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[RP]..."Noces Gitanes"...

Sandino


…Au sud du royaume entre Languedoc et Provence le Rhône s’est offert un delta. Un espace sauvage semblable à une main ouverte les doigts écartés.

C’est dans sa partie la plus à l’Est, au bord d’une plage au sud d’Arles qu’en milieu de journée les bohémiens ont installé leur camp.

Arrivés la veille en milieu de nuit, la Kumpania a du attendre le lever du jour et trouver un gardiennage pour leur théâtre ambulant trop lourd pour risquer d’être engagé sur les pistes sablonneuses. Au fermier, avec lequel l’affaire a été conclue, le patriarche a loué « crin blanc » un cheval local trapu et d’un blanc pur, monture idéale selon le fermier pour qui veut s’aventurer dans le delta.

Monté sur « crin blanc » Sandino a joué les éclaireurs sur un terrain vierge et sans véritable piste. Maintes fois il a fait faire demi-tour à l’animal, jugeant le sable trop mou pour permettre à un vago de passer. En milieu de matinée enfin il a trouvé ce qu’il cherchait, entre les dunes parsemées de végétation un accès pour les roulottes menant au plus prés de la mer.

Bien sur pour atteindre le but, il a fallu pousser au cul de chaque vago plusieurs fois, dételer l’un pour ajouter ses chevaux à un autre, pour les alléger dans les passages les plus ensablés on a déchargé deux fois la dizaine de gros tonneaux réservés à l’eau potable pour les faire rouler plus loin et les charger à nouveau, menacer les bêtes et crier pour qu’elles donnent le coup de rein nécessaire. La manœuvre a duré, on a transpiré, mais une fois le camp établi, la magie a opéré.

A des lieux à la ronde pas âme qui vive, c’est avant tout la patrie des oiseaux marins et si le coin tombe sous la juridiction du marquisat de Provence, l’idée même fait rire tant l’atmosphère sauvage de l’endroit dément toute forme de civilisation, à part peut-être celle des moustiques, lesquels bien que voraces sont restés dans les terres à la grande satisfaction des membres de la troupe qui voisinent désormais avec le rivage.

Pour qui monte sur une des dunes que le vent dresse face à la mer, son regard ne rencontre pas d’obstacle, on voit loin dans les terres et on devine la nature du delta, aquatique et terrienne, peuplée d’animaux adaptés à cet entre-deux monde, aussi à l’aise sur l’eau que sur terre, le tout agrémenté d’une végétation primitive, soumise au vent et plongeant ses racines dans une eau saumâtre.

Cette vision en rappelle une autre aux yeux du vieux patriarche, ou plutôt la description qu’il en a lue sans jamais l’avoir vu de ses propres yeux. Celle d’un autre delta que fait le Gange, fleuve sacré de cette terre d’origine des ancêtres des premiers tsiganes.


- récupérez le bois rejeté par la mer mais ne vous aventurez pas dans les terres sans précaution, le fermier m’a parlé de sable mouvant et de marécages. A-t-il insisté auprès de la kumpania une fois le camp installé.

Depuis, isolé au bord de la plage le vieux gitan contemple le large, soucieux de la suite.

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Zeze5
Depuis des jours ils longeaient la mer pour rejoindre la Provence. Ce coin de France, ils le connaissaient pour y être bien souvent passé, voire même séjourné.
L'installation sur le coin de plage que la patriarche avait trouvé, était plus difficile que les autres fois. Plus difficile parce que le sol sableux n'était pas pour faciliter l'avancement du convoi. Mais ce n'est pas cette difficulté qui allait les retenir pour arriver à leur fins.

Le soleil se lève à peine et chacun sait ce qu'il doit faire, le clan n'était pas à leur premier aménagement. Les hommes partent chercher du bois flotté et les femmes préparent de quoi nourrir tout le monde.

