[RP] Mariage de la Blondissime Rosa et Eddard dict Kheldar

Pénélope avait accompagné le Seigneur de Wodecq et les siens pour ce jour heureux. Fille de famille paysanne, elle n'avait qu'un vêtement pour les grandes occasions, et c'est donc ainsi qu'elle s'était présentée à l'église. Bien sûr, elle avait pris grand soin de cacher sa chevelure sous sa coiffe, sans permettre à un seul cheveux de dépasser. La chose était d'autant plus importante qu'elle se trouvait dans la maison de Dieu!

Elle avait donc suivi la cérémonie, récité les prières, en toute bonne Aristotélicienne qui se devait, bien qu'elle ne fût pas encore baptisée. État auquel elle souhaitait bientôt remédier.

Le Seigneur et la Vicomtesse s'étaient donc unis devant Dieu et les Hommes et Pénélope était ravie pour eux. Se trouvant à l'arrière de l'église, elle fut parmi les premiers à sortir et attendit sur le parvis, un panier de pétales à la main, attendant la sortie des heureux époux pour faire pleuvoir sur eux tous ses vœux de bonheur.


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Elle s'était assise à l'écart, ne connaissant que peu les invités et voulant vivre ce moment de manière plus privée. Elle avait bien observée la cérémonie et écouté les promesses que Rosa et Kheldar s'étaient échangées. C'était simple et beau. Touchée, Irina plissa les lèvres afin d'éviter un débordement d'émotions. Elle aurait amplement l'occasion d'émettre quelques bribes de la joie ressentie lors des noces. Être en pays de connaissance, elle aurait déjà crier ou applaudit mais elle serra ses mains ensemble et se contenta de sourire.

Son frère était marié.
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L'instant avait été émouvant malgré la simplicité des mots prononcés.Elle attendit qu'on apporta les anneaux et contourna l'Autel pour se mettre face aux époux.

Un bedeau approcha pour lui apporter le goupillon qu'elle trempa dans l'eau bénite et dont elle aspergea les bijoux

Ces anneaux représentent le voeu que vous venez de prononcer.Par celui ci,chaque jour,vous aurez en mémoire ce pour quoi vous avez souhaité vous épouser,et ce que vous avez juré,devant le Très Haut.

Sa main les invita à se les passer aux doigts.Quand ils eurent fini,un autre bedeau approcha avec un ruban de soie rouge qu'elle pris.La Prélat les invita à joindre leur main.Celle de Kheldar servant de support à celle de Rosa,qu'elle poserait délicatement dessus.
Quand ce fut fait,elle posa avec douceur le ruban sur leur main,croisant le tissu autour de leurs poignet pour en mettre les extrémités entre leurs mains jointes.Ce faisant,elle dit:

Ce ruban symbolise le lien qui vous unit à présent.Vous avez juré devant Lui de vous aimer mutuellement,tout comme vous L'aimez,et de suivre Sa parole en créant un foyer,au sein duquel vous élèverez des enfants,à votre image et selon les préceptes aristotéliciens.

Attendant que leur regards convergent vers elle,après s'être croisés longuement,Onael tendit les bras,paumes vers les voutes et clama:

Par les pouvoirs qui me sont conférés par l’autorité du Tout Puissant et avec la bénédiction de Dieu, je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage. Ce que Dieu a uni, nul ne pourras le désunir

Tout en lisant le bonheur sur leur visage,l'Archevêque sourit,et baissa un peu les bras pour les mettre à leur hauteur,les invitant à exprimer leur joie,par un baiser,ou en se tournant vers les autres,selon leur souhait,le tout,en prononçant les derniers mots qui les informaient que l'office touchait à sa fin.

Allez en paix mes enfants,soyez heureux.Que Dieu vous bénisse.

Et de terminer en avisant l'assemblée

Ite Missa Est!

Et parce que ce jour était parfaitement orchestré depuis le début,les cloches se mirent à résonner de nouveau,annonçant alentours le mariage qui venait d'avoir lieu.
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Les témoins se présentèrent,un à un,répondirent tous par l'affirmative à la question,et la Diacre Exaltation lut le court texte.

Quand le silence revint,l'Archevêque pris la parole

Le Mariage est un sacrement qui permet à deux êtres de s'unir avec la bénédiction de Dieu.Par ce lien,ils rendent grâce au Créateur de leur permettre l'Amour,et partage ce sentiment avec Lui.De cette union,doit naître une descendance,qui viendra,par l'éducation qui lui sera donné,et l'amour pur de ses parents,agrandir le cercle des fidèles.Le Mariage est un sacrement qui exprime l'unité de deux êtres,inséparables,indivisibles,dans l'Amour du Créateur.

Elle posa un regard insistant sur les mariés,afin qu'ils prennent bien conscience de l'importance de ce lien qui était censé être inaltérable,avant de briser de nouveau le silence,gardant les azurs levés sur le géant

Edard Kheldar,souhaitez vous prendre Rosa pour épouse,dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Voulez vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?

Puis elle se tourna vers Rosa et repris

Rosa,souhaitez vous prendre Edard Kheldar pour époux,dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour de chaque jour? Voulez vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?
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Mendelson ou Wagner n'étaient pas encore nés, aussi aucune marche nuptiale n'était venue annoncer l'entrée des mariés dans l'édifice religieux.
C'est seulement lorsqu'elle vit Kheldar s'avancer devant l'autel, à la suite de l'archevêque, qu'elle détourne enfin le regard de son voisin pour le porter vers l'allée centrale d'où s'avançait la très attendue mariée.
Un souvenir fugace revenait en sa mémoire, le premier mariage de Rosa...
Elle s'en souvient car c'est ce jour là que son destin avait basculé, qu'un homme avait glissé un mot doucereux en cachette dans le creux de sa pogne.
Souvenir du rendez vous dans le bureau du juge, où son père était venu la rechercher....Elle se secoue la tête s'échappant de ces souvenirs finalement bien inutiles.

Rosa était bien jolie dans sa robe aux éclats grenats, qui l'eut cru qu'elle avait l'âge qu'on prenait soin de taire, car ça ne se fait pas de dire l'âge d'une dame...et puis on s'en fout aussi.
Passé le moment des regards langoureux échangés entre les futurs époux, tout le monde se concentre sur le suite et sur l'archevêque qui lance direct les hostilités en entamant le fameux crédo.
Grimace à peine masquée de la brune vicomtesse qui n'en connait toujours pas les paroles et ne fait que le meumeumer histoire de faire croire qu'elle le connait par cœur.

Amen.
Là aucun problème pour l'énoncer clairement, qui aura entendu qu'elle n'avait pas prononcé tout ce qu'il y avait avant, d'autant qu'en plus on l'intimait de prendre la parole, quoi déjà?
Il fallait aussi préciser qu'elle n'avait aucune expérience en qualité de témoin, le seul mariage auquel elle avait assisté en entier était...le sien...et il ne datait pas d'hier.
Elle fit semblant de ne pas avoir remarqué le regard insistant du marié à l'appel des témoins, après tout elle n'était pas la seule, l'une des 3 autres allait bien s'avancer ainsi elle n'aurait qu'à enquiller et surtout écouter de quelle façon elles allaient s'y prendre.
Oreilles attentives, elle fut un peu surprise de la simplicité de la chose...Et une fois les trois autres passées à son tour elle s'avance faisant face aux épousés.

Léger raclement de gorge, un toussotement , son regard se pose sur Rosa puis sur Kheldar tour à tour.

