Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[IG/RP] Le Pas d'Armes du Dorat

Falco.
Limoges -Eté 1457

La Maisnie de Cartel sera votre Dame du Dorat. Nous porterons vos couleurs le temps qu'il faudra.


Ainsi le manchot famélique répondit à Alcyone suite à une longue discussion chemin faisant de Guyenne à Limousin.
Ils sont à peine une Lance, poussiéreux et disparates. Cartel a connu des jours meilleurs et si des piéces d'armures le rappellent, d'autres crient l'absence d'écus depuis lurette.

La Dame a grief à l'encontre de sa suzeraine. Il lui a conseillé de ne point déroger aux régles féodales.
Elle est noble, qu'elle propose un cartel aux nobles du Limousins et d'ailleur.
Que ses faits d'armes retentissent jusqu'au chateau de Limoges. Ils mettront poid de gloire et de fer à son ire mais en tout bien tout honneur.

Noblesse se perd loin de ses valeurs, quoi de mieux qu'un Pas d'Arme pour lui mettre son museau dans sa médiocrité patente?
Ainsi chacun en Limousin verra qui, du Seigneur à la Comtesse, conserve les ancienne valeurs de chevalerie.

A limoges c'est la dispersion, l'appel à la détente aprés une rude chevauchée. Maudits soit Guyenne et Poitou ou Périgords retors.
Les chopes seront meurtries, les bains encrassés de leurs poussiéres .

Falco en chemise, gantelet et plaques en tas sur une enclume, trempe sa tête chauve dans un tonneau en guise d'ablutions.
Le forgerons aura du labeur pour deux jours à redresser le fil de l'épée, polir les armures, changer les lacets et rivets.

Pas trés sec, il se cale sous un auvent armé d'un pichet de petite biére.
D'un sac de fonte il a tiré l'écritoire et la plume affutée

Alcyone ajoutera son sceau.

Citation:

Au nom très saint de Dieu et du Bienheureux Aristote, et de l'apôtre saint Jacques, moi, Alcyone Dame de Sainte Anne,Baronne vassale et légitime des Comtes de Limousin et Marches , je notifie et fais connaître les conditions d'une mienne entreprise, que j'ai rendues publiques le premier jour de l'été devant la trés puissante Comtesse Ewaele.
Cette entreprise, ou Pas d'Arme est ainsi mis en cartel .

Premièrement: il doit être manifeste à tous les chevaliers et gentilhommes, qui auront connaissance du présent fait d'armes, que je serai avec quatres chevaliers qui seront avec moi dans l'exécution du dit engagement et de l'entreprise, au Pont Romain, un tantinet retiré du chemin menant de Ventadour à Limoges, pendant 20 jours jusqu'aux Elections Comtales si avant cette date je ne m'en étais pas libéré.

La condition de cette libération est de 30 lances rompues avec des armures de guerre en fer solide, sans plus d'un cheval de rechange pour chaque pièce.
Deuxièmement: tous les chevaliers étrangers trouveront là harnais,chevaux et lances sans aucun avantage ni profit pour moi, ni pour les chevaliers qui seront avec moi. Quiconque voudra apporter ses propres armes pourra le faire.
Troisièmement: on courra avec chacun des chevaliers ou gentilhommes qui se présenteront, à lance rompue par la hampe, en comptant pour rompue celle qui ferait tomber à terre le chevalier ou lui ferait une blessure sanglante. …
Quatriemement: Caution de 200 écus sera déposé en mon nom en Limoges pour dédommager les dols commis à tiers.Que chaque noble relevant le Pas d'arme fasse de même avant de concourir ou se trouve un garant.
Cinquiemement: Boucliers, écus et targes iront aux vainqueurs, mais point l'épée, l'armure ou le cheval.

Devant Dieu et ma suzeraine que cela soit su.

Alcyone, Baronne du Dorat



Il séche l'encre avec du sable fin. Sourit tout en passant le pouce sur le moignon qui clot son bras droit.
En cantonnade vers l'auberge ou s'abritent du soleil ses compagnons il crie.

Ou est Alcyone? Il me faut son scel, le temps manque pour un faire un faux à cette forge! Ah!Ah!Par la fiente du Héron! Décuvez! Demain à potron minet enfilez le harnois, nous irons en ce beau palais la bas!


Il devra dénicher les registres héraldiques. Sans doute une carte du coin aussi. Mais pour l'heure il va finir sa biére et ira ensuite voir à se trouver une monture plus robuste que son hongre usé.

_________________
Tableau de chasse de Guyenne:

Alcyone
[Point de suture]

Etait-ce il y a trois jours? Un an? Un siècle? Qu'importe le temps, dans le fond. Elle était partie sans se retourner et n'en concevait aucun regret. La page avait été définitivement tournée avec la disparition de Tarrelian. Fin d'une époque, fin d'un amour. Toutes les douleurs resteraient comme autant de cicatrices invisibles. Se lamenter sur son sort n'était pas dans son caractère, mais la folie et la colère étaient une nouvelle fois venues obscurcir son esprit, la serrer au creux de leurs bras perfides.

Sauf que...

Plusieurs rencontres en avaient décidé autrement. Des rencontres du genre de celles qui vous font relever la tête et vous donnent envie de vous battre autrement que contre des démons et des fantômes. Savoureux paradoxe que celui-là : c'étaient ceux qui étaient rejetés et accusés de tous les maux de Gascogne, de Guyenne, de Poitou et d'ailleurs qui lui donnaient envie d'être meilleure en tout, d'apprendre à nouveau, et de canaliser rage et peine utilement, là où soi-disant noblesse s'était échinée à faire strictement l'inverse.
"Vous avez fait de moi ce que je suis." Aussi vrai que facile. Il était temps de passer à une autre étape.

