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[Jardins-Castel] Des recoins... et des escaliers de service!

Alvira
“Dans un art de vivre accompli où alternent, selon un ordre éprouvé, effort et repos, sérieux et jeu, travail et plaisir, la promenade a également sa place.”
de Karl Gottlob Schelle


Un équipage avait prit la route depuis la Gascogne.
Chemin faisant, il amenait une tante à sa nièce, chemin faisant, il rapprochait une sœur de son frère. Chemin faisant, il amenait une jouteuse à la rencontre organisé à Fontrailles. Alvira était parti quelques jours plus tôt, pour prendre un peu de repos, et surtout pour profiter à juste titre des siens en terres d'Armagnac.

Quelques jours de détentes, et de préparation également. Les dernières joutes avaient été plus fructueuses que les premières mais il fallait qu'elle réitère inlassablement les mêmes mouvements, les mêmes appuis afin de les intégrer au mieux et de devenir plus aguerri. C'est tout à ses pensées qu'elle vit le Château du Comté de Fontrailles. Arrivé sur les lieux, la jeune femme ne se fit pas prier pour rejoindre sa poupée.

Impatiente, elle avait des envies de cris, de bonds, mais elle ne pouvait pas se le permettre. Alors, la Montoise se gourmandait tout au long des couloirs et des pièces qu'elle empruntait après s'être fait annoncer. Finalement, c'est la camériste de la Comtesse qui prévint Alvi' que sa nièce se trouvait dans les jardins, préparant assidument l'agencement de tout le campement. Le nombre de participant étant énorme, il avait fallu modifier les limites du possible bivouac.

Un remerciement plus tard, et notre Gasconne se dirigeait en extérieur, guidé par un palefrenier qu'elle avait alpagué au passage histoire de ne pas se perdre en route. A l'horizon elle vit enfin sa Blondeur, et vint à ses côtés.


Bonjorn ma neboda !
Oui je sais, c'est la phrase type d'Alvira, et sans elle vous seriez perdu, voyez comme je suis gentille !
Quelle organisation ! C'est époustouflant, le domaine rayonne, j'arrive au milieu de tout cela. Moi qui pensais que l'on pourrait profiter d'un moment de détente, je pense qu'il en sera autrement. Tu es une femme bien occupé !

C'était peu dire, pour le coup.
La brunette reprit sa contemplation du parc, largement arboré et verdoyant. Au loin, l'on pouvait entendre les travaux qui étaient effectués dans la Lice.

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Christabella
Tout était prêt pour accueillir les jouteurs venus de tout le royaume et au-delà. Les charpentiers terminaient les tribunes, qui surplombaient la lice. Des villageois avaient défriché la prairie, disposé les torchères, commencé à monter les tentes où les gens pourraient se restaurer.

Votre Blondeur, la dauna de Peyrehorade et Carcarès Sainte-Croix est arrivée. Je l’ai installée dans sa suite, dans l’aile Ouest.
Bien mercé, Gauvin.


Le jeune garde était retourné à l’entrée, laissant la comtesse sourire. Sa tante Vivi était arrivée ! Elle ne tenait plus de joie, toute contente qu’elle était de partager cela avec elle. La fête promettait d’être réussie ! La Vivinoursette ne tarda pas à la rejoindre dans les jardins.

Bonjorn ma belle ! Te voilà arrivée ! Le gros œuvre est presque fini, tu vois. Viens, j’ai envie de me promener dans les jardins avec toi, ils s’en sortiront sans moi. Je vais déléguer, héhé.
Tib’? Je compte sur toi pour gérer les charpentiers. En cas de soucis, nous serons dans les jardins.
Viens, on va s’éloigner pour papoter, avant que le gros des invités n’arrive. - Pas Titoan, hein... - Avant que leurs excellences n’arrivent. J’ai installé de Silly dans le couloir Ouest. Tu devrais observer de plus près les boiseries, dans ta chambre... derrière la tapisserie représentant la vierge et la licorne.


Elle lui donna une petite clef, toute bête, qui n’avait l’air de rien. Avec un sourire entendu, elles se comprenaient. L’autre Excellence en question était installée dans le couloir Est, dans une suite se situant juste en dessous de ses propres appartements. Un hasard ? Certainement pas. Elles cheminaient dans les jardins, plantés de rosiers, puis s’approchèrent d’une prairie, un temps envisagée pour accueillir les jouteurs, puis jugée trop petite au fur et à mesure qu’on lui annonçait le nombre de participants. Des hennissements s’entendaient. Un fier cheval gris piaffait dans l’enclos, et le palefrenier essayait de le calmer.

