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[RP] Azzera, forgeron....

Azzera
[En revenant du Mans]

Le voyage l’avait laissée pensive. Bien sûr sa cousine la rassura, la gratifiant de tout son soutien, mais la mimizannaise voguait en plein doute.
Était-elle vraiment à sa place chez les Blanches ?
Doute récurent !
Besoin de se sentir mère attentive !
Envie de prendre (ou reprendre) son rôle d’épouse aimante !

Khaliama ne la lâchait pas d’une semelle. Toujours présente, toujours agréable, toujours souriante.


[Touraine]

Agatha les avait rattrapées en route. Sans doute avait-elle envie, elle aussi, de trouver sa place ailleurs que chez les blanche ! Une place qu'elle avait eue un jour et que son entrée à la commanderie lui avait enlevée au fur et a mesure qu'elle s'y investissait…
Ça demandait beaucoup d’investissement d'être blanche…beaucoup d’oubli de soi et souvent beaucoup trop d’absence pour ceux qu’on aime !
Pourtant une fois qu'on y avait mis le pied, il était si difficile d'en partir !

Cette blanche, intriguait Azzera !
D’une blondeur chaude, elle surprenait tout le monde en passant des jours et des jours en pleine introversion monacale. Puis, elle écrivait à l’une ou à l’autre, se proposant de faire un bout de chemin, au gré des propositions !
C’est comme cela qu’elles s’étaient retrouvées, voyageant ensemble. Pour le plus grand bonheur des trois femmes.
Trois femmes !
Une blonde, une brune, une noire… ne restait plus qu’à trouver un « Charly ».
Mais cela est une autre histoire.


[Mimizan]

Voila, elle discernait enfin les lueurs matinales du village.
Depuis combien de temps était-elle partie ?
Profond soupir.
À voir son ventre plus qu’arrondi, très longtemps ! Trop longtemps !
Sa famille manquait à l’équilibre de la blanche. Et si les missions ne l’obligeaient à prendre la route pour rejoindre ses sœurs d’arme, il ne fait aucun doute qu’elle se satisferait d’une vie plan plan.
Oui, oui, vous avez bien lu, cet enfant qui grandissait en son sein, elle désirait l’élever, ne rien rater de sa Vie, être là pour ses premiers pas, l’entendre prononcer ses premiers mots.

Mais trêve de bavardage, la voila proche de la forge, et à bien y réfléchir, même si son envie de voir les siens la taraudait depuis quelques lieues, il n’était pas moins évident pour Azzera de montrer la forge à ses sœurs… Sa forge, là ou elle avait vécu tant de moments merveilleux.


Mes sœurs ?
Regardez là…

Petit mouvement du menton en direction de la petite bâtisse.

Venez… Venez, on va entrer, j’ai envie de vous faire découvrir mon univers.

S’adressant à sa cousine
Tu sais, lors de mes épousailles, je n’ai pas pris le temps de te montrer cet endroit

A Agatha, rieuse :
Tu vas adorer cet endroit, bon d’accord, la forge n’est plus en activité depuis des lunes, mais peu importe !
Savez-vous que c’est là que j’ai rencontré mon époux ?
Hum, oui, ‘fin, non, pas vraiment, c’est ici que les choses sont devenues sérieuses… heu… oui, v’la, c’est cela !


Allez, décision prise ! Elles passeraient par la forge.

_________________
Agatha
Peu à peu l’hiver avait laissé place aux prémices d’un printemps doux et chaleureux, et même si les rayons n’étaient pas encore ardents, ils réchauffaient déjà le cœur après ces longs mois de froidure et de grisaille.

La blonde limousine venait de quitter le Poitou, pour rejoindre Nérine à Lôches, lorsqu’un courrier de sa sœur d’armes Khaliama, les avait stopées dans leur progression vers Cosne.
Khaliama et Azzera venaient de terminer leur mission dans le Maines, et regagnaient leur foyer au sud du royaume.

La décision fut vite prise, elles allaient faire route ensemble.
Pas question de leur laisser prendre le moindre risque alors qu’Azzera était ronde et pleine d’un enfant prêt à venir au monde.
Et puis Agatha n’avait-elle pas été assistante guerrisseuse à la commanderie ?
Même si elle n’avait jamais pratiqué elle même d’accouchement, même si elle n’avait jamais enchanté, à son grand malheur, elle avait beaucoup lu et acquis une certaine expérience.
Suffisamment tout au moins, pour aider en chemin au cas où l’enfant aurait eût la mauvaise idée de précipiter les choses.