Retour là où tout avait commencé, donc. Mesnie comme une meute qui avait répondu présente. Fichtre... Elle n'était pas sûre qu'il en aurait été de même de l'autre côté. C'était un honneur qu'ils lui faisaient là.

Et encore une fois, là où elle se serait jetée à la gorge de ceux qu'elle tenait désormais en haine, là où impatience et rage auraient stérilement parlé, voici qu'une autre leçon avait été apprise... Les discussions avec Falco étaient décidément plus enrichissantes que des années de ronds de jambes au milieu du panier de crabes de cette noblesse qui rendait justice à coup de décret, d'interdits, de procès. Avait-elle réellement défendu ça en tant que prévôt, autrefois? Probablement, mais le vernis avait commencé à craquer le jour ou elle avait elle-même conduit à l'arrestation de Tarrelian et assisté sans rien faire à son procès.

Patience... honneur... Tête haute et fière...

Et ce, malgré les libations de la veille, la nuit passée comme autrefois à deviser avec l'Oiseau de Nuit et sa blonde. La voix du manchot la tire définitivement des brumes de la soirée passée.


- Je suis là, je suis là. Crie pas comme ça, on va encore nous prêter intentions douteuses qui ne sont point nôtres...

Un fin sourire se dessine sur les lèvres d'Alcyone. Les mots sont couchés sur le papier. Nouvelle leçon. Diplomatie, clarté. C'est calme et posée, pour une fois, qu'elle agit. Rien n'est laissé au hasard. Elle ôte le scel qu'elle porte à sa main droite. Le bâton de cire jaune est porté à la flamme, le scel apposé, le sort scellé.

Juste deux autres missives à rédiger, plus personnelles, une pour sa vassale, l'autre pour son suzerain. La rouquine fait mander des messagers pour les porter à leurs destinataires, et que le cartel ainsi rédigé soit su et connu de tous. Un regard sur ses compagnons...


- Alea jacta est, comme dirait l'autre. Bien... Si l'un de vous a besoin de quoi que ce soit, en équipement ou autre...

Autant que les quelques richesses qui dorment entassées au Dorat servent à quelque chose...
_________________
Aelyce_h


Une inquiétude pressait le coeur d'Aelyce, naissant depuis ses entrailles où un coeur de la taille d'une olive bat. Elle rêvait de jouter depuis sa plus tendre enfance, et malgré un duel mal engagé, et des blessures qui faillirent lui couter ses chevilles, elle ne rêvait que de chevauchées.

Mais voilà, depuis quatre lunes environ, elle portait en elle la chair de sa chair, l'amour d'un homme matérialisé en un mini-lui lové au fond d'elle, sans que son ventre n'en soit saillant, d'ailleurs à part le cercle restreint de leurs amis, personne n'en était au courant.

Son compagnon Théognis partageant avec elle jusqu'à ses plus sanglantes passions ne pouvait que comprendre que l'épée la démangeait et qu'elle ne pouvait s'assoir sagement à les regarder jouter.
Il tenta tout de même de l'en dissuader avec tact et délicatesse, elle ne lui répondait qu'en soupirs, grognements, ou monosyllables.
Les heures s'égrainaient et le rendez vous du pas d'arme approchait. Après s'être prélassé dans une bassine d'eau fraiche, son compagnon s'était éclipsé.


Elle descendit la route étroite et sinueuse depuis l'hotel inondée d'un jour timide. Sa monture la reconnut de loin, piaffait d'impatience à l'ombre du vieux peuplier qui enveloppait de son ombre une taverne et son écurie.

Elle aimait à chevaucher sans selle et sans étriers, embouché d'un mors à l'ancienne. Elle se souleva lestement la dextre appuyée sur le dos de son destrier pour enfourcher d'un saut sa monture, et dévala la rue en pente qui menaient droit à eux.

L'ombre des feuilles, remuée par les soupirs de la brise, flottait sur sa chemise en lin blanc aux épaules dénudées tandis qu'elle nouait les rennes de son canasson autour d'un tronc d'arbre; ses cheveux laissaient pendre de longues boucles soyeuses qui se jouaient sur son épaule droite, écrin en soie ébène faisant ressortir deux yeux ambre, brillants d'éclats mordorés, trahissant une excitation que seuls la fusion avec sa monture et le cliquetis de fers qui s'entrechoquent, pouvaient susciter.

Chargée d'une fine cuirasse d'acier poli ou coquettement se miraient les les feuilles d'arbre frémissantes, et d'autres équipements empruntés à la baronne, elle rejoint ses compagnons. Regard qui les parcourt rapidement, chacun s'affairait dans son coin à déplier une carte, ou polir une épée.


Cloooong

Un tintement mettalique d'une armure qu'on jette par terre déchire le silence.
Une côte de maille et des bandages vinrent se poser sur le tas de ferraille, le casque tombe en dernier comme une cerise sur le gâteau.


-Chef, j'enfile comment ce tas de ferraille?

Poings fermés rivés sur sa taille, le bout de sa botte frappait doucement la cuirasse, son petit nez froncé en direction de Falco
_________________
Theognis
Assis, l'homme aux longs cheveux blonds noués par un ruban bleu actionne les pédales de sa petite charrette, appréciant d'un oeil aiguisé les aspérités de la pierre qui roule autour de son support. Une main noueuse, aux ongles cassés, tient fermement la fusée de l'épée, sa jumelle a saisi la lame pour la brandir à l'horizontale devant lui. Il attend.
Soudain, le corps tendu, les gestes précis, il pose le fer sur la pierre, le métal crisse sous le choc, des étincelles blanches, minuscules, jaillissent puis s'éteignent rapidement. Le rémouleur, imperturbable, poursuit son travail avec la dextérité de ses nombreuses années de route.
Le Baron, angoissé de voir sa lame chérie couiner sous l'aiguisage, ne quitte pas des yeux chaque mouvement de l'artisan. Entre deux cris, il se penche vers son front pigmenté de soleil et d'alcool:


Je vous répète, faites attention à la Croix de Saint-André gravée sur la lame!