Le futur mariage était dans la tête de tous, c'était une première pour eux, une première dans le sens ou c'est deux des leurs qui allaient être unis par le patriarche, comme il était coutume chez eux.
La matriarche regardait son compagnon, seul face à la mer. Elle savait que même si pour lui ce n'était pas son premier mariage en tant qu'officiant, c'était surement le plus important puisque c'est leur fils aîné qui prenait épouse.
De son coté elle avait aussi des choses à faire pour que tout ce passe bien et elle n'en était pas moins soucieuse que son compagnon.
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Tayla
Elle avait apprit à leur coté par mimétisme et explication de la Matriarche, fait connaissance avec tout le groupe. Le voyage se déroulait bien, elle trouvait un peu ses marques, Tayla avait encore bien des choses à changer pour son évolution. Petit à petit elle s’y faisait même si parfois ses vielles habitudes reprenait leur droit…

Dernière ligne droite, menait le tout a travers les dunes, elle en sue et se dit qu’ils y arriveraient jamais plus d’une fois mais ne s’arrête pas pour autant. Tayla suivait les indications, pousser ou tirer, déplacer les chevaux ou non selon le cas. Et enfin ils y étaient, tout prenait place, elle ne se lassait pas de voir avec quel facilité tout prenait place à présent. La brunette écoute la recommandation du Patriarche, hoche la tête. Avant de rejoindre Zézé, Tayla retire pour la première fois son chapeau gris. Elle en profite aussi pour retirer ses chausses et ses bas décidant qu’elle serait pied nue tant qu’ils seraient dans les dunes. Toujours sous sa cape, elle rejoint Zézé pour l’aider dans la préparation du repas…

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Ceriera
[Pendant ce temps, en ville…]

Non loin de là, Cerièra faisait le poireau dans une taverne arlésienne. Aujourd'hui c’était D-Day, le jour du débarquement sur une plage… provençale. Jour aussi de l'arrivée en ville de ses compagnons de route.
Elle espérait voir tour à tour les uns et les autres avant de prendre la route : ceux dont elle menait, ou avait mené les pas, et ceux qui allaient célébrer l'amour très bientôt.

Évidemment, elle ferait un détour pour les Noces. Une invitation pareille ne se refuse pas, quand elle émane de gens si généreux, et que la curiosité finit de motiver sa présence. Jouer les prolongations, pour ne pas se quitter trop vite… qui sait quand elle reverrait la Kumpania ensuite ? Vu qu'elle ne savait pas dire «vous allez me manquer», elle serait là, tout simplement.

En attendant, elle repassait dans sa tête, devant une maudite tisane, les bons moments de ce périple. Tant pis pour les moins bons, ils n'avaient pas leur place dans sa mémoire.

Il fut heureux de mener toute sa petite troupe à bon port.
Il fut heureux de voir Sebelia retrouver sa sœur, 4 ans après. Il fut heureux de rencontrer cette dernière.
Il fut heureux de lire avec la sémillante Damenic, dont la compagnie la réjouissait.

Il était heureux désormais de retrouver la Kumpania en ces terres «Prouvénçalos».

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Lire Métaphysique A et Métaphysique Γ ? ☛ Par ici !

✚ Mourir à Paris ✚
Sandino
…Passé ce long moment de pure contemplation qu’est l’observation du large pour ce qu’il est, une force millénaire en perpétuel mouvement devant laquelle on se retrouve minuscule, l’esprit du vieux gitan a basculé.

A la faveur de cette culbute mentale, l’horizon s’est transformé en support hypnotique, et les pensées jusqu’à là maîtresses du jeu n’ont plus qu’un guichet fermé devant lequel elles passent en radotant.

L’âge aidant, le patriarche a appris à maîtriser et à tirer partie de cet état modifié de conscience. Un état intermédiaire entre veille et sommeil qui ne laisse que très peu de latitude au corps physique mais autorise à ne plus penser d’abord, pour ensuite penser autrement.

Comme sortant du sommeil Sandino a repris pied dans la réalité, puis s’est avancé dans la mer où de l’eau jusqu’au genou il a profité un moment des bienfaits du massage naturel des vagues avant de se pencher pour s’asperger le visage.