Je ne sais quelle folie a bien pu passer par la tête du marié ici présent de m'avoir choisi pour témoin, mais il l'a fait...donc, c'est à moi de parler en tant que suzeraine du marié et aussi cousine de la mariée je témoigne en faveur du marié....et qu'en rien je n'ai obligé Eddard à prendre Rosa...pour épouse, même si je suis un petit peu pour quelque chose dans leur rencontre qui n'est pas tout à fait fortuite.

Elle ne peut à nouveau s'empêcher de poser un regard vers l'anatomie de Kheldar, après en avoir rit sur le parvis elle n'allait pas remettre ça mais son regard en disait suffisamment.

Je pense que l'amour que porte Eddard pour Rosa est quantifiable, chacun dans l'assemblée pourra sans doute maintenant en témoigner.
Qu'il est libre et je crois sincère dans ses vœux.

C'était là tout ce qu'on lui avait demandé de dire, aussi n'ajouterait elle rien de plus et de retourner s'installer sur son banc.
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Voila elle était sauvée ! 2 témoins venaient de prendre la parole avant elle sauf que les 2 n'avaient pas fait la même présentation les concernant. Jetant un regard à Malycia pour s'assurer qu'elle n'allait pas lui couper la parole, Cira éleva la voix à son tour.

Moi, Cira de Leffe, fille adoptive et témoin de Rosa de Leffe confirme que la future mariée s'engage librement et sincèrement dans cette union.

Bon ben c'était pas trop mal ça ! La jeune fille avait zappé le titre parce qu'elle avait finalement jugé qu'on était à un mariage et que les futurs mariés n'étaient pas assez protocolaires pour faire du chichi à leur cérémonie. Après tout c'était jour de fête, pas présentations officielles dans une Ambassade ou autre.

Ecoutant ensuite Malycia, Cira se concentra sur le texte lu par Xalta.
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Laissant son frère s'installer, Cira jeta un regard aux témoins du marié et prit place au même niveau qu'elles mais côté mariée, en espérant que ce soit bien là sa place et non ailleurs.
Et puis enfin Onael entra, suivit du Géant et elle les regarda attentivement, notaement le marié, scrutant son visage pour être sûr même au dernier moment que celui-ci méritait bien la blonde trivicomtesse.
Son attention fut toute fois vite occupée par Rosa qui avançait à son tour accompagnée de Slam qui n'avait pas vraiment eu le choix. La Blondissime était parfaite dans sa robe et un léger sourire apparut sur les lèvres de la jeune fille. Non elle ne pensait pas ça parce que Rosa était sa suzeraine et maintenant sa mère mais bien parce que la PBBDF était belle. Y'avait des mariées moches mais là ce n'était pas le cas.

Enfin bref, les mariés en place, l'office débuta et Cira ouvrit grand ses oreilles pour être sûr de ne rien louper, surtout si on lui demandait quelque chose.
La jeune fille récita le Credo en même temps que les autres et essaya de se faire petite quand le regard d'Onael vint passer sur elle. Misère que ce ne soit pas elle qui passe la première parce qu'elle ne savait toujours pas ce qu'elle devait faire !

Que les témoins s'avancent et se présentent.Confirmez vous que les époux sont libres et sincères dans leurs voeux?

Ah ! Finalement ça elle pouvait le faire. Enfin elle devait se présenter comment ? Il fallait qu'elle donne les titres ou pas ? Et puis qui devait parler en premier ? Les témoins du marié ou de la mariée ? Exaltation était plus titrée que Cira alors elle devait sûrement parler en premier non ? Et ben voila, l'heure de la boulette avait sonnée car...
a) elle parlait avant les autres alors que ce n'était pas l'ordre.
b) elle parlait en premier mais ne faisait pas une formulation correct.
c) elle coupait la parole à une autre témoin en voulant se présenter alors que ce n'était pas son tour.
d) elle restait à faire la carpe alors que tout le monde attendait qu'elle l'ouvre.

Faisant juste un sourire, elle entre-ouvrit à peine les lèvres pour que seule Eulaly qui était à ses côtés puisse entendre.

C'est à qui ?
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Rosa sourit. Bien sûr qu'elle était là de son plein gré! Evidemment! Son coeur était en joie, elle était toute émue, elle allait s'unir à celui qui serait son époux pour de longues années. Mais c'était au tour des témoins de répondre. Gare à celui qui ferait un farce de mauvais goût, il sentirait la colère de la Blondissime passer!
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Allé hop ! hop ! hop ! Tout le monde rentre là dedans et que ça saute ! La neige s'était remise à tomber à petits flocons et ce qui était sûr c'est qu'on se gelait vraiment les miches alors pour les bavardages et salutations ça se ferait à l'intérieur et puis c'est tout.
Aidé de son frère, Cira fit donc rentrer les retardataires et apostropha Eulaly au passage.

Dis la famille c'est devant mais les témoins, c'est où ?

Non parce que la blonde pensait réellement que la brune savait ce qu'il fallait faire ?! Que dalle ! Cira était complètement paumée dans son rôle. Elle avait demandé à Rosa si elle devait faire ou dire quelque chose de spécial mais la future mariée ne savait pas vraiment non plus, bref, la brunette partait dans l'inconnue et comme à chaque cérémonie officielle, elle s'attendait à faire une nouvelle boulette.
M'enfin elle avait encore le temps avant de marcher sur sa robe et de s'étaler, ou parler quand ce n'était pas son tour, ou faire tomber les alliances, ou encore autre chose dont elle n'était pas à l'abris. Misère de misère, elle était vraiment mal barrée et espérait bien qu'Eulaly pourrait l'aiguiller sur la conduite à tenir une fois que la cérémonie commencerait car pour le moment, il fallait entrer !
Arrangeant rapidement le col de son frère, elle glissa son bras au siens et tout deux entrèrent, laissant seulement Onael et les futurs mariés derrière eux.


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Ah cela se précisait! Il ne comptait pas se marier tout les jours mais il tacherait de se renseigner sur le sujet, ou plutôt sur l'art de se comporter lors des cérémonies.
Le froid qui les accablait était une raison plus que suffisante de prendre les devants, il n'avait de toute manière plus temps de questionner.

Eddard s'approcha de l’archevêque, faisant de son mieux pour ne pas avoir l'air de trembler. L'émotion? Non le froid! Son émotion à lui se caractérisait par quelque chose d'un peu moins sujet à moquerie que les tremblements, les suées et les balbutiements. Eddard esquissa un sourire à l'attention, de son épouse, puis entreprit de marcher jusqu'à l’archevêque. Son dernier regard avant d'entrer dans la cathédrale fut pour sa cousine, qui officierait en tant que témoin. Il l'espérait adepte des chuchotement pour l'empêcher de commettre des impairs. Malycia était témoin également, mais sans doute moins au fait des coutumes d'un mariage.

Il avait longuement hésité à choisir sa soeur, mais il avait finalement opté pour la cheffe de famille et la suzeraine pour témoigner. Témoigner de quoi d'ailleurs? Devraient elles faire un discours? Il n'en savait trop rien. Eddard se posait trop de questions, d'autant que les réponses ne changeraient rien au résultat de cette cérémonie.

Bonjour Monseigneur, je suis prêt à vous suivre.

Ainsi parla le colosse, d'une voix ferme et assurée. Il savait changer la donne lorsqu'il était troublé.
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Elle ne voyait plus que lui alors qu'elle gravissait les marches, et ce qu'elle lut dans son regard fit naître en elle un grand bonheur. Elle lui plaisait, manifestement, et en ce jour c'est tout ce qui lui importait. Ses émeraudes à elle brillaient d'une lueur encore plus heureuse et émue qu'à l'accoutumée.
Et en galant homme il complimenta Cira, qui l'avait bien méritée, après tout c'était grâce à elle en bonne partie si elle était aussi belle en ce jour. Leur tenue à tous deux était assortie et ils formaient un très beau couple. Le Soleil et la Montagne, la Belle et l'Ours.

