait que j'avais grandi en force, en puissance et en souplesse. Ajoutez à cela que les enseignements de Gil et même de Maman avaient grandement contribué à tremper mon caractère, je me sentais prêt à affronter le Monde. Certes avec une certaine insouciance, mais je savais mes limites et j'étais d'un naturel prudent. Je savais que prendre la route ne constituait pas un danger auquel je ne puisse faire face.

La vision fugace de mon géniteur suffit à me décider soudain.

Comme je l'avais vu faire à Maman maintes fois, je pris ma besace, une couverture et, avisant le râtelier d'armes, je m'emparai d'une courte épée à une main... les bâtardes étaient, non pas trop lourdes, mais encore trop grandes pour ma taille. Celle que je choisis alors était celle que Papounet deux ans plus tôt avait forgé à mon intention. On aurait dit un glaive à lame étroite. Tranchante et pointue comme une dague, elle représentait plutôt une arme d'estoc, mais cela ne me dérangeait pas, mon entraînement au bâton m'avait appris les coups d'estoc et j'étais en la matière passé maître dans l'art de l'estocade avec une précision redoutable... la quintaine que Papounet m'avait installé en portait les stigmates.
Je passai mon baudrier à l'épaule et y glissai la lame. Je n'avais d'yeux que pour "Tranche-tête" qui trônait là... mais je savais qu'il était trop tôt pour prétendre en être digne. Déjà, "Fouille-bide" ne me quittait plus.
Silencieusement je fis la promesse de ne point faillir à la mission dont je venais de prendre la charge. " Honneur et Fidélité" ces mots résonnaient en moi comme des volées de cloches. M'enlever Margaut sans autre considération bafouait mon Honneur et ma Fidélité envers ma douce Amie me poussait irrémédiablement à agir en dépit des conséquences de mes actes... Elle seule comptait.

Je me sentais fin prêt... Il me fallait juste passer au marché acheter de quoi tenir la route jusqu'à ce que je retrouve ma Princesse.

C'est là que le désespoir m'envahit soudain : Dans quelle direction diriger mes pas ? Seul Mère ou Margaut auraient pu le dire, ou même encore Pierre de Roanne... ou peut-être même Papounet.
Mère et Margaut absentes, il ne me restait plus que Pierre et Gil... mais je savais que la fierté, l'orgueil, m'empêcherait de le leur demander.
Je ne pouvais compter que sur mon instinct pour retrouver ma douce Princesse... Puis, relisant la lettre de Margaut,, je compris que Mère souhaitait la présenter à ses soeurs, certainement dans le but de faire entrer Margaut dans son Ordre, j'en conçus un nouvel accès de colère. Puis les paroles de Gil quant aux "tantes" à visiter me firent penser que Mère emmenait Margaut en Bourbonnais pour y voir sa famille ... Bon sang... c'était évident... Elles allaient à Roanne !
C'était ma chance.

Mes préparatifs m'avaient quelque peu calmé. Et je me mis à penser à ce qu'il me faudrait emporter... Boudiou... les cochons !... J'avais deux bêtes à soigner avant de pouvoir partir et j'allais devoir les abattre sous peu... Il me vint alors une idée.

S'il s'avérait que Mère emmenait Margaut à Roanne, il est plus que probable qu'elles y resteraient un moment, si bien que j'avais le loisir de prendre contact par pigeon avec ma douce. Je savais déjà ce que j'allais lui dire et lui demander...
Il me fallait encore passer à la pinède, à notre maison pour y prendre quelques affaires, mais surtout pour envoyer un message à Margaut.
Nous avions au pigeonnier un ou deux volatiles venant de Roanne... mon courrier y serait avant Margaut et Mère.
Un sourire - une grimace plutôt - déforma un instant mes traits. On allait bientôt savoir qui était Eamon O'Sullivan de Trévière.

Le coeur un peu plus léger, j'embarquai mes affaires et me dirigeai vers la porte, direction, la maison familiale.

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Gil_de_treviere
Le bourgogne était la panacée contre la maladie, le diacre en était persuadé. Mais pour la course à pied, il lui fallait bien admettre que cela l' handicapait quelque peu. Voila pourquoi quand il arriva à la forge, Eamon en sortait, arnaché comme un chevalier courant au secours de sa belle...

Comment ?? C'est de circonstance ?? Vi un peu ...

Quoiqu'il en soit c'est "un peu" essoufflé que Gil se trouva en face de son fils... Un départ imminent ... Surement... Mais il était hors de question que Gil laisse partir Eamon ... Sans lui...

Messire chevalier Imon !!! ouff oufff !!! Il aurait été ... gracieux d'attendre votre père quand il tente de vous rattraper. Ouuuuuffffff !!! Pas qu'il ait éprouvé une certaine difficulté à vous suivre .... Mais par pur élan de gentillesse.

Le diacre souffla une dernière fois... Oufff!!!

