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[RP] Mariage blanc

Kiliwax
Fallait y pas être un peu zinzin du ciboulot pour....................
- partir se battre pour des clopinettes
- se marier au milieu des cadavres
- être assez couillon pour y aller assister !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le couillon c'était Kili qui se déplaçait pour l'illuminée. Faire un détour de fou pour pas s'prendre une rouste. Suivre aux bruits une autre bande de fadas/apprentis musiciens/charcutiers. Atterrir dans un trou à rat. Chercher le parcours fléchés pour aller au champ d'bouseux.........................
Layla.d.arkana
[Le 31 avril au soir...chambre du 'pitaine]


S'cusez moi donà !


Clotaire s'intercala entre la blonde et l'huis pour l'ouvrir direct sans attendre l'autorisation car pour sûr ils attendraient longtemps avec le brun.

Lay s'écarta pour laisser faire le messager même si d'ordinaire elle aurait volontiers enfoncé la porte sans préavis, cependant derrière la porte il ne se trouve pas un gueux mais un Vicomte sur le point de commettre la plus belle folie de sa vie.

Donà d'Arkana Monseigneur ! Annonça t'il vivement en se signant...

Qu'elle entre ! Dit-il tout en faisant couler la cire rouge à l'aide de la flamme de la bougie. Le brun était dos à la porte, assis à sa table d'écriture. La rédaction de la missive au Prince était terminée ...

Inexorablement, la vie est rythmée de périodes sombres qui se succèdent.

Le ton aurait pu déprimer un régiment...aussi le brun frappa la cire de son sceau et reprit avec enthousiasme....

C'est pourquoi les périodes fastes sont là pour nous remettre debout.

Et il décolla son séant du fauteuil en tendant la missive à Clotaire...et souriant à la blonde.

Nous sommes à l'aube d'une d'elle. J'ai bien l'impression qu'elle sera longue...

Le brun servit un verre de vin et le tendit à Lay.

Attendant qu'il finisse sont laïus, elle prit le temps de regarder curieusement autour d'elle l'écoutant à peine, seul un vague "hum" sortit des lèvres mutines de la blonde.Il avait tendance à oublier que tous n'était pas ses soldats et qu'un "Bonjour" ou "bonsoir" d’ailleurs aurait été plus de rigueur qu'un "Qu'elle entre !". Avec un autre la blonde se serait fâchée mais c'était Julian et ça résumait tout.

Elle prit le verre de vin tendu et ne prit pas la peine de l'en remercier, elle douta qu'il ne l'écoute jusqu’à cette phrase.


...et la conviction que vous en faites partie intégrante.

Arquant un sourcil, l'air un peu niais , elle ne voyait pas du tout ce qu'il voulait dire par là. L'oiseau libre ne fait jamais partie de rien, il vole seul et pourtant elle était bien là, dans cette chambre, témoin du futur fou ... euh marié.

Il trinqua de son verre avec celui de la blonde...Au faste qui nous sourit !

Elle esquissa un de ses sourires mystérieux et les mots restèrent en suspend en même temps que son verre de vin. La blonde ne boit que du lait...

Julian regarda avec insistance le paquet qu'elle tenait ...

L'avez vous trouvé ?

Elle suivit le regard du brun et se délesta de son verre de vin pour lui tendre le paquet

Bien sûr!! Je l'ai astiqué tellement souvent!

La poussière!! C'est à cause de la poussière qu'elle l'a nettoyé régulièrement. Dans les anciennes forges la poussière s'accumule rapidement ... Il parait.

Julian leva un sourcil chaste tout en souriant ...

Qu'il brille avant que je ne m'endorme ! Dit il à Clotaire tout en lui tendant le casque à plûmes. Un casque vieux du premier mandat de capitaine de Julian. 6 ans...cela passe vite...
Trois plûmes érigées à l'arrière de ce heaume ouvert à l'avant et à la forme arrondie.



Bien Monseigneur ! Le serviteur s’exécuta et partit de la pièce pour ce faire.

La blonde regarda l'homme partir avec le bien. Les sourcils se froncent, fallait avoir une grande confiance pour confier cette tâche à un larbin, ...bon sang s'il l'abîme je l’éventre avant de le prendre avec ses tripes songea celle qui avait fait tout le voyage avec le machin entre les cuisses.

Julian fixa la blonde tout en souriant...comme s'il pensait à nombre de chose sans rien en dire...

A Monestièr il y aura nos gens sous vos ordres pour faire tout ceci !
Court silence avant de reprendre plus vigoureusement : Les jours fastes Layla ! Les jours fastes vous sourient et mon retour en terres albigeoises en attestera. Et lui claqué un clin d'oeil...le brun est bien jovial.

Nouvelle danse des sourcils devant l'incompréhension des mots, le futur avait sans doute abusé du vin avant la venue de la blonde ou alors stress et fatigue le faisaient divaguer.

Pour l'heure ! Une toilette s'impose à vous j'ai bien l'impression ! Et de rire doucement en regardant l'état de son témoin.

Malgré la conscience de la médiocrité de sa tenue elle l'examina quand même, elle lui fera payer le fait de devoir se présenter à lui ainsi.

A demain matin ! Légère inclinaison du chef...


A demain, soyez prêt !
Puisqu'il venait de la congédier avec une telle délicatesse qu'elle avait eu envie de le mordre sur l'instant, elle se permit de lui donner un ordre qui n'en était pas vraiment un. Elle avait bien l'intention de se pointer avant que le soleil ne se lève pour le surprendre ... ou pas. Elle sourit franchement avant de faire claquer ses bottes boueuses sur le sol et de partir en laissant un souvenir de son voyage dans la chambre du capitaine.

S'il avait été un autre jour et une autre personne, sourcils se seraient fronçaient et la ride tirée. Mais pour l'occasion unique la réaction de la blonde l'amusa silencieusement...après tout...il l'avait bien poussé à bout et c'était voulu. A Monestiés, avant d'offrir confiance et gîtes à vie, on doit souffrir le Calderon...ceux qui ne ploient pas deviennent à vie sous la protection du seigneur des terres. Ainsi va la vie Caldéronienne et il n'en sera pas autrement...



Co-écrit avec JD Julian

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Aryanna
[A l’auberge “La Flèche, en joue !” - Chambre de Cerièra et Aryanna]


Toujours assise sur son rebord de fenêtre, la noire s’était saisie - par contorsion et gymnastique vers le sol - de sa besace de laquelle elle sortie son écritoire de voyage, un vélin et un morceau de fusain. Elle laissait Cerièra défaire ses affaires, son regard circulant tantôt au dedans, tantôt au dehors, alors que sa main traçait de petites arabesques sur le parchemin. Là était le seul moyen, pour elle, de se calmer lorsqu’elle est nerveuse ou préoccupée. Alors que Cerièra avait attrapé la mandoline du garde démoniaque, elle avait repris un autre feuillet, laissant l’autre noirci glisser jusqu’à sa besace. Il était temps d’écrire.

Première fausse note, première grimage de l’oiselle. Toutefois, au fur et à mesure que l’oreille musicale de la Griotte faisait son oeuvre, la comparse écrivait plus légèrement, jusqu’à ce que les affaires journalières soient réglées, que les lettres soient signées, pliées; le tout serait scellé un peu plus tard avant envoi.
Quand la brune avait commencé à chanter A l’entrada del temps clar, la noire s’était relevée de son rebord de fenêtre, appréciant la voix douce, claire et mélodieuse de son amie, les notes justes et assurées qui s’élevaient dans cette chambre. Entre l’interprétation de Cerièra et celle de Gänger c’était le jour et la nuit.
Elle tournait en rond, elle n’était pas fatiguée malgré la route et elle ne savait quoi faire. Jusqu’à ce qu’elle extirpe son peigne en corne du fond de sa besace, s'assoit près de son amie, sur son lit et détache ses long cheveux tressés. Et elle brosse, brosse sa tignasse noire alors que la chanson se termine.