Ragaillardi par la conjugaison des effets reposants de la méditation et ceux de l’eau de mer, le voila de retour au centre du camp où brûle déjà le feu domestique qui reste pour lui un symbole sacré.


- Wallas chavo !! Nejma et toi allez dans les tavernes d’Arles voir si des invités sont arrivés, prenez soin d’accrocher des bouts de toile rouge le long du chemin en partant d’ici jusqu’à l’embranchement qui donne sur la piste principale, profites en pour accrocher en ville l’affiche qui annonce les noces, allez !! via via !!

Les yeux plissés il tente alors de repérer Nejma, qu’il aperçoit enfin à l’autre bout du camp.

- Guapa !! vas en ville avec Wallas !! adelante !! et revenez avant la nuit !!
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Wallas.romane_chave
Comme je m'étirais comme un chat,en baillant à la porte de mon vago.
Le soleil déjà au dans le ciel.
Je descendais les quelques marches du marchepied, étirant encore mes muscles.
Bah oui!...
la nuit avait pas si facile.
Rouler dans le sable....
lâcher les reines pour descendre pousser à l'arrière quand on commence à s'enliser...
Tout le monde avait pousser certes!
Mais multiplier par le nombre de vagos... avait été mission éreintante.
enfin bref!...

Je m'approchais doucement près du feu...Quand j'entend

""Wallas chavo !!
Nejma et toi allez dans les tavernes d’Arles voir si des invités sont arrivés, prenez soin d’accrocher des bouts de toile rouge le long du chemin en partant d’ici jusqu’à l’embranchement qui donne sur la piste principale, profites en pour accrocher en ville l’affiche qui annonce les noces, allez !! via via !!

- Via Via!......
Heyyyyyyy.... doucement padré!....

je souriais en coin
- bongiorno padré!... lui dis-je avec affection
laisse moi cassé une p'tit graine et je ferai ce qui te plaira par la suite
Mille sabort!.... la journée commençait sur les chapeaux de roues
j'avalais un morceau de pain vite fait et filais comme l'éclair chercher des morceaux de tissu dans mon vago, afin de baliser le chemin....



Paimbohe
S'il n'y avait eu que le sable, çà aurait encore pu passer mais il y avait les moustiques !

Des « zittts » menaçant, une main qui s'abat sur les endroits de peau découverts et qui n'atteignait querarement la cible Vraiment pas facile de mener une charrette rouge dans ce pays !

Paimbohé trouva une parade contre les insectes piqueurs : Il s'enduit les mains et le visage d'huile de sardine.
C'est bon contre tout ! Affirmait-il régulièrement.

Outre le fait de faire fuir les termites du bois, les gredins tapit derrière les bosquets, prenaient la poudre d'escampette plutôt que de subir l'odeur.
Une giclée de ce produit sur les essieux et les roues ne récitait plus leur couinement énervant.

C'est bon contre tout !

Là, même si un moustique venait se poser pour accomplir son œuvre perforatrice, il resterait coller à la peau et se ferait écraser sans pitié.

Si il n'y avait eu que le sable et les moustiques…

Comme dit précédemment, la charrette était rouge et les taureaux autochtones commençaient à saliver.
Pas sur que l'huile de sardine y ferait grand-chose, alors le gros marchand de poissons avancés dans l'âge, tint sa hache à portée de main.

A l'une des bêtes à corne qui s'approchait un peu trop, le bonhomme déclara :

Si t'approches, y aura de la daube de bœuf à la camarguaise au dîner !

L'autre, comme si il avait compris la menace, laissa la charrette et son occupant passer.

Enfin, il arrivèrent à l'endroit choisit par Sandino.

Les taureaux se tenant au large, c'est la brise marine qui chassa les moustiques. Tout allait pour le mieux… Non, le sable, lui était encore là !
Et le sable, sur une peau enduit de gras de poisson, et bien, çà colle !!!!

Mais enfin, ils étaient tous venus pour une bonne cause, les choses allaient s'arranger.
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Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
chantent l'automne "



Avec son coeur engluait de tristesse , Lady avait vu s'éloigner ce sinistre Languedoc .
Béziers la ville de son amie de coeur décédé , que de tristes souvenirs ...
Tous ses amis dormaient dans la terre Bitteroise .