L'homme répond quelque chose qu'il ne comprend pas, en une langue étrangère, du yéniche peut-être, ou un patois local. Mais ses gestes sont précis et rapides, aussi Théo s'écarte d'un pas pour le laisser travailler, triturant ses mains dans son dos.
Enfin, l'opération se termine. Avec un soupir de soulagement, Théo récupère son épée, passe le doigt au fil de la lame.


Ouch, ça....

Coup d'oeil à l'homme qui affiche un sourire goguenard.

Oui, bon, fort bien, le travail est impeccable, les gens du coin ne m'ont pas trompé, vous êtes doué.

Le temps d'essuyer son doigt dans un pli caché de son habit, car le sang a coulé!
Très satisfait, il s'éloigne, mirant son épée au clair, sous le regard prudent des passants. Le Baron songe qu'il pourrait maintenant couper un mouchoir de soie en deux d'un coup vif, bien que ce genre de prouesses soit assez inutile et peu chevaleresque.
Ses pas se hâtent vers le camp, quand ses yeux cherchent Aelyce et trouvent Alcyone.


Moi? Pas besoin, j'ai tout ce qu'il faut...Mais tu peux laver mon casque, si tu le désires.
_________________
Partage des RP
Falco.
Auberge improbable de Limoge

Commence par serrer avec longue bandelette de lin cette poitrine épanouie..Puis vient la chemine, les hauts de chausses à nouer à un justaucorps matelassé..Il fera office de gambison.

Fais coudre des piéces de maille au creux des coudes et cuisses, sous l'épaule bien sûr.

Alors tu enfilera une baviére, plus efficace qu'un gorgerin et la brigantine de plaques. Les brassards , spaliéres et jupe articulée..La gantelets pour la fin..
Alors les jambiéres, genouilléres et grêves..Aux solerets français préfére ceux d'italie, plus courts.

Trouves de l'aide pour tout ça..Puis mande moi pour les réglages..Je vais en Place de Limoges pour présenter les Armes du Dorat à la Suzeraine.

A chaque mot, du pied ou de la plume il a désigné l'élément idoine.
Puis regardé d'un oeil critique une commande de lances posée en ratelier.

Pointes en feuilles de saule.
Il demande la pose d'arrêtoirs et l'emoussage des fers.
C'est une régle chevaleresque qu'il trouve idiote.
Un chevalier lançé qui touche, peu importe que cela soit par lance tronquée ou de guerre..
Empoignant une des lances décorée d'un banneret vierge il se rapproche d'Alcyone et de Theognis.

Pourrions nous avoir patron de votre Blason, Ma Baronne?
Pour nos tabards et bannerets.
Faites au mieux, je vais devant le palais Comtal astiquoter la noblesse du cru. On dit que cette chére Marie Alice est arrivée. Nous nous detestons..Cordialement.

_________________
Tableau de chasse de Guyenne:

Aelyce_h
Les yeux brillants elle suivait chaque geste de pied, remémorant les noms, les répétant quelques fois doucement. Elle n'avait guère eu encore l'occasion de mettre un harnois complet dans les règles de l'art.
Il lui manquait donc un justaucorps matelassé pour faire office de gambison.
La salade dite crapaud était finalement plus jolie que les autres, Les solerets elle aurait aimé plus court mais ceux à dispositions étaient français, et donc incroyablement longs, comme une griffe en prolongement de son pied.

En quelques heures elle avait cette fois tout au complet. Il ne manquait plus que l'aide pour tout enfiler avant que Falco ne veille sur les derniers réajustements.
Son regard chercha d'instinct le baron qui s'affairait à se préparer.
Son visage à la peau légèrement basanée à présent par le soleil des sentes, laissait entrevoir de légères ridules d'expression au coin de chaque oeil lui rappelant à chaque regard leurs rires à en perdre le souffle.
Elle demeura là à observer cette élégance innée dans le moindre de ses gestes, jusqu'à son souffle, jalousant ce froid métal qui accapare un regard couvant mille envies et qui sait soulever en elle les plus délicieuses incohérences.

Elle se décida enfin à l'approcher, s'agenouillant face à lui.

-Theo voudrais tu m'aider à enfiler l'armure, je comprends mieux pourquoi falco me dit qu'il me faut deux pages et beaucoup de patience. Je n'y arriverai jamais seule.

_________________
Falco.
Devant le Chateau Comtal


En ce royaume il a vue des armées de va nu pieds, des Comtes se battre en chemise, des baronnes en robe. Il a vu des batailles se dérouler comme maraudage.
Et combien de soldat nommant guerre l'étripage de passants?
L'âge bonifie il parait. Pour le manchot de Cartel il est de cynisme caustique et de dédain. Mysanthrope à une époque ou l'Humanisme est en gestation.

Chez un riche maquignon il a troqué ses ultimes richesses de campagne pour un palefroi trop jeune.
Un pétillant percheron gris sans tâches qu'il prend en main au bout d'une heure. D'abord en harnachement classique puis avec le chanfrein et le mors de guerre, le caparaçon et lui même dans son harnois.

Quelques quintaines font les frais de ce partenariat tout neuf.

Cornebouc! Belle bestiole vu ma bourse..

Ses cuisses sont douloureuses, son bras sans main est meurtri du port de l'écu au moyen de laniéres trop serrées.
Les longs mois de convalescence en Guyenne ont prélevés leur part dans sa musculature longiligne de chevaucheur .