C’était magnifique. Tu as une très jolie voix, c’est la première fois que je t’entends chanter !

Mais déjà la Griotte entame un nouvel air, aussi elle se tait, elle écoute, elle profite de ce concert improvisé. Si un jour on lui avait dit qu’elles se retrouveraient toutes les deux, dans une chambre d’auberge, en Anjou, pour un mariage toulousain et dans la boue. Que Cerièra lui chanterait un air de mandoline avec une petite odeur fromagère qui traînait dans l’air, elle n’y aurait jamais cru.
Attentive à la mélodie, ses yeux glissent dans cette chambre alors que ses doigts glissent dans ses cheveux pour le ré-attacher. Mais, c’est alors qu’elle se penche pour poser son peigne sur la table de nuit que ses onyx se posent sur la chaîne de Cerièra. Tiens ? Étrange. Le médaillon a changé. L’oiselle connaissait la Griotte avec sa médaille de baptême autour du cou, mais elle n’avait jamais fait attention à ce changement. Aussi elle se redresse, laissant ses cheveux pour plus tard. Le médaillon l’intrigue, aussi s’en saisit-elle en toute impolitesse, sans avoir demandé l’autorisation à Cerièra qui a posé la mandoline et écrit maintenant dans une position plus qu’étrange. Elle arrive vraiment à écrire ?

Médaillon au creux de sa main, elle se rassoit sur son lit, en tailleur et le détaille. Elle connaît ce genre de symboles, une fleur de vie. Cela fait bien longtemps qu’elle n’en a pas vu une autre que celle qu’elle porte en permanence. Ses doigts glissent sur le médaillon, elle le tourne et le retourne, fronce le nez, puis les sourcils. Ce sentiment de bizarrerie ne la quitte pas alors que instinctivement, de sa main, elle caresse doucement son épaule sénestre. Ses yeux oscille entre Cerièra et le médaillon, entre la Griotte et son médaillon. Une avalanche d’interrogations et de sentiments contradictoires l’assaillent.
Toutefois, elle se redresse de sur son lit et va chercher l’une des bouteille de vin qui traîne dans cette chambre. Deux godets sont posés sur le sol, en même temps qu’elle s’assoit, et tout en débouchant la bouteille, elle fini par ouvrir la bouche.

Cerièra ?

Elle a bien besoin d’un peu de vin, tant elle est intriguée.


– Mmmmhhh…

En urgence, c’est à peu très tout ce qu’elle trouve à répondre. Elle met son amie en attente un tout petit moment, le temps de finir de retranscrire sa ritournelle. *Ne pas perdre le fil… surtout ne pas perdre le fil !* Et… point final !
Elle relève la tête et aperçoit Aryanna son médaillon à la main. Depuis un peu plus d’un mois qu’elle le porte, l’idée qu’il puisse intriguer la noire le lui traverse même pas l’esprit. Jamais personne ne lui en a fait réflexion, du reste. Comme si on l’avait toujours vue avec.
Elle part alors du principe que la question est autre, et se contente de lui demander :


– Oui ?

Et la noire fronce toujours le nez, alors qu’elle sert les deux godets d’une main en prenant garde à ne pas renverser, alors que, de l’autre, son pouce glisse sur la surface de cette fleur de vie...

Tu… le portes depuis longtemps ?
C’est la première fois que je le remarque.


Elle sourit, la brune. À croire qu’Aryanna a souvent la tête dans les nuages… ou trop de travail, comme bien souvent.


– C’est Poma qui me l’a donné… enfin… rendu, en décembre. Il appartenait à ma mère. Je le porte… depuis le retour de ce voyage de lecture en bateau, le temps de me réapproprier mon histoire, peu à peu.
Ça m’a vraiment fait du bien ce voyage, pour Alexandre, pour ça… pour faire un peu le ménage dans ma vie.
C’est rigolo d’ailleurs cette mandoline, ma mère en jouait, parmi d’autres instruments, c’est elle qui m’a appris.


Plus préoccupée par la musique que par autre chose, la griotte, elle se saisit quand même du gobelet, ne refusant jamais un petit coup à boire. Surtout après un tel voyage, elles méritent bien un peu de détente.

– Santat ! dit-elle à son amie en souriant. Elle ne se doute absolument pas que son oiselle est perturbée, elle pense avoir assouvi sa curiosité.

La noire écoute, de plus en plus intriguée, fronçant le nez au fur et à mesures de l’explication donnée. Elle hoche doucement la tête, se souvenant de Poma, se demandant à quoi pouvait ressembler la mère de Cerièra, s’interrogeant sur cette étrange coïncidence. Et tout en levant son verre, après un “
Santat ! ” en bonne et due forme, elle poursuit…

Te souviens-tu de la fois où je suis venue me confier à toi, au Presbytère ?
Je t’ai parlé d’une… cicatrice étrange que j’ai à l’épaule gauche.
Et ce médaillon m’intrigue car il m’y fait penser…


Et elle avale son verre de vin cul sec, tant elle se sent prise dans un tourbillon de bizarrerie…

Là, c’est le moment où le front de la griotte se plisse à son tour. Toute à son expérience musicale, elle n’a pas remarqué le trouble de son amie. Oui, elle se souvient des confidences de son amie, de l’abandon de ses parents, de cette cicatrice qui était peut-être une piste pour les retrouver. Elle ne l’a jamais montrée à personne cette cicatrice… aussi Cerièra avance la question très très prudemment :


– Ta cicatrice… ressemble à la fleur de vie du médaillon ?

Question ouverte, qui lui laisse le choix de la lui montrer ou pas.

Et l'oiselle hoche la tête, doucement, se resservant un verre dans le même temps, alors qu’elle pose le médaillon entre elle-deux. Elle a soif, elle a du mal à déglutir. Le second verre rejoint le premier, alors qu’elle retire son col, ramène ses cheveux sur l’épaule opposée et que, se retournant, elle fait glisser la manche pour découvrir son épaule. L’avantage des chemises trop grandes, elle peut rester pudique.

Je… Tu vois ?
Je crois qu’elle y ressemble, un peu…


Invitée à regarder – quel honneur ! – et touchée par la confiance de son amie, Cerièra découvre la cicatrice sur son épaule. Le motif est irrégulier, mais par bon nombre d’endroits on peut y reconnaître une fleur de vie très très proche du médaillon. Médaillon qu’elle reprend en main pour l’approcher de la brûlure.


– Heu… Aryanna… tu permets ?

Assez stupéfaite par la ressemblance, elle attend à peine la réponse de son amie pour superposer le médaillon à la cicatrice. Le motif s’ajusterait parfaitement si ça n’était par la taille, la cicatrice d’Aryanna est un peu plus grande, mais tout ceci intrigue quand même notre griotte. Lui reviennent les paroles de Poma : «Ton père avait le même. Ça venait de lui ce symbole. Il l'a perdu quand tu étais petite», ainsi que son «c’est le moment». Complètement affolée, elle se ressert aussi un verre de vin, l’avale cul sec avant de demander à la noire :

– Sais-tu comment tu t’es fait cette brûlure ?