Elle eût tôt fait de convaincre Nine de les accompagner…
Nérine, compagne de toujours et à jamais, mais tellement emprunt au doute qu’elle avait fini par rebrousser chemin à mi-course, au grand désarrois de la blonde, qui n’avait pas su la retenir…
Elles se retrouveraient sans doute plus tard…

Pour l’heure, seule la santé de la mère et de l’enfant comptait.
Il était toujours si risqué de mettre au monde et les chaos de la route n’étaient pas fait pour arranger les choses même si Azzera ne se plaignait jamais, en bon petit soldat…

Khaliama, Azzera, c’était à ce genre de femme qu’elle aurait aimé ressembler ; menant de front leur vie de femme, de mère et d’épouse et celle de guerière, et ce n‘était chose facile.
Agatha n’y était jamais parvenue. Elle, dont le seul véritable souhait avait toujours été d’avoir une vie de famille, d’être mère, d’avoir un époux…
Aristote l’en avait privé, on ne sait pourquoi…Toujours est-il qu’il en était ainsi…
Elle en avait longtemps souffert et le doute s’était immiscé sournoisement…
Avait-elle sa place au sein de la commanderie ? Pourquoi était-elle si seule ? Avait-elle fait le mauvais choix ?
La colère était montée, la gagnant peu à peu, au point où elle s’était demandée si ce n’était pas à cause de son engagement qu’elle n’avait pas eu droit au bonheur…
Alors elle était entrée au couvent pour une retraite indispensable qui devait lui permettre de remettre ses idées en place et prendre enfin une décision quant à son avenir…

Khaliama…

Khaliama fut celle qui trouva les mots justes pour l’en faire sortir et voilà où elle en était à ce jour…devant les remparts de Mimizan… Ville baignant sous les embruns et quelques souvenirs lointains d’une jeunesse passée. Alors qu’elle était encore pleine de vie et d’insouciance…La première fois qu’elle voyait la mer…

Elle avaient arrêté leur charriotte pour contempler un bref instant la mer que l’on distinguait tout juste, du haut de la colline.
Le visage d’Azzera en disait long sur son bonheur d’être enfin rentrée chez elle, même si la fatigue lié au voyage et à son état tirait un peu ses traits…

Mes sœurs ?
Regardez là…


Le bras tendu, l’index montrant la direction d’un bâtisse, Azz s’était levée d’un bond, comme si tout son corps ne pouvait plus attendre ne serait-ce qu’un instant de plus…

Venez… Venez, on va entrer, j’ai envie de vous faire découvrir mon univers.

Elle était resplendissante…Envolée la fatigue, oublié le martellement de l’enfant à l’interieur de ses entrailles…

Tu vas adorer cet endroit, bon d’accord, la forge n’est plus en activité depuis des lunes, mais peu importe !
Savez-vous que c’est là que j’ai rencontré mon époux ?
Hum, oui, ‘fin, non, pas vraiment, c’est ici que les choses sont devenues sérieuses… heu… oui, v’la, c’est cela !



Agatha était souriante et ravie de la voir aussi excitée, c’est qu’elle n’en avait pas vraiment l’habitude.

Je suis contente d’être là moi aussi…Pour une fois que l’on peut partager autre chose que des entrainements, des batailles et du sang…

Aller viens, montre nous !


Agatha déscendit la première, et tendit la main à sa sœur pour l’aider à sauter en bas de la charrette, puis lui emboita le pas jusqu’à la forge…

Tu me montreras comment tu fais j’espère…Enfin pas tout de suite parce que dans ton état ça ne serait pas très prudent…
En tout cas je suis soulagée que le bébé ait attendu que ça maman soit de retour chez elle…


_________________
Khaliama
[Pensée d'une blanche retournant vers sa famille]

L'annonce était tombée, les blanches étaient démobilisées. Un soupir de plaisir intérieur pour Khaliama, un sourire à l'idée de retrouver les siens. Naturellement, elle souhaitait accompagner sa cousine jusque chez elle. Elles avaient la même route et depuis si longtemps elle lui avait promis de venir en sa maisonnée.
Profiter d'elle simplement entre cousine et puis les doutes qu'Azzera partageaient avec elle, faisaient échos en ses entrailles.
Sa position chez les blanches dernièrement accentuant les aspérités les plus douloureuses en écoutant les unes et autres. Son devoir de retenir le cri intérieur et les rassurer parfois lui semblait délicat. Mais elle croyait en ses femmes et leurs volontés.
Tenace, la St Clar tentait de son mieux de les aider... était ce le bon choix ? tel était la question ... même pour elle...

