Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

[RP] On le sentira pas passer, vous verrez !

Sibylle.
L'idée était intéressante, Ellya avait toujours de merveilleuses idées, enfin... pas toujours merveilleuses, mais Sibylle était toujours enthousiaste, très même. L'idée d'une bannière l'enchantait donc. Elle se mit à réfléchir, songeant à chacun, et une fois le repas achevé, elle gribouilla sur un bout de vélin usagé qu'elle glissa dans l'urne devenue sainte:


Citation:
Ellya: L'araignée
Juste: Le hibou
Paondora: La poule
Sashah: L'aigle
Gerei: Le coyote
Antoynette: La biche
Olympe: La libellule
Ava: Le cabri
Soheil: Le lion
Sibylle: /


Pour Ellya, l'araignée, mais une araignée racée et majestueuse; Sibylle avait la sensation que sa Mère tissait le destin, d'ailleurs sa propre destinée lui échappait... Pour Juste, un hibou non parce qu'il vivait la nuit, parce qu'elle avait la sensation d'être un livre ouvert pour lui, il pouvait lire ce qui était caché en elle. Paondora méritait bien une poule à toujours veiller sur Juste et à faire sa coquette.
Pour Sashah, l'aigle, oiseau messager, car la jeune femme avait un message à apporter au monde en relatant leur pérégrination. L'emblème du coyote allait bien à Gerei, difficile à cerner, ayant un certain humour que la jeune soeur ne comprenait pas souvent d'ailleurs. Antoynette était une biche, douce et délicate, tendre et charmante. Pour Olympe, la libellule car elle est toute petite, plein de joie de vivre, lumineuse et adorable. Elle imaginait Ava vive et enjouée, pleine de ressources et de malice, d'où le choix du cabri. Enfin, elle voyait Soheil tel le lion, fort et courageux.

Une fois débarrassée du bout de papier, elle tourna sur elle-même et rejoignit Juste.


Voilà, c'est fait, vous avez trouvé des choses intéressantes Juste? Je me demande ce qu'Ellya a bien pu nous mettre!

Et elle sourit avec malice, plissant ses yeux.

_________________
Sashah
J'ai une idée ! Sans s'en rendre compte Sashah fit une petite grimace. Des idées elle en avait elle aussi, comme prendre un bain de minuit, s'échapper pour arpenter la ville au clair de lune, cueillir de la lavande pour en faire des bouquets parfumés pour le bain, chercher des feuilles d'oranger et de citronnier pour fabriquer des eaux de senteurs, ramasser des coquillages sur la plage...

Des tonnes d'idées et des tourments aussi. Elle écouta la sœurette et fit une grimace encore plus grande ! Un animal qui la représente elle ! Un étendard ? Le soleil provençal tapait plus qu'elle ne l'escomptait. Et pendant qu'Ellya s'affairait autour de son pot de chambre et de ses idées et que la "Guigne" se grattait la perruque, elle déversa le contenu de sa bague à poison, discrètement dans leurs deux chopes. Laissant une fine poudre sur la surface des godets, elle s'horrifia en s'en apercevant et les bouscula un peu en voulant par inadvertance mettre le pot de chambre soit disant au milieu de la tablée. Le liquide malmenée absorba la poudre et plus rien ne parut à la surface à son grand soulagement. Elle se remémora les indications de l'apothicaire chez qui elle avait payé une fortune la bague et son contenu.

Sainte Hildegarde indique que « manger la graine apporte le sommeil ». Le pavot somnifère fait partie "des herbes des vierges" prescrites aussi par les matrones pour avorter discrètement et sauver les apparences.

La graine réduite en poudre agirait plus vite, elle espérait que ni la Guigne, ni Soeur Ellya étaient enceintes par contre, mais elles piqueraient un bon roupillon, c'était certain... Elle se concentra son forfait accompli et ce, au nez et à la barbe de tous, sans qu'ils s'en rendent compte, sur la liste des animaux à choisir. Sortant sa plume elle écrivit :


Citation:
Ellya: La louve
Juste: Le renard
Paondora: La poule
Sashah: /
Gerei: L'ours
Antoynette: La fourmi
Olympe: Le faon
Ava: L'agnelle
Soheil: Connait pas
Sibylle: La brebis


Oui à tout bien réfléchir elle mettrait ceci car Ellya était cheffe de meute, elle lui faisait penser à la louve Capitoline, Juste son fils était un renard, rusé, libre, peureux aussi, Paondora s'agitait et caquetait comme une poule, Gerei était difficile à sortir de sa grotte toute symbolique dans laquelle il aimait à se protéger, Antoynette aimait aider et organiser le campement, veiller telle une fourmi, sa fille avant la douceur du faon, Ava serait l'agnelle innocente, quand à Sybille elle suivait le troupeau et la Louve telle la brebis d'Aristote.

Elle glissa son vote dans le pot de chambre et se leva...