Je l’ai depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir, Cerièra “ - lui répond-t-elle rapidement, en proie à une nouvelle frayeur. Parce qu’elle ne voit pas et que son amie a l’air au moins toute aussi étonnée qu’elle maintenant.
Je me suis trompée ? Il y a quelque chose ?

La griotte s’assoit sur son lit, et reste silencieuse un moment. Les choses se bousculent dans sa tête, entre les paroles des uns et des autres, la ressemblance du motif, et une drôle d’intuition. Relier les points dessine dans son esprit un étrange tableau, auquel elle ne s’attendait pas, duquel elle ne se doutait pas. Le regard est assombri, c’est le prix de la clairvoyance. La tête posée sur ses mains jointes, elle pousse une longue expiration avant d’expliquer à l’oiselle :


– Tu ne t’es pas trompée, c’est bien une fleur de vie. Le dessin de ta cicatrice est le même que celui de mon médaillon. Si ce n’était que ta cicatrice est plus grande, on jurerait que c’est ce médaillon qui t’a brûlée.

Un peu tôt à son sens pour lui faire part de ce qu’elle a en tête. Tout ceci la remue la brune, alors elle ne veut pas imposer ça à Aryanna, ou pas de but en blanc. Aussi, elle guette sa réaction à la similitude du motif, pour évaluer ce qu’elle peut lui dire ou pas, en les resservant en vin. Protéger la noire a toujours été instinctif chez Cerièra, et… elle commence à avoir une sacrée intuition aussi par rapport à cet instinct-là.

Et là, c’est l’incompréhension. Totale, immense, imprévisible. Encore plus forte et plus grande que celle qui l’a prise un peu plus tôt, plus forte que ses questionnements et ses suppositions. Car l’oiselle croyait que les deux motifs se ressemblaient, au moins un peu. Elle ne s’attendait pas à ce qu’ils soient identiques, loin de là.
Alors qu’elle recouvre son épaule de sa chemise, elle se rassoit, attrape son verre vidé et dé-vidé à nouveau. Elle ne sait pas quoi dire, le mutisme perdure un moment alors qu’elle essaie de comprendre comment tout cela est possible, mais elle n’y arrive pas… Aussi, elle relève le nez vers Cerièra, resservant son godet…

Je ne comprends pas. Comment est-ce possible ?
J’ai été abandonnée, à Arles et c’était la première fois que je venais par ici, quand je me suis installée à Foix. Je ne comprends pas comment ce médaillon pourrait être lié à moi.


Cerièra a bien peur de comprendre, elle. Si la réalité s’avère être conforme à son intuition, il faudrait qu’elle demande pardon à Aryanna, un jour, au nom de ses parents.
Prudence, petits pas dans son explications, mais elle se devait de partager ses informations avec elle. Car si ce qu’elle avait en tête était juste, la noire et elle étaient liées par le sang.


– Aryanna, du plus loin que je me souvienne, je n’ai vu ce médaillon qu’au cou de ma mère. Mais Poma m’a dit, en me le rendant, que mon père avait eu le même, qu’il avait perdu. Que ce symbole venait de lui. Vidal, mon nom tu sais, que je réutilise depuis peu… ça a rapport avec la vie.
Et elle lui montre le motif. La fleur de vie, c’est lui.

– Poma m’a dit que je devais me réapproprier mon nom, que c’était «le moment». Je n’ai pas relevé à ce moment-là, ça me revient maintenant. Je me demande ce qu’elle voulait dire par là.

Sourcils froncés, regard navré d’exposer tout ça à son amie. Son amie… sa quoi au juste ? Et pourquoi tout ceci tourne autour de Poma ?

Et ses yeux de s’écarquiller tout au long de ces confidences, de ces explications étranges qu’elle a du mal à connecter, qu’elle a du mal à saisir tant cela lui semble improbable. Elle entend les mots prononcés par Cerièra, mais reste lente à créer des connexions entre eux. Toutefois, peu à peu, tout s’éclaire. Vidal la vie, le père de Cerièra, le propriétaire d’un médaillon similaire au sien. Peut-être cela vient-il de là. Mais comment la brûlure, comment elle ? Un vol ? Trop de coïncidences et elle n’arrive pas tout de suite à un raisonnement de filiation. Pour quelqu’un qui n’a jamais eu de famille, la chose ne lui traverse même pas l’esprit.

Il serait donc arrivé quelque chose à ton père, et peut-être à moi pour que ce médaillon m’ait touché un jour…
Mais je ne comprends pas ce que Poma veut dire, comme toi.
Je
- elle hoquette - J’avoue que je ne sais pas comment c’est possible

– Je ne sais pas Aryanna, j’ignore ce qui a pu se passer. Elle sent une pointe de colère contre «les grands» poindre en elle. Tout ce que je sais c’est que cette vieille bique des montagnes ne m’a pas dit tout ce qu’elle savait, loin de là. Et qu’elle me doit, ou nous doit, une explication.

Explication que la griotte ne manquera pas de lui demander. Y’en a une qui va se faire convoquer, entre six yeux, quitte à aller la chercher et à la ramener par la peau des fesses.
Elle essaie de ne pas se laisser gagner par la colère. Après tout, elles n’y peuvent rien dans l’immédiat, s’énerver ici et maintenant ne sert à rien. Mais la vieille ne s’en sortira pas comme ça.
Elle ressert à boire pour apaiser un peu son esprit, leur esprit à toutes deux, mis à mal par toutes cette histoire. Qu’est-ce qu’elle regrette, à cet instant, d’avoir laissé chez elle les restes d’herbe du Bleu !
Le vin fera leur affaire… le vin et… la musique. Elle repend la mandoline et se remet à jouer un air que sa mère connaissait. Sa mère d’ailleurs… qu’avait-elle su de tout cela ?



[Après la cuite révélatrice]


Quelle soirée à vous rendre fous. Qui aurait pu croire un instant qu’une chose aussi étrange puisse se dérouler dans une auberge angevine, en plein milieu d’un mariage et d’une guerre ? La noire n’a pas sommeil encore et pourtant il est nécessaire de se lever demain, mais elle se questionne, intriguée par cette coïncidence improbable, cette découverte irréelle, presque surréaliste. Elle a profité du paravent qu’elles se sont improvisées - une couverture étendue entre les deux portes d’armoires - pour ôter ses bottes et ses braies. Elle tangue, elle ne tient pas droit, du tout. A force de boire, à force de révélations, de compréhensions ou d'incompréhensions plutôt. Elle est saoul. Complètement et totalement. Le vin lui a retourné la tête tout comme la trituration mentale.

Alors qu’elle avance en zigzaguant légèrement jusque son lit, elle manque de se prendre les pieds dans sa besace de voyage, même saoul elle n’a pas sommeil. Assise sur le lit qu’elle a fini par atteindre, elle triture les manches de son éternelle chemise trop grande. Elle a faim !
Elle se relève donc tant bien que mal, et décide de sortir de cette chambre, en quête de nourriture. Mais, en haut des escaliers, elle a le vertige, elle ne peut pas, elle ne veut plus, descendre…

La faim a laissé place à un autre sentiment. Un sentiment que l’alcool fait resurgir alors qu’elle se tait depuis un moment déjà, qu’elle essaie de prendre sur elle pour ne pas être triste alors que c’est elle qui l’a blessé.
Demi-tour droite, elle reprend le couloir traversé, pour arriver devant une porte non loin de la chambre qu’elle occupe avec Cerièra. Triturant toujours sa manche, elle finit par donner de petits coups contre la porte.