Clotaire ? Que se passe t-il ?
Votre grandeur, il manque d’exercice...
Je sais... Mais je ne peux pas, vous le savez.


Elle soupira. Aurait-elle dû le mettre à mort ? Personne ne voudrait monter un cheval qui avait causé la mort d’un homme. C’était malgré tout une bête de la création... Et elle-même répugnait à le monter, ne pouvant s’empêcher de penser à feu son époux.

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Alvira
Ah, le plaisir des retrouvailles, enfin si on pouvait les nommer comme ça. En attendant Alvira se délectait de ce moment de bonheur. Sans se faire prier elle se laissa entrainer par Bella. Écoutant, les explications que cette dernière donnait, quant à l'avancé des travaux. Le gros oeuvre, cela en faisait du travail. Peut-être que Fontrailles n'avait jamais connu autant de mouvement sur ses terres. De joie cela s'entends, car les conflits, eux, ne sont jamais bien loin des nobles.

Bonjorn ma belle ! Te voilà arrivée ! Le gros œuvre est presque fini, tu vois. Viens, j’ai envie de me promener dans les jardins avec toi, ils s’en sortiront sans moi. Je vais déléguer, héhé.
Tib’? Je compte sur toi pour gérer les charpentiers. En cas de soucis, nous serons dans les jardins.
Avec plaisir Comtesse !
Les jardins, le soleil et la verdure, je vote "pour" !


Un rire plus tard, et les deux femmes arpentaient les étendues correctement entretenu du Comté. S'éloignant de plus en plus des oreilles qui pouvaient se montrer indiscrètes. La Gasconne comprit très rapidement pourquoi l'on oublia les rosiers pour un petit vallon un poil plus sauvage.

Viens, on va s’éloigner pour papoter, avant que le gros des invités n’arrive. - Pas Titoan, hein... - Avant que leurs excellences n’arrivent. J’ai installé de Silly dans le couloir Ouest. Tu devrais observer de plus près les boiseries, dans ta chambre... derrière la tapisserie représentant la vierge et la licorne.
Oh, Bella...
Que fais-tu là ?!


Le sourire dont la jeune Montoise gratifia la blonde était rieur, emprunt d'une espièglerie qu'elles partageaient de ce fait. La phrase dans l'esprit d'Alvira était très clair. Le "De Silly" était donc invité à dormir au Castel, et voilà qu'une jolie clef, et l'admiration d'une tapisserie leur permettrait sans doute de se rejoindre le soir pour partager quelques instants à eux seul. N'imaginez pas qu'ils couchent ensemble. Mauvaise pioche ! Aucune intimité n'a été partagé. Mais il était des clefs et des passages secrets qui pouvaient amener à bien des choses... Ou pas.

Reprenant un ton plus léger, et ne voulant pas être démasqué si elle venait à être entendu. La Duranxie remercia convenablement son hôte.


Je te remercie, pour ça... Et puis, pour avoir invité son Excellence. Il m'a tellement bien accueillit à Ecotay, que je ne pouvais pas décemment le laisser dormir sous une tente. Et je vois que tu y as veillé, c'est véritablement noble de ta part.
Quant à notre Père Titoan, j'ai peur qu'il fasse désormais parti des gros meubles de notre famille !


Comment cacher son trouble ?! Pour ne pas rêvasser à ce séjour ?! Pour ne pas laisser transparaitre des yeux cette lueur qu'ont les femmes qui cèdent lentement au charme d'un homme de tel prestance ?!
Changer de sujet et rire d'autre chose, afin d’éviter de repenser à cette escale des plus délicieuse, et l'envie d'y gouter à nouveau. Des clairs de lunes il y en aurait d'autres, et des balades également. Doucement, elle secoua presque imperceptiblement la tête, alors qu'un cheval se faisait entendre détournant l'attention du duo féminin.


Clotaire ? Que se passe t-il ?
Votre grandeur, il manque d’exercice...
Je sais... Mais je ne peux pas, vous le savez.


Étonné la Gasconne arqua un sourcil dans la direction de l'équidé. Ce dernier semblait impatient et nerveux. Il avait de l'allure, mais il était ombrageux. Loin d'attirer le moindre cavalier à le monter. Pourtant, sa façon de se mouvoir, interpella Alvira qui se demandait si autre chose n'entrait pas en ligne de compte. Quant à la mort de son neveu, elle pensait depuis bien longtemps que l'animal responsable avait été dument abattu. A l'extérieur de l'enclos, le regard détaillant le cheval, la Dame de Peyrehorade gourmanda sa nièce sans penser ni savoir de quoi il en retournait exactement.