Il devra combattre avec des lances de 3 métres, pas plus, en attendant de recouvrer son adresse d'antan.
Par contre vu les têtes de paille qui volent, il n'a rien perdu à l'épée de cavalerie.

A vue du prés où il sue sous le soleil, la forteresse des Comtes du Limousin étale sa blancheur.
Il remercie le maquignon bien plus tard et s'éloigne, en selle. Au trot léger pour détendre l'animal brûlant.
Sans aucune considération pour les passants, au dam d'un potier et d'un livreur de macarons, il enfile les rues étroites vers ce chateau.

Harnois blanc dit on? Le sien est d'un gris sinistre, mat à force de rayures dues au polissage et outils des rétameurs.
En longe suit son hongre chargé de l'écu de Cartel, des lances de rechange, de ses maigres possessions.
Indifférent aux jurons, juste satisfait de sa monture qui semble avoir la premiére qualité recquise d'un palefroi de guerre.
Obéir aux rênes et aux jambes et piétiner sans freiner ce qui ne se pousse pas assez vite.
Armure comprise, le binôme avoisine la tonne en mouvement.

Il sourit en songeant à ces crétins sans blindage tout surpris en batailles des dégats concentrés au bout d'un lance quand le tout est au galop.
Comment peut on?
Chevalerie ne craint que l'archer.

Sur la place du chateau il laisse le cheval passer à un amble naturel. Amusant animal qui adopte pas de noblesse sans qu'on lui demande.

Ici a été dressé l'estrade ou s'inscrivent les participants du Pas d'Arme.
Les pavois sont aux couleurs du Dorat.
Les valets et scribes aussi.
Tant pis si personne de l'hérauderie ou du Comté ne vient assurer de sa présence la puissance des institutions.

A ce qu'on lui a dit, la Comtesse est une pédante vivant enfermée en son palais. Et noblesse Limousine ne connait de la guerre et des joutes que le dernier grand Festival.

Cependant quelques gens de bonne allure sont la.
Il avise un tabard de la Licorne.
Un autre arbore un blason de bretagne semble t'il.Méconnu de sa pourtant assez vaste mémoire des armoriaux .

Ne reste qu'à attendre le reste de leur Lance.
Et faire connaissance avec ceux qu'il espére faire mordre la poussiére.
Par devers le visage tanné encadré par la salade à la baviére baissée et visiére relevée rôde l'impatience.
Celle, atavique, du combat à venir, et celle, légére, de avoir comment Aelyce porte la brigantine de plaque.

Sa promise, Apolliine , sera du voyage aussi, mais sans doute toute bourdonnante de sa pastorale en cours. Il prie qu'elle ne se mette martel en tête de lui enfoncer les Vertus entre les oreilles entre deux passes d'armes.
Il préfererait, de loin, la trousser dans l'herbe fraîche bordant quelque ru.
Bah...Le tout n'est pas incompatible.

Par la barbe de Sainte Gyblette!(Patronne des vents inodores) Je vois plus de Dames que de preux icelieu! Oh! Sang séché! La Noble Dame Marie Alice..
Mes hommages..Dame de la Rose.

_________________
Tableau de chasse de Guyenne:

Theognis
Un peu désemparé, le Baron. Il n'a jamais porté les oriflammes d'un seigneur, et encore moins formé aux métiers des armes depuis son plus jeune âge. L'univers de sa jeunesse, ce sont les chiffonnades de rues, les rixes pour un défi du regard, les poings carrés dans l'œil. Tiré de la misère par l'éducation des moines, il s'est faufilé dans la haute société bourguignonne, où l'on manquait de nobles.
Alors, certes, il a jouté, deux fois peut-être, il a guerroyé en chef de guerre, une fois. Mais on lui fournissait les conseils et les écuyers des mains secourables, pour l'achat et l'habillage en beau métal. Lui donnait l'argent et plastronnait auprès de ses amis, comme tout noble qui se respecte.
Mais sa formation militaire, c'est l'armée, les compagnies de l'ost bourguignon, l'infanterie. La guerre d'Anjou, il l'a faite à pied, dans la boue des plaines de l'Ouest. La défense de la Bourgogne, la reprise de Dijon, l'intrusion en Savoie, à pied encore. Il était assez bon archer, donc mal considéré.
Alors, sa belle qui le regarde avec des yeux de chimène le désarçonne mieux qu'une charge d'un cavalier en pleine poitrine. Il veut tant ne pas la décevoir, qu'il se concentre absolument sur sa tâche. Après tout, ce joli pied, cette jambe galbée, et ces lèvres courbées en un délicieux sourire motiveraient un sanglier à voler.


T'habiller? Quelle requête étrange....Enfin, je veux bien essayer....Mais cela ne sera pas facile....

Bien joué, Théo! Prétendre le désir de sa belle pour justifier la fébrilité de ses gestes, c'est une bonne stratégie.
Seulement, à peine pose-t-il le plastron, qu'elle se retourne contre lui....Même enrubannés dans deux mètres de tissu, les seins d'Aelyce ne manquent pas de provocation. Le souffle court de la jolie brune ne l'aide pas à se concentrer. Le grain de sa peau....Théo ferme les yeux pour reprendre ses esprits.


Hum, hum...

Aelyce toussote. Théo réouvre les yeux. Malédiction! Il a monté le plastron à l'envers!

Pardon, Ael, désolé, je ne sais pas...Ce qu'il m'a pris.