_________________
♦ l'Ile aux Vaches ♦
Georges_l_watelse



Sous sa perruque, le vieux Watelse exultait : comme son épouse se comportait de manière ridicule! Comme elle pensait curieusement! Le vieux grigou songea : Ellya ne sera sûrement pas représentée comme une renarde, pas rusée pour un sou, ni observatrice comme l'aigle, sinon elle m'aurait déjà démasqué!

Il prit le parchemin qu'on lui tendait, et d'un geste théâtral, il leva sa plume dans les airs, l'agita comme un plumeau faisant mine de chercher l'inspiration. Non, sa femme serait
:

Une linotte!

Georges Léonard l'avait presque hurlé, tant l'évidence était criante. Plus sa plume grattait le parchemin, plus la clairvoyance de son auteur parlait:

Citation:
Ellya: La linotte
Juste: Le paonneau
Paondora: Pourquoi ne peut-on pas se désigner? Moi si! Je suis une renarde au pelage flamboyant!
Sashah: Une bécasse
Gerei: Un cheval de trait
Antoynette: une alouette
Olympe: Un putois
Ava: Connais pas, mais encore une autre grue je suppose...
Soheil: Un lévrier
Sibylle: Une ânesse




Sans étonnement, toutes les femelles remportaient des noms d'oiseaux : Ellya et sa petite cervelle méritait haut la main le titre de linotte, et les autres de manière totalement aléatoire (car toutes les femelles se ressemblent) héritait d'autres noms de piafs. Toutes? Non, la jeune Sybille ressemblait plus à un âne... toujours à foncer tête baissé et à obéir aux ordres d'Ellya. Un vrai baudet... Et Olympe récoltait l'image du putois par l'odeur qui se dégageait régulièrement de ses langes.

Les fiers mâles s'en tiraient beaucoup mieux. Le cheval de trait revenait à Sieur Gerei qui supportait sans broncher le dur labeur de "supporter" les pompantes femelles : travail demandant du souffle et de la robustesse.
Soheil? Connait pas, mais ce fier mâle doit être un lévrier pour courir autant après la jeune Sybille. Quant à Juste, nul besoin d'explication pour ce fils de paon majestueux.

Fier de sa rédaction watelesque, l'homme agita dans le ciel le fruit de sa cration littéraire et la remit à qui de droit.

Puis se tournant vers Juste que la jeune Sybille cherchait encore à attirer dans ses filets, il souffla :


Tu as intérêt à mettre la même chose que moi... au moins pour ta mère!
Watelse
Juste esquissa un sourir à Sybille, mais fut tout de suite rappelé à l'ordre par son père. Une linotte? Sa mère? Soit, il n'était pas contre cette image. Après tout, sans faire vraiment attention à dissimuler leurs intentions et leurs personnalités, sa mère n'avait toujours pas pris conscience du danger qui voyageait auprès d'elle.
Va pour la linotte donc!

Le jeune garçon se passa la main dans ses cheveux bruns, geste qui souvent montrait chez lui une profonde concentration et une certaine perplexité. Assis sur une bûche près du feu, le bout de la plume piquait sa cuisse à plusieurs reprise comme si par ce mal pouvait venir l'inspiration. Celle-ci mit de longues minutes à venir et il inscrit à la hâte quelques animaux pour se débarrasser de la corvée. Sa mère en avait de ces idées saugrenues!

Par obéissance envers son père qui regardait derrière son épaule (Juste sentait contre son oreille le frottement d'une boucle rouge. Une bestiole en profita pour sauter d'une mèche de perruque à la tignasse sombre du plus jeune Watelse).

Sur le papier, on put y lire :


Citation:
Ellya: La linotte
Juste: /
Paondora: une chouette
Sashah: Un espadon
Gerei: un cheval de trait
Antoynette: un escargot
Olympe: la coquille de l'escargot
Ava: /
Soheil: Une limace
Sibylle: Un héron


Son père, malgré ses traits vulgaires de Paondora, représentait toute la sagesse sur terre. La chouette semblait rendre hommage à ce trait de caractère. Sashah semblait toujours prête à pourfendre autrui par un trait d esprit et nageait dans son océan de poésie.
Le cheval de trait fut soufflé par Paondora pour un Juste en mal d'inspiration.
Antoynette et sa fille avançaient lentement mais sûrement et laissaient derrière elles et dans la vie de chacun une trace indélébile.
Juste n'avait toujours pas été présenté à la jeune Ava, aussi il s'abstint d'en faire le portrait. Concernant Soheil, le jeune Watelse aurait dû également réserver son jugement. Cependant, les rumeurs de rapprochements entre lui et Soeur Sybille faisaient poindre chez l'inexpérimenté jeune homme une pointe de jalousie. Une limace, oui, cet homme devait ressembler à une visqueuse limace.
Le meilleur pour la fin : Longue sur pattes, fièrement dressée, la jeune Sybille pataugeait pourtant dans sa propre mare d'indécisions, aussi l'image d'un héron lui apparut.