Ton cheval est magnifique Christabella, je ne comprends pas que tu ne t'en occupes pas.
S'il ne fait pas d'exercice, il perds le gout de vivre, surtout enfermé dans ce paddock.
Tu as si peu de temps que cela ?!
Pourquoi ne pas l'avoir ramené en Gascogne ?!
Personne ne le dégourdi je présume... ?!


Ah, c'est sur qu'un canasson comme ça, y avait de quoi le trouver sublime. Une robe grise soyeuse, avec un port de tête presque oriental. Le cheval avait sur son chanfrein quelquechose de particulier, surement dû à la race ce dernier possédait deux légères bosses qui n'enlevait rien au côté esthétique de l'ensemble. Aucune liste, ni pelote. Un gris presque nacré ornait l'ensemble de la tête achevé par des naseaux cendré, quasi noirs, le rendant parfaitement équilibré.
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Christabella
Bella savait que la monstralvinette avait passé un temps à Ecotay. Un séjour qui s'était étrangement prolongé, voyez vous ça... Pas qu'elle douta de la vertu de sa tante, mais elle soupçonnait que quelque sentiment se développait par là. Et comme elle n'avait jamais perdu espoir de caser sa tantine, elle s'était dit qu'elle allait l'inviter au castel. Peut être cela permettrait le développement d'un attachement... Elle sourit, amusée, en voyant l'air et le teint rosé pris par Alvira.

Oui, c'était le moyen idéal pour remercier son Excellence de Silly de son hospitalité envers toi. Une invitation officieusement de ta part, sans que la médisance de certains puisse entacher l'invitation. Je pense à tout!

Bella présenta cela sous une forme de logique imparable. Qui a dit que les femmes étaient rusées? Puis, longeant l'enclos de Bucéphale...

Superbe bête, n'est ce pas? Un Carturano de pure race. Il s'ennuie, mais ... Mais je ne me sens pas capable de le monter, même pour le défouler et les gens d'ici refusent également.
Ce n'était pas le mien, Alvi... Mais celui de feu mon époux. Celui là même qui ... enfin tu vois. Je n'ai pu me résoudre à m'en débarrasser. Tu me diras, ce qu'un cheval comme un autre.
Il s'est cabré et l'a désarçonné et piétiné dans sa fuite, et pourquoi? Je ne saurai dire, peut être a t il eu peur d'un serpent, d'un renard ou d'un loup.
Je n'ose le revendre, ou le céder. J'aurai peur qu'il ne tue son cavalier... encore. Et je me refuse à le mettre à mort.


La jeune comtesse posa sa main sur le museau de l'étalon. C'était triste de le voir piaffer ainsi, mais que pouvait-elle faire?
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Alvira
Alvira avait du mal à reprendre une concentration sur la conversation qu'elle avait avec sa nièce. Encore pensive, sans doute en terres Auvergnates, à Ecotay, revoyant la fontaine et ce fameux clair de lune sous lequel les deux jeune gens avaient échangé leur premier baiser. Moment doucereux auquel il était dur de se détacher. La tournure de l'échange eut bien vite de quoi faire recoller la Montoise à la réalité.

Superbe bête, n'est ce pas? Un Cartujano de pure race. Il s'ennuie, mais ... Mais je ne me sens pas capable de le monter, même pour le défouler et les gens d'ici refusent également.
Ce n'était pas le mien, Alvi... Mais celui de feu mon époux. Celui là même qui ... enfin tu vois. Je n'ai pu me résoudre à m'en débarrasser. Tu me diras, ce qu'un cheval comme un autre.
Il s'est cabré et l'a désarçonné et piétiné dans sa fuite, et pourquoi? Je ne saurai dire, peut être a t il eu peur d'un serpent, d'un renard ou d'un loup.
Je n'ose le revendre, ou le céder. J'aurai peur qu'il ne tue son cavalier... encore. Et je me refuse à le mettre à mort.


La bourde dans sa plus belle expression. La Gasconne garda le silence, tout en observant à nouveau le cheval, s'approchant lentement de ce dernier. Il renâcle, nerveux d'un probable contact qu'Alvira puisse appliquer par la suite. Clairement, la tension monte dans cette bulle contenant ce trio.

Il est magnifique, en effet...
Je ne savais pas que tu avais gardé le cheval de Milandor, je le pensais mort depuis longtemps. Mon neveu avait décidément un gout sur pour les équidés.
Un cheval ne piétine jamais par volonté. Il nous voit déjà plus grand que lui, et même à terre, nous représentons un obstacle.