Elle ne sait pas ce qu’elle fait, mais elle le fait.
Quand elle est saoul il n'y a plus de place pour la raison dans tous ses agissements.
Lorsque la porte s’ouvre sur Lui, prise dans son propre élan elle lui tombe dessus, le faisant reculer légèrement. Elle se hisse alors sur la pointe des pieds, enroule ses bras autour de son cou et vient déposer un baiser sur ses lèvres, avant de se blottir un instant dans ses bras, soufflant un léger : "
Sééb - elle hoquette - astiaan ! ".
Elle finit par se redresser, se croyant en plein rêve parce que, pour elle, ils sont fâchés.

Dans son délire d'alcoolique, persuadée qu'elle se trouve dans sa chambre, elle tourne sur elle-même jusqu'au lit, avant de s'y allonger en position fœtale, pour s'endormir.
Dans sa tête elle fait un très beau rêve, un rêve où tout est simple, un rêve où il ne lui en veut pas, un rêve où elle n'a pas dit "non", où il n'a pas demandé. Un rêve où ils sont comme avant. Un rêve merveilleux et peuplé de moutons rôses.



[Paredon pour la longueur. L'inspiration des fous.
RP écrit à 4 mains avec ljd Cerièra.
Fin en accord avec ljd Sébastian.]

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Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait
Dragibus
[Perdu quelque part dans le nord]

Assis sur un tronc d'arbre déraciné, malgré la pluie qui tombait, il scrutait l'horizon. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait à vrai dire. Mais il aimait rester seul. Non pas qu'il n'appréciait pas avoir de la compagnie mais dans certaines limites tout de même. Les rares soirées qu'il passait en taverne il se faisait en général plutôt discret. Trop de monde rassemblé au même endroit. Peut-être était-ce une réminiscence de son ancienne vie qui le poussait à se tenir éloigné des lieux trop fréquentés au cas où il aurait à prendre la fuite. Tant qu'il en était à se remémorer certains souvenirs il se demandait comment il avait fait pour en arriver là où il était aujourd'hui. Lui qui n'était qu'un brigand, un bandit, un détrousseur et un arracheur de bourses. Comment avait-il fait pour en arriver à fréquenter des comtesses, des juges, des procureurs et toute cette classe bourgeoise qu'il prenait plaisir à dépouiller par le passé? Et comble de l'ironie le voila maintenant embarqué dans une guerre pour le compte du Roy...

Se laissant glisser dans l'herbe il s'adossa au tronc et ferma les yeux. Il resta ainsi un certain moment à écouter les bruits de la nature environnante. C'est comme ça qu'il entendit au loin le bruit des sabots sur un chemin de terre, qui s'enfonçaient dans la boue et en ressortaient en faisant des bruits de succion très caractéristiques. Ouvrant les yeux pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une incursion ennemie, même si le risque était faible étant donné qu'ils préféraient rester terrés dans leur immonde cité, il prit le temps d'observer chacune des personnes qui formaient cette procession. Il lui semblait reconnaitre des visages connu mais d'aussi loin il n'en aurait pas mis sa main à couper. Ils devaient arriver pour le mariage de son amie. Amitié hautement improbable et qui le faisait sourire à chaque fois qu'il repensait à leur rencontre et tout ce qui s'en était suivi. Qui aurait cru que tout ceci aurait été possible entre deux styles de vie aussi à l'opposé l'un que l'autre. Mais toujours est-il que pour rien au monde il n'aurait voulu que ça se passe autrement. Il avait beau imaginer toutes sortes de scénarios dans sa tête, dans chacun d'entre-eux il se voyait croupir pour le restant de ses jours au fond d'une cellule froide, humide et obscure. Il ne comprenait toujours pas ce qui l'avait amené là où il en était aujourd'hui. Mais le voila maintenant en terres angevines, en tenue de combat et prêt à en découdre.

Mais dans quel but? Se battre? Tuer des ennemis? Mais quels ennemis d'ailleurs? Lui qui était toujours resté loin de tout conflit... Il laissa encore son esprit vagabonder quelques minutes sur ce qui pourrait être ou ce qui aurait pu être. Au final il s'en fichait bien, du moment qu'il y avait de l'action. Faut dire que depuis que Manon l'a tiré loin des sentiers du vol et de la rapine il s'ennuyait le bougre. Enfin... elle trouvait toujours de quoi l'occuper mais rien ne lui prodiguait autant de plaisir que ses longues journées au détour des chemins à guetter un pauvre voyageur pas trop attaché à sa bourse. Enfin... pas trop pauvre quand même hein! C'est peut-être pour cela qu'il était ici. Tenter de retrouver une partie de son ancienne vie? Allez savoir...

C'est uniquement quand il sentit l'eau se frayer un chemin à travers les mailles de ses vêtements et que la froideur de celle-ci se fit sentir sur sa peau qu'il se dit qu'il était peut-être temps de rentrer. L'auberge où il avait sa chambre n'était pas loin, heureusement pour lui. Les bottes pleines d'une boue collante, il gravit les marches jusqu'à son antre où il s'affala sur son lit, non sans laisser échapper un juron quand il réalisa que l'eau qui coulait de ses vêtements commençaient à imprégner les draps. Ronchonnant, il alla jusqu'au coffre, fermé à clef, en quête d'une tenue adaptée pour la cérémonie du lendemain. Hélas à part quelques chemises rapiécées sa garde-robe ne se résumait qu'à ce qu'il portait sur lui. Tant pis...

Apostrophant un jeune homme qui devait probablement faire partie du personnel il lui confia le peu qu'il portait sur lui avec comme consigne de les faire nettoyer pour le lendemain. Pendant ce temps il s'attela à nettoyer, lustrer et astiquer sa cuirasse. Quitte à aller en mariage en tenue de combat, autant que celle-ci ait de la gueule! C'est ainsi qu'il passa la soirée, seul dans sa chambre avec une bouteille d'un vin dont il ne connaissait pas la provenance mais qui possédait un bouquet fruité qui n'était pas pour lui déplaire.

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Sebastian.
[ Chambre du Gascon, la nuit tombante]


La veille du grand spectacle, Le blond se tient dans sa chambre, calmement, après avoir avalé en vitesse un rapide repas. Ce serait mentir de dire qu'il a pas été taper du saucisson dans la réserve pendant que les autres se décrassaient, mais ce serait mentir aussi de dire que le saucisson Angevin était bon.
Les charcuteries passaient les unes après les autres par dessus la fenêtre, tant le goût eut été désagréable.
Les jambes encore courbaturées du voyage passé, le blond se détendait en regardant le déluge de pluie qui s'abattait sur l'Anjou. Non sans mal, ça lui rappelait les deux campagnes qu'il avait mené dans la région, tantôt contre la Bretagne, tantôt contre le ponant entier. Triturant le pommeau de son épée, il espérait apercevoir dans le soleil couchant, une armée, une cohorte, ou des éclaireurs pour donner un peu de vie à ce sinistre spectacle qu'offrait ce Duché, Archiduché, ou Artichaut mal cuit, de consanguins.
Il repensait depuis plusieurs semaines à la dernière fois qu'il avait passé un peu de temps avec Aryanna, à Castres, mais le mois de Mars avait été trop chargé pour qu'ils règlent leurs contentieux. Pensif, Sébastian tentait de faire le vide après ce voyage riche en couleurs, Mais les voisines de la chambre d'à côté continuaient leur concert insupportable de mandoline, malgré qu'ils étaient arrivés à bon port. Jusque là le Blond pensait que Cerièra leur infligeait ça pour les tenir éveillés et occupés sur la route, mais ça semblait continuer. Et de râler dans sa barbe,
" Foutredieu vivement demain soir qu'on picole et qu'elle soit ivre à ne plus pouvoir en jouer . "
Il se tourna doucement vers le paquet qu'il avait amené, et déballa soigneusement le cadeau de mariage, commencé à la hâte, qu'il terminera de même, pour s'y affairer. Les heures passaient, la nuit était tombée depuis quelques temps, et le tintamarre voisin s'était tut. Le blond fixait par moments le ruban qu'il tenait à sa dextre, posé par Loarwenn, Jumeau de celui de la brune, n'arrivant pas réellement à se concentrer, pensant à ses actes manqués et aux regrets qu'il éprouvait .