Une fois l'émotion du regard un peu passé, elle sentit le froid s'insinuer, regardant autour d'elle, elle croisa celui de Monseigneur Onael qui commençait à prendre des couleurs inquiétantes. Elle hocha la tête, salua rapidement ses témoins et ses proches.

Tiens, Slam, toujours vivant? Je suis vraiment ravie de te revoir. Elle fit un grand sourire avant de lui chuchoter: Tu n'aurais pas pris quelques cheveux d'argent, là? Désigna ses tempes du doigt en lui souriant d'un air taquin.

Elle frissonna puis dit à haute voix.


Si vous ne voulez pas voir une mariée laquée
Sur un lit de marbre gelé,
Je vous invite à tous rentrer
Pour cette cérémonie célébrer.

La rime lâchée elle montra l'exemple tout en restant près de l'entrée, mais à l'intérieur. C'est pas qu'on se les gelait mais tout de même.
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Eddard hocha simplement la tête en guise de salut à l'attention du Père de Malycia. Il suffisait d'un coup d'oeil au lascar pour comprendre qu'une poignée de main ou quelques paroles courtoises seraient mal accueillit, voire carrément ignorées.

Je ne suis pas parfaitement aux faits des usages, dois je entrer avec les témoins? Avec l’archevêque?

L'arrivée de sa promise lui fit oublier ces détails cérémonials. Il avait reconnu le coche au moment où celui ci stoppait sa marche devant la cathédrale, à quelques mètres du petit groupe. La belle semblait faire exprès de marcher lentement pour que chacun ait le temps de s'imprégner de la perfection de sa toilette, et Eddard ne lui en voulait absolument pas. Il était fier oui, bien qu'il ne l'avouerait pas son regard en disait plus long que maints discours.

A ses côtés, sa soeur lui souffla quelques mots avant de s'éclipser vers l'intérieur, laissant le frère aîné, et sa future épouse abdiquer toute intelligence en se contemplant mutuellement. Le visage habituellement indéchiffrable laissait à présent filtrer une multitude d'émotions contradictoires en voyant sa future épouse s'avancer vers lui.

Le colosse esquissa un bref sourire à l'attention de Cira, accueillit Balthasar d'un hochement de la tête, puis manqua embrasser sa fiancée avant de se rappeler qu'il avait sans doute une bonne heure à attendre avant de pouvoir l'honorer d'un baiser.

Vous vous êtes admirablement bien occupée de votre mère, Cira.

C'était là un euphémisme, mais lorsqu'on était pas exagérément démonstratif, c'était un superbe compliment. Quant à lui, il arborait la tenue confectionnée par sa future fille par alliance.

Peut être saurez vous éclairer ma lanterne quant à ce qu'il convient de faire à présent?
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Les invités arrivaient toujours plus nombreux. Irina resta quelques instants aux côtés de Kheldar qui ne sembla pas vouloir entrer tout de suite dans la cathédrale.

Les deux témoins du futur époux vint les rejoindre, Kheldar fit les présentations à sa cadette de sa cousine Exaltation ainsi que de sa suzeraine. Irina leur sourit et fit une légère révérence. À sa cousine, elle répondit:

Je suis ravie de vous rencontrer enfin... Laissons ce grand jour passer et nous pourrons sans aucun doute avoir une autre occasion pour faire plus ample connaissance.

Un autre sourire avant de se retourner afin de voir arriver sa future belle-soeur toute parée et merveilleusement belle. Se tournant vers Kheldar, Irina lui glissa:

Voilà ta promise...Je vais m'éclipser dans la cathédrale... N'oublie pas de respirer...

Elle lui fit un clin d'œil en posant sa main sur l'avant-bras du colosse puis entra discrètement dans le lieu de culte pour le début de la cérémonie.
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Un sourire chaleureux comme elle n'en réserve qu'aux siens. Ne l'était-il pas après ce colosse un peu géant. Les hommes de sa famille étaient tous grands , même ses sœurs étaient plus grande qu'elle. Comme lui disait la vieille Euphémie: " tes parents ont du te faire grandir sous la table" Il a l'air ... ému ? Devrait-elle lui prodiguer des conseils ? elle avait été mariée à deux reprises. Petite réflexion rapide: non ce serait une bien mauvaise idée: elle finirait par lui conseiller de fuir car le mariage est une chaîne voire même une cage dorée, certes mais une cage malgré tout. Un discours qu'elle ne tenait pas à ses ouailles. Il file déjà vers l'intérieur, il y a déjà pas mal de monde et forcement pas des visages connus. Son regard se porte sur Brune croisée donc en Guyenne, puis elle s'attarde sur la jeune femme un peu en retrait.

Vous devez être Irina , non ?
Je suis Exaltation, la cousine.
Nous aurons le temps j'espère de parler, histoire de nous connaître.

Elle lui adresse un sourire, puis à la suite du cousin et en compagnie de la jeune femme elle entre dans la cathédrale non sans avoir embrassé Isa, salué Octave et adressé un clin d'oeil à Hoel et Ghost. Finalement, elle reconnait une tête : Malycia, semblable au souvenir qu'elle en gardait. Elle se contente de sourire et d'écouter en gardant ses distances. Le soucis c'est que lorsqu'on ne connaît personne hormis sa famille, on fait un brin potiche.

Bon elle serait témoin d'Eddard comme Malycia, ça l'occuperait et ça l’empêcherait d'avoir les yeux qui descendent en dessous de la ceinture de son cousin parce que franchement ça ne se fait pas .. entre membre d'une même famille. Forcément elle avait entendu le commentaire de la vicomtesse et par réflexe , elle avait été portée à regarder. Et pour éviter elle se concentrait sur l'architecture de la nef ou alors sur un pli imaginaire de sa tenue qu'elle lissait d'une main gantée.



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Avec son carton d'invitation sous le bras, le maire de Tournai se présenta à Bruges, à la cathédrale où avait lieu le mariage de Rosa. Les affaires tournaisiennes attendraient, c'était un jour important.

Sur le parvis de l'église, il vit Malycia, accompagnée d'un homme qu'il ne connaissait que par son nom écrit sur les registres d'impôts de sa ville. Elle était entouré de la moitié de Tournai, et c'est après avoir salué les uns et les autres qu'il alla rejoindre sa compagne italo-flamande pour suivre la cérémonie.


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Tout avait commencé par un bâillement et une langueur coupable, laquelle frisait l’acédie confectionnée sur mesure. La dame savait recognoître la chose pour l’avoir cultivée lors d’un veuvage longuet. Par mal heur, le retrait de son second époux de la vie publique n’était guère plus guilleret…

C’est plus résignée qu’enthousiasmée qu’Attigny sortit de sa chambre où elle demeurait recluse depuis de longs mois. Seulement voilà, une fois sortie que faire pour se distraire qui vaille la peine d’abandonner son rôle de belle au bois dormant…

Une idée lumineuse s’en vint traverser son esprit : faire mander son courrier. Il n’y avait pas grand’chose hormis une lettre qui l’implorait de sortir de sa retraite, lui promettant une poignée d’écus en contrepartie, chose dont elle n’avait cure, il faut bien le dire. Une autre lettre retint son attention, dont l’écriture lui sembla familière.