Il lut et relut sa fiche, et résigné de n'avoir pas plus d'idées, il la tendit à sa mère. Il ponctua :


Je ne sais pas si c'est bon, mais au moins, c'est fait.
_________________

Fils du feu Maitre orfèvre Georges L. Watelse et de la nonne Ellya de la Duranxie
Gerei
Gerei en était sa xième bière.
Quand il n'avait rien à faire il buvait. Comme pour tout les alcooliques la boisson avait sa fonction.
C'est sans doute pourquoi il avait besoin d'action. L'hyperactivité l'éloignait de ce vice auquel il n'échappait pas pour autant.
Contrairement aux autres soiffoirs il ne niait pas ce besoin. Depuis longtemps il s'était servit de l'alcool pour s'y diluer. Il aimait s'immerger dans les brumes de l'ivresse pour se retrouver dans cet entre-deux qu'il prenait pour un état de transe spirituel.
Tout ivrogne à sa justification.
La sienne, il l'avait prise à sa mère, qui l'avait précédé dans l'abîme de l'alcoolisme. Elle soutenait qu'elle y trouvait la sagesse divine à l’instar de Sainte Boulasse.
Alors comme elle, il soutenant à qui voulait l'entendre que cela le rapprochait du tout puissant.


Mais à ce moment présent, il se sentait loin de tout et de tous. Boire lui servait à s'isoler. Il n'était pas habitué à tant de compagnie.

Alors qu'il cherchait à fuire, au moins par l'esprit le groupe Ellya proposa son idée d'étendard.

L’œil vague il écouta distraitement et quand son tour arriva, quand le pot de chambre lui fut présenté, il s'exécuta anesthésié par l' alcool.


Encore une vos idées à la mord-moi-le-noeud. reussit-il à dire. Mais bon, inutile de rêver, hein, j'imagine que c'est pas la dernière.

Tout comme les autres il griffonna sa liste de noms.


Citation:
Ellya: La licorne
Sibylle: La biche
Juste: Le renardeau
Paondora: La teigne
Sashah: La chatte 
Antoynette: Le hérisson 
olympe : le poussin
Ava: Le dahu.
Soheil: un autre dahu


La licorne se dit il, elle va se gausser du compliment, mais si on y regarde bien, ce n'est qu'une jument avec une corne mal placée. Sans doute que ça me fait penser à son nez pointu qu'elle n’arrête pas de remuer dés qu'elle n'est pas contente. C'est à dire tout le temps.
Il mit pour Sibylle une biche, belle et jolie proie pour le jeune renard qu'est Juste et qui ne tardera pas à avoir de longues dents.
La teigne rouge, pour Paondora qui n'est pas prête de se décrocher de son petit protégé.
Sashah, la chatte, Indépendante, câline et féline entre la caresse et le coup de griffe.
Antoynette, il la vit en hérisson, cet animal sympathique mais difficilement abordable terriblement protégé et du coup protecteur. Protecteur de la petite Olympe en poussin tout naturellement.
Pour les deux inconnus il choisit le dahu. Peu connu du grand public mais très célèbre de ceux qui disent le connaître. Ava devant être un Dahu de versant droit alors que Soheil, selon toute logique, est un dahu de versant gauche et qui donc ne vont pas tarder à se croiser.

_________________
Sashah
"Vous ne me perdrez pas, je suivrai le groupe" ces mots se répercutaient dans son esprit, l'enveloppant toute entière comme dans une toile d'araignée. Elle s'était levée après avoir mis son vote dans le pot de chambre. Elle voulait s'isoler, s'éloigner surtout, s'éloigner avant tout. Aussi partit-elle en ville, pour profiter de la plage, des senteurs de la Provence et pour s'interroger sur son devenir. Rien n'était vraiment simple dans la vie, mais même si elle était épanouie, même si vivre au jour le jour lui convenait, il lui manquerait toujours des racines.

C'était essentiel pour une enfant abandonnée d'avoir des racines, un endroit où déposer les armes, quelqu'un sur qui l'on pouvait se reposer, qui nous ouvrirait les bras tout simplement pour vous réconforter des tempêtes de la vie. Sa fille avait souffert de ne pas avoir été élevée par ses parents, elle le comprenait. Oh que oui elle le comprenait.

Tout en descendant les ruelles menant au port, elle réalisa que la savoir en vie ne retirait pas la peine qu'elle trainait depuis des années à présent. Quand à son retour de chez les soeurs cet été là, on lui avait appris que sa fille avait fuguée puis qu'une jeune fille avait été retrouvée morte noyée dans la Dordogne, sa vie s'était arrêtée là. Rien n'avait plus jamais été pareil, rien. Et elle était allée de deuil en deuil, perdant son père, son frère, son mari, son jeune fils nouveau né. Elle s'était réfugiée dans une sorte de bulle dans une sorte de dénie, d'où elle émergeait à peine. Dans son esprit sa fille était toujours morte, elle ne réalisait pas encore, pas vraiment.

C'était fou ce que l'esprit pouvait rester bloqué parfois. Gardant en mémoire des instants qui vous ont torturé, plutôt qu'essayer de fixer ceux qui vous comblent, vous rendent heureux ou vivant.