Et si, il s'agissait d'un meurtre orchestré ?! La possibilité vint à la tête de la Duranxie, tant pas l'improbabilité de l'action du cheval que par la qualité de cavalier qu'était feu le Comte. Un moyen pour le vérifier serait de voir le mental du palefroi au travail.
Ne voulant pas brusquer Bella, c'est une demande détourné que fit la tante.

Alors tu le gardes ici, à tourner en ronds. Je vais être direct, mais... Accepterais-tu que je m'en occupe ?! Pas forcément pour le monter, mais ne serais-ce que le faire tourner dans la carrière, et le dégourdir.

La vie amenait parfois à prendre des chemins qu'on n'avait pas vu ou voulu emprunter un peu plus tôt. Des chemins qu'on ne choisit d'ailleurs pas, comme celui du Paradis solaire. Maintenant, c'était aux vivants de continuer à vivre, et l'animal était encore des vivants. Individu de la création, il n'était pas à délaisser. Alvira y veillerait, bien décidé à se saisir de ce petit séjour pour se faire.
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Christabella
Bella sourit doucement, tandis que le palefroi renâclait. Oui, il manquait d'exercice... Peut être devrait-elle prendre sur elle, et le monter à nouveau? Mais elle ne pourrait jamais se détendre, le sachant responsable de la mort de son époux. Et un cheval qui vous sentait nerveux, avait de forte chance de l'être aussi... Et elle n'avait pas confiance.

Oui, je l'ai gardé. C'est une créature du Très Haut, il n'avait pas conscience d'avoir tué son cavalier. Tu as raison, il ne l'a pas fait par volonté...
Ecoute, si tu veux t'occuper un peu de lui, fait le, ça lui fera du bien. Mais.. fait attention. Ne lui fait pas confiance, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.


Un dernier regard pour le palefroi, puis elle reprit le bras de sa tante.

Allez, viens, on va retourner au castel, nous devons nous préparer pour le dîner de ce soir. Je vais te faire visiter! Viens!
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Alvira
Elle s'attendait à un refus, et ce fut un accord qu'elle reçut. Les paroles de Bella rejoignaient les idées d'Alvira, ce qui était, en soit, parfait. Devait-elle dit à sa Blondeur qu'elle avait apprit tardivement à monter à cheval ?! Certainement pas, auquel cas la jeune Comtesse apposerait une interdiction. C'était un défi à relever comme un autre. Et y en avait marre qu'on ne lui refile que des chevaux tranquille. Après tout, c'est de la difficulté qu'on apprends le mieux. Si l'équidé était véritablement nerveux comme il semblait l'être alors le challenge serait effectif. Ce qui enthousiasmait La Duranxie, bien qu'un brin inquiète tout de même.

Oui, je l'ai gardé. C'est une créature du Très Haut, il n'avait pas conscience d'avoir tué son cavalier. Tu as raison, il ne l'a pas fait par volonté...
Ecoute, si tu veux t'occuper un peu de lui, fait le, ça lui fera du bien. Mais.. fait attention. Ne lui fait pas confiance, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

Ça c'est drôlement engageant, pas vrai !
J'y veillerai, de toutes façons, je vais d'abord effectuer un approche et voir ses réactions, de là, j'envisagerai la suite. Je ne vais pas être brutal, ni inconsidéré dans mes actes. Il se fait tard, je commencerai demain, nous avons un jour de battement, c'est idéal.
Allez, viens, on va retourner au castel, nous devons nous préparer pour le dîner de ce soir. Je vais te faire visiter! Viens!


La Gasconne prit le bras de sa neboda comme seule réponse à sa proposition, jetant une dernier regard à Bucéphale. Le lendemain arriverait vite, il faudrait réfléchir à la méthode à mettre en place pour aborder l'animal, mais pour l'instant c'était le long des écuries qu'elle était, à pas lent, pour rejoindre le Castel où, le soir même un repas se tiendrait pour accueillir les premiers invités, qui n'étaient autre que les deux Excellences, chers au coeur de l'un et de l'autre des deux femmes.

Plus tard, Alvira prendrait le temps dans sa chambre, d'observer la dite tapisserie, le clefs du passage encore bien au chaud dans son corsage contre son palpitant. Mais bien vite, il fallut se préparer pour le diner. Les heures avaient défilés rapidement. Aubrée s'attelait à sortir les différentes vestures. La jeune fille détaillait les couleurs, émettait des propositions à sa maitresse, mais la De Peyrehorade avait du mal à se décider. Trop ceci, pas assez cela. Pas approprié, trop détendu, trop protocolaire. Le choix devenait critique. Et sans vraiment le réaliser, Alvira se questionnait intérieurement sur les préférences que pouvait avoir Goddefroy en terme de frou-frou féminin. Chose bien compliqué, car elle ne le connaissait pas énormément et certainement pas sur ce plan là.

