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[RP Fermé] Vienne la nuit, sonne l’heure… (*)

Yunab
Un fin sourire étira ses lèvres lorsque le premier verre de cognac fut vidé, parfois un rien suffisait a chasser ses idées noires qui pouvait telles des vagues la submerger ...rajouter a cela les quelques brides de la discussion ayant lieu au niveau des causeuses qui lui parvenait, que la brune avait déjà reléguer son presque ex- époux dans un coin reculer de ses pensées.

Son regard c'était porter vers la bouteille qui attendait sagement sur le bar, se demandant si il serait raisonnable que de se laisser aller a la tentation de la vidée, il était certain que non mais ce soir, la brune voulait profiter de cette soirée, qui pour une fois, se déroulait loin de ses bureaux.

Elle avait décider de capituler et c'était déjà saisit de la bouteille quand soudain son attention fut retenue par quelques mots...
Ce sont vos amies les bruyantes là-bas? Ses yeux noisettes s'attardent un instant sur l' homme qui vient de s’asseoir sur le tabouret a coté d'elle , étudiant ses traits, de ses sourcils a ses lèvres qui appelait a la gourmandise, elles étaient a elles seules, une promesse ... qu'un simple effleurement suffirait a embraser jusqu’à votre âme.

Elle lui sourit avant de tourner légèrement la tête en direction de ses amies qui visiblement avaient trouvez bonne compagnie pour occuper leur soirée, s'assombrissant quelque peu en découvrant qu'en plus de l'armure, Stella n'avait rien trouvez de mieux qu'a amener cette hideuse chose- qu'elles osaient appeler un chien- ici avant de revenir se poser sur les prunelles de celui-ci .

me croiriez-vous si je vous répondais par la négative? elle haussa légèrement les épaules avant de se saisir a nouveau de son verre et de laisser l'alcool lui réchauffer agréablement la gorge

Elles sont bien pire que des amies, elles sont ma famille a dire vrai mais comme vous devez le constatez, elles ne sont pas sortables avec un sourire a demi amusé, puis elle rajouta.

je m'appelle Abeline
Alienor_vastel
    "Souvent femme varie, bien fol est qui s'y fie" - François 1er


Ah, combien il avait raison, le barman, au sujet de ces êtres versatiles et capricieux, ces fieffées ingrates que pouvaient être les femmes ! Et Aliénor en était un exemple frappant.
Alors que ce même barman faisait un sort au verre de lait qu'elle avait refusé et que la soubrette s'approchait avec le champagne proposé et leur souhaitait la bienvenue, les pervenches balayèrent rapidement l'assemblée. Et un imperceptible frisson parcourut le corps de la petite blonde qui finit par se rasseoir avec un sourire blanc à l'intention de Stella.


Finalement, je reste.

Si l'on avait poussé plus avant la raison de son revirement, elle l'aurait sans doute mis sur le compte de ses humeurs changeantes liées à son état de future mère, mais au fond d'elle elle savait bien ce qu'il en était vraiment. Maintenant que la nuit était au plus sombre, elle n'avait aucune envie de parcourir ces rues qu'elle imaginait dangereuses en la seule compagnie de Stella, même en armure, et Pustule. Le souvenir de cette nuit, deux ans auparavant, où accompagnée de quelques amis elle était allée se fourvoyer dans un tripot rémois, la bagarre qui s'en était suivie, l'étreinte de l'homme qui s'était alors saisie d'elle et l'avait entraînée vers la cave, le viol auquel elle n'avait échappé que d'extrême justesse et la course effrénée à travers les ruelles pour s'éloigner du plus rapidement qu'ils pouvaient, tout ceci lui était revenu soudainement en pleine figure, et à bien choisir, elle préférait encore l'ambiance feutrée du bordel qui faisait comme un cocon dans lequel elle pourrait oublier ses frayeurs qui resurgissaient parfois lorsque la lumière laissait la place à l'ombre.
Et tant pis si elle se demandait ce qu'elle pourrait bien faire ici !

Remettant sur son visage un masque qui ne faisait au final que cacher sa fragilité, priant pour que personne ne se soit aperçu de ce furtif instant de peur et de faiblesse, elle s'installa à nouveau sur la causeuse, dans la même position qu'elle avait quittée à la différence près que cette fois ses jambes repliées sur l'assise du siège faisaient comme un coussin au chien qu'elle accueillit à nouveau sur ses cuisses.
Chien qu'elle recommença doucement à caresser en même temps qu'elle répondait à la question de la soubrette


Pourriez-vous lui apporter une écuelle d'eau ? Il serait dommage qu'il soit le seul à ne pas boire

Avant de s'adresser au barman sans attendre la réponse de Maltea

Tout ce qu'il vous plaira à nous faire goûter pour ma part, du moment que cela ne provient pas d'un animal et que c'est alcoolisé.


La seconde précision n'était pas de trop dès fois qu'il lui prenne l'idée de proposer un jus de fruit. Elle ajouta, avec un regard englobant à la fois Angella et Adryan, et parce que derrière l'enfant gâtée il y avait néanmoins un reste de bonne éducation, un Merci qui en plus d'être sincère, n'en était pas moins aimablement formulé.

Et décidément leur petit groupe atypique attirait du monde, et la petite blonde dut lever les yeux vers le nouvel arrivant dont la stature et la mise ne pouvait que le faire remarquer, d 'autant qu'il s'installa sans vergogne en leur compagnie, se versant avec tout aussi peu d'embarras, un verre de ce champagne qu'elles avaient dédaigné.
Le coin des lèvres d'Aliénor s'étira alors d'un léger sourire alors qu'elle le détaillait, ses traits se déridèrent pour la première fois depuis leur arrivée. Le sans-gêne de l'homme, loin de l'irriter, l'amusait, et elle ne put s'empêcher de répliquer, avec dans les yeux une petite lueur enjouée qui démentait l'impertinence de ses paroles


Et si cela nous dérange ? Complétant, sur un ton faussement blasé et accompagné d'un large geste du bras pour désigner le verre qu'il était en train de déguster, le tout dans une attitude volontairement exagérée de mauvaise tragédienne Mais puisqu'il semble que nous n'ayons pas le choix... restez donc, et puis il serait dommage que ce breuvage s'évente maintenant que la bouteille est ouverte. Et entamée.
J'aurai d'ailleurs volontiers trinqué avec vous en prévision de cette agréable conversation que vous nous promettez, mais...
et c'est avec un brin d'espièglerie qu'elle conclut c'est chose que je ne fais qu'avec un verre à la main et les personnes dont je connais le nom.
_________________

[présence fortement réduite les we]
Fleur_des_pois
[Avec Alphonse]

L'avait-il seulement écouté ? Croiser le regard du comptable relevait presque de l'impossible. Il était ailleurs, mais où ? La Fée en était coite. Se tournant pour de bon vers ce qu'Alphonse fixait avec tant d'attention, Gaia en fut encore plus étonnée. L'attroupement de femmes ? Là où l'Ortie ne voyait qu'un rassemblant de dames titrées, le comptable semblait percevoir tout autre chose. Quoi, cela restait un mystère. Et bien que la curiosité de l'Italienne en fut piquée, elle avait d'autres priorités.