Elle leva les yeux vers la lune, les vagues léchaient ses pieds. Sans s'en rendre compte elle était arrivée à une plage. Il faisait bon, il faisait doux, l'eau était fraiche mais pas trop.

Quelques instant plus tard c'est avec uniquement sa chemise qu'elle entra dans l'eau. Et quelques brasses plus tard, elle avait pris enfin sa décision...

_________________
♦ l'Ile aux Vaches ♦
Ellya
Arles s'était révélée mer-veil-leuse!

Elle y avait rencontré quelqu'un de génialissime qui lui avait même promis son orteil à sa mort. Le rêve, quoi.


Citation:
    Nous,
    Son Excellence Monseigneur Aymé von Frayner-Embussy,
    Evêque In Partibus d'Halicarnasse,

    Toujours sain de corps et d'esprit,

    Annonçons qu'à notre mort, devra être donné le petit orteil de notre pied gauche à la Soeur Ellya, au nom de la possible chance qu'il pourrait lui porter.


    A faire valoir à qui de droit.

    Scellé à Arles, le 21ème jour de mai de l'an de Grâce MCDLXIII, sous le pontificat d'Innocent.






Il leur avait même proposé de les bénir avant leur départ. Et de lui offrir une jument du nom de l'Archange Galadrielle. La grande classe, quoi. Elle en frétillait de plaisir, la Cistercienne.

Mais à Marseille, sa joie était vite retombée.
Un soir, dans la chambre qu'elle partageait avec les autres femmes, Paondora compris, elle profita de la solitude pour regarder le contenu du pot de chambre et sortir chaque papier, un à un. Et surtout, elle comptait bien se cacher pour éviter le bain de minuit prévu...


Citation:
Sibylle: Renard / Chaton / - / Brebis / Ânesse / Héron / Biche
Juste: Niais / Chiot / Hibou / Renard / Paonneau / - / Renardeau
Paondora: Anguille / Paon / Poule / Poule / - / Chouette / Teigne
Sashah: Rossignol / Oiseau lyre / Aigle / - / Bécasse / Espadon / Chatte
Gerei: Cochon / ? / Coyote / Ours / Cheval de trait / Cheval de trait
Antoynette: La poule / - / Biche / Fourmi / Alouette / Escargot / Hérisson
Olympe: Escargot / Koala / Libellule / Faon / Putois / Coquille de l'escargot / Poussin
Ava: ? / ? / Cabri / Agnelle / Grue / ? / Dahu
Soheil: Fourmi / ? / Lion / ? / Lévrier / Limace / Dahu
Ellya: - / Tigre / Araignée / Louve / Linotte / Linotte / Licorne

_________________
Antoynette
[Sur la plage]

Sa main lui faisait mal. Assise dans le sable, Antoynette surveillait Olympe qui marchait pieds nus dans le sable chaud à la recherche de trésors. Anxieuse, elle regardait sans cesse alentours pour voir si les deux abrutis de la veille ne refaisaient pas surface à l'improviste. Elle n'avait pas envie de revivre cette mésaventure une seconde fois. Une chance que l'un d'eux soit blessé. Ca les dissuaderait surement.

Au loin, Sashah s'éloignait de la rive à la nage. L'exercice était un bon moyen de réfléchir et d'évacuer le stress. Mais Antoynette ne savait pas nager. Elle ne pouvait donc pas en faire autant. De sa main valide, elle empoignait du sable qu'elle laissait filtrer à travers ses doigts. Il faisait beau et chaud. Le doux bruit des vagues l'emmena dans ses pensées, vers Foix, vers ses amis, vers Willyam.

Elle ne pouvait même plus leur écrire pour leur donner des nouvelles. Soeur Ellya avait demandé à Gerei de la faire pour elle. Mais l'écrivain avait soupiré quand Antoynette lui avait donné la liste de ses amis. Elle l'avait réduite à Doemino, Lyviia et Manga afin de ne pas trop le contrarier. Pour Willyam, elle verrait plus tard. Leur échange épistolaire était bien trop personnel pour être confié. Elle soupira, ramena ses genoux sous son menton et entoura ses jambes avec ses bras, en se demandant s'il avait déjà pris le temps d'envoyer un pigeon.

_________________
Olympe


[Sur la plage]

Oh, qu'il était beau celui-là! Et encore celui-ci! Et celui-là! Pieds nus dans le sable, la petite rousse s'émerveillait à chaque fois qu'elle trouvait un coquillage. Concentrée pour garder son équilibre, elle s’accroupissait jusqu'à pouvoir les attraper. Mais elle n'avait que deux mains, et il y en avait tellement! Au fur et à mesure qu'elle les trouvait, elle les apportait à sa mère en lui disant, dans son langage encore bien imparfait:

Enco quilla!*

Diction qu'Antoynette corrigeait immédiatement, en articulant: "Encore un co-quil-lage", et à laquelle Olympe répondait invariablement: "oui, un quilla"!

