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[RP] Première nuit

Loras.
Elle ne le repousse pas, il ne l'envahit pas. Gravissant sans courir les remparts, chasseur qui ne s'impatiente pas.


    On s'en fout, oui. On s'en fout. Donne moi ta gorge, que je la baptise de la Première Nuit. Si le noir est un voile jeté entre nous, il n'est pas mon ennemi. Juste une règle de plus, que je n'ai plus le temps de déjouer. Tricher c'est connaitre la musique, la découvrir c'est fantastique.

      Viens là.


    Donne moi tes lèvres, j'en ferai des merveilles. A moi ce ventre. De nos plaisirs le centre.


Kachina a les gestes d'une femme et l'odeur d'une fille. La juste exactitude de celles qui savent se faire aimer d'autrui. Et il l'aime, ceignant ses poignets sur le lit de ses boucles brunes. Lorsque le nez fourrage les étoffes écartées, canine sachant comment les éloigner. Lippes parcourant les pleins et les déliés, l'orbe tendre et sa pointe assassine, dans l'étreinte flouant l'idée de qui se fait offrande de l'autre. Loras lui murmure des secrets que seul la nuit sait raconter, baisers couvant ses oreilles, avouant qu'elle est belle.

    Ne compte pas les cicatrices, la guerre est un métier comme un autre. Il laisse des entailles et grignote l'âme... Comme les femmes. Comme toi, qui doit rendre fou les hommes qui te convoitent. Quand ta bouche réclame et que ton corps ordonne, je suis le seul dieu que ma faiblesse pardonne.


Douce, tendre, douce à en crever. Kachina baisse les armes dont elle s'est savamment parée. Et lentement renégat dénoue ses craintes, ménageant sa fierté. D'un baiser qui s'égare sur ce ventre bavard, Zingara a porté le monde et a donné la vie. Une mère ne perd le goût d'icelle que lorsqu'elle n'en a plus à donner, ou plus à prendre. Loras garde pour lui ce que les étreintes peuvent apprendre. Une senestre caressante vient tout emporter sans rien laisser reprendre. Guettant réactions et demandes de sa brune adversaire, soucieux de la gagner, conquérir sans la perdre.

    Là, ne te sens tu pas vivante?


Le baiser d'un homme aime en toutes les langues, sur toutes les lèvres.

    Ne te sens tu pas aimée?


L'audace est douce quand elle est acceptée. Au jeu des amants le corps à corps fait et défait, délivré de pudeur le désir s'est dressé. Les lèvres tendres ont regagné leurs jumelles, plus pleines, sur lesquelles s'est échouée l'embrassade saline. L'interdite brûlure aux saveurs de cyprine. Mâle possède, infidèle à son nom des froides et rudes contrées. Quand les corps s'arc-boutent dans la magnificence de leurs jeunes années, emportés, tempétueux et un peu égarés. Musculeux et sauvages, jamais vraiment apprivoisés.

La première fois.

Le souffle s'est fait court, la cadence du coeur s'est allongée lorsque l'un s'écartèle de deux secondes extatiques et que l'autre se perd dans une infinité quasi élastique. Le premier coup de rein a ce pouvoir insensé de résurgence... D'étirer toute notion de temps. ... L'esprit communie, nébuleux état second qui vous fait poupée de chiffon aux nimbes de coton. Une bouffée de plaisir embrumant le cerveau, deux âmes qui crack. Puis l'implacable dope amorce un retour à la réalité, plus animal. Plus brutal et sexuel. La redescente. Quand le cerveau rend le flambeau au corps, la première rencontre s'est déjà évaporée... Comme de l'or qu'on ne possèdera vraiment jamais.

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Kachina
    A qui le tour Loras ?
    Je n’sais plus jouer, moi.
    C’est un rythme fou dans lequel tu m’entraines.
    Tu mènes la danse conquérant impérieux, et les cartes s’étalent en quinte flush, les dés dévalent une pente vertigineuse pour afficher un double six. Mais tout va trop vite, je ne sais plus qui les a lancés. Est-ce toi ou moi ?


Les mots tendres de Loras mettent le feu au peu de raison qu’il lui reste. Ses mots crus quant à eux, sont des ordres qui brisent les digues de ce torrent qui déferle en elle. Il la soumet de sa langue agile, mâle dominant imposant sa loi. Vient chercher sa reddition au creux de ses cuisses.
Tendre autant qu’exigeant…
Bon sang…


Elle se cabre et rue, crispe ses doigts au drap, s’abandonne et se donne, lui offre en réponse l’écho feulé de son plaisir. Souffle entrecoupé, haletant qui vient mourir dans la nuit. Toute pudeur envolée - le plaisir a congédié celle-ci - elle lui offre la victoire dans un seul mot. Avouant à quel point, elle aime.


    - Encore !