[Touraine et retrouvailles]

Azzera, ses formes ... ses rondeurs plus prononcées... le doute n'était plus.. mère en devenir... elle rayonnait sans s'en apercevoir. Multiples conversations revenaient en tête de l'ancienne normande au sujet des enfantements et de l'après... un serrement aux coeurs en pensant aux siens. Une pointe d'inquiétude, elle connaissait cette partie, mais elle n'était pas une guérisseuse aguerri.
Une simple envie d'entourée un peu plus sa cousine comme...Agatha...
réellement cette position chez les blanches lui faisait découvrir ou redécouvrir les blanches... Agatha et des souvenirs d'affinités depuis son entrée chez les blanches..cette jeune femme faisait écho aux cousines avec ces doutes... ces questions... Décidemment, la vie était fait de long fil se tissant, s'enchevêtrant, se défaisant ou se réunissant à nouveau. Un sourire en pensant à sa petite fée sur les routes avec une autre ancienne blanche.
Agatha et Nine, femmes de douceur et courage allaient partager leur routes. Khaliama se sentait rassurée d'avoir une guérisseuse à ses côtés.

[Guyenne - Passage en ses terres]

La vie un long fleuve tranquille ? non jamais, depuis sa naissance jamais elle n'avait connu cela. Et à dire vrai, même si c'était son aspiration première, en fait jamais elle ne pourrait.
Nine avait rebroussée chemin, épuisée. La St Clar espérait qu'elle se retrouverait à nouveau plus tard.

Un passage rapide sur les terres de St Clar, puis au Palais de l'Ombrière. Un salut à sa marraine blanche et à son amie pour son annoblissement.
Son amie, Lina, qui lui avait permis de mettre au monde son premier né. Son fils... le serrement en ses entrailles, il lui manquait et sa fille aussi.

Le regard gris bleux vers le ventre s'arrondissant d'Azzera puis le doux regard d'Agatha. Ne pas s'attarder, repartir et vite ! le temps passait bien trop rapidement.

[La visite promise en la maisonnée Mimizanaise]

Soleil levant, dernières brumes de la nuit se levant, voilà l'arrivée proche. Azzera redouble d'énergie. La joie de retrouver les siens se lit sur son visage. La cousine partage un clin d'oeil avec Agatha du genre... "clair qu'on y est là, même si elle le dit pas !".

Les liens entre les trois femmes s'étaient ressérées fortement avec le voyage, la grossesse, la commanderie. En fait, Khaliama avait la sensation de trois femmes différentes et ne faisant qu'une dans leur volonté... mais où est "Charly", lui comme d'habitude ... chutt !!...

Le bonheur de sa cousine les emportat vers sa forge.


Citation:
Mes sœurs ?
Regardez là…
Tu sais, lors de mes épousailles, je n’ai pas pris le temps de te montrer cet endroit


Toute dreste sur son jason suivant le regard de sa cousine, elle sourit amusée. Vrai que les choses furent rapide pour elle à cette époque. Elle posait ses mains sur le pommeau de sa selle tout en acquiescant avec un sourire. Ce dernier fit place à un éclat de rire en écoutant l'échange de ses soeurs d'armes.
Citation:
Azzera :Tu vas adorer cet endroit, bon d’accord, la forge n’est plus en activité depuis des lunes, mais peu importe !
Savez-vous que c’est là que j’ai rencontré mon époux ?
Hum, oui, ‘fin, non, pas vraiment, c’est ici que les choses sont devenues sérieuses… heu… oui, v’la, c’est cela !


Citation:
Agatha :
Je suis contente d’être là moi aussi…Pour une fois que l’on peut partager autre chose que des entrainements, des batailles et du sang…

Aller viens, montre nous !

Tu me montreras comment tu fais j’espère…Enfin pas tout de suite parce que dans ton état ça ne serait pas très prudent…
En tout cas je suis soulagée que le bébé ait attendu que ça maman soit de retour chez elle…


Ni une ni deux, elles étaient la brune, la blonde, la noire dans la forge. Khaliama approuvant la dernière remarque d'Agatha.

Clair, que ce petiot a compris qu'il fallait écouter môman comme dirait mon fils.

Elle souriait heureuse de partager ce moment de gaîtée simple avec ses soeurs.

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Azzera
Les voici donc entrant dans cette forge qui ne tournait plus depuis longtemps.
Il faisait sombre, mais les lieux s'illuminèrent au fur et à mesure qu'Azz ouvrait les volets.
Les rais de lumières se précisaient, le feu dans l'âtre ne demandait qu'à être allumé.
Gil devait avoir préparé la chose... juste au cas ou...

À voir l'air complice des deux femmes d'arme, la blanche était certaine de ne pas s'être trompée, elle avait vachement bien fait de leur montrer cet endroit. Et quand Agatha lui demanda de lui montrer son savoir faire, ses yeux s'animèrent d'une flamme qu'elle pensait évaporée.


Biensur Agatha, mais mon époux est devenu bien plus habile que moi.

Haussement d'épaules.

Tu sais ce qu'on dit, hein, c'est en forgeant ... bla bla bla bla...