La nuit était bien avancée, et Sébastien se disait même que s'ils avaient été plus à l'Est, les oiseaux chantonneraient déjà tant le petit matin allait arriver vite, une poignée d'heures tout au plus. Commençant à s'assoupir sur son ouvrage, quand des petits coups sont donnés sur la porte de sa chambre. Chose rassurante, si la ville était à feu et à sang, il l'aurait vu, et si c'était le branle bas de combat, sa porte aurait déjà volé.
Il entrouvrit doucement et tomba nez à nez avec la Brune, qui titube, s'avachit contre lui. Sur le coup ça l'étonne, il n'était pas habitué à ce genre de démonstration, encore moins spontanée, de la part d'Aryanna. C'est lorsqu'elle se hissa sur la pointe des pieds qu'il sentit l'odeur de l'alcool venir lui assaillir les lèvres, lorsqu'elle lui déposait un baiser. C'est pas que l'alcool était le problème, il savait qu'à Foix ils n'étaient pas aidés, et se consolaient comme ils pouvaient, mais il était rassuré et ça lui réchauffait le cœur de voir la noire venir ainsi. C'est lorsqu'elle se blottit dans ses bras que le blond se rendit compte du grand manque de pudeur de sa douce, presque dénudée. Décidément il l'avait déjà vue alcoolisée, mais il n'avait pas dû payer assez de tournées à Toulouse pour enfin la voir aussi débridée. Certes la fâcherie était encore récente, certes elle ne répondait pas à ses courriers depuis, et hormis les coups de vent au Castel Narbonès ils ne s'étaient que peu vus, mais ça lui faisait tellement de bien de la voir ainsi gentille avec lui, et surtout, un peu moins associable...
Elle murmure son nom, comme un soulagement, coupé par le hoquet des bonnes fins de soirées, avant de se détacher de lui, tournoyer, ou plutôt tournetituber, et s'avachir sur son lit, comme un nouveau né. Les yeux écarquillés, le blond ne savait que faire, si ce n'est s'approcher, relever les draps sur sa Noire, et de déposer un baiser au coin de son front. Elle était si belle, et si paisible...
Il installa une chaise près du lit, amenant la bougie contre le mur, pour ne pas la réveiller, et reprit son chiffon à bois pour continuer son art, qui servirait de cadeau de mariage.


[ Jour J, Heure H- ? Bah c'est vrai ça ! On sait pas quand ça commence ! ]

Le Petit matin, le blond n'a presque pas dormi, la chaise étant trop dure, décidément ils n'étaient pas foutus de faire quoi que ce soit de leurs dix doigts les Angevins, et le spectacle Noir sur son lit étant trop intéressant. Instant rare, il voyait " l'oiselle " dormir, tant elle est active et dynamique, Sébastian eu presque l'impression d'observer un miracle de la nature. Il se leva doucement, s'apprêta tout juste pour sortir, et quitta la chambre, à la hâte. Les réserves de l'Auberge puaient la malfaçon, mais dans leur caravane d'enfer il était sûr et certain de trouver ce qu'il voulait. Remontant doucement, le soleil commençant à oranger l'horizon à l'Est, il se glissa dans la chambre. Il disposa sa trouvaille sur la table près du lit où elle dormait encore, du pain d'épice, une des sources de leur discorde, peut être celle de la réconciliation ? Avec quelques fruits et une carafe d'eau bien fraîche. La brune ayant gardé sa chemise de voyage, il lui étendit l'une des siennes sur le dossier de la chaise pour qu'elle puisse se changer. Il emballa son travail tandis qu'elle entrouvrait les yeux.
Il lui sourit doucement, s'approcha et déposa un baiser sur le coin de ses lèvres, avant d'attraper sa trouvaille, et lui tendre .

On fait la paix ?
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Ceriera
[Matinée du 1er avril, Chambre de Cerièra et Ary… ah, ben non, pas Aryanna !]


Plusieurs petits grognements… Noooon…
C'est ainsi que se passait le réveil difficile de la brune. L'abus de vin y était sans doute un peu pour quelque chose, mais elle avait surtout eu un sommeil agité. Elle se réveillait grognonne donc, draps et couverture sens dessus-dessous.
Elle repensait à la discussion de la veille : si, pour ne pas préoccuper Aryanna plus que nécessaire, elle avait vite clos la conversation en arguant qu'elles demanderaient à Poma – ce qu'elles feraient – il n'empêche que le sujet préoccupait encore Cerièra ce matin.

Elle se tourna donc vers son ois…
Bah ! Mais elle aperçut un lit vide. Un coup d’œil circulaire sur la pièce la rassura : non, elle n'était pas déjà partie à la clairière mentionnée dans l'invitation de Manon, et puis elle ne serait pas partie sans elle ! Ses affaires étaient encore là, elle ne s'était donc pas encore habillée pour l'événement. Le soleil perçait à peine, il n'était pas trop tard.

*Allons, chassons tous ces tracas de la nuit* Elle ne voulut pas entendre parler de baquet : quand Cerièra a la gueule de bois, elle aime se faire violence dans l'eau froide d'une rivière. Elle enfila donc ses vêtements de la veille, emporta sa robe avec elle, et prit hâtivement la direction du Loir. Ah, si seulement elle avait pu dormir comme un loir ! Le parallèle lui décrocha un petit sourire bienvenu, les nuages gris, lourds, commençaient à se dissiper dans son esprit.

Passant la porte de l'auberge, elle aperçut Gänger qu'elle alla saluer chaleureusement :


Gänger ! Gänger merci ! De tout cœur merci ! Un sourire jusqu'aux oreilles au crétin de garde. et une accolade à l'en étouffer le pauvre !
Grâce à vous j'ai… j'ai… renoué avec les gestes de mon enfance, redécouvert mon goût pour la musique, j'ai… ah… je vous dois tellement, soyez béni Gänger ! Votre mandoline est là-haut, je vous la rendrai tout à l'heure, je l'ai réaccodée, vous verrez, c'est un régal à jouer maintenant.

Et comme d'habitude, la gratitude, ça marche fort sur notre griotte : elle se sentait déjà plus légère. Quand elle prêche les vertus de la gratitude à qui veut bien l'écouter, ça n'est pas pour faire la morale… ça marche vrai-ment ! Ça rend heureux. D'un pas plus leste, elle disparaissait déjà en direction des berges.