Finalement, après moult essayages, ce fut un ensemble turquoise qui fut choisit. Les bras seraient couverts pour parer à la fraicheur du soir, et un collier des plus simples serait arboré mêlant naturel et habillé. Sa camériste dénoua ses cheveux, et se mit à les peigner, en attendant qu'on fasse quérir la Gasconne pour le repas.

A l'extérieur, le soleil déclinait, annonçant en silence la proche arrivée de l'Auvergnat.

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Goddefroy
En effet, alors que je l'avais vu se lever, le soleil m'offrait de nouveau son spectacle quotidien dans sa rapide ascension en direction de contrées plus sombres.
La route pour Fontrailles avait été assez longue. Je trouvais toutefois divertissement à me remémorer certains paysages, aperçus quelques années plus tôt, lors d'un voyage où j'avais également pris la route de l'Armagnac. Bien sûr, une autre source, divertissante de bien d'autres manières avait occupé mes pensées, et j'étais secrètement épaté de ressentir l'enthousiasme et la hâte de retrouver la Gasconne de façon finalement pas si inédite. C'était à présent le moment. Les paysans des alentours m'avaient annoncé que je ne me trouvais plus très loin du castel, et lorsque je vis se dresser devant moi une grande bâtisse, je compris que je devais certainement être au bon endroit. Mais pour m'en assurer, il n'y avait pas dix huit millions de moyens, il suffisait de crier, pas trop fort surtout, pour ne pas passer pour un sauvage.


Qu'on annonce son Excellence Goddefroy de Silly je vous prie. Je suis attendu par la Comtesse de Frontailles.
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Soeur_mc_des_batignolles
Des joutes. De la violence, des blessures, de l'orgueil et sûrement excès en tout genre, boisson et luxure y compris. La cameriste carmélite grognait dans sa barbette qui complétait sa guimpe noire de bonne soeur. C'était elle qui avait géré la distribution des chambres au castèth. Les cosina, le patriarche, les éventuels blessés et les altesses qui en feraient la demande. Et deux diplomates. Elle avait froncé les sourcils, mais avait suivi les ordres de la comtesse. Le seul qui serait dans l'aile Est, au dessus des appartements de sa grandeur serait le chancelier. Tant que ce n'était pas l' "homme de Paris"... Néanmoins, la rusée camériste avait fait nettoyer les murs des lierres. Ainsi, personne ne pourrait avoir accès de l'extérieur à la chambre de Bella. Elle ne pouvait pas deviner, la soeur, qu'un escalier de service desservait ses appartements et débouchaient derrière l'armoire Normande, dans la chambre bleue, qui était attribuée à Wallerand...

Le garde s'inclina devant son excellence, et se précipita vers la soeur Marie Clarence des Batignolles pour annoncer le diplomate Auvergnat. Une armée de valets accueillit les bagages de Goddefroy pour les monter dans ses appartements. La bonne soeur observa le vicomte de pied en cap, puis, certaine qu il n'était pas l'homme de Paris, lui sourit. Oii, un peu revêche, mais fidèle, cette Marie Clarence.

le bonjour, et bienvenue, votre Excellence. Sa Grandeur et dona Alvira vous attendent dans le grand salon, suivez moi. A moins que vous ne souhaitiez vous rafraichir, demandez à un valet de vous menez aux appartements où la comtesse vous a installé.
Christabella
Le temps de rentrer, de se changer, se faire coiffer, descendre au grand salon... Le temps avait filé. Heureusement, tout était prêt. Beatrix avait fait les choses à merveille... C'est habillée d'une élégante robe verte bordée de galon d'or quelle vérifia que tout soit prêt pour ses invités, venus la veille des joutes.

Votre Blondeur, son Excellence de Silly est arrivé.
Menez le à moi, et prévenez ma tante qu'il est l'heure.


A vrai dire, il était légèrement en avance pour le repas en lui même, mais ils pouvaient très bien commencer par un rafraichissement, surtout après un voyage depuis l'auvergne.
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Alvira
Une camériste en appelle toujours une autre. C'est pas ça le proverbe ?!
En l'occurrence, ce fut le cas pour Alvira qui vit débarquer la fameuse, l’appelant à se rendre au salon. Aubrée s'en était donné à coeur joie avec les cheveux d'Alvira, tant et si bien, qu'il aurait encore fallu de longues minutes à la jeune fille pour former un chignon parfait. Pas le temps ! L'appel était lancé, et à défaut de mieux la Gasconne s'empressa de rabattre sa chevelure convenablement, se regardant une dernière fois dans le miroir. Effet coiffé/décoiffé.