Grandement soulagée elle arrivait en Provence avec la Kumpania .

La Provence elle , ne là connaissait pas du tout , jamais poser ses mirettes sur cette terre .
Le campement était établi au bord de la mer
et le royaume de l'eau était vaste , cette mer elle dansait avec le chant des mouettes .

Sur que Lady allait pas s'aventurer au plus large de l'étendue .
Elle savait à peine flotter , c'était Wallas qui lui avait appris .

Les poulettes de Lady n'avait jamais vu la mer , ni confronté à cette environnement sablé .
De plus Sandino la mine réjouie disait haut et fort qu'il y avait des marécages , des sables mouvants .... encore un tracas , comment aller faire les poules ! sur ce sable !

Donc l'endroit choisi était presque à demi parfais ,
et puis aussi , comment un Prince charmant pouvait apparaitre sur ce lieu de coquillages , d’embruns saumâtres ...


L'endroit ne s'y prêtait nullement .

Lady pestait " crotouille merdouille "
Cela allait être difficile pour elle .
Elle posa le poulailler sur le sable , gris d'algues , sortit ses poules .
Elle attrapa deux cordes de dix pied de long
elle les attacha au cou des poules et a un anneau dans le bois du poulailler .

___ Voilà au moins vous n'irez pas dans les marécages , mes cocottes belles !
et vous serez pas emportez par les vagues , et n'allez pas bequeter la corde !
Mangez donc des coquillages ! Oh voilà un escargot verdoyant qui rampe !
Aller mangez donc !


Lady apostropha Sandino le regard anxieux et mouillé .

___ C'est pas un bon endroit pour célébrer des noces , tu nous a emmener près des marécages
en plus c'est une puanteur absolu !
Je suis pas rassuré , si les éléments se déchainent , si le Dieu de la mer nous emportes que se passera -il pour nous ?
je suis décue , il n'y a que les mouettes qui me ravissent !

Lady regardait Sandino en faisant la moue .
Et le vent de la mer d'ici susurrer des mots doux dans ses boucles pâles .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Zeze5
Chacun, après avoir installé le camps commun, s'occupait de ranger ses affaires personnelles.
La nouvelle idée de Paimbohé n'était pas des plus avenante, se couvrir d'huile de sardine.

- Paim, disons que ton idée est peut-être efficace, les moustiques restent loin de toi, quant à l'odeur on te sent arriver de loin !

Lui désignant un nuage de mouches qui tourne au dessus de sa tête.

- C'est tes mouches savantes qui ont invitées des copines locales ?

Plus loin c'est Ladyday qui semble ne pas être à sa place. La plage trouvée par Sandino ne lui convenait pas.

- Lady ! toi qui habite La Rochelle tu n'aimes pas la mer ?! étrange quand même, l'océan est bien plus violant que cette mer presque fermée. Puisque tu es déçue du lieu, les hommes vont t'aider à t'installer, avec tes poules, plus loin dans un champs ! tu n'as qu'à leur demander !

Le mariage approchait, il y avait bien des choses à faire. Tayla rangeait ce qu'elle était sûre de pouvoir faire, n'osant pas encore faire les choses sans qu'on lui demande, mais elle apprenait vite, il n'y avait que quelques jours qu'elle avait rejoint le clan. Lors du déplacement pour arriver en Arles, Zézé avait discuté avec elle, lui posant des questions, comme elle en avait l'habitude ... la gitane était curieuse. Ce que la jeune fille lui avait dit devait être la source de son mal-être.

- Tayla ! tes enfants te manquent ?

Un simple signe de tête de la jeune mère, fait comprendre à la matriarche qu'elle avait bien devinée. Zézé s'accroupie auprès de Tayla.