~


C'est plus tard qu'elle reviendrait, fraîche et dispose à honorer l'invitation de Manon et célébrer ce bel événement, habillée simplement mais dans des couleurs printanières, ses cheveux relevés avec un peu plus de soin que d'ordinaire, et ses lèvres rougies d'Aker Fassi comme à son habitude. Elle remonterait à l'auberge voir si Aryanna avait réapparu… où avait-elle bien pu passer cette nuit ? Pas dans la chambre du blond tout de même ? La noire est plus sérieuse que ça, voyons !
Il fallait bien qu'elle la retrouve dans tous les cas, elles n'allaient tout de même pas arriver en retard !




Jd Seb ? >> mandoline mandoline mandoline mandoline mandoline mandoline mandoline mandoline… (de rien !)

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη Hey Jude, don't make it bad…
Aryanna
[1er Avril - Dans ce lit qui n'est pas le sien]

Mal de crâne.
Elle se tourne et se retourne dans ce qu'elle croit être son lit, elle s'agite légèrement, enroulant les draps autour d'elle. Le mal de crâne se précise, fait battre ses tempes. Que s'est-il passé déjà hier soir ? Elle songe au médaillon, à la découverte, aux bouteilles de vin vidées en même temps que la mélodie de mandoline s'écoule. Après ? Elle a dû se coucher, Cerièra aussi. Et sans doute est-elle déjà levée, elle l'entend qui bouge près d'elle, qui se déplace dans la chambre. Comment peut-elle être aussi vive de bon matin alors qu'elles ont bu comme des trous ?
Elle entrouvre un œil, l'esprit embrumé. Elle n'a pas les idées tout à fait clair, ni les yeux en face des trous. Alors qu'elle se redresse dans le lit, les cheveux en bataille glissant sur ses épaules, qu'elle se frotte doucement les deux yeux avec ses mains enchemisées et que sa chemise glisse sur son épaule gauche, laissant apparaitre pour la seconde fois son épaule marquée, même si recouverte par ses cheveux, la noire fini par ouvrir la bouche...

"
Cer... " - intervention bien vite avortée, car elle vient de découvrir qui se tient près d'elle.

C'est les yeux tout à fait ouverts qu'elle le laisse poser un baiser au coin de ses lèvres. Interdite, elle le regarde, elle reste muette. Les questions se poussent dans son crâne déjà meurtris par la gueule de bois. Que fait Sébastian ici ? Elle glisse un œil sur le lit de Cerièra, mais... il n'y a pas de lit. Alors... Que fait-elle ici, plutôt ? Que s'est-il passé hier ? Pourquoi est-elle dans cette chambre, à moitié vêtue ? Pourquoi a-t-elle dormi ici ? Serait-elle devenue encore plus folle qu'elle ne l'est déjà ? Mais surtout Que s'est-il passé ici ?
Ses joues se colorent rapidement d'une teinte presque pivoine, alors que le blond lui propose du... pain d'épice ? Elle ne sait quoi dire. Et alors qu'il lui propose une réconciliation pleine et entière, elle se rend peu à peu compte de son état, de sa tenue. Et elle se demande de plus en plus ce qu'il s'est passé. Les mêmes questions se bousculant dans sa tête. Elle se sent à la fois honteuse, de ne pas savoir pourquoi elle se trouve ici, d'être dans sa chambre alors qu'elle a la sienne, d'avoir dormi dans le lit d'un homme ; et elle se sent rassurée, rassurée par ses paroles, par cet marque de paix, par sa volonté de se réconcilier. Alors elle hoche la tête, doucement, en signe d'assentiment. Elle ne le quitte pas des yeux tout en prenant le pain d'épice dans ses mains enchemisées encore. Et elle fini par ouvrir la bouche...

"
Je... Bonjorn.
Hum... Excusez-moi de... d'être là, mais... Que s'est-il passé ?
"

Et elle rougit encore davantage, triturant doucement ses manches alors qu'elle ne sait pas quoi faire. Comment sortir de ce lit alors qu'elle est si peu vêtue ? Il n'est pas du tout convenable de se balader uniquement habillé d'une chemise, surtout devant des hommes... Mais elle ne peut pas rester là, elle doit retrouver Cerièra, elle va se demander où elle est passée, un peu comme elle se le demande elle-même.

"
Je... je dois me préparer pour le mariage, je crois.
Pardonnez-moi pour... cette nuit.
"

Et alors qu'elle s'apprête à relever les draps et sortir du lit elle s'abstient un instant et glisse à nouveau ses yeux dans les siens, envoûtant. Une nouvelle vague de rougeur l'assaille. Elle pourrait lui demander de se retourner bien qu'il ait déjà vu ainsi la veille, mais, au lieu de cela, elle fait glisser ses pieds en dehors du lit et vient glisser une main devant ses yeux car il n'est pas si loin, il est à sa portée. Et là, elle s'extirpe totalement, réajustant sa chemise trop grande. Puis la donzelle lui redonne la vue et vient déposer un baiser léger au coin de ses lèvres. Avant de souffler : "
A tout à l'heure, nous viendrons vous chercher ". Puis elle s'éclipse en vitesse.


[Chambre de Cerièra et Aryanna]

La porte a été passée a vitesse grand V. De la chambre voisine, à celle-ci, la leur avec Cerièra. Il n'y a personne encore. La Griotte serait sortie ?
La noire pousse un soupire de soulagement, alors qu'elle dépose le pain d'épice offert sur son lit. Elle est partie avec sans s'en rendre compte. Un mal pour un bien sans doute étant donné que le blond exècre ça.

Elle s'assoit une seconde sur son lit, essayant de trouver une réponse à ces agissements de la veille. Elle est soulagée de les savoir réconcilié, mais elle se demande toujours ce qu'il s'est passé dans sa tête.
Mais, trêve de rêveries. L'oiselle finit par se relever, parce qu'il est nécessaire de se préparer. Aussi elle va enfiler ses braies avant de partir en quête d'Amandine. Quête qui l'amènera en cuisine, où elle prépare une de ses spécialités. Amandine aux doigts de fées, Amandine qui sait tout faire.

La suite se passera avec rapidité, Aryanna se préparera. Lavage, essorage, séchage, brossage aussi. Amandine la rouspètera parce qu'elle ne peut pas se rendre à un mariage habillée de simples braies et d'une chemise trop grande, même si la chemise est moins sordide que les noires qu'elle porte habituellement comme elle est blanche. Après soupirs, yeux levés au ciel, elle finira par ploiera devant tous ses arguments. Parce que même son argument du "
Mais je n'ai rien d'autre à me mettre, Amandine ! " sera contrecarré par la jeune rousse qui a pensé à tout. Aussi, elle enfilera une robe rouge légère en grognant, alors qu'Amandine la presse de mettre son mantel et sa capeline qu'elle n'a pas porté de tout l'hiver. Ses cheveux seront attachés cette fois-ci, pour faire moins fouillis.

Ne restera plus qu'à attendre que Cerièra réapparaisse. Ensuite, elles iront chercher Sébastian, et il sera temps de partir pour la clairière...

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Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait
Sebastian.
Sébastian sourit devant son visage décomposé lorsqu'elle se rendit compte de l'endroit où elle avait dormit.
Il la rassura très vite, sur ce qui s'était passé, et lui expliqua en détail son arrivée là. Après quelques bouchées de fruits et une gorgée d'eau bien fraîche, il attendit qu'elle eut fini de lui cacher la vue pour lui sourir et recevoir son baiser de Bonjorn. C'est pas que ça le gênait, mais vu dans quelle état elle était et comment il l'avait vue avant de la couvrir lorsqu'elle s'était affalée sur son lit, le "mal" était fait.

