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[RP] La Cathédrale d'Alençon

Belialith
[Un Lundi matin, non pas Mâtines ! J'préfère Laudes ! Le matin très tôt quoi]


Le soleil s'éveille et commence son ascension lente dans le ciel alençonnais aux couleurs de gueule et d'or, accompagnant dans sa course le pas vif d'une silhouette à la mante luxuriante qui se faufile jusqu'au parvis de la cathédrale d'Alençon, un regard à droite, un regard à gauche, et elle repart. Le pied posé sur la première marche au moment où sonne Laudes.

La silhouette qui relève la tête en direction du clocher. Les cloches ! Le temps passe, et dans peu de temps, d'autres cloches sonneront pour elle, pour eux, mais avant, elle a encore une dette à régler. S'engouffrant dans le lieu saint, la silhouette s'arrête quelques instants à l'entrée avant de glisser deux doigts dans le baptistère et de se signer avant de chercher des yeux ce qu'elle cherche : le Confessionnal.

Confessionnal qu'elle trouve au bout d'un instant de latence, qu'elle rejoint le trac lui broyant le ventre, une confession, la première depuis .. un moment.

La jeune fille rabat la capuche de la mante mêlant fourrure et mèches blondes avant d'hésiter puis finalement de rentrer dans le confessionnal. Maintenant.. Attendre.

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¸.• Vous trouvez que je suis une Garce ? Bah c'est le cas •.¸
Seriella
Seriella entra dans la "cathédrale" qui n'en était pas une, mais qui avait de la classe tout de même.
Rendez-vous était donné à une jeune fille plus en fleur du tout afin qu'elle puisse se présenter pure devant son mari. Enfin pure, on n'y croyait plus du tout, mais on allait faire ce qu'on peut...

L'archevêque entra, remonta la nef et se dirigea sur un des bas côté vers ce drôle de meuble en bois qui servait aux gens à confesser leurs pêchés au prêtre, mais surtout à Dieu.

Entendant quelques sifflements de chanson paillarde à travers le bois, elle sut que son interlocutrice était arrivée. Elle entra à son tour dans le confessionnal, s'assit confortablement et ouvrit le petit loquet qui dévoilait un semblant de communication. Semblant car la confession était sensée être anonyme alors que tout le monde savait très bien qui était là; mais passons.


Bonjour ma fille, vous voilà bien matinale... Vous vous souvenez que nous parlâmes de cette confession lorsque vous me fîtes part de vos projets de mariage...

Oui parfois Seriella pouvait avoir un langage très chatié

Alors je vous écoute, et surtout Lui là haut, Il vous écoute...
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Seriella de Bernouville, Archevêque de Rouen
Belialith
[Delicta juventutis meæ ..Même si j'ai que 19 piges]


Bruit sec du loquet, voix suave de l'archevêque, bah bien sur qu'elle se souvient, bien pour ça qu'elle est venue là de si bonne heure, alors qu'elle doit filer à Rouen et qu'elle s'est faite escorter à cheval avant de repartir illico presto à l'auberge jouxtant la cathédrale de Rouen - qui est une vraie cathédrale, pas comme celle d'Alençon même si elle est très belle - IL l'écoute, la grande classe quand même, t'es vicomtesse et op, v'là que le Très-Haut lui-même t'écoute te confesser, bon elle la ramène pas trop, parce que c'est un peu la honte de raconter sa vie au bon dieu, 'fin bon, c'est lui qu'écoute, elle lui a pas vraiment demandé même si ça lui fait chaud au coeur. Toussotant un poil - un peu, ça veut dire, la Blonde a pas recraché un poil, pas parce qu'elle connait le Chat de Normandie qu'ils sont assez intimes pour avoir des poils dans la bouche .. 'fin bon .. - et commence à murmurer d'une voix rauque.

Il faut commencer par le début, tout le monde pêche non ? Alors, oui, j'ai pêché aussi, et je crois bien pouvoir prétendre que j'ai succombé au moins une fois à chacun des pièges tendus par les Sept Princes-Démons.

Tout a commencé peu avant le siège d'Alençon par les armées bretonnes, j'étais jeune, enfin un peu plus qu'aujourd'hui, j'avais rencontré un jeune homme qui savait me rendre heureuse, enfin ce que je pensais être le bonheur.


Ton détaché, comme une impression que rien de ça ne la concerne.

Et un soir, ses caresses sont allées plus loin et je me suis laissée aller, je n'avais encore jamais goûté aux plaisirs de la chair et n'en est pas forcément retenu quelque chose d'exceptionnel même si ce n'était pas désagréable. Et quand bien même depuis quand une femme est-elle censée éprouver du plaisir ? Sur cet épisode, nous sommes restés proches et tendres, nous voulions nous installer ensemble et finalement quelques mois après, nous sommes partis aider à Alençon. Je me suis fait baptisée là-bas. Et à aucun moment, je n'ai eu peur, j'avais pour moi la foi en le Très-Haut, je m'en étais tellement gargarisée que je n'imaginais pas pouvoir mourir.