En substance, on la disait maçon et on lui proposait de prendre la route pour aller maçonner. Ah oui, pour un retour à la dure réalité, c’était une pleine et entière réussite ! En son jeune temps, elle aurait fustigé l’auteur de cette outrecuidance avec une mordante réponse mais il n’en fut rien. Elle vieillit la vicomtesse ou alors elle passait outre l’incongruité de la requête au bénéfice d’un échange épistolaire qui lui réchauffait le cœur.

Le cœur réchauffé, l’estomac cria bien vite famine et poussa la vicomtesse à faire bonne pitance. Nonobstant, pour trouver blanc pain sur le marché de Tournai, il fallait sans doute de lever de meilleure heure. Adoncques, résignée, Beeky porta ses pas vers la taverne municipale où elle fit aimables rencontres. Rosa tout d’abord, puis son fiancé. Ledit fiancé n’était point icelui qu’elle lui cognoissait, mais qu'importe, il restait des épousailles à fêter. Malycia rejoint bien tôt Niwiel et la jeune Cira et l’on babilla fort agréablement.

C’est dans un élan qu’Attigny prit spontanément deux décisions mais la chose ne lui ressemblant aucunement, c’est dire combien elles étaient déraisonnables. La première, se plonger en pleine célébration de mariage en la cathédrale de Bruge. La seconde avait trait au même genre de chose mais semblait revêtir un avant goût d’apocalypse, sisi ! Que voulez-vous, lorsque l’on se languit à mourir, rien ne semble pouvoir vous distraire bellement hormis l'extravagance.

Adoncques, c’est vêtue d’une robe qui ne devait plus être au goût du jour que notre vicomtesse et dame Jacquotte descendirent de leur attelage et foulèrent le parvis de la cathédrale.
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Sans déconner!?

Grogna le Baron Noir, qui avait mis un certain temps à comprendre.

Il me semblait bien que ce blason me disait quelque chose!

Slamjack avait été Baron de Renaix -et donc Suzerain des Terres de Wodecq- avant que sa fille ne récupère le fief dont il fut déchu. Il avait donc reconnu les armoiries. Pour une fois que son neurone percute.

Quel(le) est l'empaffé(e) qui a anobli cet étranger?, murmura-t-il.

Son regard se posa alors sur une fillette qui se la pète. La sienne. Digne fille de son père. Il s'approcha d'elle d'un pas décidé. Et l'interrogea.

C'est qui ce gueu en moule-bite?
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Général des Forces Spéciales Flamandes
Comte en Flandres, Seigneur en Lorraine et Chevalier en Bretagne.

y a votre collant qui vous moule les parties

Fidèle à elle-même, La Suzeraine. Brunehaut se souvint de leur rencontre aux joutes de Wodecq, et de cette même indécence lorsqu'elle l'avait jaugée des pieds à la tête. Aurait-elle été nue que l'effet aurait été le même. Il est de ces femmes, sombres et ténébreuses, qui en imposent. Et L'Epineuse faisait partie de celles-là.

Elle lui aurait bien répondu qu'on se caillait les miches, mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour ce genre de familiarités. Peut-être en taverne, voire sur les routes, là ou l'on ne s'embêtait pas du protocole.

Fort heureusement que la fourrure existe, sinon je serai transie! Bonjour Vicomtesse.

Toujours peu au fait des bonnes manières, Brune ne fit qu'incliner la tête. A charge de qui voudrait lui enseigner les us et coutumes, enfin qui elle tolérerait. C'est que la blonde ne laissait pas n'importe qui lui faire la morale, ce qui était certes fort fâcheux mais elle avait besoin d'un certain rapport de force pour y trouver son compte.

Et avec Eddard, elle était comblée.

Par contre... La Zébrée tourna le visage vers Irina. Elle connaissait peu la jeune femme, mais se l'imaginait comme étant délicate. Comment réagirait-elle devant la note, voire la symphonie tout entière, de grivoiserie concernant le vit de son frère?
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[Au château d'Ypres quelques heures avant]

Une tension presque palpable dans la vaste chambre. Le blondin, nu si ce n'est un maillot de corps sans manche, fait les cent pas, son épouse est prête et ravissante. Lui ne semble pas capable de choisir une tenue, tout à son irritation du moment.

SLY STALINE : Non non et non!!! Je n'ai mais alors aucune envie d'y aller! Puis je le connois pas moi ce mec! Et puis son blase! C'est juste pas possible!!!
ZELIE JEANNE STALINE : T'es sérieux là? Tu crois que t'es le mieux placé pour te moquer des patronymes?
SLY STALINE : Je n'vois pas ce que tu veux dire. Sylvestre Staline, ça claque comme nom. Alors qu'Eddard Kehldar! Et pourquoi pas Bob Grozob?
ZELIE JEANNE : STALINE! Tu deviens vulgaire.
SLY (se décidant à essayer une chemise et à nouer une cravate, toujours les fesses à l'air) : J'suis sûr qu'Eddard Kehldar c'est pas son vrai nom. Avant il s'appelait Kimi Kelkikki mais qu'il a fait changé son nom, ou Edwin de la P...
ZELIE JEANNE (furieuse) : STALINE!!! Qu'est-ce que je viens de te dire???? j'aime pas quand t'es vulgaire comme ça! Si Rosa l'a choisit c'est qu'il doit être un homme de qualité et de grande valeur.
SLY (condescendant, bien que cul nu) : Qualité? Grande valeur??? Hahaha laisse moi rire. Voilà bien ma petite Zelie Jeanne!!! Qualité et grande valeur, mais comme tu va vite en besogne!!! Tu veux que je te dise ce que c'est? C'est un parvenu!!! Voilà!!! UN PARVENU!!! Sorti de nulle part, fait Noble n'importe comment par Malycia... J'la retiens celle là d'ailleurs!! Un petit bourgeois qui se veut Gentilhomme, capable de toute veulerie pour atteindre son but!
ZELIE JEANNE: Tu ne le connais même pas, tu l'as dit toi même. Laisse lui le bénéfice du doute, et fais toi ton avis par toi même, pas par des a priori. Et enfile un slip et des braies, on va être en retard.

La dispute continuera sur ce ton, finalement Sly optera pour une chemise rouge et des braies noires, puis il mangera une crème de marron façon Marronsui's, se fera une tâche, se fera houspiller par sa femme, grommèlera, se changera, mettra une chemise bleue roi et des braies assorties. Ils partiront en carrosse et arriveront à l'heure devant la Cathédrale.
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[Mairie de Dunkerque quelques heures avant]

Une invitation voila qui était ma foi surprenant, pourquoi avait il accepté, il ne le savait pas lui même.IL ne s’était pas posé de question, peut être aurait il du y réfléchir avant.
Il s’habilla donc pour l’occasion de jaune et d'azur. Pensif il regardait a la fenêtre attendant que la voiture aux armes de la ville prenne place.

Le temps s’était éclairci, annonciatrice d'une belle journée, il l'a passerait avec sa belle, voila déjà en soit une bonne nouvelle. Il était un peu anxieux de rencontrer un monde qu'il ne connaissait pas ou peu. Un monde qui brille et qui est capable de bien des choses suivant ses discussions avec celle qui allait officié au dit mariage.