Une fois la noire partie, il s'affaira à se changer, s'apprêter pour la grande fête de ce jour, et descendit les marches de l'auberge pour gagner le péron de celle-ci, non sans taper de la saucisse sèche au passage, glissée immédiatement dans sa poche, au cas où la cérémonie dure des lustres .



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Manon
Le cliquetis devenu si coutumier ces dernières semaines n'irrite même plus l'oreille de celle qui oscille entre l'huis et la fenêtre d'un va et vient incessant et le rayon de soleil qui filtre à présent par le carreau ne peut la tromper, sextre approche à grand pas sonnant le début des hostilités. Et pas de témoin en vue pour lui sauver la peau le moment venu.

Le soulagement procuré par les paroles de sa jolie s'étiole doucement face à l'absence de son primordial invité, laissant place à l'inquiétude grandissante.

Certes, son objection à ce mariage était connu de tous mais pourtant, il avait accepté d'être bon gré mal gré, le témoin de ce qu'il considérait être une folie sans même à avoir dû insister. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il avait tenté de la faire changer d'avis, jouant même sur une déficience mentale soudaine ou cherchant au plus profond un quelconque chantage. Ô combien il détestait Julian... Ceci dit, ce n'était pas le premier et certainement pas le dernier. Mais au moins, avait il l'intelligence de ne pas renier leur amitié par son futur choix.

Elle ouvre la porte une nouvelle fois sur un Abbaud imperturbable avant de balayer le couloir vide d'un regard inquiet.


Toujours pas de loup à l'horizon...

Le garde ne bronche pas et pour cause, il est muet. Beau comme un dieu et muet. L'homme juste... parfait.

Vous pouvez rejoindre les autres Abbaud.

Le jeune homme secoue vivement la tête négativement, bien décidé à ne pas bouger, dans cette incapacité à lui dire qu'il l'escortera à chaque pas qu'elle fera en dehors de cette chambre. La Lescurienne n'aura d'ailleurs pas besoin de mots pour le comprendre et posera son regard sur lui non sans apprécier les traits qui le compose.

Avez vous ouïe dire de l'arrivée de quelques Toulousains?

Deux fossettes se dessine sur les joues de l'homme qui étire un sourire en ouvrant chaque doigt sur un décompte. Espère t'il au moins lui donner un peu de réconfort par cette nouvelle.

Son propre sourire fait à présent miroir au sien, curieuse de savoir qui a fait ce long déplacement jusqu'à cette terre dévastée par la guerre.


Bien. Attendons alors encore quelques minutes.

Elle lui lance un dernier mot avant de refermer l'huis derrière elle.

Si Kevin ne vient pas, je vous jure qu'après cette maudite guerre, nous partirons tous à la chasse au loup! Et pas n'importe lequel...
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Veralucie
Depuis quelques semaines déjà la blonde ne s'appartenait plus, enfin c'est l'impression qu'elle avait. Bien sûr, il y avait cette ... propulsion au sein d'un conseil qu'elle n'avait pas prévu de rejoindre. Bien sûr son poste de tribun lui prenait un peu de son temps. Bien sûr que s'occuper de son champ, de sa boucherie était accaparant .... bien sûr.

Mais il n'y avait pas que ça. Même si elle avait repoussé longtemps cette éventualité en occultant volontairement les signes annonciateurs, ils lui étaient revenus violemment en pleine figure. Elle ne pouvait plus maintenant le cacher à son époux. Sa réaction à son aveu avait été celle escomptée.

Puis vint l'annonce des épousailles de Manon et Julain. Il était hors de question de ne pas s'y rendre sauf que c'était à des nuits et des nuits de marche. Véra ne se sentait pas assez en forme pour faire le voyage avec tout le monde. Elle avait tenté de convaincre son bleu de s'y rendre seul mais devant sa mine dépitée de renoncer à cet événement, il avait pris des dispositions pour y arriver. Une carriole confortable fut louée et aménagée par lui malgré les protestations vaines de la blondinette.

Ainsi le voyage fut exagérément long. Quelques lieues par jour, guère plus, et le reste du temps passé à se reposer, enfin presque. Finalement ils y étaient.
Le bleu alla retenir une chambre d'auberge dans laquelle ils allaient pouvoir se préparer.

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Evilkevin
Le voyage fut long et fastidieux au vue de la condition de sa femme. Toutefois, Le Bleu n'était pas homme à se défiler. C'est donc avec un convoi qu'il fit son apparition dans ce pays du nord.
Il n'était ni en retard, ni à l'heure. Mais comment célébrer un mariage sans avoir de témoin. Surtout sans Le Bleu pour la Brune Albigeoise répondant au nom de Manon.

Il avait souvent imaginer la scène de son arrivée, à pas feutré, accompagné de Fumée et de sa douce. Toutefois, il laissa le convoi près d'une auberge, d'un doux baiser sans mot indiqua à sa femme, qu'il devait la laisser là pour rejoindre la future mariée.

On lui avait indiqué un bâtiment où se situait Manon. Car pour lui, qui l'avait connu bien des années avant, elle était toujours la femme enjouée, blagueuse et rieuse. Une amie en soit, et des amis, de façon général, le Bleu n'en avait pas ou peu.

Un arrêt s'imposa. Il regarda son loup, qui gambadait autour de lui. Il avait tenu à l'apporter pour lui permettre de chasser librement. En ses terres, personne ne le connaissait, et donc, personne ne viendrait lui réclamer le prix d'une brebis, ou d'un cochon... D'ailleurs, au moment où la Bleusaille pensa à la chasse, lui vint à l'esprit cette fameuse campagne militaire auprès de Manon et de Calderon. Cette campagne que tous retenait sous le nom de code de "la cueillette de champignon"... Est-ce que déjà à l'époque le Capitani avait des vues sur son amie. Un Capitaine et un Sénéchal, ça passe énormément de temps ensemble. Comment n'avait-il pu ne pas voir venir cette sinistre farce. Jusqu'à peu, il avait cru à la blague, mais lorsqu'il avait reçu l'invitation, il avait du se résigner.

Il reprit sa marche en avant, Fumée sur les talons. Et il vit un homme garder une porte. Le serviteur de la Brune gardait la porte. Il touchait au but. De mémoire, l'homme était muet comme une carpe. Il allait pouvoir s'amuser un peu. Il stoppa encore une fois sa marche, et regarda le loup dans les yeux. La communion avec son loup s'intensifiait, et la bête sauvage semblait se laisser dompter. Ainsi, d'un signe du doigt, il pointa l'homme gardant la porte, et l'animal fila aussitôt, pour acculer l'homme.

Lorsqu'il arriva sur le serviteur, il était effectivement sur la défensive, et il faisait face au loup.


"Fumée, assez. Ce pauvre homme se souviendra bien assez de toi."

Puis s'adressant à l'homme apeuré.

"Annonce le Bleu à ta maîtresse."
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Manon
A la vue du loup, le garde marqua un instant sa déception face à cette partie de chasse qui n'aurait finalement pas lieu. C'était fort dommage tant garder Lescure n'était pas chose très distrayante au contraire d'une battue à travers la forêt Castraise.
Une main alerte sur le pommeau, l'autre à toquer contre l'huis.

Manon abandonna sa dose de vitamine prise via le rayon de soleil filtrant par la fenêtre pour ouvrir puis tomber sur son témoin et son garde barrant la route au bon gros toutou à son maîmaître. Une arrivée digne de Kevin, assurément.