Ca faisait sourire sa mère qui la laissait repartir à la recherche de ses trésors. Il y en avait maintenant une dizaine, bien gardés à ses pieds. Lassée d'en chercher, la petite rousse s'assit et commença à jouer avec. Sa mère était une fois de plus perdue dans ses réflexions, ce qui lui laissait tout le loisir de goûter à ces étranges jouets. Elle en mit un à sa bouche. Le goût salé la fit grimacer et cracher.


Beurk! Pas bon!

Une fois de plus, sa mère éclata de rire. C'était une manie, chez les adultes, de rire des mésaventures des petits. Mais loin de se sentir vexée, la fillette fit un bisou sur la joue de sa mère. Et le jeu commença quand Antoynette en réclama un deuxième, puis un troisième, puis plusieurs autres, en lui disant "encore un" à chaque fois. Puis Antoynette l'attrapa pour lui plaquer un énorme poutou dans le cou.

Olympe riait, et finit par se jeter dans les bras de sa mère pour un câlin. C'était le signe qu'elle se sentait fatiguée, et qu'il fallait la mettre à la sieste.


* Encore coquillage!
Gerei

Gerei prit son encrier et quelques parchemins qu'il avait toujours sur lui.

Écrivain. Comment en était il arrivé là? Comment était il tombé dans ce piège?

Bon, il ne s'en plaignait pas. Il était passé de Crétin et bon à rien de son enfance, à cochonier, puis boucher pour accéder au titre très honorable (trop surement) de commissaire.
Et puis il y avait eu ces quelques articles demandés par Sashah pour le journal et un nouveau statut de journaliste qu'il prenait très au sérieux pour mieux s'en moquer et pour finir ce travail demandé par Ellya qui lui avait valu ce titre d'écrivain qu'il ne pensait pas mériter, mais qu'il acceptait, comme il avait accepté tout les autres, traînant ce chapelet de noms, comme on traîne un fardeau, résigné.

Ellya lui avait demandé et Antoynette semblait en avoir vraiment envie, alors il s’exécuta.

Il prit sa plume, la trempa, se pencha, les yeux à quelques centimètre du parchemin et commença sont travail laborieux d'écriture la langue légèrement tirée.
L'écriture lui procurait presque la même sensation que l'alcool, petit à petit il s’enfonçait dans son texte oubliant tout et tous.
Ce qui n'était pas sans risques.



Lettre à caractère personnel écrite tout-comme par Antoynette.

Très cher ami à jamais irremplaçable,

si tu reçois aujourd'hui cette lettre envoyée par un certain Gerei (homme au demeurant remarquable*) c'est que je ne peux le faire moi même.

J'ai été odieusement victime d'une agression qui a bien failli me coûter la vie et celle de ma petite Olympe.

Je te passe les détails, car au simple fait d'y repenser, mes jambes tremblent, ma voix se casse, mes yeux se révulsent, mes oreilles tombent, mon nez se retrousse, mes dents grincent, mes cheveux se dressent, mon estomac se retourne, ma rate gonfle, mes orteils se crispent, mes boyaux se nouent, ma gorge s'assèche, mes ongles se cassent, ma respiration s’arrête, mon cœur s'emballe, mon urine se trouble. Mais surtout, surtout, je dois faire court, car je dois payer celui qui écrit (l'homme remarquable*) à la ligne.
Tu comprendras donc que je me dois d'être le plus succincte possible.

Je ne suis hélas pas sortie indemne de ce fâcheux événement que je ne peux pas hélas te relater, comme je te le disais plus haut à cause d'une regrettable histoire d'écus. M'étant déjà faite déposséder d'une belle somme en jouant aux cartes par sœur Ellya et ce même écrivain (la personne remarquable)* et n'ayant à ce jour plus les moyens de dépenser bêtement les quelques écus qui me seront nécessaires pour survivre pendant ce terrible voyage qui m'attend, je ne préfère pas dépenser le peu qu'il me reste dans une histoire qui restera assurément une des pires qui me soit arrivée et le tout puissant m'est témoin que des histoires difficiles, voire extrêmement difficiles, il m'en a été donner d'en vivre! Mais encore une fois, je me dois de faire au plus court. J'espère que tu le comprendras

J'ai en effet perdu l'usage de ma main droite. Sibylle, mon amie, qui m'a d'ailleurs sauvé la vie lors de cette tragique mésaventure inénarrable, comme tu l'as compris pour une sombre histoire d'argent, m'assure que je vais guérir et retrouver l'usage de ma main. Par contre l'écrivain (l'homme au demeurant remarquable)* m'assure que cela ne sera pas et préconise l'amputation.
Je ne sais qui a raison, mais je ne suis guère optimiste.