Il faut dire que la vicomtesse blonde avait ce coté avenant et proche qui en était rassurant loin de l'image qu'il se faisait, peut être se faisait il des idées apres tout

Il descendit donc allant vers catelyne avec un sourire de circonstance la gratifiant d'un baiser et lui ouvrant la porte

Vous êtes toute en beauté, prenez place, ils ne nous attendrons pas

Le voyage se fit donc calmement, ponctué de sourires discussions et........

ils arrivèrent quand les cloches annonçaient l’événement, son regard se porta sur l’édifice qu'il contempla longuement puis sur les armes des carrosses, ce qu'il redoutait se passer la devant ses yeux avec l'impression de ne pas être a sa place

il fit placer le carrosse a l’écart après tout il pouvait faire le reste du chemin a pied, c'est a son bras qu'ils prirent le chemin du parvis

Une belle journée pour se marier... Ce furent les premières pensées de la Spaghetto-Flamande qui rêvassait à la fenêtre de ses appartements. Sa Blondissime Egérie n'avait jamais perdu l'espoir et aujourd'hui allait être sa journée. Lentement, ma Brune avait commencé à se préparer, un pied devant l'autre, un bout de tissu après l'autre. Elle n'était pas pressée, il était encore tôt...

Elle avait opté pour une robe en velours vert et avait remonté ses cheveux en un chignon piqueté de perles rosées.

Dans la voiture qui la mena à la cathédrale, ce fut la mélancolie qui fut sa compagne de voyage. Si nul ne pouvait savoir à quoi elle pensait en cet instant, comme tout un chacun, elle prenait de l'âge.

Lorsque la voiture s'arrêta, la brune se secoua. Trêve de pensées noires, l'heure était à la fête. Comme elle rejoignait la Cathédrale, elle entendit une voix reconnaissable entre toutes et afficha un grand sourire malicieux. La Diva revenait faire son show. Sur le parvis Niwiel salua Onael.

Monseigneur, le bonjour, c'est une bien belle journée qui s'annonce pour les Flandres n'est ce pas ?

Elle lui sourit et la laissa accueillir les autres... et fit le même constat que Slam. Pour une fois qu'elle était d'accord avec lui... ça allait vraiment être une belle journée pour Son Egérie.

Ils étaient où les Flamands ? A la différence de Slam, seul un haussement de sourcil fut révélateur de son questionnement intérieur. Un fin sourire orna ses lèvres tout en songeant que si elle ne connaissait pas le futur époux, il semblait pour le moins connu.
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BLAM!

La grand-porte de la Cathédrale qui claque. Les regards se tournent. Le Baron Noir adore qu'on le remarque. Même si son regard froid et blasé prétend le contraire.

AH AH AH MÊME PAS EN RETARD.

Lâcha-t-il avec assurance et conviction. Comme pour mieux se convaincre qu'il était à l'heure.

Vous pensiez que j'étais mort, hein, bande de gueux? Ou pire, que je ne viendrais pas. Et bien non! Je suis là.

Il fit quelques pas en cherchant le buffet, histoire de se rincer le gosier. Et croisa quelques paires d'yeux inconnus.

Le Général marqua alors un temps d'arrêt, jeta un coup d'oeil derrière lui et défigura quelques personnes.

Je me suis gouré de fête? Y'a pas un Flamand ici!

Le Comte de Roeselare avait certes passé beaucoup de temps en mer, il avait même déserté la scène publique, mais de là à ne plus reconnaître ses sujets...

Il héla un enfariné qui ressemblait à un invité et l'interrogea (oui, Slamjack ne demande pas, il ne pose pas de question non plus, il interroge) :

Ça se passe où le mariage de ma cousine Rosa?

Un certain agacement se lut sur son visage. Il allait finir par être en retard. Il ne connaissait même pas le marié. Et des étrangers squattaient son église. La journée ne se présentait pas bien.
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Général des Forces Spéciales Flamandes
Comte en Flandres, Seigneur en Lorraine et Chevalier en Bretagne.

Le Colosse arpentait ses appartements de long en large, rendant la tenue de la serviette de lin bien aléatoire; elle espéra silencieusement qu'elle ne glisse pas, le moment risquant d'être gênant pour elle comme pour lui d'ailleurs, et que dire d'Irina!
Il leur demanda leur avis, avant de les congédier sans lui laisser le temps d'en placer une. Encore une fois à se hâter pour rien. Le Patron était certes gentil, mais il était surtout fatiguant, très fatiguant. Il n'oublia pas de lui donner quelques ordres, auxquels elle répondit laconiquement un petit..

Bien, je m'en occupe.

En décidant bien sûr de ne pas suivre cette idée saugrenue de demander aux gardes de seller les chevaux. Seraient foutus de sangler la selle comme des gougnafiers, et elle ne désirait absolument pas mordre la poussière voire patauger dans la boue en cette journée. la Femme de main préféra demander la chose aux garçons d'écurie, bien plus compétents; ils préparèrent le coche aux couleurs de la Seigneurie et y portèrent de chaudes couvertures afin de ne pas prendre froid lors du trajet vers Bruges.

La jeune femme, quand à elle, retourna dans sa chambre afin de s'apprêter comme il le fallait. C'est à dire, en tenue d'homme. Elle enfila une paire de mini-braies puis un pantalon de peau d'un marron sombre. Ses bas noirs furent recouvert de bottes fourrées au repli 'moutonneux'; Elle choisit ensuite de porter une chemise de lin blanc cassé, qu'elle rendit bouffante grâce à une épaisse ceinture de cuir, sur laquelle on pouvait glisser un poignard. Un gilet sans manche assorti à la couleur de son pantalon finit la tenue. Simple, discrète et pratique.
Sur celle-ci, un manteau de peau bleu-nuit cintré à la taille et dont la capuche, tout comme les poignets étaient doté d'une douce fourrure de lapin gris pâle. Fendu le long des hanches et dans le dos, il serait parfait si elle avait à se mouvoir lors de combats improvisés. Ses cheveux blonds, coupés juste au dessus des épaules, avaient été laissé lâches, mais les deux mèches entourant son visage étaient retenues par une barrette de cuir gravée d'arabesques.

Aucun bijou pour ne pas risquer de se faire étrangler par son lien de cuir, mais elle garda le petit anneau autour de son annulaire droit. La Zébrée cacha quelques dagues au creux des pans de son manteau, puis rejoint le carrosse afin de tenir la porte au Patron, et à sa sœur. Elle nota qu'il avait changé de tenue, ce qui était plus seyant vu la situation. Le blanc, c'était quand quelqu'un était crevé. Le bordeaux était plus adéquat pour des noces.
La herse se referma sur l'équipée, qui rejoint la Cathédrale de Bruges en quelques heures. L'on aurait dit un fauve en cage, tant il semblait nerveux; sans doute aurait-elle du lui verser une potion à base de Camomille pour qu'il soit bien plus apaisé. Quoi qu'il aurait sans doute fallu une barrique entière.
Brunehaut lança quelques regards entendu vers Irina, le sourire aux lèvres. Sans doute serait-elle elle aussi sensible aux sursauts de l'Ours, à se demander s'il n'allait pas faire chavirer le coche dans un fossé. Mais comme à l'habitude elle resta silencieuse, ne tenant pas à l'énerver plus encore.

L'arrivée à la Cathédrale fut pour lui une délivrance, il sortit le premier, et Brune laissa Irina passer devant elle, statut oblige, puis vint se tenir juste en retrait du Seigneur de Wodecq. Elle tiqua lorsqu'il lui demanda de laisser ses armes dans le carrosse.

Zinquiétez pas, j'enlève les plus visibles. Mais il en est une qu'il ne risquent pas de trouver, et qui nous accompagnera dans ce lieu saint.

N'étant affiliée à aucun mouvement religieux, la jeune femme se fichait royalement de ce qui était acceptable ou pas. Seule la sécurité d'Eddard comptait, curé ou pas.

Je reste en discret retrait, j'imagine que votre suzeraine va vous conduire à l'autel non?