Qu'il vienne me voir sitôt qu'il sera revenu, fit-elle d'un ton péremptoire.

Et alors que Fleur s'apprêtait à regagner ses quartiers, il lui proposait de boire en sa compagnie. Arquant un sourcil, le Lutin prit le temps d'examiner avec la plus grande attention le Patron. Consommer avec elle ? L'idée était séduisante. Malheureusement, Adryan s'éloignait déjà du bar. La présence du Castillon aurait été agréable. Cependant, Alphonse attendait sa réponse. Et une question vint fleurir en l'esprit de la Fée. Est-ce que le Patron cherchait à éviter quelqu'un parmi les femmes ?

Oui, répondit-il dans un sourire. Oui, allons donc boire quelque chose...

Et déjà l'esprit de l'empoisonneuse bouillonnait de milliers de questions. Et quelques idées lui vinrent, insidieusement. Détendre Alphonse par des moyens qui lui étaient propres ? Gaia ne put que déplorer de n'avoir rien sur elle qui pourrait agir en conséquence. Le faire boire à outrance pouvait apporter quelques résultats... Mais au bout de combien de temps ? Et droguer un homme était toujours bien plus simple de l'enivrer. Le planterait-elle là le temps d'aller chercher ce qu'il lui fallait ? Pourquoi pas ? Et après tout. Il avait l'air tendu. Lui faire consommer quelque chose de « relaxant » ne serait pas ainsi que pour son propre plaisir. Il n'y avait pas de mal, n'est-ce pas, à apaiser une personne sous tension ?

Heu... Je te laisse choisir ce qu'il y a de mieux. Je dois aller où nulle autre que moi ne peut aller à ma place, mentit-elle effrontément.

Et quittant Alphonse, la brune se mit à courir aussi vite que la bienséance le lui permettait en ces lieux. Pour accélérer au possible une fois sortie de la Maison Haute. Escaladant à toute allure escaliers et autres marches. Poussant la porte de la droguerie si vivement que le bois cogna contre le mur. Se haussant sur la pointe de ses petits pieds, la Fée se saisit d'un sachet de salvia divinorum. Puis rebroussant chemin tout aussi vite qu'en arrivant, Gaia se retrouva bientôt de retour auprès d'Alphonse. Essoufflée, les joues rougies et les cheveux épars. Mais un immense sourire aux lèvres. Le sachet bien pressé contre sa cuisse, hors de vue du comptable.


Alors ? s'enquit-elle en reprenant son souffle. Qu'est-ce qu'on boit ?
Pacome



Une migraine ! Ah mais quel tourment !, s'exclama Pacôme en adoucissant aussitôt l'emphase de sa voix.
Il rejoignit la place où l'invitait Maltéa, une main preste disparaissant déjà dans l'une de ses poches.


Vous n'allez pas, j'espère donner naissance comme Zeus, à une déesse de la guerre ! Nous serions tous contraints de nous jeter à vos pieds pour demander grâce et une fois nos opimes* rendues, nous nous retrouverions tous face à vous dans le plus simple appareil, que viendraient à penser les gens qui nous verrait !

J'ai toujours sur moi quelques sels pour les situations sensibles mais fréquentes qui font tomber en pâmoison ces demoiselles dans mes bras. Certes la plupart sont feintes mais l'article demeure malgré tout indispensable pour paraître digne de foi et pouvoir ensuite les emmener se... reposer dans leur chambre... Voici une essence de menthe poivrée


Fit-il comme il présentait le délicat flacon entre ses doigts

Si vous permettez que je vous en effleure les tempes à pulpes soyeuses, vous goûterez bientôt un salutaire rafraîchissement, car le parfum a aussi le pouvoir d'éclairer les pensées. Toutefois pour prendre soin de vous avec les meilleures précautions, je me permettrais de vous inciter, si vous ne voulez mettre de l'eau dans votre vin, à tout le moins d'accompagner votre premier verre d'un second de ce fade breuvage pour en tempérer l'esprit, ou bien encore de préférer un Lambrusco qui a l'avantage de pétiller.

Et pour votre occupation, Chère Perséphone...


Élocution un instant suspendue à la vue du chien dont l'aspect lui coûta deux battements de cils pour ne pas se déparer de sa contenance et l'occire du pied dans un mouvement instinctif, il reprit

… comme nous sommes en automne, je gage que vous séjournez aux Enfers, me ferez vous le privilège dans le bref intervalle qui nous sépare des boissons de me conter les distractions d'une déesse de la garcitude dans un lieu de si haut renom ? Au besoin vous pourrez vous exercer sur moi !


(* opimes : dans le sens « armes prises sur le corps du général vaincu »)
Maltea
Le mâle dans toute sa splendeur.... ou presque. Néanmoins l'idée de la menthe poivrée faisait son chemin, essence qu'elle connaissait on ne peut mieux pour avoir déjà réussi à s'en mettre dans l'oeil après un massage des tempes... oui elle était bien souvent douée la blonde duchesse.
Elle accepta donc la proposition, après tout.... elle serait certaine cette fois de ne pas en avoir sur les doigts et d'avoir la bonne idée de se frotter les yeux.... par contre, lui, il aurait grand intérêt à faire attention où il mettrait ses mains après cela.... quoique cela pourrait être drôle au possible, si du moins cela son touchait son corps et non celui de Maltea. Par contre fit la grimace à l'évocation d'un liquide fade à avaler, ça c'était hors de question! Et le Lambrusco n'en parlons même pas.


J'opterai plutôt pour de la grappa, bien plus indiqué dans mon cas si je veux me réveiller à la vie.

Tout s’enchaînait, et l'ivresse sans même rien avoir encore avalé d'alcoolisé faisait son oeuvre. La jeune serveuse était arrivée et faisait son office, alors que son voisin lui glissait quelques mots.

En effet, je séjourne la plus part de mon temps en enfer, en un coin charmant appelé Champagne, mais j'ai rallongé les délais, ne rejoignant la surface de la terre qu'une seule semaine sur l'année, c'est que j'aime la chaleur, les âmes damnées, condamner parfois sans juger, bien plus amusant que la cueillette. Et si je suis ici, c'était justement afin de faire ma provision d'âmes à emporter avec moi, je n'en ai jamais assez.
Quant à mes occupations, elles sont sommes toutes assez simples...


Se penchant vers son compagnon de discussion, elle lui susurra quelques mots...

J'adore la chasse et la dégustation des mets fins et succulents qui clôturent celle-ci et si vous souhaitez être une proie, ma foi....