Sourire qui en dit long. Explication des lieux. Histoires sur histoires, le temps passe vite, et le manque de son époux la poignarde cruellement.

Bon, maintenant, il faut faire vite, et se rendre chez le diacre.
Sauf que rien ne se passe comme prévu, et en voulant sortir elle est prise d'un violent mal de ventre qui la fait se plier en deux en grimaçant.
Un regard vers l'une puis vers l'autre.
Ben, non hein, pas maintenant, pas ici...
Cousine, soeur d'arme... Au secours!

Elle aurait voulu crier de douleur, mais les mots restaient dans le fond de sa gorge.
Que faire?

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Agatha
La forge se découvrait peu à peu à elle, alors qu’ Azzera ouvrait méticuleusement chacun des volets, faisant ainsi entrer les rayons d’un soleil printanier.
Il était évident que quelqu’un était passé par là avant leur arrivée car tout semblait propre et en ordre.
L’enclume se dressait fièrement au milieu de la pièce. De part et d’autre, les outils étaient accrochés sur les murs, comme un décor raffiné. Les différents objets fabriqués : clous, ferrures de portes, fers à cheval, mais aussi les casques, épées, armures étaient entreposés et rangés minutieusement par catégorie, on pouvait donc à loisir admirer le travail et le savoir faire du maître forgeron…

A la question posée par Agatha, Azzera s’était empressée de répondre modestement…

Biensûr Agatha, mais mon époux est devenu bien plus habile que moi.
Tu sais ce qu'on dit, hein, c'est en forgeant ... bla bla bla bla...


Puis ne pouvant en rester là, le Bla bla bla s’était très vite transformé en explication, histoire, mélancolie sur ce lieu qui remplissait Azz de fierté…
La blonde l’écoutait avec toute l’attention qu’elle lui devait, un sourire esquissé sur ses lèvres, jetant de temps à autre un regard complice vers Khaliama.
Le temps passait, et plus que la forge, c’était son époux qui manquait à la forgeronne. C’était on ne peut plus normal après tant de semaines passaient loin du foyer conjugal.
Mais alors qu’elle s’apprêtait à refermer boutique, le visage radieux d’Azzera changea d’expression et devint blême…
Se tenant le ventre à deux mains, elle n’eut pas besoin de dire quoique ce soit pour que les deux autres femmes comprennent immédiatement…Les contractions s’annonçaient…
Ce n’était peut-être rien, juste une fausse alerte, mais il était préférable de ne pas prendre de risque…
Agatha s’approche et prit la main de la Blanche pour l’aider à s’assoir sur un ballot de paille.

Ca va Azzera ??


La question était inutile, mais s’enquérir sur son état était une façon de la rassurer…
Les contractions, c’est bien ça ? Ca commence ?

Tu veux t’allonger ou tu préfères que l’on t’installe dans la chariote pour te ramener au plus vite chez toi ?
Dis nous et l’on fera ce que tu veux…


Agatha se tourna vers Khalia

Tu peux m’apporter la gourde qui est dans ma besace steplait Khali ?

Tu veux boire un peu Azz ?
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Khaliama
Tandis qu'elle entrait aux côtés de ses soeurs, les volets s'ouvrant sous les mains d'Azzera, la lumière se diffusait tour à tour dans chaque coin de la forge.
Elle se promenait en touchant délicatement les couteaux, les armures, les épées.. ce casque forgé et ferronné. Décidement sa cousine maîtrisait son art !

Elle arborait un sourire en écoutant la forgeronne et sa passion ou ses passions. Son visage était illuminée en racontant les anecdotes. Elle glissa un clin d'oeil taquin lorsque l'évocation du diacre se fit entendre.

Elle les suivait vers la sortie lorsque sa cousine se courbe mains aux ventres. Agatha d'un côté et elle de l'autre, elles la soutiennent jusqu'à la paille. Son regard devant la pâleur rejoint les mots de de sa soeur d'arme.

Ca va Azzera ??Les contractions, c’est bien ça ? Ca commence ?
Tu veux t’allonger ou tu préfères que l’on t’installe dans la chariote pour te ramener au plus vite chez toi ?
Dis nous et l’on fera ce que tu veux…


Les regards des jeunes femmes se croisent. Le même air entendu sur l'état de la situation. Restait à savoir ce que la future mère se sentait prête à faire.

Tu peux m’apporter la gourde qui est dans ma besace steplait Khali ?

Un hochement de tête et à pas rapide rejoingnant la besace, elle s'empara de la gourde, un retour au pas de trombe et elle propose la gourde à sa cousine.

Tu veux boire un peu Azz ?

Là même elle ne pouvait qu'attendre que sa cousine retrouve son souffle...
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Azzera
Non, mais cette forge, à force, va devenir une salle d'accouchement... cela ne fait aucun doute.