Imon, mon garçon, je sais parfaitement ce que tu peu ressentir en ces instants et je peux comprendre ta réaction mais ... Sache que la précipitation n'est pas toujours une bonne alliée. D'un sourire chaleureux il tenta de faire comprendre qu'il était vraiment peiné par le chagrin de son enfant et qu'il était là.

Maintenant, j'aimerais savoir quels son tes projets, et que l'on en discute sérieusement mon fils.

Le diacre prit la main d'Eamon...

Vient Imon, nous allons à la maison. j'ai un p'tit creux moi ... Pas toi ??
Pour prendre de bonnes décisions, il faut avoir le ventre bien rempli....

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Eamon....


[Peu de temps après, retour de la forge]

A peine avais-je mis le pied sur le seuil de la foreg que je voyais accourir Papounet, essoufflé, le visage rubicond et l'air affolé.


En d'autres circonstances, j'eus trouvé ses boutades hilarantes.
Mais, en ce moment, je n'avais pas le coeur à rire.
Quelque chose venait de se briser en moi. Un sentiment terrible de frustration et d'impuissance... L'impression de n'être qu'un jouet aux mains des adultes, un "objet" que l'on ballotte de gauche à droite.

Révolté. Oui... voilà ce qui gonflait mon coeur de colère. Une sourde révolte !

Pourtant, lorsque Père me prit la main, je n'eus pas le courage de le repousser une nouvelle fois... Apr!s tout, j'étais persuadé qu'il n'était pas responsable de ce qui venait d'arriver, sans doute devait-il, lui aussi, se sentir impuissant à retenir Maman. D'un naturel conciliant et fataliste, Papounet préférait éviter les conflits. Je le comprenais, mais dans le même temps, je maudissais son apparent manque de caractère qui l'empêchait de s'opposer à des décicions unilatérales dont il faisait, indirectement les frais.
Ma colère envers lui n'était pas justifiée.

C'est vrai que, durant bien des années, il avait été ma seule référence... Sa tempérance, sa compassion avaient raison de toute velléité de colère de violence. Gil n'était pas un mou, mais un tendre... même s'il savait se montrer ferme, il ne se départissait jamais d'une certaine bonhomie contagieuse, arrivant à relativiser toute chose. En cela, je préférais me confier à lui plutôt qu'à Maman qui montrait trop souvent une attitude tranchée, sans compromission possible, sans même parfois de discussion possible. Et même si mon amour pour Maman était inconditionnel, cela ne m'empêchait pas d'être souvent en guerre contre elle... Bien sûr, je la respectais plus que tout au monde, même si son injustice me blessait parfois... Maman n'expliquait pas... elle imposait... sans permettre la discussion.
Aussi, lorsqu'il me prit la main,, je m'adoucis un peu.
Mais, toujours animé d'une froide détermination, je lui répondis d'un air têtu :

- Mes projets ?... Je n'en ai qu'un seul, Père : retrouver Margaut et la ramener !

Main dans la main, nous nous mîmes en route pour la maison et je continuai :

- A vrai dire, je n'ai pas faim, mais tu as raison, je ne peux pas partir le ventre creux... d'ailleurs, j'allais à la maison pour y faire des provisions et manger un bout avant le départ.... Faut que j'aille voir mes cochons aussi...


Sans lui laisser le temps de m'interrompre, j'ajoutai :

- A quoi bon discuter ?... Ma décision est prise.

Puis, pour adoucir un peu mes paroles, je l'arrêtai et lui dis en cherchant son regard :

- Papa... Margaut et moi, nous nous aimons... je sais, on est bien jeunes, mais... Nous savons ce qu'il y a dans nos coeurs et si j'avais le moindre doute, il est à présent dissipé : Je ne peux vivre sans elle !...
Je sais que, lorsque j'entrerai à la Licorne, il me faudra partir... mais jamais je ne pourrais le faire sans lui dire au revoir... lui dire combien je l'aime ! Et puis, elle sait que je partirai... mais ce ne sera pas parce que l'on m'aura enlevé brutalement à elle... c'est ma vocation et elle le sait... elle m'y encourage même, comme je l'encourage à entreprendre des études de médicastre.
Papa... c'est NOTRE avenir... pas celui de Mère, ni celui de Pierre, ni même le tien... sans vouloir t'offenser.
Un jour, nous serons maîtres de nos destinées... et ce jour n'est pas si éloigné que cela... et je crois que tu le sais, toi.


Sur le seuil de notre foyer, je me tournai encore vers lui :

- Papa, je ne fuis pas ma maison, je ne TE fuis pas... Je fais ce que tout homme digne de ce nom devrait faire en de telles circonstances... tu comprends ? C'est mon devoir !

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Gil_de_treviere
Après sa balade dans la pinède le diacre vint raviver le foyer de la forge. Pas qu'il avait énormément de travail, mais surtout pour retrouver une ambiance depuis déjà longtemps lointaine.

Une fois le foyer rougeoyant, il se laissa captiver par le brasier, laissant son esprit vagabonder de souvenirs en souvenirs.