Mais c'est alors qu'en une fraction de seconde son monde s'écroula. Rien à redire sur la façon de faire très favara, voir malteanesque. Alienor n'avait rien à envier au sang des deux cousines et faisait honneur à son nom, même si celui-ci avait juste été adopté par la jeune fille et non hérité par le sang.
Non plutôt à redire pour sa migraine qui allait empirer si ça continuait comme ça. Une paire d'émeraudes assombries caressèrent les azurs de la Vastel.... plus elle la regardait, moins elle trouvait une ressemblance quelconque avec Magdeleine, sa mère, ou encore Estienne son père.... à croire que Mag avait du fricoter sous les remparts compiègnois avec un autre que son époux. Petite virée mentale à cette époque.... qui était assez avenant et manipulateur pour faire tomber en ses filets la prude Mag? Petite moue signifiant: personne....
Alors qu'elle allait intervenir, la situation s'apaisa d'elle même.... à qui devait elle ce miracle? Oui parce que s'il y avait bien une chose sur laquelle se trompait sa chère Alie, à défaut d'être sa tendre Alie, c'était que la duchesse avait besoin d'elles! Après tout, elles étaient sa raison de vivre, sans ces jeunes femmes, cela ferait belle lurette qu'elle aurait cessé de se battre et se serait terrée en ses terres pour ne plus en bouger.
Oui sa famille était sa force, vassaux y compris... enfin pas tous, y en a vraiment qu'elle avait ennobli par pure charité aristotélicienne.
La jeune femme reprenait d'ailleurs place quand son attention fut happé par un geste qui aurait pu paraitre anodin si elle même ne l'avait pas tant de fois usité pour attirer les regards....
C'est tout naturellement qu'elle détourna les yeux de cette bouche tentatrice alors qu'il s'adressait à elle... Il faut dire qu'entre cerbère, harpie et mégère, le pauvre n'était pas gâté, pas une pour rattraper l'autre... enfin si, l'autre était au bar. C'était la force tranquille de la mesnie, on pouvait lui en dire des saloperies, elle ne réagissait jamais.... elle avait du sortir du même moule que son suzerain, à eux deux, ils devaient surement avoisiner le quatre de tension au meilleur de leur forme. C'est sans sourciller qu'elle soutint le regard masculin, un sourire plus qu'avenant en dessinant l'ourlet de ses lèvres. C'était peut-être une taquinerie, mais il avait visé juste. Pour sure qu'elle oublierait ces hommes à peine le seuil franchi, peut-être même avant. C'est qu'elle s'embarrassait rarement de sentiments la blonde garce. Et quand ça arrivait cela avait toujours une bonne raison, comme celle de combler un vide.... mais était ce réellement des sentiments? Personne n'aurait pu le dire, même pas elle finalement. Parce que plus on se penchait sur sa vie, plus on se rendait compte qu'un seul homme était sorti du lot, alors qu'elle avait pensé en aimer d'autres et avait même pris le luxe de verser quelques larmes de crocodile pour certains... alors que ces « amours » avaient été oubliés en très peu de temps, ce qui n'était pas le cas de celui pour qui, elle avait revêtu son armure de glace pendant des années. Bien des années plus tard, c'était encore à lui qu'elle pensait quand tout allait mal.


Je ne vous ferais nullement une promesse que je ne pourrais tenir, doutant réussir à me souvenir de votre personne avant même l'aube, mais la proposition de vous nommer à ma guise est alléchante, je l'avoue.
J'opterai pour Dyonisos, restons dans les mythes et légendes au vu de l'endroit.... d'ailleurs voilà Arès qui arrive en conquérant et nous enlève ce champagne.


Petit sourire à l'homme qui venait de prendre place sans même sourciller. Oui elle aimait beaucoup ce genre d'homme, sûr de lui et qui n'avait pas peur de se faire voler dans les plumes par un groupe de femme qui détonnait en cet endroit qui pourtant n'aurait pas du être régit par autant de convenances.

Si je puis me permettre un conseil, évitez donc de désirer le déliement de ma langue, hormis sur un corps, parce que, en dehors de cette situation, ma langue est fourchue et vipérine à souhait. Ceci dit, cela plait à bien des hommes, et un jour il faudra d'ailleurs que l'on m'explique pourquoi. Oui le mieux pour une discussion agréable et sans morsure, est de miser sur mes compagnes, elles sont adorables... enfin plus que moi en tous les cas.

Petit rire retenu, sourire malicieux affiché, après tout, mieux valait prévenir que guérir vu le caractère ducal qui passait par une palette de couleur bien souvent contradictoires en l'espace d'un instant.

Alors grappa, oui, non, peut-être? J'ai besoin de force et de chaleur, et cette eau de vie m'apportera certainement ce que je recherche. Vous pensez me trouver cela damoiselle? si oui, vous aurez ma reconnaissance éternelle et je vous offrirais un verre de ce breuvage.

C'est sur la serveuse que l'attention de Maltea c'était maintenant posée. Après tout, il n'y avait aucune raison que celle-ci ne profite pas comme les autres d'alcool, d'attention et autres douceurs, en tout bien tout honneur, bien entendu!
_________________
--Adryan
[Au salon puis au bar]

L’engrossée changeait d’avis et reprenait place. Toujours aussi peu enclin à essayer de comprendre, le Castillon hocha simplement la tête quand c’était le sourire de Perséphone qui le captivait. Sans gène ni pudeur aucune, il abimait l’anthracite de son regard à chaque courbe ourlée de sa bouche, à chaque rondeur soyeuse, à chaque nuance rosée, ne pouvant astreindre son imagination à la sagesse quand sa curiosité le tenaillait de connaître le gout de ces lèvres délicates s’il se perdait à les embrasser, à les mordiller, à les lécher. Et les commissures des siennes s’arquèrent, à peine, fugitivement songeuses. Le Castillon aurait bien planté ses crocs à cette chair pâle qu’il devinait douce pour se régaler des ruades de plaisir de la déesse séquestrée au cœur des enfers. Mais Adryan, respectueux des deux courtisans quand lui ne l’était plus, ne participerait pas à la chasse.

Libérant la main légère, il s’inclina doucement, délaissant les lèvres purpurines pour le vert des prunelles.
Dionysos, voici un nom que pour ma part je n’oublierai pas, étira t-il dans un sourire plus évident. Veuillez m’excusez, j’ai donc une bouteille de grappa et quelques feuilles de vignes à débusquer et d’un pas tranquillement fier, s’éloigna.

Arrivé aux abords du bar, sa main glissa dans le dos de Fleur, et sans prendre la moindre précaution pour cacher l’amitié qui le liait au Lutin, déposa un baiser suave à sa tempe. Bonsoir ma Pâquerette et de quelques pas de plus, reprit à sa place habituelle derrière le comptoir. Dacien était présent lui aussi, aux cotés de la brune en rouge, et s’il lui trouva une mine plus austère qu’à l’accoutumée, il se refusa d’y songer plus avant quand les mots surpris au travers du pan de bois d’une porte close lui revenait en tête.

« Adryan… Je n’aurais pas cru qu’un homme pareil te plairait»

Il fronça les sourcils imperceptiblement, s’activant à servir un bourbon à Alphonse sans pourtant lui adresser le moindre mot. Voudrais-tu une prune Fleur ou quelque chose de plus léger ce soir ? Si la question s’adressait à l’empoisonneuse, le regard gris du Castillon lui restait posé sur le comptable, dénué de tout venin, teinté d’une compréhension que seul le Flamand pourrait déceler pour y lire que malgré son absence évidente, l’Aphrodite n’en pâtirait pas. Néanmoins, incapable de contenir davantage son acidité, il se pencha et à l’orée de l’oreille jumelle et murmura : Double charge de travail ce soir, aussi vous noterez avec l’application que je vous connais que mon salaire de la soirée se voit doubler en conséquence.