Il y a presque 12 ans, ce fut son premier né qui vit le jour ici, sous le regard opiacé de son père. Ah qu'il est loin le temps ou elle pensait mourir en donnant la vie à cet enfant qui est devenu sa fierté, sa vie, sa raison d'exister.

Ensuite il y eu ce bébé mort né, qu'elle n'eut même pas le courage de regarder, préférant le laisser au soin de son époux et d'Isabelle.
Isabelle... Qu'elle n'avait pas revue depuis tout ce temps!
Isabelle... Qu'elle n'avait même pas remerciée!
Isabelle...

Azz avait déjà perdu deux autres enfants avant cela, mais elle n'en avait parlé à personne, préférant laisser croire à tout un chacun que tout allait pour le mieux dans le meilleurs des mondes!
Le paraitre... Garder la tête haute, même si c'est la tempête à l'intérieur. Elle avait appris, à la commanderie, à cacher ses sentiments. Elle y excellait!

Mais ce jour était différent... Bien différent!
C'était le moment ou elle reverrait son époux, et ce n'est pas un accouchement imprévu qui allait changer quoi que ce soit... ou pas!

Ca va Azzera ??
Bah... ça va aller t'en fait pas!
à peine avait-elle terminé sa phrase qu'elle fut prise d'un autre mal de ventre qui lui vrillait le corps.

Les contractions, c’est bien ça ? Ca commence ?
Rhhoooo, mais c'est pas vrai.... pas ici, pas maintenant...
Bon, en même temps, en 1459, on ne choisit pas vraiment, et puis, elle ne se sentait pas prête. Mais l'est-on jamais?

Tu veux t’allonger ou tu préfères que l’on t’installe dans la chariote pour te ramener au plus vite chez toi ?
Mmmmhhhhhhhhhh
Impossible de parler... mais son corps dicte la marche à suivre pour la suite!

Dis nous et l’on fera ce que tu veux… Agathaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Agrippe la main de la blonde, comme pour partager un peu cette douleur qui ne passe pas.
Gil... Gil sait ou est l'opium... 'fin, ce qu'il en reste. Gil... ou est son époux?

Klaliama... C'est elle qui va trouver l'époux manquant.
Le diacre n'est ni au courant de son retour, ni même de son état... Lorsqu'elle est partie en mission, elle ne lui avait rien dit de son état qui ne se voyait pas encore.
Il ne servait à rien de l'avertir, elle pouvait perde cet enfant à chaque instant!
Et s'il avait eu connaissance de sa future paternité, jamais il ne l'aurait laissée partir en mission. Et quelle mission!

Khaliama donc...
Reprendre son souffle, maitriser les crispations du visage, ne pas laisser trahir l'émotion qui s'emparait d'elle.


Khaliama, je pense qu'il va te falloir aller quérir mon époux.
Je ne sais ou il est... mais je pense...
à cet instant, une contraction plus violente que les précédentes rompit la poche des eaux...
Regard vers Agatha...

T'es prête? car là... j'pense qu'on y est... Et non, j'veux pas d'eau... après, si je bois, j'vais vomir, dis, tu ne veux pas que j'sois malade en plus de ça hein?


Elle n'arrête pas de penser... c'est un signe ça! Il faut suivre les signes!

_________________
Agatha
Agathaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

La main de sa sœur l’agrippa si fortement qu’elle eut cru en perdre l’usage durant un long moment. Mais elle se retint de hurler et de vociférer car la douleur que pouvait ressentir Azzéra devait être bien plus intense que tout ce qu’elle avait pu connaître…
Afin presque…
Les brûlures qu’elle avait subi, il y a fort longtemps, étaient sans doute ce qu’elle avait connu de plus atroce dans sa vie… mais là est une autre histoire…

La blonde comprit qu’il était déjà trop tard pour transporter sans danger la parturiente, la mise au monde allait donc se passer ici.
Tentant de maîtriser son souffle malgré les contractions de plus en plus rapprochées, et qui la faisant grimacer, Azzera saisit la manche de Khaliama pour l’attirer vers elle…

Khaliama, je pense qu'il va te falloir aller quérir mon époux.
Je ne sais ou il est... mais je pense...


Elle eut à peine le temps de prononcer ces quelques mots qu’une autre contraction visiblement plus intense encore la fit se redresser sur elle-même, alors que la sueur perlée déjà son front…
La poche s’était rompue, le travail avait belle et bien commencé…

T'es prête? car là... j'pense qu'on y est... Et non, j'veux pas d'eau... après, si je bois, j'vais vomir, dis, tu ne veux pas que j'sois malade en plus de ça hein?