La tenue satiné, renvoyait la lumière des bougies, et tout éclat qui pouvait venir y glisser dessus. Un dernier époussetage de la robe, et la tantine partait aux côtés de la servante pour rejoindre le grand salon. Inquiète et empressé à l'idée que l'Auvergnat ne vienne pas.

Avec le regard curieux, elle fit son entrée dans la pièce, lâchant une moue de déception lorsqu'elle vit que Bella était seule. Lentement, elle vint auprès d'elle, un peu abasourdi que le Castel soit aussi vide. D'ailleurs, où était Wallerand ?!

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Wallerand
Wallerand était, devinez ? En retard ! Eh oui, comme toujours. C'était une constante que peu de choses pouvaient espérer faire varier. Recevait-il la femme dont il rêvait depuis un mois entier ? Il trouvait le moyen de n'achever les préparatifs nécessaires qu'au moment où sonnaient les cloches fatidiques annonçant l'heure du rendez-vous. Une invitation lui parvenait-elle, signalant de manière fort délicate une heure à laquelle se retrouver ? Le même problème se réitérait. Incapable de tenir un horaire, ou presque, le jeune homme s'était "réveillé" au beau milieu d'une lettre de félicitations. Oh misère. Il devait partir. L'Armagnac, tout Comté voisin de la Gascogne qu'il était, n'était tout de même pas la porte à côté...

Et bientôt, il était jeté sur les routes, un sac de jute rempli de vêtements, d'un écritoire portatif et de divers autres objets et documents nécessaires à l'accomplissement de ses fonctions même dans le temps libre que lui laisseraient les joutes de Fontrailles et une petite cage battant de chaque côté de la croupe de l'Acrobate. Heureusement, la chevauchée était loin d'être un problème, et sa monture avait l'endurance des bêtes basques - ou gasconnes, qui sait, peut-être était-il aussi têtu ou orgueilleux que certains de ses compatriotes humains, et ne voulait-il pas avouer une faiblesse, fût-elle temporaire. Bref, l'un dans l'autre et au prix d'une nuit écourtée, le jeune homme put se présenter à l'entrée du domaine de Fontrailles, dont divers Armagnacots croisés au fil des chemins lui avaient plus ou moins exactement indiqué la direction.

Seulement, à l'arrivée... Certes, le domaine semblait fort animé, mais il sentait qu'il y aurait un obstacle à franchir en la personne de la camériste de la maîtresse des lieux (que les mauvais esprits qui ont pensé "sauter" se dénoncent !). Pour la durée de son séjour, qui serait mécaniquement égal à celle des joutes, il n'avait pour ainsi dire aucune chance de l'éviter... Et il ne lui restait donc plus qu'à espérer que l'esclandre n'aurait pas lieu devant un public trop étendu. Ayant donc mis de côté cette appréhension, le Beauharnais se laissa aller à une triple joie : l'arrivée, le domaine de sa Dame, et sa Dame elle-même. Bientôt, il mettait pied à terre devant un poste de garde ouvrant sur une cour et s'annonçait comme le Chancelier de Gascogne, invité par la Comtesse à séjourner en ses terres pour les joutes. Le garde hocha la tête, l'informa qu'il allait quérir qui de droit pour l'installer, et...

... Et revint avec la camériste alors que Wallerand revenait vers l'avant-train de l'Acrobate, ayant vérifié que le locataire de la cage se portait bien. Un rictus rapidement étouffé traversa le visage de l'amant alors qu'il reconnaissait la silhouette du corbeau, chaperon fui et, dans une certaine mesure, redouté. Pour autant, ce fut avec un visage aussi amène qu'il put le composer qu'il s'inclina à sa venue, et qu'il entama :


Ma Soeur, Wallerand de Beauharnais, Chancelier de Gascogne. Enchanté de vous rencontrer. La Comtesse a eu la bonté de m'inviter à assister aux joutes...