Laissez donc Abbaud. Cette bête n'est en réalité qu'une descente de lit avec des crocs. Juste de quoi effrayer un vieillard mourant, pas plus.

Le sourire qu'elle offrit à Kevin refléta tout le bonheur qu'elle ressentait à l'instant à le voir sur pied et surtout présent comme promis. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, comment avait elle pu douter?

Bonjour Kevinou! Esquisse de sourire amusée. Rhooo Manon, commences pas à le chercher! Mais entres, je t'en prie.

Porte refermée derrière le passage de la bestiole tout en éloignant ses pieds de peur qu'il décide de marquer son territoire sur ses bottes comme cela était déjà arrivé auparavant.

Puis elle se tourne vers lui, le détaille des pieds à la tête et avant qu'il n'ai le temps de lui faire sa révérence si particulière suivi de l'énoncée de tous ses titres - ce qui l'agace au plus haut point - elle s'approche de lui et le serre dans ses bras un bref instant. Bref oui. Peut être était elle réellement entrain de perdre la tête en vue du mariage pour avoir telle attitude envers son ami, elle, si peu tactile au quotidien.

En réalité, elle n'admettra pas devant lui qu'il lui a beaucoup manqué ces dernières semaines. Reb lui faisait souvent penser à lui et amplifiait sans le savoir ce manque chaque soir. De fait, elle ne pouvait s'empêcher de le taquiner à la moindre occasion en écho aux irrémédiables joutes verbales qu'elle adorait partager avec le Bleu. A se demander comment ils pouvaient être encore amis après tout ce qu'ils s'étaient envoyés à la figure.

D'aucuns diraient que Manon aimait à être entourée des pires caractères qui soient. Julian étant classé numéro un dans cette liste, suivi de près par Kevin.

Certes, elle aurait pu choisir bien d'autres témoins. Mais il était déjà le témoin de tant d'événements, de tant d'anecdotes, que le choix s'était imposé comme une évidence.

Desserrant son étreinte prestement, elle lui servit un godet de vin avant de demander un brin inquiète.


Ton épouse ne t'accompagne pas? Va t'elle bien?
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Manon
[ Dans la clairière - milieu de matinée du 1er avril.]

Dans un coin ombragé de la petite clairière, la tribu Lescure/Vénès s’affaire à présent autour des charrettes lourdement encombrées.

Sous le virulent commandement de la vieille cuisinière Lescurienne, les gardes se voient attribuer l’installation des tréteaux et des planches qui serviront de buffet, tout en ayant ordre de surveiller les alentours sans trop piétiner l’herbe verte. Pratique et irréalisable car quiconque sait qu'un homme ne sait pas faire deux choses à la fois. Aussi, se dépêchent ils à assembler le tout avant de reprendre leurs rôles initial de surveillance.

La jeune Camille installe ensuite les nappes blanches et s’affaire à déballer toute la vaisselle empruntée à l’auberge réquisitionnée pour l’occasion. De toute façon, ils ont entendu dire que La Flêche allait brûler d’ici quelques jours alors autant ne pas se priver. Avec un peu de chance, elle s'épargnerait même la corvée de nettoyage.

Margot, entre deux ordres, hésite à faire un feu qui pourrait attirer fichus Angevins, soldats affamés ou même le loup du coin. A choisir entre un Vicomte râleur-amateur de tisane et un loup, elle en viendrait presque à préférer les canidés.

Dans leurs paniers, tout un assortiment de produits Rouergats. La honte.
“Travaillé plus finement, moins gras, plus goûteux...” C’était quand même un comble d’avoir une Toulousaine préférant les productions du comté voisin.

Et le capitaine qui avale son poids en fruit… Ou c’est qu’elle va trouver des fruits en cette saison la Margot hein! Ils ne pouvaient pas se marier en été comme tout le monde. Non, évidemment.

Toutes à ses pensées, Margot lève les yeux au ciel qui se fait soudain menaçant dans cette crainte de voir tous leurs efforts réduits à néant. Les gardes sont immédiatement réquisitionnés et mis à contribution pour la confection d'un abri de fortune tendu sous une grande voile que la comtesse avait emporté avec elle dans l'espoir de la vendre, sans succès.

Presque deux heures venaient de s'écouler mais la satisfaction était là malgré le maigre contexte. L'on ne pouvait pas dire que c'était gargantuesque mais chacun trouverait de quoi se sustenter en charcuterie et en fromage mais surtout de quoi boire avec les meilleurs vins du Gaillacois, le tout bien au sec.

Midi sonne, il ne reste plus qu'à attendre mariés et invités.

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Manon
[Quelques minutes avant midi - 1er avril]

Au premier abord, Abbaud ne fut pas très heureux de la mission confiée. A cause du loup ou du Bleu, qu'importe, aucun des deux ne lui inspirait confiance. Cependant, il remettait parfaitement Veralucie pour l'avoir accueilli à la herse de Lescure puis ensuite raccompagnée en terres Castraises afin d'assurer sa protection.
Sa compagnie avait été si agréable qu'il était finalement ravi de la conduire une nouvelle fois.

La carriole indiquée fut guidée au perron de l'auberge et le garde se présenta - faute de verbe - d'une missive après avoir toqué à la porte de la chambrée.




Bien le bonjour à vous Dona Vera.

Je me dois de réquisitionner votre époux comme le veux la coutume. Aussi, veuillez trouver par Abbaud escorte certaine pour vous rendre en le lieu du mariage.
En espérant que vous ayez pu prendre un peu de repos.
Bien à vous.
Manon.


Abbaud guida donc la jolie blonde jusqu'à la carriole faisant force passage à travers les couloirs de l'auberge. Assurément, il était très attentif à sa mission.
Il l'aida aussi délicatement qu'il le put à s'installer confortablement avant de prendre les rênes dont il guida les chevaux d'un pas lent afin qu'elle n'est pas à souffrir des ornières du chemin cahoteux.

Quelques dix minutes passèrent avant qu'il ne s'arrête au plus près de la clairière. L'enserrant doucement par la taille, il la déposa loin de la boue environnante et s'inclina avec déférence.

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Evilkevin
[Dans une pièce confinée - face à la mariée...]

Coincé dans l'étreinte de la Brune, le Bleu ne put s'empêcher que de sourire. Cela lui faisait grand plaisir de revoir son amie. Aussi, il etait homme heureux car futur père..
Il ne savait plus si il l'avait annoncé à l'Albigeoise. Aussi quand l'étreinte s'acheva dans un échange de regard sincère et non pas gêné, il la regarda et lui annonça la nouvelle non sans avoir fait auparavant la petite révérence qui composait le rituel obligatoire de la Bleusaille.


Pour rien au monde je n'aurai raté tes funérailles... Se marier avec l'amateur de champignons.. Donc vu que certaines choisissent la mort, je t'annonce la vie. Ma douce attends un heureux événement. Nous l'avons su peu apres ton départ. Je vais être père.


A l'évocation de sa futur paternité, il eu un sourire fier. Dans le Toulousain, sans doute que certains se diraient que le fait que le Bleu fasse des petits, marquerait la fin d'un temps. Il attendit de voir la réaction de la brune.

Toutefois en parcourant le visage de Manon, il aperçut une sorte de peur dans ses yeux. Se pouvait-il que l'inébranlable Comtesse ai quelques peur.


Manon, comment vas tu ?
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