Elle était censée faire sa connaissance lors des joutes qui avaient eu lieu à Evron, mais le rendez-vous n'avait pas eu lieu. Les épousailles seraient l'occasion de rencontrer du monde, et surtout de classifier les gens entre les 'de confiance', 'a se méfier', 'emmerdeurs' et 'benêts'. Cette dernière catégorie était de loin la plus dangereuse, car ils avaient tendance à oser sans se rendre compte de la portée de leurs actes et de leurs paroles.

L'incessant défilé des carrosses se poursuivait inéluctablement, déversant son lot d'emplumés de haut étage. Brunehaut avait une tendance naturelle à se méfier des empaffés blasonnés, car ils avaient tendance à cacher de bien sombres âmes derrière des paroles fleuries. Pourtant, une femme retint son attention... Xaltha! Brunehaut lui sourit, au souvenir de leur brève rencontre à Bordeaux. Elle caressa l'espoir qu'Héol ait lui aussi fait le trajet, accompagné d'une bouteille de chouchen. Rien de tel que ce breuvage pour résister à la froidure de l'hiver flamand.
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Ils avaient traversé le royaume pour venir accompagner Kheldar dans cette étape, dans cette épreuve avait-elle pensé. Ils faisaient un déplacement en famille après un crochet par L'Orleanais où elle avait assisté au mariage d'un jeune homme devenu homme. Les années filaient. Trop vite à son goût.

Plus ils montaient vers le Nord, plus le froid devenait mordant, elle était ravie d'avoir pris autant de fourrures pour les couvrir. Pas qu'elle soit frileuse de nature, mais depuis quelques mois, elle s'étaient habituée à la douceur de l'Aquitaine qui restait bien plus chaleureuse malgré la saison que son Orléans natal et donc ces contrées qu'elle qualifiait de nordiques. Elle exagérait un peu, surement.

Les paysages défilaient lentement, les routes devenaient difficilement praticables avec l'hiver approchant. Un regard sur ses proches qui partageaient avec elle le petit habitacle, bien calmes: Ghost affichait un air maussade, Hoel souriait légèrement, son dernier Florentin dormait paisiblement dans les bras de sa nourrice. Les trois y allaient en célibataire à ce mariage, elle n'avait pas souhaité s'y rendre accompagnée malgré l'offre faite d'une agréable escorte. Sa soeur Isabelle serait des leurs aussi, et ce pour la plus grande joie de son aînée qui aimait à voir sa famille réunie, cette dernière ne serait pas seule mais accompagnée de son "promis": Octave.

Ils étaient arrivés la veille de l'union de ce cousin qu'ils connaissaient peu finalement, elle un peu plus car ils avaient pu longuement discuter. Mais il y avait aussi cette cousine, dont elle ne connaissait rien et dont elle avait hâte de faire la rencontre. Le soucis des grandes familles c'est que parfois l'on s'ignore sans le vouloir. La nouvelle du mariage de kheldar l'avait surprise, il fallait bien le reconnaître, tout était allé si vite. Elle qui avait tendance à tempérer les siens en tant que matriarche mais aussi en tant que diaconesse quand les couples venaient la trouver pour l'organisation de leur union devant Dieu, n'avait pu que constater que cette future union étaient menée tambour battant.

L'heure était venue, ils se rendirent donc en famille à la cathédrale sauf Florentin resté bien au chaud dans une chambre d'auberge, il y avait du monde et des voitures sur le parvis du saint édifice. Elle s'extrait de la sienne, elle a pour ce jour opter pour une robe noire et or, bordée d'une douce fourrure blanche. Quelque chose de sobre en somme.

Puis une imposante silhouette attira son oeil et elle se dirigea vers lui d'un petit pas leste.

Mon cousin, comment vous portez vous ?

Un sourire chaleureux au colosse puis un salut cordial aux deux jeunes femmes qui l'accompagnaient dont une qu'elle avait croisée à Bordeaux.


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[Cathédrale de Bruges,12 Décembre 1462]

Dès Laudes,on avait vu une silhouette quitter le petit hôtel particulier qu'elle venait d'acquérir.Il s'avérait que par tradition un Archevêque devait avoir un pied à terre non loin de la Cathédrale de la Capitale,surtout quand celle ci n'était pas située dans la ville qui donnait son nom au Diocèse.Malines possédait son palais épiscopal,mais les Flandres avait cette exception de voir la Cathédrale principale,dans la capitale du Comté,et non du Diocèse.Et l'Archevêque,aimant bien trop les traditions,pour oser changer cela.Elle s'était même vite habituée à cet état de fait.

Ses pas la guidèrent rapidement vers l'immense parvis qui était recouvert d'une fine péllicule de neige. (Oui,je fais la météo: C'est mouah le patron!!)
Celle ci était tombé durant la nuit,offrant ainsi au peuple et aux futurs mariés,un décor digne de la Saint noël en avance.Bien mieux que la pluie,ce qui réjouit la Prélat,ravie de voir que le Très Haut avait encore accédé à ses prières.
Gravissant les quelques marches de la majestueuse bâtisse,elle apprécia les couleurs qui la parait.Les petites mains diocésaines ayant travaillé avec acharnement,pour offrir un lieu qui respirait la chaleur,et l'Amour,symbole de ce jour particulier.
Ainsi,de chaque côté du porche de la Cathédrale pendaient fièrement des oriflammes aux couleurs de malines,et des mariés,mis à l'honneur ce jour.
Sur chaque marches des torchères éclairait l'endroit,et au pied,quelques braseros avaient été disposés pour réchauffer les coeurs des fidèles peu habitués à ce climat,et qui seraient plus nombreux qu'a l'accoutumée aujourd'hui.

Satisfaite,elle remonta la grande allée,observant les fameuses petites mains qui portaient les dernières retouches à la décoration intérieure.Des branches de houx et de gui,seuls fleurs qu'on trouvaient dans le coin à cette saison,étaient liées,sur le côté des bancs,par un ruban de soie rouge,couleur des noces.
Tierce sonnait quand elle entra dans la sacristie.Elle y passa quelques heures,en prières,comme à chaque fois,profitant de la sérénité de la petite pièce,réglant quelques détails entre deux adresses au Créateur et aux saints.
Elle entama ensuite sa propre préparation,aidée par un bedeau,le seul en qui sa confiance était telle qu'elle pouvait paraitre peu habillée devant lui en s'assurant qu'il ne serait pas tenté,chose certaine,de par les goûts qui semblaient animer le bedeau avant d'entrer à son service en pénitence.

Elle ressorti quand none sonnait,et approchait un peu plus l'heure de l'office.L'intérieur de la Cathédrale était métamorphosé,par les couleurs rouge qui l'ornait et faisait ressortir la moindre dorure et pierre de l'édifice.Les grands candélabres illuminaient l'endroit de leurs flammes bienveillantes,et là encore,quelques braseros avaient été placés pour chauffer les vieilles pierres,et les vieux os.
L'Archevêque était vêtue de sa tenue de cérémonie,qui commençait par l'anneau pastorale qu'elle portait à l'annulaire,orné d'une améthyste et entouré de brillants,symbole de son union avec l'Eglise.
Sur son bras gauche,pendait l'Aumusse de Vair,qui resterait là tout le temps vu qu'elle serait debout sans arrêt.Une cappa magna de laine aux couleurs de sa charge,couvrait ses habits,lui tenant chaud,et laissant derrière elle un léger froissement d'étoffe sur le pavé.Celle ci recouvrait la mosette ,boutonnée sur le devant et la chasuble blanche.On distinguait à peine les chausses par la longueur des habits.
Enfin,la médaille d'Aristote due à son rang,ornait sa poitrine,et une crosse finement ouvragée complétait le tout,portée par ses mains gantées pour se protéger du froid.