Et la lumière fut, en même temps qu'un concert de jurons (le chant des anges, ce serait pour plus tard) éclatait sous son crâne. Triple buse, sinistre couillon, abruti fini ! Comment tu le sais, que c'est une religieuse, hein, et qu'il faut l'appeler "ma Soeur" et pas "ma Mère", hein ? D'accord, elle porte les habits ad hoc, mais ça, tu n'aurais pas dû le savoir ! Autant dire que sa dernière pensée avant impact fut un joyeux : "Et merde..." Si elle ne l'avait pas reconnu jusque là, cette fois, il y avait tout lieu de croire qu'elle le remettrait, et plutôt deux fois qu'une.
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Soeur_mc_des_batignolles
Marie Clarence, la tête dans les comptes, vérifiait que chaque réserve. Vins blanc, rouges, rosés, ok. Fût de bières, ok. Alcools fins, ok. Pains, venaison, volailles, porc, ok. Navets, panais, Raves, choux, épinards, ok. Pommes, cerises et prunes, ok... Pâtisseries, biscuits, confitures, beurre... ok. Amandes et noisettes, ok ... La liste n'en finissait pas. Le jeune garde revint, sûrement pour le chancelier qui n'était pas encore arrivé pour le diner. Elle grogna à l'adresse du garde, qui n'osait plus ouvrir la bouche. C'était bien de se faire craindre, héhé, ça obéissait bien plus vite.

Ma Soeur, Wallerand de Beauharnais, Chancelier de Gascogne. Enchanté de vous rencontrer. La Comtesse a eu la bonté de m'inviter à assister aux joutes...

Elle leva les yeux vers le chancelier, qu'elle n'avait pas encore eu la primeur de rencontrer, la faute à une indigestion. Non, pas dysenterie, tsss, j'ai dit indiges... enfin bref. Gnéé? Comment il sait que je suis soeur? Non! Non! Lui!

VOUS! VOUS! !

L'homme de Paris! C'était le chancelier! Et elle avait laissé voyager la comtesse avec! Et là, et là ... Elle enflait comme un crapaud buffle, la soeur, elle devenait cramoisie sous sa guimpe, ça sentait le roussi pour le Beauharnais. Et Paf, un coup de rouleau de Vélins sur le crâne. Pour commencer, car elle attrapa le premier balai venu, du moins elle l'avait arraché à la villageoise qui passait par là, pour poursuivre Wallerand, rompu à cet exercice.

Partez, partez! Vil profiteur, Alburostre! Satyre!

Et voilà une course poursuite entre la vieille et le chancelier... Elle allait lui apprendre! Le Wallerand était bien plus rapide que la matrone en robe, et il évitait les coups de balai assez adroitement. Il aperçut une porte: sauvé! Un placard. Perdu! Et paf, derrière l'oreille!
Une autre porte à l'autre bout de la pièce, ça s'engageait mieux, il voyait de la lumière qui filtrait...


Nonon! Pas par là !Dehors! Dehors! Mettez le dehors!
Passez une bonne soirée, ma soeur, et vous, mon brave, vous pouvez gar(d)er mon cheval


La camériste cria de rage, raté!
Christabella
Quelle robe, l'éternelle question ... Elle opta pour le satin pourpre, brodé d'or et de perles, tandis que Imoen coiffa ses longs cheveux blonds blanc en un chignon lâche. Avant de se parfumer à l'eau de rose et de jasmin.



Une fois arrivée dans le grand salon, elle apprécia d'un coup d'oeil la préparation de la table. Elle n'eut pas à attendre longtemps, Alvira ne tarda pas à la rejoindre.


Tu es très en beauté! Ils ne devraient plus tarder, je pense, Son Excellence de Silly est arrivé tantôt, il se rafraîchit dans ses quartiers. Wallerand est en retard... Ecoute, veux tu boire un verre de vin blanc? Ca les fera venir, comme on dit.

Le temps que le page les serve, un remue ménage et des cris dans l'antichambre où régnait sa camériste de choc. Bella tiqua, avant de voir débouler un Wallerand dans le petit salon. Marie Clarence l'aurait reconnu?

Votre Excellence, je suis heureuse de vous voir arrivé sans encombre.

Mes dames... Vous êtes fort en beauté ce soir. Je... je suis confus de me présenter ainsi à vous, mais ...


Mais une furie m'a poursuivi avec un balai. Farpaitement! Il sourit, confus, avant de se pencher sur sa main, pour le baise main rituel. Des effluves de poussière et de cheval titillèrent effectivement les narines, mais elle ne laissa rien paraître. Puis, un coup d'oeil vers Alvira, qui officiellement ne savait rien du sentiment qui les unissait.

Wallerand, je vous ai apprêté une chambre dans l'aile Est.

Juste au dessous de mes appartements, mais vous le découvrirez bien vite.

Clotaire cy présent vous y mènera... euh ...

Coup d'oeil vers le couloir, où régnait une camériste en embuscade...