Puis un matin, j'ai eu peur. Peur non plus pour moi, mais pour la Vie qui grandissait en moi.
Relevant la tête pour l'appuyer contre la paroi, la jeune fille poussa un profond soupir. Une fois, et il a fallu que cette fois porte ces fruits. Cet enfant, je le chérissais mais j'avais peur pour lui bien avant sa naissance, peur qu'il m'arrive quelque chose et qu'il lui arrive quelque chose à son tour, j'ai menti au père .. Ou plutôt, je ne lui ai pas dit de peur de l'inquiéter lui aussi. Les Bretons ont quitté Alençon, nous aussi, nous sommes retournés à Verneuil, je lui ai dis la vérité, quelques mois plus tard, j'accouchais d'une petite fille. J'ai vu dans le regard bleu de cet enfant plus que dans tous les regards humains, plus qu'il n'en fallait à une jeune fille de 16 ans pour la convaincre de devenir la meilleure des mères même si elle vivait dans le pêché. Je l'ai appelé Gabrielle rapport à un Archange que j'affectionnais plus que les autres puisqu'il représentait la Tempérance, tempérance que j'ai du mal à appliquer.

Un jour, plus de nouvelles du père de Gabrielle, j'ai du m'occuper seule de cette enfant, nous vivions toutes deux dans l'inactivité la plus totale, je me dis des fois j'avais de la chance d'avoir un petit pécule pour y faire travailler d'autres villageois car je passais mes journées à paresser avec ma fille, attendant le retour d'un homme qui ne reviendrait pas. Il est revenu .. Moi j'étais partie vivre chez mon père avec notre enfant. Comme j'ai envié toutes ces familles qui vivaient heureuses offrant aux enfants sinon une vie facile au moins un modèle correct. Moi j'offrais à Gabrielle, l'image d'une mère incapable de s'en sortir seule et préférant rentrer en la demeure familiale après avoir perdu sa vertu et son honneur.

J'ai voulu reprendre ma vie en main, lui donner un sens .. Je vous saoule pas trop avec ma vie ? Bon de toute façon, il est encore tôt.. Et je suis repartie à Alençon avec Gabrielle, son père l'avait quitté, je ne supportais pas l'idée de la quitter aussi. Tout allait très bien jusqu'à ..


Sangloter ? Se déchaîner et tout casser ou bien tout simplement dire les mots..

La mort de Gabrielle.. Je n’ai pas été capable de la surveiller, et s’en était fini de l’Ange qui illuminait ma vie. Vite, passer ce passage de sa vie qui lui occasionne encore des cauchemards où les hurlements de son enfant lui reviennent. Il sera toujours temps de donner plus de détails plus tard .. Même si ce n’était pas l’envie qui lui venait là, à l’instant T.

Je vous ai parlé de la Tempérance .. Et de la Colère .. Suite à cet accident, ce sont ensuivies les pires colères .. Mon entourage même ne me reconnaissait pas, cette colère, j’en ai fais ma marque de fabrique, aucun garde n’osait me tenir tête, aucune soubrette ne se serait amusée à faire autre chose que ce à quoi on l’avait assignée sous peine d’être battue. Je me suis détachée de tous ceux qui autrefois faisaient partie de mon entourage, j’ai voulu effacer un pan de ma vie en pensant que cela me ferait oublier ma douleur. Je me répugnais mais en même temps, je leur en voulais à eux de n’avoir pas été là quand j’avais besoin d’eux, quand les rumeurs ont circulé. J’ai quitté Alençon et Verneuil puis j’ai passé un temps à Argentan.

Je vous avais dis que je n’avais ressenti aucun plaisir dans les bras du père de Gabrielle, si je ne suis plus vierge, j’ai au moins pour moi, le mérite de n’être point frivole, aussi après cet homme, j’en ai connu un autre, avec qui la relation était platonique et puis il y a eu Cid .. Mais avant d’aller plus loin .. Je dois vous parler d’un évènement qui s’est produit la première fois que je suis venue à Argentan, je sommeillais en taverne, pour ne pas dire que je dormais totalement. Et dans mes songes un être tout de noir vêtu m’est apparu, je pensais qu’une femme ne devait jamais connaître le plaisir des mains d’un homme et encore moins des mains d’un être non-humain, et je ne saurais dire .. Rêve ou fantasme, j’ai éprouvé un plaisir jamais connu jusqu’alors dans ces bras que je ne connaissais pas, j’ai cédé à la luxure avec pour seule pensée : Demain, je serai réveillée, il sera parti, je l’aurai oublié, j’ai rêvé. Et j’ai cédé.


Ricanement sauvage.

Un ingrat et un esprit.. Charmant tableau de chasse.. Alors oui, j’ai pêché, nous pêchons tous.. Plus ou moins .. J’ai beaucoup pêché ..

Un soupir d’avoir tant parlé et un coup d’œil par le rideau pour voir les marches de la (fake) cathédrale s’illuminer des rayons du soleil. L’escorte revenait, elles étaient toutes deux attendues.. Et bien .. ça attendrait. La jeune fille baissa la tête et repensa aux évènements passés en attendant le verdict.
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¸.• Vous trouvez que je suis une Garce ? Bah c'est le cas •.¸
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