Onael gagna le parvis,pour accueillir les fidèles qui commençaient à se présenter.Pour l'occasion,les cloches résonnaient sur les toits de la ville pour inviter les fidèles à venir,et entrer dans la Maison du Très Haut.Et à chacun d'eux,la jeune femme offrait un sourire bienveillant et une inclinaison de tête polie.Elle remarqua parmi les carrosses qui arrivaient,un,qui tait orné des armes royales...du beau monde en perspective...enfin tout dépendait de la famille royale représentée.Onael secoua la tête à cette pensée pour la chasser discrètement,et recommença à poser ses azurs sur chaque invités,aidée de la Garde épiscopale pour empêcher ces messieurs d'entrer avec leurs armes et leurs chevaux (les flamands en sont capables) dans un lieu saint.
Les convives entreraient les premiers,et les mariés en dernier,escortés par l'Archevêque.
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Blanc, pourpre, or…Irina n’en n’avait qu’à faire de la tenue de son frère. Elle s’amusa du dilemme de celui-ci en le voyant aussi nerveux à l’approche de son mariage. N’avait-elle point été aussi énervée avant le sien deux années plus tôt ? Elle hocha la tête au souvenir de cette union druidique qui avait mené à quelques semaines d’un bonheur pour des mois de souffrance. Dire qu’elle devait reprendre le statut d’épouse après cela… Il lui fallait réfléchir sérieusement à cette avenue en se faisant une tête sur le sujet sans laisser son cœur prendre le dessus comme à chaque fois.

Toute à ses pensées, elle n’entendit pas tout à fait les jurons grommelés par Kheldar se contentant de saisir le choix définitif de celui-ci pour la tenue. Enfin décidé ! Irina se pencha vers le lit et prit la chemise de l’ensemble blanc et la tendit à l’homme.

Allez ! Habille-toi ! Il ne faut pas être en retard ! Ta fiancée t’en voudrait jusqu’à la fin de tes jours si tu ne te pointe pas à l'heure prévue et aucunes lames n’arrangera cela ! Tu peux me croire sur parole !

Elle se dirigea vers la porte de la chambre pour le laisser se vêtir et ajouta avant de sortir :

Au fait…n’oublies pas de poser un sourire sur ton visage, c'est un mariage ! C’est mieux qu’une épée d’apparat !
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Rosa prit le mantel que Bertine lui tendait déjà ainsi que son bouquet, tout comme Cira. Elle respira profondément et c'est bien plus rassérénée que quelques heures plutôt qu'elle dit un grand.

Oui, allons-y!

Bertine ouvrit la porte au bout d'un moment qui parut trop long au goût de Balthasar mais le résultat était au-delà de ses espérances. Cira était ravissante à n'en point douter, il serait vraiment fier d'être aux côtés de sa soeur.

Tout ce petit monde rejoignit Armand qui s'était ennuyé à mourir, ne fût-ce la présence de Balthasar.

Un serviteur envoya quérir le coche qui était prêt mais pas sorti des écuries au vu des premières neiges qui tombaient. Le temps d'y monter la troupe fit route vers Bruges et sa Cathédrale mais plus longtemps que prévu, étant donné l'état de la route...
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Brunehaut, toujours aussi sombre, traînait aux cuisines à regarder la cuisinière préparer un petit lapin à la bière, comme ELLE le désirait. A son grand étonnement elle avait découvert qu'un village se nommait Brunehaut, et qu'on y brassait une délicieuse bière; elle avait donc fait quelques emplettes et ramené une caisse du dit breuvage dans la charrette Wodecquienne.

Gobelet de bière à la main, elle était en train d'humer le chaudron dans lequel la pauvre bête prise au collet pendant la nuit mijotait... Elle reconnut l'odeur des oignons, un peu de sauge peut-être... Oh un champignon! Un regard désapprobateur la fit se reculer un peu, et elle se dirigea vers la fenêtre pour embrasser le paysage de la campagne flamande. Un bel endroit, quoi qu'un peu froid. Sans oublier qu'ils parlaient ce dialecte étrange qu'elle allait devoir apprendre à maîtriser si elle voulait commercer, négocier et tout simplement tenir le crachoir aux paysans du coin histoire de veiller à leur tranquillité.

Un hurlement... Avait-il une autre manière de s'adresser au gens? brisa son moment de contemplation, et surtout... de calme. A ce moment elle se sentit n'être qu'un pauvre clébard qu'on siffle... Elle soupira longuement, s'enfila d'un trait le reste de sa bière et monta vers les appartements du Patron.

Poussant la porte, elle le trouva à poils, vêtu d'un simple linge de lin, apprêté pour le mariage...

J'avoue que dans le style minimalisme, c'est pas mal... Mais on est pas à Alexandrie, zallez attraper la mort habillé comme ça.

Un sourire malicieux se peignit sur son visage... A trente ans passé il restait une putain de bestiole. Elle nota toutefois une trace de son coup à l'épaule lors de leur équipée sauvage contre les brigands, mais se tut une fois encore.
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La coiffure proposée lui convenait très bien. Vu son âge et son statut de femme encore non mariée, elle pouvait se permettre d'avoir les cheveux libres. La jeune fille s'installa donc à son tour devant la coiffeuse et laissa Bertine lui brosser les cheveux avant de placer les perles dans sa chevelure brune. Le rendu était beau et il lui semblait revenir au temps du couronnement de l'Empereur du SRING, Ludwig von Frayner, au cours duquel elle avait porté cette même robe.

La jeune fille était perdu dans ses pensées quand on frappa à la porte et que la voix de son frère retentit derrière. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors qu'elle jeta un regard à Rosa via le miroir de la coiffeuse.

On dirait qu'il a hâte d'avoir un beau père finalement.

Continuant de se tenir tranquille, elle laissa Bertine finir puis se leva, enfila ses chaussures et se regarda dans le grand psyché.

Parfait ! Rien à redire.

Cira alla récupérer le bouquet qui patientait dans un coin et le tendit à sa mère.

Bon et bien nous avons plus qu'à nous couvrir de nos mantels et nous pourrons y aller.
Prête pour le grand oui ?
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Cira la regarda s'admirer. C'est vrai qu'elle était jolie la Plus Belle Blonde des Flandres. En même temps si elle avait gagné ce surnom ce n'était pas pour rien !
Le futur serait sûrement sous le charme en la voyant arrivé et si ce n'était pas le cas c'est qu'il était aveugle le géant !

Je suis heureuse de savoir qu'elle vous plait.
En tout cas elle vous va à ravir, vous êtes magnifique.

La jeune fille rendit son étreinte à Rosa et lui fit un chaleureux sourire après son bisou sur la joue avant de se tourner vers Bertine qui brandissait déjà un jupon.
La jeune fille prit place sur une chaise et commença déjà par enlever ses bottes, puis ses braies longues, sa ceinture, ses bas et sa chemise.

Il y a des bas propres et un chaisne dans la malle.

Tout ça enfilé, elle put enfin mettre le jupon et laissa Bertine s'occupait de la suite, comme si elle n'était qu'une poupée.
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J'essaierais de le détendre. Après tout si je lui sors les arguments que le bonheur de sa mère est important il devrait se calmer. Dommage qu'il n'ai pas rencontré les précédents, je suis sûr qu'il aurait tout de suite apprécié Kheldar.

Un énorme sourire apparut sur le visage de la jeune fille alors qu'elle attachait le collier. Les anciens prétendants ne lui avaient rien fait mais ils ne s'étaient pas comportés correctement vis à vis de Rosa et de ce fait, Cira les avait dans le nez. Le dernier en date en avait d'ailleurs subit les conséquences jusqu'à même la bouder. M'enfin la jeune fille s'en moquait bien. Elle était dans son droit, elle avait sortit des arguments, essayait de lui ouvrir les yeux mais rien, elle s'était confronté à un mur péteux, égoïste, persuadé d'avoir la blondissime à ses pieds. Et bien non ! Ah ! ah !