- Si tu les veux avec toi, on peut les faire venir, Sandino peut contacter les chefs des clans gitans qui les escorterons en toute sécurité jusqu'à nous ! après le mariage tu auras ta roulotte pour les recevoir !
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Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
chantent la mer bleu "



Lady observait les mouettes , elles planaient , pêchaient en se laissant tomber comme des pierres jusque dans le creux des vagues , leurs cris gutturaux emplissaient l 'air . Elle aima cet instant piqué au temps

Zézé parlait ,et quand Zézé parlait fallait l'écouter , c'est en hochant les épaules qu'elle lui répondit .

___ J' ai vécu à la Rochelle sans aimer la mer , je n'y suis jamais aller m' y promener , je resté enfermé chez moi ! , je vais rien demander , j'ai pas envie d'aller dans un champs , je veux juste être un peu plus loin des vagues !je vais voir ou trouvé un endroit ou je vais m'y sentir bien !

Lady laissa Zézé qui parlait à Tayla et s'éloigna du bord de la mer dansante .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Sandino
...Attentif au bien être de sa famille, Sandino comprend les réticences de sa cousine. Un grand filet sur l’épaule, en main deux longues perches de châtaignier qu’il a récupéré sur le toit de son vago et il rejoint la roulotte de Lady d’où il appelle Tayla.

- alors c’est simpleExplique t’il aux deux femmesVous accrochez un bord du filet au flanc du vago, plus loin vous plantez une perche dans le sable, plus loin la seconde, suite à quoi vous accrochez le filet aux deux perches et revenez vers le vago où vous fermez l’enclos pour les poules, sur trois cotés c’est le filet qui protège et le vago le quatrième coté.

Persuadé que les deux femmes vont y arriver sans peine, il les laisse, averti sa compagne qu’il va faire un tour du coin à cheval et s’éloigne sur sa monture de location en direction de l’intérieur du delta.

« Crin blanc » s’avère à la hauteur des dires de son propriétaire. Sur et infatigable il se laisse mener sans rechigner et pour peu qu’on le laisse choisir par où passer, il va où on le souhaite en douceur.

A l’aise sur une monture en laquelle on peut avoir confiance, Sandino s’est décidé à s’aventurer un peu dans le delta pour se vider la tête avant de se concentrer sur les préparatifs de la cérémonie.



Passées les dunes qui environnent le camp, c’est sur le sommet d’une digue naturelle que l’a entraîné le petit cheval. Des deux cotés de cette levée de terre qui résiste à la fougue du vent grâce à une végétation ratatinée qui la tapisse, le patriarche a eu tout loisir d’observer la faune de marais immenses qui s’étirent et communiquent entre eux par des canaux naturels.

Echassiers en tout genre, canards, poules d’eau qui disparaissent en plongeant, ragondins qui truffent les levées de terre de trous d’habitation, oiseaux marins qui naviguent entre le large et l’intérieur des terres, taureaux sauvages petits et efflanqués qui vont en groupe.

Dans les joncs ça bruisse au passage de l’homme et de sa monture dont les présences font parfois se lever des nuages d’oiseaux dans l’azur. Forme mouvante dont le reflet s’invite un instant sur la surface des eaux presque mortes.

Au carrefour improvisé de plusieurs digues le vieux bohémien a fait quitter à « Crin blanc » le labyrinthe des marais pour lui faire emprunter un vrai sentier longeant un canal plus large et profond que ceux rencontrés jusqu’à là.

L’odeur de l’eau de ce canal n’est pas la même qu’en contrebas dans les marécages, pas de relent de vase et d’eau qui stagne constate Sandino.

De son coté le cheval a soufflé fort des naseaux, lui aussi a senti la différence de qualité du liquide proposé. Profitant de l’aubaine le patriarche le laisse rejoindre la rive pour s’abreuver.

Le petit cheval blanc vient de lever la tête et a orienté ses oreilles droit devant, le vieux gitan écoute attentivement, un bruit régulier détonne dans le concert de la faune locale. Il flatte alors l’encolure de sa monture et l’invite à avancer de la voix.