Agatha écarquilla les yeux et lança à Khalia un regard qui en disait long sur ça panique soudaine…Surtout ne rien montrer, rassembler ses idées, mobiliser ses connaissances et agir…Il fallait qu’elle soit à la hauteur, elle n’avait plus le choix…

Oui Khalia va vite chercher le père et revient avec lui encore plus vite s’il te plait…J’vais avoir besoin d’aide je peux pas tout faire toute seule…

T’inquiète pas la belle, j’vais m’occuper de toi…En attendant que ton époux arrive je vais allumer le feu dans l’âtre pour que tu n’es pas froid ni l’enfant lorsqu’il sera là…
Khalia…Pense à ramener des draps propres autant que tu pourras et aussi une longue chemise…
J’aurais besoin de vin et tu passeras chez l’herboriste prendre de la poudre de matrice de lièvre, il sera ce que c’est…


Elle savait que même si elle avait perdu les eaux, le travail prendrait encore un peu de temps avant que l’entrée soit complétement dilatée…Enfin l’espérait-elle…

Tu es bien installée Azz ? Si tu veux marcher n’hésite pas, mais tiens toi bien tout de même, cela fera descendre l’enfant plus rapidement…

Le feu fut vite allumé, tout y avait été préparé déjà.
Le soufflé de la forge, eut tôt fait d’accélérer sa prise et bientôt de belles flammes léchaient déjà le bois sec qui crépitait.
Régulièrement, Agatha lança des coups d’œil vers sa compagne pour vérifier que tout ce déroulait normalement…
Une douce chaleur avait envahi la forge.

Tu vas devoir te déshabiller…Je vais t’aider à ôter tes bottes et tes braies…
Tu comprendras que je doive regarder la progression de l’accouchement…
Lorsque ta cousine sera revenue tu enfileras la chemise pour être plus à ton aise…


Agatha s’étonnait elle-même, c’était comme si elle avait fait ça toute sa vie…
Elle aida tout d’abord son amie à enlever le superflu, puis en profita pour discrètement renifler son haleine…Elle n’était pas mauvaise, c’était un bon présage…

_________________
Azzera
Dire que les choses s'accélèrent ne serait pas mentir.
Tantôt assise sur une chaise, tantôt marchant de long en large dans la pièce, s'arrêtant au gré des contractions, le travail avançait bien.
Et cette fois, va savoir pourquoi, elle était sereine!
D'une voix douce, elle parlait à son enfant, lui assurant qu'il/elle serait un plaisir ultime pour son père.
Gil... Gil... Vivement que sa cousine le trouve, il était hors de question qu'il manque cet instant.

Agatha prenait les choses en mains de façon à ce qu'la blanche ne s'aperçoive pas de son trouble, elle y réussit parfaitement.

Braies ôtées, bottes délassées... les bas du corps d'Azzera était maintenant libres.

Elle choisit la chaise à bascule devant l'âtre... c'était un bon endroit pour attendre.
Agatha lui épongea le front de temps à autre, mais cet accouchement ne se présentait pas comme les précédents, et finalement, cela la rassurait un peu.


Agatha, merci....

Une contraction... Grimace... Jambes recroquevillées le plus possible contre elle.
Cela la plaçait dans une situation indécente, mais finalement, elles étaient seules ici...

_________________
Khaliama
Elles étaient en suspend aux lèvres d'Azzera. Même s'il n'avait dû mettre que quelques secondes à répondre, Khaliama avait eu la sensation de voir les minutes s'écouler.

Bah... ça va aller t'en fait pas!

L'espace d'un instant, la douleur s'était apaisée. Et les quelques mots qui suivirent confirmèrent aux blanches la situation.

Rhhoooo, mais c'est pas vrai.... pas ici, pas maintenant...

La cousine laissa paraître un sourire. La situation était loin d'être amusante même si annonciatrice de joie. Il n'empêche qu'elle avait toujours la même taquinerie et surtout dans ce genre de circonstance la scribe adjointe.

De mémoire ma douce on ne choisit jamais pour ces situations là ! ni la douleur, ni quand ni comment ! ni le sexe d'ailleurs !

Une nouvelle contraction arriva et laissa pantoise la futur mère. Elle reprit souffle au bout d'un instant pour lâcher quelques mots serrés entre les dents.

Khaliama, je pense qu'il va te falloir aller quérir mon époux.
Je ne sais ou il est... mais je pense...


Là, ça se corse pensa t elle. La mère qu'elle était savait combien ce moment pouvait être délicat pour la mère et l'enfant. Un regard interrogateur vers Agatha. Se sentait elle prête ? Ouille l'aurait pas mieux fait de tenter de se rassurer en la regardant !