Se redressant sans un mot de plus, son regard se perdit sur les étagères où trônaient les bouteilles rutilantes des alcools les plus rares et les plus chers jusqu’à se saisir de celle de grappa. Et tout en la débouchant, le haut regard de rapace attendit que la soubrette rapplique, curieux de voir si elle serait cette fois à la hauteur de sa tache. Défit de taille pour une chose si petite.
--Angella


-Bien mesdames, je vous apporte cela tout de suite.

les commandes en téte, la soubrette se détourna bien vite du groupe, prise d'une irrépréhensible envie de rire, qu'elle etait cette chose ? et ça pouvait boire ? que le monde pouvait être étrange ...

la petite chose, hilare, fila vers le bar, loin de penser uniquement au ... "chien" ? ... Angella pensait a la blonde, elle voulait de l'eau de vie, dans son etat, c'était inhabituelle, et peut etre dangereux pour l'etre qu'elle portait ... le remord la prenait deja quand elle aperçu le comptable a son arrivée, c'était parfait ! la jolie brune ne pouvait se résoudre a servire la blonde sans prévenir le patron, il fallait dire que pour la soubrette de l'Aphrodite, c’était une première .

avant, le visage illuminée d'un sourire moqueur :
-Adryan ... ho ! pardon, je voulais dire "messire Enivreur ", j'aurais besoin d'eau de vie, et tu n'a qu'a mettre le grappa avec le reste ... ha et une écuelle d'eau pour ... le... la ravissante chose qui les accompagne, j'aurais bien pris l’écuelle moi méme, mais je ne voudrais pas ... empiéter... sur ton territoire, n'est ce pas ?

polis la demoiselle, et obéissante de surcroît, mais loin de baisser le regard face a l'homme de glace, Angella sauta sur le bar pour se pencher par dessus, autant que faire se pouvait , c'est a dite pas tant que cela, prenant soin que le patron, non loin, n'en entende rien.
-quand a la bouteille brisé, sache que j'en rembourserais chaque éclat, au risque de devoir quitter ma créancière pour venir vivre a l'Aphrodite !

sa colère retenue, crachée enfin, la petite chose n'attendit pas sa réponse, si réponse il y avait, et s'avança vers Fleur et le comptable, redevenant, malgré elle, l'hispanique timide arrivée il y avait bien des mois, elle les voyait si peu, trop peu pour s'habituer.
-Bonsoir Fleur, heureuse de vous voir ; Bonsoir monsieur, excusez moi de prendre un peu de votre temps, mais c'est la première fois que des femmes ... dans leur etat... viennent ici, dois je les servir comme les autres ? ou y a t il quelque chose de précis a faire ?

consciencieuse la soubrette ? uniquement en apparence.
prudente, oui !
qu'on ne vienne pas l'accuser d'avoir failli a son devoir en suite !

--Dacien2
[Au bar; un verre, une femme en rouge]

Un mal aise s’était posé sur ses épaules en regardant ce qui se tramait dans le salon. Des femmes de la Haute venues dans ce lupanar. Comme quoi, l’Aphrodite devait avoir une bonne réputation. Un léger sourire en coin au bord de sa bouche, se disant qu’il contribuait parfaitement bien à ce renom traversant le tout Paris et certainement bien plus. Ici, il n’y avait pas meilleur homme charnel à se mettre sous la dent. Et si la donzelle en rouge n’en avait encore aucune connaissance, elle l’apprendrait à ses dépens.

Ses jades passèrent largement sur le salon pour découvrir une bonne femme grossie par le mouflet qu’elle avait dans son ventre. Incroyable. Plus aucune pudeur pour ce genre de lieux. Enfin passons. Cela allait bien au-delà de ce qu’il envisageait de ce Bordel. Vraiment, on voyait tout genre de clientèle. Et le clou du spectacle fut celle en armure. Si elle ne voulait rien avoir à faire avec les employés de la Ruche, il ne fallait pas venir après tout. Pourquoi se vêtir d’une telle tenue. Non mais j’vous jure! Observant dans d’autres coins, le Patron en conversation avec Fleur. Jeune demoiselle charmeuse qui vous fabriquait des potions en tout genre. Et attention, une étincelle fit son apparition dans un coin de sa caboche. Dacien pourrait aller la voir pour…Non, non mauvaise idée. Autant garder ses distances, cela serait beaucoup mieux. Ne pas le voir, ne pas lui parler. Oui c’était cela, surtout, ne pas lui causer. Autant ne rien dire. Moins il en savait et mieux c’était pour tous les deux. Adryan n’aurait pas connaissance de ce qui embaumait depuis des semaines le carde du Narcissique. D’ailleurs, en parlant du loup.

Voyant que le Barman retournait à son lieu habituel, le Brun baissa la tête afin de ne pas avoir la vue qui se trouble en l’observant se déplacer tel un paon au milieu de sa base cour en faisant la roue. Bizarrement, il sentit son regard se poser sur lui. Cet organe encore inconnu pour lui jusqu’à quelques semaines, se mit à vibrer un peu, le temps de quelques secondes jusqu’au moment où la Brune en rouge remarqua sa présence et ouvrit la bouche pour le laisser s’imprégner d’une voix suave quelque peu chancelante de par l’alcool qu’elle consommait.


Me croiriez-vous si je vous répondais par la négative? Une commissure s’étira. Son minois se releva pour analyser ces quelques mots et n’importe quelle posture qu’elle pouvait prendre. Juste un haussement d’épaules qui lui souffla que sa réponse n’était pas vraiment véridique. Pensée qui se confirma par: elles sont bien pire que des amies, elles sont ma famille à dire vrai mais comme vous devez le constater, elles ne sont pas sortables. Le rictus sur son faciès venait imposer une semi boutade. Qu’à cela ne tienne, on ne reniait pas sa famille.

En ce cas, je suis bien content d’avoir choisi la mienne. Cela était loin d’être faux. Dacien avait fui la maison familiale depuis déjà bien longtemps et, en travaillant ici, avec des collègues bien différents les uns des autres, sa vrai famille était finalement celle-là. Et même si par moment, l’Arrogant se montrait plutôt léger, rempli d’un dédain sans équivoque pour tous, il n’en restait pas moins que l’intention de partir s’envolait au fil du temps. Un fin sourire envers Abeline. Un charmant prénom que voilà. Dacien attrapa sa main, la convia à rejoindre ses lèvres pour apposer avec délicatesse et chaleur un baiser. Vous venez relever un peu le niveau ma Chère. Au moins, elle n’était pas engrossée ni ne portait de ferraille quelle qu’elle soit. Son coude s’appuya sur le comptoir laissant ses émeraudes parcourir la plante qui se trouvait à ses côtés en commençant par les pieds, ne gâchant pas l’imagination de courbes fines, pour atterrir sur son museau enjôleur et finir dans les noisettes chatoyantes.