Voilà, je dois interrompre cette lettre dans un soucis d'économie sans pouvoir te raconter comment se passe notre voyage, ni te décrire les paysages que nous traversons. J'aurais aussi aimé te parler des personnes avec qui je voyage, les chants que nous avons, nos longues discussions du soir au tour du feu ou en taverne, te parler de ces villes du sud que nous traversons, des ces personnes vivant là bas, rencontrées lors d'une d'une soirée souvent copieusement arrosée, mais aussi les difficultés que j'éprouve et surtout cette dramatique aventure qui m'est arrivée sur le marché de Marseille et qui m'a peut être coûté une main, que je ne pourrai hélas que te narrer à mon retour (si retour il y a)* car je me dois de conclure vite cette lettre qui, si j'en crois le petit sourire qu'a l'écrivain, (l'homme remarquable)* va me coûter une petite fortune.

Excuse l'absence de formules de politesse qui dans un but d'économie ont été supprimées, mais je t'assure que le cœur y est.

Ton amie,

Antoynette


*Note de l'écrivain


Il se redressa, ravala le petit filet de bave qui s'était formé à la commissure des lèvres et relu la lettre.

Mouai, l'essentiel est dit. Et pis si elles sont pas contentes elles ont qu'a le faire elles même.

Il s'attaqua à la seconde en prenant la première comme modèle.

Ni vu ni connu j'te copie et après c'est le problème des pigeons ; plus le mien.
_________________
Sashah
      “Une femme qui raisonne est une femme à bout de sentiments.”*De Malcolm de Chazal


Raisonnable, elle ne l'était pas. Non elle aimait vivre à l'instinct, à l'instant, ni avant, ni après, juste au moment opportun. Rien ne l'avait vraiment préparer à ce qui lui arrivait, non rien. Mais puisque de Dieu l'avait voulu ainsi, il se glissa dans son rôle de la femme repentante qui cherche à effacer les erreurs du passé. Tout le petit groupe s'affairait dans son coin, les uns écrivant, les autres cherchaient une raison pour se voir, d'autres encore une raison pour rester dans son coin.

Elle avait abandonné l'idée de les réunir autour d'une contée ou d'un bain de minuit. Personne véritablement ne semblait emballé. Alors elle avait pris la décision d'en profiter pour corriger ses erreurs du passé. Retrouver sa fille avait été déroutant, à présent il lui fallait retrouver le père de celle-ci.

Quelqu'un avait dit un jour :

***Par nature, les êtres humains sont toujours sur la défensive. Ils tentent d'empêcher les gens de l'extérieur de pénétrer dans leur monde. Mais il y a toujours ceux qui s'imposent dans nos vies, et ceux que nous invitons avec plaisir. Ceux qui restent néanmoins les plus inquiétants sont ceux qui de l'extérieur nous observent, ceux que nous ne connaîtrons jamais vraiment.***[Les Morales de Mary-Alice]

Elle partit donc à la nuit tombée dans les hauteurs de Marseille, cherchant les appartements privés du palais où Robert Etienne logeait.

Elle n'en revint qu'au petit matin...

_________________
♦ l'Ile aux Vaches ♦
Sibylle.
[Marseille]

Marseille. C'était une drôle d'étape que celle-là. Tout d'abord, elle avait aimé la ville. Le fourmillement qui y régnait, c'était grand et les gens étaient si différents. La frayeur de sa première rixe passée, elle s'était sentie plus forte, plus sûre d'elle. Porter une épée et savoir la manier était vraiment une question de sécurité. Puis, elle avait découvert la mer. Bien différente de l'Océan qui va et qui revient. Non, cette mer là semblait aussi paisible que fourbe, toujours présente, mais comme elle était belle et attirante.

Les pélerins avaient élus domicile dans une auberge, les filles squattaient une chambrée assez grande, Juste et Gerei dans l'autre. Sashah semblait aimer prendre la poudre d'escampette mais la jeune oblate se gardait bien de lui poser quelque question que ce soit, même si, elle aurait aimé savoir. Où donc allait Sashah la nuit, que faisait-elle? Le mystère qui se dégageait de la jeune femme attirait beaucoup Sibylle, elle qui avait toujours suivi le chemin tracé par sa Mère. Désespérant de pouvoir passer plus de temps avec Juste, elle avait fini par ne plus quitter Antoynette, au moins avec elle, on riait, on chantait, on disait des bêtises et le temps semblait passer bien plus vite. Antoynette et l'Amie par excellence, celle, précieuse, sur qui l'on peu compter et qui vous apporte tendresse et soutient. Ellya était égale à elle-même, obnubilée par son doigt de pied, enfin pas le sien... mais un orteil qui semblait lui occuper toutes ses pensées. Paondora ne lâchait pas Juste d'une semelle et lorsqu'elle avait pu voir son ami, le temps avait filé...

Pourtant, depuis cette soirée, elle gardait la missive reçue contre son coeur. Elle rêvait, la tête ailleurs, elle se répétait les mots dans sa tête, elle jouait avec eux, imaginait la voix de Juste les lui disant, et puis revenait la réalité. C'était pure folie. Elle devait se raisonner, réprimer ses ardeurs, maîtriser ses émotions. Sans doute la présence de Soheil et de nouveaux entraînements l'aideraient à se concentrer car elle y arrivait de moins en moins.