Se rappeler des conseils de Falco....Oui, les bonnes paroles de Falco....D'abord le plastron, et la braconnière fixée par les aiguillettes...Une caresse sur ce ventre si précieux, où se niche une vie. Sourire commun....Non, ne pas se déconcentrer, Falco, voilà, penser à Falco, à la bavière, protégeant la gorge et le bas du visage. Lentement, le puzzle se constitue, les pièces coulissent, chacune trouve sa place, Aelyce peu à peu se couvre d'une peau grise et froide, protectrice.
_________________
Partage des RP
Mariealice
[Devant le Château de Limoges]

Depuis le temps, elle devrait le savoir. Il suffisait qu'elle fasse le moindre projet pour que rien ne se passa comme prévu. Pourtant elle continuait à espérer, à en faire, sans doute en dépit du bon sens, certainement en dépit du bon sens.

Elle n'était décidément pas d'humeur folâtre, deux décès trop proches, un fils et un frère, une fille ayant failli la faire mourir d'inquiétude en se rendant sans permission à Tulle. Non, pas aimable c'était le moins que l'on puisse dire. Ni joyeuse.

La brune avait rapidement entendu parler du pas d'armes et ne pas pouvoir en faire partie avait fini de la mettre de méchante humeur. Encore un Cartel frère qui lui échapperait sans doute. Peut-être momentanément pour Falco mais Cuculus s'était définitif. Elle n'allait pas ramasser des cendres pour les faire brûler à nouveau.

Alors qu'elle remontait la rue vers le Château, à pieds, pour voir si de nouveaux noms étaient inscrits, essayer de trouver Mac également puisque nulle nouvelle depuis qu'il avait accepté de défendre ses couleurs, ses bottes martelaient le sol au rythme de ses pensées emmêlées.

Une voix la tira de ces dernières et les noisettes se levèrent pour venir tomber sur une étrange silhouette. Rencontrée la dernière fois en Guyenne, dans une taverne, invitation lancée à lui faire visiter sa Gascogne. Elle doutait qu'aujourd'hui il le lui proposa encore. Petit soupir, de toute façon pourquoi s'attendre à un peu de paix? Autant se résigner et faire bonne figure, que les années d'entraînement servent.


Bonjour messire Falco. Dame de la Rose? D'habitude j'ai surnoms fleuris mais pas celui-ci.

Tête levée vers les murailles de pierres, elle observa un court instant ce bâtiment dont elle connaissait encore bien des recoins. Bref instant de nostalgie sans intérêt peut-être, et pourtant, en ces quelques secondes, tant d'images et de visages d'un passé révolu défilèrent devant ses yeux avant de repasser à un présent qui se tenait en partie devant elle.

Un petit tour en ville pour vous dégourdir les jambes?
_________________
]
Valeriane
[ Rochechouart , boulangerie de Valériane ]

Dans la boulangerie Bérangère était en train d’installer les pains dans les corbeilles, le temps était au beau fixe, les fenêtres étaient ouvertes. Soudain un pigeon entra, un message accroché à la patte.
Elle lui enleva délicatement , et vit sur le parchemin, le sceau de la Baronne du Dorat


M’dame la Baronne, y a un message pour vous !


Valériane, dans son bureau au 1er étage entendit le grognement de sa servante.. elle descendit voir de quoi il s’agissait

Vl’a le message, patronne, on dirait qu’ça vient d’vot marraine


Val prit le message et le lut :




Val... Ma val...

Si tu me connais un peu, et je suis sûre que c'est le cas, tu ne seras pas surprise par la teneur de cette missive.
Je suis de retour en Limousin, pour un temps du moins... le temps de regagner un tant soit peu d'honneur, honneur dont m'a privé Ewaele il y a de cela quelques mois. J'ai donc décidé de la défier au cours d'un pas d'armes. J'en ai donc appelé à la mesnie Cartel, qui est mienne désormais, et j'en appelle à toi, en tant que vassale, bien sûr, mais surtout en tant qu'amie. Rejoins-moi à Limoges, que nous montrions au Limousin ce qu'est la vraie noblesse, celle qui ose, non celle qui se cache dans des prétoires.




Val en eut le souffle coupé et s’affala sur une chaise ...

Par Aristote ! c’est quoi cette histoire ? bon sang de bon sang … et la mesnie Cartel , qui sont ces gens.. ah, faudra qu'elle m'explique..


Bérangère tendait l'oreille et essayait de savoir discrètement, comme d’habitude ..

Beh, quoi, m’dame la Baronne, y a iauque qui n’va nin ? quoi qui s’passe donc ?


Hum ? oui, euh, eh bien, je dois me rendre à Limoges pour voir ma marraine et suzeraine, la Baronne du Dorat… sors ma malle veux tu ? celle où sont rangés mon armure et mes armes.

Hein ? quoi ? Baronne.. mais qu’esse qui s’passe ? y a la guerre ou bien ? faut y que j’fasse des réserves ?


Valériane eut un léger sourire..


Non, non, ne t’inquiète pas, il ne s’agit que.. , eh bien, que d’un exercice .. enfin, dépêche toi, je monte m’habiller et préviens le palefrenier qu’il sorte la carriole !

Val alla se changer , sortit les vêtements qu’elle portait à la guerre.. elle les toucha, les sentit.. des souvenirs revinrent à la surface. Saurait elle encore ? cela faisait si longtemps…

Alcyone.. que lui demandait elle ? se battre contre des nobles limousins.. rien que ça ! Mais ce dont parlait Alcyone, Valériane n’avait pas oublié. La liste Etincelles , le procès, l’exil pour certains, l’isolement pour d’autres, le rejet parfois. L’honneur.. elle ne savait plus trop Valériane.. elle croyait avoir agit en toute sincérité, avec ses convictions et était allée jusqu’au bout. Mais depuis le chemin était long et désert. Et elle venait même d’aller prêter allégeance à la Comtesse… malgré l’effort que ça lui avait coûté. Elle n’avait des nouvelles de sa suzeraine que rarement.. Val s’était fait un petit coin à l’Université , dans l’ombre. Et voilà qu’arrive Alcyone, comme une tornade …

Mais Alcyone, c' est sa suzeraine, sa marraine et son amie , et elle ne peut rien lui refuser. Elle aime sa vitalité, son énergie, sa force à déplacer des montagnes, sa hargne parfois, sa ténacité. Elle n’avait pas hésité longtemps .. avant la fin de la lettre, elle avait déjà fait son choix.