Aimez-vous la distraction Abeline? Demande sournoise mais pourtant sans arrière pensée pour une fois. Venez-vous de loin? Là non plus, aucune idée en tête encore. Parce que si vous venez de loin pour vous distraire, il va falloir vous choyer. Bon, celle-ci par contre…

Alphonse_tabouret
[Au bar avec Fleur, Adryan et Angella, à coté d'Abeline et Dacien]



L’abandon de l’Ortie était quasiment passé inaperçu, les tempes bercées par un bourdonnement désagréable et s’il avait rejoint le bar, c’était livré à un automatisme félin dont les réflexes avaient le confort de la survie.
L’Aphrodite avait resserré ses bras autour de ses victimes, et cajolant d’alcools aussi rares que délicieux, envoyait désormais ses plus beaux atours saluer ses convives apprêtées, délecter leurs langues en même temps que leurs esprits, trouble délicat que ne jetait que l’intimité d’un salon où l’on se permettait tout, même le rien. Le son sourd d’une migraine menaçante monta lui presser le front, et tandis qu’il soupirait, arrachant son regard de la blonde italienne, agacé, sentant le flux capricieux de la bile venir, se détourna définitivement de la scène pour rejoindre le bar.
A quelques pas, Abeline, entraperçue souvent au côté de la petite déesse à cheval, fréquentée plus rarement à l’occasion d’une table de taverne, d’une chope, d’un brouhaha champenois, venait de voir l’ombre de Dacien s’approcher d’elle. Croisant le regard de leur hôtesse, il inclina brièvement la tête, signe indubitable de la tacite reconnaissance qui liait dans le salon, cinq personnes en même temps. Courtoisie forcée, politesse longuement tatouée dans la chair, le comptable se rendit compte à ce moment même de la puérilité de son attitude et n’en fut que plus vibrant d’une colère sourde qui se dirigea immédiatement vers Maltea dont il snoba la silhouette, statue élégante dans son champ de vision, reportant son attention sur Fleur et Adryan qui rejoignaient simultanément le bar.



Alors ?. Qu'est-ce qu'on boit ?

Il n’avait nul besoin de préciser à Adryan ce qu’il souhaitait consommer, l’éloignement le plus absolu étant de mise entre eux lorsque le travail le nécessitait, le barman avait pris le pli de servir Alphonse avant même qu’il ne le formule. Ses onyx sondèrent un instant les grands yeux de Fleur avant de lui répondre dans un sourire auquel il s’accrochait aussi fort que possible, singe savant qui savait si bien ressembler aux humains.

-Faites-vous plaisir Fleur, puisque je vous retiens, autant que je comble quelques-unes de vos envies, lui répondit-il en étirant le sourire jusqu’à l’effiler félinement, soulagé quoique toujours confus d’avoir trouvé de la compagnie pour ne pas le laisser sombrer plus avant dans les idées noires qui venaient se grever à ses tempes brunes.
La question d’Adryan à l’Ortie lui passa au-dessus et même le regard clair du barman trouva les pierres noires du comptable étrangement vides, emplies d’une mélasse aigre, vacillantes d’une solitude à ce point perceptible quand il était pourtant entouré que même le Castillon aurait pu en être ému. Tenaillé, l’esprit ailleurs sans qu’il put s’en empêcher, il ne jaugea pas le mouvement du barman à sa juste valeur , accusant son souffle chaud à l’oreille, laissa une moue colérique déjà à fleur de peau affranchir ses lèvres autant par cette brusque proximité que par les souvenirs qu’elle faisait affluer en flashs crépitant, détournant assez longtemps son attention pour que Fleur verse dans son verre ce qu’elle était allée chercher, que pour ce soutien distant et pourtant plus solide que bien des choses dans sa vie.


Double charge de travail ce soir, aussi vous noterez avec l’application que je vous connais que mon salaire de la soirée se voit doubler en conséquence.


- Me suis-je déjà montré ingrat ? rétorqua le comptable à voix basse à l’adresse d’Adryan, tandis qu’il reprenait de la distance et que lui-même tournait la tête vers le salon, ignorant définitivement ce jumeau malencontreux, cet autre qui arrivait à le comprendre parfaitement dès lors qu’il s’agissait d’être professionnel et si haineux dès lors qu’ils se retrouvaient seuls sans plus aucun spectateur pour retenir et leur colère et leurs coups.
Pacôme avait visiblement choisi une proie qui semblait parfaitement consentante, et sentant le regard noir qu’il laissait couler sur la silhouette mâle, le comptable poussa un soupir excédé. Cela faisait maintenant des semaines qu’il avait quitté la Champagne, gardant pour tout contact avec Sa Grâce, une rage partagée, un gouffre de brulures dans lequel ils s’étaient jetés tous les deux avec une volonté si grande et si imbécile qu’il ne comprenait même plus qu’une simple rupture aussi brusque et inattendue soit elle , ait pu les pousser aussi loin, proies furieuses cherchant à mordre pour faire mal.
Était-ce finalement le moment qu’il ne pensait jamais voir se présenter ?
Devait-il aller la voir, s’assoir, et parler ?
Un sourire usé effleura ses lèvres polies. Comme il était plus simple de ne pas s’attacher aux gens, songea-t-il en vidant son verre d’une traite et en le posant sur le comptoir pour qu’Adryan le remplisse à nouveau. Il jeta un coup d’œil à Fleur, trouvant dans la contemplation de la Corleone quelque chose de réconfortant et notant enfin la coiffure doucement défaite d’avoir trotté dans les couloirs des maisons, avança une main délicate pour glisser une des mèches rebelles derrière l’oreille, effleurant le lobe du bout de ses doigts.

Vous avez couru, nota-t-il enfin. Cela vous va bien, poursuivit il en retrouvant le dessin d’un sourire plus sincère. Puis, sans se retourner vers Adryan, proposa, sachant que celui-ci allait de nouveau faire couler l’ambre dans son verre : Servez-vous aussi quelque chose à boire Adryan… la note sera de toute façon pour moi ce soir, je le crains, conclut-il en voyant la soubrette venir vers eux, parler quelques instants au Castillon avant de se tourner vers lui visiblement préoccupée.


Bonsoir Fleur, heureuse de vous voir ; Bonsoir monsieur, excusez-moi de prendre un peu de votre temps, mais c'est la première fois que des femmes ... dans leur état... viennent ici, dois-je les servir comme les autres ? Ou y a-t-il quelque chose de précis à faire ?

Le regard de velours glissa sur Abeline, se demandant ce qu’elle avait entendu des mots de la soubrette qui ne se tenait qu’à un pas ou deux d’elle et Dacien. Sa gestion de l’Aphrodite n’était connue que de quelques rares, chat de l’ombre œuvrant sans mot dire et sans faillir à la tache imposée, gardant pour lui la joie et la douleur d’être enchainé à ce lieu. Personne à Brienne ne savait ce qu’il faisait ici

-Bonsoir Angella, répondit-il courtoisement sans même regarder les clientes dont elle parlait, se concentrant sur la petite créature devant lui, embauchée, presque par hasard entre ces murs. Servez à ces dames ce qu’elles désirent, vous n’êtes nullement responsable de leur état de santé ou de celle de leurs rejetons… Le ventre de Maltea nu et rond d’une grossesse avancée traversa son esprit, et alanguit brièvement son regard. Et quand bien même ces dames seraient mécontentes de votre service ou de vos attentions, que ce ne serait pas à vous d’en répondre mais à moi seul. Servez les comme vous le faites toujours, avec application, l’encouragea-t-il… Et servez-vous quelque chose à boire également, il se pourrait que vous en ayez besoin… termina-t-il à voix basse, un sourire diffus aux lèvres, enfant seul et bizarrement accompagné par tout aussi boiteux que lui.
_________________
Trystan


La petite blonde, oui, vu la stature quasiment toutes les femmes étaient petites à ses yeux... La petite blonde donc fit semblant d’être gêné par la nonchalance du colosse. Loin de se sentir piqué au vif il répondit avec tout le tact dont il pouvait faire preuve mais parla tout de même sans ambages :

Si toutefois la conversation ne plaisait pas à ces dames il suffirait de me le signaler et je puis vous affirmer que je ne resterai point la à vous ennuyer, mais de grâce laissez moi une petite chance…

Un petit sourire en coin charmeur sur les lèvres et il continua :

Laissez-moi me présenter dès lors ! Je manque décidément à toute convenance ! Trystan, pour vous servir ! Je me ferai un plaisir de trinquer avec vous dès qu’Angella ou Adryan vous auront apporter de quoi vous rafraîchir, ce qui ne saurait tarder j’en suis persuadé !