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Azzera
De retour, enfin

Voila longtemps qu'elle était partie.
Emmenant la fille de Pierre, à sa demande, pour ne pas que l'enfant voit sa mère dépérir.
Un voyage en terres auvergnates, un voyage de retour aux sources pour une enfant qui connaissait peu la famille de ses parents.
Vite rejointe par un Eamon fou d'amour pour... sa princesse.
Il faudra qu'Azz fasse le deuil de l'amour exclusif de son enfant, il aimait Margaut, elle devra s'y faire.
En même temps, son époux (celui d'Azz, faut suivre) avait deviné bien avant la blanche, l'affection que portait leur enfant à la fille Roanne!

Depuis leurs retour, la vie était paisible, le calme avant la tempête?
Non, non et non!

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Noupi54
Apres avoir fait le tour des tavernes en arrivant, la mairie et sa cave, la destination tombait sous le sens. la maison de son cousin. il lui fallait bien un truc pour dormir, lyrielle etait faible, flowers faitguée, et elle assoiffée, (arf faut pas le dire ca fait pas noble)
C'est avec armes et bagage qu'elle frappa a la porte.

Holaaaaaaaaa y a quelqu'un par ici? Hoé du bateau la duduche est la!!!!! aAZZ, GIL, EAMON?

Elle regarda le soleil, puis le carosse ou tout le monde dormait a moitié et grimaca.

Il est peut etre un peu tot pour tout le monde, ben tant pis je vais pas attendre leur reveil.

Elle tambourina a la porte et attendit.
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Azzera
Depuis son retour, elle passait chaque matin devant la forge en se rendant à l'université.
Non pas pour la remettre en marche, mais pour voir si la petite bâtisse tenait toujours en place.
Depuis son union, elle se devait de vivre chez son époux, et puis, la forge était bien aménagée, mais il manquait de place pour une famille entière.

C'est donc un matin qu'elle vit la duduche au nez rouge s'époumoner à appeler quelqu'un.
Heureusement que la blanche passait par là, sinon, Elisabeth pouvait encore attendre, Gil devait être au presbytère, Eamon avec sa Margaut, Pierre quant à lui, se trouvait sans doute au chevet de son épouse... Personne ne vivait plus ici.

Azzera pressa un peu le pas, arrivant juste derrière une Noupi qui tambourinait comme une malade à la porte


Holaaaaaaaaa y a quelqu'un par ici? Hoé du bateau la duduche est la!!!!! AZZ, GIL, EAMON?

Oui, bon, inutile de crier comme une poissonnière hein!

Encore un petit pas, la mimizannaise était maintenant juste derrière la vicomtesse, elle lui tapa sur l'épaule, très doucement.

Bouh!

Effet de surprise garanti!
Dis, t'attends quoi ici?
Non, parce qu'il n'y a pas grand monde à la forge...

Regard vers une voiture pleine de quiétude matinale.

T'es en voyage?
Il y a qui la dedans?
Geste du menton vers la carrosse
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Noupi54
Elle sursauta en entendant sa cousine

Dis, t'attends quoi ici?
Non, parce qu'il n'y a pas grand monde à la forge...


Comment ca personne? je me serais courger de maison? mince alors. bon alors c'est ou que l'on trouve la cave? j'ai un ordre du grand manitou d Armagnac.

Elle sourit malicieusement a sa cousine. Comme ca c'est pas moi qui vais prendre sam sait se défendre, pensa t'elle

T'es en voyage?
Il y a qui la dedans?


en voyage pour une journée, je suis venue chercher lyrielle qui va tres mal, je la ramene au domaine de sam pour la soigner. Mais nous avons besoin de nous reposer, avant de repartir ce soir, enfin surtout les deux filles. Ma dame de compagnie nous accompagne.

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Azzera
ta quoi?
Yeux s'écarquillant jusqu'à devenir des O parfaits.


Ben dis donc, on s'engonce dans l'rôle de noble?
En même temps, n'est pas caille qui veut!


Et bla bla et re bla bla... comment va Sam, la retraite est-elle dorée.. Et bla bla...
Bon, c'est pas tout cela, mais il fait frisquet ici!


Dis donc, t'as le temps de venir boire un verre à la maison?
Hum, j'veux dire chez Gil, t'sais, c'est là qu'on vit depuis nos noces, j'ai eu du mal à quitter la forge, mais...
Regard couvant la bâtisse presque mélancoliquement ... En bonne épouse, j'ai suivi mon mari.

Prendre sa cousine par le bras pour l'emmener chez le diacre.


Là, vous aurez la possibilité de vous reposer.
Quand à la cave, mon époux garde jalousement la clé de la cave sur lui, il te faudra l'attendre avant d'assouvir ton désir de... hum... avant d'étancher ta soif!

Gloussement!
En route vers la maison

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Pierre_de_roanne
Un petit passage à la forge pour récupérer deux ou trois affaires que le Duc avait caché pour sa fille

Personne

Tant mieux

Aussi vite arrivé, aussi vite repartit..
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