Oui Khalia va vite chercher le père et revient avec lui encore plus vite s’il te plait…J’vais avoir besoin d’aide je peux pas tout faire toute seule…

La fraction de seconde pour réagir, la fraction nécessaire pour se reprendre en main, elle aussi. Mère elle connait, accouchée aussi, le père de celui à venir aussi et elle avait confiance dans les connaissances de guérisseuses d'Agatha. Un regard gris bleux serein se pose sur ses soeurs d'armes. Elle pose une main sur l'épaule d'Agatha.

Je suis certaine que tu vas nous faire ça comme une chef ! et promis je reviens aussi vite que je le peux !

Elle se penche vers le front de sa cousine et y dépose un baiser léger. Sa chainse laissant sortir son pendantif familial, d'une main elle le range et de l'autre elle câle une mêche derrière l'oreille d'Agatha en lui glissant...

Tout ira bien aie confiance.

Elle sourit aux deux femmes en sortant rapidement à la quête du père. Mais c'est y où qu'il est caché lui ! en plus l'armagnacaise n'était pas familière de Mimizan... elle se concentra sur les lieux possibles pour trouver le diacre au plus vite.

_________________
--Eotelie



Revenue du jeu du coffre bredouille, elle arriva à la forge prestement.
En route, Eotélie avait croisé une femme assez jolie, qui lui avait demandé le chemin le plus court pour trouver Gil de Trevière, le diacre.

La jeune mimizannaise lui indiqua le chemin de l'église, celui de la maison dans la pinède ou encore le bureau du cadastre, c'est qu'il pouvait être partout à la fois, le-dit diacre!

Arrivée devant la forge, elle remarqua la cheminée qui fumait.


** Azzera va bien, elle travaille déjà... dans son état, ce n'est pas raisonnable ** se dit-elle.

Mais en poussant la porte, quelle ne fut sa surprise de voir la future maman dans une position qui ne prêtait pas à confusion.
Cachez ses cuisses que je ne saurais voir!
Non, mais c'est pas possible ça.
Rosissement des pommettes, regard fuyant, embêtée par la situation.

Puis, Éotélie vit qu'Azz n'était pas seule.
Soulagement!

Dame Azzera, je suis allée au coffre, comme tu me l'as demandé, mais...
ne sait comment le dire... J'ai fait de mon mieux, j'ai perdu.

Les yeux baissés pour ne pas voir ce qui était pourtant là, devant elle!
Se retourner vers la blonde.
Révérence respectueuse.


'Jour Dame, j'suis Éotélie, villageoise.
Heu...
plus bas tout va bien ici?




Azzera
C'est une forge, pas un moulin non plus, hein!
L'une qui sort en vitesse courant après son époux (qui joue à cache cache)

L'autre qui semble plutôt sereine.
Même pas peur, la Azz.

Et voila qu'une troisième entre. Un instant, elle a cru que sa cousine avait rencontré son époux, et revenait illico avec lui, mais en voyant Éotélie, elle fut vite consternée de déception.

Attraper un plaid pour se couvrir au plus vite.
Grimace, une autre contraction!
Écouter son amie lui dire qu'elle avait perdu.

Ce n'est pas important, 'Télie, tu as montré à la compagne du maire, que je veux participer à la vie du village, voila le principal!
Je te remercie.


Voyant qu'Éotélie se présente à sa soeur, elle poursuit:


Voici Agatha, ma soeur d'arme.
Elle est venue de loin...

Arrêtez de chuchoter toutes les deux!
j'vais bien... hum... oui, 'fin, pour l'instant!

_________________
Agatha
Quand la porte s’ouvrit quelques instants plus tard, la blonde pensant immédiatement voir apparaître le visage d’un époux affolé mais heureux de voir sa femme seine et sauve.
Au lieu de ça, c’est on ne peut plus surprise qu’elle découvrit le joli minois d’une rouquine effarée à la vue d’Azzera, les jambes repliées, les mains tenant ses genoux et soufflant tout ce qu’elle pouvait pour aider au travail…
Azzera attrapa ce qu’elle put pour se dissimuler.
Comme si cela était utile en pareilles circonstances…Ultime moment de pudeur, qui fit sourire bien malgré elle, la blanche.
Elle repensa alors à la façon dont elle avait refusé l’entrée du dispensaire à l’homme qui l’avait sortie des flammes ne voulant pas qu’il puisse voir l’état de ses jambes dénudées.
Comme elles pouvaient être nigaudes parfois…

Pendant qu’elle faisait chauffer l’eau au dessus de l’âtre et qu’elle préparait différents instruments qui aurait pu plus servir, elle écoutait d’une oreille discrète la conversation qui avait lieu entre les deux femmes…
Il était question d’un jeu…D’un coffre…Elle se demandait bien comment Azzera était déjà au courant de ce qui se passait dans la vie du village…
C’est alors que la paysanne se présenta à elle…

'Jour Dame, j'suis Éotélie, villageoise.

Voici Agatha, ma soeur d'arme.
Elle est venue de loin...