Il est de ceux qui donnent autant qu'ils prennent. Les plus dangereux, ceux qui vous marquent à jamais le coeur et le corps.
Attentif au moindre tressaillement, il la pousse dans ses retranchements, jusqu’aux frontières qu’elle craint de franchir, qu’elle s’attarde à contourner. Pour ne pas lui cèder trop vite.
Faire durer…

    Prends moi, mais enchaine toi à mes soupirs.

Il est trop bon amant.
Elle se rend.
Reins arqués. Lui laissant - ultime tentative de rebellion- la marque de ses ongles qu’elle a plantés sur ses épaules nues.

La pluie cogne plus fort aux lauzes du toît, redoublant de violence, comme pour s’accorder en cadence à leur folie qui va crescendo. Elle peine à couvrir le cri qui accompagne la jouissance de la Brune.

    Jouons encore, je veux ma revanche Loras…
    Je te veux Loras. A cet instant, tu es ce que je désire le plus au monde. Cette nuit est nôtre. A jamais quoiqu’il advienne.

La lumière n’est pas un manque. Nul besoin de voir quand elle le ressent si fort. Elle l'apprend, le découvre, s'enivre de son odeur d'homme. Et c'est à la nuit qu'elle offre son regard chaviré et fou.
De ses bras impatients... Il est temps... Elle l'attire à elle réclamant dans le peu de souffle qu’il lui reste :
Viens !

Elle ordonne. Reyne invitant son Roy en sa demeure.
    Comble ce vide en mon ventre. Toi seul le peux à cet instant. Suspends la nuit... Pour nous. Je suis femme, tu me rends belle.

Complices sont les ténèbres de ces corps qui s’enchevêtrent, qui s’emmêlent et s’emboitent à merveille. Union parfaite, musique sacrée du plaisir. Celui qui s’avoue de soupirs en gémissements pour s’envoler crescendo jusqu’aux sommets. Symphonie érotique.

    Mais qui prend l’autre au final Loras ?
    N’es tu pas captif de la chaleur de mon ventre alors que mes cuisses t’emprisonnent ? Tu t’en échappes pour mieux y replonger avec impatience et férocité. Impuissant à te soustraire à cette impérieuse envie de cette brulure soyeuse et douce.
    Et quand tu rendras les armes, que tu me croiras à toi, c’est moi qui prendrai ta semence, toi qui donneras au final.
    Quand tu te croiras hors d’atteinte, assouvi et repu... Homme de ma nuit... Ma bouche viendra dompter ton arrogante virilité pour l’éveiller à nouveau.
    Il n’y a pas de masculin à maitresse aux jeux de l'amour, sinon dans la domination.

    Amante a son amant...
    Maitresse a t-elle son maître ?


Elle croit avoir gagné. Prétentieuse insolente. Elle est déjà perdue quand elle s'agrippe à lui comme une noyée… Invoquant le seul Dieu qu'elle s'accorde à cet instant :

    - Loras !!!!

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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Loras.
Lorsqu'il soulève ses hanches, ses mains calleuses se font douces.
Lorsqu'il écarte d'un geste l'épais rideaux de ses boucles brunes, son nez fourrage au creux de sa nuque des parfums souverains. La bouche de Kachina est une porte vers un monde plus insaisissable encore que ses mains, tantôt douces, tantôt griffeuses, et le goût qu'elle lui laisse sur la langue a un on ne sait quoi de passionnel.

Il la prend comme on prend une place forte, et la conquiert en fantassin, avec toute la frontalité qui se suggère ...
Parfois fait pause, cerveau reconnectant ses synapses dans la brume animale de leur étreinte. Stratégiquement.
Embrasant ses point de défenses, intrus s'immisçant aux points de faiblesse.
En embuscade contre son corps, tenant le siège de ses soupirs. Et de ses maux, auparavant dissimulés, désormais mis à nu là sous ses doigts.
Cette cicatrice là, il ne l'aurait pas devinée. Et cette marque , là, que peut-elle bien raconter?

Une jouissance en fait souvent jaillir une autre, dans les deux camps toujours des vaincus.

Soldat rend son dernier soupir dans une saccade en enfiévrée, contre les lèvres de l'amante. Passagère de l'ombre aux formes délirantes.

Les bras se font l'écrin de la bataille, dans les deux camps toujours des prisonniers. Protecteur et usé, le Novgorod la couvre de lui, comme si personne ne pourrait jamais tant qu'il ne l'avait pas décidé la délivrer de cette cuirasse de muscles secs et dessinés, que la sueur exagérait.

Mâle, Loras l'était. De haut en bas, en large et dans ses travers. Il semble qu'à l'instar de leur accalmie, la tempête redouble dehors. Un temps à rester au lit. La piaule les gardera ainsi l'un contre l'autre, écoutant leurs poitrines s'éteindre, regardant leurs gestes s'étendre. Tendres.

Sera-t-elle là à son réveil? Ou aura-t-elle évaporé leur nuit? Les questions se posent, légitimes. Il n'avait pas aimé une femme depuis longtemps.
Pas comme celle-ci.
Une de celles qui incarnait l'Envie. Sans formuler de souhait, Loras laisse ses raisonnements au bon vouloir de l'aube.


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