Elle avait décidé de faire quelques pas, seule, qui l'avaient conduits sur la plage, l'avant veille, elle y avait découvert Olympe et Antoynette, l'une mangeant des coquillages, l'autre irradiant de bonheur. L'idée que son amie de coeur puisse disparaître lui serra le coeur, si les roux rustres qu'elles avaient croisé accomplissait leurs sombres dessins, Sibylle se changerait en furie.

Face à la mer, contemplant l'immense étendue, elle savourait le sable qui se faufilait entre ses doigts de pieds. Marseille était une ville qu'elle aimait, elle en aimait les senteurs variées et le brouhaha incessant qui la changeait tellement du calme du monastère. Pourtant, il faudrait la quitter, bientôt, et découvrir de nouveaux horizons.


_________________
Georges_l_watelse




[Aix, capitale du Comté de Provence.]


Le groupe s'avançait dans les rues de Aix. Le vieux Watelse se gratta l'entre-jambes, prenant garde à ne croiser les regards d'aucun. Après les roubignolles, le crâne, ses doigts cherchant à se glisser sous la perruques. Diableries que cela : à Marseille, il s'était aperçu de la présence de poux sur sa watelesque tête. Et cela lui avait donné une idée. Loin de vouloir changer de perruque, il s'était imaginé que, à la faveur d'une certaine proximité, Ellya pourrait devenir la nouvelle terre promise pour ces loustiques accros aux pellicules.

Aussi s'attarda t'il à badiner avec la pieuse, la coinçant au détour d'une rue entre une charrue et une rigole de fiente et d'urine , qui pouvait s'étonner qu'une vieille peau badigeonnée de maquillage semble lui accorder un intérêt pressant :


Ô chère Mère, la Paondora que je suis sais reconnaitre les beautés qui abreuvent le monde de leurs auras angéliques...

Autrefois, Paondora était Watelse, et Watelse était bon commerçant : il flattait, flattait, flattait... flattait tant en faisant des tonnes, des caisses,... Que les dames l'adoraient! Etrange sexe faible qui se laisse caresser par un gant de crin...

... Cette promenade spirituelle vers Alexandrie vient innonder mon âme d'une...

La Paondora fait un mouvement de tête vers Ellya, cherchant à créer un pont de chevelure pour les poux jusqu'à la tête Duranxienne.

... béatitude, et la Paondora Nescafet sait que cette lumière se propage grâce à vous qui....

Il secoue un peu sa tête rougeâtre, comme s'il tentait d'asperger la nonnette avec ses propre pellicules....

... donnait dans l'esprit et la créativité. Quelle riche idée que celle de l'étendard animalier. Comme je me vois déjà représentée d'un cygne, d'un paon ou d'un phoenix. Et vous, beauté cistercienne, ...

Watelse se gratte un cou derrière la nuque et cherche à recueillir d'éventuels petits migrants, puis passe théâtralement la main au dessus d'Ellya :

... nul de vous surpasse, vous êtes ... la dinde... La dinde indomptable des basse-cours, celle qui traverse la mare à canards sans crainte, qui bat des plumes et hoche de la tête...


Il mima la dinde dans la ruelle sous le regard des gens médusés, propulsant peut être quelques poux sur la Mère. La perruque se balada tellement qu'elle manqua de se retrouver sur le pavé. La mouche qui décorait sa joue se fit la malle et se retrouva dans les poils d'un chien errant.


... et votre plumage, comme j'aimerais avoir votre plumage. Regardez le mien comme il est terne.

Et à ces mots, le vieux bougre lui saisit la main et la force à passer ses doigts dans les bouclettes rouge feu de la Paondora, tout en pensant : "Allez mes petiots, allez mes poux, allez voir Môman Watelse..."
Watelse
Loin de s'appesantir sur les bizarreries de son paternel, Juste Watelse y vit l'occasion de s'esquiver. Vivement, il attrape le poignée de Soeur Sybille et la tire vers derrière un énorme tonneau de vin, laissant le groupe s'éloigner.

Tout bas, les pieds dans une flaque au mélange peu accueillant, il s'en excusa à la jeune fille en rimes peu recherchées :


Nos pieds se noient dans cette bouse verte
Mais profitons que Paondora perde la tête
Et allons compter fleurettes
Au grand damne de mère et d'Antoynette!


Clin d'oeil et Juste-Parfait se faufile entre la foule pour aboutir devant... un cimetière. Prometteur lieu de fugue, il ponctua ses pensées par :

Au moins nous ne seront pas dérangés par Pap'..Papoandora!

Langue qui fourche en un "papa" avorté. Et laissant Sybille passer devant, il s'engagea dans l'allée principale. Juste n'avait été qu'une seule fois dans un tel lieu Aristolicien, au faux enterrement de son père. Il trouvait les pierres trop imposantes pour des hommes et des femmes bien souvent sans consistance.