Elle laissa sur son bureau un mot pour Bérangère.. au cas où il lui arriverait quelque chose de fâcheux. Pour l’heure, elle ne voulait pas l’inquiéter.

Une heure plus tard, la voiture était prête, la Baronne de Châteauvert s’y installa. La malle avait été chargée. Bérangère sur le pas de la porte regardait sa maitresse avec un air d’incompréhension manifeste.


Au revoir m’dame la Baronne, amusez vous bien ! Et donnez l’bonjour à la Baronne Alcyone et au seigneur Ratgus hein, si vous l’voyez hein !


Val fit un signe de tête en guise de réponse, et la voiture partit sur les chapeaux de roues.


Sur la route, Val pensa... Pour Alcyone.. pour le Dorat et un sourire se dessina sur ses lèvres... enfin, un peu d'action...

_________________
Sytral
[à Tulle]

Voilà quatre jours qu’ils chevauchaient maintenant. Laissant à peine le temps à leur monture le temps de se reposer un peu. Ces arrêts en rase campagne ne leur laissaient même pas le loisir d’aller se rafraichir en taverne, mais qu’importe, Alcyone avait besoin de lui, les questions viendraient plus tard.

Mara commençait a en avoir assez d’être sans cette balloté sur la monture, mais elle savait qu’au bout de cette épreuve, se trouvait sa maman. Jeni n’avait posée aucune condition a ce départ précipité et cette longue course qu’ils menaient depuis. Pourtant elle était souvent fatiguée en ce moment mais elle était a ses cotés s’occupant avec soin de Mara et de lui lors des courtes étapes. Lui était préoccupé. Le bien être de Mara, car ce voyage rapide l’empêchait de s’occuper d’elle comme il l’avait promis à Alcy. L’état de Jeni qui faisait son possible pour lui cacher sa fatigue. Nne raison supplémentaire de l’aimer car il commençait à bien la connaître pour savoir qu’elle n’était pas au mieux.
La plus grande inquiétude venait d’Alcyone cependant. Elle l’avait averti de son projet en lui donnant un délai plus que confortable pour rallier le point de rendez vous. Puis tout à coup, sans aucune explication, le délai confortable s’était changé en délai impossible. Nulle besoin de poser des questions, il fallait avancer. Mais c’est l’absence de nouvelle si proche de l’arrivé qui commençait à l’inquiéter. Il avait eu l’occasion de faire la connaissance de ses compagnons de voyage à la Teste. La aussi le départ avait été précipité et la séparation brutale, mais pour d’autres raisons… Il connaissait peu Falco et Theo, mais avait eu le temps de lier des liens avec Théochiffre et Aelyce. Il savait Alcyone heureuse avec eux, mais pourquoi cette absence de nouvelles ? Probablement que les pigeons avaient du mal a le localiser alors qu’ils passaient leur temps à chevaucher.

Ce soir pourtant il se sentait mal. Pas de nouvelle, pas de consigne de déplacement, une boule lui serrait la gorge et il avait du mal à s’en ouvrir à Jeni.
Une rencontre inattendu lui permis néanmoins de faire un choix. Dame Johane qui s’était faite détroussée lui avait demandé une escorte pour Limoges. Toujours pas de nouvelle d’Alcyone… le choix était fait : cela permettrait à Mara et Jeni de passer une nuit dans un bon lit et de toutes manière il se posait de plus en plus de question sur ce « pas d’arme de Dorat »

_________________
Falco.
Devant le Chateau

Bonjour messire Falco. Dame de la Rose? D'habitude j'ai surnoms fleuris mais pas celui-ci.
Un petit tour en ville pour vous dégourdir les jambes?


Oui Da.Et mon cheval n'a pas à louvoyer faute de plébe.Ou donc se cache Noblesse si prolifique de Limousin et Marches?
Là haut?


Il suit le regard de Marie Alice vers la forteresse silencieuse.
Un peu courbé du dos sur sa selle, rênes tenus de la senestre, son sourire à les éclats de la corneille quivient de noter que le pendu ne bouge presque plus.
C'est grande honte faite aux serments féodaux que de faire allégeances en secrets. Noblesse Limousine ne se différencie du paysan que par ses coquetteries d'armoiries et rien d'autre. On dit que c'est la Malemort qui a institué ces coutumes d'alcoves afin de garder haute main sur Limousin ou qu'elle se trouve..Ah!Ah!
Baste de ces bassesses des particules..
Aurez vous des champions pour tenter la prise du Pas?
Si oui...J'escompte accrocher vos armes au flanc de ce hongre de bât.

Les caution on été versées et par l'une ou l'autre rue, la Lance du Dorat ne va pas tarder.
En harnois blanc et écus chamarrés.
Avant même de combattre, imposant son fracas aux murailles du Chateau d'où si peu osent sortir.


La Comtesse a donc si peu de vassaux? Ah!Ah! Marie Alice, sans la Licorne pour masquer les vides d'honneur , Limousin serait risée.

En pas chassé le palefroi prend un peu de distance. Pour se rapprocher de l'estrade.
Que la présentation des preux commence.
Si noblesse ne prouve au peuple sa puissance et son art de guerre, comment le peuple digererait son joug ? Armoirie n'est pas gage de valeur.