Guidé par le son désormais reconnaissable d’un outil que l’on frappe sur du bois, Sandino en a trouvé la source. Au bord d’un canal qui semble aller tout droit à la mer, un homme travaille sur le flanc d’une barque qu’il a tiré au sec près d’une cabane en bois.


- le bon jour l’ami ! Fait-il à l’homme qui le regarde approcher.

- hé bèè l’estranger tu t’es perdu. Lui répond l’homme goguenard.

- nullement l’ami, je me laisse promener par le cheval, avec ma famille nous sommes installés sur la plage un peu plus loin.

- ha !! coquin de sort c’est donc vous autres qui faites ce boucan !! je me disais mon beau tu deviens nessi* t’entends des choses pas habituelles !!

- je suis Sandino, patriarche d’un clan de bohémiens nous venons célébrer des noces.


Le regard de l’homme se fait plus perçant maintenant, il regarde le cheval puis le bohémien.

- des boumians* tu dis ! j’en ai entendu parler, moi c’est Elias, je suis coupeur de « sagne », pêcheur et dieu sait quoi encore.

- sagne ?


Elias indique les joncs qui prolifèrent sur les rives du canal.

- pour les toitures. Précise t’il

- ha du chaume !

- ké chaume !! de la sagne je te dis !!


Une discussion s’engage alors entre les deux hommes. Dialogue qui va durer et permettre au vieux gitan de résoudre un problème qui se posait.

C’est satisfait de sa journée qu’il rentre au camp en faisant galoper « Crin blanc » sur le sable dur de la plage qu’ils ont rejoint sans détour plus à l’ouest grâce aux indications d’Elias.



nessi=fou boumian= bohémien

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Tayla
Tayla sourit à l’idée de Paimbohe et se dit pour sur il se fera pas piquer mais aura une foule de mouche et moucheron autour de lui et quel odeur !
La lavande fait repousser les moustiques et c’est plus agréable comme odeur, vous devriez essayer.

La brunette regarde faire Lady et se dit qu’il faudrait de la paille pour l’aider aussi et planter différent pique pour la mettre en garde de marécage.
Lady avec du foin et des piques où y a danger cela vous aidera à avoir moins peur ? Je vous aiderais à faire votre coin sur.

Elle lui sourit et se redresse à l’appel de Sandino, elle l et se redresse à l’appel de Sandino, elle l’écoute, hoche la tête et voit ce qu’il souhaite faire pour les poule de Lady. La brunette s’exécute, monte à l’avant et se et sur la pointe des pieds pour fixer un coin du filet. Puis avec l’aide de Lady, elle fixe une perche et le filet, elles recommencent l‘opération avec la deuxième perche et attache le dernier point du filet à l’arrière du vago. Les poules de Lady ainsi seront en toute sécurité.
Elles vont être bien là vos poules, Lady, quand j’irais en ville j’irais prendre de la paille et vous faire des sorte de drapeaux comme ça vous saurez où sont les marécages les plus proches.

Elle lui sourit et retourne près du feu pour l'entretenir partant dans ses pensées, un léger voile de tristesse qui ne passe pas inaperçu aux yeux de Zézé.
Hochement de tête et elle enchaine…
Oui, c’est la première fois que je les laisse en arrière avec la Mamé…Le visage se tourne vers la Matriarche.
Vous pensez que cela serait possible mais avec la guerre en Champagne ? Sourire qui illumine son visage…Se serait l’idéal pour eux et en toute sécurité, merci Zézé.
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Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
chantent la nuitée ."




Soulevé tout cet attirail fut pas chose facile , Gentiment aidé de Tayla , Lady monta son antre comme elle le souhaiter .
Finalement l'endroit était parfais et convenait parfaitement à Lady .
Sa moue subitement c'était enfuie dans ses chevilles .
Elle remercia d'un grand sourire le patriarche .

___ Ouf je suis soulagé , grand merci pour les perches et pour les filets , et désolé pour ma ronchonaille qui a gagné mon coeur , mais je suis toujours persuadé que poser sa roulotte face à cette mer dansante est dangereuse , et vue que je suis pas du tout courageuse , face a ce royaume d'eau !
je tente pas le diable !