Et de se lever d’un coup, avant de s’approcher de la future mère et de lui faire un baise main et de faire de même avec la dame toute en armure et avec l’autre blonde toute aussi charmante. Décidément cette nuit était riche en fraîcheur et en beauté… Bien que la chose qui les accompagnait et qu’elles caressaient n’était en rien selon lui gracieux ou de première fraîcheur… Mais soit, chacun avait ses lubies en ce monde… Il attendit que Perséphone commande l’alcool qu’elle souhaitait pour lui répondre.

Qui pourrait se douter que sous un si joli visage se cache une langue acérée ? Mais j’approuve et c’est tant mieux, cela prouve un esprit tout aussi acéré que votre langue et vif ! Quant à sentir votre langue sur mon corps, l’idée est bien plaisante mais je suis persuadé que Pacome à vos côtés trouve l’idée tout aussi charmante que moi !

Un léger signe de tête en direction de l’autre courtisan, il n’irait pas chasser sur ses plates bandes et se réinstalla donc près des deux autres femmes.

Alors mesdames, attendez vous votre alcool afin de trinquer avec moi pour délier vos langues ou pouvons nous commencer à converser dès à présent maintenant que vous connaissez mon nom ?

Et de les regarder tour à tour, un sourire jovial affiché alors que ses yeux jades pétillaient de malice.

Pacome



Quelques gouttes finement versées sur l'extrémité des doigts, le flacon fut déposé sur un guéridon tandis que Pacôme contournait la causeuse pour approcher le dos de la blonde Perséphone. Index et majeurs joints de chaque côté, il apposa sur les tempes, un effleurement, un contact, puis une délicate pression des pulpes qui se fit très doucement circulaire alors qu'il emprisonnait la tête avec tendresse dans l'arc de ses pouces, de façon que l'attention conduise au délassement. Retenant pour lui que si la migraine n'était pas diplomatique, la grappa viendrait bientôt jouer du tambour sous la voûte du crâne, il fit glisser d'un geste aérien assuré par une longue habitude les pouces dans la nuque pour en vérifier la raideur et mesurer la tension qui l'animait, puis faisant partir lentement ses doigts vers l'arrière du crâne comme s'il traçait des lignes de fuites où égarer la migraine, il concentra davantage son attention à disperser par langoureux mouvements toute contraction qui servirait de nid d'intensité à la migraine.
Il en était ainsi des femmes qu'elles voulaient perpétuellement une chose et son contraire, considérant d'instinct que toute déception à les obtenir faisait la preuve que le monde avait tord et que les hommes étaient inutiles. Alors qu'il adressait à Trystan un sourire qui emportait tout à la fois une silencieuse salutation et une sympathique connivence, Pacôme songeait comme l'art d'être un homme consistait à accomplir discrètement des miracles qui ne seraient jamais relevés pour ensuite commettre des maladresses afin que ces dames puissent les leur reprocher et que l'union de l'univers avec leur féminité trouve comme sel de pouvoir, l'inaptitude des hommes toujours en besoin de leur compagnie.


Sa langue sur votre corps ? Vous me permettrez Trystan de ne pas éprouver un engouement pareil au vôtre, répliqua-t-il avec badinerie, à moins bien sûr qu'elle soit si bifide qu'elle sache nous satisfaire ensemble. Mais plus que son contact, c'est bien son mouvement qui m'intrigue à l'instant

Pacôme n'était en rien "propriétaire" et si la séduction était bien une danse qui se joue à deux, il considérait le désir de la cliente comme l'unique cause à satisfaire.

Perséphone la chasseuse d'âmes... voila qui aiguise l'appétit et la curiosité. Racontez nous donc,

commença-t-il en incluant dans ce "nous" Trystan, et en lui laissant suffisamment d'espace pour que les deux dames alentour se sentent libres de participer à leur guise

de quelle manière vous nous condamneriez chacun ici sans passer par le jugement, je prendrais cela comme une mise en bouche de l'invitation de dégustation que vous susurrez.
Fleur_des_pois
Une prune, ce sera parfait, répondit Fleur dans un sourire.

Son regard vrillé aux mains d'Adryan, l'Ortie serrait plus fortement son flacon. Il lui fallait être rapide. La moindre seconde d'inattention... Malheureusement, Alphonse fut plus rapide. Le premier verre fut avalé en quelques gorgées. Cependant, il réclamait un autre service. Gaia n'eut autre réaction qu'un énième sourire lorsque les doigts du brun glissèrent ses cheveux derrière son oreille. Loin d'être dérangée par ce geste. La tactile Fleur ne pouvait qu'apprécier. Mais pas, déconcentrée pour un sous, elle attendait de pouvoir agir.
Le moment idéal ? Angella le lui offrit. Répondant à son salut par un sourire et une inclinaison de tête, la Fée profita du laps de temps nécessaire à Alphonse pour répondre à la soubrette.

Le flacon fut débouché, trois gouttes versées dans le verre. Et dans un geste rapide, l'empoisonneuse dissimula la fiole à sa ceinture. La potion ne ferait pas grand mal. Elle se contenterait de détendre le Comptable et de lui rendre les idées plus... paisibles.
Sans doute Adryan avait vu son manège. Plaçant un index sur ses lèvres, la Fée lui fit comprendre qu'il ne fallait rien dire. Les effets se feraient bientôt voir, dès lors qu'Alphonse aurait bu. Tout cela devrait peut-être même amuser le Castillon.