_________________
Tableau de chasse de Guyenne:

Seleina
[la veille au soir]

Allez savoir pourquoi elle avait accepté de défendre ses couleurs... Allez savoir pourquoi, au détour d'une discussion plutôt houleuse avec la perce neige, sa bouche avait prononcé les mots suivants...

J'en serai.

Oui elle en serait... Pour l'honneur du Limousin, terre d'adoption, en mémoire d'Apolonie de Neyra aussi, parce que son fils n'était pas en âge de se battre. Par goût de provocation aussi... Parce qu'elle ne savait taire cette fierté sanguine qui l'avait amenée à s'engager aux côtés des licorneux quelques mois plus tôt. Honneur, bravoure en sa devise...

Un pas d'armes.... Proposé par Alcyone et la maisnie De Cartel. Ce nom qui avait tant signifié à ses yeux. Qui s'en était allé en fumée il y avait plus d'un an déjà... Pour réapparaître en Gascogne quelques mois plus tôt... Un frère dont elle ignorait jusqu'au nom. Falco. Même regard, même panache, d'un physique plus ingrat, certes, mais dont l'orgueil n'avait d'égal que la longueur de son nez aquilin... Démesuré.

Et Aelyce, cette brune pétillante qui en d'autres circonstances aurait pu être une amie, une confidente. Leur échange en taverne ce soir là qui n'avait cessé de la tourmenter depuis lors. Elle avait gardé le cap, était restée dans la lumière. Parce que Justice était le troisième mot de cette devise en lequel elle croyait. L'unité d'un peuple passait par la puissance de son souverain. Et dans sa grande naïveté la belle avait l'heur de croire que c'était dans sa puissance et dans le respect imposé aux nobles du royaume, que l'unité se ferait.

Mais ce soir, agenouillée devant sa malle, seul bien terrestre, héritage de son défunt père, étalés au sol la cervelière d'écailles, les jambes d'armure aux multiples lacets... Son coletin de maille resserré par les boucles d'acier, un peu trop grand pour elle, elle ne savait plus rien... Le souvenir d'Herscheur qui avait été le dernier à toucher ces lacets... L'évocation de sa mort, atroce qui soudain lui tordait la trachée... Le manque de Flaiche qu'elle n'avait vu qu'un court instant plus tôt dans la soirée... La peur aussi qui s'insinuait tout comme le doute. La nuit qui distillait sa noirceur tandis que la chandelle se consumait, cire liquide s'étirant figée à nouveau quelques centimètres plus bas.

_________________
Alcyone
[Le calme avant la tempête]

Etaient-ce réellement ces terres, ce Limousin-ci qui l'avait vu grandir, nouer amitiés et haines, forger la femme qu'elle était devenue? Rien n'était moins sûr. Autrefois bavarde et enjouée, la baronne avait appris beaucoup de choses, et l'économie de mots n'était pas la moindre d'icelles.
L'économie se faisait même avarice au fur et à mesure que l'Heure approchait.

La mesnie ne manquait de rien, tous s'apprêtaient, plus ou moins heureusement, elle avait même entrevu un plastron monté à la Dagobert, esquisse de sourire qui s'était dessiné sur ses lèvres écarlates. Bannerets colorés, étoffes se mêlant au métal et au bois, voilà qui lui rappelait quelques bons moments de joutes. Mais celles qui s'annonçaient avaient tout de même une saveur particulière. D'autant plus que jusqu'ici, la comtesse semblait faire sourde oreille à son invitation. Bah... elle s'y attendait, mais ça ne l'empêcherait pas d'aller jusqu'au bout.

Avant de s'harnacher, quelques missives à rédiger... Elle s'applique. Une pour Tarrelian, déjà. Pour lui expliquer, lui avouer, lui demander de veiller sur Mara, de là où il est. Dérisoire d'écrire à un défunt, mais qu'importe, elle en avait besoin. Un autre lettre pour celui qui a su se faire une place dans son coeur en si peu de temps. Sera-t-il là? Il le lui a promis. Elle lui fait confiance. Et une dernière pour son suzerain... Elle laisse sécher l'encre avant de les sceller et de mander un messager pour les faire parvenir à leurs destinataires... dont une tombe, du côté de Bordeaux.

C'est aidée de deux pages qu'elle s'harnacha, il était plus que temps. Rien que le gambison lui pesait tant il tenait chaud à lui seul... Le soleil de l'été naissant ne les aiderait pas. Mais il en irait de même de l'autre côté de leurs lances. Savantes contorsions pour se glisser dans les plates, grimaces et grognements lorsque les pages serrent les cuissots. La démarche est du coup tout sauf gracieuse, mais qu'importe. Elle termine par son surcot armorié... Il lui faut sortir de son mutisme aussi. Retrouver sa vassale, déjà. Valériane a ses appartements en la capitale, elle passe la prendre pour rejoindre les autres, hisser haut les couleurs du Dorat. Enfin.


[Au chateau...]

Quelques attroupements se forment, a présent, des gamins regardent flotter les couleurs. Qui sait s'ils ne se rêvent pas semblablement harnachés, juchés sur une vaillante monture.
Puis Falco et Marie, en grande conversation. Elle reconnaît sur le visage du manchot ce sourire et cet air un peu narquois. Les rumeurs courent, des noms circulent sur ceux que la Mesnie trouvera face à elle. Mais rien ne vaut une présentation en bonne et due forme.

Un messager la héle... une missive pour elle, en réponse à une invitation lancée quelques jours auparavant. Elle la déchiffre avec un sourire qui s'amplifie au fut et à mesure qu'elle parcourt les mots... Elle tend le vélin à ses compagnons pour qu'ils en prennent connaissance.