Lady serra la main de Tayla et lui dit aussi

__ Oui Tayla apportez donc de la paille c'est une bien belle idée , vous m'avez bien aidé , c'est bien plaisant , merci tout plein !
et puis quand on sera fin prêt pour festoyer aux noces , je vous broderai un joli ruban ,pour votre chevelure noire comme la nuit !

Lady décocha les cordes de ses deux poulettes , et enroulant les cordes pour les ranger , continua dans sa lancer verbale .

___ Ah autre chose Tayla , arrêtez donc de vous mordillait la joue , car , à force vos joues vont ressemblaient à une montgolfière , comme celle de la comtesse de Ségur !

Lady riait gentiment ,et c'était son premier éclat de rire , depuis son installation sur la plage ou la mer dansait .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Paimbohe
De la lavande ? Quelle drôle d'idée !

Tayla venait de donner un conseil à Paimbohé mais celui ci n'était guère convaincu, voire même, un peu bougon à l'idée de se décorer avec un bouquet de ce genre d'herbe qui poussait à foison dans cette région.

De la lavande, et puis quoi aussi ? Comment qu'on saura que je vends du poisson, hein ?
Déjà que les gens ne m'en achètent pas beaucoup, après, ils passeront en disant, : « Tiens, un marchand de parfums ! »
Non non et non, c'est pas une bonne idée !

Et puis, quoi, les mouches ? C'est aussi l’œuvre du grand ordonnateur du monde, non ?
Z'ont aussi leur utilité. Ce sont elles qui font les asticots et sans asticots, comment voulez vous pêcher du poisson, vous ? Et sans poissons, je vendrais quoi, moi ? Hein ? Du jambon ?

Les coups de sang de Paimbohé ressemblaient aux orages d'été. Ça craquait d'un coup mais çà s'arrêtait aussi vite que ça commençait.

Bon, je veux bien essayer avec de l'ail ! C'est bon au goût et il en faut dans la soupe de poissons.
Comme je vois que vous n'êtes pas habituée à cette odeur, je consens à aller me laver.


Sacré engagement qu'il faisait là, le gros bonhomme ! La dernière fois qu'iln s'était plongé dans l'eau ne remontait pas à plus de deux mois, lui qui ne prenait un bain guère plus qu'une fois par an. Et encore, s'il pouvait y échapper, il ne s'en privait pas.
Il se dirigea donc vers la mer pour tenir son engagement mais, toujours comme après l'orage, quelques grondements se firent entendre mais, bien moins fort.

De la lavande, j't'en ficherais moi, de la lavande !
Pis les mouches, j'vais en avoir besoin, et des vivantes, en plus !

Depuis la veille, une idée lui trottait dans la tête : un autre spectacle avec des mouches !
Il avait déjà fait ce genre d'amusement mais là, ça serait grandiose avec sons, lumières et…..odeurs !
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Tayla
Sourire et main qui sert aussi celle de Lady qu’elle appréciait beaucoup.Ho mais de rien, c’est avec joie que je l’ai fait et a moi de vous dire merci pour le ruban.
La brunette allait prendre congé quand Lady la rappel, elle se tourne et l’écoute. Elle s’attendait pas du tout à cela, la bouche s’ouvre pour répondre puis se referme de surprise. Je…j’essayerais de m’en rappeler, merci Lady.

La main se porte machinalement à ses joues, hoche encore la tête et s’éloigne, passant près de Paimbohe. La tête rentre dans les épaules et la revoilà mordillant sa joue. Je ne voulais pas vous offenser, excusez moi…Pour…pour le poisson y a le filet, le bouchon ou un peu de pain rassit pour le pécher… Elle l’écoute pour l’ail et hoche la tête. Et je n’oublie pas, je gouterais à votre poisson angora après les noces.

Tayla le regarde s’éloigner vers la mer pour son bain, regarde autour d’elle, chacun s’activer ou vaquer ailleurs. Elle prend la lettre pour la Mamé et va à la ville pour l’envoyer et récupérer la paille pour Lady.
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