On trinque ? proposa-t-elle joyeusement. J'ai une de ces soifs, moi !
Maltea
L'odeur piquante de la menthe poivrée lui chatouillait l'odorat et lui donnait un regain d'énergie, bien qu'elle n'en manquait pas mais bon. Les doigts massant ses tempes, chassaient doucement mais surement la douleur avant que celle si ne s'intensifie au risque de s'incruster des heures et rien que l'idée de la sentir disparaitre, mettait la jeune duchesse en liesse.
C'est donc bien plus à l'aise qu'elle écoutait les discussions, suivant du regard les différents protagonistes, offrant un sourire ici et là.
Elle suivit d'ailleurs du regard Dionysos, l'imaginant tel l'Adam et sa feuille de vigne ou était ce de chêne? pas bien grave de toute façon. Ses émeraudes s'attardèrent, la duchesse le dévêtant mentalement, imaginant son corps sous ses mains, comme façonnant l'a terre glaise afin de faire naitre une oeuvre... son oeuvre dans ce cas. Regard qui remonte, surprenant d'autres jeux de regard... étranges et quelque part amusant.... petit rire étouffé dans l'oeuf alors que ses émeraudes se glacent en surprenant un geste de tendresse de la part du déserteur sur une mèche de la donzelle l'accompagnant, glaces qu'elle détourna aussi rapidement, se composant une mine encore plus enjouée alors que la tempête fait rage en son corps bouillonnant. S'interdisant de croiser le regard d'Aliénor ou encore de Stella qui auraient pu déceler le changement atmosphérique, elle se concentra sur les doigts qui lui ceignaient les tempes, écoutant Trystan et Pâcome.... et ne pouvant s'empêcher d'esquisser une petite moue aux paroles de ce dernier... bifide... c'est que parfois, il y avait des mots comme ça dont elle ne saisissait pas le sens. Certes, cela faisait quelques années maintenant qu'elle était en France, mais tout de même, elle était et restait une étrangère. Ce genre de situation la mettait toujours un peu mal à l'aise, elle détestait ne pas tout comprendre. Autant passer pour une abrutie alors que c'était le contraire, ça l'amusait, mais ne vraiment pas comprendre, ça c'était autre chose....
Une chance pour elle, la conversation dévia et la blonde jeune femme se détendit...


Comment je vous condamnerai... ma foi.... deux jolis garçons comme vous, je pourrais être clémente. Je pourrais vous faire mourir dans de délicieuses tortures, mais... oui parce qu'il y a un mais, sinon ce ne serait pas drôle.... prodiguées par des êtres répugnants par exemple.
Il est toujours intéressant de voir comment le dégout peut-être surmonté afin de toucher l'extase du bout des doigts. Peu en sont capables, je pense.


Voyez Trystan, un beau visage ne révèle pas toujours une douceur et une âme paisible, la mienne est bien plus tortueuse qu'elle n'en a l'air, mais je me soigne, enfin j'essaie.

Un sourire carnassier lancé au colosse aux pieds d'argile avant de se continuer sur sa lancée.... un ton plus bas, pour que seuls son petit groupe puisse entendre.

Dyonisos, je ne sais.... il laisse flotter le mystère, difficile en si peu de temps de se faire une idée sur ce qui pourrait le terrasser. Mais prenons le freluquet au bar avec ma vassale, au vu de certains regards surpris, je suis sure que le condamner à voir des couples copuler sans l'autoriser à toucher le corps de jeunes éphèbes le mènerait au suicide rapidement. C'est peut-être une idée, mais j'ai comme l'impression que la pauvre Abeline ne lui fait pas un tiers de l'effet que le beau ténébreux derrière son bar lui procure et c'est d'un jouissif, enfin pour moi pas pour Andelot, cependant je suis certaine qu'elle ne verra pas la différence.

Ah si elle savait la blonde duchesse qu'elle n'avait pas été capable de déceler qu'un de ses hommes avait lui aussi une forte inclinaison pour la gente masculine bien plus que pour son corps à elle, c'est elle qui se serait suicidée séance tenante et ferait bien moins la maligne.... mais ce que l'on ignore ne peut faire de mal comme on dit.....

Ma vassale, je la condamnerais au devoir conjugal avec son époux, pas pire châtiment pour la douce Abeline et il y a de quoi, croyez moi.

Petit mordillement de la lippe se souvenant que Stella et Ereon.... peut-être s'était elle trompée au final, il était peut-être plus doué qu'il ne paraissait l'être....
Elle éluda son ancien amant et sa compagne l'air de rien, sachant fort bien que si elle s'attardait sur le cas de celui-ci, la colère qui grondait en elle s'abattrait alors sur le bordel en son entier. Au lieu de cela, elle posa à son tour une question...


Et vous, si vous aviez le rôle de déesse des enfers, comment assouviriez-vous vos pulsions? Je serais curieuse de le savoir, j'avoue.
Curiosité mal placée ou autre, prenez le comme vous voulez.


Et les boissons qui n'arrivaient pas, elle avait pourtant grand besoin d'un remontant! Allez t'elle devoir se déplacer elle même? Et pourquoi pas! Ni une ni deux....

Mais avant cela, j'ai bien peur que le fameux dicton et je cite, l'on est jamais mieux servi que par soi même est malheureusement on ne peut plus vrai.
Veuillez m'excuser un instant, je reviens, ne fuyez pas surtout!


Sourire à la cantonade alors qu'elle se lève d'un pas décidé et se dirige vers le bar afin d'aller quérir le saint graal, la fameuse bouteille de grappa. Mais elle n'est point partie seule au front, loin de là.... non elle est accompagnée de sa douce amie froideur et de son amant fierté et c'est avec aisance qu'elle se glisse au bar, non sans adresser un bref salut aux personnes s'y trouvant avant de les chasser de son champ de vision tout en tendant une bourse remplie plus qu'il n'en vaut pour le cout de la soirée à Adryan.

Serait il possible que je récupère la fameuse demande? Les langues se délient et tout cela donne soif, et j'avoue qu'il serait encore plus intéressant pour le cours de la soirée que la chaleur se dilue en nos corps à défaut de réchauffer les coeurs....

Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour qu'elle obtienne finalement gain de cause et puisse regagner sa place avec l'alcool dont elle avait fortement besoin.
_________________
--Adryan
[Au bar avec Fleur, Alphonse, Angella puis Maltéa, non loin d'Abeline et Dacien]

Et elle rappliqua la petite souris, trottinant derrière ses pas longs.

« Adryan ... ho ! pardon, je voulais dire "messire Enivreur ", j'aurais besoin d'eau de vie, et tu n'a qu'a mettre le grappa avec le reste ... ha et une écuelle d'eau pour ... le... la ravissante chose qui les accompagne, j'aurais bien pris l’écuelle moi méme, mais je ne voudrais pas ... empiéter... sur ton territoire, n'est ce pas ? »


Petit sourire en coin, il la toisa. Ainsi donc elle savait mettre un pied devant l’autre sans tout renverser par terre. Bon point sauf qu’il lui manquait encore l’attention et l’efficacité nécessaire pour frôler le passable. D’un mouvement amusé du menton le Castillon désigna la bouteille de grappa prête à être emmenée, et s’employa à servir l’eau de vie.

L’écuelle et l’eau, vous trouverez ça en cuisine. Vous savez, le lieu qui vous est attribué.

« quand a la bouteille brisé, sache que j'en rembourserais chaque éclat, au risque de devoir quitter ma créancière pour venir vivre a l'Aphrodite ! »


Mais il aurait été bien naïf de penser que la petite soubrette fléchirait l’échine aussi facilement, tant et si bien qu’Adryan se demanda où une si petite chose pouvait bien emmagasiner toute cette morgue. Narquois il ne lui répondit que par un petit sourire bouffi de défit. Mais pas le temps de s’appesantir sur la soubrette quand Alphonse abimait ses doigts dans les cheveux de Fleur. Si cette attitude courtoise était naturelle de la part du brun envers toutes les femmes ou presque qu’il croisait, le noble n’en fut que plus intrigué, et les paroles qui suivirent son geste ne firent que l’alerter encore davantage sur confusion qui ployait les épaules habituellement si flegmatiques. Les états d’âme du flamand, Adryan s’en moquait bien. Quant à la curiosité, c’était un défaut qu’il laissait aux autres par un trop plein d’indifférence. Néanmoins l’Aphrodite ne devrait pas en pâtir, et pour cette raison là, il se devait de jauger la situation pour pouvoir intervenir judicieusement. Il avait attendu une pique en guise de réponse à sa demande, mais la rétorque fut plate, simplement vraie. Le comptable semblait sans force, engoncé d’une apathie agaçante et indigne aux yeux de l’enivreur.