- voyez, compagnons, notre petite invitation a résonné jusqu'en Gascogne...

Attila_caligula a écrit:
Chère baronne,

Sachez combien vous faites plaisir au rejeton d'une vieille famille, hommes et femmes de guerre et serviteurs du Roy, par votre entreprise.
Un vent nouveau, rappelant les tempêtes d'autrefois, soufflerait il en Limousin?
Votre défi est noble, n'en doutons point. Je suivrai l'affaire par quelques miens coursiers qui m'en relateront les péripéties. Quant au dénouement, pour moi il est déjà joué. Notre suzeraine ayant choisi la veulerie et la dissimulation, pensant vous avilir, elle se ternit.
Hélàs, c'est ma suzeraine.

Je suis en Gascogne pour mes propres affaires, qui sont mauvaises. Ma lance vous serait de piètre secours, étant "chez ma tante" pour quelques sols impayés.

Mais pour ce que cela vaut encore en ce comté oublié de Dieu, mon nom est à votre service. La devise familiale également peut vous faire de l'usage, je vous la rappelle "Carpe Jugulum". Visez la gorge, baronne, pour lui faire rendre.

Je ne vous fais pas mes voeux de succès, il est déjà éclatant. Je me contenterai de vous souhaiter bon amusement.

Attila d'Ysengrin


Allons, l'heure se rapproche encore. Où sont-il donc les champions du Limousin? L'estrade est toute proche, qui n'attends qu'eux. Elle s'approche de Marie... Marie en deuil comme elle-même l'est, mais d'une autre façon. Sur ce point, elles se comprennent. La rouquine se souvient des conseils passés sous son mandat. Elle se souvient de tant de choses, depuis les fouilles du chateau pour y retrouver le patriache Saincte Merveille égaré, jusqu'au jour de son enlèvement par Tarrelian. Après cet épisode, certaines choses avaient changé, forcément.

- Bonjour Marie... J'ai ouï dire que nous aurions les honneurs de ta présence au Pas... Aurons-nous ceux de la Comtesse? Qui sont ceux que nous allons retrouver face à nous? Vois, mes compagnons sont prêts...

Son regard, empreint de fierté se pose sur Falco, Ael et Théo... Et sur Valériane... Haa ca... elle peut dire que sa suzeraine l'aura déjà emmené en bien des lieux inattendus. Devant les tribunaux, en prison, et maintenant ici... Et pourtant elle répondait présent, sans jamais faire défaut. Faire d'elle sa vassale était une des meilleures choses qu'Alcyone avait jamais fait de sa vie, d'ailleurs....
_________________
Mariealice
[Devant le Château, toujours]

Où elle se cache... Je ne crois pas justement qu'elle se cache mais c'est mon avis. Après en ces temps estivaux, nombreux sont ceux qui se retirent en des lieux plus frais, les monastères, d'autres sont hors de notre Comté. Et je n'ai pas l'habitude de parler à leur place.

Je devrai avoir des champions oui, et nous verrons si vous accrochez ou pas mon blason à votre monture. Pour ce que j'en ai à faire de la décorer...


Oh non, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais le lui faire comprendre... Sans doute ne la croirait-il pas d'ailleurs et cela encore, elle n'en avait cure. Tout comme elle se moquait de son avis sur le Limousin ou sa noblesse ou son peuple. Et tout comme il devait se ficher comme de sa première paire de braies de son avis elle sur lui. Alors pourquoi faire comme si l'un ou l'autre avait une quelconque importance? La conversation? Mais ils n'étaient point dans un salon...


Risée? De vous? Et? Le Limousin doit pleurer parce que vous le trouvez vide ou triste ou pauvre? Mon Dieu, je devrais sans doute me frapper la poitrine et me flageller en compagnie de chaque habitant en sachant cela. Je vais y songer. Quand je ne saurai quoi faire....

Haussement d'épaules. Des pas perdus dans le bruit environnant, une voix qui la fit se retourner pour se trouver face à une autre rousse que sa suzeraine vassale. Ces deux rouquines qui ne s'entendaient plus. Retenir un nouveau soupir, aucune envie de rentrer dans une nouvelle polémique, les dernières avaient suffisamment fait de mal comme cela.

Bonjour Alcy. Tu as mal ouï dire. Mac devrait me représenter. Moi je ne suis là que pour recevoir l'argent en gage et le garder pour les innocentes victimes s'il y en a. Si du monde manque, alors je reverrai sans doute ma position, mais vois-tu je dois organiser une cérémonie pour feu mon fils puisque je n'étais point là lors de son décès. Se retenir d'ajouter comme toujours même si elle le pensait fortement. Et une prière pour Dege qui l'est aussi à ce que l'on m'a appris en arrivant.

Ewaele ne sera pas là, elle a prévenu dès le départ. Pour ceux que vous aurez en face, il devrait y avoir Mac, Leanice, Isandron, Bess et Seleina. Trokinas devait en faire partie mais on m'a dit voici peu qu'il serait souffrant et donc je ne puis prédire s'il viendra ou pas. Peut-être d'autres, je n'en sais rien du tout. Je sais juste qu'Enguerrand et Adrian ne participeront pas. Après....


Après elle n'en savait rien non, n'étant pas dans leur tête. Ses doigts vinrent machinalement caresser le pendentif à son cou, la même médaille que portait Aleanore, cadeau d'un homme qui n'était plus, d'un père qui avait désormais près de lui un autre de ses enfants. Un partout aurait-on pu dire. Quand trouverait-elle le temps de se recueillir enfin pour tous ceux qui n'étaient plus...
_________________
]
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)