"J'ai reçu votre lettre et j'ai relu cent fois les lignes. Je les connais presque par coeur. Je suis heureux de ces sentiments partagés.
" Voilà ce qu'il aurait pu dire, mais curieusement, l'assurance du garçon s'arrêtait à la limite du Royaume des Sentiments. Aussi, débuta t'il avec des choses anodines, puis d'un ton mi-reproche mi-moqueur, il continua :

Je vous en veux de vous être battue sans moi à Bordeaux. Vous auriez pu être blessée, et qui m'aurait appris à manier l'épée?

Il plaça ses doigts sur la bouche féminine lui indiquant de ne pas répliquer :


Et ne me dites pas que votre graaaaaaand ami Soheil m'aurait enseigné! Olympe a sûrement plus de répondant que lui. Un peu de crotte dans ses langes ferait fuir plus de combattant que votre "Très cher ami"...

Sa main retrouva sa place accrochée à la ceinture.


Par ailleurs, j'ai rencontré une chevalier... Elle est chez les Hospitaliers. Elle m'a parlé de son ordre en bien.

De plus en plus, le vouvoiement rendait étranges leurs échanges, et le premier dérapage commença là :


Tu les connais?
_________________

Fils du feu Maitre orfèvre Georges L. Watelse et de la nonne Ellya de la Duranxie
Sibylle.
Comment pouvait-elle résister. Juste était charmant, il avait tout de charmant. Son minois, ses mots, ses gestes et même ses maladresses. Il avait suffit que la phrase : "De votre sourire, mon âme s'est éprise" lui tombe sous l'oeil et son coeur s'était envolé à tire d'aile. Elle planait. Oh, elle avait bien compris que les sentiments pouvaient s'envoler aussi vite que le vent, mais elle savait aussi que ce qu'elle ressentait, là, il était possible qu'elle ne le ressente plus jamais. Depuis un terrible dilemme se mélangeait en elle: réalisme et romantisme et si, lorsque le jeune Watelse se trouvait loin d'elle, elle s'accrochait au réalisme, il lui suffisait de croiser son regard pour sombrer dans un romantisme mielleux, à souhait.

Elle le suivit donc, sans broncher, ravie de la situation. Elle aurait rêvé qu'il l'enlève, comme c'était romantique, mais l'enlèvement n'allait pas plus loin que le cimetière du coin. Et c'était bien assez pour ne pas déplaire à la Mère Abbesse et à la duègne de Paondora.

Elle pouffa de rire à ses rimes, les trouvant exquises et se moquant bien de patauger dans la mare, elle ne fit que lui serrer sa main un peu plus. Elle l'écouta et frémit lorsqu'il posa ses doigts sur ses lèvres, puis ne put retenir un éclat de rire.


Juste... vous êtes jaloux? Pourtant....

C'était bien plus facile d'écrire que de dire!! Pourtant... vous ne savez pas combien je vous aime? Pourtant, ne savez-vous pas toute la place que vous occupez dans mon coeur et mes pensées? Pourtant... Impossible d'en sortir plus que Pourtant... Elle se trouva sotte mais tenta de garder bonne contenance.

Pourtant, je suis sûre que vous finirez par manier l'épée aussi bien que lui!

Mais quelle nulle!!! N'importe quoi, ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait dire!! Tant pis. Elle rit de plus belle à l'évocation des crottes d'Olympe.

Comme vous y allez!!! Soheil est quelqu'un de bien, vous verrez, je suis sûre que vous l'apprécierez. C'est un homme d'honneur.

Elle avança dans les allées du cimetière, observant les tombes deçà, de là.

Et puis si vous voulez c'est moi qui vous enseignerai ce qu'il m'a appris. Même si j'ai encore beaucoup de chemin à faire.

Elle l'écouta plus attentivement encore, il lui parlait chevalerie et son grand rêve était qu'ils intègrent un ordre ensemble. Cependant, le "elle" la fit tiquer.

Une chevalier? Elle vous a sûrement charmé... vous voulez la suivre?

Elle se mordit la lèvre se traitant intérieurement de gourdasse, puis poursuivit.

J'ai entendu parlé des Hospitaliers, avec les Chevaliers Francs, c'est celui qui m'attirait le plus, mais c'est bien différent, il est bien moins aristotélicien, puisque c'est un ordre royal. C'est ce que vous vouliez n'est-ce pas?

Elle passa une main sur le voile qui couvrait ses cheveux, remettant bien le tissu.

Tu serais d'accord pour que nous l'intégrions ensemble? J'aimerais beaucoup...

Parcourir le monde avec Juste... Découvrir le monde avec Juste... Apprendre le métier des armes avec Juste... Devenir chevalier avec Juste... Voilà qui devenait encore plus exaltant!!Le tutoiement lui devenait évident, elle se sentait si proche de lui, comme s'ils s'étaient toujours connus, comme si leur destin était forcément lié, elle se demanda si c'était ça, l'âme soeur dont Ansoald et Antoynette lui avaient parlé. Peut-être...

Et puis c'est un ordre où je pourrai exercer mes talents d'herboriste, ce serait merveilleux, n'est-ce pas?

Elle se tourna et le regarda, les yeux brillants. Oh Juste, dis moi ouiiiiiiiii!!!

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)