Euh ... Par les escaliers de service. Tibedaud? Veille à ce que les bagages de son excellence y soient menés . Peut être ...

Voudriez vous prendre un bain, vous changer, vous recoiffer, vous parfumer?

Euh visiter? Je sais que vous aimez les vieilles pierres. Cette chambre était celle du tout premier châtelain, Antoine Leroy d'Arbalture.
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Wallerand
Vous, vous ? Bah oui, lui, lui, en toute simplicité. Manifestement, Soeur Marie-Clarence des Batignolles ne goûtait guère la surprise de le revoir. Elle n'avait pas oublié, c'était une évidence, l'écart de conduite - le seul qui ait eu un témoin indirect, en sa personne - auquel il avait mené Bella... Non plus que son visage. Non plus que le ressentiment qui avait suivi ! En fait d'arrivée à peu près digne malgré son quasi retard, c'était raté, totalement, car il se trouva bientôt jeté dans les couloirs pour éviter de se faire refouler. Il n'allait pas se laisser mettre dehors à coups de balai, que le corbeau maniait à merveille cela dit - et il bénit entre deux ouvertures de portes l'entrainement que lui avait prodigué, sans le savoir, la bonne Adalarde -, si près de cette femme qui lui aurait fait traverser l'Europe d'un mot...

Derrière la porte d'où filtrait de la lumière, claquée au nez et à la barbette de la religieuse, il s'adossa un bref instant au chambranle, avant de réaliser devant qui il se trouvait. Un sourire ravi éclaira ses traits alors qu'il les saluait mais, tandis qu'il se penchait dans la salutation coutumière envers sa maîtresse, il ne put éviter le parfum qui montait de ses habits. Beurk. Rebutant, le Wallerand. Heureusement, il pouvait compter sur la délicatesse de Bella, qui non seulement lui offrait l'occasion de se rendre plus présentable mais qui en plus - et ce n'était pas le moindre - lui indiquait qu'il y avait des possibilités pour se déplacer dans le castel sans nécessairement tomber sur la bonne soeur en rogne... Magnifique ! Aussi repartit-il :


Je vous remercie pour cette attention délicate. Je ne manquerai pas de visiter les lieux, avec votre permission...

Ca expliquerait un nouveau retard de sa part... Suivant le garçon dans les couloirs dérobés du castel, espérant au passage que le passager de la cage ne finisse pas en civet en représailles, il découvrit finalement ce qui serait son refuge pour presque une semaine, dans une proximité encore assez inédite avec Bella. Pour autant il ne s'y attarda guère, rattrapé par les préoccupations de l'immédiat, ce qui se traduisit par :

Clotaire ? Pourriez-vous me faire porter de l'eau, s'il vous plait ?

Sous-entendu : je pue, c'est une infection et je ne sais pas où en trouver ici sans causer un nouveau remue-ménage. Tibedaud avait fait merveille et toquait déjà à sa porte pour déposer son bagage... Et la cage ! Dieu soit loué, la bête n'avait rien. Un sourire au garçon précéda un sincère remerciement. Dès que le page de Bella fut parti, le sac fut jeté sur le lit et rapidement défait. Bon. Qu'est-ce qu'il portait, du coup ? Certes, il n'avait pas amené de quoi vêtir un régiment, mais quand même, autant être présentable. Qu'est-ce qu'elle (alias Bella, allez savoir pourquoi) portait ? Pourpre. Qu'est-ce qui allait à peu près avec ce pourpre ? Réponse évidente. Il n'avait qu'une tenue qui pourrait ne pas trop jurer avec, et c'était celle qu'il portait au jour de leur rencontre... Allez zou, vendu. Sur ces entrefaites, Clotaire revenait déjà, un seau d'eau à la main. Autant dire qu'il s'activa, et qu'il redescendit enfin par l'escalier de service, décrassé, rasé, recoiffé. Lui-même, en fait. Et, alors qu'il retrouvait la lumière de la salle où il s'était réfugié quelques instants plus tôt, le jeune homme prit une grande inspiration. Ils étaient seuls, juste assez pour qu'il se lance enfin. Un coup d'oeil à Bella et un sourire tendre plus tard, il se tournait vers Alvira et commençait :

Marraine, il faut que je te dise quelque chose. Ne le prends pas mal, je sais que tu tiens à ta famille, mais... J'aime Bella. Et c'est à ses côtés que je veux vivre. Je souhaite l'épouser...

Plongeant alors au plus profond des yeux de Bella, il lui sourit, ce voeu enfin exprimé se concluant par :

Si vous le voulez.

Comment ça, c'est la demande en mariage la plus pourrie de tous les temps ?
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