Arrangeant le collier sur le cou de la PBBDF, Cira laissa à Bertine le soin d'apporter le psyché et aida Rosa à se sortir de derrière sa coiffeuse. Elle lui arrangea la robe et les jupons pour que le tombé soit parfait puis s'écarta pour que sa mère puisse s'admirer.

Ça..vous plait ?

Comme pour Kheldar, Cira avait choisit la robe de Rosa sans lui demander son avis. C'était son cadeau de mariage pour eux et même si elle connaissait les goûts de la Blondissime, elle n'était pas à l'abris d'une erreur de jugement.
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Oui, un chignon évidemment, mais un peu plus comme ça sur le devant, pas en raie comme à l'accoutumée.
Bertine, à toi !

Question coiffure, Cira était une quiche. Tresse, elle savait faire quand aux chignons, elle faisait également les siens quand elle partait en promenade à cheval mais c'était du vite fait avec des mèches rebelles qui se baladaient, pas un chignon digne de ce nom, sophistiqué et adapté à une tête de triple vicomtesse qui allait se marier.
Alors comme une assistante, elle prit place à côté de Rosa, un paquet d'épingles dans les mains et laissa faire Bertine, lui donnant une épingle à chaque demande.

Balthazar s'est fait à l'idée ? Je n'ai pas eu le plaisir de le recroiser.

Et un sourire dans le miroir pour Rosa avant de donner une nouvelle épingle à la camériste. Le travail de coiffure était parfait, pas une mèche rebelle ne semblait vouloir se faire la malle et la coiffure allait très bien à Rosa, lui offrant un beau port de tête.

Le collier et vous serez fin prête.
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Et tendit que Cira l'aidait à enfiler tout le fatras elle essayait également de calmer la future mariée complètement excitée. Rosa n'était pourtant pas à son premier mariage et elle avait maintenant l'expérience de la vie mais à la voir ainsi on aurait put croire qu'elle avait 15 ans.

J'espère que tout ira, nous avons pas fait d'essayages avant.

Oups elle aurait peut être pas dut le dire ça. Bien sûr que la robe irait ! Cira avait fait faire du sur mesure et Rosa avait la chance de ne pas changer d'un copec.
Toute la tenue enfilée, Cira alla chercher les chaussures assorties et les tendit à Rosa. Normalement c'était également la bonne taille vu qu'elle avait piqué une paire pour faire faire celles-ci et être sûr de la taille.

J'espère que la tenue du marié lui conviendra. Je ne connais pas vraiment ses goûts...

Misère pourvu que la tenue plaise également à Kheldar ! Cira lui avait fait livrer dans la journée car elle ne pouvait assurer les 2 habillages et puis elle préférait de loin se retrouver à celui de sa mère qu'à celui de son futur beau père. Ca l'aurait vranchement fait moyen en plus.
Enfin si Sa Géantissime préférait en mettre une autre, ce serait son droit et la brunette ne serait pas vexée. Les goûts et les couleurs étaient propres à chacun.

Pour vos cheveux, je suppose qu'on opte pour un beau chignon ?
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Cira arriva en galopant presque, arrivée vers les appartement, c'est une Bertine exaspérée qui fit son apparition et qui s'empressa d'accueillir Cira avec un plaisir non dissimulé

Ah dame Cira, vous êtes là, j'en n'en peux plus, elle est impossible!

Elle se permettait de le dire, Cira étant une familière, et de toute manière la situation était trop pénible. Tant pis pour les convenances et les remontrances. Elle n'en était plus là. Elle désigna la chambre de Rosa du doigt.

Celle-ci était en sous-vêtements, l'heure n'était plus à la pudeur, les cheveux presque en bataille - j'ai dis presque, au milieu de ses dessous. Elle tournait tel un lion en cage, la tête perdue dans tous les préparatifs.

Bertiiiiiiiiine!

Celle-ci soupira et se dirigea vers la chambre, suivie de Cira.
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AAAAAAAAAAARRRRMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAND ! ! !

Où est-ce qu'il était encore ? L'heure tournait et elle devait absolument quitter Tressin maintenant si elle voulait avoir le temps de préparer Rosa et de se préparer aussi.

Clémentine ?! Les chevaux sont près ? Et la malle, tout est dans la malle ?
Votre robe et celle de la mariée y sont. Vos chaussures aussi ainsi que le bouquet.
Protégé le bouquet ? Les pétales ne vont pas baver sur le tissus ? Il ne va pas ressortir tout déplumé ?
Tout est protégé comme demandé.
Parfait !
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAND !!!!!!!

La jeune fille dévala les escaliers, faisant claquer ses bottes de cavalière sur le sol. Pas de chichi et pas de carrosse pour rejoindre la Motte. Cela prendrait trop de temps et le temps elle n'en avait pas. Enfilant son lourd manteau de fourrure, elle rabattit la capuche sur sa tête avant de mettre ses gants et de sortir en trombe de sa demeure.
Armand était là, à l'attendre, les brides des chevaux dans une main. Du regard elle chercha la fameuse malle et alla juger de son maintient. Elle n'était pas grosse, elle n'était pas lourde bref elle était faite exprès pour ce genre de voyage et donc s'attachait parfaitement.

Allons y, nous avons que trop tardé.

Leur départ retardé était un peu de sa faute puisqu'elle avait oublié de prendre quelques effets pour le mariage qu'elle avait balancé en vrac dans sa besace mais tant pis, elle aurait le temps une fois arrivée de ranger tout ça.
Talonnant sa monture, elle tourna bride et sortit de ses terres pour rejoindre celles de la Motte à quelques lieues de là.

Fais attention à la malle, qu'elle ne tombe pas, la robe de mariée est à l'intérieur.

Ce fut les seuls mots qu'elle accorda à son garde du corps jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin devant le château de sa mère. Tirant sur les rênes, la jeune fille sauta de scelle et entra en vitesse dans la demeure. Armand savait quoi faire. Confier les chevaux et monter la malle.

Bon jour Bertine. Où est-elle ?
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Le reste du mariage se déroula comme tout mariage, tout fut rondement mené. Au moment du baiser, elle détourna le regard tout en poussant un léger soupir discret qui échapperait à tout le monde. Probablement. Voilà tout était joué, son cousin venait de sceller son avenir à celui de la jeune femme.

Par ce mariage, elle était désormais d'une nouvelle cousine dont elle ignorait tout. Le nom ne lui était pas inconnu car la Castelneuvienne avait traîné un peu partout. D'ailleurs des Flandres, elle ne connaissait pas grand chose, à part quelques noms comme celui de Guillaume de Jeneffe, et puis forcement il y avait le nom de l'ancien champenois devenu un moment comte des Flandres alors qu'il était plutôt personna non grata désormais en Champagne voire même en Domaine Royal. Elle connaissait également sa co-témoin Malycia, enfin un peu.

Le baiser finit elle repose les yeux sur le couple heureux. Une légère grimace: le mariage, dernière chose qu'elle espérait aujourd'hui, elle avait donné à deux reprises et puis les hommes comme elle les aime, était désormais une denrée plus que rare. Un homme, un vrai , pas une chose efféminée avec des mots fleuris et qui rougit à la moindre occasion.

Son cousin était désormais marié, une chose qu'elle devrait désormais intégrer et pas seulement dans son arbre généalogique.

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