Oui… bien le bonjour dam’zelle Eotélie…C’est un bien joli prénom ça …

Heu... tout va bien ici ?

Arrêtez de chuchoter toutes les deux !
j'vais bien... hum... oui, 'fin, pour l'instant!


Agatha esquissa un sourire…

Oui oui pour le moment tout va bien…
Et puis d’ailleur vous tombez bien dam’zelle, j’vais avoir besoin de vous…
Ho ! n’ayez crainte, c’est pas quelque chose de difficile que j’vais vous demander, faut juste être méthodique…
Je vais devoir m’occuper de la dame là, faut encore que je cautérise les instruments afin de pas provoquer l’infection si j’en ai besoin et puis d’autre chose encore…
Vous voyez cette forge ? Vous allez la passer au peigne fin, et dès que vous trouvez un nœud, une corde entrelacée, un lien qui retient une porte, ou je ne sais quoi encore, et bien vous dénouez…Vous avez bien compris ?? Et vérifier bien partout !!!
Même les animaux doivent être détachés, alors si y a un chien , un âne…
C’est important ! Cela évitera à l’enfant de se retrouver la gorge enchevêtrée par le cordon qui le relie à sa mère…


Agatha regarda avec attention la jeune femme…Elle avait l’air d’avoir compris…

Une fois fini vous pourrez rentrer chez vous, ou faire comme vous voulez…

Azz ? T’as besoin de quelque chose ?

Elle s’approcha de sa sœur et avec un linge propre imbibé d’eau fraiche lui épongea le front…
Ca se présente bien…J’suis certaine…

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--Eotelie



Elle écouta le flot de parole de la blonde soeur d'azz.
Morte couille, que cette femme savait demander les choses sans que l'on ne puisse dire non.
On apprend aussi à manipuler gentiment les gens à la commanderie?
Sans doute que oui...
Bon, ben, c'est pas tout cela, mais il fallait défaire les noeuds... tout les noeuds!
Quelle idée!
En fait, pour être précise, c'est une croyance bien encrée dans les esprits, il faut dénouer les cordes, afin d'éviter que le cordon du bébé ne se noue autour du cou d'icelui.
Allez, au boulot Eotélie.

Il y en a dans une forge?
Ah oui, ici, et là... tient, encore un... et un autre... zou, et de cinq... pfiouuuu!
Profond soupire en regardant Agatha l'air de la remercier du "cadeau"

Aller, un autre! Ahhhh, il résiste celui là.
Normal, il a du tremper dans l'eau du seau auquel il est attaché!
Mais la mimizannaise n'en démord pas, elle l'aura! foi d'elle, elle l'aura.
Geste de victoire quand il cède!

Bon, allez, on fait le tour de la petite bâtisse, et on oublie rien.
Méthodique qu'elle a dit la blonde!

Le travail terminé, elle salua les deux femmes et rentra chez elle.




Gil_de_treviere
Que diantre pouvait il se passer à la forge ? Le diacre un instant plus tôt avait eu la joie de croiser sa cousine Khaliama. Une rencontre qui aurait du être joyeuse.

Le bon jour cousin, tu es demandé à la forge...

Mais le visage tendu de Khali, inquiéta un peu le diacre.

Où était Azz ? Pourquoi n'était elle pas avec sa soeur d'arme ?

Sans poser de question, Gil suivit sa cousine pressant quelque peu le pas...

Euh ... Khali ??? La forge c'est par là...

Une fois sur le bon chemin, ils ne tardèrent pas à arriver à destination. une dame que le diacre ne connaissait pas sortait de chez lui.

Un salut rapide mais poli. L'inquiétude augmenta. Azz ??? Blessée ??

D'un pas très rapide, oui enfin... se mit à courir... Il se rua sur la porte, qu'il défonça plus qu'il l'ouvrit.

??????????????????????????

Ah ben ???


Le regard de Gil alla d' Azzera, à la jeune dame à ses cotés, à Khaliama.

Bien que loin d'être un expert en la matière, le diacre n'en était pas pour autant idiot. Azz n'était pas blessée mais sa position, son visage en sueur et contracté ne laissa aucun doute sur l'événement qui se déroulait ici dans son esprit.

Azz, son épouse allait enfanter... Ils allaient avoir un bébé...

La réalité monta au cerveau du diacre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Et là ... Ben tout d'abord, Gil parti un peu en tout sens. Cherchant quelque chose d'utile en cet instant... Qu'il ne trouva pas, car il ignorait ce qu'il cherchait.

Il souriait, surement un peu bêtement ... Bon !!!

Il salua la dame présente

Il finit enfin par s'approcher d'Azz. Il s'agenouilla près d'elle... Lui caressa la joue et lui sourit. Mais il ne pouvait sortir aucun mot...



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