« Servez-vous aussi quelque chose à boire Adryan… la note sera de toute façon pour moi ce soir, je le crains»

Le point positif semblait être que cette langueur ignominieuse ne devait durer que quelques heures. Les anthracites détaillant le visage bas face à lui, il répondit sobrement, sans mettre d’aigreur dans ses propos. Merci, mais il me vaut mieux éviter de boire quand je dois travailler. Ce n’était en rien une allusion mesquine à cette nuit où, trop enivré, le noble s’était échoué roide de plaisir entre les lèvres du comptable pour ne s’y arracher que par un relent d’orgueil. Il se voulait, phénomène paranormal, juste rassurant sur la soirée en cours. Ce soir, pour l’Aphrodite, il rentrerait ses armes et son venin.

Le petit manège de Fleur attira son regard, haussant les sourcils un bref instant. Devant cet index malicieux posé sur ces lèvres adorables, l’envie de rire le tenailla à tel point que pour garder le secret, il dut se retourner pour cacher les coins de sa bouche joyeusement retroussés soulignant la lueur hilare s’agrippant dans ses prunelles. Il n’avait que peu de doute sur l’habileté du lutin à user de ses poisons avec virtuosité pour comprendre que le comptable ne risquait rien, juste de reprendre un peu du poil de la bête. Justifiant ce dos tourné pour remplir le verre de sa Pâquerette, ce fut la voix de la blonde Perséphone qui le força à se retourner en recomposant son impassibilité. Et ignorant de la situation lui sourit carnassier.
Quelle déception ! C’est donc la grappa qui vous attire avec tant impatience quand j’aurai tant aimé que ce soit la feuille de vigne. Permettez-moi donc alors, de vous servir un premier verre le temps qu’Angella apporte votre commande au salon. Et prenant une mine faussement contrite, il s’exécuta, décidément, je ne fais que m’égarer ce soir, il marqua un pose, un fin sourire rêveur flânant à sa bouche quand il plongea à nouveau dans les émeraudes je crains d’être irrémédiablement troublé. Encore fallait-il savoir pourquoi tant porter un masque était la règle.
Alphonse_tabouret
[Au bar avec Adryan et Fleur avant de s'en éloigner]



Il ne s’étonna pas de l’arrière-gout persistant qui se diffusait à son palais après sa lampée, estimant que ce soir, tout aurait le gout de l’amertume, que ce soit la dorure de l’alcool ou le reflet de l’air ambiant, le parfum léger de l’Ortie ou le poison que distillait la présence de l’italienne.

On trinque ? J'ai une de ces soifs, moi !

-Au monde qui tourne, fit Alphonse, laconique, à mi-voix en vidant son verre d’une traite, choisissant dans la brulure du breuvage la moindre des sensations qui venaient égratigner son flegme félin.

S’acharner à éviter les choses lui semblait de plus en plus compliqué, postulat de lâcheté déguisé en liberté, et, à l’écoute de l’acidité qui montait inexorablement à ses tempes, encore pulsante, encore loin de la douceur que l’herboriste avait choisi de lui imposer, il ne put s’empêcher de crisper le fil de la mâchoire en voyant Maltea se lever, les nerfs tendus à se rompre à la seule perspective de sentir son odeur se délayer près de lui. L’air de rien, divine de mépris face au monde qui l’entourait, érigeant autour d’elle des sommets de gel, la petite déesse à cheval se fraya un passage jusqu’au bar, frôlant la manche du comptable du bruissement de sa robe en s’adressant à Adryan.

Serait-il possible que je récupère la fameuse demande? Les langues se délient et tout cela donne soif, et j'avoue qu'il serait encore plus intéressant pour le cours de la soirée que la chaleur se dilue en nos corps à défaut de réchauffer les cœurs....

Quelle déception ! C’est donc la grappa qui vous attire avec tant impatience quand j’aurai tant aimé que ce soit la feuille de vigne. Permettez-moi donc alors, de vous servir un premier verre le temps qu’Angella apporte votre commande au salon. Décidément, je ne fais que m’égarer ce soir, je crains d’être irrémédiablement troublé.

Agacé, le chat fit inhabituellement claquer sa langue au palais, lui d’habitude si prompt à offrir le lisse aux griffes ennemies, quand il aurait voulu arracher le visage du barman d’un coup de patte sans y trouver la moindre justification. Le Castillon faisait juste ce qu’il se trouvait incapable de faire quand il n’hésitait jamais à attarder la langueur d’un mot si cela pouvait faire patienter un de leurs hôtes. Il le faisait juste avec la mauvaise personne, joyeux ignorant qui n’aurait pas manqué de se délecter de l’information si elle était venue à tomber entre ses gants.


-Il suffit, ordonna le comptable à mi-voix, d’un ton net, autoritaire, adressé autant pour lui que pour la blonde à ses côtés tournant la tête vers elle en même temps que sa main venait se poser à son poignet. La décharge fut immédiate, parfumée, épicée, jetant à la peau du jeune homme un frisson aussi intense que virulent, allumant dans ses prunelles la lascivité d’une flamme guerrière. Rien n’était jamais simple avec Maltea, rien ne se permettait de suivre le cours du temps quand la duchesse décidait qu’il en serait autrement, et, brindille, il choisissait de rompre le jeu idiot dans lequel elle les avait plongé en venant jusqu’ici. Les doigts se refermèrent définitivement sur le poignet délicat tandis qu’il faisait un pas pour quitter le comptoir. Angella, faites nous porter la Grappa et les verres, somma-t-il en entrainant la blonde avec lui sans même se retourner pour jauger de son air, sans lui laisser une seule chance de protester, profitant de la surprise engendrée par la précipitation, craignant que de la laisser à cet instant ci s’opposer à lui, ne lui permette plus jamais de louvoyer dans ses colères. Quelques pas à peine furent faits, assez pour les éloigner du comptoir, assez pour l’éloigner de Pacôme, et dans le mouvement de sa main, la poussa à s’assoir, fermement, mais sans se départir d’une douceur dans l’étreinte

Un regard fut jeté au courtisan dont les habiles plaisanteries avaient su capter l’italienne, et lui seul suffit à ce que le courtisan comprenne qu’il poursuivrait ces facéties sous le regard des autres mais que pour l’heure, ces émeraudes-là, ne seraient que pour lui. Et quelles émeraudes, songea-t-il en baissant enfin le regard sur la blonde, offrant aux verts bijoux, le flegme ébranlé de ses certitudes, le vacillement de ses envies et de ses devoirs, passant une main à son front en soupirant d’une voix chancelante, se laissant tomber sur la causeuse en face d’elle :


-Par Dieu, j’ai tellement envie de vous embrasser…

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